Auteur : Kokoroyume ( ah vi, c'est encore moi XD)

Disclaimer : tous les personnages de cette fic appartiennent aux Clamp ( c'est pas juste ...)

Note:Nekoii,Maeve, un très grand merci pourvosreviews et encouragements réguliers qui me ravissent toujours : )

Chapitre 2

- Tu t'es enfuis comme un voleur, comme toujours, laissa échapper le jeune homme tentant à perte de rester le plus calme possible.

Son expression charmeuse revint sur ses traits.

- Intéressant. Cela confirme ce que je pensais, dit-il en approchant son visage du sien.

- Et qu'est-ce donc ? s'étonna l'exorciste qui ne pouvait décidément pas rester stoïc lorsque la distance entre eux se réduisait à ce point.

- Tu en attendais plus de moi, tu espérais que cela dure encore.

Il détourna les yeux ne pouvant nier cette évidence.

- Dans ce cas, la décision que j'ai prise ne pourra que te satisfaire, renchérit-il mystérieux.

Subaru tentaait en vain de comprendre.

- Tu vas vivre à mes côtés.

Il en resta sans voix.

Vivre... avec lui ?

- A quoi joues-tu encore, Seishiro ? demanda-t-il incrédule.

- Je ne joue pas.

Le ton était ferme.

- C'est ce que je souhaite à présent.

L'assassin enlaça sa taille et le ramena vers lui. Il n'eut pas le courage de l'en empêcher. Pourquoi avait-il fallu qu'il déclare une chose pareille ? Il voulait tant y croire... Il l'aimait tant.

- Est-ce encore un mensonge ? Aurais-tu oublié que nous sommes dans des camps opposés, Seishiro ? Que tout, en fait, nous oppose...

- N'as-tu pas dit toi-même que le sort de la Terre ne t'intéressait pas ? Rien ne nous force à nous en mêler.

Il songea un instant aux sceaux, à Kamui. Mais il comprendrait, n'est-ce pas ?

Pourtant cela ne resolvait en rien la situation.

- Cela te conviendrait ainsi, Subaru ? repris l'ange. Quitter les dragons de la terre et du ciel, interrompre notre "métier" jusqu'à la chute de cette capitale ?

- Ou sa sauvegarde.

- Cela, seul l'avenir nous le dira.

Il l'enlaçait sans pudeur aucune dans cette petite ruelle, le rendant totalement aveugle à toutes ces personnes qui arpentaient la ville et qui parfois leur jetaient un oeil discret ou désapprobateur.

- Aurais-je raison de te croire cette fois ?

Sa question n'eut pas de réponse ; il était le seul à pouvoir en trouver une.

"Hokuto, me pardonnerais-tu de rester aux côtés de ton assassin ?"

"Je veux que tu sois heureux Subaru"

Ces mots qu'elle lui avait si souvent répétés.

Il leva les yeux vers son compagnon.

Devait-il se contenter de ce que son expression dévoilait ou au contraire s'en méfier ? Le jeune homme laissa échapper un soupir ; il avait pris sa décision.

- Je sais que j'ai tort, que je me montre égoïste, que je risque sans doute d'en souffrir un jour, pourtant, j'accepte Seishiro. Même si tu ne ressens rien pour moi, même si ce n'est que pour te distraire, chaque attention que tu me portes m'est... précieuse.

L'étreinte se ressera.

- Tu ne me croiras peut-être pas, lui murmura le Sakurazukamori, mais tu es le seul être vivant capable de me faire ressentir une quelconque émotion.

Un frisson le parcourut ne sachant guère s'il devait prendre cet aveu comme tel.

Il savait qu'un sourire s'était formé sur les lèvres de son compagnon ; il était heureux finalement, malgré son devoir de chef des Sumeragi, la douleur, les inquiétudes, ce visage souriant serait à sa portée encore un certain temps, jusqu'à la fin peut-être même.

L'exorciste se permit de poser sa tête contre le torse de son aîné.

Il se sentait si bien dans ses bras.

- Nous devrions y aller, suggéra l'assassin d'une voix qui lui parut particulièrement tendre, il est temps que tu découvres notre demeure.

