- MON SORCIER BIEN-AIMÉ -


Disclamer : la plupart des lieux et personnages viennent de l'univers créé par J.K Rowling.

Je dois également beaucoup à mes relecteurs : Monsieur Alixe, Fenice et Calimera


Résumé de la semaine : Quand un Auror, Serpentard, bougon, la quarantaine et bourré de préjugés, doit former le grand Harry Potter, finie la routine ! Enquêtes et surprises, apprentissage et remise en cause, qui a dit que la vie était un long fleuve tranquille ? - MAJ CHQ MERCREDI -


XXII : Tous à la rescousse

J'avais l'impression qu'ils étaient innombrables. Potter et moi avions fini par trouver notre rythme, mais c'était de plus en plus épuisant. J'avais croisé la vieille McGonagall, puis Tonks. Ainsi, Poudlard et la Ruche étaient bien venus nous épauler.

Cela m'encouragea de le savoir, mais mon bras se faisait de plus en plus lourd. Il y avait beaucoup de cris autour de moi, preuve que certains se trouvaient en difficulté. Au bout d'un moment, je réalisai que j'avais perdu Potter. Impossible d'évaluer si cela faisait longtemps ou non.

Au bout de ce qu'il me parut être des heures, je me retrouvai à errer, baguette en main, à la recherche d'un autre agresseur. Mais je ne croisai que des personnes hagardes, l'air épuisé, les yeux fous. Je finis par me convaincre qu'ils étaient enfin partis, et me laissai tomber, complètement vidé, à l'endroit même où j'étais parvenu à cette conclusion. Je restai là un moment, désormais trop fatigué pour me soucier de ce qui se passait autour de moi.

Finalement, je sentis une main sur mon bras. J'avais déjà vu cette jolie rousse quelque part, mais j'étais trop fourbu pour faire l'effort de me rappeler où.

"Monsieur Stratford, vous allez bien ? Savez-vous où est Harry ?"

Harry ? Ah oui, le fameux Harry Potter. Oui, il avait été avec moi à un moment, mais cela faisait pas mal de temps que je ne l'avais pas vu.

"Je suis désolé, je ne sais pas. Mais il allait bien quand il était encore avec moi."

Mais pourquoi je lui disais ça. Il était sans doute mort. Il y avait eu plein de morts c'était forcé ! A ce moment, la jeune femme brandit sa baguette d'un mouvement souple, et énonça clairement :

"Spero patronum"

Une superbe belette sortit en flèche de sa baguette et dispersa le Détraqueur qui venait d'apparaître derrière moi au détour d'une maison.

"Joli coup !

- Merci. Bon, je vais vous ramener aux Trois balais. Il faut faire attention, il reste encore quelques-unes de ces horreurs cachées dans les coins."

Je me demandai ce que Ginny Weasley faisait là, quand je me rendis compte qu'il y avait pas mal de robes vertes autour de moi, qui aidaient les combattants harassés à rejoindre le centre du village. Visiblement, Ste Mangouste était également venu à la rescousse.

Nous parvînmes sans encombres aux Trois Balais. Des soins étaient donnés sur place aux blessés, des potions reconstituantes étaient distribuées. Ginny Weasley me fit asseoir et alla me chercher une tasse sur une grande table qui avait été dressée devant le pub.

Alors qu'elle s'apprêtait à repartir à la recherche de son mari, la voix de ce dernier retentit dans mon dos.

"Bon sang, Ginny, mais qu'est ce que tu fais là ?

- Mon métier, mon chéri. Toi, tu sauves le monde, moi, je m'occupe des survivants."

La potion ayant commencé à faire son effet, je me sentais déjà mieux. J'appréciai donc cet échange à sa juste valeur. Je pensais confusément que, maintenant qu'il l'avait épousée, il était temps qu'il comprenne qu'il y avait des situations où il ferait mieux de la fermer.

Je ne sais s'il parvint à la même conclusion ou s'il était trop fatigué pour argumenter davantage, quoiqu'il en soit il se contenta de s'avancer et de prendre sa femme dans ses bras.

