- MON SORCIER BIEN-AIMÉ -


Disclamer : la plupart des lieux et personnages viennent de l'univers créé par J.K Rowling.

Je dois également beaucoup à mes relecteurs : Monsieur Alixe, Fenice et Calimera


Résumé de la semaine : William Stratford : Auror mal embouché, ancien Serpentard de son état, coincé au possible avec les nouveaux. Non mais, vous le voyez former Harry Potter ? Qui a dit que la vie était un long fleuve tranquille ? (Andromede)


XVII : Bleus, cheveux et courses de Noël

Le quatre septembre, une nouvelle brochette de bleus arriva à neuf heures à la suite de Shacklebolt qui était allé les accueillir dans l'Atrium. Tout le monde s'interrompit pour assister au remaniement des équipes. Alors que Potter et moi nous rapprochions des autres, je me dis que finalement, je n'avais pas donné de réponse claire quand le commandant m'avait demandé si je voulais continuer à être le coéquipier de Potter.

Considérant que ce dernier était sans doute appelé à de hautes responsabilités dans les prochaines années, il ne serait pas aberrant que Shacklebolt le fasse tourner avec le maximum de partenaires. Or, en attendant que Shacklebolt prenne la parole, je réalisai que cela m'ennuierait de ne plus être avec lui. En sa compagnie, j'avais redécouvert mon métier d'Auror sous un nouveau jour. Je le regardai à la dérobée pour tenter de deviner quelles étaient ses pensées. Après tout, il pouvait très bien avoir lui-même demandé à changer d'équipe.

Il faisait la tête. Mais certains des nouveaux le regardaient en se poussant du coude, alors cela ne voulait rien dire. Il était juste en train d'asseoir une fois de plus son image de vedette dédaigneuse.

Shacklebolt commença à procéder aux attributions. Finalement, il ne modifia aucune des équipes qu'il avait formées l'année précédente. Sauf événement extraordinaire, je resterais donc avec Potter pour une année supplémentaire. Alors que nous retournions vers nos bureaux, nous entendîmes distinctement l'un des bleus chuchoter à son voisin dans notre dos :

"Il est plus petit que je l'imaginais.

- Mais il n'est pas sourd, répondis-je bien fort, sans me retourner, arrachant un sourire à Potter. Bon, continuai-je au seul bénéfice de ce dernier, on se met tout de suite au travail ou tu commences ta séance d'autographes ?

- Dis donc, Stratford, on t'a promis un pourcentage ou quoi ?

- Comment as-tu deviné ? Tu sais qu'on fera de toi un bon Serpentard si les dragons à crête ne te mangent pas !

- C'est malin ! On serait obligés de changer de partenaire vu que Shacklebolt mélange systématiquement les maisons quand il fait les équipes.

- Au moins, tu serais sûr de ne pas finir avec Malefoy, rétorquai-je, plutôt fier du satisfecit (1) que constituait implicitement sa réplique.

- C'est sûr que si cela risquait d'arriver, je serais tenté de demander l'asile politique dans ta maison pour y échapper", répondit-il en riant.

Là encore, j'eus du mal à réprimer un sourire de satisfaction. C'est qu'il avait fait du chemin en un an le petit Potter !

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Plus tard dans la journée, j'eus l'occasion de croiser Morrito dans les couloirs du Ministère. Profitant de ce que nous étions seuls, je lui demandai :

"Cela ne t'ennuie pas de repiquer pour un an avec Malefoy ?

- Bof, répondit-il. En fait, il n'est réellement insupportable que quand ton poulain est dans le coin. Le reste du temps, il est plutôt efficace et son sens de l'humour est assez réjouissant quand on apprécie le genre grinçant. Heureusement, deux ans et demi avec toi m'ont endurci !"

Mais pourquoi tout le monde me compare à cet emmerdeur ! C'est vexant à la fin ! Il doit se croire drôle avec son humour de Serdaigle.

"Et toi, continua mon ancien partenaire, tu sembles t'être bien habitué à ta star.

- Ouais, il est pas désagréable quand on sait le prendre. Et puis il est étonnamment discret. La plupart du temps, il sait faire oublier qu'il est quelqu'un de spécial.

- C'est vrai fit remarquer Morrito. Ce matin, en voyant la bleusaille le dévisager, j'ai pris conscience qu'on s'était tous habitués à le voir dans le paysage. C'est quand même bizarre de penser qu'il est un Auror comme les autres, finalement !"

Je répondis par une sorte de grognement qui ne m'engageait pas. Je n'avais pas envie d'en débattre avec Morrito, mais je ne partageais pas son opinion. Si la plupart du temps, Potter jouait au passe-partout, je ne devais pas perdre de vue que, dans les situations difficiles, il avait une manière de réagir très atypique, directement liée autant à sa personnalité qu'à son passé. Et que lorsqu'il perdait tant soit peu son contrôle sur lui-même, il était d'une puissance à faire bien des dégâts.

Mais contrairement à ce que je m'imaginais l'année précédente, avoir cette responsabilité ne me déplaisait pas.

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Au cours du mois d'octobre, Potter arriva un lundi matin avec les cheveux rouge brique, encore plus hirsutes que d'habitude.

"Qu'as-tu fait à tes cheveux Potter ?

- Je les ai lavés. L'avantage de ne le faire qu'une fois par an, c'est que tout le monde le remarque.

- Wouarf, wouarf. Très drôle. Tu sais que les Weasley ont une mauvaise influence sur toi ?

- Tu ne crois pas si bien dire. Ce sont ces idiots de jumeaux qui ont profité de notre repas de famille hier pour mettre un de leurs produits dans la bouteille de shampooing. Avec un effet différé. Du coup, Ginny aussi a eu le temps de s'en servir avant que je me rende compte du résultat. Elle a les cheveux verts, hérissés dans tous les sens. Vu qu'elle a les cheveux longs, c'est assez impressionnant et elle était en rage ce matin. Cela ne m'étonnerait pas qu'on entende parler aujourd'hui d'incidents dans une certaine boutique de farces et attrapes sur le Chemin de Traverse ou à Pré-au-Lard ! Je lui ai quand même recommandé de ne tuer personne.

