- MON SORCIER BIEN-AIMÉ -


Note : le personnage de Harry Potter, ses amis et le monde magique sont sortis de l'imagination fertile de J.K.Rowling et ne m'appartiennent pas. J'écris donc pour me divertir et non en espérant m'enrichir avec l'invention d'une autre.

Il est à noter qu'au cours de la rédaction de ce récit, j'ai été considérablement aidé par la relecture attentive et imaginative de Monsieur Alixe, Fenice et Calimera.


Résumé de la semaine : Je vous explique : j'aime pas les bleus, ni les célébrités, ni m'occuper des autres. Et qui on me colle à former ? Harry Potter ! Je hais mon commandant, je hais mon commandant... (Andromede)


X : Saison de Quidditch

Suite à cet épisode, une certaine routine s'installa entre nous et nous commençâmes à former une véritable équipe. On n'en était pas à se taper sur le ventre, mais je le sentais plus détendu avec moi. Il se laissait aller à faire des plaisanteries ou à grogner quand un incident l'agaçait au cours de nos missions.

Le dossier des nostalgiques de Vous-savez-qui était toujours d'actualité, ce qui le motivait beaucoup. Il n'hésitait pas à faire des propositions et à donner son opinion sur mes décisions. Je veillais à entretenir ce climat de confiance. Par contre, j'insistais pour qu'il me consulte avant de mettre ses idées en pratique. Maintenant qu'il était libéré de ses inhibitions, je craignais un peu ses initiatives. Entre sa puissance et ses tendances Gryfondoriennes, je redoutais les ennuis dans lesquels il était capable de se fourrer

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Les semaines qui suivirent s'écoulèrent paisiblement. Après notre perquisition au manoir Overton, j'avais vanté à Shacklebolt les dispositions de Potter pour mettre à jour caches et passages secrets. Maintenant que j'avais compris qu'il avait sans doute pas mal patrouillé dans Poudlard avec un plan révélant les couloirs dérobés et une cape d'invisibilité, cela m'étonnait un peu moins. Si l'on ajoutait qu'il avait été impliqué dans des "trucs bizarres", pour reprendre la terminologie d'Abbot, il n'était pas surprenant qu'il soit devenu un fouineur professionnel.

Quoi qu'il en soit, le commandant nous attribuait souvent les fouilles d'endroits suspects et, entre les aptitudes de Potter et mon expérience, on ne se débrouillait pas trop mal. Pour interroger les prévenus, nos rôles respectifs s'étaient naturellement mis en place : moi j'étais direct, à la limite de la grossièreté, alors que Potter se montrait d'une exquise politesse et d'un calme imperturbable. Par contre, quand un suspect paraissait se moquer de nous ou en faisait un peu trop dans le registre néo-Mangemort, il se retrouvait devant un Potter glacé et écrasant de puissance refoulée. Généralement, cela l'engageait à montrer un peu plus de coopération.

Je continuais mes petites visites londoniennes du week-end avec Christina. J'avais découvert, au détour d'une conversation qui nous avait amené à parler de Sheakespeare, qu'elle était, elle aussi, une grande lectrice. Je connaissais bien sûr ce grand auteur qui, bien que sorcier, avait choisi de vivre dans le monde moldu pour que ses pièces aient une plus grande audience.

J'en profitai pour lui demander si je pouvais lui emprunter des livres de sa bibliothèque, et occupais ainsi mes soirées solitaires de la semaine à m'initier à la littérature moldue. Je prenais soin de prendre des ouvrages contemporains pour me familiariser avec le monde moldu, son langage, ses habitudes. Je complétais mon éducation auprès de Potter, quand nous allions de temps en temps boire un verre après le travail.

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Puis nos petites virées au pub s'espacèrent, Ben Tarvi multipliant les entraînements de Quidditch. En effet, le coup d'envoi du tournoi du Ministère fut donné le troisième dimanche de février. Il y avait un match à peu près toutes les semaines. A la mi-mars nous avions déjà disputé trois rencontres et la cote de notre équipe montait en flèche.

Nous étions la surprise de l'année. Après trois ans d'absence, nous avions reformé notre équipe et nous avions gagné toutes nos rencontres. J'étais allé à tous les matches. Potter jouait effectivement très bien. Je ne parle pas seulement de sa capacité à attraper le Vif. Il se montrait aussi bon tacticien. Ou du moins, se conformait-il intelligemment aux directives de Ben.

Lors du premier match, le service de la Coopération internationale se montra très efficace et nos poursuiveurs furent vite débordés. Potter mit alors rapidement fin à la partie en récupérant le Vif au bout de dix minutes seulement. Le bruit que nous avions un bon attrapeur commença à se répandre dans les couloirs du Ministère.

Deux semaines plus tard, nous commençâmes la partie en marquant régulièrement contre le Département de la Justice magique. Potter fit cette fois-ci durer le jeu pour nous permettre d'engranger le maximum de points. Non seulement il ignora superbement le Vif, mais il mit tout en œuvre pour que l'autre attrapeur, Alex Saidlex ne puisse faire son boulot. C'est manifestement déconcertant d'avoir un Potter qui vous fonce dessus à toute vitesse. Suffisamment pour oublier la petite balle dorée et ne penser qu'à se mettre à l'abri. Il écarta six fois Saidlex du Vif avant de le cueillir quand notre équipe commença à se fatiguer et à encaisser des buts.

Au cours de ce match, je m'étais demandé ce qui se passerait si mon partenaire se retrouvait face à un attrapeur aussi dingue que lui. Cela finit par arriver lors de la rencontre suivante contre le Département de Régulation des créatures magiques. Il faut croire que dompter des dragons avait persuadé Charmaine Desserpent qu'elle était de taille à affronter un Potter en pleine course. Elle ne dévia donc pas sa trajectoire quand il fondit sur elle, bien déterminée à se saisir du Vif.

Pendant un instant, tout le stade crut qu'ils allaient se percuter en plein vol. Cette crainte sembla fondée quand, après que Potter l'eut croisée, Desserpent piqua vers le sol. Dans un premier temps, nous crûmes qu'elle avait été heurtée et qu'elle se posait pour faire soigner une blessure. Mais il n'en était rien. Il apparut très vite qu'elle quittait simplement la partie car celle-ci était terminée.

