- MON SORCIER BIEN-AIMÉ -


Note : le personnage de Harry Potter, ses amis et le monde magique sont sortis de l'imagination fertile de J.K.Rowling et ne m'appartiennent pas. J'écris donc pour me divertir et non en espérant m'enrichir avec l'invention d'une autre.

Il est à noter qu'au cours de la rédaction de ce récit, j'ai été considérablement aidé par la relecture attentive et imaginative de Monsieur Alixe, Fenice et Calimera.


VII : Retour de vacances

Je repris le travail le lundi de la seconde semaine de janvier. Je croisai Shacklebolt qui avait retardé ses propres vacances de quelques heures pour me mettre au courant et me confier les rênes du commandement. En effet, du fait de la seconde guerre et des départs à la retraite, je me retrouvais le plus ancien Auror en activité, et il me revenait le contestable privilège d'assurer l'intérim quand Shacklebolt était absent.

J'avais assuré cette fonction les mois qui avaient suivi la Bataille, suite au décès de notre commandant de l'époque. Cette période m'avait convaincu que je préférais largement le terrain à l'administratif. J'avais donc été assez satisfait quand Shacklebolt avait obtenu le poste. Par contre, il avait réussi à me convaincre de tenir la barre quand il était en vacances.

Il partit en milieu de matinée, m'assurant avec un grand sourire hypocrite que tout irait bien. Je passai une heure supplémentaire à faire le tour de la montagne de parchemins qu'il m'avait laissée. Il était sans doute déjà arrivé dans les îles paradisiaques où il était parti se prélasser avec Tonks, sa compagne depuis deux ans, quand je repérai un détail troublant. Il avait prévu les affectations de toutes les équipes pour les deux semaines suivantes, sauf pour Potter. Or, selon le tableau des vacances, ce dernier revenait travailler dès le lendemain.

Je maudis Shacklebolt ainsi que sa descendance jusqu'à la onzième génération, tout en demandant mentalement pardon à Tonks de la mêler ainsi à une affaire qui ne la concernait pas. C'était bien le genre de notre commandant, ça, de me laisser me dépatouiller avec celui qu'il m'avait fourré dans les pattes.

Qu'étais-je censé faire ? Faire tourner Potter au gré des besoins de dernière minute, ou le garder avec moi pour lui apprendre les subtilités du commandement ? Parce qu'il ne faisait aucun doute que Potter ne resterait pas toute sa vie Auror de base. Dès qu'il aurait acquis un peu d'expérience, on lui donnerait des opérations d'envergure à mener, puis il finirait commandant.

Mais n'était-il pas un peu tôt pour le préparer à son glorieux avenir ? N'allait-il pas attraper la grosse tête s'il se voyait dérouler le tapis rouge à peine arrivé ? Il y a deux mois, j'aurais répondu par l'affirmative et je l'aurais envoyé avec délectation surveiller les gobelins en goguette à Pré-au-Lard. Mais maintenant que je le connaissais davantage, je devais bien reconnaître que la vanité ne faisait pas partie de ses défauts. Compte tenu de ses exploits passés, il adoptait un profil étonnamment bas.

Ce n'était pas le seul élément à prendre en compte. Il ne fallait pas non plus froisser la susceptibilité des Aurors qui étaient en poste depuis de longues années en faisant passer devant eux un petit jeune, certes aux références impressionnantes, mais qui ne s'était pas encore fait remarquer au sein du service. J'imaginais déjà les réflexions de Malefoy si Potter semblait bénéficier d'un régime de faveur avant d'avoir fait ses preuves. Non, décidément, je n'enviais pas la place de Shacklebolt.

Mais alors, pourquoi me suggérait-il tacitement de l'initier à ses probables futures fonctions ? Pour un brave petit Serpentard comme moi, la réponse était évidente : il me laissait le soin de prendre la température. Si cela se passait mal, il pourrait faire machine arrière sans se déjuger. Je me demandais à quoi avait pensé le Choixpeau en envoyant ce Machiavel à Serdaigle.

Mais cela faisait longtemps que j'avais une théorie à ce sujet. Ce n'est pas seulement les aptitudes de chacun qui déterminaient notre répartition à Poudlard, mais notre capacité à accepter la maison dans laquelle nous allions passer notre scolarité. Or, il était rare que des élèves n'ayant pas de parents serpentards acceptent de gaieté de cœur d'endosser la livrée verte et argent. C'était dommage car nous y perdions de bons éléments et concentrions chez nous ceux qui faisaient le moins honneur à notre maison, entretenant ainsi un cercle vicieux.

Je décidai de couper la poire en deux. Je mettrai Potter en renfort en cas de besoin, mais je l'installerai avec moi dans le bureau du commandant pour qu'il me voie travailler et qu'il puisse m'assister dans les tâches les plus simples.

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C'est ainsi qu'il passa la semaine assis à la table que je lui avais fait apparaître dans un coin de la pièce encombrée où je remplissais mes fonctions d'intérim. Le premier jour, je lui fis rédiger un rapport dans lequel il devait expliquer tout ce qu'il avait appris en travaillant avec des équipes différentes lors de la semaine où il s'était retrouvé sans moi.

Ensuite, je lui fis déchiffrer les rapports que me remettaient nos collègues avec pour tâche de m'en signaler les points importants et d'en faire la synthèse écrite pour que Shacklebolt puisse à son retour prendre rapidement connaissance de ce qui s'était passé en son absence.

Le troisième jour, je trouvai dans le courrier une lettre anonyme qui accusait notre ancien Ministre d'avoir détourné des sommes importantes des caisses du Ministère.

