- MON SORCIER BIEN-AIMÉ -


Disclamer : la plupart des lieux et personnages viennent de l'univers créé par J.K Rowling.

Je dois également beaucoup à mes relecteurs : Monsieur Alixe, Fenice et Calimera


Résumé de la semaine : Harry Potter chez les Aurors ! Merlin quelle chance ! Comme par hasard c'est moi qui doit tout apprendre à Môssieur le Survivant. Mais avec moi, coco, tu ne vas pas chômer. (Baby Chang)


XVI : Vacances et célébration

Après déjeuner, nous devions nous rendre à Poudlard où nous avions rendez-vous avec le professeur de potions, Severus Rogue. Ce dernier devait nous aider à déterminer ce qui avait bien pu provoquer le problème cutané des habitants du village moldu. Nous utilisâmes le réseau pour nous rendre à la Grand Halle aux Cheminées de Pré-au-Lard puis nous continuâmes à pied jusqu'au château.

Je vis la figure renfrognée de mon coéquipier se détendre alors que nous traversions le parc. Visiblement, ce lieu était rempli pour lui de bons souvenirs. Pour ma part, tout cela était très lointain et ne m'avait rien laissé d'impérissable. J'avais perdu de vue tous mes camarades de l'époque et les épisodes qui avaient compté dans ma vie s'étaient déroulés après mon départ de l'école.

Nous gravîmes les marches menant aux portes monumentales. Un vieil homme à l'expression peu amène, que je supposai être le concierge, nous attendait :

"Suivez-moi", lâcha-t-il abruptement avant de nous guider vers les cachots.

Potter fit puérilement une grimace dans le dos de l'homme. Il est vrai qu'il avait terminé l'école seulement quatre ans auparavant et que, s'il avait vadrouillé dans les couloirs autant que je l'imaginais, le concierge avait dû être sa bête noire. Je me rappelai également que les Weasley ne portaient pas le cerbère dans leur cœur.

Le bureau dans lequel il nous introduisit était assez austère, voire légèrement sinistre. L'homme, qui se trouvait derrière sa table de travail, avait la mine sévère. La dernière fois que je l'avais croisé était le jour de la grande sauterie organisée par le Ministère au cours de laquelle tous les participants à la Bataille du Survivant avaient reçu leur médaille.

C'était d'ailleurs ce jour-là que j'avais vu Potter pour la première fois. Il avait le visage figé et n'avait parlé à pratiquement personne. Je savais aujourd'hui qu'il devait être embarrassé d'être le point de mire de toute l'assemblée maisà l'époque, je l'avais jugé hautain. Sans doute fallait-il trouver là le fondement de ma grande méfiance à son égard quand sa route avait de nouveau croisé la mienne.

Je me forçai à revenir au temps présent. Mon coéquipier et le professeur s'étaient salués froidement. Je notai à l'occasion que Potter ne donnait pas son titre à notre hôte, l'appelant sèchement "Rogue", ce qui tranchait avec son habituelle politesse.

Je me présentai :

"Auror Stratford."

Le professeur Rogue me regarda comme si mon nom lui rappelait vaguement quelque chose.

"Vous étiez dans la classe de ma sœur aîné, lui rappelai-je.

- Gwendolen ?

- Tout à fait, répondis-je, omettant de relever sa légère erreur de prénom.

- Que puis-je pour vous ? me demanda-t-il. Shacklebolt n'a pas été très précis."

Je lui résumai notre affaire : nous pensions que les émanations conjuguées des chaudrons de trois maisons sorcières avaient accidentellement créé un mélange qui avait provoqué une éruption de pustules bleues chez les personnes vivant aux alentours. Mais en étudiant la liste que j'avais établie, il nous manquait toujours un ingrédient pour y retrouver la recette d'une potion susceptible de causer de tels troubles.

"Puis-je voir votre liste "

Il la contempla en fronçant les sourcils. A moins que ce ne soit une expression naturelle chez lui.

"Je vois au moins trois combinaisons possibles, dit-il, parvenant en deux minutes au résultat qui nous avait pris toute la matinée. Le produit le plus puissant serait composé de bouillie d'orties, vinaigre blanc, pétales de rose, essence de musc, eau de pluie épinards, sang de rat, langue de vipère et oignon. Par contre, il manque...

- L'extrait de sang de salamandre, le coupa mon partenaire.

- Je suis étonné que vous sachiez ça, Potter ! commenta Rogue.

- Oh ! Un point pour Gryffondor, alors ? demanda Potter, narquois.

- Je ne pense pas que cela les vaille, Potter. C'est au programme de seconde année. Décidément, vous êtes toujours aussi suffisant !

- Que voulez-vous, répondit suavement Potter. Il paraît que c'est de famille."

J'eus du mal à me retenir de rire. C'était bien envoyé. Comme tous ceux qui avaient étudié à Poudlard à cette époque, je n'ignorais pas à quel point la guerre constante qui avait fait rage entre Rogue et Potter senior avait été violente. Néanmoins je n'étais pas venu pour compter les points entre Potter junior et son ancien professeur, mais pour soutirer à ce dernier les renseignements dont nous avions besoin pour régler notre affaire.

"Si nous en revenions à notre salamandre ? intervins-je.

- En fait, cet élément pourrait être remplacé par un mélange de toile d'araignée et piment rouge. Sauf qu'on ne le fait jamais. Savez-vous pourquoi "

Rogue avait clairement mis au défi Potter de donner la réponse. Mais à la grimace de ce dernier, je compris qu'il ne la connaissait pas. Ce fut moi qui répondis :

"Parce que le mélange de toile d'araignée, sang de rat et piment a tendance à exploser quand il est porté à ébullition.

- Exactement. Un point pour Serpentard", répondit le professeur, arrachant un soupir d'exaspération à Potter.

Je continuai :

"Le piment rouge vient du chaudron de la petite famille, le sang de rat a été ajouté pour la potion anti-doxys et la toile d'araignée doit être un ajout involontaire. Oui ça colle. Pourriez vos nous indiquer l'antidote ?

- Une idée, Potter ?

