- MON SORCIER BIEN-AIMÉ-
Disclamer : la plupart des lieux et personnages viennent de l'univers créé par J.K Rowling.
Je dois également beaucoup à mes relecteurs : Monsieur Alixe, Fenice et Calimera
Résumé de la semaine : Dans la Ruche, les Aurors travaillent ou discutent autour d'un café, mais il y en a un qui se cogne la tête contre le mur. Il vient d'apprendre que nouveau partenaire n'est autre que Harry Potter ! (Beru ou Bloub)
XV : Convalescence
Shacklebolt passa me voir dans ma chambre d'hôpital en début de soirée.
"Alors, comment te sens-tu ?
- Pas trop mal.
- Tu ne t'ennuie pas trop ?
- J'ai eu de la visite : la petite Weasley, ma sœur avec mon neveu, puis Potter... tous un peu en même temps, d'ailleurs. A propos, tu ne peux pas dire à Tarvi de lâcher un peu Potter ? Il avait un entraînement aujourd'hui. Je croyais qu'il avait abusé de la magie, hier !
- Je l'ai mis au repos jusqu'à lundi prochain, mais effectivement, il en faut plus pour arrêter Ben. Enfin, ce dimanche, c'et le dernier match du championnat, et il devrait se calmer. Au fait, il a fini par me demander comment tu allais.
- C'est gentil à lui. Pourquoi tu dis, "il a fini"?
- Il faut bien avouer que son premier mouvement a été de dire : "Heureusement que Potter n'a rien eu". Mais après il était ravi d'apprendre que tu avais survécu.
- C'est beau, une telle amitié. Après tout, cela ne fait que quinze ans qu'on bosse ensemble.
Shacklebolt sourit à mon dernier commentaire avant de reprendre :
- Tu va bientôt sortir ?
- Demain, normalement.
- Tu as quelqu'un pour te donner un coup de main ?
- Ma sœur a l'air de penser que je ne suis pas assez grand pour me débrouiller tout seul. Je ne suis pas sûr de parvenir à lui échapper."
A ce propos...
" Dis, Commandant, tu pourrais me trouver du papier et un stylo moldu ?
- Je vais essayer de te dénicher ça."
Ce que j'apprécie avec lui, c'est qu'il ne pose pas de question, et qu'il garde ce genre de trucs pour lui. Il s'en alla en me recommandant de ne pas en faire trop. Une heure plus tard, une infirmière m'amenait un petit paquet, contenant un bloc de papier à lettres et un stylo.
J'écrivis un petit mot à Christina, lui indiquant que je quittais Londres quelques jours et que je lui téléphonerais en rentrant. La difficulté consistait maintenant à lui faire parvenir ce mot. Peut-être qu'avec beaucoup de chance, je parviendrais à déjouer une petite heure la surveillance de ma sœur.
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Le lendemain, après avoir fait ma toilette et enfilé la robe que l'on m'avait prêtée, je me risquai à faire quelques pas dans le couloir. Sans être complètement invalide, je n'étais pas très en forme, et je me dis que ce séjour forcé chez ma sœur avait du bon.
Alors que j'hésitais à pousser jusqu'à la réception pour porter ma lettre, Ginny Weasley surgit au coin du couloir.
"Monsieur Stratford, bonjour ! Comment vous portez-vous ?
- Très bien, merci !
- Je pense que rien ne s'oppose à ce que vous sortiez aujourd'hui.
- C'est ce que m'a dit le médicomage ce matin.
- Quelqu'un pourra vous aider un peu à votre sortie ? Vous êtes interdit de magie, je crois.
- Grâce à vos bons soins, ma sœur va venir me kidnapper sous peu.
- Vous devriez me remercier. Vous verrez, c'est agréable de se faire dorloter en famille.
- On verra bien.
- Viendrez-vous voir le match dimanche avec votre neveu ? Cela vous changerait les idées. Cela risque d'être intensif. Harry s'entraîne à mort cette semaine.
- Vraiment ? demandai-je hypocritement.
- Ne me prenez pas pour une imbécile, Monsieur Stratford.
- Non, Mademoiselle.
- Merci.
- Pour le match, je vais voir, dis-je en reprenant le fil de notre conversation. C'est vrai que mon neveu apprécierait.
- D'accord. Bien, je dois y aller. Vous avez besoin de quelque chose ?
- Non je vous remercie. Ah si ! Savez vous comment je pourrais poster une lettre pour le monde moldu, ici ?
- Si vous l'avez déjà écrite, le mieux est que vous me la donniez. Elle est timbrée ?
- Hélas non.
- Donnez-la moi quand même. Ils doivent avoir des timbres au secrétariat. Il leur arrive d'être en contact avec d'autres hôpitaux moldus. Ensuite je n'aurais qu'à sortir par la porte qui donne sur la rue. Il y a une boite à lettres pas loin.
- Je vous remercie beaucoup. Par ailleurs, vous pourrez demander à Potter de récupérer mon téléphone portable ? Il est sur la prise de chargement de la Ruche. Il connaît, il m'a déjà vu y récupérer mon appareil.
- Vous pouvez compter sur moi !"
J'allai chercher ma lettre dans la chambre et y inscrivis l'adresse de Christina. La petite Weasley s'en fut, en me souhaitant un bon rétablissement. Deux heures plus tard, ma sœur arrivait avec la ferme intention de m'emmener chez elle. J'obtins tout de même que nous fassions un détour par chez moi afin d'empaqueter quelques affaires.