J'allai donc ouvrir le coffre scellé qui contenait tous les dossiers tenus secrets et vérifiai que nous n'avions pas enquêté sur lui auparavant. Potter me regardait faire de son coin avec curiosité.

"Certains dossiers, lui expliquai-je, ne sont pas en libre service comme les autres, pour des raisons de sécurité ou de politique. Quand un Auror a besoin d'un renseignement sur une personnalité ou un événement sensible, il en parle au commandant qui regarde ce qu'il a et qui lui communique ensuite ce qu'il juge bon. Tiens, puisque tu es là, regarde si tu ne vois aucun parchemin au nom de Fudge."

Il entreprit de m'aider à trier la centaine de rouleaux qui se trouvaient dans le coffre. Shacklebolt devait en connaître le contenu et savoir où chercher, mais ce n'était pas mon cas. Il nous fallut donc déchiffrer rouleau après rouleau le nom inscrit dessus, avant de mettre de côté ceux qui ne nous intéressaient pas et d'en piocher un autre.

Quand finalement, je finis par mettre la main sur ce que nous recherchions, la quasi-totalité du coffre était maintenant éparpillée par terre. Alors que je m'apprêtais à tout ranger, tout en me disant que le classement n'était pas le fort de Shacklebolt, je constatai que Potter semblait figé. Je suivis son regard et vis qu'il fixait les volumes reliés qui garnissaient le fond de la malle. Je compris son intérêt en constatant que le tiers de la vingtaine de manuscrits en question portait son nom.

"C'est la gloire, Potter !" tentai-je de plaisanter.

Mais il ne sembla pas m'entendre et d'un geste très lent, tendit les doigts vers l'un des volumes. J'allais lui dire qu'il devrait attendre d'être commandant pour les consulter quand je notai que ce n'étaient pas ceux qui se rapportaient à lui qui l'intéressaient, mais les autres, dont le titre était Tom Elvis Jedusor.

Je savais de qui il s'agissait, et c'est comme hypnotisé que je suivis le trajet de sa main. Finalement, il s'arrêta juste avant de toucher le manuscrit. Et il ramena son bras vers lui, d'un geste las.

"Tu sais qui c'est ? demandai-je inutilement.

- Oui, je l'ai rencontré quand il portait encore ce nom. Enfin, c'était une sorte de fantôme de ce qu'il avait été, m'expliqua-t-il lentement. Déjà meurtrier et mégalomane", conclut-il avec dégoût.

Je le regardai avec étonnement, sans oser reprendre la parole. Finalement, il secoua la tête, comme pour sortir de la transe où il était plongé. Ce fut seulement à cet instant qu'il parut noter à quel point il intéressait notre service. Il haussa les sourcils et s'écria :

"Vous avez tout ça sur moi ?

- Il semble que tu aies eu une vie mouvementée", répliquai-je.

Il compta les manuscrits portant son nom :

"Vous avez trouvé de quoi remplir sept volumes, s'étonna-t-il d'une voix incrédule. Mais qu'est ce que vous avez mis là-dedans ?

- Aucune idée", répondis-je sincèrement.

Les moments où j'avais exercé la fonction de commandant ne m'avaient jamais laissé le temps de me plonger dans les archives.

"De toute façon, énonça-t-il d'un ton brusque, je parie que la moitié raconte n'importe quoi."

Je me remémorai les rumeurs qui couraient sur lui à Poudlard et que m'avait rapportées mon neveu. Oui, il n'avait sans doute pas tort.

Il eut de nouveau ce mouvement brusque de la tête avec lequel il éloignait les pensées indésirables et entreprit de remettre les parchemins épars dans le coffre. J'en fis autant et c'est en silence qu'il m'aida à remettre la malle en place.

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Ce n'est qu'au cours de la seconde semaine que j'eus besoin de lui sur le terrain. Il sembla soulagé d'y retourner. Et oui mon grand, on ne fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie !

Les deux semaines de mon commandement étaient presque écoulées quand j'entrepris de demander à Potter s'il était effectivement allé voir de l'art moldu pendant ses vacances.

"Oh oui ! répondit-il, comme s'il en avait vu plus qu'il ne le souhaitait. Je suis maintenait incollable sur les impressionnistes."

S'il espérait m'impressionner avec ça !

"Au fait, j'avais oublié ! continua-t-il et en faisant dévier la conversation exactement comme je l'espérais. J'ai demandé à Hermione pour le téléphone portable. Elle m'a dit que si cela t'intéressait, elle t'expliquerait tout cela directement. Elle a proposé de te rencontrer à l'heure du déjeuner. Quand serais-tu libre ?"

Je supposais que Shacklebolt ne me lâcherait pas le jour de son retour...

"Mardi prochain, proposais-je.

- Très bien, je vais lui demander si c'est d'accord pour elle."

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Je n'avais pas cherché à joindre Christina en rentrant de vacances car remplacer le commandant me paraissait déjà suffisant pour cette quinzaine. En plus, je voulais résoudre cette histoire de télémachin avant de la revoir.

Mes deux semaines de vacances m'avaient donné le loisir de réfléchir sur la relation que j'entretenais avec cette femme. Bien entendu, il était hors de question que j'aie une aventure avec elle. Certes, elle était mignonne et sympathique, mais c'était une moldue.

Par contre, mes quelques incursions dans le monde non-sorcier avaient éveillé ma curiosité. C'était très différent de ce que je pensais, et j'avais bien l'intention de continuer à l'explorer. Or j'avais trouvé un guide érudit auprès duquel ma couverture de bouseux étranger était bien établie. C'était dommage de ne pas en profiter.

