- MON SORCIER BIEN-AIMÉ -
Note : le personnage de Harry Potter, ses amis et le monde magique sont sortis de l'imagination fertile de J.K.Rowling et ne m'appartiennent pas. J'écris donc pour me divertir et non en espérant m'enrichir avec l'invention d'une autre.
Il est à noter qu'au cours de la rédaction de ce récit, j'ai été considérablement aidé par la relecture attentive et imaginative de Monsieur Alixe, Fenice et Calimera.
III : Troll et Gobelins
Le lendemain matin, Potter arriva avec un petit paquet à la main.
"Cadeau !", me dit-il en me le remettant.
Qu'est-ce qui lui prenait ? C'était pas mon anniversaire !
J'ouvris le sac en papier qu'il m'avait donné, et y découvrit un livre. L'éditeur ne m'était pas familier. Je reconnus un livre moldu.
"C'est un roman policier, expliqua Potter en réponse à mon regard interrogatif. C'est l'histoire d'un inspecteur de police qui mène une enquête à Londres. J'ai pensé que cela pourrait nous aider à nous familiariser avec ce milieu."
Parce qu'en plus, il pense ! Vu la docilité passive dont il avait fait preuve jusque là, je commençais à en douter.
Enfin, ce n'était pas trop mal vu, si l'on omettait le fait que je n'avais AUCUNE envie de me familiariser avec le monde non-sorcier. Je grommelai un vague remerciement, et nous reprîmes notre étude de dossiers traitant d'enquêtes menées côté moldu.
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A l'heure du déjeuner, un grand roux accusant une légère claudication et une brunette aux yeux vifs vinrent chercher Potter.
"Ron Weasley et Hermione Granger, dit mon coéquipier, faisant les présentations.
- Hermione Weasley maintenant, le reprit la jeune femme en souriant.
- Bon sang, fit Weasley en se frappant le front du plat de la main, je savais bien qu'on avait oublié d'inviter quelqu'un à notre mariage !
- Désolé, s'excusa Potter d'un air penaud, je n'ai pas encore pris l'habitude.
Les trois jeunes gens se dirigèrent vers la sortie. Je notai qu'ils étaient chaleureusement salués par les copains de Potter et magnifiquement snobés par Malefoy, malgré le salut poli que Granger-Weasley lui avait adressé.
Cela ne manqua pas de m'étonner. Pourquoi une amie de Potter se donnait la peine de saluer Malefoy ? Je notai que ni Potter, ni Weasley n'en paraissaient surpris, mais que Weasley ne l'avait pas imitée.
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Je passai l'après-midi sur le Chemin de Traverse et à Pré-au-Lard, faisant le tour des bijoutiers pour leur remettre la liste des pierres disparues au cours des mois précédents et leur demander s'ils n'avaient rien acheté de tel dernièrement. Aucun d'entre eux ne put me renseigner mais ils promirent de me contacter s'ils avaient du nouveau. Quant à Potter, je l'avais renvoyé à Scotland Yard pour savoir où en était l'enquête.
Le soir même, je jetai un œil sur le livre que le gamin m'avait donné. A ma grande surprise, je trouvai l'histoire plutôt intéressante et moins dépaysante que je l'aurais cru. Même s'il était question d'un certain nombre de concepts qui m'étaient étrangers, la façon de mener l'enquête et les problèmes personnels des protagonistes n'étaient pas très différents de ce que l'on pouvait rencontrer chez nous.
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Le lundi suivant, alors que Potter n'était pas encore arrivé, un inconnu entra dans la Ruche et me demanda où il pouvait trouver Harry Potter. Pas de chance, le gamin était en retard ce matin là. Je lui demandai alors ce qu'il lui voulait, tout en me faisait la réflexion que ce type m'était vaguement familier. Son visage, assez banal ne me rappelait rien, mais il y avait quelque chose dans son maintien et dans son intonation qui me disait quelque chose.
Il éclata alors de rire et porta la main au sommet de son crâne. Il en retira une espèce de calotte, et son visage se modifia. C'était Potter en personne, hilare, qui se tenait devant moi.
"Alors, tu me préfères avec cette tête là ?"
Alors là, ils m'en bouchaient un coin les deux énergumènes. ! Je me rendis alors compte que je n'avais pas cru les jumeaux Weasley capables d'effectuer une magie de ce niveau. Surtout en si peu de temps. Mais comment prendre au sérieux des vendeurs de farces et attrapes ?
"Et ça dure combien de temps, l'effet de ce truc ?" demandai-je méfiant.
Car c'est la limite de ce genre de magie. Soit c'est un sort et il faut le renouveler souvent, et très fatigant de le maintenir, soit c'est une potion, et il faut en reprendre régulièrement.
"Deux heures, me répondit-il. Mais il suffit que je pulvérise une poudre qu'ils m'ont donnée sur le bonnet pour rétablir le sort pour deux heures supplémentaires."