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C'était la première fois que Gwen venait dans mon appartement. Je crois qu'elle s'attendait à pire.
"C'est joli chez toi. Et plutôt bien rangé!
- Qu'est-ce que tu croyais ? Qu'il y aurait du linge sale et des exemplaires de Sorcier-viril traînant dans tous les coins ?
- Quoi, tu n'as aucun exemplaire de cette honorable publication ! me demanda Gwen en riant. Quel choc pour moi si je me rendais compte que, finalement, tu es un romantique !
- J'ai tous les exemplaires, mais ils sont bien cachés, répondis-je sur le même ton. Je ne veux pas choquer mes innombrables maîtresses."
Non mais, si elle me cherchait, elle allait finir par me trouver ! Cela dit, il devait bien me rester un ou deux numéros de cette revue masculine que j'avais fourrés en vrac en haut de ma bibliothèque, quand j'avais fait un peu de ménage en prévision du séjour de Titus, quelques mois auparavant.
Gwen examinait maintenant mes livres.
"Tu lis toujours beaucoup, commenta-t-elle.
- Comme tu vois, répondis-je, de ma chambre où j'emballais quelques robes.
Par la même occasion, je dissimulai les romans moldus qui étaient sur ma table de chevet. Je passai ensuite dans la salle de bain pour prendre quelques affaires de toilette, avant d'aller à la cuisine vérifier qu'il n'y avait pas de sort de conservation à renouveler sur les denrées périssables. Je jetai un bocal devenu irrécupérable et en présentai un autre à ma sœur pour qu'elle fasse le nécessaire.
"Titus m'a dit que tu cuisinais bien", m'apprit-elle, en s'exécutant.
La surprise contenue dans sa voix m'agaça un peu :
"Gwen, je commence à me demander par quel miracle tu m'as confié ton fils pendant trois jours alors que tu me pensais manifestement incapable de le nourrir et le loger correctement.
- Tu exagères. Je ne te jugeais pas incapable. C'est juste que Titus n'est pas très prolixe en matière de compliments, d'habitude. Et pour ton information, même si j'ai été effectivement surprise par ton invitation, j'ai décidé de te faire confiance. Après tout, si quelque chose tournait mal, mon fils pouvait prendre la cheminée et rejoindre son frère chez ses grands-parents."
Je n'avais pas envisagé cette possibilité. Heureusement qu'il n'avait pas filé le troisième jour, quand je lui avais proposé cette promenade dans Londres pour laquelle il avait manifesté une si nette répugnance dans un premier temps. Je me demandais quelle tête auraient fait mes parents si Titus avait débarqué chez eux se plaignant que je voulais l'entraîner chez les moldus.
"C'est ça que tu appelles faire confiance ? demandai-je, un peu vexé quand même.
- Te laisser mon enfant alors que j'en sais si peu sur ta vie, c'est déjà pas mal, non ? Tu verras quand tu auras des gosses. Je suis sûre que tu seras plus protecteur que moi.
- Il n'est pas dans mon intention d'en avoir, l'informai-je. Dis donc, lui demandai-je, pris soudain d'un affreux soupçon, tu n'as pas l'intention de profiter de ma faiblesse pour me faire rencontrer toutes les célibataires de ta connaissance, hein ? Si j'en vois une, je te préviens, c'est moi qui prends la cheminée pour rentrer chez moi."
Elle se mit à rire.
"Je n'y avais pas pensé, mais c'est une bonne idée, ça. Mon frère convalescent ! Là, t'es sûr d'avoir du succès. Rien de tel qu'une petite faiblesse chez un homme pour éveiller l'instinct maternel d'une femme.
- Elles risquent d'avoir une mauvaise surprise, tes copines. Il paraît que mes cheveux sont complètement rasés sous mon bandage.
- Ils ne t'ont pas donné de potion capillaire ?
- Si, mais il faudra plusieurs jours pour que cela agisse, avouai-je un peu chagrin.
- N'oublie pas de prendre un chapeau, alors."
C'était une bonne idée. Je repassai dans ma chambre et complétai mon balluchon, avant de revenir dans le salon.
"Tu es prêt, Willyboy ? me demanda-t-elle, me donnant le surnom dont elle m'avait affublé lorsque nous étions enfants.
- Après toi, Gwenddie", lui répondis-je, lui rendant la politesse.
Elle me sourit malicieusement, et j'eus l'impression de revenir vingt ans en arrière et de la retrouver adolescente, du temps où nous étions encore complices. Mais cela ne dura qu'un moment et elle se détourna pour entrer dans ma cheminée.
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Quand j'arrivai chez ma sœur, Titus et Octave vinrent me souhaiter la bienvenue. Mais Gwen retint leur fougue, prétextant que j'avais besoin de me reposer. Je niai farouchement être fatigué, mais j'appréciai pouvoir m'asseoir devant le thé complet qu'elle avait préparé.
"Tu aimes toujours les scones au gingembre, me demanda-t-elle.
- Oui, tu en fais aussi ?
C'était une spécialité de ma mère, et en temps normal, je n'en mangeais que lorsque je lui rendais visite.
"Mère m'en a donné la recette. Il me semble me rappeler que tu adorais cela, avant."
C'était vrai. Maintenant qu'elle m'en parlait, je me rappelai avoir eu une passion pour ce gâteau dans ma jeunesse. Mère m'en faisait une montagne à chacun de mes anniversaires. C'était gentil de la part de Gwen de m'en avoir préparé.