"Comment te sens-tu ? demanda-t-elle doucement.

- Je survivrai. Comme toujours. Avec des cris dans la tête en plus. Combien de morts, cette fois ?

- Je n'en ai pas vu. J'ai vu des combattants épuisés, des gens qui se sont blessés en essayant de fuir, des personnes sous le choc, des crises de nerfs, des désespérés. Mais pas de morts. Je ne peux pas t'affirmer qu'il n'y en a pas, mais même s'il y en a eu, ils ne sont pas nombreux. Je crains que tu aies réussi une fois de plus à sauver pleins de gens.

- Je n'ai pas fait plus que les autres, répliqua-t-il.

- Tu as été le premier à donner l'alerte. Sans toi, on n'aurait pas eu le temps de s'organiser", intervins-je.

Je sais qu'on ne me demandait pas mon avis, mais puisqu'ils tenaient leur conférence juste à côté de moi, je ne pouvais pas m'empêcher de les entendre.

"Je suis juste plus sensible que les autres aux Détraqueurs, il n'y a pas de quoi être fier, répondit Potter.

- Si tu le dis !", lui répondit son épouse en haussant les épaules.

Potter parut se rappeler quelque chose :

"Tes frères étaient là.

- Je sais. Je les ai vus, ils vont bien. C'est eux qui m'ont appris que tu étais ici."

Ils ne dirent plus rien. Potter ferma les yeux, toujours serré contre sa femme. Il semblait avoir désespérément besoin de son contact pour se remettre. Je finis par les laisser tranquilles et me levai. Ce n'est qu'à ce moment que je me rappelai que Christina était là, elle aussi.

Soudain inquiet, je regardai autour de moi, tentant de la repérer. J'espérai qu'elle m'avait obéi et qu'elle était restée dans le pub. Je n'eus pas à aller bien loin pour la retrouver. Elle était derrière la grande table, et répartissait le contenu d'un grand chaudron dans des gobelets, sous les directives d'un homme au nez crochu et aux cheveux très sales. Il avait le regard fatigué de ceux qui s'étaient battu, mais surveillait attentivement les volontaires qui distribuaient les drogues de guérison.

"Oh mon chéri, tu vas bien ? s'écria Christina en me voyant.

- Faites attention à ce que vous faites", grogna Rogue.

Mais je ne me laissai pas impressionner et contournai la table pour embrasser Christina, sans qu'elle ait à quitter son poste.

"Tu as des nouvelles de ton partenaire ? me demanda-t-elle sans pour autant interrompre sa tâche.

- Oui, il va bien. Tu as dû voir sa femme d'ailleurs. Une jolie rousse qui est passée, il y a dix minutes, chercher un gobelet pour moi.

- Potter est là ? demanda Rogue. J'aurais dû m'en douter. Toujours là dans ce genre de situation !" conclut-il d'un ton ironique.

Christina haussa les sourcils. Je regardai autour de nous. C'était très bruyant. Et ça grouillait de partout. Rien à voir avec l'atmosphère oppressante qui s'était abattue sur les survivants après la Bataille. Je pensai qu'effectivement il ne devait pas y avoir tant de victimes que ça. Cet endroit était empli de vivants.

Je constatai que beaucoup de personnes se dirigeaient vers la Grand Halle aux Cheminées, seules ou assistées par un médico-mage. Visiblement, la plupart d'entre elles étaient trop choquées pour transplaner sans risque.

Dans ce genre de circonstances, les Aurors étaient les derniers à partir. Je m'installai donc à proximité de Christina qui continuait son office auprès de l'irascible professeur, pensant que cet endroit en valait un autre pour être repéré par mes collègues. Finalement, Potter vint nous rejoindre. Il fut chaleureusement accueilli :

"Je ne peux pas dire que j'aie été surpris de vous savoir ici, Potter !

- Je ne vous y aurais raté pour rien au monde, Rogue !

- Je sais que j'ai la réputation d'être un misanthrope, mais si je vous manque à ce point, une simple invitation transmise par hibou suffirait. Inutile de déranger tout ce monde.