Mouais, cela semblait pas mal. Il allait enfin pouvoir me seconder dans mes investigations auprès des réseaux parallèles de l'économie sorcière.
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Nous avions réussi à retrouver quel sort avait été utilisé pour forcer un coffre fort.
Il y a huit ans, un certain Albert Tirlaine avait été arrêté après avoir dérobé une somme conséquente dans une banque moldue. Il avait ensuite été convertir le fruit de son larcin chez Gringotts. Mais il avait eu un différend avec les Gobelins à propos du taux de change et avait mortellement offensé l'employé à qui il avait eu affaire en le traitant de Troll des montagnes.
En représailles, ce dernier l'avait dénoncé et Tirlaine avait été arrêté. L'argent avait été récupéré et discrètement rendu, après avoir été reconverti en argent moldu, à la grande satisfaction des gobelins qui en avaient profité pour se sucrer une seconde fois au passage.
Lors de son interrogatoire, le cambrioleur malheureux avait expliqué que le sortilège d'Ouvruitre, couramment utilisé pour ouvrir les fruits de mer, était très efficace sur les coffres forts moldus. J'avais rendu visite à l'astucieux coquin qui avait purgé sa peine depuis longtemps mais ce dernier m'avait juré n'avoir révélé son savoir à personne, craignant d'être accusé à tort si un autre utilisait la technique qu'il avait inventée. Lui-même avait des alibis solides pour les nuits où les cambriolages avaient eu lieu. Je l'avais donc rayé de la liste des suspects.
Durant les deux semaines suivantes, nous écumâmes tous les lieux où notre client avait pu tenter de revendre les joyaux que nous recherchions. Mais ce fut peine perdue. Soit le voleur n'avait pas encore essayé de faire fructifier ses manœuvres frauduleuses, soit il revendait directement les pierres à des particuliers fortunés.
Au cours de nos enquêtes je pus constater que Potter, ou plutôt James Evans comme il prétendait s'appeler quand il était déguisé, restait très en retrait. Il jouait plus au soutien moral qu'autre chose en somme. Mais une fois rentrés à la Ruche, ses rapports me prouvaient qu'il avait bien suivi et parfaitement compris la façon dont j'avais mené l'entretien. Par contre, il avait encore beaucoup à apprendre sur la façon dont fonctionnait le milieu dans lequel nous naviguions. Mais après tout, cela ne faisait qu'un mois qu'il était là.
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Un soir, alors que je m'apprêtais à rentrer chez moi, je me trouvai en même temps que Morrito dans l'Atrium, à faire la queue pour une cheminée. Nous décidâmes d'aller prendre un pot ensemble sur le chemin de Traverse.
Alors que nous finissions nos verres, je lui demandai ce qu'il pensait de son poulain.
"Malefoy ? Encore plus tordu que ceux que nous devons arrêter. Connaît plein de combines. Papa Lucius l'avait bien formé. C'est agréable d'avoir un peu d'avance sur la graine de potence.
- Sauf si il décidait de changer de camp
- Il n'y a pas intérêt, vu la conjoncture actuelle. Et s'il y a une chose qui motive Malefoy junior, c'est bien les perspectives d'avenir de Malefoy junior. Et de ton côté, avec ta célébrité ?
- Je pourrais pas te dire en fait. Il n'est pas bête, il écoute ce que je lui dis, fait ce que je lui demande, mais c'est tout. Il ne parle que pour répondre à mes questions. Je ne l'ai jamais vu sourire, sauf quand il parle à ses copains ou à Tonks.
- T'es peut-être pas son type ! rigola Morrito.
- Je serais bien en peine de te dire quel est son type. Y'a de chouettes minettes dans les couloirs du Ministère, qui lui font des sourires et des mines, quand elles le reconnaissent. Mais on peut pas dire qu'il joue aux séducteurs, sauf si sa technique c'est de faire la gueule.
- C'est peut-être un grand timide !"
Timide ? Quel gâchis. Il était célèbre, jeune, pas trop mal foutu et sans doute riche. Il pouvait avoir toutes les filles qu'il voulait. Quand même, on n'a pas idée d'être un empoté pareil. Moi à sa place, j'en aurais profité un max pour m'envoyer en l'air !
"En tout cas, je l'imaginais pas vraiment comme cela, le Survivant ! affirmai-je.
- Tu le voyais comment ? m'interrogea Morrito.
- Je ne sais pas... Plus sûr de lui, arrogant, même... pourfendeur de vilains Mangemorts... prompt à sortir sa baguette... pestant contre la paperasserie.
- Tu lis trop les romans photos de Sorcière Hebdo", ricana Morrito.
J'eus un sourire piteux. C'est vrai que l'image que j'avais de lui était assez caricaturale.