Je me servis largement et mangeais de bon appétit, pendant que mes neveux racontaient à leur mère ce qu'ils avaient fait en son absence. Puis mon beau-frère arriva à son tour, et nous rejoignit à table.
En les observant au cours de la soirée, je réalisai qu'ils étaient assez différents de l'image que j'en avais chez mes parents. Gwen menait son petit monde, Léopold écoutait ses enfants et plaisantait avec eux, et ces derniers se laissaient aller à davantage d'exubérance que chez leurs grands-parents. Je me dis que j'aurais eu des liens moins relâchés avec ma sœur si je l'avais vue dans un autre contexte que nos sinistres réunions de famille.
Au cours de la soirée, je leur confiai mes intentions pour le dimanche suivant :
"Après-demain, mon équipe joue dans la dernière manche du championnat de Quidditch du Ministère. J'aimerais bien y aller. Cela intéresse-t-il quelqu'un ?
- Moi, moi, moi ! hurla Titus.
- Calme-toi, mon chéri, lui dit sa mère. Tu es sûr que c'est raisonnable ? me demanda-t-elle. Cela risque d'être fatigant. Où est-ce ?
- Au stade des Frelons. Beaucoup de monde était intéressé alors le petit stade des Cannons de Chudley ne suffisait plus. Je ne vois pas comment y aller pourrait me fatiguer. Les places sont assises, tu sais et le voyage en cheminée ne requiert pas de magie.
- Harry Potter va jouer ? demanda Léopold.
- Oui, s'il a survécu à l'entraînement de cette semaine. Notre entraîneur est complètement fou.
- Au fait, demanda Gwen, il n'était pas avec toi quand tu as été blessé?
- Si bien sûr. Mais à part un petit excès de magie, il s'en est bien tiré.
- Un excès de magie ?
- Il a transformé mon agresseur en limace. C'est le problème avec les jeunes. Ils sont toujours un peu excessifs."
Titus et Octave parurent très impressionnés. L'expression de Gwen se fit pincée. Elle devait penser que décidément, le Survivant n'était pas un bon exemple pour les jeunes enfants.
"Pour en revenir à dimanche, reprit mon beau-frère, j'irais bien à ce match, moi aussi.
- Papa, je peux y aller ? demanda Octave.
- Pourquoi ne pas nous y rendre tous ? répondit ma sœur. A moins que tu n'aies honte d'apparaître ainsi en famille, ajouta-t-elle pour moi.
- Je ne vois pas pourquoi j'aurais honte, bougonnai-je avant de me rendre compte qu'elle me taquinait. Et depuis quand tu t'intéresses au Quidditch ?
- Fais marcher ta mémoire Willyboy, me répondit-elle. Qui t'a expliqué comment tenir sur un balai quand t'avais dix ans, hein ?
- C'est vrai, Maman ? C'est toi qui as appris à voler à oncle William ? s'exclama Titus.
- Bien sûr, c'est mon petit frère, tu sais. D'ailleurs, maintenant que ton oncle est là, tu vas pouvoir montrer les bases à Octave. Tu voudras bien les surveiller, Willy ?
- Je commence à comprendre pourquoi tu m'as fait venir ! Bon, c'est d'accord. Et pour dimanche ?
- Les places seront-elles payantes ? demanda Léopold, qui n'était pas écossais pour rien.
- Je crois, répondis-je. Mais cela me fera plaisir de vous inviter, pour vous remercier de votre délicieuse hospitalité."
Mon beau-frère parut apprécier ma proposition.
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Le dimanche suivant, nous prîmes tous la cheminée pour nous retrouver à proximité du stade. J'avais envoyé un hibou suite à notre conversation, et j'avais réservé cinq places. Pendant que nous recherchions nos sièges, je vis que Titus regardait autour de lui. Sans doute, espérait-il tomber sur des Weasley comme la dernière fois.
Nous ne les vîmes pas, mais le match tint ses promesses. Une fois de plus, c'est sur Potter que reposait notre tactique. Il essayait non seulement d'empêcher l'Attrapeur adverse de récupérer le Vif, mais il tentait d'aider nos poursuiveurs à marquer des buts en déconcentrant ceux de l'équipe adverse.
Le match fut plein de suspense, car il nous fallait vingt buts d'avance avant que Potter ne marque les cent cinquante points restant. Or l'équipe des Relations avec les Moldus n'était pas si mauvaise. Nous aurions facilement pu les vaincre, mais creuser un tel écart ne se faisait pas sans peine. À plusieurs reprises, je crus que la coupe allait nous passer sous le nez.
Ainsi, alors que nous avions enfin quinze buts d'avance, nos adversaires donnèrent le meilleur d'eux-mêmes et marquèrent six buts d'affilée. Mais les hurlements de Ben Travi au sol donnèrent du tonus aux Aurors et nous repartîmes dans la course aux points.
Puis il y eut un coup de théâtre quand Potter se prit un cognard en pleine tête. Le médicomage qui le soigna semblait s'opposer à ce qu'il continue de jouer, et il y eut une discussion serrée entre le guérisseur, notre entraîneur et l'arbitre. Potter trancha la question en enfourchant son balai pendant que les trois autres ne le regardaient pas. Alerté par les hurlements de la foule en délire, l'arbitre dut se dire qu'il allait se faire lyncher s'il faisait redescendre la vedette, et il permit au match de reprendre.