- Tu sais combien de temps cela va agir ?

- Non. Mais je ne m'en fais pas trop. Les blagues des jumeaux ne durent jamais longtemps.

- Au moins, toi, t'es pas rancunier. Tu ne leur en veux pas ?

- Non, je les plains. Je suis certains que Ginny va le leur faire regretter", conclut-il avec une once de fierté dans la voix.

Il ne se passa rien d'anormal ce jour-là. Par contre, la blague perdura plus longtemps que Potter ne l'avait imaginé car le lendemain et les jours suivants, il arborait la même chevelure. Quand arriva le vendredi, les plaisanteries dont il était la cible avaient cessé de l'amuser. De mon côté, je commençai à trouver la blague saumâtre : comment voulez-vous impressionner les petites frappes avec un Survivant qui semble avoir le même coiffeur que Tonks ?

Au cours de l'après-midi, Shacklebolt sortit de son bureau et dit à la cantonade :

"Je viens de recevoir un appel. Il paraît qu'il se passe de drôles de choses à Pré-au-Lard. Quelqu'un a le temps d'aller jeter un coup d'œil ?"

Potter et moi avons échangé un regard avant de nous élancer vers l'Atrium. Moins d'une minute plus tard, on débouchait de la Grand Halle aux Cheminées.

Un formidable feu d'artifice s'épanouissait dans le ciel. On voyait des dragons, des joueurs de Quidditch célèbres, des petits cœurs, des messages variés, des pères Noël. Comme si quelqu'un avait ouvert en même temps toutes les boîtes de Fuseboum que j'avais vues dans le magasin des Weasley. Sans doute était-ce ce qui s'était passé. A mes côtés, Potter éclata de rire.

En l'observant plié en deux, les joues ruisselantes de larmes, j'eus soudain comme une hallucination. Je me retrouvai plongé quelques vingt-cinq ans en arrière, au détour d'un couloir de Poudlard, face à James Potter et ses comparses en pleine hilarité, suite à leur dernière farce. Cette rencontre avait été brève, car ils s'étaient tous engouffrés dans un passage dissimulé derrière une tapisserie - passage que, malheureusement, je n'ai jamais retrouvé par la suite. Voir Potter junior, si semblable à son père malgré la couleur de ses cheveux, je me dis que j'avais à cet instant sous les yeux ce que ce gamin serait devenu si les choses avaient tourné autrement un certain trente et un octobre 1981.

Me détournant vers le magasin, je repérai les deux Weasley sur le seuil, blancs de rage, manifestement impuissants, regardant la débauche de couleurs qui continuait à exploser au-dessus de leur tête. Alors que la pétarade se calmait quelque peu, ils profitèrent du silence relatif qui était retombé sur la rue pour hurler, le poing tendu vers le ciel :

"Ginny, on te fera regretter chaque fusée !"

En réponse, un cierge magique inscrivit dans les cieux :

"JE VOUS ATTENDS, PAIRE DE DEBILES !"

Derrière moi, Potter repartit dans une crise de rire, ainsi que la plupart des badauds qui profitaient du spectacle.

"Sur ce coup, ils n'assurent pas trop ! commenta finalement Potter en s'essuyant les yeux. Ils feraient mieux de faire passer cela pour de la publicité. Bon sang, elle a fait partir en fumée au moins trois mois de stock ! Je me demande si je ne devrais pas chercher un autre foyer pour quelque temps. Tu ne connais personne qui vit en Australie ?

- Ça arrive souvent ce genre de vendetta familiale ?

- Non. Généralement, Fred et George savent s'arrêter juste à temps. Mais je pense que leur potion a eu un effet plus long que prévu. La phase de test est toujours délicate."

Quand le spectacle fut définitivement terminé, nous fîmes une petite ronde pour vérifier que tout était en ordre. Nous ne croisâmes pas Ginny Weasley, qui avait sans doute jugé plus prudent de s'éclipser, mais quand les jumeaux nous remarquèrent, ils tendirent leurs poings vengeurs vers Potter, qui avait entre-temps coiffé son bonnet Change-tête. Ce dernier leur répondit par un petit sourire narquois.

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Le lundi suivant, il avait retrouvé ses épis noirs. Je me risquai à lui demander où en était la guerre inter-Weasley. Il m'expliqua :

"Une trêve a été signée. En fait, Molly a eu vent de ce qui s'était passé vendredi, et elle a convoqué les jumeaux le soir même. Elle a passé un savon terrible à ses fils et à Ginny en disant qu'elle avait honte de les voir se comporter de cette façon devant tout le monde. Ils ont promis qu'ils s'en tiendraient là. Il faut dire que leur mère était vraiment terrifiante. Peut-être à cause de ses cheveux bleus. En tout cas, ils ont tenu parole jusqu'à aujourd'hui. J'espère qu'ils ont vraiment enterré la hache de guerre car je n'aimerais pas qu'ils désorganisent trop notre mariage.

- Votre mariage ? À quand la noce ?

- En décembre prochain, répondit-il en souriant. On voulait se marier cet été, mais les travaux de notre future maison ne sont pas finis. En fait, c'est à cause de ça que Ginny était aussi furieuse l'autre jour. Elle avait prévu plein de démarches durant la semaine et a dû tout remettre à plus tard à cause de ses cheveux. Ça la rend un peu nerveuse, cette histoire de mariage. Enfin, cela faisait longtemps que je n'avais pas autant ri.

- Et toi, le mariage ne te rend pas nerveux ?

- Pas trop. Cela fait quatre ans qu'on partage plus ou moins la même maison, alors cela ne va pas changer grand-chose. C'est peut-être porter mon nom qui lui fait peur, même si Hermione nous a dit qu'elle pourrait garder le sien. Au fait, on a décidé de faire cela le plus discrètement possible...

