- MON SORCIER BIEN-AIMÉ -


Disclamer : la plupart des lieux et personnages viennent de l'univers créé par J.K Rowling.

Je dois également beaucoup à mes relecteurs : Monsieur Alixe, Fenice et Calimera

Résumé de la semaine : Je suis Auror, et mon nouveau partenaire est Harry Potter. Quel poisse ! Moi qui déteste les Gryffondors et les célébrités, je suis servi, j'ai les deux pour le prix d'un… (Virg05)


XI : Jeux vidéos et vieille dame indigne

Il faisait beau le lendemain matin et je me dis que ce serait une bonne idée de sortir. Mais Titus ne semblait pas vouloir quitter ses Multiplettes, se repassant inlassablement le match de la veille.

"Tu ne veux pas sortir un peu ?

- Mmh !

- Pardon ?

- Non.

- Enfin, on ne va pas rester toute la journée enfermés !

- Mmh..."

On leur apprend pas à parler correctement aux gamins ? Bon, d'accord, Potter était bon, mais on allait pas passer la journée à l'admirer. J'avoue que je commençais presque à comprendre Malefoy. S'il avait été témoin d'un tel engouement inconditionnel pendant sept ans, pas étonnant qu'il nous fasse des crises d'urticaire quand la Célébrité se faisait un peu remarquer.

En attendant, je n'avais aucune idée de ce qui pourrait plaire à ce mioche et le décider à se bouger un peu. Je n'aurais jamais dû accepter de le garder trois jours !

J'essayai de me rappeler ce que j'appréciais à cet âge. J'aimais jouer dehors avec ma sœur, ranger mes cartes de chocogrenouilles, admirer les balais, les sorties à Pré-au-Lard...

"Dis Titus, tu ne voudrais pas aller à Pré-au Lard ? Il y a un grand magasin de balais là-bas"

Il me prêta enfin un peu d'attention :

"Maman m'a emmené plusieurs fois à Pré-au-Lard. On ne pourrait pas aller voir le magasin du Chemin de Traverse ?"

Les gamins de nos jours sont trop gâtés. De mon temps, aller à Pré-au-Lard était une vraie fête !

"Bon, si tu veux, mais remues-toi, il est déjà 11heures."

Il lâcha à regret ses Multipettes et se prépara enfin.

Nous passâmes deux longues heures dans le magasin. Un vendeur nous fit l'article pour le Foudre de guerre, le balai de luxe qui avait remplacé l'Eclair de feu. Si mon neveu portait à ses leçons la moitié de l'intérêt qu'il eût pour la fiche technique de l'engin, il devait être le premier de sa classe.

Je réussis à l'arracher à sa contemplation en lui proposant de lui offrir un petit nécessaire à balai. Il se laissa ainsi entraîner vers le rayon correspondant.

Quand il consentit enfin à quitter la boutique, je lui demandai s'il avait des fournitures à acheter pour l'école ; mais il semblait que ma sœur ait fait le nécessaire pour lui envoyer tout ce dont il aurait pu avoir besoin en cours d'année. Je l'entraînai dans un pub pour manger un morceau, puis je lui proposai d'aller prendre une glace chez Florian Fortarôme en guise de dessert..

En chemin, nous passâmes devant le magasin des jumeaux Weasley, "Aux sorciers facétieux". L'air de rien, Titus fit remarquer :

"Puisqu'on est devant, on pourrait aller regarder. Juste pour voir...

- Si tu veux", répondis-je.

A le voir filer vers l'établissement, j'eus soudain un doute :

"Dis donc, toi. C'est pour venir ici que tu as préféré le Chemin de Traverse à Pré-au-Lard ?"

Il rougit :

"Je me suis dit que ce serait l'occasion. Mais si tu ne veux pas y aller..., termina-t-il d'un ton misérable.

- Puisqu'on est là, cédai-je. Je suppose qu'un petit coup d'œil nous fera pas de mal."

Sa figure s'illumina et il poussa résolument la porte de la boutique. Comme la première fois, les confettis nous accueillirent. Je soupirai, ayant vaguement l'impression de m'être fait manipuler, et entrepris de rejoindre le comptoir. Titus semblait apprécier toutes les facéties que notre avancée déclenchait. Moi je trouvais ça stupide, mais je ne faisais sûrement pas partie du public visé.

Un des jumeaux Weasley nous accueillit :

"Monsieur Stratford, soyez le bienvenu dans notre modeste boutique. Je vois que vous avez amené votre neveu. Bonjour Titus !"

Manifestement, la communication passait bien dans la famille Weasley.

"Bonjour, Monsieur, répondit mon neveu, tout intimidé de se voir ainsi interpellé.

- Eh bien, jeune homme, on vient chercher de quoi mettre un peu de joie et de bonne humeur autour de soi ?

- Euh…oui, répondit le mioche en me jetant un regard timide.

- De quelle maison es-tu ?

- Serpentard ! répondit fièrement Titus.

- Nous avons plein de produits qui plaisent beaucoup dans ta maison. Effet subtil garanti. Pas d'esbroufe, mais d'une redoutable efficacité. Quel genre de blague voudrais-tu faire ? Collective ou individuelle ? Visant plutôt les élèves, les professeurs, les concierges, les chats, les parents, les frères et sœurs ? Pour intérieur ou plein air ? Nous avons toute sorte de conditionnements : objets ensorcelés, potions à boire, poudres à vaporiser…

Alors que Titus assimilait le vaste champ d'action qui s'offrait à lui, Weasley s'adressa à moi :

"Pendant que votre neveu fait son choix, voulez vous admirer notre rayon de Feuxfous Fuseboum pour toute occasion ? Vous pouvez les trouver ailleurs, mais ici nous avons la gamme complète."

J'acceptai sa proposition, en partie car j'étais curieux d'en savoir plus sur ce produit, et aussi car je préférais en connaître le moins possible sur les achats de mon neveu, au cas où sa mère m'en demanderait le compte.

La diversité offerte était impressionnante. Tout un pan de mur était consacré à leur produit vedette. Ils étaient tous sur le même principe : on choisissait des motifs pré-dessinés, ou on dessinait soi-même sur des parchemins ensorcelés les formes et les phrases que l'on voulait voir s'épanouir dans le ciel. C'était les motifs proposés et le nombres de parchemins fournis qui déterminaient le thème et le prix des différents modèles.