Enfin, nous atteignîmes péniblement l'écart voulu, et Potter quadrilla frénétiquement la surface du stade pour trouver la petite balle dorée. Mais cette dernière était invisible, et l'équipe adverse en profita pour marquer de nouveau. Trois fois de suite, nous eûmes le nombre de points requis, mais le Vif était d'humeur badine ce jour-là, et trois fois, nous perdîmes notre avance.
Notre équipe atteignit pour la quatrième fois l'écart de score nécessaire, et Potter repéra le Vif d'or et se mit en chasse. Comme pour terminer en beauté, la boule dorée fit un large cercle autour du stade, survolant les tribunes, avec à ses trousses les deux attrapeurs. Finalement Potter plongea sur la balle convoitée juste au-dessus de la tribune officielle, et termina sa course en atterrissant rudement aux pieds de la Ministre qui était venue voir le match et remettre la coupe au vainqueur du Championnat.
Avec un sens du spectacle qui m'étonna, il se remit debout, salua cérémonieusement Marchabank puis lui tendit le Vif d'un geste emphatique, évoquant un Chevalier remettant à sa Dame un gage de son allégeance. Puis il remercia la foule qui l'ovationnait d'un geste de la main, se remit en selle et s'envola pour rejoindre son équipe déchaînée.
Je crois bien que Ben Tarvi essuya une larme quand il reçut le trophée.
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Mon séjour chez ma sœur fut plus agréable que je ne l'avais escompté. Certes, mes neveux étaient très bruyants. Pourquoi diable fallait-il qu'ils fassent tout en criant ? Et était-ce indispensable qu'ils se chamaillent pour tout et n'importe quoi ? Gwen ne paraissait pas en être gênée. Sans doute devenir parent vous donnait-il la capacité de vous fermer les oreilles.
Mais sinon, j'appréciais de me laisser vivre, de manger les bons petits plats que me préparait ma sœur, de me promener avec les gamins, et de les écouter me raconter leurs petites vies. Même Octave était moins inintéressant que je ne l'aurai cru. Comme sa mère lui avait indiqué que je lisais beaucoup, il venait me demander de lui expliquer ce qu'il ne comprenait pas dans ses histoires. Cela me replongea dans ma jeunesse de relire ces vieux contes. Un après-midi, Gwen et moi avons comparé nos impressions sur nos dernières lectures, et j'eus un instant de nostalgie en repensant aux discussions littéraires que j'avais avec Christina.
Le seul élément qui m'agaçait, c'était la surveillance intransigeante de ma sœur en ce qui concernait l'interdiction que j'avais de pratiquer la magie. Elle me le répétait trois fois par jour, et recommandait régulièrement à ses enfants de ne rien me donner à faire. Elle me traitait vraiment comme un de ses moutards.
Bref, la semaine était relativement satisfaisante quand ma sœur gâcha tout en m'annonçant que pour ma dernière soirée, elle avait invité nos parents à dîner.
"Tu as quoi ?
- Ils arrivent à dix-neuf heures.
- Formidable, les nouvelles de la distillerie me manquaient ! persiflai-je. Mais qu'est ce qui t'a pris !
- Ils s'inquiétaient pour toi. Tu ne leur as même pas envoyé un mot.
- Justement ! Ils n'avaient aucune raison de s'inquiéter. Sauf, bien sûr, si tu as cru bon de leur raconter ma vie !
- Non, je ne leur ai pas "raconté ta vie". Mais figure-toi que je parle à Mère par cheminée toutes les semaines. Et quand elle m'a demandé, l'autre jour, où étaient les enfants, je n'avais aucune raison de cacher qu'ils jouaient dehors sous ta surveillance. Ni les raisons pour lesquelles tu étais venu passer la semaine ici.
- Mais tu n'étais pas obligée de les inviter ce soir. Sans me le demander, en plus.
- Je reçois qui je veux chez moi, William. Je n'ai pas de permission à te demander !
- Et moi, je vois qui je veux. Tu n'as pas à m'obliger de les voir. Je rentre immédiatement chez moi."
Je tournai les talons et allai dans le petit bureau qu'ils avaient transformé en chambre d'amis pour la durée de mon séjour. Je commençai à faire mon sac. Gwen rouvrit la porte que j'avais claquée derrière moi.
"Il est hors de question que tu t'en ailles comme cela. C'est grossier et injustifié. Ils veulent juste dîner avec toi, est-ce un crime ?
- Tu n'avais pas à me mettre devant le fait accompli.
- Ecoute, je suis désolée, je n'avais pas l'intention de te le cacher. J'ai juste oublié de t'en parler. Je n'imaginais pas que cela te déplairait à ce point. Et puis tu m'as vue cuisiner cet après-midi. Tu n'as pas remarqué que je préparais un repas plus copieux que d'habitude ?"
Je l'avais bien noté, mais quand j'avais voulu lui demander si elle avait prévu quelque chose de spécial, Octave l'avait sollicitée, me coupant la parole, et ensuite, je n'y avais plus pensé.
"Je n'ai pas spécialement envie de les voir !
- Ce n'est qu'un dîner. Ils repartiront au bout de trois heures. S'il te plaît, William, tu peux bien faire un effort pour eux. Et pour moi aussi."