- T'en fais pas, je garderai cela pour moi.

- Merci."

L'annonce de son mariage ne m'étonna pas outre mesure. Ginny Weasley m'avait paru très décidée à fonder une famille, et Potter ne me semblait pas opposé à cette éventualité. Il n'y avait pas que le stress qui lui faisait perdre tout sens élémentaire de la prudence.

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Une semaine plus tard, Shacklebolt nous mit sur une escroquerie financière. Je pris rendez-vous chez Gringott avec un gobelin pour définir l'ampleur de cette dernière. Après une entrevue qui me laissa la tête comme un melon et la certitude que je n'étais pas fait pour la haute finance, Potter et moi nous dirigeâmes vers la sortie.

Alors que nous étions sur le point d'atteindre le portail qui donnait sur la rue, nous croisâmes une superbe femme blonde. Elle nous fit un sourire éblouissant et s'écria :

"Harry, bonjour ! Mais que fais-tu là ?"

Hé, ho j'existe moi aussi ! En plus, cet innocent ne remarque même pas les jolies femmes ! Et puis il va se marier ! Alors, pourquoi lui ?

"Bonjour Fleur. On devait voir quelqu'un ici. Je te présente mon coéquipier, William Stratford."

Ah tout de même !

"Bonjour Monsieur Stratford, me dit la créature enchanteresse. Ravie de faire votre connaissance.

- Moi de même", lui répondis-je.

Ce n'était pas une formule de politesse.

"Eh bien, je ne vous retarde pas davantage. À plus tard, Harry !"

Elle s'éloigna d'une démarche gracieuse. Elle était aussi superbe de dos que de face !

"Remets-toi, dit Potter, goguenard. Elle est mariée et a déjà deux enfants.

- Tu la connais ?

- C'est la femme de Bill Weasley."

C'est une impression, ou depuis que je connais Potter, je trébuche sur un Weasley à chaque fois que je fais un pas ?

"Elle est en partie vélane, continua Potter tout en dévalant les marches de la banque. Elle fait toujours sensation."

Et gna gna gna !

"Et bien sûr toi, tu es au-dessus de ça ! grognai-je.

- C'est peut-être le fait de la voir tous les dimanches avec ses gamins. Sans compter que ça va faire mmh… huit ans que je la connais.

- Tu l'as rencontrée à Poudlard ?

- Oui, elle a fait ses études à Beauxbatons, mais est venue participer au Tournoi des Trois sorciers.

- Ah oui. Toi aussi tu étais candidat, c'est ça ? demandai-je, alors que nous nous dirigions vers la Halle aux Poudres.

- Je n'avais pas spécialement demandé à l'être, mais oui, j'étais le second champion de Poudlard.

- Comment une telle chose a pu être possible ?"

Il grimaça, mais répondit cependant :

"On m'y a fait participer de force.

- De force ? Mais quel intérêt ?

- La coupe que devait saisir le vainqueur était un portoloin qui devait me conduire à Voldemort. Il fallait donc que je participe et que je gagne."

Je réalisai soudain qu'il était en train de me parler de la rencontre au cours de laquelle était mort Diggory. L'épisode au cours duquel Vous-savez-qui était revenu. Les prémices de la guerre que nous venions de traverser. Ce qui est déstabilisant avec Potter, c'est que les conversations les plus banales vous plongent en plein cours d'histoire contemporaine.

Le sujet était délicat, mais c'était lui qui l'avait abordé. Je me permis donc de lui poser la question qui me venait à l'esprit :

"Comment pouvait-on être sûr que tu allais gagner ? Tu étais très jeune, finalement.

- Celui qui a tout manigancé s'est occupé de mon cas. Il m'a enseigné ce que je devais savoir, s'est arrangé pour me donner des coups de pouce pour que j'aie toutes mes chances.

- Et tu ne t'es rendu compte de rien ?

- Non. C'était notre prof de Défense contre les forces du Mal, alors cela me paraissait naturel qu'il m'enseigne à me défendre contre les mauvais sorts ou qu'il me donne des conseils.

- Mais c'était qui, ce type ?

- Bartemus Croupton qui avait pris les traits d'Alastor Maugrey grâce à du Polynectar."

J'en restai bouche bée. Je me répétai sa phrase une fois dans chaque sens afin d'être sûr de bien comprendre.

"Barty Croupton était un fervent combattant de Tu-sais-qui, finis-je par dire.

- Le père, oui, pas le fils.

- Je croyais qu'il était mort à Azkaban !

- Non, c'est sa mère qui y est morte. Elle est venue lui rendre visite et ils ont échangé leur apparence toujours grâce à du Polynectar. Croupton père l'a gardé plusieurs années sous Impérium, avant que son fils ne retourne la situation à son avantage. Résultat, il a remplacé Maugrey quand Dumbledore a engagé ce dernier comme prof, et s'est arrangé pour que je sois au bon endroit, au bon moment. Nous avons connu des épisodes grandioses, continua le Survivant d'une voix amère. Imagine un peu ! Un Mangemort faisant un cours sur les Impardonnables avec l'approbation de Dumbledore. Cela a dû bien l'amuser de raconter devant ma classe que j'étais le seul à avoir survécu à un Kédavra ou de faire une démonstration de Doloris devant Neville Londubat dont il avait torturé les parents !"

Plongé dans ses souvenirs, il semblait m'avoir totalement oublié.

"J'ai fait exactement ce qu'il avait prévu. Mis devant le fait accompli, j'ai essayé de faire de mon mieux, bien sûr, en bon Gryffondor que je suis. Et à la fin, quand les autres ont été éliminés, j'ai proposé à Diggory de saisir la coupe en même temps que moi, sous prétexte qu'on s'était entraidés. Très noble, n'est ce pas, comme attitude ? Digne de ma maison. Du coup, quand on est arrivé dans ce fichu cimetière, Cédric a reçu un Kédavra entre les deux yeux. Tu vois, on n'a pas complètement tort de dire que je suis responsable de sa mort.

