Chapitre 18: Un enfant aux yeux bleus et blancs.
Elle s'éveilla avec un terrible mal de crâne. En elle-même, une petit voix, ironique lui lançait: « C'Est-ce qu'on appelle une gueule de bois ». Elle se retourna. Elle était dans les bras d'un jeune homme brun. Elle réfléchit. A part Naruto et Gaara, presque tous les garçons de Konoha étaient bruns. Elle soupira. Ce n'était pas Kiba, il n'avait pas la même étreinte. Elle ouvrit un œil, et jeta un regard au jeune homme qui la serrait tendrement contre lui. Quand elle reconnut le visage, elle faillit pousser un cri. Sasuke Uchiwa. Son cerveau commença à tourner à 100 à l'heure. L'homme qu'elle avait rencontré la veille, bourré, dans l'un des bars les plus mal famé, l'homme avec qui elle avait couché, était Sasuke Uchiwa! En y réfléchissant bien, elle l'avait toujours trouvé beau, il avait une étreinte différente de Kiba, n'avait pas la flegme de Shikamaru, et surtout, il n'était pas marié. Elle décida d'attendre qu'il se réveille. Elle se blottit contre lui, tout en pensant que si il était vraiment ivre, il y avait des chances pour que ce soit la dernière fois.
Quand il se réveilla, Sasuke pensa tout d'abord à replonger dans son sommeil, avant de s'apercevoir qu'il tenait une jeune femme dans ses bras. Ses ébats de la nuit lui revinrent, et il sourit. Il ouvrit un œil, et aperçut une chevelure blonde. Ca ne pouvait pas être Ino. Elle était mariée. Sakura n'était pas blonde, Tenten et Hinata non plus d'ailleurs. Il se demanda soudainement si il la connaissait. Mu par une curiosité insatiable, il ouvrit les yeux, et observa la jeune fille, qui s'était rendormie. Il la reconnut, mais son prénom ne lui revint pas sur le coup. C'était la sœur du Kazekage. Temari, c'était ça. Il sourit en pensant à la réaction qu'aurait Gaara si il avait eu vent de la nuit qu'avait passé sa sœur. Il caressa doucement les cheveux de Temari, et celle-ci ouvrit les yeux. Elle lui sourit, et se leva. Il la regarda entrer dans la salle de bain, entendit l'eau couler, et la vis ressortir, entièrement habillée et coiffée.
-Debout fainéant! Il sourit et se leva. Quand il fut à son tour habillé, il remarqua que Temari n'était plus là, mais qu'elle lui avait laissé un mot expliquant qu'elle avait rendez vous avec Tsunade. Il sortit, et croisa Sakura. Celle-ci l'embrassa sur la joue, et il eut une pensée coupable, à la vue de celle qui était peut être la mère de ses enfants. Il se dirigea donc vers la zone d'entraînement où il avait rendez vous avec ses élèves. De fort mauvaise humeur, il décida soudainement de leur en faire baver. Quand il arriva, Nire, Maho et Shinibi étaient déjà là. Il leur sourit, et ils commencèrent l'entraînement. Il remarqua bien vite les cernes de Nire, et l'attitude de Maho, au bord des larmes. Shinibi, quand à lui, restait froid, comme à son habitude. Même Sasuke n'arrivait pas à lire en lui. Les élèves, quand à eux, remarquèrent bien vite son humeur exécrable.
-Nire, tu dors ? Maho, qu'Est-ce qu'il y a à la fin ? Tu te concentres un peu, oui ? SHINIBI! Enlève ce sourire exaspérant de ton visage! Tu ferais mieux de t'appliquer! Piqué au vif, l'interpellé grommela, et se remit à lancer des shirukens. Qu'Est-ce que c'était que cet entraînement ?
Sasuke se massa les tempes. Ses élèves étaient visiblement agacés par son comportement insupportable. C'était vrai qu'ils étaient les seules victimes présentes sur qui faire passer sa mauvaise humeur. Il se demanda si il n'allait pas rentrer se coucher quand une jeune femme fit irruption sur le terrain d'entraînement.
-Sasuke-kun! Sasuke-kun! Elle se précipita vers lui, et l'embrassa sur la joue, se mettant sur la pointe des pieds. Sasuke soupira.
-Dis, tu n'aurais pas vu Kiba ? Ca fait une heure que je le cherche. Dans son coin, Shinibi ricanait. A part Maho, il n'avait jamais aimé les filles. Et celle qui se tenait, accrochée à son senseï, sa petite amie sans doute, avait l'air particulièrement cruche.