Cela expliquait peut-être la retenue du gamin à mon égard. J'étais tellement persuadé qu'il allait me casser les pieds que j'avais essayé de le mater tout de suite et du coup il osait plus moufter.
"Tu crois que je me montre trop dur avec lui ? demandai-je.
- C'est sûr que t'es pas très aimable, et que tu ne le pousses pas à prendre des initiatives avec ta fiole de mal embouché, remarqua Morrito un brin sarcastique.
- Enfin, on parle du Survivant, là ! Tu penses vraiment qu'il peut avoir peur de moi ?
- Peur non. Mais il veut peut-être avoir la paix. A sa place, je considérerais avoir eu assez d'ennuis pour toute ma vie.
- Si c'est le cas, pourquoi il a choisi d'être Auror ?
- Il avait peut-être pas le choix. Si ça se trouve, il sait faire que ça.
- Tu plaisantes ? Il aurait pu entrer dans l'équipe nationale de Quidditch s'il l'avait voulu. T'as pas entendu Tarvi raconter sa prestation lors de la sélection ?
- Tarvi exagère toujours quand il s'agit de Quidditch. A l'entendre, Potter serait meilleur que Viktor Krum.
- Il n' exagère pas du tout. J'ai vu le gamin voler. Il a le niveau international, y'a pas de doute."
Morrito a laissé passer un moment.
" Quand ton poulain a été confronté à l'épouvantard, tu n'as rien remarqué ? finit-il par demander.
- J'ai remarqué que la sale bête semblait avoir l'embarras du choix.
- Moi ce qui m'a frappé, c'est que Potter a plus peur des Détraqueurs que du Seigneur des Ténèbres lui-même. Il a plus peur de ses souvenirs que de tout le reste. C'est bizarre, non ?"
Je n'aimais pas ça. Cela le rendait terriblement imprévisible. Et s'il y a quelque chose que je déteste, c'est d'être obligé d'improviser.
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Un après midi, alors que nous mettions au propre le compte rendu de nos enquêtes de la semaine, Shacklebolt s'amena vers nous :
" Stratford, Potter, désolé d'interrompre votre passionnante occupation, mais on a un appel urgent. Il y a un troll qui a décidé de rendre visite à un village moldu au fin fond de l'Ecosse. Les Oubliators sont en route, mais ils apprécieraient que vous vous occupiez du trouble fête. Allez-y par cheminée, voici les cordonnées, conclut-il en nous tendant un papier.
- Depuis quand on fait le boulot des gars de la Régulation des créatures magiques ? demandai-je.
- Depuis que la moitié d'entre eux ont été affectés au nouveau bureau de coopération avec les Elfes et Gobelins, me répondit Shacklebolt. Arrête un peu de râler, prendre de l'exercice te fera du bien. Tu te fais du lard, je trouve."
Du lard ! Je crus entendre un petit rire du côté de Potter, mais quand je me tournai vers lui, il avait son air impassible habituel. L'avait intérêt. On n'a pas gardé les cochons ensemble, tout de même !
On s'est dépêché de monter à l'Atrium pour prendre une cheminée. Avant, on pouvait partir directement de la Ruche mais, depuis la première guerre, les voyages en cheminées ne sont possibles que depuis l'Atrium, par mesure de sécurité. Les cheminées se trouvant dans les services se limitent donc aux communications verbales. Je savais que, chaque année, les commandants successifs faisaient une demande en cinq exemplaires pour que cette limitation soit levée au moins pour le quartier général des Aurors, mais c'était peine perdue.
Une fois débarqués dans la cheminée la plus proche de notre destination, nous nous sommes dépêchés de nous rendre vers l'endroit indiqué sur notre papier. Très vite, nous nous sommes guidés à l'oreille, un troll en goguette étant par nature assez bruyant. Puis nous avons senti l'odeur. J'ai quand même pris le temps de demander :
"Tu as déjà vu un troll pour de vrai ?
- Oui, d'assez près, même."
Eh bien, ils avaient fait des progrès au Centre de Formation !
Tout le village était sorti dans la rue, attiré par le bruit. Ils faisaient cercle autour du pub local, d'où sortaient des bruits de meubles brisés et des grognements caractéristiques. Je repérai dans la foule deux Oubliators qui se faisaient discrets et qui attendaient que nous ayons embarqué l'encombrante créature, avant de commencer leur office.
Potter et moi avons précautionneusement jeté un coup d'œil à l'intérieur. Le troll paraissait assez en colère et abattait son gourdin sur tout ce qui était à sa portée. Deux ou trois personnes qui n'avaient pas pu sortir se terraient dans un coin, terrifiées. Nous entrâmes, baguette à la main.