Pour limiter mes risques de bourdes, j'avais commencé à me documenter sur le monde moldu. J'avais été étonné de trouver si peu de livres consacrés à la question. Mis à part les manuels commandés pour les élèves de Poudlard suivant le cours d'Etude des moldus, il n'y avait pas grand chose d'autre chez les libraires du chemin de Traverse. Peut-être devrais-je adopter la méthode Potter et acheter carrément des romans non-sorciers !

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Comme prévu, je rencontrai l'amie de Potter à l'heure du repas, à la cafétéria du Ministère. Je n'aime pas trop y aller, mais je n'étais pas venu pour la gastronomie. Potter assistait au déjeuner, ainsi que Ron Weasley, le mari de Granger.

J'appris que ce dernier travaillait au département des Sports et jeux magiques, et que la brunette faisait de la recherche au département des Mystères. Après les généralités d'usage, Potter orienta le sujet sur ma question et j'eus droit à une explication détaillée sur l'installation et l'utilisation des "téléphones cellulaires". Cela me parut effroyablement compliqué.

"Il n'y a pas un équivalent plus simple ? demandai-je, un peu démotivé.

- Tout dépend ce que vous voulez faire, répondit finement Granger.

- J'ai un correspondant moldu, qui croit que j'habite à Londres. Mais je ne peux donner ni adresse ni manière de me joindre. Je pense qu'il va trouver cela bizarre au bout d'un moment."

La jeune femme me regarda intensément. Je commençais à craindre qu'elle ne m'accuse de travestir la vérité, quand elle s'exclama :

"Mais oui, bien sûr, voilà ce qu'il faut mettre en place !"

Je regardais du côté de Potter et Weasley, mais ils ne semblaient pas troublés par l'enthousiasme incongru de notre interlocutrice. Weasley ingurgitait sans état d'âme un tas vert tremblotant qui lui avait été vendu sous le nom de "purée à la romaine" tandis que Potter semblait se demander s'il était prudent de finir la chose rose, censée être de la dinde, réfugiée dans un coin de son assiette. Cependant, la brunette n'avait besoin d'aucun encouragement :

"Pour favoriser les relations avec les Moldus, il faudrait mettre en place tout un système d'adresses, de numéros de téléphone et même de poste restante. Et prendre des abonnements téléphoniques qu'on donnerait clé-en-main aux sorciers qui en ont besoin. Et des adresses courriel aussi... Oui, et avec des bornes interactives à Pré-au-Lard et sur le Chemin de Traverse. Enfin, un peu en retrait pour éviter le brouillage par les ondes magiques. Oh, il faut absolument que j'en parle à Griselda !"

Griselda ? Elle parlait de Griselda Marchebanck, notre Ministre depuis deux ans ? Granger la connaissait suffisamment pour l'appeler par son petit nom ? Ne me dites pas qu'elles ont été ensemble à Poudlard, elles doivent avoir près de cent cinquante ans d'écart !

"Bonne idée, ma chérie", l'encouragea son époux, un peu mécaniquement, toutefois.

J'étais heureux de constater que je n'étais pas le seul à être largué.

"Et pour Stratford ? interrogea Potter, rappelant obligeamment l'objet de notre conversation à l'illuminée.

- Le mieux est que je prenne l'abonnement pour vous, répondit la brunette à mon intention. Quand ce sera fait, je vous transmettrai l'appareil et le mode d'emploi. Tiens, il me semble avoir encore une de ces notices d'information qui avaient été diffusées pendant la guerre. Je vous la donnerai."

Je la remerciai et la conversation dévia vers la difficulté pour les elfes de maison, qui avaient demandé leur libération en vertu du récent Statut des Elfes, de se trouver un emploi rémunéré. Cela semblait désoler Granger qui avait espéré que davantage de "créatures soumises à cet odieux esclavage" profitent des dispositions de la loi pour prendre leur autonomie. L'écoutant d'une oreille distraite, je me demandais quel allait être l'objet de ma prochaine visite touristique dans le Londres moldu.

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Trois jours plus tard, Thomas et Abbot apostrophèrent gaiement Potter :

"Eh, Harry ! Il y a ta fiancée qui chante au Pavillon des Magiciens le mois prochain. Tu pourrais nous avoir des places ?

- Pas de problème, répondit plaisamment Potter. Présentez-vous de ma part à l'entrée, je suis sûr qu'ils vous laisseront passer."

Thomas et Abbot éclatèrent de rire, puis allèrent rejoindre leur équipier respectif.

"C'est quoi cette histoire ? demandais-je intrigué.

- Oh, ça ! Tu connais Elektra Decibelle, la chanteuse ?

- Non.

- Eh bien, moi non plus jusqu'à ce qu'elle donne une interview dans Sorcière Hebdo, dans laquelle elle révélait ses fiançailles avec moi. Depuis, mes copains me charrient dessus."

Cela me rappelait quelque chose finalement. A cette époque, j'étais avec une chouette fille, Mathilda, qui était une fervente lectrice de Sorcière Hebdo. Elle avait d'ailleurs tendance à les oublier dans mon appartement et j'avais ainsi constaté que le papier de ce périodique est très efficace pour allumer un feu.

Une de ses habitudes que j'appréciais le moins chez elle consistait à me lire tout haut les articles de ce magazine qu'elle trouvait intéressants. Mais hélas, nos centres d'intérêt en la matière coïncidaient rarement. Heureusement, elle compensait ce défaut par une voix sublime sur laquelle je me concentrais quand elle me débitait ses inepties. Je lui pardonnais cependant ce petit travers car réveiller sur l'air des Plumes enchantées de Margarito Chanteclerc est une pure merveille.