-Non, Tenten-chan, je n'ai pas vu Kiba. Je suis en plein entraînement…
-Ce n'est pas grave. Elle se hissa de nouveau, passant ses bras autour du cou de l'Uchiwa, et l'embrassa sur la joue gauche. Depuis qu'elle s'était mariée, ils s'étaient réconciliés, reconnaissant qu'ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre depuis le début. Elle repartit aussi vite qu'elle était venue.
-Ah là là… Les petites copines collantes… Maho soupira.
-C'est son ex, abruti !
-Pas si ex que ça. La jeune fille serra les poings. Shinibi l'aimait bien, mais elle le détestait. Chaque fois qu'elle le voyait, un frisson de haine lui parcourait l'échine.
-Crois ce que tu veux, elle vient de se marier! Et pas avec Sasuke-senseï! Le jeune homme éclata de rire.
-et comment sais tu ça ? Ce fut Nire, qui agacé, répondit.
-Parce que je lui ai raconté. J'y étais, j'avais accompagné Hanabi et Rin. Maintenant, ferme là, et continue ton entraînement, tu veux ? Ils ne furent plus dérangés de la matinée. Mais en plein milieu de l'après midi, une jeune femme tomba d'un arbre, juste devant Shinibi. Sasuke soupira. Qu'Est-ce que Temari venait faire là. D'abord Tenten, et ensuite elle…
-Tu me gêne, pousse toi. Shinibi détestait la jeune femme avant même de lui avoir parlé.
-eh, le mioche, respect avec tes aînés! Le gamin fou de rage, sortit ses kunaïs. Temari lança un regard contrarié à Sasuke, et ouvrit son éventail.
-Senseï, Est-ce que Shinibi a une chance de la battre ? Demanda Maho.
-C'est une ninja d'élite, si tu veux mon avis… Il n'a absolument aucune chance. Déclara Nire. Temari regarda Sasuke, et celui-ci hocha imperceptiblement la tête. Il lui donnait l'autorisation de mettre une raclée à son élève. Shinibi, agacé par le peu de soutien que lui manifestait Nire, lança ses shurikens, que la ninja repoussa facilement, grâce à une lame de vent, renvoyant les projectiles à l'envoyeur. Celui-ci grimaça en les recevant. Pendant ce temps, Maho commentait le match, joué d'avance. Sasuke ferma les yeux, et quand il les ouvrit, une minute plus tard, Temari avait le pied sur la colonne vertébrale de son élève. Elle le relâcha. Il était fou de rage.
-Ca t'apprendra à défier les ninjas de rangs extrêmement plus élevés que le tien, Shinibi… Que ça te serve de leçon. Il s'adressa à Temari. Celle-ci n'avait absolument aucune égratignure. Nire la regardait, admiratif, pendant que Maho se demandait si elle devait lui demander immédiatement d'être sa disciple.
-Qu'Est-ce que tu veux, Temari ? Celle-ci sourit à Shinibi, d'un sourire made in Hollywood (ouh le terme japonais, mdr), et répondit franchement.
-Il fallait que je te parle. Elle lui attrapa un bras, et le tira dans les buissons qui jouxtaient le terrain. Maho soupira.
-Ah la la… Si tu veux mon avis, Nire, Sasuke-senseï a dû mal à trouver chaussure à son pied. Tenten, Sakura, et maintenant cette Temari. Il doit tenter d'oublier une histoire d'amour… Le jeune blond repensa aussitôt à Sakura. Il ne faisait aucun doute que l'Uchiwa et cette fille étaient très proches. Leur senseï devait s'aménager une porte de sortie, au cas où les enfants ne seraient pas de lui. Ses pensées le ramenèrent à Rin, qu'il devait aller voir le soir même.
Sakura faisait les cent pas. Assise sur le canapé, Hanabi transmettait le message de son père. Si les enfants étaient de Neji, il l'attaquerait en justice pour en avoir la garde. La jeune fille, prostrée sur le fauteuil, chantonnait.
-Mais jugez les lois… Ca m'fais pas peur, c'est mon fils, ma bataille, fallait pas qu'elle s'en aille, oh oh oh… Moi j'vais tout casser… Hé hé hé… Si vous touchez au fruit de mes entrailles, fallait pas, qu'elle s'en aille, oh oh oh… La kunoïchi lui jeta un regard assassin, et la jeune fille se tut. Elle n'avait pas revu Gaara depuis la veille, depuis leur dispute, et elle craignait qu'il ne retourne à Suna.