- Je ne suis pas professeur de Potion. Ma matière serait plutôt la Défense contre les forces du Mal."

Je ne sais ce qui se cachait derrière cette réponse d'apparence anodine, mais le regard glacé de Rogue m'apprit que Gryffondor avait marqué un point, voire deux.

"Chacun son métier, fis-je en une tentative de conciliation. Nous vous serions très reconnaissants de nous faire profiter de vos lumières."

Le professeur continua un instant à foudroyer mon partenaire, mais ce dernier lui rendait tranquillement son regard, sans se laisser impressionner. Finalement, avec une moue de mépris, notre interlocuteur se tourna vers moi et répondit comme si sa silencieuse altercation avec Potter n'avait pas eu lieu :

"Préférez-vous une solution à faire boire ou à faire inhaler ?

- L'inhalation me paraît la solution la plus discrète.

- Je peux vous la faire. C'est sans doute le plus sûr moyen. Certains mélanges risquent d'être délicats. Je vous enverrai un hibou quand ce sera prêt."

L'entrevue était terminée.

"Je ne vous raccompagne pas, nous dit le professeur en guise de salut tandis que nous nous levions. Je crois que Potter connaît le chemin.

- Sans problème, Rogue "

Le professeur le fusilla du regard, mais à strictement parler, la réponse de mon partenaire n'avait pas été incorrecte, puisqu'il n'était plus élève. Potter lui tourna le dos, et s'en alla, sans même dire au revoir. Pour ma part, je lançai une brève formule politesse et m'empressai de rattraper mon coéquipier, de peur de me perdre dans le château.

Il s'arrêta brusquement.

"Tu veux qu'on reprenne le même chemin qu'à l'aller ou qu'on utilise un petit raccourci ?

- Va pour le raccourci " répondis-je, amusé à l'idée de voir Potter à l'œuvre.

Il passa derrière une tapisserie et nous fit suivre un petit corridor. A un embranchement, il commenta :

"Si tu prends vers la droite, tu te retrouves du côté de la classe de Métamorphose. Nous, on va déboucher directement dans le grand hall."

Destination vérifiée, quelques minutes plus tard, après avoir émergé d'une armoire. Alors que nous descendions les marches du perron, je le vis regarder en direction de la Forêt interdite. Son visage se fit triste, mais il ne dit rien. Pour le faire sortir de ses pensées moroses, je lui demandai :

"Tu connais tous les raccourcis par cœur ?

- Presque. Enfin ceux que j'utilisais.

- Tout était sur ta carte, c'est ça ?

- Oui, mais elle ne marchait pas comme celle que j'ai maintenant. Le Château et le parc avaient été pré-dessiné. Mon père avait été un peu partout, expliqua-t-il avec l'intonation à la fois affectueuse et fière qui était la sienne à chaque fois qu'il me parlait de son paternel.

- Dommage que tu ne l'aies pas amenée. J'aurais bien aimé la voir.

- Je ne l'ai plus. Après avoir eu mes ASPICs je l'ai passée à Ginny qui avait encore un an à faire. En partant, elle l'a elle-même transmise à un autre élève. Ce dernier doit avoir fini Poudlard lui aussi, alors je ne sais pas qui est-ce qui l'a maintenant. J'espère juste que Rusard n'a pas remis la main dessus.

- Ou Rogue, ajoutais-je pour le taquiner.

- Oh, lui, il me l'aurait dit pour me faire enrager.

- Cela a toujours été comme cela tous les deux ?

- Oui, il m'a détesté dès qu'il m'a vu. Sans doute parce que je ressemble beaucoup à mon père, physiquement."

Il est vrai que la ressemblance entre le père et le fils s'arrêtait là. Autant son géniteur avait été arrogant et provocateur, autant le grand Harry Potter était modeste et discret. Car c'était bien le Gryffondor et sa bande qui cherchaient des noises à Rogue la plupart du temps et non le contraire. Diplomatiquement, je me bornai à faire remarquer :

"Faut dire que ton père et ses copains lui en ont fait voir.

- C'est vrai que tu étais là, toi aussi.

- Comme j'avais deux ans de moins, je ne peux pas dire que je les connaissais vraiment, mais personne dans l'école ne pouvait passer à côté de leur guérilla permanente.

- Ta sœur, par contre, avait sûrement des cours communs avec mes parents, déduisit logiquement Potter.

- Oui, mais je ne pense pas qu'ils aient dû beaucoup se parler. Je suppose que la rivalité entre ton père et Rogue ne devait pas inciter leurs camarades respectifs à sympathiser. Un peu comme toi et Malefoy, je suppose."

En fait, j'avaisà l'époque, surpris une confidence de Gwen à une de ses copines de laquelle il ressortait qu'elle en pinçait secrètement pour Sirius Black. Mais je ne pensais pas judicieux d'en faire part à Potter. Car si lui-même avait évoqué devant moi le nom de celui qui avait trahi ses parents sans frémir, je considérais, pour ma part, le sujet trop glissant pour m'y engager.

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En attendant de devoir retourner chercher notre potion, Shacklebolt vint discuter avec nous de la meilleure façon de vaporiser l'antidote. Potter suggéra de demander conseil aux jumeaux Weasley, l'administration discrète de substances diverses étant la base de leur métier.

C'est ainsi, qu'une fois de plus, je me retrouvai à me frayer un chemin parmi les confettis et autres imbécillités jusqu'au comptoir de leur magasin du Chemin de Traverse. Les rouquins n'étaient pas là. C'était un jeune homme noir qui les remplaçait.

"Bonjour Lee, dit Potter, tu ne sais pas où je pourrais trouver Fred et George ? J'aurai besoin de leurs lumières.

- Tu t'es mis aux farces Harry ? demanda le vendeur.

- Non, c'est pour mon boulot."

Le type eut l'air dubitatif, mais indiqua :

"Ils sont à Pré-au-Lard, en train d'aménager le nouveau magasin. Tu sais qu'il ne reste plus qu'un mois avant l'ouverture. Tu veux utiliser la cheminée pour y aller ? Ils sont déjà raccordés au réseau.