Le troll qui nous avait entendus se tourna vers nous. Il brandit son gourdin et s'avança pesamment dans notre direction. Je m'apprêtais à le stupefixer quand j'entendis "Wingardium Leviosa". Le gourdin du monstre s'envola alors, et retomba pesamment sur sa tête. Il s'effondra, sonné, au moment où mon Stupéfix l'atteignait. Je me tournai vers mon coéquipier.
" Wingardium Leviosa ! T'as rien trouvé de mieux ! C'est ça qu'on t'a appris au Centre de formation ! m'écriai-je, soufflé.
- B'en quoi, ça a marché, non ?
- La question n'est pas là, c'est une question de style. Pourquoi pas un Dentesaugmento pour qu'il trébuche sur ses dents pendant qu'on y est !
- C'est si grave que ça ? a-t-il demandé, manifestement vexé.
- Grave, non. Mais complètement ridicule. Qui a bien pu t'apprendre un truc pareil ?
- Personne. Mais la première fois que j'en ai rencontré un, c'était le seul sort qu'on connaissait."
Le seul sort ? Il venait d'entrer à Poudlard alors. Ce morveux était-il en train de me dire qu'il avait vaincu son premier troll à onze ans. Je dus faire une drôle de tête car il précisa modestement :
"C'est pas moi qui ai eu l'idée. C'est Ron.
- Je vois", répondis-je, comme s'il était tout à fait courant que deux mouflets prépubères tabassent un troll avec un sort de lévitation entre deux cours.
On a fait flotter notre encombrant paquet vers la sortie. Nous l'avons ensuite ramené, à deux ou trois kilomètres de là, dans la forêt d'où il n'aurait jamais dû sortir. Nos collègues du service de la régulation des créatures magiques étaient déjà sur place, réparant la brèche dans la barrière Repousse-Troll qui avait permis à notre énergumène de partir en promenade. On se recula à bonne distance, avant de réveiller la belle au bois dormant.
Puis nous rentrâmes au Ministère.
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A la mi-octobre, on nous signala un nouveau vol à Londres. Nous rejoignîmes l'inspecteur Trottwood pour nous rendre sur les lieux du cambriolage. Alors que le policier moldu interrogeait la victime, je vis que Potter ne l'écoutait plus et que son attention était attirée par la cheminée qui décorait la bijouterie où nous nous trouvions.
Une fois dans la rue, il me chuchota tout excité :
"Tu as vu la cheminée ? C'est peut-être comme ça qu'il s'y prend, notre voleur.
- Je ne vois pas très bien à quoi une cheminée moldue peut servir !
- Il suffit de s'arranger pour que le service de cheminée fasse un raccordement provisoire et le tour est joué !"
Je savais bien sûr que l'on pouvait raccorder temporairement au réseau n'importe quelle cheminée sorcière. Mais j'étais persuadé que les cheminées moldues ne s'y prêtaient pas.
"Tu es sûr qu'on peut raccorder une cheminée moldue au réseau ?
- Certain ! J'en ai déjà utilisées. Elles n'ont même pas besoin d'être fonctionnelles. Il suffit simplement qu'elles soient à l'aplomb d'un conduit d'évacuation."
Je levai la tête. Il y avait bien un conduit de sortie sur le bâtiment où se trouvait la bijouterie dont nous sortions.
"Très bien, dis-je. On n'a plus qu'à aller vérifier ta théorie sur tous les lieux où notre lascar a exercé ses talents !"
C'est ainsi que nous passâmes le reste de la journée à quadriller Londres pour vérifier que tous les lieux visités par le voleur comportaient bien une cheminée sur le toit. Nous terminâmes par le quartier de Mayfair, où tout avait commencé pour nous. Alors que nous étions le nez en l'air, une voix amusée se fit entendre dans notre dos :
"Puis-je vous aider, Messieurs ?"
Nous nous retournâmes promptement, et nous trouvâmes nez à nez avec la joaillière. Christina Fallen, si mes souvenirs étaient bons.
"Bonjour Madame, répondit poliment Potter. Nous faisons quelques vérifications. Serait-il possible de revoir votre coffre ?
- Mais bien sûr !"
Nous traversâmes la rue et nous retrouvâmes une fois de plus chez elle. Elle nous offrit une tasse de thé que nous nous empressâmes d'accepter. Pendant quelle le préparait, Potter s'approcha de la cheminée pour l'examiner.
"J'adore les feux de bois, commença-t-il sur le ton de la conversation. Mais j'ai toujours un mal fou à ne pas avoir de la cendre partout.
- Oh, je n'ai pas de problème d'habitude, mais il est vrai que l'âtre est recouvert de cendres depuis l'autre jour. Sans doute le vent qui s'est engouffré dans les conduits pendant la nuit. J'ai honte, je n'ai toujours pas trouvé le temps de nettoyer !
- Ce n'est pas à quelques jours près ! Ce n'est pas vraiment de la saleté, commentai-je.
- Cela fait près de trois semaines quand même ! Mais avec mes déclarations d'assurance et tout le reste, je n'ai pas vraiment eu le temps."