On pouvait se procurer des personnages de légendes ou des galeries d'animaux pour les fêtes enfantines, des petits cœurs et des angelots pour les déclarations d'amour, des portraits de sportifs pour les soirées d'après match, et toute l'imagerie liée aux différentes fêtes : citrouilles et fantômes pour Halloween, barbus débonnaires et rennes pour Noël, poules et œufs colorés pour Pâques. Je trouvai même, à moitié dissimulée, une boîte rose dont le thème était destiné à un public averti.

Dans la zone consacrée aux fêtes de fin d'année, je repérais la boîte que mon beau-frère avait apportée pour le nouvel an. C'était une des moins chères. Cela ne m'étonna pas. Gwen n'aurait jamais dû épouser un écossais.

En étudiant les boîtes de plus près, je vis qu'elles étaient très bien conçues. Outre la description précise du contenu étaient précisés en gras les lieux où l'utilisation des Fuseboum était proscrite, ainsi que les précautions à suivre au cours de leur usage. Sous leur aspect loufoque et indiscipliné, ces jumeaux étaient des commerçants prudents. Cela me rassura un peu sur les produits que mon neveu était en train d'acquérir.

Quand je revins vers le comptoir, le rouquin était en train de finir d'empaqueter les achats de Titus, tout en continuant à faire l'article :

"Voilà jeune homme. Avec la remise spéciale pour les personnes recommandées par la famille. Tous nos produits sont garantis un an. Et sans effets secondaires", ajouta-t-il en remarquant ma présence.

Mon neveu le remercia et me suivit vers la sortie en serrant son paquet contre son cœur. Nous finîmes notre après-midi chez le glacier. Titus prit la plus grosse coupe proposée par la carte. Je n'aurai jamais cru qu'un gamin de son gabarit puisse manger autant sans être malade.

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J'avais décidé de rendre sa journée du lendemain inoubliable.

"Debout marmotte, le secouais-je vers neuf heures du matin. On a un programme chargé aujourd'hui.

- Mmh… On fait quoi ?

- Surprise ! Allez, debout !"

Malgré son insistance, je refusai de lui révéler ce que j'avais prévu. D'abord parce qu'une surprise est une surprise, et ensuite, je n'étais pas sûr qu'il se lèverait si je lui révélais à l'avance notre destination.

Ainsi, quand il eut déjeuné, je lui dis de remettre les vêtements moldus qu'il avait utilisés pour passer inaperçu à King's Cross l'avant-veille.

"Pourquoi tu veux que je les mette ?

- A ton avis ?

- Tu ne va pas me remettre dans le train !

- Bien sûr que non. On va faire du tourisme.

- Chez les moldus ?

- Exactement.

- Bof !

- Ecoute, fais-moi confiance, tu vas aimer"

Il protesta encore un peu, mais il n'était pas encore assez familier avec moi pour réellement refuser. Il s'habilla donc en maugréant et en pestant contre ces "vêtements complètement nuls et moches".

Quand je lui indiquai le nom de notre cheminée de destination, il m'opposa une mine renfrognée, mais répéta docilement après moi pour confirmer qu'il avait bien compris. C'est donc sans problème que nous nous retrouvâmes en plein cœur de Londres en milieu de matinée.

Il nous fallait prendre le métro pour nous rendre où j'avais prévu de l'emmener. Avant de nous y engouffrer, je lui recommandai de ne pas parler trop fort et de me laisser répondre si quelqu'un nous adressait la parole. Il parut étonné de mon aisance quand j'achetai nos tickets et arrêta enfin de faire la tête pour regarder autour de lui. Il oublia vite sa mauvaise humeur, subjugué par l'étonnante faune qui nous entourait.

En l'observant, je me demandai si l'idée répandue selon laquelle les moldus ne sont pas bien malins tient à la tête qu'ils font quand nous les croisons sur le Chemin de Traverse. C'est sûr qu'on n'a pas l'air bien futé quand on a la bouche entrouverte et les yeux aussi écarquillés que ceux d'un elfe de maison.

Je le tins fermement par le bras alors que nous déambulions dans les couloirs. Il trouva les Escalators plus pratiques que les escaliers de Poudlard. Tant qu'à bouger, il est vrai que c'est commode qu'ils aillent dans la bonne direction.

J'avais prévu de l'emmener dans un magasin où se vendaient des livres et autres articles culturels pour enfants et adolescents. Je l'avais découvert peu de temps auparavant et j'avais été frappé par le nombre de jeunes qui déambulaient dans ces lieux. Je jugeai avoir de bonnes chances d'y trouver de quoi intéresser mon neveu.

Nous commençâmes par la librairie. Dans un premier temps, l'idée de visiter un tel lieu lui sembla d'un ennui mortel :

" Ce sont que de livres !

- Mais regarde un peu ! Tu en a déjà vu avec autant de couleurs et de dessins ?"

Il allait sans doute répliquer de façon négative, quand son attention fut attirée par un livre portant l'illustration d'un dragon en couverture.

"Oh ! s'écria-t-il. Tu as vu ! Je ne savais pas que le moldus...

- Titus, sifflai-je entre mes dents serrées. Fais attention à ce que tu dis. Je vais t'appliquer un Silentio, si tu recommence ! Parle moins fort !"

Il me répliqua par une moue boudeuse mais je n'y pris pas garde et me saisis du livre qui avait ainsi attiré son attention.

"Ces dragons sont très beaux, dis-je en feuilletant l'ouvrage. Fantaisistes, mais très beaux."

Finalement, Titus commença à s'intéresser à ce qui l'entourait. Le laissant à son exploration, je fouinai de mon côté. J'eus la surprise d'y découvrir que la mythologie gréco-romaine était connue des moldus. Il faut croire que certains mythes sont universels.