-Qu'Est-ce que tu vas faire, Sakura ?
-Je… Ca me fait mal de le dire, mais s'ils sont de Neji, et que nous ne gagnons pas le procès, je m'enfuirais avec les enfants. Peut être que Temari acceptera de nous héberger à Suna. J'en doute… Mais bon…
-Est-ce que je peux aller chez l'Hokage ?
-Vas y. Je n'ai pas à te donner d'ordres. Tu ne dépends en aucun cas de moi. Va y. Hanabi quitta la maison en courant. En passant, elle sourit à Konohamaru, qui cherchait désespérément Naruto. Arrivée devant le bureau, la jeune Hyûga se fit une queue de cheval haute, et remit en place son habit ninja. Il fallait que l'Hokage ne se doute de rien. Elle entra. Tsunade s'ennuyait. Elle la reçut tout de suite.
-Qu'Est-ce que tu veux ? La jeune fille piqua un fard, et répondit.
-Je…J'aimerais savoir quand le Kazekage retournera à Suna. La Gondaime sourit, et demanda:
-Il a récemment avancé son départ. Ce matin même. Il part la semaine prochaine. Au revoir. Dépitée, Hanabi s'élança vers la sortie.
-Au fait, ce n'est absolument pas de ta faute, Hanabi. Ne t'en fais pas. Si il t'aime, il reviendra.
Sasuke s'assura qu'ils étaient bien seuls et que ses élèves ne pouvaient pas les entendre, avant de se tourner vers Temari. Celle-ci eut un petit rire nerveux. Il s'avança, lui prit le visage, et passa la main dans les cheveux de la jeune femme.
-Alors, que voulais tu me dire ? Il avait repris son air glacial, et son sourire « made by Uchiwa ». Elle baissa les yeux, cherchant visiblement ses mots avant de répondre.
-Je repars à Suna dans une semaine. Il encaissa le coup. Il accusa le choc. Mais n'en laissa rien paraître.
-Et ?
-Eh bien… Ca ne te fait rien ? Oui, c'est vrai, c'est peut être mieux… Tu… Tu pourras t'occuper de Sakura… Elle avait un ton froid, mais son regard ne trompait personne.
-Tu n'as pas besoin de moi. Il commença à s'éloigner. Derrière lui, ses cheveux de jais étaient soulevés par le vent. Pourquoi était il si froid ? Son départ ne lui faisait donc ni chaud ni froid ? Les larmes venaient. Et peu de garçons avaient réussi à arracher des larmes à Sabaku no Temari. Elle s'élança. Elle n'avait pas besoin de lui. Elle se pendit à lui, et enfoui son visage dans le cou du jeune homme.
-C'Est-ce que tu penses de moi ? Il se retourna, et saisit les mains de Temari.
-Tem-chan, je… Regarde Sakura. Rien qu'à l'idée de rester seule, elle est morte de trouille. Mais toi, c'est autrement problématique. Tu… La solitude te fait si peu peur, que pour te retenir quand tu décides de partir, c'est impossible. Kiba en a fait les frais! Tu te fous carrément d'être seule. Et pour te retrouver… Temi… Je… Comprends moi. Ou essaye. Au moins. Il y avait de la colère dans sa voix. Elle dégagea ses mains, et déclara.
-Bien. Ce n'est pas grave. Je m'en vais. Ils sortirent du buisson. En lui, Sasuke se maudissait. Il ne savait plus du tout où il en était. Et de qui diable les enfants étaient ils… Au moins… il aurait pu être franc avec Temari… Ses élèves le regardaient bizarrement. Il se tourna vers son amie, et celle-ci lui saisit le visage, posant ses lèvres sur celle du plus grand des Uchiwa. Maho poussa un petit cri.
-Adieu… Uchiwa Sasuke… Elle le serra contre elle, l'embrassa tendrement, et disparut, dans un nuage de fumée. Sasuke s'appuya à un arbre. Shinibi avait un petit sourire en coin, qui exaspéra le jeune homme. Nire respectait le silence de son senseï, et Maho était subjuguée par ce qu'elle venait de voir. Sasuke Uchiwa qui embrassait une fille sous les yeux de ses élèves, il y en avait pour trois mois à faire la Une des potins de Konoha. Sasuke soupira.
-On reprend l'entraînement.
Nire poussa doucement la porte. Elle était là. Allongée sur son lit, sur le ventre, les jambes se balançant en l'air, elle lisait. Il s'approcha, et s'assit à côté d'elle.