- Tu plaisantes ! Je ne me risquerai jamais à utiliser leur cheminée. J'ai vu la tête de Ron après qu'ils aient testé leur "Elixir de bienvenu" sur la sienne."

Alors que nous nous rendions à la Halle aux Poudres, je demandai à Potter :

"Un nouveau magasin ?

- Oui, ils ont décidé d'ouvrir une succursale. Ils trouvent dommage de ne voir l'essentiel de leur clientèle que pendant les vacances. Ils disent que la vente par correspondance, c'est bien, mais le contact direct, c'est encore mieux.

- Mais il n'y a que trois sorties par anà Pré-au-Lard pendant l'année scolaire.

- Ils affirment qu'il y a toujours des élèves pour trouver les passages pour sortir de Poudlard, et que ceux là sont leurs meilleurs clients. Mais je pense qu'ils veulent surtout profiter du passage engendré par les différents marchés et foires qui se tiennent là-bas."

De la Grand Halle aux Cheminées, Potter me guida vers une maison qui se trouvait en face de la Poste et à côté de chez Honeydukes. Une banderole clignotante y proclamait " Très prochainement, ouverture du meilleur magasin de farces et attrapes".

"C'est drôlement bien situé, remarquai-je.

- Oui, cela les aurait amusés d'utiliser la Cabane hurlante, mais finalement, ils y ont renoncé car c'était trop excentré.

- Ils n'ont pas peur des fantômes ?

- Oh, celui-là ne serait pas méchant", dit-il tristement.

Je ne pus lui demander ce qu'il voulait dire par là, car il avait déjà franchi le seuil de la nouvelle boutique. A l'intérieur, c'était tout en désordre et les objets les plus divers volaient dans toutes les directions. Au milieu de ce capharnaüm, s'affairaient trois elfes et deux rouquins.

"Ils ont des elfes, maintenant ? m'étonnai-je épaté par cette marque de richesse.

- Ce sont des elfes libres, m'expliqua Potter. L'un travaille pour leur mère et les deux autres ont été engagés à la semaine. Bonjour Missy", ajouta-t-il en répondant au salut d'un d'entre eux.

Les Weasley finirent par nous repérer et vinrent nous saluer :

"Nous vous saluonsô représentants de l'autorité ! Mais vous vous êtes dérangés pour rien. Nous sommes parfaitement en règle.

- On est venus vous demander conseil pour la vaporisation d'un produit sur une grande surface.

- Grande comment ?

- Un village entier.

- C'est légal au moins, demanda l'un d'entre eux, d'un ton vertueux.

- Oui, expliqua patiemment Potter qui fit comme s'il n'avait pas relevé l'ironie de la question, c'est pour corriger les effets d'un petit accident de potion sur des moldus."

Les deux terreurs se consultèrent brièvement :

"On a peutêtre ce qu'il te faut. Un prototype qu'on n'a pas pu utiliser.

- Oui ajouta l'autre, c'est une boite, vous mettez le produit dedans, et vous le touchez de votre baguette en prononçant "Vaporiso". On voulait permettre l'envoi d'un philtre à distance, mais le dispositif est trop compliqué pour pouvoir être fabriqué en grande quantité. Mais pour vous c'est parfait, vous allez pouvoir effectuer une vaporisation régulière sur un rayon de dix mètres, en tournant sur vous-même.

- Dites, les gars, c'est sérieux, hein ! a précisé Potter. On sera dans un village moldu, alors pas d'entourloupes.

- Enfin, Harry, tu nous connais. On peut être très sérieux quand on veut.

- Comme au mariage de Ron et Hermione, l'année dernière ?

- Nous n'avons pas utilisé de magie !

- Evidemment, votre mère vous avait confisqué vos baguettes."

En tentant de visualiser cette scène, je me demandais quel genre de furie pouvait avoir mis au monde et élevé ces deux cyclones ambulants, sans compter le reste de cette improbable tribu.

"Si tu ne nous fais pas confiance, pourquoi tu viens nous demander ? répliqua l'un d'eux – j'avais dès le début renoncé à les distinguer l'un de l'autre.

- J'étais venu pour avoir un avis. C'est de vos productions dont je me méfie.

- Harry, on n'est pas assez idiots pour se mettre les Aurors à dos, surtout dans une histoire impliquant les moldus.

- Sage précaution Messieurs, approuvai-je. Ce serait dommage que vous perdiez le droit d'ouvrir votre nouveau magasin.

- Tout de suite les menaces ! s'offusqua l'un des deux jumeaux. Vous nous sous-estimez. Je suis sûr que vous ne trouverez pas de citoyens connaissant les lois mieux que nous."

C'était une façon aimable de me signaler que je n'avais aucun droit de leur interdire d'exercer, cette décision étant du ressort du Département du Commerce ou de la Justice. Et le pire, c'est qu'il n'exagérait dans doute pas. Ils étaient du genre à connaître les lois par cœur pour mieux les contourner.

Finalement, il fut décidé qu'ils viendraient nous apporter leur boite magique à ma Ruche, car ils ne l'avaient pas sur place. De retour au Ministère, on discuta de la solution proposée avec le commandant.

"Et si vous vaporisiez le produit en hauteurà partir d'un balai ? nous suggéra Shacklebolt.

- Oh oui ! Très bonne idée, s'exclama Potter, toujours content quand on parlait de balai.

- Il faudra faire cela de nuit, bien sûr, continua le commandant. Potter, tu t'en chargeras avec Deborah Taylor.

- Je ne suis peutêtre pas attrapeur vedette, mais je sais monter sur un balai, protestai-je.

- Je te rappelle que tu es supposé te reposer, m'opposa Shacklebolt d'un ton sans réplique.

- T'es pire que ma sœur, grommelai-je.

- Cela me rassure. Au moins, tu t'es correctement tenu pendant une semaine", en conclut Shacklebolt.

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Le lendemain matin, nous retournâmes à Poudlard, Rogue ayant envoyé un hibou nous priant de venir chercher l'antidote à la première heure.