Je rejoignis Titus qui me faisait des grands signes. Il avait trouvé un livre de contes où étaient représentés des sorcières aux nez crochus et des mages barbus :

"Regarde, dit-il en riant, mais d'une voix contrôlée, tu ne trouves pas que cette vieille ressemble à la voisine de Grand-père et Grand-mère ? Tu sais, celle qui était venue pendant trois heures nous parler de ses rhumatismes pendant qu'on était chez eux ?

- C'est vrai, convins-je. Et celui-là, ajoutai-je en montrant un Merlin illustrant la "Légende d'Arthur", on dirait Dumbledore !"

Nous jouâmes un petit moment à ce jeu des ressemblances, puis je l'entraînai vers les disques. A voix basse je lui en expliquai le principe et nous passâmes un bon moment à en écouter aux bornes de consultation mises à la disposition du public. Nous constatâmes la supériorité des moldus en la matière. Si nous savons conserver des sons par magie, c'est une entreprise difficile utilisée dans des cas limités. Quand Titus compris que tous les enfants moldus pouvait écouter chez eux leurs chansons préférées à leur convenance, je crois qu'il se sentit un peu jaloux.

J'étais en train d'écouter de la très belle musique quand Titus se plaignit d'avoir faim. Manifestement, combler son estomac ne souffrait aucun délai, et je ne puis même pas finir l'audition que j'avais en cours, car il insistait d'une voix de plus en plus forte et aiguë.

J'allais lui dire de la mettre en sourdine quand je notai que les gens autour de nous commençaient à me regarder d'un air désapprobateur. J'abandonnai donc mon écouteur et traînai le gamin dehors avant qu'on ne m'accuse de martyriser cet enfant.

Une fois dans la rue, je cherchai du regard un endroit où nous pourrions manger rapidement. Mes yeux tombèrent alors sur une enseigne dont Christina m'avait parlé comme étant le lieu préféré de ses neveux et nièce pour déjeuner. Ces derniers étaient sensiblement plus jeunes que Titus, mais un simple coup d'œil me rassura. Tous les âges semblaient se retrouver dans ce restaurant.

Nous y entrâmes à la suite d'une bande d'adolescents, et nous les suivîmes alors qu'ils allaient faire leur commande au comptoir. Quand ce fut notre tour, je choisis la même chose qu'eux pour moi et Titus. Nous trouvâmes ensuite un coin pour nous installer. Ce n'était pas de la grande cuisine, mais c'était correct. Mon neveu adora l'idée de manger avec ses doigts dans un restaurant, ainsi que la sauce à la tomate qui était en libre service sur les tables. Il en couvrit copieusement son sandwich et ses frites et y fit grand honneur. Cela me vexa un peu de constater qu'il préférait cette cuisine moldue au petit déjeuner complet que je lui avais soigneusement préparé le matin même.

De retour dans le magasin, je voulus voir les "ordinateurs", qui semblaient être des éléments important dans le monde moldu moderne. Mais, alors que nous passions devant les "DVD", Titus s'arrêta devant un écran et resta fasciné par le film d'action qui s'y déroulait. Quand je parvins à l'en détacher, ce fut pour tomber dans les "jeux vidéo". Il y avait beaucoup de jeunes qui s'agglutinaient autour des écrans, manipulant des boutons.

Dans un premier temps, nous ne comprîmes pas très bien comment cela marchait, et nous en fûmes réduits à observer les autres gamins pour voir comment ils se débrouillaient. Puis finalement, avec une dextérité qui m'étonna, Titus prit en main une console et commença une course de voiture, en pilotant le véhicule grâce à des manettes placées sous l'écran. Ses premières parties ne furent pas brillantes, mais il s'améliora rapidement.

Quand je remarquai qu'il était entièrement absorbé par le jeu, je l'abandonnai et allai enfin vers ce qui m'intéressait. J'eus la chance dans le rayon "Informatique" de trouver un engin de libre à proximité d'un mioche qui expliquait à sa grand-mère comment "surfer sur internet". Je copiai discrètement sur l'aïeule et eus la fierté d'y arriver bien avant elle. Je commençai tout juste à appréhender la somme de connaissances auxquelles les moldus ont accès à partir d'une simple machine quand Titus me rejoignit. Je lui montrai mes récentes acquisitions et il se mit à son tour à utiliser la "souris" et à cliquer frénétiquement sur les "liens".

Finalement, quand le soir commença à tomber, je réalisai que nous n'étions pas en avance car les parents du petit devaient rentrer chez eux vers dix-huit heures et nous devions aller les rejoindre. J'arrachai mon neveu à l'écran enchanteur et nous rejoignîmes le métro. En sortant, j'eus beaucoup de mal à l'empêcher de commenter tout haut sa récente initiation. Heureusement, se retrouver bringuebalés dans une rame bondée ne favorise pas la conversation.

oO§0§Oo

De retour à mon appartement, nous rassemblâmes en hâte les affaires de Titus, car il commençait à se faire tard. Cependant, avant de reprendre la cheminée pour nous rendre chez ses parents, je jugeai utile d'avoir une petite conversation avec mon neveu :

"Titus, tu peux bien sûr raconter à tes parents et à tes camarades le match de Quidditch auquel nous avons assisté, mais j'apprécierai que tu ne révèles pas que tu étais assis à côté des amis de Harry Potter et que nous avons discuté avec eux. Ni que je connais bien Potter.

- Ça, je le sais depuis Noël mais je ne l'ai dit à personne.

- Je te fais entièrement confiance, Titus. Je te rappelle simplement ce qui n'est pas souhaitable de le dire à tout le monde.

- Entendu !

- Et, euh… je suis pas sûr qu'il soit indispensable de parler à ta mère de notre petite visite dans la boutique de farces et attrapes.

- Tout à fait d'accord ! répondit-il précipitamment, et nous échangeâmes un regard de connivence.

Cette mise au point effectuée, nous reprîmes la cheminée pour aller chez les parents du gamin. Ma sœur sauta sur son rejeton dès notre arrivée. Nous avions une demi-heure de retard et elle s'était inquiétée. Je lui fis remarquer que je ne voyais pas très bien ce qui aurait pu nous arriver.

"Mais enfin, où étiez-vous passés ? J'ai essayé de vous joindre par cheminée et il n'y avait personne !

- Dans le Londres moldu.