Bon, c'est vrai que ma sœur s'était bien occupée de moi durant les six derniers jours, se donnant du mal pour m'être agréable. Il était peut-être excessif de repartir fâché, même si je n'appréciais pas tellement la tournure que prenaient les événements.
"D'accord, je reste. Mais c'est uniquement pour te faire plaisir !
- Merci Willyboy ! T'as vraiment la tête dure, tu sais", dit-elle en ébouriffant mes cheveux qui avaient enfin repoussé.
Elle sortit, me laissant seul avec la nette impression que je m'étais fait avoir.
Ce ne fut pas une partie de plaisir. La plupart du temps, les conversations furent d'un ennui mortel, et je n'y pris pas part. Par ailleurs, je me serais bien passé de certains moments.
Par exemple celui où mes parents me demandèrent comment j'allais, comme si j'avais été à l'article de la mort :
"Ce n'est rien, juste un coup sur la tête.
- Tout de même, fit Mère, tu n'as pas pu faire de magie pendant une semaine.
- On peut très bien vivre sans magie, répliquai-je.
- Ce sont les risques du métier, je suppose", fit Père, comme si je risquais ma vie tous les jours.
Évidemment, si je l'avais écouté, j'aurais passé ma vie dans un bureau à faire des colonnes de chiffres, et il ne pouvait s'empêcher de le faire remarquer.
"Se retrouver face à un ivrogne belliqueux peut arriver à n'importe qui, répondis-je d'une voix agacée.
- Si l'on fréquente les bars ! répliqua mon père, qui devait penser que je menais une vie dissolue.
- Si on ne fréquentait pas les bars, vous seriez sur la paille", lui fis-je remarquer.
Je ne sus jamais ce qu'il avait eu l'intention de me répondre, car Mère, Gwen et Léopold se mirent à parler en même temps.
Un peu plus tard, ma mère s'inquiéta de mon retour à la maison le lendemain.
"Tu devrais accompagner ton frère, dit Mère à Gwen.
- Je suis sûre qu'il n'a pas besoin d'aide, répondit-elle prévenant ma réponse exaspérée. Vous seriez étonnée de voir comment Will se débrouille. Son appartement est impeccable.
- Oh, le voilà bon à marier alors ! dit mon père qui pensait sans doute être drôle.
- À propos, commença ma mère, tu te rappelles la fille de Mrs North, notre ancienne voisine, avec qui tu t'entendais si bien quand tu étais enfant. Elle vient de divorcer et...
- Je n'ai besoin de personne pour me trouver une bonne femme !" l'interrompis-je abruptement, désireux de couper court à toute discussion sur ma situation matrimoniale.
Gwen leva les yeux au ciel, Mère soupira, Père fronça les sourcils. Par contre, Léopold réprima un sourire, et me fit un imperceptible clin d'œil. Décidément, mon beau-frère me paraissait de plus en plus sympathique.
Le reste de la conversation ne mérite pas d'être retranscrite.
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Je repartis le lendemain en fin de matinée. Alors qu'elle s'évertuait à faire entrer dans une besace la semaine de vivres qu'elle m'avait préparée, Gwen me dit :
"Tu vois, ce n'était pas si terrible, hier soir.
- Tu trouves ?
- Qu'est-ce qui était aussi pénible ?
- Ce n'est pas toi qu'on essaie de marier de force !
- Mais enfin William, Mère voulait juste nous donner des nouvelles de quelqu'un qu'on connaissait. C'est toi qui as pris la mouche inutilement.
- Je n'en suis pas certain.
- Et puis tu n'avais pas besoin d'être agressif quand ils se sont inquiétés pour toi. C'était gentil de leur part."
Je préférai laisser tomber. Je n'allais pas me disputer avec elle juste avant mon départ. Je me bornai donc à la remercier de ses bons soins au cours de la semaine écoulée et à entrer dans la cheminée.
Sitôt rentré, tout en regrettant de n'avoir pu récupérer mon téléphone, me changeai, et m'engouffrai de nouveau dans ma cheminée pour rejoindre le Londres moldu. Là, je dénichai une cabine téléphonique et appelai Christina.
"Bonjour, Christina. C'est William. Je suis de retour.
- Où es-tu ? demanda-t-elle.
- Pas très loin, répondis-je.
- Tu veux venir maintenant ?
- Si cela ne te dérange pas.
- Je t'attends, dit-elle simplement.
- J'arrive."
Nous nous retrouvâmes avec plaisir et l'après-midi passa fort agréablement. Au cours de la soirée, elle me demanda ce que j'avais fait les jours précédents, et je lui répondis que j'étais en mission pour mon travail. Elle n'insista pas.
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Le lundi matin, elle me mit à la porte. Ne devant retourner travailler que le jeudi suivant, j'aurai bien passé la suite de ma convalescence chez Christina, mais elle avait une grosse commande à honorer, et elle ne me voulait pas dans ses jambes. Je fus prié de ne plus venir l'empêcher de travailler avant le vendredi soir.
Je fus un peu vexé d'être ainsi congédié, mais je ne protestai pas, ne voulant attirer son attention sur les bizarreries de mon propre emploi du temps. Je rentrai donc chez moi, et après deux heures de rangement, je commençai à tourner en rond.
Je me présentai à la Ruche à l'heure du déjeuner.
"Que fais-tu là, me demanda Shacklebolt en m'apercevant. Tu es au repos.
- Je m'ennuie.
- Je vois, tu viens passer tes nerfs sur nous.