-Bonjour.
-Bonjour. Que me vaut l'honneur de ta visite ? Panne sèche. Elle avait dit honneur, pas plaisir. Elle lui en voulait encore.
-Je… Rah… Comment dire… Voilà… je… Il fallait que je m'excuse pour hier. En lui, il pensa « ce n'est pas encore aujourd'hui que je lui dirais ».
-Ce n'est pas grave, c'est moi qui me suis emportée. Elle leva enfin les yeux de son livre, et s'assit à côté de lui. IL leva la main, et caressa les cicatrices en forme de triangles renversés. Elles étaient cachées par de longues mèches brunes, qu'il écarta. Elle décida de se lancer. Mais n'y arriva pas. De son côté, Nire pensait la même chose. Ils rapprochèrent leurs visages. Alors que leurs lèvres allaient se toucher, mettant ainsi fin au doute, et à l'incompréhension, la porte de la chambre s'ouvrit, et une jeune femme en larmes entra. Hanabi pleurait toutes les larmes de son corps. Elle ne s'aperçut même pas qu'elle dérangeait ses amis, qui arrivaient pourtant à l'aboutissement de leurs efforts.
-RIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINN! Elle s'élança dans les bras de son amie, pendant que Nire s'éclipsait.
-C'est le Kazekage ?
-Qui d'autre ? Comment Est-ce que je peux aimer cet abruti ?
Nire partit en courant pour calmer ces nerfs. Il croisa Maho dans le parc, et s'arrêta. Le voyant essoufflé, elle lui demanda ce qui n'allait pas. Sa réponse fut:
-JE VAIS TUER HANABI HYUGA ! Toujours très calme, elle tenta de le raisonner, jusqu'à ce qu'il lui raconte tout.
-JE VAIS DEFONCER HANABI HYUGA! Vous déranger à ce moment précis… L'aboutissement d'1 an d'efforts…
-Tu n'as absolument aucune chance de battre un membre de la famille Hyûga.
-SHINIBI! TA GUEULE!
Rin sortit de chez elle. Elle s'en voulait, d'avoir laissé partir sa chance avec Nire, mais Hanabi ne lui avait pas trop laissé le choix. « Mon dieu, pensa-t-elle, je me dirige vers la maison du Kazekage avec la ferme intention de lui botter le cul, alors que ce mec, en plus d'être le petit copain de ma meilleure amie, est le plus grand psychopathe de tous les temps… Mais comment suis-je arrivée là ? ». Tout à son monologue intérieur, elle entra dans la bâtisse où logeait Gaara. Avant de pousser la porte, elle fit ses prières. Le Kazekage était réputé pour son humeur… pour le moins instable. Elle frappa.
-Entrez. Elle ne se fit pas prier, et passa la porte. IL était là, debout devant la fenêtre. Rin se maudit de ne pas avoir préparé ce qu'elle voulait dire. Mais il combla le vide.
-Tu es envoyé par Hanabi. Elle n'est même pas capable de venir s'expliquer elle-même.
-Non…Non, je viens parce que je veux… Que vous reveniez avec elle. Ce n'est pas cool de la traiter de fille facile. Elle s'aperçut soudainement qu'elle avait mis Gaara dans une fureur noire.
-Ah oui ? Demanda-t-il, du sable s'échappant de sa jarre, et se refermant sur la jeune fille. Celle-ci paniqua. Elle ne voulait pas mourir. Pas sans avoir revu Naruto, pas sans avoir tout dis à Nire. Mais le sable se refermait petit à petit, seule sa tête émergeait encore. Elle se mit à crier.
-Pourquoi tu fais ça ! Elle t'aime Hanabi! Arrête, psychopathe, LACHE MOI! Mais le sable se resserrait toujours. Elle pensa à Sakura, à Nire, à Naruto, et à sa grande sœur. Alors qu'elle sentait le sable s'introduire dans sa bouche, elle entendit une voix féminine.
-Gaara! Arrête ça tout de suite! Le sable se retira peu à peu, laissant une Rin à moitié évanouie. Elle vit Temari se précipiter sur son frère, et lui passer le savon de sa vie.
Après avoir ramené la petite chez elle, et vérifié qu'elle n'était pas traumatisée, Temari se rendit chez Tsunade. Celle-ci venait de commencer sa deuxième tasse de saké.
-Re-bonjour, Tsunade-sama.