- Le Londres moldu ! Mais que faisiez-vous là-bas ?

- Du tourisme.

- Enfin, depuis quand tu fais-tu du tourisme chez les moldus, toi ?

- Depuis que je mène des enquêtes là-bas dans le cadre de mon travail et que le Ministère multiplie les liens avec leur monde. Les connaissances que Titus a acquises aujourd'hui lui seront sans doute utiles un jour.

- Quels genres de connaissances ? a demandé mon beau-frère.

- Le métro, les vêtements, l'informatique.

- C'était super l'informatique !" a dit Titus.

Et il a commencé à raconter ses découvertes, en mélangeant allègrement tout ce que nous avions vu. C'était parfaitement incompréhensible, mais il était clair qu'il avait bien aimé. Finalement ma sœur le coupa dans son élan :

"Oui mon chéri, c'est très intéressant. Maintenant, je voudrais que tu ailles te laver les mains, c'est l'heure de manger. Tu restes dîner, William ?"

J'acceptai, ne serait-ce que pour voir comment Titus allait leur raconter le reste du week-end.

"Et qu'avez-vous fait hier ? demanda Gwen après nous avoir tous servis.

- On s'est baladés sur le Chemin de Traverse. On est allé voir les balais, il y avait un Foudre de Guerre en démonstration, c'était super ! répondit Titus, la bouche pleine, s'attirant les reproches de sa mère.

- Et ce match de Quidditch ? demanda mon beau-frère, nous épargnant d'entendre le détail des caractéristiques de cette petite merveille.

- Merveilleux ! a dit Titus. Je n'ai jamais vu de match aussi fantastique.

- Tu n'en as pas vu beaucoup, lui rétorqua son père, amusé.

- C'est vrai que c'était assez extraordinaire, ai-je confirmé. Et pourtant, j'en ai vu pas mal.

- Et qui a gagné ? a demandé ma sœur.

- Les Aurors ! s'est écrié mon neveu. Harry Potter a été formidable !

- Quel est le rapport avec le Survivant ? a demandé Gwen.

- Il est Auror, ai-je expliqué. Et c'est notre attrapeur. Il n'est pas mauvais.

- Pas mauvais ! Il est génial, oui !" s'est écrié Titus.

Et il entrepris de décrire toutes les figures que Potter avait exécutées. Au bout d'un moment, ma sœur demanda :

"Il a duré combien de temps, ce match ?

- Une petite heure, répondis-je

- Enfin, il n'est pas possible de faire tout cela en si peu de temps !

- C'est justement ce qui a rendu le spectacle extraordinaire, lui expliquai-je. Il passait son temps à enchaîner les manœuvres.

- J'ai tout sur mes Multiplettes", insista mon neveu, désireux de vaincre l'incrédulité maternelle.

Il serait allé les chercher séance tenante si sa mère ne l'en avait pas empêché. Cependant, la curiosité de mon beau-frère s'était éveillée et, à peine avions nous fini notre dessert qu'il demanda à son fils de lui montrer le match. Il s'empara des jumelles et commença à visionner la rencontre. Très vite, il se mit à pousser des exclamations enthousiastes et il devint évident que nous n'aurions plus de conversation avec lui tant qu'il n'aurait pas fini de tout voir.

Ma sœur envoya Titus faire sa toilette et je restai avec elle tandis qu'elle rangeait la cuisine en me racontant son voyage. Puis Titus revint en chemise de nuit et me souhaita bonsoir en me remerciant pour les trois jours passés et les petits cadeaux que je lui avais faits.

Sa mère l'accompagna au lit et je rejoignis mon beau-frère dans le salon. Il était toujours absorbé par le Quidditch et je lui empruntais sa gazette du Sorcier car je n'avais pas eu le temps de la lire ces derniers jours. Au bout d'un moment, Gwen vint nous rejoindre :

"Titus a vraiment adoré son séjour chez toi. Merci de l'avoir autant gâté.

- Oh, c'était un plaisir pour moi aussi. On pourra peut-être recommencer cet été.

- Ce serait bien, oui. Il m'a déjà demandé s'il pouvait retourner te voir aux prochaines vacances."

Je dois avouer que cela me rendit assez fier. Finalement, Léopold passa les Multiplettes à son épouse et nous commençâmes à commenter le match. C'était la première fois que je parlais réellement avec mon beau-frère. Normalement, nous nous croisons chez mes parents et les conversations qu'il avait avec mon père ne m'intéressaient pas tellement.

La discussion dériva ensuite sur les nouvelles que j'avais lues dans le journal. Il était plus de minuit quand nous pensâmes à regarder l'heure et je m'empressai de prendre congé. Je déclinai l'offre de Gwen de l'accompagner le lendemain chez nos parents pour récupérer son cadet mais je lui promis de les inviter chez moi prochainement.

oO§0§Oo

Quand je retournai travailler le lendemain matin, je me rendis compte que le regard des mes collègues sur Potter avait changé. Jusqu'à présent, il s'était peu lié avec ceux qu'il n'avait pas connus lors de sa formation. Il était donc traité un peu à part, en partie à cause de ce qu'il était, mais aussi parce qu'il n'encourageait pas la familiarité par son attitude distante. Je suppose que pour ceux qui n'avaient pas eu l'occasion de l'approcher, il devait paraître un peu hautain.

Mais sa prestation du dimanche précédent avait changé la donne. Il avait gagné sa place dans notre petite communauté en payant de sa personne pour nous conférer du prestige vis à vis des autres services du Ministère.

Morrito me raconta que lorsqu'il était arrivé le lundi matin, tout le monde l'avait acclamé. Il était resté figé à la porte, mais l'équipe de Quidditch s'était jetée sur lui et lui avait fait faire le tour de la Ruche en le portant en triomphe. Par la suite, il y avait eu un pot improvisé en l'honneur de notre victoire, durant lequel le match avait été revu en détail.

Dans la discussion, entraîné sur un sujet qui le passionnait, il avait oublié sa discrétion habituelle et avait discuté technique avec certains de ses collègues qu'il connaissait à peine, et avec qui il était désormais moins réservé.