"La grasse matinée pendant les vacances, il ne connaît pas ? grogna Potter, que la perspective de voir le Maître des Potions de si bon matin n'enchantait guère. S'il a le culot d'attribuer un point supplémentaire à Serpentard, je te jure que je lui dis ses quatre vérités !

- C'est idiot, répliquai-je. Il en profitera pour retirer des points à Gryffondor.

- Tu as raison, il en est capable, cet enfoiré. C'est dégueulasse quand même. Je ne suis même plus son élève. Tu trouve ça juste, toi ?

- Si tu veux me faire dire que c'est serpentard comme manière de faire, je ne peux pas dire le contraire. Il a trouvé une arme contre laquelle tu es sans défense tant que vous vous êtes dans l'enceinte de Poudlard. Du grand art…"

Ecœuré, Potter leva les yeux au ciel et renonça à se faire plaindre.

L'entrevue avec Rogue se déroula sans incident. Il nous expliqua les précautions à prendre et ne trouva aucune contre-indication dans la façon dont nous avions prévu de procéder. Potter n'ouvrit pas la bouche, et le professeur ne lui chercha pas la petite bête. J'en fus presque déçu.

Alors que nous rejoignions le hall d'entrée, transportant avec soin les amphores qui nous avaient été confiées, un chevalier en armure, qui se prélassait dans un tableau, apostropha Potter :

"Eh bien, jeune damoiseau, vous voilà revenu sur les lieux du crime ?

- Bonjour, Chevalier Catogan ! Comment vous portez-vous ?

- A merveille ! Et votre damoiselle, celle avec laquelle vous batifoliez si gaillardement dans les couloirs du septième étage ?

- Très bien, merci, marmonna Potter, qui devint rouge brique et fila sans demander son reste.

- Mes hommages à votre dame, continuait le chevalier. Mais pourquoi s'en va-t-il si vite ? Malpoli ! Maroufle ! Tous les mêmes ! Aucune politesse "

Eh bien, on en apprenait de bonnes en se promenant à Poudlard ! Sacré Potter !

Je dus allonger le pas pour le rattraper. Quand j'arrivai à sa hauteur, il me lança un regard mauvais, me défiant de faire une réflexion sur ce que je venais d'entendre. Je ne m'y risquai pas. J'aurai bien une occasion d'utiliser ces informations un autre jour.

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Nous rentrâmes directement à la Ruche. Nous traversions la large pièce pour rejoindre nos bureaux quand Potter s'exclama :

"Les jumeaux sont venus "

Effectivement, en approchant de ma table de travail, je notai qu'un paquet y avait été déposé.

"Eh Brian, apostropha mon partenaire. Tu viens de boire ou manger quelque chose ?

- J'ai pris un café. Tu voulais qu'on en prenne un ensemble ? répondit l'interpellé en se frottant le crâne.

- J'en étais sûr. Mais ils sont impossibles ! grogna Potter.

- Où est le problème, demandai-je, ne comprenant pas la mauvaise humeur de mon coéquipier.

- Regarde autour de toi. Tu ne remarques rien ?

- Qu'est ce qu'il y a ? demandai-je, juste avant de noter une anomalie. Mais qu'est ce qu'ils ont tous à se gratter "

Potter ne prit pas la peine de me répondre. Il alla à la cafetière et la vida d'un geste de sa baguette, avant de refaire du café en ronchonnant. Je repassai les derniers événements dans ma tête avant de comprendre : ces damnés jumeaux avaient profité de leur visite pour mélanger une quelconque potion de démangeaison au café. La rapidité de compréhension de Potter en disait long sur l'entraînement qu'il en avait. Visiblement, fréquenter la petite rousse n'était pas de tout repos. Heureusement, il semblait y avoir des compensations.

Nous examinâmes les deux boites que nous avaient confiées les deux comiques. A première vue, elles ne semblaient pas trop difficiles à utiliser. Nous allâmes, avec Taylor, faire quelques essais sur le terrain de Quidditch du Centre de formation.

Je les aurais bien accompagnés le soir, pour clore notre mission, mais Shacklebolt me l'interdit formellement. Je me contentai donc du récit de leurs exploits le lendemain matin. Selon Potter, cela s'était très bien passé et avait été plus routinier qu'autre chose. Ils avaient soigneusement quadrillé la zone et vaporisé le produit.

Une promenade de santé dans le coin nous permit de vérifier que l'antidote avait été efficace : les habitants avaient retrouvé leur aspect habituel et en semblaient soulagés. Ils étaient très affairés à signer une pétition en vue de faire fermer l'usine d'incinération qui se trouvait dans la région et qu'ils considéraient comme responsable de leurs maux. Nous les laissâmes à leurs saines occupations.

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Le samedi suivant, en fin d'après-midi, Christina m'apprit qu'elle partirait en vacances à la fin de la semaine suivante avec une amie. Je ne sus trop quoi répondre. Vu les circonstances, il nous était en effet difficile de partir ensemble, mais j'aurai bien passé quelques jours avec elle dans un endroit chaud à me prélasser au soleil et à lui proposer des siestes crapuleuses.

"Et où vas-tu ? me bornai-je à demander.

- A Malte, tu connais ?

- Non, je n'y suis jamais allé.

- Au fait, tu n'as pas de vacances, toi " me demanda-t-elle.

Je laissai passer quelques instants avant de répondre, incertain de ce qu'elle attendait de moi. Devais-je émettre l'envie de partir avec elle ? Etait-ce une invitation déguisée ? Non, je ne pouvais prendre ce risque :

"Je ne peux pas en prendre cet été.

- Tu en as déjà pris "

Houlà ! Se posait-elle des questions sur ma récente absence ? Autant répondre le plus franchement possible.

"Pas vraiment."

Je craignis qu'elle continue à m'interroger sur le sujet mais elle passa à autre chose. Même si la suite du week-end se passa de façon habituelle, cette conversation me mit sur mes gardes.

Jusqu'à présent, Christina avait été d'une discrétion exemplaire sur mes activités et mon passé, bien qu'elle m'eut de son côté, abondamment parlé de sa famille et parfois de ses amis. Or au fur et à mesure que ma connaissance du monde moldu s'approfondissait, je me rendais bien compte à quel point certains de mes comportements et ignorances devaient paraître étranges.