Ne pouvant détourner son adversaire de son but, Potter l'avait évitée à la dernière seconde et avait attrapé le Vif, juste avant qu'elle ne s'en saisisse. Même si nous n'avions pas encore marqué, il avait préféré clore la partie plutôt que de risquer de la perdre en se faisant prendre de vitesse.

Ce jour là, il avait prouvé non seulement son habilité en vol mais aussi une capacité de décision très rapide. Depuis, on pouvait presque voir des étoiles dans les yeux de Ben Tarvi quand il regardait son attrapeur et Potter l'évitait le plus possible. Il faut dire que Ben était allé jusqu'à inspecter le panier-repas de Potter pour vérifier que ce dernier se nourrissait correctement le midi.

Le dimanche de Pâques, il était prévu que nous rencontrions l'équipe vedette, celle du Département des Sports et jeux magiques. La plupart des joueurs de cette équipe étaient d'anciens professionnels et ils n'avaient aucun mal à gagner tous leurs matches. D'ailleurs, cela faisait dix ans qu'ils remportaient la Coupe du Ministère.

Potter me confia que Tarvi avait mis au point un programme particulier pour entraîner notre équipe et nous donner toutes les chances de gagner cette rencontre. Il ne rentra pas dans les détails, mais je remarquai bien qu'il était particulièrement ankylosé le lendemain de ces entraînements.

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J'en sus davantage quand, au cours de la troisième semaine de mars, Ben Tarvi et Brian Touary vinrent me parler un matin, à mon arrivée à la Ruche :

"Will, commença Ben, il faut que je te dise, je suis désolé, mais j'ai un peu abîmé ton poulain.

- Comment ça ?

- On l'a fait tomber de son balai pendant l'entraînement. Heureusement, il était à moins de dix mètres du sol."

Fait tomber ? Mais depuis quand on fait tomber les attrappeurs ? Ils ont changé les règles du Quidditch sans me le dire ou quoi ?

"Où est-il ?

- Il ne devrait pas tarder, répondit Touary. Sa copine est venue le chercher à Ste Mangouste et il a pu rentrer chez lui."

Ste Mangouste ! Qu'est-ce qu'ils lui avaient fait ces enfoirés !

"Mais qu'est ce qu'il a, bordel !

- Rien de bien grave, me rassura Touary. Juste une cheville cassée, un poignet foulé et le cuir chevelu entamé. "

Et mon poing dans la gueule de cette andouille, oui !

"Le plus dur a été de sortir de l'hôpital, continuait Touary sans suspecter que j'hésitais sur le meilleur point d'impact que m'offrait son visage d'imbécile heureux. Il y avait une dizaine d'infirmières qui voulaient s'occuper de lui, alors, avec le médecin, on a dû...

- Que veux dire exactement 'on l'a fait tomber' ? coupai-je brutalement.

- On avait rajouté des cognards, expliqua Ben d'une voix excitée. Tu te rends compte, il a tenu jusqu'à cinq."

Le problème avec Ben, c'est qu'il perd un peu le sens de la mesure quand il est question de Quidditch.

"Ben, je sais que tu veux gagner à tout prix, mais j'apprécierais que tu ne me démolisses pas mon partenaire, dis-je, plus sèchement que je ne l'aurais voulu.

- Eh, Will, calme-toi ! Il y a six mois tu faisais la gueule parce que tu avais un nouveau, et maintenant tu joues aux mères-poule.

- Arrête de dire des conneries. C'est une question de principe. Le boulot, ça passe avant le Quidditch, c'est tout."

Je les plantai là, vraiment en rogne, de peur de céder à l'impulsion qui me dictait d'en prendre un pour cogner sur l'autre. C'est vrai que j'avais réagi un peu vivement. Mais enfin, c'était MON coéquipier et si quelqu'un avait le droit de l'abîmer, c'était moi !

Potter arriva cinq minutes plus tard, alors que j'étais en train de passer mes nerfs sur un encrier qui refusait de s'ouvrir. Il alla tout d'abord vers Tarvi, sans doute pour lui réciter son bulletin de santé. Il passa ensuite voir Touary, qui lui remit un paquet de vêtements, puis il vint vers moi, en boitillant légèrement.

"La prochaine fois, fais un peu attention! lui dis-je, d'entrée de jeu. J'ai autre chose à faire que de m'occuper d'un infirme. On a du travail, figure-toi.

- Non, mais vous allez me lâcher un peu ? Je n'ai que des égratignures, merde !"

On s'est dévisagés quelques secondes. Je ne sais pas lequel de nous deux était le plus surpris par cet éclat. Il se ressaisit le premier :

"Désolé. Mais je t'assure que je n'ai rien. Je pourrai travailler comme d'habitude.

- Non c'est moi, ai-je reconnu. Je n'aurais pas dû te sauter sur le paletot comme cela. Si tu peux travailler normalement, il n'y pas de problème, terminai-je maladroitement.

- Qu'est ce qu'on a au programme ? demanda-t-il, rapidement

- Eh bien, on commence par terminer notre rapport d'hier. Du moins dès que j'aurai réussi à ouvrir cette fichue bouteille d'encre."

Potter prit le flacon que j'avais posé sur mon bureau et l'ouvrit. C'est sûr que c'est plus facile quand on tourne le bouchon dans le bon sens.

Il fourragea un moment dans le paquet d'affaires qu'il venait de récupérer et finit par en extirper son bonnet change-tête :

"J'ai eu peur ! Cela m'aurait ennuyé de le perdre. En plus il m'a drôlement manqué, hier à l'hôpital. J'aurais dû penser à le prendre avant d'y aller.

- Pourquoi ?

- Ma présence à Ste Mangouste n'est pas passée inaperçue et il y avait une dizaine d'infirmières qui campaient dans le couloir pour me voir. Finalement, on a déguisé le médicomage pour qu'il me ressemble et il est reparti avec Brian. J'ai attendu que la voie soit libre.