On était restés près de deux ans ensemble. Nous le serions peut-être toujours si ne n'avais pas fini par remarquer le regard à la fois nostalgique et avide avec lequel elle fixait les bébés que nous croisions dans la rue. Ce regard qui indique à tout célibataire endurci, et qui compte bien le rester, qu'il est temps de mettre les voiles s'il ne veut pas renoncer à sa liberté et à ses nuits tranquilles.

Cela faisait donc six mois que j'étais de nouveau célibataire. J'avais bien eu une ou deux touches, mais cela n'avait pas débouché sur davantage que quelques nuits agréables. Enfin, cela avait été toujours ça de pris.

D'ailleurs, à ce propos :

"Et ta copine, qu'est-ce qu'elle en a dit ?

- Elle, ça va encore, elle a tout de suite compris que c'était du flan. Certains membres de sa famille par contre, ont moins apprécié."

Je savais qu'il y avait beaucoup de Weasley, mais je ne m'étais jamais donné la peine de les dénombrer. Maintenant que je connaissais Potter, j'avais l'impression que cela manquait à ma culture générale.

"Les membres de sa famille, ils sont nombreux ?

- Et bien, commença-t-il en comptant sur ses doigts, rien qu'au Ministère, nous avons Percy qui travaille au Département de la coopération internationale ainsi que Ron et Hermione que tu connais, ce qui fait déjà trois. Et en dehors, nous avons Bill qui travaille pour la banque Gringotts ainsi que son épouse Fleur. Sans compter Fred et George, les jumeaux que tu as déjà rencontrés. Ginny est la petite dernière. Et il y a Molly, bien sûr, la mère de tout ce beau monde. Percy est marié à Pénélope, ils ont un enfant. Bill et Fleur en ont deux. Ce qui nous fait, euh… treize Weasley en tout. Arthur, le père de Ginny et Charlie, un de ses frères, nous ont quitté pendant la guerre."

Impressionnant ! Pas étonnant que Potter se sente obligé de se tenir à carreau !

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Ce ne fut que le lundi suivant que Potter arriva avec une petite boite pleine de boutons et la notice explicative. Granger avait ajouté un parchemin avec des explications simplifiées qu'elle avait rédigées de sa main. Manifestement, elle avait l'habitude d'être entourées de personnes qui ne comprenaient rien aux concepts qu'elle maniait pour sa part avec facilité.

Elle m'indiquait en outre l'emplacement de "prises" au Ministère pour recharger les "batteries" de l'appareil. Ce dispositif avait été installé lors de la dernière guerre quand la mainmise des mangemorts sur les réseaux de communication nous avait incité à utiliser des moyens moldus. Je constatai avec satisfaction qu'une de ces prises avait été installée tout à côté de la Ruche.

Il me fallut trois bonnes heures pour comprendre vaguement comment utiliser les fonctions de base. Je décidais de m'en tenir au strict minimum : appeler (je devrais y arriver), répondre à un appel (facile), bloquer la sonnerie (indispensable), écouter un message (un jour, j'y arriverai).

Je réfléchis soigneusement à ce que j'allais dire à Christina et étudiais une dernière fois les notes de Granger. Elle avait poussé le perfectionnisme jusqu'à indiquer les formules usuelles utilisées au téléphone pour que je ne sois pas dérouté. Elle avait même prévu le cas où je composerais un faux numéro. Elle me prenait pour Potter ou quoi ?

On était déjà mercredi soir quand je respirai un grand coup et tapai soigneusement la composition de chiffres écrite sur la carte de visite que ma petite bijoutière m'avait donnée.

"492 5678, Christina Fallen à l'appareil, me répondit une voix douce.

- Bonjour, ici William Stratford. Comment allez-vous ?

- William ! C'est vous ?"

Je compris à sa voix qu'elle était surprise de m'entendre. Par contre, difficile de déterminer si elle en était contente ou non.

"Eh bien je suis de nouveau sur Londres. Je pensais me promener samedi ou dimanche. Seriez-vous libre ce week-end ?

- Je ne sais pas... Puis-je vous rappeler demain ?

- Euh, oui, si vous voulez, répondis-je un peu décontenancé.

- Bien, quel est votre numéro ?

- Euh... 756 9345, la renseignai-je attrapant précipitamment le papier sur lequel c'était noté.

- Parfait, je vous rappelle, disons, demain soir.

- Très bien

- A demain"

Et elle raccrocha. Je fis de même, en sueur. Drôlement dur de parler à quelqu'un sans le voir. Je préférais de beaucoup les conversations par cheminée.

Je ne me sentais pas très à l'aise. Il me fallut une bonne demi-heure et deux whiskies pour mettre le doigt sur ce qui me perturbait à ce point : je m'étais attendu à ce qu'elle accepte d'emblée. C'était idiot de ma part. Elle avait ses amis, ses occupations, et je ne l'avais pas contactée depuis un bon mois. Pourquoi aurait-elle réservé son week-end pour moi ?

Et puis si ça se trouve, cela ne lui disait rien de sortir avec moi, et c'était pour se donner le temps de la réflexion qu'elle avait remis sa réponse au lendemain. Cette idée ne me plut pas du tout. Mais en même temps, pourquoi m'en faire à ce sujet ? Je pouvais bien visiter Londres tout seul et demander à un sorcier d'origine moldu de ma connaissance de m'expliquer ce que je ne comprenais pas.

J'étais d'assez mauvaise humeur quand je me couchai.

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Le lendemain, mon humeur ne s'était pas améliorée et je surpris à plusieurs reprises Potter lever les yeux au ciel, visiblement exaspéré. Heureusement, il était prévu que nous ferions des visites de courtoisie à des petits trafiquants et je pus me défouler un peu en perquisitionnant leurs chambres minables. Je dois avouer que l'imperturbable Potter fut plus efficace que moi car ce fut lui qui découvrit leurs caches.