Je comprenais mieux pourquoi l'allusion de Malefoy à cet incident l'avait cloué sur place.

- Ce n'était pas de ta faute, dis-je enfin.

- Oh, je ne tue jamais les autres directement. C'est juste que je fais de mauvais choix et que les autres en meurent. Et moi, bien sûr, je survis toujours..."

Je ne savais pas trop quoi dire. J'étais certain que ses proches lui avaient dit mille fois qu'il n'était pas responsable, mais que cela n'avait servi à rien. La culpabilité n'est pas un sentiment rationnel.

Je me bornai donc à demander :

"Et toi, comment en as-tu réchappé ?

- J'ai eu de la chance. Voldemort a voulu s'amuser un peu avec moi avant de me tuer. Après, c'est un peu compliqué. Disons que j'ai reçu une aide providentielle et que j'ai pu fuir. Je suis retourné à Poudlard en réutilisant le portoloin. Une fois de plus, je m'en suis bien tiré. Mais grâce à ma participation, Voldemort était revenu avec les résultats qu'on sait.

- Mais comment se fait-il que les journaux aient mis un an à raconter cet épisode ? Personne ne s'est rendu compte de rien ?

- Bien sûr que si. Toute la presse couvrait ce fichu tournoi, et il y avait un cadavre. Mais quand Maugrey-Croupton s'est trahi, cet imbécile de Fudge l'a livré aux Détraqueurs qui lui ont donné un Baiser. Résultat, on a pas pu utiliser son témoignage. Fudge a rejeté en bloc tout ce que je lui ai raconté et a fait en sorte que j'apparaisse comme un menteur qui fabulait pour se rendre intéressant. Tu te rends compte, Fudge m'a même remis le prix de mille Gallions destiné au vainqueur du tournoi. Finalement la seule chose positive de cette histoire, c'est que cela a permis aux jumeaux d'ouvrir leur magasin. S'il y a une chose dont je suis fier, c'est d'avoir fait cela.

- Tu veux dire que tu as donné l'argent aux jumeaux Weasley ?

- Oui, j'ai pensé qu'on aurait besoin de rire un peu."

Pas étonnant que les deux loustics se mettent en quatre pour lui rendre service. Je tentai de me rappeler les circonstances dans lesquelles la vérité avait fini par être dévoilée.

"Ensuite tu as donné une interview au Chicaneur, c'est ça ?

- Oui, c'était une idée d'Hermione. Luna, la fille du rédacteur en chef de cette publication, est une grande amie de Ginny. On a donc pu le contacter et comme monsieur Lovegood croit tout ce qui est invraisemblable, il a accepté de me publier. Mais même si certaines personnes ont commencé à changer d'avis sur moi, cela n'a pas été très déterminant. Il a fallu que Voldemort en personne se rende au Ministère pour que le Ministre admette la vérité. Mais entre temps, ma bêtise avait tué une autre personne."

À son visage sombre, je compris que l'amertume et la douleur qu'il avait dû ressentir à l'époque étaient loin d'être oubliées. Je m'abstins donc de poser d'autres questions.

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Le lendemain matin, avant que mon coéquipier n'arrive, j'allai au centre de documentation du Ministère, et retrouvai l'exemplaire du Chicaneur dans lequel il avait raconté sa rencontre avec le Seigneur de Ténèbres. J'avais déjà lu cette interview quand elle était parue dans la Gazette, mais à l'époque, j'étais plus préoccupé par le retour de Vous-Savez-Qui que par ce que le gamin avait vécu.

La lecture de l'article m'horrifia. Penser que ce gosse de quoi... quatorze ans avait vu tuer un de ses camarades sous ses yeux, avait été impliqué dans un rituel de magie noire, et pour finir s'était vu infliger les trois Impardonnables, était effrayant. Dire qu'il avait tout juste deux ans de plus que Titus à l'époque !

Qu'il s'en soit tiré sans une égratignure était tout simplement inimaginable. Ce n'était pas étonnant qu'il ait eu du mal à être cru et que ce souvenir soit encore difficile pour lui, malgré les années écoulées et les épreuves qui avaient suivi. Pas étonnant non plus qu'il n'ait pas le même sens du danger que le commun des mortels.

Une fois de plus, je me dis que, compte tenu de ses expériences passées, Potter était étonnamment normal.

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Au début du mois de décembre, Shacklebolt nous convoqua, Potter et moi, dans son bureau :

"Depuis quelque temps, il y a un voleur à la tire qui sévit à Pré-au-Lard. Il fond sur ses victimes en balai, leur arrache leurs sacs ou paquets, et s'envole avant qu'on ait eu le temps de réagir. J'ai fait le rapprochement avec une déclaration de vol concernant un Foudre de guerre, il y a deux semaines de cela. J'aimerais que vous patrouilliez à Pré-au-Lard et que vous essayiez de le coincer.

- Un Eclair de feu contre un Foudre de guerre, ça ne va pas être évident ! fit remarquer Potter. T'as quoi comme balai ? demanda-t-il en se tournant vers moi.

- Un vieux Nimbus, répondis-je, songeant que sa remarque était tout à fait pertinente.

Mais Shacklebolt n'était pas commandant pour rien :

"J'ai réquisitionné deux Foudre de guerre, nous rassura-t-il. L'un de vous en a-t-il déjà essayé un ?

- Oui, répondit Potter. Ginny m'a plusieurs fois prêté le sien."

Elle avait un balai de luxe, la petite Weasley ? C'était bien pratique d'avoir un fiancé plein aux as !

"C'est parfait, continua Shacklebolt. Vous irez vous entraîner sur le terrain de Quidditch du centre de formation, puis dès demain, vous allez superviser les courses de Noël à Pré-au-Lard."