- Touary m'a dit que ta copine était venue te chercher.

- En fait, elle était déjà sur place pour un stage. Dans un sens, c'est bien car sinon j'aurais dû passer la nuit en observation à cause du choc sur la tête. Mais par ailleurs, j'aurais préféré qu'elle ne soit pas au courant. Elle en a fait tout un plat. Faut croire que ses études de médicomagie lui sont montées à la tête. Je plains ses futurs patients !"

Personnellement, cela ne me déplairait pas d'être soigné par un si joli petit lot, mais je gardai mes pensées pour moi, le gamin n'ayant pas ce genre d'humour.

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Avant de quitter la maison de mes parents, après le Nouvel An, j'avais demandé à ma sœur de me confier son fils aîné lors des vacances de Pâques le temps d'un match de Quidditch. Elle n'avait pas parue persuadée que Titus serait séduit par mon idée et m'avait dit qu'elle m'écrirait pour me transmettre sa réponse.

Au cours du mois de février, elle m'avait envoyé un hibou, signifiant son accord, bientôt suivi d'une lettre de mon neveu dans laquelle il me disait sa joie de me voir pendant ses vacances. Au début du mois de mars, j'avais indiqué que le match auquel je souhaitais emmener Titus aurait lieu le dernier dimanche du même mois, soit le second jour des vacances de Pâques.

Finalement, ma sœur décida d'accompagner son mari lors d'un voyage d'affaires à l'étranger qui était prévu pour cette période. Elle confia son petit dernier à mes parents et me demanda si je pouvais récupérer mon neveu à King's Cross le samedi soir et le garder jusqu'à leur retour le mardi en fin d'après midi. L'idée d'avoir à m'occuper de mon neveu durant trois jours entiers ne m'enchanta guère, mais je craignis qu'elle n'annule tout si je n'acceptais pas.

C'est ainsi que je me retrouvai sur la voie 9 ¾ la veille du match qui devait opposer notre équipe à celle des Jeux et Sports magiques. Au début je m'y sentis mal à l'aise, mais j'y retrouvai deux camarades de classes que j'avais perdus de vue depuis longtemps et qui étaient venus chercher leurs rejetons. Quand le train arriva, nous nous séparâmes en nous promettant de nous revoir prochainement.

Je récupérai mon neveu et nous nous rendîmes chez moi. Je lui fis à dîner et l'installai sur le canapé pour la nuit. Nous nous levâmes vers dix heures le lendemain et je préparai un brunch avant de partir pour le stade. Je désirais m'y rendre le plus tôt possible, car c'était une rencontre très attendue et il allait sans doute y avoir beaucoup de monde.

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Grâce à notre avance, il n'y avait pas encore trop d'affluence quand nous arrivâmes, mais le stade était loin d'être vide et je me félicitai de ma prévoyance. Alors que nous longions les gradins pour accéder aux meilleures places encore libres, j'aperçus deux personnes que je connaissais et qui recherchaient, elles aussi, un banc inoccupé.

"Bonjour ! saluais-je le grand roux et sa sœur.

- Bonjour, Monsieur Stratford, répondit en retour Ginny Weasley, tout en adressant un signe de tête et un sourire à mon neveu.

- Bonjour", répondit plus sobrement le frère.

Finalement, nous nous installâmes sur le même banc.

"Vous jouez au Quidditch, me demanda la copine de Potter.

- J'ai un peu joué dans ma jeunesse, mais je n'ai jamais fait partie d'une équipe, répondis-je. Et vous ?

- Oui, j'ai été capitaine à Poudlard lors de ma dernière année et actuellement je suis poursuiveuse dans l'équipe de mon école.

- Et vous, Weasley ? demandais-je à son frère.

- Je jouais, répondit-il tranquillement. J'étais gardien de but à Poudlard."

Je me demandai s'il avait postulé pour faire partie de l'équipe de son Département. Puis, je me rappelai qu'il boitait. Peut-être ne pouvait-il plus jouer. Son handicap était-il une séquelle de la Bataille ?

"Je sens que ce match va être passionnant ! repris-je.

- Formidable, grogna Weasley. Je viens pour voir mon équipe se prendre une raclée.

- Oh ! Arrête un peu de faire la tête ! le morigéna sa sœur. Et puis ne sois pas défaitiste ! Il est déjà arrivé à Harry de perdre !

- Vous parlez du match qu'il a perdu contre Cédric Diggory ?" demandai-je, pensant que ce serait peut-être une occasion de faire la lumière sur cette histoire qui défrayait toujours la chronique de Poudlard si j'en croyais ce que m'avait révélé mon neveu trois mois auparavant.

Ce dernier d'ailleurs se pencha pour mieux entendre la conversation.

"Mais il a fallu au moins cinquante Détraqueurs pour le faire tomber de son balai ! s'exclama Weasley. J'ai pas pensé à leur envoyer de carton d'invitation.

- Des Détraqueurs ! m'exclamais-je.

- Oui, m'expliqua la copine de Potter. C'était l'année où Sirius Black s'était enfuit d'Azkaban, alors le professeur Dumbledore a dû accepter que des Détraqueurs patrouillent autour de Poudlard. Mais le jour du match, ils ont encerclé le stade. Cela n'a pas été une expérience agréable, ajouta-t-elle en frissonnant à ce souvenir. Harry... Harry avait du mal à les supporter à l'époque, et il est tombé de son balai.

- Il n'en a pas voulu à Cedric Diggory ? " demanda mon neveu, qui décidément tenait à son histoire.

La Weasley eut l'air choqué :

"Pourquoi lui en aurait-il voulu ? Ce n'était pas la faute de Cedric si les Détraqueurs sont arrivés. D'ailleurs, Diggory a été très fair-play et a proposé de rejouer le match. C'est Mme Bibine qui a refusé. Pour en revenir à la rencontre d'aujourd'hui, il n'est pas impossible que ton Département gagne, Ron, continua la rousse. Il suffit d'empêcher Harry de récupérer le Vif tant que la marque n'a pas atteint une avance de cent cinquante points en votre faveur. Ça, c'est possible, puisqu'on l'a fait quand son école a affronté la mienne il y a deux ans !