Quoiqu'il en soit, je décidais de rentrer tôt. Mais finalement ce ne fut pas une bonne idée, car loin de la Ruche et de son activité, je n'eus plus de dérivatif pour oublier cet appel téléphonique que j'attendais avec une nervosité malvenue.

Dix fois de suite, je vérifiai qu'elle n'avait pas appelé pendant la journée et laissé un message. Au moins, cette complexe opération ne recelait plus de secrets pour moi. Je balançai finalement le téléphone sur mon canapé et je m'occupai en me concoctant une petite potion maison anti gueule de bois, mon stock étant parvenu à sa fin durant mes vacances. La sonnerie soudaine de ce maudit appareil qui me fit sursauter et je versai malencontreusement la moitié de ma fiole de graines de coquelicot dans mon chaudron. Heureusement qu'elle n'avait pas appelé une minute plus tôt alors que je dosai le concentré de bave de crapaud. Là, j'aurais été bon pour faire refaire la cheminée de ma cuisine !

Je réduisis mon feu avant de me jeter sur mon canapé et de faire valdinguer tous les coussins pour retrouver ce fichu appareil qui s'était dissimulé sous l'un d'entre eux.

Ce fut donc d'une voix relativement brusque et essoufflée que je lançais un "Allô !" hargneux.

- Allô ! c'est Christina. Je vous dérange peut-être ?

- Non pas du tout !

- Eh bien, j'appelais à propos de ce week-end. Je suis prise samedi mais dimanche j'avais prévu d'aller voir le Seigneur des anneaux. Cela vous dit ?"

Le quoi ? Elle voulait m'emmener voir un bijoutier ? Je ne savais pas qu'il y avait une hiérarchie chez les joailliers ! Ils sont vraiment bizarres ces moldus. Cela ne me disait trop rien, mais j'eus l'impression que si je refusais, je risquais de ne plus la revoir du tout.

"Et bien, pourquoi pas.

- Très bien. On se retrouve devant le cinéma ?

- Devant le cinéma, répétais-je, complètement perdu.

- Ecoutez, on se retrouve au métro si vous préférez.

- D'accord."

Nous convînmes d'une station et d'une heure pour notre rendez-vous et je raccrochai. Je restais un certain moment à contempler le téléphone qui tremblait dans ma main. Je ne savais pas du tout à quoi je venais de m'engager et je détestais ça.

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Le lendemain matin, Potter n'était pas encore arrivé quand je débarquai à la Ruche. Je prenais le café avec Deborah Taylor, sa coéquipière Hannah Abbot et le copain de cette dernière, Dean Thomas, quand Shacklebolt vint nous remettre nos ordres de mission de la journée.

"Alors ? me demanda Taylor.

- Rien de bien extraordinaire. Un certain Théodore Nott à appréhender pour recel d'objets interdits.

- Nott ! releva Thomas avec un profond dégoût dans la voix. Ce salaud est en liberté ?

- Qu'est ce qu'il a fait ?" s'enquit Taylor.

Thomas et Abbot se consultèrent du regard. Ils semblaient inquiets.

"Il vaut mieux que Harry ne le voit pas, dit nerveusement Thomas.

- Et pourquoi ça ? demandai-je.

- Il a agressé Ginny lors de notre dernière année à Poudlard, expliqua Abbot en baissant la voix.

- Ginny ? demanda Taylor.

- La copine de Potter, expliquais-je. Et bien il va être content, il va pouvoir l'arrêter.

- Il ne sera pas content, répliqua Thomas, il va être furieux. Crois-moi, ce n'est pas une bonne idée."

Je haussais les épaules. Les deux jeunots s'entre-regardèrent sont de nouveau puis Abbot prit la parole :

"Harry... Harry devient complètement incontrôlable quand il est vraiment en colère, tenta-t-elle de m'expliquer. Et comme il est très puissant, ce n'est pas à prendre à la légère.

- Je l'ai déjà vu en colère, fis-je valoir.

- Non, tu l'as vu très agacé, c'est tout. Il se surveille toujours quand il est avec toi, me répondit-elle.

- Comment ça, il se surveille ?"

Elle hésita, ayant manifestement scrupule à parler de son ami derrière son dos.

"Ecoute Abbot, insistai-je. Si tu veux que je prenne les bonnes décisions, il faut que j'aie les éléments."

Elle consulta son copain du regard qui lui fit un signe de tête approbateur et elle se lança :

"Depuis qu'il a débarqué à Poudlard, Harry a toujours fait l'objet d'une attention particulière. D'abord parce qu'il est le Survivant mais aussi parce que chaque année, il se passait des trucs bizarres dans lesquels il se retrouvait toujours plus ou moins impliqué. Et puis il y a eu le NAV (1) et la Bataille. Maintenant que tout est derrière lui, il voudrait avoir une vie normale. Sauf qu'il n'est pas normal et qu'à vingt et un ans, il a sans doute autant d'expérience que toi.

- Il veut tellement faire oublier qui il est, a enchaîné Thomas, qu'il se donne un mal de chien pour ne pas dire un mot plus haut que l'autre et ne jamais montrer de quoi il est réellement capable. Mais quand il pète un chaudron, je t'assure que ça n'a rien à voir.

- Et ça arrive souvent ? demandai-je.

- Non, heureusement pour nous il se contrôle remarquablement bien, m'a rassuré Thomas. Mais il a très mal pris l'agression contre Ginny

- J'imagine !