Par ailleurs, cette rencontre sportive était devenu le sujet de la semaine dans les couloirs du Ministère, et nous recevions des félicitations pour le génie de notre attrapeur. Cela renforça encore le sentiment qu'il faisait désormais bien partie de notre groupe.

Morrito me confia que Shacklebolt s'était efforcé d'envoyer Malefoy le plus souvent possible à l'extérieur, pour éviter que ce dernier ne gâche cette bonne ambiance par ses remarques acerbes. Notre commandant tentait ainsi à la fois de supprimer tout ce qui pouvait entraver l'intégration de mon équipier et d'éviter que le blond se mette à dos tout le service par ses remarques fielleuses.

Mais nous ne sommes pas si nombreux et, en fin de semaine, ils finirent par se croiser auprès des armoires où nous rangeons nos dossiers :

"Alors Potter, fier de toi ? attaqua Malefoy. Quand je pense que tu vas jusqu'à te faire tomber volontairement de ton balai pour te faire remarquer, tu me fais pitié !"

Potter devait se sentir très à l'aise sur le sujet, car au lieu d'ignorer les propos de son ennemi comme il le faisait d'habitude, il répondit doucereusement :

"Mon pauvre Malefoy. Tu n'as toujours pas digéré n'avoir jamais gagné contre moi !

- Moi au moins, tu ne m'as ni éliminé, ni mis dans ton lit ! " cracha le blond, piqué au vif.

Je ne comprenais pas la moitié de ses allusions, mais il était clair que Potter savait parfaitement de quoi il parlait et que la remarque avait fait mouche. Je m'apprêtai à intervenir, alarmé par la puissance que je sentais se dégager du corps figé de Potter, quand Morrito, qui venait d'arriver me prit de vitesse :

"Bon sang, Malefoy ! Cela fait dix minutes que je t'attends. Tu t'amènes ou quoi !"

Il entraîna son coéquipier triomphant en me lançant un regard lourd de reproches. Je dis à Potter, resté pétrifié :

"On y va quand tu es prêt", lui dis-je, avant de filer à mon bureau pour ne pas rester dans les parages au cas où il aurait besoin de se défouler sur quelque chose.

Il lui fallut plusieurs minutes pour gérer sa colère. De loin, je le vis marmonner ce que je supposai être une litanie de "Connard de Serpentard". Je ne pouvais pas lui donner entièrement tort. Décidément, ce Malefoy était une vraie plaie !

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L'ordre de mission que je reçus le lendemain matin là me fis grimacer. Encore une brave dame qui voulait qu'on vienne prendre son témoignage. Elle aurait reçu la visite d'un voleur la veille, à son domicile. Dégoûté, je le passai à Potter pour qu'il en prenne à son tour connaissance.

"Oh c'est Mrs Londubat !

- Tu la connais ?

- Oui, c'est la grand-mère de mon ami Neville.

- Formidable, maintenant je sais pourquoi cette corvée est tombée sur nous !"

Mais le temps où Potter était impressionné par mes coups de gueule étaient révolu :

"Inutile de râler, tu verras, c'est une femme charmante.

- Le temps et l'expérience m'ont appris à me méfier des vieilles dames charmantes, grognai-je, pas convaincu.

- Et puis vois le bon côté des choses, je suis enregistré par sa cheminée, on va pouvoir s'y rendre directement."

Comme la plupart des sorciers, je n'aimais pas tellement me rendre par cheminée privée chez quelqu'un sans être attendu. Rester dans le conduit en attendant que l'hôte vienne voir qui arrive et débloque le système de sécurité est très désagréable. Sans compter qu'une fois sur deux, la personne visitée est absente ou refuse de vous recevoir. Mais si Potter faisait partie des personnes autorisées à entrer librement, nous n'aurions pas à attendre.

Nous nous rendîmes donc dans l'Atrium et Potter passa en premier. Je laissai passer trente secondes pour lui laisser le temps de préparer mon arrivée, avant de le suivre. Quand je débarquai, Potter était dans les bras de la vieille dame :

"Harry, je suis tellement contente que ce soit toi qui soit venu. Je l'espérais bien, mais je n'ai pas voulu ennuyer Kingsley en le demandant spécifiquement. Et puis tu dois avoir mieux à faire que de venir voir une vieille dame comme moi."

Enfin, on ne pouvait pas dire qu'elle n'était pas perspicace.

"Mais je suis toujours heureux de vous rendre visite, fayota Potter. Permettez-moi de vous présenter mon partenaire, William Stratford.

- Je suis charmée de faire votre connaissance, Monsieur Stratford.

- Moi de même, répondis-je pour ne pas être en reste.

- Vous prendrez bien une tasse de thé avec un morceau de gâteau. A tout hasard j'ai préparé ton gâteau préféré, Harry, tu sais, le clafoutis dont Molly m'a transmis la recette. Je vous en prie asseyez vous pendant que je vais le chercher."

Elle partit vers sa cuisine sans nous laisser le temps de refuser.

"On n'a pas que ça à faire, grommelai-je.

- Son clafoutis est délicieux", répliqua tranquillement Potter, en s'enfonçant dans une bergère profonde.

Il nous fallut encore dix minutes pour être servis en gâteau et en thé. Ce n'est que lorsqu'elle fut persuadée que nous n'allions pas mourir d'inanition au cours des prochaines heures que la vieille dame consentit à commencer son récit :

"Voilà, hier matin, quand je me suis réveillée, il y avait un homme dans ma chambre. Il était en train de fouiller dans mes malles. Si vous saviez le désordre qu'il m'a mis dans mes affaires... Bien sûr, je lui ai demandé ce qu'il faisait là ! Alors il a essayé de m'impressionner. Il a pointé sa baguette vers moi et m'a demandé où je cachais mes bijoux. Il se trouve que je n'ai pas de bijoux à la maison. Je n'ai pas tellement l'occasion de sortir vous savez, alors je les ai mis dans mon coffre chez Gringott's. J'ai l'intention de les donner à Luna plus tard, confia-t-elle à Potter. Enfin, quand elle et Neville se marieront. Je ne sais pas ce que vous avez les jeunes à attendre des années avant de...

- Que s'est-il passé ensuite, a coupé Potter, qui n'avait manifestement pas envie de discuter de son avenir matrimonial avec elle.