- Mais nous savons tous que tu es plus terrible qu'un troupeau de Détraqueurs, ma très chère sœur.

- Oh, tu es impossible aujourd'hui !" s'écria-t-elle avec humeur et en lui assenant un coup de poing sur l'épaule, avec une certaine force si j'en jugeais à la grimace que fit Weasley.

"Vous avez réussi à l'empêcher de récupérer le Vif ?" demandai-je, admiratif.

- Oui, ce n'est pas très difficile, il suffit de lui foncer dessus au bon moment."

Pas besoin de se demander dans quelle maison elle avait fait ses études. Et après on s'étonne que les matches contre les Gryffondors tournent toujours à la foire d'empoigne !

"Et s'il ne s'écarte pas ? remarquai-je songeant au match précédent.

- C'était un risque à prendre. Mais j'étais assez énervée contre lui ce jour là, et il a dû le sentir. Et puis cela n'a pas l'air si terrible de tomber de son balai ! Il le fait tout le temps et il est encore vivant, après tout, répliqua-t-elle plaisamment.

- Ne dis pas cela comme si cela t'était égal, fit remarquer Weasley. Tu en fais une maladie à chaque fois.

- Dites donc, à ce propos, dit la jeune fille en se penchant vers moi. Votre entraîneur, il n'est pas un peu malade ? Mettre cinq cognards, vraiment !

- Si, tout à fait, confirmais-je. Il devient complètement fou quand il s'agit de Quidditch.

- Merci, vous me rassurez. Je commençai à croire que c'est moi qui devenais surprotectrice.

- Peut-on surprotéger Harry Potter ?

- Non, c'est vrai. C'est une entreprise vouée à l'échec." Elle reprit soudainement son sérieux. "J'espère que sa… spontanéité ne pose pas trop de problème dans votre travail.

- Ne vous en faites pas, la rassurai-je. Il a des méthodes originales, mais jusqu'à maintenant, je l'ai trouvé très raisonnable."

Elle parut sur le point d'ajouter quelque chose, mais détourna les yeux et reporta son attention sur le terrain de jeu. Il avait beaucoup plu les jours précédents et des sorciers étaient en train de vérifier que les poteaux de but restaient bien stables malgré le sol manifestement très spongieux.

"Heureusement que ce n'est pas un match de rugby, remarqua-t-elle.

- Qu'est-ce que c'est ? " demanda Titus.

Je connaissais depuis peu la réponse, mais je laissai répondre la jolie rousse :

" C'est un jeu moldu qui se joue par terre. On court en se lançant un ballon ovale, le but du jeu étant de poser ce dernier dans des endroits déterminés pour marquer des buts. C'est très populaire en Grande Bretagne.

- Oh, un truc moldu", fit dédaigneusement mon neveu.

La jeune femme lui lança un regard agacé mais ne dit rien. Je tentais de rattraper l'impolitesse de ce fichu gamin :

"Merci pour vos explications. Cela ne doit pas être très facile effectivement de courir sur un terrain aussi lourd."

Elle me remercia d'un sourire :

"Au moins, il ne pleut pas. Je n'ai jamais compris l'intérêt de la règle qui spécifie qu'une rencontre prévue doit se tenir quelles que soient les conditions climatiques. Où est le plaisir à jouer là dedans ?

- Que faites-vous de l'esprit de compétition ?

- Oh, je n'en suis pas dépourvue ! Mais quel contentement a-t-on à gagner quand il n'y a pas assez de visibilité pour voir la figure déconfite de l'adversaire, hein ?"

Je reconnus qu'il y avait du vrai dans ce qu'elle me disait. Nous continuâmes à discuter, alors que le stade se remplissait peu à peu. Potter avait de la chance. Sa copine était non seulement mignonne mais elle n'était pas bête et elle avait un solide sens de l'humour. C'était manifestement un trait de famille, car même si son frère se montra moins bavard, sa mauvaise humeur ne résista pas au plaisir de faire des bons mots et le temps en leur compagnie passa très vite.

Titus devint soudain passionné par la conversation quand il comprit que nos interlocuteurs étaient apparentés aux "Sorciers facétieux".

"C'est vrai, ce sont vos frères ? fit-il, les yeux brillants.

- Tu les connais ? demandai-je.

- Mais TOUT LE MONDE les connaît ! Il n'y a pas de semaine sans qu'un de leurs produits soit utilisé pour faire une blague à Poudlard !

- Sans compter le petit marécage de l'aile ouest, approuva Ginny Weasley.

- Le marécage ? demandais-je, un peu perdu.

- Oui, juste avant de partir en grande pompe, mes frères ont inondé tout un couloir en créant un marécage. Le professeur Flitwick a fini par le faire disparaître, mais il en a gardé un petit bout, par admiration pour la "très belle magie employée", pour reprendre ses propres termes, expliqua Weasley.

- C'est vrai qu'ils ont fait le tour de la Grande Salle en balai pendant le dîner ? demanda Titus.

- Pas exactement, mais leur départ a été un spectacle extraordinaire ! répondit le copain de Potter.

- Que voulez vous dire par départ ? demandais-je agacé d'être le seul à ignorer sur quoi portait la conversation.

- Mes frères ont eu un… disons petit désaccord avec la personne qui avait momentanément remplacé le professeur Dumbledore dans ses fonctions de directeur, m'apprit leur sœur. Ils ont donc préféré quitter l'école en cours d'année pour ouvrir leur magasin.

- Et c'est arrivé quand ?

- Oh cela fait bien cinq à six ans, maintenant !

- Et on en parle encore ?

- Vous connaissez les Fuseboum ? demanda-t-elle.

- Les feux d'artifices ? répondis-je, repensant à notre petite fête du nouvel an.

- Oui. Eh bien ils étaient en phase de test lors de leur dernière année. On en avait partout dans le château.

- Ce sont eux qui les ont inventés ?

- Vous ne le saviez pas ?

- Non ! Je n'en ai jamais acheté moi-même. D'ailleurs je ne vois pas le rapport avec les farces et attrapes.