-Ah, ma pitite Temi-chan… Ca me fait très plaisir de te revoir… Alors, comment vas-tu ? L'Hokage était visiblement bourrée (qu'Est-ce qu'elle avait pris avant le saké ?). Mais la ninja du sable décida de rester polie. Elle pouvait profiter de cet état d'ébriété avancée.
-je… J'aimerais avoir un poste de… comment dire… D'ambassadrice à Konoha. L'Hokage ne voyait visiblement aucune raison de refuser le poste à la ninja.
-Hum, hips…Pourquoi pas ? Comment va ton frère ? Y va bien le tout piti Gaara ? Quand je l'ai connu, y portait encore des couches… Allez, tu deviens ambassadrice à Konoha, faut fêter ça! Temari soupira. Tsunade venait de sortir un attirail impressionnant d'alcool. Qui pouvait savoir quels mélanges elle avait tenté ?
Sakura soupira. La maison lui semblait vide. Rin était allée dormir chez Hanabi, et Neji les surveillait. Sasuke était en mission, et elle sentait que les deux jeunes hommes se détachaient d'elle, au cas où les enfants ne seraient pas d'eux. Elle s'installa dans le salon, et prit un livre. Les contractions ne la faisaient pas encore trop souffrir. Mais à cet instant, elle se retenait de se tordre de douleur.
-Tu as mal ? Elle releva la tête. Un homme se tenait, appuyé contre la porte d'entrée. Elle ne l'avait pas vu venir.
-Oui… répondit elle, avant de l'observer. IL était de taille moyenne, et avait des cheveux noirs noués en queue de cheval basse. Sous ses yeux, deux traits partaient des ailes de son nez. Il portait le sharigan. Avant qu'elle ne puisse faire un geste, il s'approcha, et lui tendit un verre d'eau. D'où le sortait il, Sakura ne pouvait pas le savoir. Elle le remercia, mais sortit un kunaï. Elle n'avait absolument pas confiance en lui.
-Alors, finalement, tu as fini par prendre les deux… L'Hyûga et l'Uchiwa, Neji et Sasuke. Mais tu as de gros ennuis… Elle avait toujours mal, et même Itachi ne restait pas insensible à cette douleur. Quand il avait appris le problème des enfants, il avait failli tuer son frère. Ces enfants ne faisaient pas partie de ses plans. Il tenta de poser sa main sur le front de la kunoïchi mais celle-ci s'écarta avec horreur.
-Ne… Pas… ne me touche pas. Il soupira.
-La dernière fois, je t'ai blessée, j'en suis désolé. Comme je suis désolé d'avoir eu à m'attaquer à Sasuke. Tu es seule ?
-Désolé ? Ta parole n'a aucune valeur. Oui, je suis seule. Rin est chez Hanabi, Neji est avec eux, et Sasuke est en mission.
-En mission ?
-Oui. Pour te tuer. Ces paroles firent l'effet d'une douche froide à Itachi. Son petit frère, la seule personne qu'il ait jamais aimée, partait en mission avec l'intention de le tuer, pendant que lui, il était chez la petite amie de celui-ci… Il se leva.
-Je ne suis pas venu ici pour te faire du mal. Je veux te proposer quelque chose.
-Propose, je ne t'écouterais pas. Elle se leva, et fit quelques pas. Mais elle vacilla, et Itachi dut la rattraper. Les larmes commençaient à envahir les yeux de la kunoïchi. Mais qui étaient les bons, qui étaient les méchants ? Le jeune homme la souleva, et l'étendit sur le canapé. A bout de force, elle le laissa faire.
-Tu sais bien que, même avec l'aide de Neji, jamais tu ne gagneras le procès contre Hiashi Hyûga. Il ne faut même pas que celui-ci ait lieu.
-Mais comment ? Puisqu'on ne sait même pas de qui ils sont… La douleur lui avait fait perdre tout méfiance.
-Si les enfants sont de Neji, dès que tu sortiras de l'hôpital, il te faudra fuir, et tu le sais. Elle ne répondit rien, et Itachi observa l'effet de ses paroles. Elle était étonnement pâle, et semblait si fragile… Il se souvenait de quand il l'avait embrassé, environ 8 ou 9 mois auparavant. Il se souvenait du goût du sang qui perlait de ses lèvres.
-A moins que tu n'acceptes de remettre les enfants à cet esclavagiste, dit il avec un sourire dur.
-Non… Bien sûr que non…
-Alors, voilà ce que je te propose. Je… Viens me retrouver à Kiri no Kuni. Je te demande juste de venir me retrouver. En contre partie, je suis prêt à protéger tes enfants, qu'ils soient de Neji, ou de mon frère. Mais tu viendras, seulement s'ils sont de Neji.