Trois semaines. Cela correspondait à la date du vol. Sacré Potter, il avait vu juste. Je vis qu'il fixait avec attention un point dans la cheminée. Pour détourner l'attention de notre hôtesse, j'avisai une bibliothèque dans un coin de l'atelier. J'y jetai un coup d'œil rapide, et me saisis du seul livre qui signifiait quelque chose pour moi. C'était un ouvrage d'astronomie.
"Vous vous intéressez à l'astronomie ? demandai-je, d'un ton enthousiaste.
- Oui, assez. Et vous ? me demanda-t-elle, en s'approchant de moi, ce qui était le but de l'opération.
- Oui, en amateur. Mais je ne connaissais pas ce livre.
- Oh, il a des photos superbes. Et les explications sont captivantes. Vous pouvez me l'emprunter, si vous le désirez.
- Je ne veux pas vous déranger.
- Mais pas du tout. Je serais ravie de pouvoir en discuter avec vous."
Etant assez curieux de découvrir la vision moldue de la science des étoiles, j'acceptai son offre, alors que le gamin revenait vers nous. Nous bûmes notre thé en discutant à bâtons rompus avant d'aller observer le coffre fort pour la forme.
Ensuite, nous prîmes rapidement congé.
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Une fois dehors, je demandai à Potter s'il avait trouvé quelque chose d'intéressant dans la cheminée. Il sortit son mouchoir et me montra l'échantillon de cendre qu'il avait récolté. Une traînée verte y était parfaitement visible. De la poudre de cheminette.
De retour à la Ruche, nous avons fait le point sur les pistes qui s'offraient désormais à nous. Pour commencer, nous pouvions passer au Service des transports magiques pour éclaircir la façon dont les raccordements illicites étaient effectués. Nos pouvions aussi nous renseigner sur les livraisons de pierres précieuses et nous mettre en planque à proximité d'une victime potentielle ayant une cheminée.
Notre visite au bureau supervisant le réseau des cheminées ne commença pas très bien. Tout d'abord, le chef de service ne fut pas tellement coopératif. Il paraissait blessé, comme si nous l'accusions d'aider volontairement le voleur. Ce n'est que lorsque Potter se revendiqua de son amitié avec Ron Weasley, qui avait travaillé dans ce service quelques temps auparavant, qu'il se montra plus solidaire. Il nous montra comment étaient établies les liaisons temporaires.
Ce n'était pas très compliqué en fait. Il suffisait de connaître la procédure et d'avoir accès au plan magique auxquels les raccordements étaient subordonnés. Et l'on se rendit vite compte que n'importe qui pouvait s'introduire dans le bureau où il se trouvait à l'heure du déjeuner quand tout le monde partait manger.
Bon, on n'allait pas rester à surveiller ce service tous les midis pendant des mois ! On pouvait par contre s'arranger pour que notre voleur n'ait plus accès à la carte. Mais si on faisait ça, on ne l'attraperait jamais !
Je m'arrangeai avec le chef du service pour que rien ne soit changé aux habitudes de son service, mais qu'il vérifie chaque soir si aucune connexion irrégulière n'avait été établie. S'il remarquait quoique ce soit de suspect, il viendrait nous prévenir.
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Je fis le point avec Shacklebolt et il convint avec moi de laisser l'affaire en suspens tant que nous n'aurions pas d'autres nouvelles du service des cheminées.
"Bon, en attendant, je vais pouvoir vous mettre sur d'autres missions, c'est pas ça qui manque. Comment se débrouille Potter ?
- Plutôt bien, j'ai pas à me plaindre. Au fait, tu as remarqué comment il se bouffait le nez avec Malefoy ?
- Oui, c'est pas nouveau d'ailleurs. Il faut dire qu'il peut vraiment être casse-machins quand il s'y met, le Malefoy junior. Mais dans son genre, il est plutôt bon, alors il va falloir faire avec.
- Abbot m'a dit qu'il ne fallait pas les laisser s'affronter, même à l'entraînement.
- Je te crois. Le Centre de Formation m'a prévenu. C'est arrivé une fois et ils ont failli s'entre-tuer.
- Ah ! C'est dommage !
- Pourquoi ?
- Disons que j'aimerais bien le voir à fond le gamin.
- Pas moi. La dernière fois qu'il l'a été, on a eu cinquante morts et un sorcier surpuissant transformé en amadou. Nos équipements ne sont pas prévus pour. Toi et Morrito, démerdez-vous pour que cela n'arrive pas. Compris ?
- Compris."
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Au cours des semaines qui suivirent mon entrevue avec Shacklebolt, Potter et moi ne chômâmes pas. En effet, nous étions occupés à plein temps par les habituelles escroqueries, cambriolages et autres magouilles en tout genre, dopées par une économie redevenue florissante après la guerre. Par ailleurs, les récentes lois sur le statut des êtres intelligents avaient amené de nouveaux comportements, entraînant parfois des dérapages qui réclamaient notre intervention.