- On peut effectivement en trouver partout maintenant, et les utiliser de façon très conventionnelle. Mais à Poudlard, cela avait un peu désorganisé les cours.

- Dis, Oncle William, on pourra aller à leur boutique sur le Chemin de Traverse, demain ? Maman n'a pas voulu m'y emmener.

- Si ta mère n'a pas voulu, c'est pas moi qui vais le faire !

- C'est le rôle des mères de refuser, mais vous êtes-vous toujours limité à ce que votre mère jugeait souhaitable, pendant votre scolarité ? fit la jeune femme, tentatrice.

- La vie serait triste si on se conformait à ce que nos mères nous permettent, renchérit son frère. Dites que vous travaillez avec Harry, ils vous feront un prix.

- Je les connais déjà. Potter me les a présentés quand il est allé leur commander son bonnet.

- Ah oui ! C'est pratique ce qu'ils lui ont fait, n'est-ce pas ?

- C'est quoi ce bonnet, demanda Titus.

- Cela ne te regarde pas", répondis-je.

La rousse lui fit un clin d'œil et un sourire pour adoucir la sécheresse de ma remarque, et répondit :

"Quand il ne veut pas être reconnu, Harry Potter met un Chapeau-sans-tête pour se promener dans la rue. Comme cela, personne ne le remarque."

Nous éclatâmes de rire, puis Weasley dit avec ferveur :

"J'espère que vous rendez fou Rusard et sa saleté de Miss Teigne !

- Oh oui ! Je crois que depuis le début de l'année, elle a ingurgité au moins six fois du Miaou-Fou-Fou, lui apprit Titus.

- Du quoi ? demandai-je.

- De la pâtée pour chat qui donne des visions. C'est pour la faire courir après les canaris roses ! m'expliqua Weasley

- C'est du joli !

- Vous n'avez pas dû la connaître, sinon vous dispenseriez mieux votre compassion", m'opposa sa sœur.

Ma compassion ? Elle se fichait de moi ou quoi ? Oui, cela devait être ça, car elle me regardait en se retenant visiblement de sourire.

"Arrêtez d'employer de mots que je ne connais pas", lui répondis-je, la faisant rire à son tour.

A ce moment, tout le monde était arrivé et le commentateur du match commença son boniment. Il présenta les équipes en rappelant qu'aucune des deux n'avaient perdu de match jusqu'à présent, ce qui rendait la rencontre particulièrement intéressante.

Puis l'équipe du Département des Sports fit son entrée. Chacun des joueurs, connu pour ses antécédents dans des équipes professionnelles, provoquait l'ovation des spectateurs. Mon équipe entra ensuite, ne recevant que des applaudissements polis, jusqu'à ce que Potter arrive à son tour. Cela déclencha à nouveau les hurlements de la foule, tous supporters confondus. Il faut dire que les occasions de voir publiquement le Survivant étaient rares et personne ne voulait laisser passer l'occasion de lui exprimer son admiration et sa gratitude.

Potter salua brièvement de la main et s'empressa de rejoindre les autres membres de l'équipe, espérant sans doute se fondre dans la masse. Il était un peu loin pour que je puisse voir l'expression de son visage, mais je supposai qu'il avait repris le masque inexpressif qu'il adoptait quand il se sentait mal à l'aise.

Les Weasley et moi fûmes sans doute les seuls à l'applaudir sobrement. Je vis que mon neveu le regardait avidement dans les Multiplettes que je lui avais offertes.

Le match commença et la stratégie mise au point par les deux équipes fut rapidement visible. Comme les joueurs du Département des Sports étaient nettement meilleurs que les Aurors, Potter avait dû recevoir pour consigne de récupérer le Vif le plus rapidement possible. Nos adversaires avaient adopté la tactique inverse : ils avaient décidé de faire durer le jeu.

Ayant connaissance des capacités de Potter, ils mirent de mettre les grands moyens pour le bloquer. Les batteurs avaient reçu pour instruction de ne s'occuper que de lui, ainsi que l'attrapeur adverse. Les poursuiveurs et le gardien de but furent laissés à eux même. Ces derniers, d'ailleurs, étaient très efficaces et au bout de dix minutes, nous avions déjà encaissé trois buts.

Mais personne ne se donnait la peine d'admirer leur jeu. Tout le monde suivait avec attention, là où se concentrait l'action la plus importante et la plus intéressante, c'est à dire Potter, bombardé par les cognards et poursuivi inlassablement par son homologue.

Malgré le courageux travail de nos batteurs qui tentaient tant bien que mal de le protéger, Potter n'avait pas un instant de répit, ayant toujours quelque chose, balle noire ou humain, qui lui fonçait dessus. Le but de l'opération était de ne pas laisser à Potter le temps de se préoccuper du Vif, et cela marchait parfaitement.

Après une demi-heure de jeu, nous avions cents points de retard et Ben Tarvi demanda un temps mort. Nos joueurs se posèrent autour de lui et il sembla donner des instructions à Potter qui l'écoutait en hochant la tête.

"J'ai un mauvais pressentiment, dit Ginny Weasley. Bon sang, il fait assez de bêtises tout seul, il n'a pas besoin qu'on le pousse au crime ! Je vous jure que s'il arrive quoique ce soit à Harry, je massacre votre collègue !

- Je vous aiderai, l'approuvai-je. J'ai pris mon lundi et j'ai pas envie que Shacklebolt me le sucre parce que Potter ne peut pas venir travailler !

- C'est idiot, me fit remarquer Weasley. Si l'entraîneur ne peut pas venir bosser lui non plus, vous êtes d'autant plus sûr d'être obligé d'y aller.

- Vous avez entièrement raison, admis-je. Désolé Mademoiselle, mais j'ai finalement l'intention de défendre mon collègue.

- Ça non plus je ne vous le conseille pas, répondit Weasley. A moins que vous ne vouliez tenir compagnie à Harry à Ste Mangouste. Remarquez, si vous partagez sa chambre, vous aurez toutes les infirmières à vos ordres !"