-Et pourquoi ferais tu ça ? Tu n'as rien à y gagner. Tu veux juste utiliser leur puissance.
-Parce que… Je ne sais pas. Ben sûr que j'utiliserais leur puissance. Et je leur donnerais une partie de la mienne. Mais je te promets de ne pas les mêler à quelques affaires louches que ce soit. Elle ne répondit rien, mais détourna la tête.
-C'est bien. Je me doutais qu'après notre dernière rencontre, cette conversation n'irait pas plus loin. Mais… J'espère que tu réfléchiras à ma proposition. Tu as tout à y gagner, Sakura… Au revoir. Quand elle tourna sa tête dans la direction où était l'aîné des Uchiwa, quelques secondes auparavant, il n'y avait plus rien, plus aucune trace de son passage. Elle tenta de se convaincre que ce n'était qu'un rêve. Mais n'y parvient pas. Elle tenta de se lever, mais échoua lamentablement, et s'endormit. Sur le toit, un sourire attendri aux lèvres, Itachi Uchiwa l'observait.
Temari ferma les yeux. Il était censé être en mission. Et voilà qu'elle le trouvait, dans le parc de Konoha. Il avait dit à Sakura qu'il était en mission. Et voilà que… Qu'il avait menti.
-Qu'Est-ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas être en mission ?
-Non. Elle s'assit à ses côtés. Son visage, pâle dans la nuit, brillait d'une lueur blafarde. En lui, son cœur balançait. Sakura… Il ne savait plus quoi faire. Même s'il n'avait plus que deux mois et demi à attendre, il trouvait ça lourd. Bien sûr qu'il aimait Sakura… Mais Neji aussi l'aimait. Et la kunoïchi n'était pas en mesure de faire un choix.
-Sasuke! Qu'Est-ce qui se passe avec Sakura, à la fin ? Je suis au courant, pour l'histoire des gosses. Pas la peine de me le cacher.
-Alors, tu comprends que je sois… Déboussolé. Tu comprends que je ne puisse pas m'engager. Alors, tu pars quand ?
-Je ne pars plus. Je suis ambassadrice de Suna, à Konoha. Je m'en fiche. Je suis prête à arrêter si les enfants sont de toi. Il la regarda, et haussa un sourcil. C'était bizarre. Il repensa à Kiba, qu'il entendait souvent dire que Temari était quelqu'un de formidable.
-Kiba a toujours dit que…
-J'étais une personne formidable. Ce qui m'a fait plaisir, c'est qu'il continue malgré notre rupture. Elle leva les yeux vers lui, et s'avança. Il la regarda faire, et la laissa poser ses lèvres sur les siennes. Il sourit. Finalement, il n'était peut-être pas si perdu que ça…
Rin soupira. Deux heures qu'elle s'entraînait. Et elle n'arrivait toujours pas à se concentrer. Naruto n'était pas là, et ses élèves devaient rester seuls. Len négligeait son entraînement, et Inari s'était éloigné. Alors que la jeune fille s'asseyait contre un arbre, Maho arriva, et s'assit à côté d'elle, sans rien dire.
-Je suis désolée, Maho. Je vous ai espionnés
-Ce n'est pas grave. Tu sais, il ressent la même chose que toi. Pourquoi vous ne faîtes pas le premier pas ?
-Mais je n'y arrive pas! Elle s'interrompit, et remit une de ses mèches derrière son oreille, dévoilant une de ses cicatrices. Elle regarda le ciel, et tous les oiseaux qui lui rappelaient son ami.
-Tu seras mieux quand tu l'auras fait, et tu pourras te concentrer.
-Je… Maho, tu as déjà embrassé ? La jeune fille la regarda, étonnée. Pourquoi Rin posait elle cette question ?
-Oui.
-Ca a quel goût ? Là, Maho ne comprenait plus rien.
-Ca dépend du garçon, je suppose. Mais, pourquoi tu me demandes ça ? Tu n'as jamais embrassé ?
-Non. Rin repensa à l'éducation stricte qu'elle avait reçue. Mais elle n'avait jamais été malheureuse avec ses parents. Avant qu'ils ne meurent.
-Et… qui veux tu embrasser ? Rin rougit. C'est à ce moment là qu'Hanabi apparut, et s'assit près d'elles.
-T'en fais une tête, Rin! T'es toute rouge…
-Oui, elle veut apprendre à embrasser.