L'explication la plus rassurante pour moi de son comportement était qu'elle était satisfaite par les relations que nous avions. Elle ne voulait donc pas prendre le risque de les détériorer par des questions qui m'indisposeraient. J'espérais même que son manque de curiosité soit le signe qu'elle ne désirait pas que notre liaison évolue de façon plus formelle. Par des allusions voilées, j'avais cru comprendre qu'elle avait dans le passé vécu une aventure sentimentale qui s'était mal terminée et j'espérais que, comme moi, elle avait désormais décidé de profiter de la vie sans rechercher d'inutiles complications.

De mon côté, j'appréciais énormément le temps passé en sa compagnie. On s'entendait bien au lit, sa conversation m'intéressait et élargissait le champ de mes connaissances. J'étais sensible à son sens de l'humour et j'étais sincèrement admiratif devant ses dons artistiques. Peutêtre que sa qualité de moldue ajoutait une touche d'exotisme à l'attirance qu'elle exerçait sur moi, mais je m'en serais bien passée.

En effet, tout comme au début de notre relation, j'aurais infiniment préféré qu'elle soit sorcière, pour m'éviter les infinies précautions que m'imposaient sa nature. Par ailleurs, je voyais plutôt comme une contrainte de me passer de magie pendant le temps que je passais avec elle. Parfois même, je me demandais pourquoi je continuais cette relation compte tenu des difficultés et des risques que cela impliquait.

Mais je ne pouvais me résoudre à rompre. Peutêtre commençais-je à me faire vieux et à envisager avec plus de réticence la dépense d'énergie que requiert une rupture et la recherche d'une nouvelle compagne. Bref, le statu quo auquel nous étions arrivés me convenait parfaitement, et j'espérais bien qu'elle le remettrait en cause le plus tard possible.

Le lundi matin quand je la quittai, je me bornai à lui souhaiter de bonnes vacances, et je fus soulagé qu'elle semble s'en contenter. Je songeai même que son absence serait une bonne occasion pour moi de reprendre contact avec d'anciens amis que mes incursions dans le monde moldu m'avaient fait négliger.

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Les semaines suivantes se déroulèrent sans événements notables. Je renouai le fil avec mes relations délaissées, et pris moi aussi quelques vacances. Je partis sur une plage ensoleillée où il y avait de charmantes sorcières qui comme moi voulaient profiter au mieux de leur séjour. Je me limitai cependant au simple flirt. J'ai tout de même des principes et aucune de ces naïades ne me parut assez attrayante pour y déroger.

Quelques jours après mon retour, j'eus une petite conversation de routine avec mon commandant. Ce dernier, depuis le début du mois, avait entrepris d'avoir des petits entretiens avec chacun d'entre nous pour faire le point de l'année écoulée et éventuellement prendre note de nos doléances. Au début du mois suivant, une nouvelle fournée de nouveaux arriverait et si l'on voulait changer de partenaire, il était temps de le dire.

Dans l'ensemble Shacklebolt paraissait satisfait des résultats de l'équipe que je formais avec Potter. Il me demanda ce que je pensais de mon partenaire :

"Il est assez efficace, mais a besoin d'être surveillé de près, répondis-je. Il a tendance à partir bille en tête et après, ce n'est pas évident de le rattraper. Pour le moment, je ne le laisserais pas assumer une mission tout seul : c'est pas qu'il soit mauvais, mais il réagit trop avec ses tripes. Et puis il ne sait pas grand-chose de la vie. La vie normale j'entends.

- Es-tu satisfait des progrès qu'il a fait depuis son arrivée ?

- Oui, il écoute bien, n'est pas bête et a une bonne capacité d'analyse des situations. Il est très bon en interrogatoire, par exemple. Il sait juger les gens. Mais quand il s'énerve, il a tendance à dire ce qu'il pense et à oublier tout le reste. Il est jeune et Gryffondor, quoi !

- La jeunesse est une maladie dont on guérit tous, malheureusement. Quant à sa maison, elle présente des avantages, comme les autres. Et sa célébrité, a-t-elle été un atout ou un problème, dans l'ensemble ?

- C'est sûr que cela nous rend service, mais sans son bonnet change-tête, ce serait lourd à gérer. Cela dit, je crois que les gens commencent à prendre l'habitude de le voir se balader dans la rue. J'ai nettement l'impression qu'il se fait moins remarquer qu'il y a un an quand il est à visage découvert.

- C'est un bon partenaire ?

- Je ne me plains pas. Dans l'ensemble, il m'écoute, se conforme à mes instructions. Quand ça chauffe, il me couvre correctement. Et il a plutôt bon caractère, même si cela lui arrive de faire la gueule et qu'il tombe en dépression si on ne le félicite pas régulièrement.

- Tu accepterais de rempiler pour un an avec lui ?

- Si personne d'autre n'en veut " répondis-je évasivement.

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Christina finit par revenir et nous reprîmes nos relations là où nous les avions laissées. Elle semblait satisfaite de ses vacances et prévoyait de repartir fin août chez sa sœur dans le Kent. J'avoue que je ne prêtais pas une grande attention à cette nouvelle car, avec la fin de l'été, approchait une date qui me ramenait à de douloureux souvenirs.

En effet, on commémorait le 28 août la Bataille du Survivant. Je n'étais pas le seul à en être troublé. Alors que des banderoles fleurissaient à Pré-au-Lard et sur le Chemin de Traverse en vue de festivités qui devait fêter la victoire du Bien sur le Mal, l'atmosphère se faisait de plus en plus lourde à la Ruche. Tous les anciens avaient perdu ce jour là un bon camarade ou un partenaire.

Théoriquement, cette date était chômée. Seuls quelques-uns d'entre nous seraient de garde, notamment pour encadrer les bals et cérémonies commémoratives qui étaient organisés. Je savais cependant que je verrai sans doute la plupart de mes collègues ce jour-là, car nous avions pour coutume de nous recueillir au cimetière de Londres, là où la quasi-totalité des disparus avaient été inhumés.