Le coup de coude qu'il reçut de sa sœur dans l'estomac me convainquit qu'il n'exagérait pas. Je n'avais plus qu'à espérer que l'entraînement draconien mis en place par Tarvi permette à mon partenaire de s'en tirer sans grand dommage.

"Ce serait peut-être la solution, commenta sa sœur. Si pour une fois, je le laissais se dépatouiller tout seul avec ses fans en folie, peut-être qu'il ferait un peu plus attention la fois suivante."

Personnellement je trouvai que c'était une solution risquée. Mais je gardai mes réflexions pour moi. Après tout, cela ne me regardait pas, et en plus mon neveu ne perdait pas une miette de la conversation et je pensai qu'il était un peu jeune pour assister à un débat sur le sujet. De toute façon, le match reprenait et notre attention se reporta sur le stade.

Dès qu'il s'éleva dans les airs, Potter redevint la cible de ses adversaires. Mais désormais, il ne se contentait plus d'esquiver. Il devint plus agressif, fonçant sur les batteurs pour les déconcentrer et gagner ainsi un peu de répit, qu'il mettait à profit pour rechercher le Vif. Mais la recherche de la balle dorée lui faisait perdre de vue les cognards, et il les anticipait moins. Du coup, ses manœuvres pour les éviter devinrent plus spectaculaires encore. On ne compta plus les figures qu'il exécutait. Je crois qu'en moins de dix minutes, il ne fit pas moins de trois feintes de Wronski particulièrement audacieuses.

C'était un spectacle prodigieux et le stade entier était déchaîné, tous les spectateurs debout, poussant des exclamations enthousiastes à chaque esquive de Potter. Parallèlement, les poursuiveurs du Département des Sports continuaient leur office, et bientôt ils atteignirent cent quarante points d'avance.

C'était notre dernière chance d'attraper le Vif et de faire basculer le score en notre faveur. Potter sembla s'en rendre compte et tenta le tout pour le tout. Echappant aux deux cognards qui étaient à ses trousses, il fonça droit sur l'attrapeur adverse, l'évitant au dernier moment par une vrille audacieuse. Mais son adversaire n'eut pas le temps de s'en réjouir, car il reçut en plein ventre l'un des cognards qui étaient destiné à Potter.

Celui-ci continua sa course en direction d'un de nos batteurs. Alors qu'il passait à proximité, son coéquipier intercepta le second cognard avec sa batte et le renvoya en direction des poursuiveurs adverses. Ayant enfin les coudées franches, Potter fit un grand tour du stade à la recherche du Vif. Coup de chance, il le repéra rapidement et fonça dans sa direction.

Entre temps, le cognards avaient été récupérés par les batteurs de l'autre équipe et furent de nouveau envoyés aux trousses de Potter qui lui-même poursuivait le Vif. Heureusement, l'autre attrapeur était trop occupé à récupérer son souffle pour se joindre à la danse.

Rattrapé par les cognard, la course de Potter se fit zigzaguante et extrêmement acrobatique. Dans les tribunes, c'était la folie, tout le monde hurlait frénétiquement. Finalement, Potter exécuta un looping pour éviter une des balles noires. A ce moment, il était à plus de six mètres du sol. Or la course erratique du Vif avait amené ce dernier à la verticale de Potter, trois mètres en dessous de lui.

Potter, qui avait la tête en bas à ce moment, le repéra. Il tendit les bras vers le Vif et écarta les jambes, tombant ainsi de son balai. Au terme de sa chute, il s'écrasa sur le sol boueux du stade, non sans avoir croisé auparavant la trajectoire du Vif. Un grand "Ohhhh!" salua la culbute de Potter, et tout le monde resta quelques secondes dans l'expectative. Le Vif avait disparu, mais tout s'était déroulé trop vite pour que l'on puisse être certain que Potter l'ait attrapé au vol.

Alors que le médicomage de service se précipitait vers la silhouette de Potter toujours à terre, ce dernier leva un bras. Je n'avais pas de Multiplettes, mais l'éclat doré qui tressautait dans sa main dressée m'apprit sa victoire. Le sifflet de l'arbitre fut noyé dans la clameur qui s'éleva des tribunes, et les gradins se mirent à trembler quand les spectateurs commencèrent à taper rythmiquement des pieds et des mains.

Epoustouflé par la performance, je me joignis à cet hommage, jusqu'au moment où je me rendis compte que ma voisine, semblait doucement s'affaisser. Je l'agrippai par le bras et l'aidai à s'asseoir. Elle était livide et avait les yeux clos. Je la soutins par les épaules, tandis qu'elle respirait à grandes goulées.

Elle finit par ouvrir les yeux :

"Pathétique, n'est ce pas, souffla-t-elle. Je devrais avoir l'habitude, depuis le temps.

- Il y a des choses auxquelles on ne s'habitue jamais, répondis-je sincèrement, en ayant vu beaucoup trop de ce genre de choses pendant la guerre.

- Hé, Gin, reste avec nous, s'inquiéta à son tour son frère. Il s'est relevé, tu sais.

- Finalement, je crois que c'est lui que je vais massacrer. Au moins, ce sera fait une bonne fois pour toutes.

- Tu ne seras pas la première à essayer, commenta son frère. Le problème, c'est qu'il a une chance de pendu !"

Je me redressai et observai ce qui se passait sur la pelouse. Potter s'était effectivement remis debout et le médicomage semblait lui soigner un bras. Le reste de l'équipe l'entourait, se félicitant et se sautant dessus mutuellement. Quand le guérisseur s'éloigna, Potter fut saisi par ses coéquipiers qui le hissèrent sur leurs épaules et entreprirent de faire le tour du stade, alors que le public scandait :

"POTTER ! POTTER !"

Alors qu'ils entreprenaient leur second tour, certains spectateurs commencèrent à hurler "Un discours ! Un discours !", bientôt suivis par toute l'assistance.

"Ça, c'est une bonne idée, commenta la Weasley avec un sourire sadique, nous allons pouvoir admirer la ravissante teinte verte qu'il affecte lors de ce genre d'occasion.

- On ne verra rien du tout, la contredit son frère, il est couvert de boue."