Potter salua de la tête et se dirigea vers la porte. J'attendis qu'il soit sorti pour demander au commandant :

"T'es sûr que tu ne veux pas mettre Potter avec quelqu'un d'autre sur ce coup-là ? Je sais monter en balai, mais je ne suis pas spécialement doué pour la haute voltige !

- Je l'aurai bien mis avec Taylor, mais elle est en vacances. Quant aux autres membres de l'équipe de Quidditch, ils ne me paraissent pas aptes à contenir un Potter dans son élément. Je ne vais pas le mettre avec Ben Tarvi, tout de même ! "

Je frémis à la pensée de ces deux énergumènes, lâchés sur des balais de compétition dans les rues de Pré-au-Lard.

"Contenir et canaliser, hein ! fis-je.

- Bonne chance", me répondit Shacklebolt.

J'en étais certain maintenant ! Que je sois transformé en chaudron si le Choixpeau ne lui avait pas proposé Serpentard à celui-là !

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Au début, je trouvai l'entraînement difficile, car le balai qui faisait tant rêver les jeunes sorciers et les fous de vitesse ne réagissait pas du tout comme mon cher Nimbus. Mais je m'accrochai, me disant que si Potter et la petite Weasley y arrivaient, pourquoi pas moi. Et puis, j'allai faire baver Titus quand je lui raconterais ça.

Finalement, une fois que je me fus accoutumé aux nouveaux réflexes que l'engin demandait, je pris vraiment plaisir à virevolter dans le ciel. Ce balai réagissait aux plus infimes mouvements, et, pour la première fois de ma vie, je compris ce que signifiait vraiment l'expression "faire corps avec son balai". Nous nous posâmes sous les exclamations admiratives de l'équipe de Quidditch qui avait réservé le stade juste après nous et qui béait d'admiration devant nos engins. Leur excitation atteint son comble quand ils reconnurent celui qui était dessus.

En rentrant à la Ruche, nous discutâmes de la façon dont nous allions mettre en œuvre la mission qui nous avait été confiée. La réaction des jeunes gens que nous avions croisés m'avait fait prendre conscience, que même si Potter mettait son bonnet change-tête, nous pointer à Pré-au-Lard avec deux Foudre de guerre sur l'épaule ne serait pas discret et mettrait sans doute la puce à l'oreille de notre voleur. Il fallait impérativement dissimuler nos petites merveilles.

"Je pourrais envelopper le mien dans ma cape d'invisibilité, proposa Potter. Et il faudra que tu transformes le tien pour le dissimuler. On échangera toutes les heures."

Le problème de la métamorphose, c'est que tant qu'elle dure, elle prend de l'énergie à son auteur. C'est pourquoi je ne me contentais pas de modifier mes vêtements quand j'allai voir Christina. Me changer pour de bon était infiniment moins fatigant. Si je devais maintenir la transformation de mon balai toute la journée, je risquais de ne plus avoir d'énergie magique quand le voleur ferait enfin son apparition. D'où l'avantage de la solution de Potter. De toute façon, il fallait bien que nous fassions régulièrement des pauses, car c'était toutes les deux heures que Potter devait remettre de la poudre magique sur son bonnet pour qu'il continue à être efficace.

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Nous nous retrouvâmes le lendemain vers dix heures du matin à Pré-au-Lard et commençâmes à patrouiller. Toutes les heures, nous nous dissimulions dans une ruelle pour nos petites pauses techniques. Je remarquai que le nouveau magasin des futurs beaux-frères de Potter ne désemplissait pas :

"Je ne pensais pas que tant de monde aurait envie de se faire des farces, pour les fêtes, fis-je remarquer.

- Ce sont les Feux Fuseboum qui ont le plus de succès. Tout le monde en veut, m'expliqua mon partenaire.

- Que ta charmante et douce fiancée ait fait exploser tout leur stock ne les a pas trop pénalisés ?

- Heureusement, il n'y avait pas tout en boutique. Ils ont simplement dû faire des heures supplémentaires pour reconstituer leur stock, et toute la famille est venue leur donner un coup demain le week-end dernier. Ils en auront assez."

Vers quinze heures, il commença à y avoir beaucoup de monde, chargés de paquets et nous redoublâmes de vigilance. Mais cela ne suffit pas. Le voleur sévit effectivement, mais nous étions à l'autre bout du village quand il opéra. J'empêchai mon coéquipier de se tenter de lui donner la chasse. Il était trop loin pour que nous le rattrapions, et il aurait été maladroit de trahir notre couverture.

Potter pris assez mal notre échec, mais je ne m'en fis pas trop. Il y avait des chances pour que notre proie s'enhardisse du fait de ses succès, et nous finirions bien par lui mettre la main dessus. Pendant trois jours, il ne se montra pas. Finalement, Shacklebolt nous demanda de rester en faction le samedi, car nous étions à trois semaines de Noël, et il y aurait sans doute beaucoup de monde.

Ce que Shacklebolt ne savait pas ou avait omis de nous dire, c'est que Poudlard avait organisé une sortie ce jour-là. Nous nous retrouvâmes donc avec plus de deux cents gamins dans les pattes, à partir de dix heures du matin.

"C'est sûr qu'il va agir aujourd'hui, dis-je à Potter. Il serait bien bête de ne pas profiter du désordre que mettent les gamins dans les rues maintenant qu'ils sont lâchés.

- Tu crois que ton neveu est là ?

- Non, il n'est qu'en seconde année. À moins que les règles aient changé, il ne doit pas avoir le droit de sortir. On ne va pas s'en plaindre. Il ne manquerait plus qu'on ait les mouflets de onze et douze ans dans les jambes. Sans compter que Titus pourrait me reconnaître et dire à ses copains que les Aurors sont là.

- Au fait, il est rentré dans l'équipe de Quidditch, finalement ?

- Oui, il a été pris comme batteur. Le poste d'attrapeur n'était pas à pouvoir.