La leur. Comme cela le rendait étrangement heureux.

- Restons comme ça, juste encore un peu, tu veux bien ?

- Pourquoi pas, plus rien ne nous en empêche à présent, déclara-t-il avant de remonter une main vers sa nuque pour le serrer un peu plus encore contre lui.


- Je quitte les sceaux.

Cette salle où ils se réunissaient toujours n'était plus occupée que par les bourdonnements des ordinateurs.

Ils ne s'étaient vraiment pas attendus à ça. Compréhensible.

Il abandonnait... son rôle de dragon du ciel ?

Effectivement.

- Tu es sérieux ? lâcha enfin Sorata devant l'apparent mutisme ambiant.

- Je veux bien avouer que certains d'entre-nous ne sont pas toujours très causant...

Il jeta un oeil discret à la prêtresse d'Isé qui lui jeta un regard noir lui reprochant sans doute de plaisanter dans pareille situation.

- ... mais il me semblait que tu en étais venu à nous apprécier, finit-il plus sérieux.

L'exorciste détourna les yeux.

- Cela n'amoindrira pas vos forces, se justifia-t-il en ignorant les derniers mots du moine de Koya. Le Sakurazukamori ne fait plus parti des anges.

Kamui releva la tête et croisa son regard.

- Es-tu certain de ton choix ? le questionna soudain Karen.

Il la regarda mais ne lui répondit pas. La pyrokinésiste n'insista pas.

Son attention se reporta sur Seiishiro. L'homme lui accorda un sourire bienveillant.

- Tu es seul à pouvoir décider de ta voie.

Lui accordaient-ils ainsi leur bénédiction ? D'une certaine façon.

- Nous étions bien ensemble pourtant...

La jeune Yuzuriha avait les larmes aux yeux et se serrait contre son inugami.

Il ne voulait pas les faire souffrir. Ils semblaient déjà s'être attachés à lui malgré le peu de temps qu'il avait passé à leurs côtés.

Lui plus que tout les autres. Et justement, il ne disait rien, il restait silencieux.

- Vos capacités nous manquerons sans aucun doute, la puissance des Sumeragi est unique.

Arashi restait de marbre mais comme les autres, il en avait conscience, elle aurait aimé le voir rester parmi eux.

Il s'en irait pourtant, ils l'avaient compris.

- Car pour toi il est spécial...

L'exorciste posa les yeux sur l'adolescent.

- Pour cela, c'est vrai, confirma-t-il en souriant légèrement.

Kamui lui rendit un sourire triste.

- Ton souhait s'est-il réalisé ? osa-t-il lui demander.

Subaru hésita un instant.

- Je crois qu'il m'a donné ce que je n'osais plus espérer.

Il effleura inconsciemment son oeil mort.

Cette pensée encore. Avait-il une dette envers lui à présent ? Ou était-il sincère ?

Réflexions inutiles.

Son choix était déjà fait ; les conséquences importaient peu à présent.

- Alors, je suis heureux Subaru.

Il le voyait, l'adolescent ne voulait pas lui montrer à quel point cette situation pouvait le rendre triste. Mais cela se lisait sur ses traits, c'était inévitable.

Il entama un geste de départ, ne voulant pas prolonger les souffrances qu'entraînait cette séparation.

- Subaru...

Il se tourna vers lui une dernière fois.

Kamui paraissait si malheureux.

Il lui sourit, sachant pertinemment que cela ne lui apporterait qu'un maigre réconfort.

- Nous nous reverrons, assura-t-il alors qu'il n'était même pas certain d'y croire lui-même.

Le jeune leader des dragons du ciel essaya de lui sourire, mais cela eu pour seul effet de réduire à néant ses derniers efforts pour garder son calme, et il se jeta dans les bras de l'exorciste secoué par de faibles sanglots.

- Kamui...

Il le regarda et passa une main bienveillante dans ses cheveux. La culpabilité grandissait en lui.

- Pardonne-moi de te laisser. Mais j'ai confiance. Même si ça ne m'excuse en rien, je sais que le destin de la Terre ne risque rien entre tes mains.