Ainsi, certains gobelins, forts de leurs nouveaux droits, s'aventuraient désormais hors de leurs banques et fréquentaient les lieux publics sorciers. Mais les lois ne permettent pas de changer instantanément les mentalités, et certains sorciers s'offusquaient de leur présence et parfois les prenaient à partie. Quand la situation dégénérait, c'était à nous d'intervenir. Personnellement, je pensais que les gobelins feraient mieux de rester chez eux plutôt que de venir narguer les sorciers, mais on ne me demandait pas mon avis.
Je détestais ce genre de missions. Cela se déroulait toujours de la même façon : appel d'urgence par Cheminette, arrivée par le même chemin ou transplanage, et on se retrouve face à du gobelin plus ou moins emmêlé dans un sorcier, qui est lui-même plus ou moins ivre.
Il fallait alors dénouer tout cela sans prendre de coups (les gobelins sont assez teigneux quand ils se sentent provoqués) et renvoyer tout le monde dans ses foyers. A chaque fois, je me remémorais les soporifiques cours du vieux Binns sur les révoltes gobelines et je me disais que les sorciers de l'époque n'avaient pas dû rigoler tous les jours.
Par ailleurs, la volonté affichée du gouvernement à se rapprocher des moldus rendit très à la mode les virées hors du monde sorcier. Cependant, il n'était toujours pas question de révéler notre existence aux moldus. Nous étions seulement encouragés à mieux les connaître.
Les Oubliators se retrouvèrent donc débordés car après une soirée bien arrosée, il y avait toujours des petits rigolos pour vouloir faire étalage de leurs pouvoirs. Dans ce genre de situation, nous intervenions les premiers pour récupérer les contrevenants et les emmener dessoûler dans un des cachots du dixième niveau du Ministère, avant que les sorts d'oubli ne pleuvent sur l'assistance.
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Un soir que nous étions de garde, nous reçûmes un appel d'un pub de Pré-au-lard. Alors qu'on s'apprêtait à y aller, Potter se mit frénétiquement à fouiller ses poches, puis à fourrager sur son bureau. A ma grande surprise, je l'entendis jurer, de façon plutôt originale d'ailleurs. Mais on n'avait pas trop le temps, et j'interrompis son inventive diatribe pour lui intimer de se dépêcher. Il me lança un regard mauvais et sembla sur le point de m'envoyer dans une lointaine contrée tester des accouplements inédits mais il se reprit et m'expliqua d'une voix contenue :
"Je n'arrive pas à retrouver mon bonnet change-tête.
- C'est bête mais on n'a plus le temps. On se contentera de la tête que tu as. Je suppose que tu ne connais pas la Tête de Sanglier.
- Si, j'y suis déjà allé, bougonna-t-il, à mon grand étonnement, car je ne l'imaginais pas vraiment prendre un verre dans ce bouge.
- Bon, parfait, on transplane juste devant l'entrée."
Arrivés à proximité de l'établissement, nous entendîmes divers cris, beuglements et bris de verre qui accompagnent les soirées trop arrosées qui ont un peu dégénéré. Personne ne nous remarqua quand nous passâmes la porte, toute la joyeuse compagnie étant trop occupée à admirer un gobelin aux prises avec deux malabars. Tout autour de la masse grouillante, les spectateurs encourageaient les belligérants de la voix et des mornilles passaient de main en main. Les paris étaient ouverts.
Je levai ma baguette et fit retentir une déflagration préventive, accompagnée d'étincelles rouges. Petit à petit, par vagues successives, on s'apercevait de notre présence, lorgnait sur notre insigne et on filait s'asseoir, mine de rien. Dans le silence qui s'installait, on percevait des "Harry Potter" et "C'est le Survivant" murmurés.
Finalement, seuls les combattants, trop concentrés sur leurs sportives occupations, n'avaient pas remarqué notre présence. Conformément à la procédure, Potter envoya un sortilège d'entrave allégé dans le tas. Les gestes se ralentirent et l'on daigna nous prêter attention.
C'est normalement à ce stade qu'ouvrait le bureau des pleurs. Les sorciers invoquaient une provocation de la part des gobelins tandis que ces derniers s'offusquaient, dans leur patois rocailleux, de ne pouvoir se promener en paix. On leur enjoignait alors de circuler et ils s'exécutaient de plus ou moins bonne grâce. En fait, la plupart du temps, il fallait les aider à trouver le chemin de la sortie.
Je me préparai donc à endurer des justifications et dénégations avinées, quand je vis leurs yeux s'arrondir, et leur regard se fixer sur mon coéquipier. Sur le front de ce dernier pour être précis.