- Allez Commandant, me dis pas que tu n'as pas un petit travail pour moi.
- La paperasserie te manque à ce point ?
- Je donnerais mon âme pour un bon rapport en trois exemplaires.
- Hum, j'ai peut-être mieux. C'est le service du Détournement de l'art moldu qui m'a demandé un coup de main et j'étais sur le point de leur renvoyer le dossier faute de personnel disponible. Tu n'as rien contre le fait d'enquêter chez les moldus ?"
Evidemment, j'aurai dû me douter qu'il tirerait des conclusions du petit service que je lui avait demandé à St Mangouste.
"Je préfère voir des moldus plutôt que de me tourner les pouces chez moi, répondis-je, sans me mouiller.
- Bon, on leur a signalé un cas bizarre. Les habitants d'un village de sont retrouvés couverts de boutons bleus. Comme tout le monde est touché sans exception, on pense que cela vient de l'air ou de l'eau. Des spécialistes moldus ont enquêté, mais ils n'ont rien trouvé. Or il y a deux ou trois habitations sorcières aux alentours, dont les habitants sont, eux aussi, touchés. Ce sont eux qui nous ont prévenu les premiers, ce qui rend peu probable la thèse d'une attitude malveillante de leur part. Il est cependant possible qu'ils en soient involontairement responsables. Le but est de déterminer ce qui s'est passé, et de produire un antidote dans les meilleurs délais.
- D'accord. J'y vais tout seul ?
- Aujourd'hui, oui. Pour demain, je verrai si Freegarden peut se passer de Potter."
Il me transmit le dossier. Alors que je m'apprêtais à regagner mon bureau, je remarquai un nouveau meuble, au centre de la Ruche, sur lequel on avait posé la Coupe du Ministère. Des cristaux de roche lumineux avaient été placés au pied du trophée, mettant ce dernier en valeur.
"On a changé la décoration, fis-je remarquer.
- Ça faisait tellement plaisir à Tarvi, me répondit le commandant. Bien sûr, Malefoy fait un peu la gueule, mais la perfection n'est pas de ce monde..."
Je regagnai mon bureau en souriant.
Il ressortait des documents que toutes les personnes qui s'étaient trouvées dans ce village à un moment précis trois jours auparavant avaient été victimes d'une éruption de pustules bleuâtres quelques heures plus tard. Les moldus avaient analysé l'eau et l'air aux alentours. Je ne comprenais rien aux formules chimiques indiquées dans les rapports d'expertises, mais il semblait qu'ils n'avaient rien trouvé d'anormal. Par ailleurs, les experts moldus jugeaient peu probable une contamination par l'eau, car trois villages étaient desservis par la même citerne, et seul l'un d'eux avait été touché.
J'étudiai la carte de la région. Le village concerné ainsi que trois maisons sorcières se trouvaient dans une petite vallée. Il était donc possible que des résidus présents dans l'atmosphère aient stagné sur place sans atteindre les autres agglomérations.
Je pris un manuel de potions. Les formules ayant pour effet principal ou secondaire de donner de boutons de cette couleur étaient multiples. Je n'y arriverai pas par ce bout-là. Je résolus donc de me rendre sur place, et d'essayer de déterminer ce que les maisons sorcières avaient pu envoyer dans l'atmosphère.
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Je revins en fin de journée avec une longue liste. La première maison où je m'étais présenté était habitée par une paisible famille qui n'avait rien fait de particulier ce jour-là. À tout hasard, j'avais pris en note la composition de leur repas, ce qui me donnait une idée de ce qui avait pu sortir de la cheminée dans laquelle avait mijoté le chaudron familial.
La seconde habitation était une petite ferme. Lors de la période critique, le fermier avait concocté une préparation pour chasser les Doxys. Il m'en donna la composition.
Enfin, je rencontrai un petit artisan qui confectionnait des potions de nettoyage artisanales qu'il vendait ensuite au marché de Pré-au-Lard. Il me jura ses grands dieux qu'il avait une licence pour exercer son activité et que les émanations qui sortaient de sa maison étaient parfaitement inoffensives. Je complétai ma liste et repartis avec des échantillons de toute sa gamme de produits nettoyants.
Il fallait maintenant que je recoupe les éléments de mon inventaire pour essayer de déterminer quelle combinaison avait causé ce désagrément aux moldus. Considérant que j'avais encore du pain sur la planche, je décidai de remettre la suite de mon enquête au lendemain et de rentrer chez moi.
Alors que je m'apprêtais à quitter la Ruche, Potter revint de mission avec Freegarden. Il me fit un grand sourire en m'apercevant :
"Complètement remis ? me demanda-t-il.
- C'était pas grand-chose. Et toi, ton cognard ?
- Même pas eu besoin d'aller à Sainte Mangouste. Ginny m'a guéri ça en deux minutes. Tu sais, elle vient d'avoir son diplôme de médicomagie, m'apprit-il, manifestement très fier des compétences de sa petite amie.
- Tu lui transmettras toutes mes félicitations. Et mes remerciements pour ses visites quand j'étais hospitalisé.
- Entendu. À propos, j'ai ton téléphone. Je l'ai rangé dans mon bureau."
Il me le rendit, et je lui redonnai la robe de son copain Ron, que la Weasley m'avait prêtée, et que j'avais pensé à ramener. Puis, il retourna travailler avec sa partenaire temporaire tandis que je regagnai mes pénates.