- J'y penserai la prochaine fois ! souscrivit Potter. Puis-je me rendre utile ? continua-t-il.

- Merci Potter, mais votre niveau en potions ne m'incite pas à vous confier quoi que ce soit !

- Je me suis beaucoup amélioré depuis que j'ai eu d'autres professeurs, se rebiffa mon partenaire.

- Il faut croire que leur niveau d'exigence n'était pas bien haut.

- Je pense que c'était surtout une question de pédagogie.

- Monsieur, interrompit doucement Christina qui avait senti la tension monter, ce chaudron est presque vide, que dois-je faire ?

- Il y en a un autre en train de mijoter dans le pub. Potter, puisque vous voulez à tout prix vous mêler de tout, vous n'avez qu'à aller le chercher !

- Demandé si gentiment, c'est un plaisir de vous rendre service", commenta Potter qui se leva cependant pour s'exécuter.

Alors qu'il s'éloignait, je vis que sa démarche était loin d'être assurée. Malgré la potion reconstituante, il était épuisé, et je doutai qu'il puisse ramener tout seul la lourde marmite.

Son ancien professeur sembla penser de même, car il se pencha vers moi et me dit :

"Vous devriez peut-être aller l'aider. Il préférera renverser ma préparation plutôt que d'admettre qu'il est incapable de la transporter tout seul."

Quand nous revînmes, titubant sous le poids de notre fardeau, je vis Shacklebolt qui discutait avec le professeur mal embouché. Dès qu'il nous vit, il fit signe à Potter qu'il voulait lui parler. Sitôt achevée notre livraison, les deux hommes s'éloignèrent un peu. Je vis Potter sortir sa carte de sa poche et ils l'examinèrent soigneusement. Je compris alors que Shacklebolt voulait vérifier que tous les Détraqueurs avaient bien disparu.

Finalement, l'air satisfait, le commandant leva sa baguette et envoya vers le ciel une série d'étincelles bleues, ce qui signifiait que l'opération en cours était terminée et que tous les participants devaient rentrer à la base.

Alors que Shacklebolt et Potter revenaient vers nous, j'entendis ce dernier demander d'une voix anxieuse :

"Vous connaissez le nombre de victimes ?

- D'après le bilan provisoire du médico-chef à qui j'ai parlé il y a dix minutes, il y a seulement deux décès recensés : une vieille femme qui a fait une crise cardiaque en voyant un Détraqueur par la fenêtre et un des civils qui se battaient avec vous qui a reçu le baiser du Détraqueur. Plusieurs combattants, dont Minerva McGonagall, ont été admis en observation à Ste Mangouste car ils avaient excédé leurs forces, et bon nombre de personnes ont dû recevoir des potions calmantes. C'est tout. Vu la situation, c'est un vrai miracle."

J'observai mes collègues qui revenaient peu à peu vers nous, alors que le soir tombait. Plus de vingt avaient finalement répondu à l'appel. Il y avait aussi dix employés du service de contrôle et de régulation des créatures magiques. Tous reçurent un gobelet revigorant des mains de Christina. Quand ils eurent terminé, les gens étaient presque tous rentrés chez eux, et les guérisseurs commençaient à remballer. Ginny Weasley vint embrasser son mari avant de repartir à Ste Mangouste.

J'invitai Potter à se joindre à nous pour dîner, mais il déclina l'invitation :

"Merci beaucoup. Mais il faut que je passe voir ma belle-mère. Elle ne pourra pas dormir tant qu'elle n'aura pas constaté de visu que je suis toujours de ce monde. Je suppose que les jumeaux sont déjà là-bas."

Shacklebolt, qui était revenu vers nous dit à voix basse à Potter :

"Ne compte pas y voir ton beau-frère Percy. Avec ce qui s'est passé, Marchebank va sans doute présenter sa démission.

- Mais pourquoi ? s'écria Potter. Il y a eu bien pire du temps de Fudge, et il n'a jamais démissionné !

- Fudge n'a jamais eu le quart du sens moral de Griselda !" laissa tomber Shacklebolt.