- Ce n'est pas seulement parce que c'était Ginny, précisa Abbot. Il s'est senti responsable parce qu'en fait, c'est lui qui était visé. En vue de le déstabiliser, tous ses proches ont été attaqués en l'espace d'un mois : les Weasley et les Granger ont échappé de peu au massacre, l'oncle et la tante moldus d'Harry ont été tués et pour finir, Ginny, malmenée dans un couloir de Poudlard. C'est pour cela qu'il a craqué.

- Et pas qu'un peu, a renchérit le Gryffondor. Ron m'a dit qu'il aurait tué Nott si Rogue ne l'avait pas stupéfixé.

- A ce propos, a reprit sa compagne, méfie-toi de Malefoy. Ce salaud n'en manque pas une pour tenter de mettre Harry hors de lui ! Et il le connaît assez pour frapper là où ça fait mal.

- Je me demande à que jeu il joue, d'ailleurs, a fait remarquer Thomas. Il sait bien que le jour où Harry craquera, il se fera massacrer.

- Moi je pense qu'il connaît le risque, mais que c'est plus fort que lui, a répondu Abbot. C'est sa manière de se prouver que même s'il a rejoint le camp de Harry il ne lui doit rien et ne lui est pas soumis.

- On se serait bien passé de ce platiné, a affirmé avec force le Gryffondor.

- On ne pouvait pas se passer des Serpentards, a répliqué la fille d'un ton excédé. Même Voldemort éliminé, si un quart de la population sorcière avait été rejetée dans le camp des Mangemorts, on aurait eu une guerre civile. Ce n'est pourtant pas difficile à comprendre !"

Brave petite !

"Je ne suis pas idiot, a protesté Thomas. Je regrette juste qu'il ait fallu passer par Malefoy pour convaincre les Serpentards hésitants à rejoindre notre cause. Admet que Harry serait plus détendu s'il n'avait pas Malefoy dans les jambes.

- Ou complètement apathique comme quand il est arrivé au Centre de formation il y a trois ans", a répliqué Abbot.

Pardon ?

"Pour en revenir à nos dragons, a reprit la jeune femme en se tournant vers moi, si lors de l'arrestation, Nott se permet la moindre provocation, et tel que je le connais, il ne s'en privera pas, tu va devoir te battre contre Harry pour l'empêcher de massacrer ce fumier. Et ce n'est pas devant le gentil petit Auror que tu connais que tu vas te retrouver, mais devant le Survivant. Sans vouloir de vexer, je ne pense pas que tu fasses le poids."

Je les considérai pensivement. Ils paraissaient bien connaître leur ami. Je me rappelai également que Shacklebolt m'avait soigneusement mis en garde contre les confrontations de Potter avec Malefoy.

Je n'aimais pas me faire dicter ma conduite par des bleus, mais je n'ai pas survécu à vingt ans de carrière chez les Aurors sans apprendre à ne pas me laisser piéger dans des situations incontrôlables. Alors quand même des Gryffondors paraissent considérer que c'est dangereux... il faut vraiment être stupide pour foncer malgré tout dans le tas.

Je décidai donc d'aller dire deux mots à Shacklebolt. Mais auparavant, je profitai que les copains de Potter étaient en verve pour éclaircir un point qui m'intriguait :

"Il y a quelque chose que je n'arrive pas à saisir. Comment Malefoy en est-il arrivé à se retrouver du côté de Potter ?"

Ce fut Abbot qui me répondit :

"Malefoy a indirectement prévenu Harry des intentions de Nott à propos de Ginny et lui a ainsi permis d'intervenir à temps. C'est ainsi que Harry s'est retrouvé débiteur de Malefoy et n'a pu s'opposer à ce qu'il assiste à nos réunions et qu'il rejoigne officiellement le NAV. De toute façon, cela faisait des mois que nous cherchions à intégrer Serpentard dans notre association.

- C'est Malefoy qui a dénoncé Nott ?

- Oui, il a raconté ce qui se tramait à un ami de Ginny, un Serpentard de sixième année. D'ailleurs je pense que s'il était directement allé voir Harry, ce dernier ne l'aurait pas cru.

- Moi je suis persuadé qu'il savait tout cela depuis longtemps, et qu'il a attendu le dernier moment pour que l'agression ait réellement lieu et passer pour un sauveur, a grommelé Thomas. Et ne me faites pas croire qu'il nous a rejoint par principe. Il est resté neutre presque toute l'année, et quand il a compris que Harry était tout à fait capable de vaincre Voldemort, il s'est rangé dans le camps du vainqueur, c'est tout.

- Dean, personne n'était capable de savoir qui allait gagner, à cette époque !

- Ne me dis pas que tu crois vraiment que Malefoy est devenu gentil !

- Et comment se fait-il que Malefoy se soit retrouvé à la Bataille ? intervins-je.

- Eh bien, appartenir au NAV lui a permis de rentrer dans l'Ordre, le groupe de Dumbledore. Après je ne sais pas. Nous aussi on y appartenait, mais on a été jugé trop jeunes pour combattre. Peut-être que Dumbledore voulait le tester et l'obliger à prendre réellement parti.

- Ça, pour avoir pris parti, il a pris parti", commentai-je en me remémorant qu'il avait tué son propre père durant les combats.

Les grimaces des petits Gryffondors m'apprirent qu'ils étaient au courant de cet épisode.

"Il ne savait pas que c'était son père puisqu'il portait une cagoule, a farouchement opposé Thomas.

- Bon, ça suffit comme cela, est intervenue Taylor. Malefoy est notre collègue maintenant, que vous l'aimiez ou non.

- Enfin, tout ce que nous pouvons espérer c'est que lorsqu'il estimera s'être suffisamment acheté une conduite en travaillant dans notre service, il ira faire profiter d'autres personnes de ses ambitions et de son charmant caractère !", a conclu Thomas d'un ton dégoûté.