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Le lendemain, Potter vint me prêter main-forte. À l'aide de notre livre de potions, nous essayâmes de déterminer s'il y avait pu y avoir production accidentelle d'un nuage gazeux expliquant les mésaventures de ces pauvres villageois.
En fin de matinée, toutes nos hypothèses s'étaient conclues par des impasses. Shacklebolt finit par venir nous voir :
"Dites, les gars, si vous demandiez à un spécialiste de vous donner un coup de main ?
- Le problème c'est que la dernière fois que j'ai demandé aux gars des Mystères de m'aider, il m'a fallu trois mois pour avoir une réponse, opposai-je.
- Dans ce cas, on peut demander à quelqu'un qui ne travaille pas au Ministère. Je connais une personne très calée en potions qui ne devrait pas être trop occupée ce mois-ci.
- Vous ne pensez pas à Rogue, j'espère ! s'écria Potter.
- Tu connais un meilleur spécialiste ?
- Il doit bien y en avoir d'autres ! s'écria alors mon partenaire, affectant une mine désespérée.
- Allons, Potter. Je croyais que vous vous entendiez mieux, tous les deux (1).
- Cela ne va pas jusqu'à me faire apprécier l'idée de le voir.
- Tu n'y vas pas pour t'amuser, mais pour effectuer ton travail", répliqua doucement Shacklebolt.
Quand il parlait comme cela, on se la fermait.
"Bien Commandant, répondit Potter résigné.
- Il est professeur de Potions à Poudlard, c'est ça ? demandai-je.
- Exactement, me répondit le commandant. Je vais voir si je peux le joindre par cheminée."
Dix minutes plus tard, Shacklebolt vint nous annoncer que le "professeur Rogue" nous attendait à Poudlard en début d'après-midi. Dire que Potter en fut dépité serait un euphémisme. Je n'allai pas m'ennuyer durant cette visite !
oooO§0§Oooo
(1) : Deux ans auparavant, le professeur Rogue a secondé Harry dans la "décontamination" du coffre des Black dont le jeune homme avait hérité, et qui était bourré de magie noire. A cette occasion, les deux hommes avaient institué de nouvelles relations, pas franchement amicales, mais moins tendues.
02/02/2005 : il semble que j'ai fait deux erreurs dans le chapitre précédent. Merci à Jean Benoît et à Ekob de me les avoir signalées.
La première c'est que j'ai confondu les termes de Championnat et de tournoi. C'est bien un championnat de Quidditch auquel participe l'équipe des Aurors, qui ne comporte donc pas de finale, mais se gagne aux points.
Ensuite, j'ai indiqué que lors de sa première année, Harry était à l'infirmerie pour le match contre les Serpentard, ce qui est faux : c'était pendant le match qui opposait Gryffondor aux Poufsouffles.
J'espère que vous avez aimé de voir Willy s'initier aux joies (hum !) de la famille.On se retrouve la semaine prochaine dans le bureau du professeur Rogue.
Et les réponses à mes chers lecteurs :
Csame : Euh, j'avoue là ce matin, pas trop d'inspiration pour répondre aux reviews de dernière minute. Non, je plaisante, cela m'a fait plaisir de voir ton nom -)
Jean Benoit : Merci infiniment d'avoir pris le temps de m'expliquer la différence entre un championnat et un tournoi. Je m'intéresse tellement peu au sport que je ne m'étais jamais aperçue que j'avais une grave lacune dans ma culture générale. Donc, un de ses jours j'irai corriger mon chapitre car c'est bien un championnat que je décris, dont la dernière manche (est-ce le terme exact ?) s'est jouée dans ce chapitre. Une question, puisque te voilà promu conseiller technique pour les questions sport, est-il vraisemblable que l'année suivante, les organisateurs fassent en sorte que la dernière manche se joue entre les Aurors et le service des Sports et jeux magiques ?
Fee Flea(u : Tu prend le train avec Belval ? "Alixe qui essaie de comprendre". C'est dur d'être privé d'internet quand on a l'habitude d'y aller. Pas de semaine chez Christina, elle fait passer son boulot avant. Et puis, elle est sympa, Gwen… "La Weasley" tu as une suggestion pour quand il parle d'elle ? Bises
Harana : Bin si, au bout d'une semaine, il n'a plus de séquelles. Bisous
Angie Black : nous aurons la réponse dans 6 mois -) ! Non, pas de Christina infirmière, elle a pas la vocation -).
kikou224 : Bien sûr que tu peux l'appeler Willy ! Oui, Harry apprécie assez son partenaire pour réaliser qu'il y a un monde entre lui et Malefoy. Plus de Ginny, mais de la famille et un peu de Christina. Contente ?
Steamboat Willie : Contente de te revoir. Bien sûr que je me rappelai de toi ! Il n'y a pas eu beaucoup de Christina, car je me suis concentrée sur la famille.
sofia evans : Merci, je vais essayer.
alinemcb54 : il dit que c'est Gryffondor, je crois.
Allima : Contente que cela t'ai plu à ce point.