Lentement, ses larmes se tarirent alors que Subaru ne relâchait pas son étreinte autour de son corps frêle.

- Tu es heureux n'est-ce pas ? lui demanda encore l'adolescent.

- Oui.

Il s'efforça de sourire.

- Tu n'as pas à t'excuser Subaru. Et je te remercie. Pour tout ce que tu as fait et pour être resté si longtemps à mes côtés. C'est toi qui m'a permis de reprendre espoir, dit-il en ne le quittant pas du regard et ne pouvant empêcher encore quelques larmes de perler aux coins de ses yeux. Merci Subaru.

Il s'éloigna enfin, rompant le contact avec les bras protecteurs de l'exorciste.

Le chef des Sumeragi observa une dernière fois les sceaux ne percevant que trop bien le voile de tristesse qui planait autour d'eux.

- Au revoir.

Il se détourna cette fois définitivement et se dirigea vers la porte de la salle.

- A bientôt, souffla Yuzuriha.

- Au revoir, enchaîna Aoki.

- Bonne chance, ajouta Karen.

- Prenez soin de vous, dit malgré tout Arashi.

- Nous ne sommes plus que six beautés à présent... Aïe ! J'ai rien dit de mal...

Subaru ne put s'empêcher d'esquisser un sourire à cette dernière intervention de Sorata et Arashi.

Ils allaient lui manquer, il ne pouvait pas en douter.

- Merci Subaru.

L'adolescent en premier.

Il passa la porte, traversa les longs couloirs et quitta le campus.

Il observa une dernière fois l'imposant bâtiment.

- Au revoir...

Il tourna le dos à l'école et s'enfonça dans les entrailles de la capitale.


Camélias.

Cerisiers.

Un étange association.

Tout aussi surprenante que la leur.

Ce jardin l'y faisait toujours songer. Lorqu'il l'avait découvert quelques jours plus tôt seulement, il s'était interrogé sur cette improbabilité. Mais c'était un fait, elles poussaient en harmonie.

- Il te fascine dirait-on.

Deux bras venaient de se glisser autour de sa taille.

- Il est unique, un peu comme nous, dit-il simplement.

Il restèrent quelques instants ainsi, Subaru laissant son regard errer sur les cerisiers familiers.

- J'ai rencontré Kamui aujourd'hui. Il n'a guère était plus locace qu'à son habitude.

- Que t'a-t-il dit ? interrogea-t-il en fermant les yeux et se laissant griser par sa présence.

- " Tu n'as pas besoin de moi pour accomplir ton souhait. Et lui non plus. D'une certaine manière vous avez compris. Kamui lui ne comprends pas." Voilà ses mots exacts. Il reste toujours aussi enigmatique, termina l'assassin.

Une légère brise vint secouer cerisiers et camélias.

- Nous ne sommes plus liés à eux.

Il les avaient quittés depuis quelques heures à peine et il songeait à Kamui. Il lui faisait tellement penser à lui dans sa jeunesse mais lui était bien plus solide, le leader des dragons de la terre était le seul à pouvoir entamer sa force. Pourtant, il le vaincrait, sans aucun doute.

- Ils te manquent.

C'était une simple constatation.

- Oui mais toi tu es là.

Il se dégagea en douceur des bras du Sakurazukamori et pénétra dans leur maison. Celle de la mère de Seishiro qu'il avait décidé de faire également la propriété de son compagnon. Ils y vivaient depuis quelques jours et, à ses côtés, rien ne lui semblait plus naturel. Ils ne se quittaient pratiquement plus, de nuit comme de jour, semblant se gorger mutuellement de la présence de l'autre. Seishiro était particulièrement attentif à ses désirs mais ne masquait pas pour autant son cynisme et son indifférence total à tout ce qui ne les concernait pas. Si indifférent...

- J'aime ce regard rêveur, dit l'assassin en posant ses lèvres sur son cou, mais veille à ce qu'il ne t'emmène pas trop loin de moi, ajouta-t-il taquin.

La chaleur de son corps contre le sien ; il ne pouvait plus s'en passer. Elle effaçait toute pensée cohérente en lui ; lui seul comptait.

A suivre...