Je me demandai ce que le Survivant ferait ce jour-là. Je le connaissais à présent assez pour savoir qu'il ne ferait pas la fête. Le 27 au soir, nous nous dîmes sobrement bonsoir. Son humeur, tout comme la mienne s'était assombrie au cours de l'après-midi, alors que les promesses de se revoir le lendemain s'échangeaient entre nos collègues.

Le lendemain matin, je me rendis tout d'abord sur la tombe de Cyril Waver était mon partenaire à l'époque. J'y retrouvai sa veuve et son petit garçon. Une fois de plus, je demandai silencieusement pardon à Cyril de ne pas m'être aperçu qu'il avait besoin d'aide alors qu'il se mesurait à un adversaire plus fort que lui.

Nous nous étions battus de concert au début, mais à un moment je m'étais laissé entraîner dans un combat singulier avec un obscur Mangemort. J'avais fini par blesser suffisamment ce dernier pour le mettre hors de combat, mais quand j'avais cherché Cyril des yeux, il était déjà trop tard pour lui.

Je ne savais même pas qui l'avait tué, car je n'avais vu son assassin que de dos et cagoulé. Ce dernier s'était fondu dans la cohue et je n'avais jamais su ce qu'il était advenu de lui. Avait-il été tué à son tour quand l'équilibre des forces s'était inversé ? Avait-il été arrêté ? Avait-il fui ?

Sa veuve ne m'avait jamais reproché de n'avoir pas protégé son mari. Elle m'avait même remercié car selon elle, il m'avait beaucoup estimé en tant que coéquipier. Moi aussi j'avais apprécié ce placide Poufsouffle. Notre association avait été sereine et complémentaire. C'était un bon partenaire.

Nous nous rendîmes ensuite au monument commémoratif qui avait été élevé par le Ministère en mémoire des Aurors qui avaient donné leur vie ce jour là et durant les mois précédents, alors que les actes terroristes faisaient rage. Le petit garçon, qui avait appris à lire cette année là, retrouva le nom de son père parmi la quarantaine de noms qui y étaient inscrits. Certains de mes collègues étaient déjà là. D'autres arrivèrent un peu plus tard.

Alors que je retraversais le cimetière pour rejoindre la cheminée qui y donnait accès, j'aperçus au loin un groupe de personnes, dont les cheveux étaient roux pour la plupart. Je ne fus pas surpris de reconnaître, au milieu d'eux, une chevelure noire en épis.

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Quand le soir tomba, je ne pus supporter de rester chez moi. Le cafard m'avait envahi et j'avais besoin de m'évader. Je saisis mon téléphone et j'appelai Christina.

"Allo, c'est William.

- Bonsoir ! Comment vas-tu ?

- Je peux venir ce soir "

Elle hésita au bout du fil. Elle devait partir chez sa sœur dès le lendemain et nous avions convenu le week-end précédent de ne pas nous revoir d'ici son départ car elle avait pris du retard dans son travail.

"Ecoute, repris-je, je ne t'empêcherai pas de travailler si tu n'as pas terminé. J'ai eu une journée difficile et j'aimerai vraiment te voir.

- D'accord, tu peux venir, mais j'aurai ma valise à préparer et …

- C'est pas grave. J'amène le dîner, cela te donnera ça de moins à faire.

- Bonà tout de suite".

Après un détour par un restaurant indien qui vendait des plats à emporter, je me présentai chez elle. Elle avait commencé à faire ses bagages et son appartement était encore plus en dessus dessous que d'habitude.

Cela m'avait étonné au début. Autant son atelier était très bien tenu, autant ses quartiers privés étaient en désordre. Cela me démangeait régulièrement de donner un bon coup de baguette et de ranger un peu. Elle n'était pas non plus une cuisinière émérite (j'avais découvert que les petits gâteaux dont elle me régalait au début de notre relation sortaient d'une boite achetée dans le commerce), et c'est pour cette raison que j'avais pris mes précautions et apporté le repas.

Il était clair que je la dérangeais. Elle passa plusieurs appels professionnels, tout en fourrant pêle-mêle des affaires dans son sac de voyage. Je tâchai de me faire tout petit et de ne pas rester dans ses jambes. Je réchauffai notre dîner, utilisant les curieux appareils moldus dont j'avais peu à peu acquis la maîtrise.

Elle finit par me rejoindre à la cuisine. Pour la première fois, elle me regarda vraiment et elle s'exclama :

"Qu'est ce qui c'est passé ? Tu n'as vraiment pas l'air dans ton assiette "

J'ouvris la bouche et la refermai. Que pouvais-je lui dire ? Ce n'était pas la première fois que je le déplorais, mais cette fois-ci, qu'elle soit moldue me causa un terrible regret. Comment lui expliquer ? Que pourrait-elle comprendre à mes récits d'ancien combattant, mes regrets teintés de honte et cette peur dont je me souvenais avec acuité, celle qui avait saisie toute ma communauté au point que nous n'osions même pas prononcer le nom de celui qui nous l'inspirait.

"Mauvaise journée, c'est tout. Trop compliqué à raconter", me bornai-je à dire.

Elle sembla sur le point de me presser d'en dire plus, mais renonça.

"Tu veux que je te raconte ma semaine ? demanda-t-elle finalement.

- Oui, j'aimerais beaucoup", répondis-je avec reconnaissance.

Elle me parla de ce qu'elle avait fait depuis que nous nous étions quittés le lundi matin précédent. Je me concentrai sur les petits événements de sa vie pour éloigner le spectre des mages noirs, des morts, et des marques terrifiantes flottant au-dessus de maisons fumantes...

oO§0§Oo

Le lendemain matin, j'eus beaucoup de mal à la laisser partir. L'idée de ne plus la revoir pendant deux semaines m'angoissait. Finalement, elle se retrouva en retard par ma faute, et pour lui faire rattraper le temps perdu, je lui proposai de l'accompagner à son train qui partait de King's Cross. J'allégeai subrepticement son plus gros sac et moyennant une course effrénée dans les couloirs du métro et de la gare, elle attrapa son train au vol.