- Et bien je lui ai dit 'Imbécile, tu crois que je suis assez bête pour garder mes bijoux chez moi !'. Il a été tellement étonné qu'il en a baissé sa baguette."

Je jetai un coup d'œil vers Potter. Il avait oublié de me préciser que la grand-mère de son copain avait un léger penchant pour la mythomanie. Mais il parut la prendre très au sérieux.

"Mrs Londubat, il n'est pas très prudent d'injurier un sorcier qui vous menace avec une baguette. Il aurait pu vous faire du mal.

- Ecoute Harry, j'ai traversé deux guerres, alors je ne vais pas trembler devant un petit voleur. D'ailleurs, il a été très gentil avec moi.

- Que s'est-il passé ensuite ? demandai-je.

- Eh bien, j'ai jugé qu'il n'était pas correct de recevoir un jeune homme dans ma chambre et encore moins dans mon lit, alors je lui ai dit de se pousser pour que je puisse me lever. Ensuite, je lui ai demandé de me suivre dans le salon.

- Et il l'a fait ? a demandé Potter, incrédule.

- Bien sûr. Je lui ai demandé comment il était entré. Il m'a expliqué qu'il était entré par la fenêtre. Il paraît qu'on oublie souvent de les fermer correctement. Il est vrai que j'en avais laissé une entrouverte pour que mes fleurs puissent profiter de l'air de la nuit. Je l'ai mis en garde contre les maléfices qu'installent certains sorciers en vue de blesser ceux qui entrent chez eux sans permission. Les jeunes de nos jours sont si insouciants ! Ensuite, je me suis dis qu'il avait peut-être faim, alors je lui ai proposé de lui préparer un petit déjeuner."

Je faillis m'étrangler avec mon clafoutis, d'ailleurs excellent.

"Vous avez quoi ? demandai-je n'en croyant pas mes oreilles.

- Je lui ai proposé de déjeuner, mais il a décliné ma proposition et n'a accepté qu'un thé. Nous sommes allés le préparer dans la cuisine. Il était très serviable. Il m'a aidé à le faire. Ensuite, nous avons un peu discuté.

- Cela a duré longtemps ? s'est enquis Potter qui semblait décidé à ne plus s'étonner de rien.

- Une bonne heure au moins. Je lui ai demandé pourquoi il faisait ça. Il ne s'est pas montré très prolixe, mais j'ai cru comprendre qu'il travaillait pour quelqu'un. Sans doute une bande organisée.

- Vous a-t-il donné des informations à ce sujet ?

- Hélas non. En tout cas ce garçon avait très bon goût. Il a beaucoup aimé mon petit secrétaire, juste derrière vous. Il me vient de ma mère. Enfin, comme je le lui ai fait remarquer, il ne pouvait pas facilement l'emmener. Les sorts de réduction abîment le vernis, vous savez.

- Tout à fait, Madame, ai-je opiné, mécaniquement.

- Par contre, continua-t-elle, en se penchant vers moi avec un air de conspirateur, je dois avouer que, bien que ce soit à l'encontre de mes convictions, je lui ai un peu menti. Voyez-vous, quand il a admiré ma petite pendule, je lui ai dit qu'elle ne marchait plus."

Bon, elle était complètement inconsciente, mais loin d'être idiote.

"Vous avez bien fait, approuvai-je. Et après ?

- Il commençait à se faire tard, alors je lui ai dit que je devais me préparer pour aller faire mes courses. Nous étions mardi hier et c'est le jour du marché à Pré-au-Lard. Il a très bien compris et il a pris congé. Par contre, comme il pleuvait, je lui ai proposé d'utiliser ma cheminée pour repartir. Je ne voulais pas qu'il attrape la mort.

- Je suppose que vous ne savez pas où il s'est rendu.

- Si bien sûr, j'ai écouté. Mais il est parti pour la Halle aux Poudres. Je ne pense pas que cela puisse vous aider. Par contre, avant de me quitter, il a fait quelque chose d'adorable. Il a fouillé dans ses robes et en a sorti ma bourse qu'il avait dû prendre avant que je me réveille. Il me l'a rendue. C'est gentil, non ?

- Adorable, a admis Potter, manifestement partagé entre rire et ébahissement.

- Mais je me suis dit qu'il en aurait sans doute plus besoin que moi, alors je lui ai donné l'argent qu'elle contenait."

Là, ni Potter ni moi n'avons trouvé de réponse adéquate. On s'est regardés tous les deux, comme pour nous confirmer mutuellement avoir bien entendu.

"En bref, a finalement repris Potter, il ne vous a rien volé.

- Si, après son départ, je me suis aperçue qu'il me manquait quelques bibelots. Rien de bien précieux, mais sans doute facile à revendre. Tenez, je vous en ai préparé une liste."

Je la saisis et y jetais un coup d'œil. Il n'y avait effectivement aucune chance que nous retrouvions ce qui lui avait été dérobé. Trop courant. La vieille chose continuait son récit :

"Il ne voulait pas prendre mes gallions, mais j'ai insisté. Il m'a même demandé si cela ne me manquerait pas pour mes courses. Mais je l'ai rassuré en lui disant que je passerai chez Gringotts avant, voilà tout.

- Rassurez-moi, n'ai-je pu m'empêcher de demander, vous ne lui avez pas donné le numéro de votre coffre, au moins ?

- Ne soyez pas impertinent, jeune homme. Reprenez plutôt une part de clafoutis."

Elle me servit pendant que Potter complétait ses notes. Lui aussi eut droit à une part de gâteau supplémentaire.

"Pourriez-vous nous décrire votre voleur ? demandai-je.

- Je ne préfère pas. C'est un brave garçon vous savez. Je ne veux pas que vous lui fassiez du mal !"

Ce que je déteste avec les vieux, c'est que sous prétexte qu'on hésite à leur taper dessus, ils se croient tout permis.

"Excusez-moi, Madame, a fini par demander Potter, mais pourquoi vous nous avez fait venir ?