-Maho, tais toi! Mais Hanabi avait entendu. Elle sourit.
-C'est pour Nire ? Elle explosa de rire en voyant l'air déconfit de Rin. Elle se pencha en avant, faisant onduler ses longs cheveux noirs.
-Et tu n'as jamais embrassé. Dans ce cas, il faut remédier à cela... Elle se pencha encore plus, jusqu'à ce que ses lèvres touchent celles de Rin. Elle resta, embrassant sa meilleure amie. Maho ne savait pas s'il fallait rire ou se pincer pour se réveiller. Quand enfin la jeune Hyûga se détacha, Rin s'écria:
-Eh! Pourquoi t'as fait ça ?
-Ben, tu voulais apprendre à embrasser non ? Maho avait penché en faveur de la première solution. Elle hurlait de rire, pliée en deux.
-Tais toi, Maho, on va nous entendre! Rin était paniquée. Elle faillit s'évanouir quand Nire apparut. Il observa le tableau, amusé, entre Maho, à terre et pliée en deux, Rin et ses joues d'un rouge coquelicot et Hanabi, qui tentait désespérément de contenir un fou rire. Celle-ci fit un signe de tête à Rin, pour lui dire que c'était le moment. Mais comme la jeune fille restait en face du blond, sans bouger, elle s'approcha pour les aider un peu. Elle poussa violemment sa meilleure amie, qui tomba sur Nire, leurs lèvres se rencontrant. Quand elle s'aperçut qu'elle était allongée sur son ami, et qu'elle l'embrassait, Rin se releva, gifla Hanabi, et partit en courant.
Naruto faisait les cent pas dans le couloir. Hinata était sur le point d'accoucher. Entourée d'infirmières, elle avait juste eu le temps de faire signe à son mari que tout allait bien, avant que celui-ci ne soit jeté dehors. Et maintenant, il tournait en rond, attendant désespérément la naissance de son enfant. Il aperçut Jiraya.
-Tiens, salut Naruto!
-Ah, ermite-pervers…
-Je t'ai déjà dit de ne plus m'appeler comme ça! Qu'Est-ce que tu fais ici ? Naruto lui expliqua, et le pervers éclata de rire.
-Attends, Naruto, c'est fou ce que tu grandis… Dire que quand je t'ai rencontré… Et maintenant tu vas être papa… Arf… Désolé, c'est trop drôle.
-Et vous, qu'Est-ce que vous faîtes ici ?
-J'ai un rencard avec une des infirmières…
-VOUS ÊTES UN PERVERS! Jiraya repartit, se tenant toujours les côtes de rire. Naruto reprit sa marche. Il croisa Sakura, qui venait pour des examens. Même s'il ne disait rien, il avait peur pour Hinata. Il était possible qu'elle ne survive pas à l'accouchement. Il savait que jamais il ne pourrait retrouver quelqu'un d'aussi bien que la jeune femme. Quand quelques heures plus tard, il fut autorisé à entrer, il faillit mourir d'anxiété. Mais son visage rayonna de bonheur quand il aperçut sa femme, et, niché au creux de ses bras, son enfant, emmitouflé dans une petite couverture. Il dormait. Le blond s'approcha du lit, et serra sa femme contre lui.
-Tu sais, Naruto… J'avais raison. C'est une fille. Il prit un air faussement vexé, et l'embrassa.
-Comment va-t-on l'appeler ? Je suis nul pour ce genre de choses… Déclara-t-il en prenant sa petite fille dans ses bras. Elle semblait si petite, si fragile…
-Je ne sais pas encore… Il y a un prénom que j'aime bien… J'aimais bien Ran, mais… c'est trop proche de Rin.
-Oui. Ils débattirent pendant une demi heure des prénoms, rayonnants de bonheur.
-J'ai une idée… Mais c'est original… Je ne sais pas si tu aimeras…Okori.
-Moui, pourquoi pas ? Il regarda son enfant. Celle-ci ouvrit de grands yeux. Elle avait des yeux uniques, mi-blancs, mi-bleus, un mélange savant, donnant une jolie couleur. Le blond sourit.
-Elle a l'œil blanc des Hyûgas… Mais aussi mes yeux… Alors, ça te dit, Okori ? Demanda-t-il à l'enfant. Pour toute réponse, celle-ci attrapa un des doigts de son père, et le mit dans sa bouche, ouvrant des yeux alertes sur le monde qui l'entourait.
-Je crois que c'est adopté à l'unanimité… Elle s'appellera donc Okori… Il berça doucement sa fille.