Ayant obtenu la réponse à mes questions, je les quittai et allai frapper à la porte du Commandant :

"Si j'en crois Thomas et Abbot, Nott aurait agressé Ginny Weasley durant leur scolarité, expliquai-je sans fioritures. Ils pensent que si Potter le revoit, il y aura du grabuge.

- Potter est déjà arrivé ? me demanda le commandant en fronçant les sourcils.

- Non, pas encore.

- Parfait. Va voir, Tonks. Faites l'échange de vos ordres de mission. Et pas un mot à Potter.

- Bien Commandant !"

J'allais voir Tonks pour effectuer le troc. Touary, son jeune partenaire ne manqua pas d'en demander les raisons.

"Je n'ai pas pour habitude d'interroger le commandant sur ses motivations, lui ai-je rétorqué, tout en pensant que Tonks était bien trop cool avec lui. Mais tu sais où le trouver, alors tu peux aller lui demander de justifier sa décision, si ça te chante."

Tonks prit mon parchemin sans mot dire. Sans doute pensait-elle demander les raisons de ce changement de dernière minute à Shacklebolt, une fois qu'ils se retrouveraient en privé. Je n'ai jamais approuvé leur relation. Ou du moins que tout le monde soit au courant. Je trouve que cela fait désordre quand un commandant couche avec une de ses subordonnées.

Il est vrai qu'on ne pouvait accuser Tonks d'être carriériste. Il faut dire que l'idée qu'elle puise briguer un poste de commandement était risible. Ce n'est pas qu'elle soit si mauvaise. Bon, pour être gentil, je dirais même qu'elle est exceptionnellement bonne si l'on prend en compte sa légendaire maladresse et son incomparable manque de tact. Mais disons qu'elle n'a pas les qualités indispensables pour se faire respecter et prendre le genre de décisions qui échoit à Shacklebolt et à ses chefs de brigade.

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Finalement, le programme de la journée prévoyait d'aller prendre la déposition d'une vieille dame qui était persuadée que sa maison était visitée la nuit. Beaucoup moins sportif mais beaucoup plus dangereux pour l'estomac, ces vieilles personnes semblant considérer comme indispensable de nous faire ingurgiter leur pudding maison pendant que nous prenions en note leur témoignage. Parfois je les suspectais de se mettre dans les ennuis juste pour le plaisir d'écouler les surplus alimentaires dont leur famille n'avait pas voulu.

Quand Potter arriva, je lui dis de mettre son bonnet Change-tête. Je ne me sentais pas d'humeur à entendre délirer sur l'immense honneur que représentait la visite de notre illustre célébrité dans l'humble maison de la plaignante.

Après une enquête digne des plus grands détectives, nous déterminâmes que les bruits qu'elle entendait la nuit et les objets déplacés dans le salon étaient le fait du Fléreur (2) qui appartenait à son voisin. Cette sale bête visitait clandestinement la minette tigrée de la petite vieille et il se passait manifestement des choses dans ce living-room que je préférai ne pas imaginer, n'ayant pas la fibre zoophile.

Potter-Evans, sérieux comme un membre du magenmagot, mais ses yeux marrons pétillants de malice, sermonna sévèrement le coupable, qui eut la décence de prendre une mine contrite. C'est beau de voir un jeune qui prend son métier à cœur !

Heureusement, le pudding était correct.

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(1) : LE N.A.V. (Non A Voldemort) est un mouvement de propagande qui été fondé par les élèves de Poudlard lors de la septième année de Harry. Il visait à envoyer des courriers appelant à la résistance contre Voldemort. Harry en était le président (cf. Ginny la furie en sixième année). LISEZ L'INTÉGRALE DES ŒUVRES D'ALIXE !

(2) : Pour ceux qui n'ont pas commis la bonne action d'acheter Le dictionnaire des animaux fantastiques, je précise que Le fléreur (ou kneazle) est une sorte de chat très intelligent. Pattenrond en est demi-fléreur.


08/12/2004 : bonjour à tous. Je suis heureuse que vous ayez apprécié le grand retour de Ginny. Comme c'était très attendu, fallait pas que je me prenne les pieds dedans. J'ai prévu de la faire revenir plus tard.

Il est très à la mode d'ouvrir un Live Journal pour tenir au courant les lecteurs de l'avancée de ses fics. Mais comme je suis trop paresseuse pour me donner cette peine, je vous mets tout bêtement ici où j'en suis : le chapitre 14 est complètement terminé et j'ai quelques idées déjà pour le chapitre 15.

Je remercie Fenice, Caliméra, monsieur Alixe et Djeiyanna qui veillent à entretenir mon enthousiasme quand je leur expose mes dernières idées, dans le désordre et hors contexte. C'est super gentil à eux de faire semblant de comprendre et de m'assurer que c'est bien, voire, quand je suis particulièrement obscure, de me dire que de toute façon, ils me font confiance.

Note : il est absolument inutile de me demander de poster dès maintenant les chapitres déjà rédigés. D'abord parce que si j'ai pas 6 à 8 chapitres de marge, je stresse. Et ensuite, parce que certaines idées m'imposent de modifier ou compléter les chapitre antérieurs, ce qui est impossible si ils sont déjà en ligne.

29/09/05 : Mise à jour


Et les réponses à mes chers lecteurs :

c.Thalie : J'espère qu'avec le temps, je vais correctement répondre à toutes tes questions. Mais tu peux les poser directement : soit je te dirai d'attendre la suite, soit je me rendrai compte que j'ai pas pensé à tout. Pour le personnage de Harry, il y a peut être des choses que j'ai dites dans mes autres fics et que j'ai omis de remettre, alors, n'hésites pas à me demander des précisions.