- C'est à cause de Neville. C'est mon petit-fils, ajouta-t-elle pour moi. Il est venu hier soir et je lui ai tout raconté. C'est lui qui a insisté pour que je vous contacte. Il avait l'air très contrarié, alors je lui ai promis d'envoyer un hibou à Kingsley Shacklebolt pour lui faire plaisir. C'est vraiment un gentil garçon. Il s'inquiète beaucoup pour moi."

Potter abandonna la partie et se concentra sur son clafoutis.

"Vous aimez ? me demanda notre hôtesse.

- Il est délicieux, affirmai-je.

- Si vous voulez, je peux vous donner la recette. Comme cela vous ne serez pas venu pour rien. Votre épouse vous fait souvent des gâteaux ?

- Très souvent, oui, répondis-je sous le regard surpris de Potter.

Je préférais prendre mes précautions et lui faire croire que j'étais déjà casé. Ces vieilles personnes sont incapables de croiser un célibataire sans tenter de lui trouver l'âme sœur. Or je n'avais nulle envie de rencontrer toutes les laissées-pour-compte qu'elle connaissait.

Une fois nos assiettes vidées, nous prîmes congé. Par acquis de conscience Potter donna des conseils de prudence à notre hôtesse, mais ne sembla pas se faire d'illusions sur l'efficacité de ses directives. Elle insista tellement que nous repartîmes avec les restes du clafoutis.

Alors que nous remontions de l'Atrium à la Ruche, je dis à Potter :

"C'est vraiment ce qui s'appelle perdre son temps. La prochaine fois, tu diras à ton copain de ne pas obliger sa grand-mère à nous faire venir pour rien.

- On n'a pas tout perdu : on a récupéré un délicieux gâteau et, pour une fois, on va faire rire Shacklebolt avec notre rapport. Avoue que cela n'arrive pas souvent !"

oooO§0§Oooo


03/01/2005 : BONNE ANNEE A TOUS !!

Tout d'abord, je voudrai signaler à ceux qui trouve que j'ai forcé le trait avec Mrs Londubat que cette scène est très largement inspirée d'une histoire vraie, dont ma grand-mère est l'héroïne. Elle a effectivement "reçu" un cambrioleur d'une façon similaire et a dit au policier qui prenait sa déposition "Je ne veux pas vous donner son signalement car si vous l'arrêtez, vous allez le passer à tabac". Heureusement que les fonctionnaires de la police nationale ont le sens de l'humour.

Pour ce qui est des équivalences qu'il peut y avoir entre cette fic et Après la Bataille ce n'est pas un hasard car j'ai écrit en parallèle la fin de ALB et le début de MSB pour ne pas me retrouver coincée. Je me réserve cependant le droit de retoucher ALB si cela ne collait plus. Mais promis, je vous préviendrai.


La dédicace de la semaine : ce chapitre est dédié à mon amie Djeiyanna

- d'abord pour être mon amie,

- ensuite pour m'avoir offert comme cadeau de Noël un abonnement à Fanfiction

- aussi pour avoir dessiné une magnifique illustration de Ginny la Furie, ma première fic, que vous pouvez admirer sur mon profil (grâce à l'abonnement)

- enfin, pour m'avoir aidé à reprendre ce chapitre qui m'a donné beaucoup de fil à retordre.

Bisous, ma belle !

Djei écrit également sur ce site. Je vous invite donc à aller lire ses fic (attention au rating)

La semaine prochaine, je vous parlerai de mes autres relecteurs


Et les réponses à mes chers lecteurs :

kikou224 : PARDON ! PARDON ! Je ne sais pas comment une telle chose a pu arriver. Pour me faire pardonner, je te mets en première position dans mes réponses. Merci d'être revenue quand même ! Bise et bonne année.

Fee Flea(u : Tout d'abord bienvenue et merci de poser un petit mot par chapitre, c'est super sympa. Je suis très impressionnée par la qualité de tes reviews, c'est un vrai plaisir de les lire. Je vais essayer de répondre à toutes tes questions, dans la mesure du possible.

Stratford sur Avon est le village natal de William Shakespeare, ce qui explique peut-être que cela sonne familièrement à tes oreilles. J'ai voulu créer un personnage un peu revenu de tout, d'où des expressions de vieu routier. Pour les jumeaux, ils sont très présents, comme toute la famille Weasley, dans la vie de HArry. Cela découle de ce que j'ai décrit dans mes fics précédentes (qu'il n'est effectivement pas indispensable de lire pour suivre celle-ci). Malefoy est plus méchant que gentil, mais il a un peu évolué et préfère réussir en s'adaptant à la nouvelle donne politique que s'accrocher à ce qui lui a été inculqué et perdre. Mais il fait payer à Harry toutes les concessions qu'il a dû faire.Potter, a pas mal de raisons d'être "un peu mou". Mais il est resté le vaillant Gryffondor que nous connaissons et cela va finir par ressortir.

Effectivement, je connais "Fred et George" et j'adore leurs histoires, qui sont dans mes favoris. Dans un premier temps, Straford est très méfiant vis à vis de HArry et sa célébrité, mais il n'est pas de (trop) mauvaise foi et acceptera donc de revoir don jugement initial.

Je n'ai pas déterminé quel était polar offert à Stratford par Harry.Je devais faire une recherche dans ma bibliothèque mais j'ai oublié. Sans doute PD James car c'est preque la seule auteure contemporaine britanique que je connais. Harry était le témoin de Ron et Hermione à leur mariage, mais a du mal à réaliser que son amie a désormais changé de nom. L'attitude de Hermione à l'égard de Malefoy est de la simple politesse et une façon de reconnaitre qu'il est désormais dans leur camp, même si elle ne se fait pas trop d'illusion sur son changement de personnalité. Cela dit, les injures de MAlefoy ne la touchent pas tellement. Il rest beaucoup pluds doué avec Harry, ce qui donnera lieu à des accrochage réguliers.Le bonnet Change-Tête a disparu parce que Harry ne range pas très bien son bureau... et que j'avais besoin de cette disparition pour amener Stratford à prendre la mesure de son nouveau partenaire.

Je ne pense pas qu'il y ait grand chose à tirer du passage avec Tirelaine. Il fallait simplement que je fasse avancer cette enquête qui me permet d'intégrer un certain nombre d'éléments. Sans doute est-elle un peu maladroite. Bravo d'avoir noté les allusions aux parents du Survivant.