Rin s'effondra sur son lit, folle de rage. Hanabi commençait sérieusement à l'énerver. Elle s'essuya la bouche avec sa manche, et ferma les yeux. La porte s'ouvrit lentement, laissant passer la jeune Hyûga. Mais Rin n'avait absolument pas envie de la voir. Surtout pas elle.
-Je suis… Désolée.
-Désolée ? Tu m'embrasses, tu me jettes contre Nire… Moi, j'ai risqué ma peau en allant voir le Kazekage, pour TOI! Et voilà comment tu me remercies!
-Mais tu l'aimes, non ? Il n'avait pas l'air embêté…
-Tais toi! Arrête de t'occuper de moi! Occupe toi de tes kunaïs, et de ton histoire foireuse ave Gaara le Psychopathe! ET NE T'APPROCHE PLUS D'INARI ! Tu ne mérites même pas qu'il te regarde. Hanabi fut blessée par les paroles de son amie. Elle ne bougea pas. Pour la deuxième fois, l'eau du bocal à poisson rouge s'éleva dans les airs.
-Très bien, je m'en vais. Au fait, l'enfant de Naruto et Hinata est né. C'est une fille. Elle s'appelle Okori. Sur ce, la jeune fille laissa une Rin en pleurs, qui sauta de son lit pour aller voir son senseï.
Sakura soupira. Hiashi était de nouveau venu la voir, pour lui réaffirmer son intention de lui intenter un procès. Elle s'effondra sur son lit, et réfléchit soudainement à la proposition d'Itachi. Bien sûr que sa parole ne valait rien, mais c'était peut être la seule solution de sauver ses enfants. Elle décida de se rendre à l'hôpital, où Hinata pourrait sans doute la consoler. Quand elle arriva, elle découvrit un berceau, et Naruto qui portait une petite fille. La kunoïchi sourit. Au moins deux qui étaient heureux.
-Toutes mes félicitations… Comment s'appelle t elle ?
-Okori. Répondit Hinata. Naruto s'approcha de Sakura, et lui tendit l'enfant. Celle-ci la prit contre elle. Les grands yeux bleus clairs, avec des nuances de blanc la fixaient. Elle serra la petite, attendrie.
-Sakura, je voudrais que tu sois la marraine. Neji est le parrain. Le blond était très sérieux. « Et puis, continua-t-il, tes enfants naîtront dans deux mois et demi… Je suis sur qu'ils s'entendront bien avec Okori. ». La kunoïchi sourit, et accepta, avant de redonner l'enfant à sa mère. Elle quitta doucement la pièce, pour laisser les deux jeunes parents à leur bonheur.
Quand elle arriva chez elle, elle s'installa sur le canapé. Ce bonheur qu'elle avait vu dans les yeux de ses amis, c'était celui là même qu'on voulait lui retirer. Même si ça lui faisait mal de l'admettre, elle devait reconnaître que rejoindre Itachi était la meilleure des protections. La question était: Était elle prête à trahir Konoha et Sasuke? Elle tâta son ventre. Elle savait que Hiashi la ferait bientôt surveiller, et qu'après la naissance, il lui serait impossible de fuir. Elle devait partir pendant qu'il en était encore temps. Elle prépara un sac, et laissa un mot à Rin, pour lui dire de ne pas s'inquiéter. Puis, elle enfila une cape, et mit son sac sur son épaule, se retournant une dernière fois, avant de quitter la maison. Il ne lui fût pas difficile de sortir, en inventant un prétexte, car le ninja qui gardait l'entrée n'était autre que Toya, qui avait toujours une dette envers elle. Il sourit en voyant son ventre, et la laissa partir. Dès qu'elle fût hors de vue, elle se mit à courir. Les enfants l'empêchaient d'aller très vite, mais elle faisait le maximum. Quand le soir arriva, elle s'installa dans une clairière, et fit un feu. Elle resta, là, à le contempler, se demandant ce qui l'avait mise dans un pétrin pareil.
Naruto portait Okori, qui gazouillait, quand la porte s'ouvrit à toute volée, laissant passer une Rin échevelée. Le blond remit sa fille dans le berceau, avant d'asseoir la petite, qui n'en pouvait visiblement plus. Celle-ci dut reprendre son souffle, avant de pouvoir s'écrier. « Sakura disparu! »
.. Je répondrais aux reviews dans un prochain chapitre, je n'arrive presque plus à updater, je suis désolée. Mais les reviews marchent quand même! lol.
Kiss