J'arrivai très en retard à la Ruche, mais cela passa inaperçu dans la morosité ambiante. Potter avait une tête épouvantable. Il avait l'expression morose de ses premiers jours, il y avait près d'un an de cela. Je me demandai soudain si sa réserve de l'époque n'était pas due au triste anniversaire que nous venions de célébrer.

Ajouté à son arrivée dans un endroit bourré d'inconnus qui l'avaient dévisagé avec curiosité, il n'était pas étonnant qu'il se soit montré aussi renfermé. Je crus me rappeler que je ne l'avais pas accueilli très chaleureusement.

Enfin, c'était du passé. Au moins, je ne lui avais pas demandé de me signer un autographe !

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09/02/2005 : Hum, je crois que je n'aurai pas dû vous faire attendre une semaine pour l'entrevue Rogue/Harry qui n'est pas très longue finalement et qui en a sûrement déçu plus d'un. Mais je ne les voyais pas faire traîner cette entrevue en longueur, ces deux là.

D'autre part, vous êtes nombreux à vouloir voir évoluer les relations entre William et Christina. Il vous faudra vous armer de patience et attendre encore deux semaines. Le Willyboy est un coriace. Donc, un prochain chapitre encore très centré sur Harry et ensuite plusieurs épisodes sur Christina.

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Pour le chapitre précédent, je voudrai préciser que je suis plutôt de l'avis de Gwen. Ce n'est pas sûr que la mère voulait marier Will. Par association d'idée (mariage – divorce) elle a simplement voulu leur donner des nouvelles d'une ancienne amie d'enfance.

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Je change complètement de sujet : je pense qu'il est temps de faire une nouvelle entrée dans mon Live journal tellement virtuel qu'il n'existe pas.

Je vous informe donc que le chapitre 23 est terminé et que j'ai commencé à écrire le suivant. Ces chapitres ne sont pas encore relus par tous mes correcteurs et méritent sans doute des petites retouches. Il est donc inutile de demander à les voir avant l'heure, la publication hebdomadaire du mercredi continuera selon le même rythme immuable.

A ce jour j'estime que cette histoire fera entre 25 et 30 chapitres.

Je n'ai pas de projet pour après. J'aimerai beaucoup écrire une fiction originale, mais aucune idée ne s'est imposée à moi, alors cela reste un simple souhait. En tout état de cause, je dois reprendre le travail au cours du mois d'avril et je ne pourrais plus consacrer autant de temps à l'écriture. Ainsi, même si j'entreprends une autre histoire, il y aura une interruption dans mes publications car je n'envisage pas de mettre des chapitres en ligne avant que le texte soit entièrement écrit.

Il est possible par contre que je fasse un recueil de chapitres développant des épisodes de la vie de nos amis sur lesquels je suis rapidement passée lors de mes fics ou qui se déroulent après. Des éclairages sur Ron et Hermione, les premiers jours de Samantha Potter à Poudlard, un épisode de MSB du point de vue de Harry… Je n'ai encore rien de précis en tête, vous avez le droit de me donner des idées.


Et les réponses à mes chers lecteurs :

Atalante : C'est vrai que c'est un Potter adulte qui s'oppose à Rogue. Ca donne des répliques plus spirituelles, du coup (enfin, j'espère).

kikou224 : tout va venir, faut juste attendre un peu.

Crookshank : Oui, pas de problème, cela me fera même plaisir de voir exploiter ces personnages que j'ai juste esquissés. Merci de me mettre au courant quand tu mettras en ligne. Merci pour tes compliments.

Csame : Acte de présence, c'est mieux que rien ;-) Bon, des compliments cela ne se refuse pas non plus - D. Oui, beaucoup de reviews, et j'en suis très contente (mais alors, vraiment beaucoup)

sofia evans : De rien. Si cela t'a poussé à lire ma fic, je suis récompensée.

Angel's Eyes : Contente de faire ta connaissance. J'espère que la suite te plaira.

marion-moune : Contente de te relire.

Ryan : Il est vrai que peu de fics abordent le pb de la prévention, mais ma plupart n'ont d'autre ambition que d'amuser (ou exciter) le lecteur. Moi j'essaie de mettre un peu plus et ignorer cet aspect troublait ma vocation pédagogique. En ce qui concerne le rating de ce qu'on voit à la télé, je me fais sans doute des illusions, mais cela fait si longtemps que ne regarde plus la télé… Pour cette histoire de baignoire, Ginny évoque sans doute une utilisation coquine. Sacrée Ginny, hein !

Vert : C'est toi qui me fais marrer avec cette histoire de cake. Dans JKR, le gâteau revient souvent aussi ( ceux de Molly, d'Hagrid et même McGonagall). Non, pas d'autres anecdotes réelles. Je mélange un peu tout pour ne raconter la vie de personne, et surtout pas la mienne. L'éducation, notre grande obsession à moi et à Fenice, hein ? Cela m'amuse de montrer que Harry et Willy s'éduquent mutuellement. Non pas d'animagus dans mon cycle : comme je n'ai pas raconté d'aventures épiques, je n'en ai pas eu besoin. Il est évident que mettre avec un Serpentard devait aider Harry à avoir des idées plus marge sur la question. Parce que JKR, elle ne cite pas un seul Serpentard sympa, alors il est pas aidé le Harry. Merci pour ta longue review.

Ptronille : Mais si, tu m'as laissé 2 reviews fin décembre et 1 début janvier. Merci d'être repassée.