Si j'en jugeai par les encouragements que semblait lui prodiguer toute l'équipe, le Potter était mal barré pour y couper. Finalement, on lui appliqua sournoisement un sonorus :

"...N'EST PAS UNE BONNE ID...", sonna brusquement la voix de mon coéquipier dans tout le stade.

Il resta un moment figé puis parut se résigner :

"Je ne sais pas pourquoi c'est à moi qu'on demande de parler, finit-il par nous annoncer. Cette victoire est avant tout celle de notre entraîneur, Ben Tarvi et de tous les membres de mon équipe. Moi je suis juste le gars qui court après la petite balle qu'on lui a lancée !"

Tout le stade éclata de rire et applaudit. Je me penchais vers ma voisine :

"Vous êtes sûre qu'il ne sait pas faire un discours ?

- Je n'ai jamais dit qu'il ne savait pas. C'est juste qu'il déteste ça et qu'il a le trac !

- D'où j'étais, je n'avais pas une très bonne visibilité, continuait le héros du jour, mais j'ai l'impression que c'était un bon match. En tout cas, c'était formidable de jouer contre l'équipe des Jeux et sport magiques ! J'espère que d'autres occasions se présenteront.

- Lui au moins, il n'est pas rancunier ! fit remarquer Weasley.

- Je vous remercie pour votre soutien à tous, conclut Potter. On a passé un bon moment. Bonne fin d'après-midi."

Et il repartit résolument et en boitant vers les vestiaires, tandis que les spectateurs l'acclamaient une dernière fois. Une fois le calme revenu, la Weasley se pencha vers son frère :

"Ron, tu pourrais aller le récupérer à Ste Mangouste ? Je préfère que personne ne sache que je le connais, là bas.

- Tu crois qu'il va y aller ?

- Son bras était cassé. On lui a apposé un charme d'Attelle, mais c'est provisoire. Il va devoir se rendre à l'hôpital pour se faire réellement soigner.

- Je croyais que tu avais décidé de le laisser se débrouiller tout seul !

- Je ne suis pas idiote à ce point, rétorqua-t-elle. En plus, il va sans doute vouloir rentrer et j'ai peur qu'il ne transplane. Il sait parfaitement que c'est dangereux de le faire quand on a une fracture tout juste réduite, mais je crains que cela ne l'arrête pas.

- D'accord, dès que j'arrive à sortir d'ici, je vais essayer de le retrouver."

Nous sortîmes lentement du stade, les spectateurs étant bien trop occupés à commenter cette partie extraordinaire pour désirer sortir rapidement. Alors que nous avions presque atteint la sortie, je repérais dans la foule des reporters de la Gazette du Sorcier.

Je les montrai du doigt à Ginny Weasley :

"Il y a des journalistes ici. A mon avis, ce sera dans le journal demain.

- Si cela ne sort pas des pages sportives, ce n'est pas trop grave. De toute façon, tous les spectateurs vont en parler autour d'eux, on ne peut pas l'empêcher. L'important, c'est que l'on respecte sa vie privée."

Peu de temps après, Ron Weasley nous quitta, se dépêchant d'aller prêter main forte à son copain. Sa sœur prit le temps de nous saluer, laissant entendre qu'elle serait ravie d'avoir l'occasion de me revoir. Je lui assurai qu'il en était de même pour moi, ce qui était parfaitement vrai. J'avais passé un bon moment en sa compagnie.

Je demandai à mon neveu s'il voulait se promener durant le reste de l'après-midi, mais il préférait rentrer pour revoir le match dans ses Multiplettes. Finalement, nous passâmes le reste de la journée à décortiquer les figures de Potter.

Titus était absolument ravi de sa journée et me remercia plusieurs fois de l'avoir invité. Il ne me restait plus qu'à trouver comment l'occuper les deux jours suivants.

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29/12/2004 : J'espère que vous avez passé de bonnes fêtes de Noël, que le vieux barbu a été généreux. Merci à tous ceux qui m'ont adressé leur vœux. De mon côté, je n'ai pas à me plaindre, j'ai eu un ordinateur portable pour écrire mes fics sans monopoliser l'ordinateur familial. En plus, le généreux donateur n'est ni barbu, ni vieux, alors c'est le bonheur...

La semaine prochaine, on verra Willyboy en famille et on rencontrera la grand-mère de Neville (enfin, si le chapitre est prêt car je suis en train d'en réécrire des bouts, suite aux critiques judicieuses de mes correcteurs !)

29/09/05 : Mise à jour


- LE RESUMÉ -

Comme je l'ai annoncé dans le chapitre précédent, je vais utiliser vos propositions pour changer chaque semaine de résumé.

La semaine dernière, j'ai utilisé celui de Dreyd, que vous avez plébiscité : Nom : Stratford William. Profession : Auror. Point fort : Serpentard. Handicap : fait équipe avec le Survivant. délit inavoué : en pince pour une moldue.

Celui de cette semaine est indiqué en haut de le page.

Ci dessous, les propositions qui m'ont été soumises cette semaine :

Dans la Ruche, des mouches font bz, des aurors travaillent, d'autres discutent en prenant un café, mais un seul se cogne la tête contre le mur. Pourquoi ? Il vient d'apprendre l'identité de son nouveau partenaire, un bleu ! (Beru ou Bloub)

Harry Potter chez les Aurors ! Merlin quelle chance ! Comme par hasard c'est moi qui doit tout apprendre a Môssieur le Survivant. Mais avec moi coco tu vas pas chomer.(babychang)


Et les réponses à mes chers lecteurs :

Harana : Bonne fêtes à toi aussi. S'adorer, je ne ssais pas. Se comprendre, sûrement.

Namyothis : Merci d'être passée

virg05 :En plus, le Willy, il est pas au bout de ses découvertes !

Mate :Merci, à bientôt !

Csame : merci d'être passé malgré tes exams. Pas de chauffage ! Brrr !

gred : Effectivement, écrire sur William est un grand bonheur. Pour ce qui est de ses sentiments envers Christina, non bien sûr, il ne pourra pas éternellement se voiler la face. J'ai déjà écrit la scène où Will révèle sa maison... ça a bien plu à mes correcteurs. Moi aussi les gentils Malefoy me rendent sceptiques.

taz : Contente que tu aimes toujours. Meilleurs vœux. Bises.