- Ta sœur doit être contente, non ? me demanda Potter en souriant. J'ai eu l'impression qu'elle n'appréciait pas vraiment l'idée que son fils s'entraîne à la feinte de Wronski.

- Je suppose que le malheureux a reçu une longue lettre lui rappelant le danger que représentent les cognards. Bon, revenons à nos dragons. Cette fois-ci, on va se séparer. Toi, tu couvres ce côté-ci et moi l'autre. Evidemment, celui qui voit l'autre décoller va lui prêter main-forte. Surtout, ne décolle que si tu es sûr de le rattraper. S'il est trop loin de toi, laisse tomber. On finira bien par le coincer plus tard. On se retrouve toutes les heures ici, pour échanger les balais."

Il hocha la tête pour me montrer qu'il avait compris, mais je ne me sentis pas tranquille pour autant. Dans le vif de l'action, il avait tendance à agir avant de réfléchir. Je n'avais plus qu'à espérer qu'il aurait autant de chance que d'habitude.

Notre voleur agit vers quinze heures, alors qu'il y avait un monde fou. Je fus averti par des exclamations qu'il se passait quelque chose d'inhabituel. Je levai les yeux et constatai que la poursuite entre Potter et le détrousseur avait commencé. Je retransformai mon balai en vitesse et m'élançai à mon tour dans le ciel.

Je ne cherchai pas à rejoindre Potter et son gibier, car ils étaient partis dans une danse acrobatique que je ne pouvais pas suivre. Mais je m'employais à poser un sort de Confinage pour les empêcher de sortir du périmètre de Pré-au-Lard, non seulement pour simplifier la tâche de Potter, mais aussi pour éviter qu'ils soient repérés par les moldus qui habitaient les environs.

Je commençais à être habitué aux talents de Potter dans les airs, et j'étais très concentré par mon sortilège, c'est pourquoi, je ne prêtai pas vraiment attention au spectacle. Mais je suppose que c'était impressionnant, car même à la hauteur où j'étais, je pouvais entendre les hurlements des spectateurs.

Finalement, Potter finit par couper la route du gaillard, et ce dernier, pour l'éviter, fit une manœuvre tellement désespérée qu'il en bascula de son balai. Potter plongea pour le rattraper avant qu'il ne s'écrase sur le sol. Je vis qu'il avait réussi à l'agripper à une dizaine de mètres du sol, où ils se posèrent assez rudement. Je m'apprêtai à les rejoindre quand, de ma position élevée, je repérai dans la foule un homme qui prenait des photos. Or j'avais remarqué que, pendant la poursuite, Potter affichait son vrai visage, son bonnet était parvenu à la limite de son temps d'efficacité, à moins qu'il ne l'ait perdu.

Quoiqu'il en soit, les images qui avaient été prises constitueraient une aubaine pour n'importe quel journal. Je fonçai donc sur le photographe et atterris juste devant lui :

"Donnez moi ça !

- Pas question, c'est mon appareil !

- Vous n'aviez pas le droit de prendre ces photos aboyai-je. Je dois vous les confisquer.

- Mais enfin, je ne fais rien de mal !"

La foule commençait à s'attrouper autour de nous et je préférai régler ça de façon discrète.

"Montez sur mon balai, ordonnai-je au type en montrant mon insigne. On va régler cela plus loin."

Je l'empoignai sans qu'il n'ose protester, l'obligeai à enfourcher mon balai et décollai. Je l'emmenai vers la Cabane hurlante, aux alentours de laquelle Potter avait atterri.

Potter m'attendait tranquillement, son balai d'une main, et de l'autre notre voleur qu'il avait saucissonné.

"T'en a mis un temps, me dit-il avant de remarquer mon invité. Ça alors, Colin, qu'est ce que tu fais là ?

- Bonjour Harry. Je suis ravi de te voir, mais je ne suis pas venu de mon plein gré.

- Il prenait des photos, expliquai-je.

- T'as pas changé, s'esclaffa Potter. Euh… ajouta-t-il en croisant mon regard agacé, cela me rendrait service si tu évitais de donner ces photos à un journal.

- Oh ! Oui bien sûr. Enfin, c'est dommage, en fait j'étais ici pour faire des photos pour la Gazette, les courses de Noël, tu vois. Cela va faire bizarre si je ne rapporte aucune photo de toi. Tout le monde t'a vu…"

- Il n'y a aucun problème, intervins-je en tendant la main vers lui. Vous n'avez qu'à expliquer que nous vous avons confisqué votre appareil.

- Harry, tu ne peux pas me faire ça. Je viens de me l'acheter. Tu sais combien de mois d'économies cela représente ?

- Tu ne peux pas dire qu'on t'a confisqué juste les photos où je suis ? proposa Potter.

- Mais euh… oui, je suppose qu'on va faire comme cela. Je ne veux pas te créer d'ennuis.

- Merci Colin. J'apprécie. Tu pourrais venir nous voir, tu sais. Je suis sûr que Ginny en serait ravie.

- Euh, merci, mais… Je préférerais pas rencontrer…, tu sais…, elle est toujours … ?

- Toujours ! répondit Potter d'une voix dégoûtée. Mais je suis sûre que Gin pourrait s'arranger pour qu'elle ne soit pas là quand tu viendras.

- Je vais voir."

Je ne savais pas de quoi ils parlaient et ne voulais pas le savoir.

"Potter décide-toi, il faut qu'on y aille. Tu es sûr qu'on ne lui confisque pas…

- Non, coupa-t-il. J'ai toute confiance en lui.

- Bon, c'est ton problème après tout. Vous pouvez circuler, lançai-je dans la direction du copain blond de Potter qui partit au petit trot, sans doute pour ne pas me donner le temps de changer d'avis. De notre côté, nous utilisâmes notre portoloin pour revenir au Ministère avec notre voleur.

oO§0§Oo

Après que ce dernier ait signé la déposition et que nous remontions vers la Ruche, je dis à Potter :

"Tu es sûr que c'était une bonne idée de le laisser filer avec les photos ?