C'était un point qui m'étonnait d'ailleurs. Potter portait en effet une coiffure qui lui dégageait partiellement le front, exhibant ainsi la plus célèbre cicatrice du monde sorcier. D'après ce que je savais de lui désormais, il m'aurait paru plus conforme à sa personnalité de le voir cacher ce signe distinctif, dans l'improbable espoir de passer ainsi inaperçu. Pour autant qu'on puisse l'être quand on arbore sa bouille sur une carte de chocogrenouille.
Quoiqu'il en soit, les joyeux fêtards filèrent doux, et s'éclipsèrent sans qu'on ait besoin de le leur demander, manifestement pas assez bourrés pour se risquer dans une altercation avec le Survivant. Quant au gobelin, c'est tout juste s'il ne s'excusa pas de nous avoir dérangés.
Pas mal comme méthode finalement. Etripez, une fois pour toute, un sorcier tellement maléfique que personne n'ose prononcer son nom et on vous fichera la paix pour le restant de vos jours ! Je réalisai soudain que la réputation de mon équipier pouvait être un atout si on s'y prenait bien.
Cela promettait d'être intéressant !
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03/11/2004 : Bonjour à tous !
J'espère que ceux qui voulaient voir Harry en action sont contents. Mais ce n'est que le début, je lui réserve pleins d'autres occasions de montrer ses aptitudes.
Le coup de cœur de la semaine : J'ai trop ri ! C'est vraiment hilarant ! Certains de vous la connaissent déjà et j'engage vivement les autres à aller vous divertir avec La déclaration de guerre, traduction de Diablotin (This means war de Jeconais qui comptabilise à ce jour 1700 reviews).
Cela commence sur la guerre que Ginny déclare à ses frères trop protecteurs, mais ensuite, cela s'élargit et on voit Harry s'occuper du cas Voldemort. Nous y retrouvons les professeurs de Poudlard (qui font des paris) mais aussi Sirius et Lupin, à qui Harry envoie régulièrement des Mmails (magiques mails). A ce jour, deux chapitres traduits sur huit (fic anglaise en cours).
Grand merci à Job3-14 de me l'avoir signalée.
29/09/05 : Mise à jour
Et les réponses à mes chers lecteurs :
Tout d'abord, merci à tous ceux qui lisent mes autres histoires et se donnent la peine de laisser des reviews bien qu'elles soient terminées. Même si je suis passée à autre chose, cela me fait vraiment très plaisir de lire l'expression de votre contentement ou vos critiques, ainsi que de voir mon compteur augmenter.
Ma Ginny la furie s'est rappelée à mon bon souvenir par les commentaires d'Alana et Allima. Pour Après la bataille, la compétition fut féroce mais c'est finalement Alana Chantelune qui dépassa Angie Black d'une courte tête et qui parvint à déposer la 500 ème review. Merci à elle deux et à tous ceux qui leur ont fait la courte échelle pour parvenir à ce magnifique score. Et sans oublier Kazy ( magnifique et touchante reviews) et Ambrazka.
marion-moune : PARDON ! PARDON ! PARDON !
Oui, j'avais fait mes réponses la veille du jour où tu as laissé ta
review et tu es passée à travers les mailles de mon rattrapage du
mercredi matin. Moi aussi je t'embrasse et merci pour tes deux reviews
(j'ai voulu te répondre par mail mais ffnet ne veux plus donner les
adresses à partir des profils grrr).
Pour Harry, il a pas fini de montrer de quoi il est capable.
Dawn456 : Pour ALB, tu as preque rattrapé le train. Courage !
Severia Dousbrune : encore deux chapitre avec l'enqquête moldu, puis on reviens dans le monde sorcier. J'espère que tu tiendras jusqu'à là !
Allima : T'aimes pas le thé lol ! Bon courage pour tes cours demain. Bises
kikou224 : Allez, c'est le bel âge 40 ans. L'enquête avancera encore dans le prochain chapitre. Pour la moldue... tu verras bien ! ;-)
geobabault : Je suis heureuse de constater que tu aimes toujours !
Lenaleonyde1138 : Effectivement, Stratford n'est pas sencé être sympatique tout le temps. Mais on s'attache.
Elmire
: oui, j'ai fait un tour par ta bio. As-tu lu La petite maison dan la
prairie (rien à voir avec la série télé) ? Moi j'ai adoré quand j'étais
jeune, mais je pense que cela peut aussi se lire adulte car c'est très
intéressant d'un point de vue historique. Pas encore eu le temps de
lire tes histoire (bin oui, je suis tombée dans la Déclaration de
guerre que je lis en anglais car je suis trop pressée de savoir la
suite).
Non, je suis pas canadienne, et j'ignorais totalement les
technique policières de ce pays (tout comme les sorcier lol). En fait,
j'ai choisi un pays loin de l'Angleterre et j'hésitais entre le Canada
et l'Australie (c'est bizarre, je me rend compte que j n'ai pas du tout
pensé aux USA ! ). Merci pour ta longue et interressante review. Bises
tout plein.