Ryan : ah, les méandres de nos ordinateurs sont pleins de surprises !

Angie Black : Merci d'être revenue pour reviewer. Cela me ait plaisir de voir que tu as parfaitemetn compris ce que je voualis faire passer avec mon personnage. Pour Harry, pas de panique : mis en confiance, il va vite montrer de quoi il est capable ; le meilleur comme le pire lol. PS : Mon adresse est sur mon profil.

Namyothis : j'espère que tu a apprécié les autres fics aussi.

Andromede : Whouah, je suis très fière d'être dans ta communauté ! J'ai bien aimé ton cross-over Monsieur Malaussène X HP

alana : Mouarf, je vis sur mes acquis (3 ans de latin, tout de même). Eh oui, M'sieur Stratford commence à s'attendrir. Et le pauvre n'est pas au bout de ses peines ...

dreyd : Merci d'aimer. Je trouve que l'œil extérieur donne du sang neuf. Mais je n'ai pas inventé le genre, j'avais lu des fics comme cela et cela m'avaient bien plu.

kikou224 : Je pense que Stratford commence à respecter Harry. Bien sûr, Christina et Ginny vont réaparaitre.

Kazy Pour la citation Serpentarde, j'ai essayé de me rappeler de ma jeunesse...

marion-moune : t'as remarqué, le Willy il a beaucoup d'a priori !

harana mon but est de donner une image plus nuancée des Serpentard.

Elmire : Quelle force d'âme d'attendre le soir ! J'espère que tu as eu de bons résultats.

calimera : Contente qu'un de mes lecteurs (j'espère plus) t'ait rendu visite. J'espère avoir bientôt (en ligne ou en exclusivité) la suite de Mlle Marshmallow.

Megane Malefoy : Oui, on va essayer de lui agrandir ses oeuillères au Willy..

Nymphelane :Eh oui, le dernier chapitre d'Alixe peut se lire partout !merci pourtes compliments, cela me fait

Boneless : Nan nan pas de chapitre supplémentaire pour Noël, j'ai bien trop peur ensuite de ne plus être dans les temps et de vous laisser en rade un mercredi. Le pauvre Willy, dire que je prend un malin plaisir à bousculer toutes ses convictions. PS : Très bonne idée d'être allée voir Caliméra, ses fics méritent le détour.

Eclair Ail : Merci, contente de te plaire.

Allima : Shacklebolt sait que Harry a besoin d'être encouragé, et puis il est du genre à féliciter ses hommes quand ils font bien leur boulot. Pour les rumeurs, c'est pas nouveau, en seconde année on l'avait accusé d'avoir fait sortir le basilic pou pétrifier Justin Flinch-Fletcher qui avait dit du mal de lui. Pour moi aussi les discussions Harry-William c'est du bonheur. Y'en aura d'autres.

aresse : Tu vas tout lire ? Bonne lecture, alors...

Bubblejoyce et Olympe Vous me faites trop rire les filles. Je vous imagine planquées pour lire le dernier Alixe lol. J'ai l'impression d'écrire des écrits contestataires.

Severia Dousbrune : Mûr je sais pas, mais en cours de mûrissement, sûrement lol

rayuroplanis : Harry et Ginny sont plus ou moins fiancés et vivent dans la même maison (mais en semaine Ginny dort sur son campus à l'université). Selon mon autre fic, ils se fianceront officiellement l'été suivant et se marieront en décembre. Pour les formules, j'ai essayé de trouver un lien entre Titus et son oncle, et puis j'imagine bien les Serpentard avoir des formules qui leur permettent de se reconnaître entre eux.

Antadelie : A priori, oui aux deux questions. Mais patience, patience...

Sandrine Lupin : Ah ! ce qui le sépare de Christina est plus important qu'un simple problème de téléphone. Le problème de téléphonie est désormais résolu...mais il est pas au bout de ses peines.

vert emeraude Un Harry/Drago ? Oui, ils devraient se disputer de temps en temps, mais théoriquement leurs coéquipiers respectifs ont pour consigne de s'interposer.

gaelle griffondor : merci.

BabyChang : Oui, la semaine dernière, j'ai posté avec 24 h de retard car fanfiction avait gelé l'ajout de nouveaux textes. Mais comme j'ai eu ta review en plusieurs exemplaires, j'ai pas trop perdu dans l'histoire. Tiens, cela m'intéresserai que tu me dise ce que tu n'a pas trouvé réaliste dans le Harry de ALB. Pour moi, c'est plutôt Ginny qui ne l'est pas car trop parfaite. Tu as bien compris : le Willy il est plein de préjugés et généralise très vite.

Dawn456 : T'en fait pas, cela me fait toujours plaisir qu'on me demande la suite !

Mirug : Si tu est très contente, c'est parfait.

La p'tite Lili : Dans l'ensemble, les chapitres sont peut-être un peu plus courts que ALB (à peine) , mais j'ai maintenu un minimum de 4 500 mots. Oui, il évolue un peu mon William.

virg05 : Merci de ton soutien.

Titania.M : Je pense qu'effectivement le chapitre 6 marque un premier tournant dans leur relation.

beru ou bloub : Merci d'être passé.

lapaumee : Eh non, tu a été la 3ème. Faut aller vite pour brûler la politesse à Fenice, faut dire ! Ah Stratford et ses jugements à l'emporte pièce !

Csame : Ceux qui ne m'ont pas laissé de mot la semaine dernière sont pardonné car la site n'était pas très réceptif. Merci pour les compliments. Les exams, j'ai donné en mon temps alors je suis de tout cœur avec toi.

Fenice : Mouarf je t'imagine la semaine dernière pestant contre fanfiction qui voulait pas laisser poser les reviews ;-D