Stratford n'apprécie pas la complexité de Harry notamment parce qu'en bon Serpentard, il aime savoir où il met les pieds, pour éviter de se trouver dans une situation qui tournerait à son desavantage. Or avec Harry, il a conscience qu'il y aura toujours de l'imprévu dans ses plans. Je vais bien sûr utiliser les particularités du Survivant pour le faire agir de façon oncongrue, du point de vue de Stratford, comme dans la scène du troll.Et on retrouvera aussi les Détraqueurs.

La cheminé, c'était tout bête, pour quelqu'un qui connait les moldus. D'ou la longueur d'avance de Harry sur son partenaire. Le livre d'astronomie m'a effectivement été très utile.

Lily Petite Etoile : Contente de t'avoir plu.

Harana : Si je te permets de te détendre, j'ai atteint mon but. Bisous.

dreyd : merci d'avoir rattrapé tes reviews. Pleins de bons vœux pour l'année qui commence.

Jean Benoit : Pour ce qui est de ta critique, elle est parfaitement justifiée, et je crains que les choses ne s'arrangent pas. Pour moi, l'histoire principale est l'évolution des relations Stratford/Harry et Statford/Christina. Pas de panique, je n'étrangle pas les lecteurs qui me font des critiques pertinentes, au contraire je les remercie. Pour les fautes d'orthographe, je ne remercierai jamais assez mes correcteurs (eh oui, y'a pas de miracle, il faut relire et encore relire).En tout cas, je te retrouverai avec plaisir.

Ptronille : Oui, mon résumé n'était pas super et ne donnait pas vraiment une bonne idée du contenu, alors j'ai sous-traité. Mes lecteurs sont super !

Severia Dousbrune : l'humour est un trait essentiel de la famille Weasley made in JKR.

acheqa : Selon Après la Bataille, ma fic qui décrit l'après Poudlard, oui, Harry a gardé le contact avec Hannah Abbot, Dean Thomas et Susan Bones qui sont aussi Aurors, Neville, Luna, les jumelles Patil. Il a aussi assaini le coffre des Black, bourré de magie noire, en compagnie du Porfesseur Rogue. Mais leur relations, restent tendues.

Drago Malefoy : Merci et bonne lecture.

Angie Black : Bonne année à toi aussi. Contente que tu aies aimé mes passages. Impatiente de voir Angelina.

taz : Eh oui, on voit tout par les yeux de William.

Kaorulabelle : Merci pour ton mot.

B.B darksun : Merci pour tous tes compliments, et heureuse de te plaire.

Bruno-Pier Chiasson :Pour le moment, Harry occulte Sirius car il a trop de choses encore à régler dans sa vie pour s'occuper de la réhabilitation de son parrain. Il ne s'en occupera après son mariage, soit au début de l'année suivante. Nous aurons plus tard une scène où il explique tout à Willyboy. La suite mercredi prochain comme d'habitude. Cela fait déjà longtemps que je ne me lave plus et que je me nourris de slim fast. Il va falloir que je mette mon mari en consigne pour gagner davantage de temps. (non, mauvaise idée, il est trop bien, on ne me le rendrait pas).

Elmire : N'ai pas trouvé de passionné de géographie, même au réveillon du nouvel an ! Tant pis, je garderai mes nouvelles connaissances pour moi. J'espère que tu as passé de bonnes fêtes de ton côté.

marion-moune : Ginny était attrapeur dans le tome 5 car Harry était suspendu. On peut imaginer que dans le tome 6, Harry récupérera son poste et qu'elle se présentera pour être batteur ou poursuiveur.

Vert : je suis la première à être étonnée du succès remportée par mon match. Moi non plus, je ne suis pas très sport à la télé. De toute façon, j'ai pas de télé. J'ai essayé de faire une Ginny mi-jumeaux, mi-Molly.

Ludi' : Contente de te revoir. Cela me fait plaisir de savoir que tu me lis toujours.

Kazy : Mouarf, Willy est toujours sociable quand il y a une jolie fille dans le coin ! Merci de tous ces compliments. Bonne année à toi aussi.

Alpo : Contente de t'avoir plu. Bises

Gred Cela me fait plaisir que tu aies autant aimé.

BabyChang : Oui, je connais Fred et George, ils sont dans mes favoris. J'adore leur style aussi. Bonne année.

calimera : t'en fait pas pour les reviews. Me relire est déjà beaucoup. Venir me voir régulièrement aussi. Monsieur Felix apprécie d'être salué ;-)

Rayuroplanis : mon (trans)portable fait près de 3 kilos, mais l'essentiel est qu'il puisse me suivre dans toutn l'appartement ! Et surtout que je puisse l'utiliser quand l'ordi familial est monopolisé par quelqu'un d'autre.

mate : merci d'être passé

Titania.M : T'en fais pas pour Harry, c'est le Survivant ! Bonne année à toi aussi.

Namyothis : Merci d'être venue

Yonara : Merci pour le mot.

Zabou : : Merci

Allima : Willy fera la grande révélation à Harry dans euh… 3 chapitres !

Ryan : Eh non, j'ai laissé le pauvre Willy se dépatouiller tout seul avec son neveu.

cecile rogue :Merci pour tes compliments. Je m'excuse, j'ai mis tes chapitres de côté, mais je vais essayer de m'en occuper cette semaine. Pleins de bises.

gaelle griffondor : Pourquoi je mets 1 semaine entre chaque mise à jour ? Pour vous faire savourer, pardi !

beru ou bloub : Merci pour cette enthousiaste review. Le clavier portable me cause encore quelques soucis pour certaines combinaison de touches (écart différent entre les touches par rapport à clavier classique) et le touch pad n'est pas évident. Bonne année.

Milie : Si je ne fais pas d'erreur, tout doit coller avec Après la Bataille.

virg05 : C'est vrai, c'est sans doute pour cette raison que c'est souvent une profession que l'on choisit pour elle.

La p'tite Lili : Bonne année à toi aussi !

fenice de neige : Ah le Quidditch ! Que de folies on commet en ton nom !