Belval : ah ça me fait penser aux discussion que m'a valu Animeland (journal sur l'animation dont la couverture représentent souvent des dessins animés japonais) dans le métro parisien. Je me faisais souvent aborder par des jeunes femmes qui me demandaient s'il existait des mangas ou animés japonais susceptibles de leur plaire. Ouf, je suis rassurée pour Harry -) Pour Ginny, il pourrait aussi dire "la petite Weasey", non ? C'est dur pour moi ces chapitres "famille" car je veux laisser entendre qu'au fond il est content, mais il n'est pas conscient du rapprochement opéré, ni de ce que cela peut lui apporter. Je n'avais pas tout à fait vu la réflexion de Tarvi comme toi (je voulais juste faire un peu d'humour sur ce fou de Quidditch), mais c'est très juste. Alors on va dire que j'ai voulu pointer ce genre de comportements lol. C'est sans doute parce que Ginny a l'habitude de l'hôpital qu'elle sait que les malades ont souvent besoin de ce genre de services et qu'elle passe tous les jours, même pas longtemps, pour être sûre qu'il n'a besoin de rien. Le cliché sur les hommes bordéliques est né de générations de couples où c'est toujours Madame qui range la maison -) Sorcier Viril, faut imaginer Playboy mais avec des photos lascivement animées. Tout un programme hein ! Dans les repas de famille, je ne sais pas ce qui est le plus redoutable : les caractères incompatibles ou les caractères tellement semblables qu'ils ne se supportent pas. Dans la famille de Will ce sont les relation père-fils qui sont les plus délicates. Pauvre Will il a pas tellement de vie en dehors du boulot ! Même si ses relations avec Rogue sont moins tendues, ils ne s'aiment pas tellement. Et les vieilles habitudes ont la vie dure. T'as lu mon LJ: encore deux à trois mois de pause bonheur minimum. Bonne chance pour tes fics. Bises

Lily Petite Etoile : j'espère que tu es bien remise de ta grippe. Bises

Fenice : que veux-tu : encore un qui ne fait pas tout à fait ce qu'il préconise, mais compte tenu de ses proprees préjugés du début, il s'est quand même assoupli le Willy.

Harana : Ce chapitre répond à tes questions, il me semble.

lapaumee : Tu as bien fait de reposer ta review, j'avais pas reçu la première. Euh… je peux te piquer des idées pour reprendre un peu ALB ?

dreyd : J'adore ton terme "Bulle d'abstraction. Moi je ne connaissais pas Blaksad mais mon guide Fnac BD m'indique que c'est un chat détective dans l'Amérique des années 50 et le graphisme a l'air superbe. Ce n'est pas la première fois qu'on me dit que mon histoire fait polar des années 50 ! Bon, j'irai voir les albums dès que j'aurai l'occasion.

alana chantelune : On essaie de se voir en mars, parce qu'à près c'est moi qui reprend le travail. Si y'a pas de convention, tu pourra toujours prendre un café chez moi : j'ai en plus 3 boutiques de mangas à proximité et puis ma bibliothèque peut presque faire office de librairie.

Angie Black : Oui, effectivement, je raconterai plus tard des scènes familiales expliquant la réserve de notre Willyboy. Les réactions humaines étant les même chez moldus et sorciers, les délits se ressemblent focément et les méthodes d'enquêtes doivent bien avoir des points communs. Le problème de Serpentard, c'est qu'ils ramènent tout au rapport de force. Donc quand c'est pas lui qui mène la danse, il se sent un peu perdant le Willy. Merci pour ton mot.

Marie-Jo : Donc j'attends un peu avant de te voir sur me autres fics. Contente de te plaire. Pour le nb de chapitres, voir ce dessus. Bonne semaine à toi aussi.

Qc-HP : Bin, non, c'est les vacances, sinon Titus serait pas chez ses parents la semaine précédente. Donc pas d'élèves dans les couloirs. Une autre fois, peutêtre.

Namyothis : Alors, bon voyage ?

dia' : Ravie que ma fic te plaise.

Allima : le rapprochement de Will et de ses parents va prendre du temps.

Titania.M : Non, j'ai rien contre les Ecossais, c'est Willy qui a toujours des préjugés ! On est toujours l'enfant de ses parents, d'où des réactions pas toujours très adultes par rapport à eux.

Kazy : Ce fut court, le passage de Rogue, mais on le recroisera. Eh oui, pour Christina, le travail est important ! Bisous à toi aussi.

gaelle griffondor : merci

La p'tite Lili : Hélas non, peu d'imagination et je peine beaucoup sur ce genre d'intrigues. Enfin, faut bien en mettre un peu.

kobe23 : non, ils savent se tenir quand même. Harry a un peu grandi.

virg05 : Pauvre Harry !

aresse : vais noter quelque part les coordonnées de la fic que tu me conseilles. Un jour j'aurai peutêtre le temps. PS : vient de jeter un coup d'œil. En ai un peu marre des slashs mais c'est super bien écrit.

p'tite puce : Merci de me suivre.

BabyChang : T'es en forme dis donc. J'ai un, peu de temps quand même avant l'adolescence de mes filles : l'aîné n'a que 2 ans et demi. MacGo est directrice de Poudlard. Réponse à tes questions sur la suite des opération dans mes notes d'auteur. C'est des détails mais quand dès la première scène, Harry fait de la magie chez son oncle et sa tante, quand on sait l'importance du fait qu'il n'a pas le droit d'en faire, cela suffit à m'agacer. Et puis l'histoire des Maraudeurs n'est pas très claire. Pour la façon de se rapprocher d'un script de ciné pour JKR, j'ai pas remarqué. Qu'est ce qui te fait dire ça ?

rayuroplanis : Je te pardonne de grand cœur. Soigne bien ta toux.. Bon, les Ecossais, c'est pas moi qui le dit, c'est Willy (moi je trouve stupide les généralisations de ce genre). Effectivement, Christina a bien senti que Willy lui cache qqchose et n'a donc pas de scrupule à le virer pour que son travail ne pâtisse pas de sa liaison.

auzzy : Merci d'avoir prit le temps de poser un mot cette fois.

beru ou bloub : oui ta vision de la scène est exactement ce que j'ai écrit !

mate : Réponse dans mes notes d'auteur.

Fee Flea(u : pas eu le temps de lire la suite ça viendra. Euh, oui, tout ça pour une petite rencontre de cinq minutes avec Severus. Désolée. Je suis heureuse de te sentir toujours aussi enthousiaste. Belval m'a tout raconté sur votre rencontre. C'est amusant.

Zabou : merci pour ton mot.

m4r13 : pas vécu par moi en tout cas -)