Belval : Tu as un de ces emplois du temps ! De l'extase ! Ciel, si je fais plus d'effet qu'une tablette de chocolat, maintenant ! Moi aussi cela m'est arrivé de chercher un livre pendant des années. Je l'ai trouvé juste avant qu'il ne soit réédité et que l'on puisse de nouveau le trouver partout ! Je ne doute pas que Harry plierai le genou devant toi, mais pense à tous ses fans, tu peux pas faire ça hein ! Pour les souffrances partagées, je voulais faire le contrepoint par rapport au tome 5 où, en bon adolescent incompris, Harry ne voit pas la souffrance des autres. Et puis, c'est une façon de rapprocher les deux loustics (j'ai failli mettre cette scène après la révélation, mais finalement, j'ai changé d'avis). Pour la connivence avec les lecteurs, oui, effectivement, la fic est basée là dessus. Bien sûr, j'ai parlé des Cannons pour faire plaisir à Ron (il faut quand même que je récupère mon Quidditch à travers les âges avant d'écrire des bêtises). Non, Will n'a pas pu comprendre le sens des paroles de Harry, mais il commence à avoir l'habitude ! Un jour peut-être. Vous êtes 2 (et sans doute plus ) à trouver bizarre l'appellation "La Weasley". Mais j'ai rien trouvé d'autre pour que Will la qualifie. J'ai déjà utilisé "la rouquine" pour Malefoy, "Ginny" me paraît encore trop familier et "Ginny Weasley" trop long. Toute suggestion est la bienvenue. Non, Harry n'a pas peur de Ginny, mais veut éviter la scène qu'elle risque de lui faire. D'ailleurs, de son côté, Ginny fait semblant de ne rien voir car elle sait qu'elle pourra faire autant de scènes qu'elle voudra, il y a des domaines où Harry ne changera jamais. Pour le plaisir de Will à se rapprocher de sa famille… il n'en est pas vraiment conscient. Et puis, il a vraiment du mal avec ses parents. J'espère que tu auras survécu à la semaine. Merci de cette longue review et du je suis très flattée d'être ta pause bonheur (oups, ne pas faire lire cela à mon mari -) Bye (PS : oui, il faut copier les longue review dans le presse papier, c'est plus sûr)
Namyothis : Merci pour ton petit mot.
Ryan : Contente de te retrouver.
alana chantelune : Y'a rien à admirer, je suis pas très bonne pour l'action, faut bien que je me rattrape quelque part. C'est peut-être parce que je suis très bavarde que j'ai de la facilité à les écrire. A propos de bavardage, ce serait sympa de se rencontrer à une convention manga ou dans une boutique spécialisée . Je suis sur Paris.
Marie-Jo : J'espère que le lendemain n'a pas été trop dur. Enfin, maintenant que tu as rattrapé, tu devrais te coucher à des heures plus raisonnables (sauf si tu lis mes autres fics -)
Bruno-Pier : super, comme cela, il te sera plus facile d'arriver sur la bonne page. A très bientôt.
Gred :Personnellement, j'ai du mal à accrocher quand la réaction des perso ne sont pas réalistes. Alors j'essaie de faire de monmieux sur ce plan là. Je suis heureuse que cela te plaise.
dadmax : Comme d'hab, contente de te lire.
relebe : Heureuse de te plaire. Oui, je poste tous les mercredis en fin de matinée. Si Fanfiction ne marche pas, je publie également sur TWWO (lien dans ma bio)
gaelle griffondor :Coucou !
Milie : Heureuse de te relire et de te plaire toujours.
BabyChang : Merci. Moi aussi j'aime bien Titus. S'il n'y avait que les acteurs qui jouaient mal. Mais même le scénario est une vraie dénaturation du livre…
Kazy : Concernant la réaction de Harry, je pense qu'il réagit aussi à la façon dont Willy lui annonce la chose : il se sent très gêné de tout ce qu'il a dit sur les Serpentard devant son partenaire, vexé de n'avoir rien deviné, et il est pas très content que l'autre se fiche de lui. Je suis d'accord, mépriser les autres maisons c'est du racisme, mais si Harry l'était vraiment, il ne se laisserait pas convaincre si facilement par la suite que ce n'est pas si important. C'est donc surtout une question de circonstance. Et puis c'est pas ma faute si Harry n'a rencontré aucun Serpentard sympa pendant sa scolarité. C'est JKR qui l'a écrit comme cela et c'est un des rares reproches que je lui ferai. En tout cas, je suis heureuse que tu aies apprécié ce chapitre.
La p'tite Lili : A la semaine prochaine. Merci pour ton mot.
aresse : Pour la transformation de l'assaillant, j'avais en tête ce qu'ils font à Malefoy dans le train à la fin du tome 5.
Dawn456 : Merci, bises
Titania.M : merci d'avoir aimé
kobe23 : oui, il était temps
beru ou bloub : Non, la puissance pour moi est un mélange des capacités reçues à la naissance, de l'entraînement et de la volonté
virg05 : Ce serai dommage de l'enfermer, il rend quand même des petits services, ce cher Harry
mate : Merci
m4r13 : C'est l'effet quidditch et l'effet William. Et puis, Titus est encore plus gêné que lui, alors il fait des efforts.
Zabou : C'est pas grave, je suis toujour contente de te lire
Severia Dousbrune: Il faut dire que Ginny est particulièrement Serpentarde, quand elle s'y met.
cecile rogue: Bisouchoux Cécile
dreyd : non, pas de Christina à ce stade. On aimerai mais c'est trop tôt. JE reviendrai sur l'histoire des maisons dans plusisuers dialogues (moi aussi cela me turlupine). Contente d'apprendre que l'ambiance de mes flics ne sonne pas trop mal. Ma référence c'est Hill street blues (Capitaine Furillo).