Andryade : Je suis contente que tu sois quand même venu voir... et que cela te plaise. J'ai essayé de donner une vision moins partielle des Serpentard, mais sans passer par Malefoy qui n'est vraiment pas assez sympatique.
hadler : Non, nous n'aurons pas beaucoup de détails sur le mariage de Harry, car à ce moment là Startford et Harry ne sont pas encore assez intimes pour que le narrateur en sache beaucoup. Mais il va quand même être au courant. D'ailleurs, dans deux semaines, il va rencontrer Ginny.
fénice : Chuut, raconte pas la suite. Merci d'être passée même en vacances.
La p'tite Lili : Naaaan, rate pas tes concours à cause de moi ! Je en me pardonnerai jamais. Tu passes quoi d'ailleurs ?
alana chantelune : Ah la la ! L'autre jour j'ai vécu au rythme de tes reviews :-)
Pour le voleur, tu as plus d'imagination que moi ! Pour décrire une scène, rien de tel qu'un point de vue un peu bougon !
Eowyn-87 : Merci, je suis contente que cela te plaise toujours autant.
Angie Black : Oui, notre narrateur aime se forger lui-même ses jugements. Et il risque de changer un peu d'avis sur les moldus, aussi (pour le moment, il est un peu raciste)
Milie : C'est sur que mon Stratford n'est pas sans défauts !
rayuroplanis : super, j'adore les lecteurs qui me suivent ! A mercredi prochain !
denonia : Oui, Ginny arrive dans deux semaines !
Bubblejoyce et Olympe : Bonjour les filles ! bon appétit !
Oups, la chaise ! Vous en avez trouvé une autre ?
Je vois que vous me connaissez bien ! bises.
Lisandra
: moi je suis toujours en vacances car j'ai pris un congé parental,
mais je suis néanmoins très occupée car miss Louise dort de moins en
moins.
Drago, c'était pas possible, il sait très bien qu'il n'a
JAMAIS gagné contre Harry alors je ne le vois pas se ridiculiser
volontairement (sauf s'il trichait très fort pour être sur de gagner,
mais si Harry avait perdu, vous ne me l'auriez pas pardonné).
cecile rogue : Bisous à toi !
gaelle griffondor :-)
virg05 : 5 000 mots par semaine, je ne peux pas faire plus. Bises
Harana : Effectivement; William est allergique à la célébrité alors Harry va devoir faire ses preuves.
Steamboat Willie
: Si tu as une trop grande fringale, il y a les 32 chapitres de mes
autres fics. Sinon, dis toi qu'au moins tu auras ta ration tous les
mercredis !
Rectification ; Malefoy n'est pas devenu gentil. Il
s'est rangé du côté de Harry uniquement par opportunisme et il reste
toujours aussi antipathique. S'il est devenu Auror, c'est pour redorer
son blason et faire carrière plus tard. En prime, cela lui permet en
attendant de " tabasser les maladroits qui ne sont pas capables d'enfreindre les règles débiles du Ministère sans se faire repérer", selon ses propres termes. Cela dit, je ne pense pas que JKR le fera évoluer de cette manière.
Titania : Tu as bien compris comment les choses allaient tourner !
beru ou bloub : Oui, pour le moment, je vais plus ou moins j'usqu'à la naissance de Lily. Mais si j'ai de l'inspiration, j'irai peut être un peu plus loin.
Pour la communauté, j'ai pas encore eu le temps de tout regarder . Par contre, je ne pense pas mettre "Ginny es-tu l" car même si j'aime cette fic, le perso de Ginny n'est pas assez mis en valeur. Je ne recherche pas tant des Harry-Ginny que des fics qui développent bien sa personnalité (comme La déclaration de guerre, par exemple).
Csame
: Mon secret ? Je rédige à l'avance (là j'en suis au chapitre 9 dans le
rédaction, avec des passages écrits qui vont jusqu'au chapitre 15).
Cela
fait longtemps que j'utilise le mot Auteure car je suis à fond pour la
féminisation des titres et des métiers. Je trouve que c'est plus précis
de signaler si on parle d'une femme ou d'un homme. Or avant, cela
n'existait pas dans le langage français, je suis donc allé chiper ce
terme dans la langue québécoise.
Nymphelane : Monsieur Alixe était tout fier qu'on parle de lui ! Pour Harry / Drago je ne suis pas aussi optimiste que toi. A mon avis, il seraient très tenté de laisser l'autre dans les ennuis (vais réfléchir à la scène que cela pourrait donner). Je pense que Harry a maintenant fait des progrès en enquetes : il a suivi des cours et puis son coéquipier est précisément là pour lui apprendre.