- Oui, c'est un ami.

- Un ami que tu n'avais pas vu depuis un moment, il me semble.

- On n'est pas fâchés. C'est juste qu'il sortait avec Kat, la meilleure amie de Ginny et qu'il a arrêté de faire partie de notre petite bande quand elle l'a laissé tomber."

Kat… Ce prénom me disait quelque chose. Nous arrivions à la Ruche quand je me rappelai le jour où j'avais entendu ce nom là la première fois.

"Dis-moi Potter. J'ai cru comprendre que Malefoy sortait avec une certaine Kat. Ce ne serait pas la même personne, par hasard ?

- Si", répondit-il sombrement. C'est pas drôle ! ajouta-t-il alors que j'éclatais de rire.

Je comprenais à présent mieux la scène à laquelle j'avais assisté. C'était bien du Malefoy, ça, de draguer la copine de son ennemi sachant qu'elle connaissait parfaitement sa propre petite amie.

"Bon, tu continues à ricaner ou on fait notre rapport, grogna Potter qui paraissait totalement imperméable à l'humour de la situation.

"Excuse-moi, mais il n'y a qu'à toi que ça arrive, des trucs pareils. La meilleure amie de ta fiancée qui sort avec… Et toi, tu continues à la voir la fameuse Kat ?

- Bien sûr ! Je suis bien obligé, cela ferait de la peine à Ginny, sinon. Evidemment, elle évite de parler de son petit copain quand je suis là. Non vraiment, je ne vois vraiment pas ce qu'elle lui trouve !

- C'est sûr qu'à part être jeune, beau et riche, il n'a pas grand-chose pour lui."

Il me regarda, comme écœuré :

"D'après toi, cela suffit ? Le fait qu'il n'ait aucun sens moral, qu'il soit égocentrique et que son activité préférée soit d'emmerder le monde n'a aucune importance ?

- La plupart des femmes s'en fichent. Tu crois que toutes celles qui se jettent sur toi dans la rue se préoccupent de ce que tu vaux vraiment ?

- C'est bien pour cela qu'elles ne m'intéressent pas. Ce n'est pas après moi qu'elles courent. Mais après l'image qu'elles se font de moi.

- Et toi, tu es sûr que ta Ginny veut t'épouser toi et non pas l'image qu'elle s'en fait ?" demandai-je pour le taquiner.

Mais il me répondit, mortellement sérieux :

"Personne ne me connaît mieux que Ginny. Elle me connaît mieux que je me connais moi-même. Des fois, je me demande où elle trouve le courage de m'épouser."

Personnellement, la personne qui me connaîtrait mieux que je me connais moi-même serait bien la dernière personne que j'épouserai !

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(1) Satisfecit : Mot latin désignant un billet de satisfaction que donne un maître à son élève dont il est satisfait. Par extension, cela signifie "approbation".


14/02/2005 : Bonjour, merci à tous ceux qui m'ont rassuré sur la scène de Rogue.

Comme vous avez eu l'air de bien aimer le retour à Poudlard, je suis en train de vous concocter deux chapitres d'enquête dans le château pour nos deux Aurors de choc. Il ne reste plus qu'à trouver une intrigue qui tienne la route ; )

Vous êtes plusieurs à trouver que Christina ne pose pas beaucoup de questions. Elle s'en expliquera plus tard, mais la vraie réponse c'est qu'en amour, on n'est pas très rationnel, c'est comme ça (et cela m'arrange bien aussi).

Et un merci spécial à Monsieur Alixe qui m'a donné l'idée du voleur opérant en balai.


Et les réponses à mes chers lecteurs :

kyras01 : Merci d'être venu me le dire... et d'avoir permi à mon compteur de reviews d'atteindre la centaine supérieure -D.

Chrys : Merci d'être passé. A mercredi prochain.

Belval : J'espère que tu vas passer de bonnes vacances. Euh, si, les relations vont un peu mieux entre Rogue et Harry, mais ils ont du mal à se parler différemment. On ne change pas comme ça 10 ans de vieilles habitudes. Euh tu n'a pas tué ton agresseur quand même ! J'adore donner à Will des petits aperçus de la vie de Harry qui sont en contradiction avec ses a prioris. Le "Si personne n'en veut" est du Will tout craché. Il préférerait s'arracher la langue plutôt que d'avouer qu'il apprécie Harry. Heureusement que Shacklebolt le connaît bien et arrive à le décrypter. Moi non plus je ne vois pas Christina et Will se couler dans un moule trop conventionnel. Mais ils vont peut-être trouver une solution qui leur conviendra.

Ryan : Hé oui, on ne fera jamais assez de prévention.

Namyothis : Oui, même si Rogue en veut moins à Harry, il a du mal à sortir de la relation qu'il a instaurée pendant tant d'années.

sofia evans : Oui, j'ai regretté que la fin soit triste, mais pour des raisons de calendrier et de nombre de pages, c'est tombé comme ça.

Qc-HP : promis, la prochaine fois qu'ils vont à Poudlard, ce ne sera pas les vacances !

Ptronille : Ok, bonnes vacances, on se retrouve après

Julie : Je m'attaquerai au problème Christina à partir du prochain chapitre.

Angel's Eyes : Ce chapitre n'était pas triste, c'était juste l foin qui était mélancolique. Je t'assure que savourer les chapitres un à un a son charme !

Allima : Pour Will et Christina, patience, cela va bientôt arriver.

Grawp : Une certaine appréhension ? Diable, fais-je peur à ce point là ? Je suis contente que tu aies accroché, finalement.

Crookshank : Ton résumé est noté. Il sera sans doute utilisé d'ici une ou deux semaines. Oui, écrireà l'avance est le meilleur moyen de poster régulièrement.

taz : On retrouvera sans doute une ou deux conversations, Rogue-Harry. La confrontation Will - Christina arrive, ah, les partiels, c'est pas le meilleur moment de la vie estudiantine !