Alpo : Merci, à mercredi prochain !

Ryan : j'utiliserai les résumés de Gaële et Aresse dans les semaines qui viennent. Merci d'avoir voté !

Yonara : Merci pour ton mot. Bises.

Jean Benoit : Effectivement, c'est pas rien ! Pour le décalage entre les créatures magiques de la "réalité" et du monde de Tolkien, l'idée est que l'auteur a dû modifier son manuscrit à cause du Ministère de la Magie qui trouvait son œuvre trop réaliste. Ce sont les "démélés" dont Hermione a parlé à Harry. Par contre, Sheakespeare a eu plus de liberté, le Conseil des Sorciers de l'époque étant moins tatillon. Promis, c'est le dernier auteur que j'enrôle de force chez les sorciers. Bon si tu vois d'autre détails qui ne collent pas, n'hésites pas, je suis sûre que je n'ai pas pensé à tout.

beru ou bloub : Promis, un jour je prends le temps de mettre à jour ma communauté. Je garde soigneusement de côté toutes tes propositions. Eh oui ! Tout ça pour un autographe ! Il paraît bien qu'on fouille les poubelles des stars ! Et merci pour le résumé.

Djeiyanna : T'es pas gentille avec Candice !

Kika : Merci !

rayuroplanis : Pour connaître le passage ici, je divise le nombre de passage sur TWWO par le nombre de review sur le même site et j'applique le rapport au nombre de reviews ici (en gros j'ai 1 review pour 10 passages sur TWWO). Merci pour tes bons vœux. Joyeuses fêtes !

Vert : mdr le SDA ! La couleur du bouton, c'est une question de paramétrage de l'ordi (chez moi aussi il est violet). Bien sûr que tu as le droit de l'appeler Willie ! Mon perso appartient un peu aux lecteurs. J'ADORE ta définition des rapport entre Willie et Harry. C'est exactement ce que je veux faire passer. Vais le réutiliser pour un résumé moi !

Severia Dousbrune : Exactement. Willy aide Harry parce qu'il est normal pour lui qu'il y ait de la solidarité entre deux partenaires. La dette, c'est pour se donner bonne conscience.

aresse : on ne verra pas la petite moldue la semaine prochaine non plus mais elle se rattrapera le chapitre suivant.

marion-moune : Le Willy il a encore plein de découvertes à faire sur sa (douce) moitié ;-)

gaelle griffondor : il est très bien ton résumé. Même que tu as obtenu un vote. Mais je peux pas les mettre tous à la fois. Ton tour viendra !

Zabou : Contente que tu aimes !

miss serpentard : Mouarf... j'aime pas les slash...mais j'en ai dans mes favoris. Comme quoi :-D J'espère que tu as apprécié les autres histoires.

Allima : Oups, pas de Christina dans ce chapitre ni le suivant. Mais elle se rattrape dans le suivant !

atalante : Eh oui, Titus est bien là cette semaine.. et la semaine prochaine.

Lenaleonyde1138 Merci de passer régulièrement pour m'indiquer que tu es toujours là !

Milie : Oh !mais décidément vous l'aimez ma bijoutière ! Le grand retour dans deux semaines !

Kazy : Non, en fait le service est plus un réflèxe Serpentard qu'une véritable raison. Si un jour Harry rend service à Willy, se sera plutôt parce que l'occasion se présente que pour rembourser une dette. Mais bien sûr, ce "service" fera évoluer leur relation. Merci pour tes bons vœux. Je te souhaite plein de bonnes chose aussi.

Olen : Merci d'aimer.

cecile rogue : Eh oui, on poste quand on peux ! Bisous et meilleurs vœux !

Titania.M : Eh oui, nos deux lascars forment enfin une vrai équipe !

Kaorulabelle : oui, j'ai vu et je suis toute contente ! Je vous adore !

La p'tite Lili : Non, lhistoire de l'autographe n'est pas dans ALB, mais je passa très vite sur cette période et finalement, tout est réglé en 24h. Par contre, dans le chapitre ci-dessus, l'épisode de l'hôpital y est du point de vue de Ginny. Merci pour tes vœux.

BabyChang : Non, Malefoy n'y est pour rien, et cet épisode est terminé, Candice ayant renoncé à se faire de l'argent sur la renommé d'Harry Potter. Oui, la honte pour "starsky". J'avoue que je suis toujours un peu en retard pour mes notes de fin de chapitres et mes reviews, alors ce n'est pas relu avec tout le soin nécessaire ! Tu dois être contente d'avoir revu Titus, que nous retrouverons dans le chapitre prochain. Merci pour le résumé. PS : j'ai réécrit la scène de l'agression de Ginny dans le chapitre de Mai de Ginny la Furie.

Lily Petite Etoile : Bisou, j'espère que tu as apprécié ta lecture !

fénice : Y paraît que c'est pas Starky mais Starsky. Si ma correctrice ne voit plus mes fautes... ;-) Bises

Andryade : Il faut mettre tes histoires préférées dans tes "Alertes" pour tre sûre de ne rien manquer ! Mais c'est pas grave, l'essentiel est que tu sois là ! Oui, c'est un bonheur d'écrire sur un OC. Pour l'histoire original, j'aimerai bien... mais j'ai pas d'idées. Promis, je vous mets au courant si ça me vient !

Synopsis : normalement je poste le mercredi matin (la nuit pour toi) mais je savais que mercredi dernier j n'aurai pas le temps alors j'ai préféré avancer que reculer le RV. Pour ton résumé, il est très bien et passera, quand viendra son tour, à la postérité, promis

Elmire : pas de panique, je comprend bien que tu sois occupée en cette période de fête. Je suis déjà bien contente que tu prenne le temps de venir me lire. Bises et bonnes fêtes à toi aussi. PS : j'ai pas réussi à replacer mes nouvelles connaissances sur la géographie canadienne lors du réveillon - très déçue ;-).

Steamboat Willie : Bonnes vacances et à bientôt !