Harana : Bisous

BabyChang : Il y a effectivement des chances que Rogue meurt car c'est souvent le cas des personnages ambivalents : ils sont trop méchants pour qu'on les récompense mais ils ont aidé le gentils alors on ne veut pas les punir. Du coup ils meurent après avoir racheté leurs fautes. Pour le plus d'action dans les HP, je pense que c'est inévitable vu la trame, je ne suis pas certaine que ce soit pour le cinéma. Car si c'était le cas, elle ne ferait pas des scénarios tellement long qu'il faut les couper pour faire rentrer dans les 2 heures maxi que peut durer un film. Pour Hermione, je dirai qu'elle est trop bien maquillée. Car on voit bien dans le tome 4 que quand elle passe 2 heures à se préparer, elle est mignonne en fait. Pour le remplacement de Dumbledore, je ne me suis pas posé de question : elle était sous directrice, alors c'est normal qu'elle prenne le poste vacant. J'ai dit que Rogue était le nouveau sous directeur, mais en y réfléchissant, c'est pas très logique car il y a sans doute des profs plus anciens que lui (et moins partiaux). Voilà : longue review, longue réponse. Bises.

Angie Black : Le déni de Will par rapport à ses sentiments pour Christina est impressionnant ! On se protège comme on peut.

dadmax : les réunions d'anciens combattants ne sont jamais très gaies, surtout que cela ne fait que 4 ans que la guerre est finie. Oui, on arrive peu à peu vers les discussions à cœur ouvert.

Rayuroplanis : je t'ai tellement bien compris que je vais essayer d'exploiter ton idée. Merci.

relebe : mon Will est coriace, alors je ne peux pas l'amener trop vite là où vous voulez tous le voir !

Lily Petite Etoile : Oui pauvre Harry qui n'aime pas parler de sa vie intime et qui se fait griller auprès de son partenaire !

Titania.M : Sur le peu de questions que Christina pose à Will, je m'en expliquerai plus tard. Mais bon, ce ne sera pas la grande révélation. Juste la preuve qu'en amour on n'a pas forcément les réactions les plus rationnelles.

Lyane : héhé, j'avais bien reconnu ton pseudo. Tu triches un peu mais c'est pas grave. C'est pas comme s'il y avait du suspense dans mes fics, lol

Severia Dousbrune : Allons allons, tout n'est as parfait. Mais c'est vrai qu'avec trois relecteurs, c'est dur de faire des erreurs trop énormes.

Dawn456 : Contente que cela t'ai plu

Csame : Il est sûr qu'il y a une grande injustice dans la façon dont les reviews sont attribuées. Mais il y a tellement de critères qui entrent en compte pour déterminer si on aime/accroche à une fic. Et puis il y a aussi de très bonnes histoires mais qui sont décalées par rapport au public qui fréquente ce site. Sur TWWO, ils ont mis en place un top 10 qui prend en compte simplement le passage sur les chapitres de l'histoire. Résultat, 7 fics sur 10 sont dans la classe R. Eclairant sur ce que les lecteurs veulent lire, non ?

kobe23 : A mercredi !

lapaumee : ok pour que tu t'inspire de ma fic, mais ce serai cool si tu me faisais un peu de pub au passage ; )

La p'tite Lili : Pauvre Will, tout le monde songe à le caser parce qu'il a 40 ans…lui y veut pas !

Kazy : On ne retire pas tant des points à un élève qu'à sa maison. Donc si Rogue dit "Un point de moins pour Gryffondor", c'est comptabilisé. Mais c'est très de la triche quand même. Mais qui a dit que Rogue était bon joueur ? Pour le retour au travail… Je préfère ne pas y penser.

alana chantelune : mes idées d'en quêtes… ah, c'est dans la douleur, je t'assure. je n'ai aucune disposition pour cela. En fait, parfois je sous-traite. A très bientôt en vrai.

Zabou : Merci

dreyd : Non, j'ai pas de LJ : c'est juste une blague car beaucoup d'auteurs ont un LJ pour rendre compte de l'avancement de leur fic et moi je donne cette info directement dans mes notes de fin de chapitre. Je prétend donc que c'est mon LJ tellement virtuel qu'il n'existe pas. Ok, ça ne fait rigoler que moi ! Yep, j'ai cru comprendre que tu as une passion pour Rogue. T'es pas la seule alors je fais toujours très attention avec le perso lol !

aresse : Mon secret pour écrire régulièrement est simple : j'ai beaucoup de temps à moi en ce moment. Quand je remprendrai le boulot, je mettrai en ligne les chapitres déjà écrits et puis j'arrêterai sûrement (mais normalement, MSB sera terminé, pas de panique). Oui, les jumeaux sont un merveilleux terrain de jeu pour les auteurs.

griphus : Non pas de flash back, cela ne s'intégrerai pas du tout. Harry va reparler de Sirius et de Remus, mais ce ne sera que de courtes allusions. Désolée

beru ou bloub : je en pense pas que j'aurai assez d'imagination pour raconter l'enfance des jumeaux. Surtout qu'ils étaient précoces puisqu'ils ont transformé l'ours en peluche de Ron en araignée quand ils avaient 5, 6 ans (hum, pas très vraisemblable, JKR s'est encore trompé dans les dates à mon avis)

Fee Flea(u : ta fic a changé ta vie ? A part vous rendre parfaitement asociaux pendant le quart d'heure quil faut pour lire un chapitre, je ne vois pas comment lol. Effectivement, l'année d'après devrait mieux se passer (pas encore écrit mais j'ai des idées). Pas de panique je suis toujours enthousiaste (surtout que j'écris beaucoup en ce moment), mais j'ai juste eu un doute sur ce que vous attendiez de la scène annoncée avec Rogue. Du coup, maintenant, j'évite de faire des bandes annonces.

fénice : mon boulot ? Je travaille dans l'informatique.