Je me sentais trop fatigué pour m'intéresser à la politique, et je fus heureux quand Shacklebolt donna le signal du départ. Malgré la présence de mes collègues, j'enlaçai Christina alors que nous nous dirigions vers la Grand Halle aux Cheminées.

Ce soir là, cela m'était égal qu'on me vit lui témoigner de la tendresse. Si l'on me l'avait demandé, j'aurai même reconnu sans la moindre gêne sa qualité de moldue. Pour moi, par son attitude courageuse et sa capacité à se rendre utile, elle avait définitivement gagné son droit de cité dans mon monde.

oO§0§Oo

Nous ne parlâmes pas des événements de la journée en rentrant. Nous avions tacitement décidé de passer la nuit chez elle plutôt que chez moi, sans doute pour mettre le maximum de distance entre nous et Pré-au-Lard. Nous mangeâmes en silence, et j'insistai pour lui faire ingurgiter la moitié d'une tablette de chocolat en guise de dessert.

Nous avons dormi comme des masses jusqu'au lendemain midi. Nous commencions à évoquer nos aventures de la veille en dégustant le brunch que nous avions préparé, quand un bruit détourna notre attention. Une chouette brune cognait avec insistance de son bec contre la fenêtre de la cuisine.

Je me levai pour aller lui ouvrir, me demandant qui tenait à me faire parvenir ce message avec suffisamment de volonté pour pousser cet oiseau à s'aventurer dans le monde moldu. C'était ma sœur qui me demandait de lui donner de mes nouvelles au plus vite. Si j'en jugeais par son style haché et les éraflures du parchemin, elle devait être très inquiète.

Je réalisai que l'épisode tragique de la veille devait faire la une des journaux, ce matin. La présence des Aurors y était sans doute relatée, et il n'était pas étonnant que Gwen se demande comment j'allais. Elle avait dû chercher à me joindre par cheminée, et mon absence avait dû l'alerter.

Je renvoyai son parchemin après avoir rajouté quelques mots lui indiquant que j'allais très bien et que je passerai la voir dans la soirée.

Je revins à Christina et lui demandai ce qui s'était passé de son côté.

"Au début, il ne s'est rien passé de particulier. Les gens s'interpellaient, et Madame Rosemerta a prévenu le Ministère par cheminée. Puis, de la rue, tu as demandé à tout le monde de se mettre à l'abri, et d'autres personnes nous ont rejoint, disant qu'ils avaient vu le Survivant et que cela devait être sérieux. Là, ils ont commencé à s'inquiéter sérieusement et certains se sont mis à raconter des histoires horribles sur les Détraqueurs.

Et puis trois Aurors sont arrivés par cheminée et sont sortis en courant, ce qui a encore fait monter la tension d'un cran. Ensuite, tu as demandé à ceux qui pouvaient vous aider de venir vous rejoindre, et là ils sont tous devenus très angoissés. Il y a eu un gros bruit ensuite, comme si on faisait éclater des pétards, et puis il s'est mis à faire très froid, certains se sont mis à gémir, et j'ai commencé à me rappeler pleins de choses que j'avais oubliées, les pires moments de ma vie. Autour de moi, il y en avait qui pleuraient. Je commençais à paniquer à mon tour quand Madame Rosemerta m'a pris la main et m'a expliqué que c'était l'effet des Détraqueurs et recommandé de me remémorer mes souvenirs les plus heureux. J'ai essayé de faire comme elle disait et je me suis sentie un peu mieux. Mais dès que je me relâchais, les mauvais souvenirs revenaient, c'était très dur…"

Elle s'interrompit, et je la serrai dans mes bras pour la réconforter.

"Tu veux me parler de ça ? lui demandai-je doucement.

"Non, c'est du passé, je ne veux plus revenir là-dessus, m'a-t-elle répliqué fermement. Ça a duré très longtemps, reprit-elle. Et puis quelqu'un avec une robe verte est arrivé par la porte et a dit que les Détraqueurs étaient presque tous partis et qu'il avait besoin d'emprunter une table pour la mettre dehors et organiser une distribution de potion. Il a installé la table devant le pub, puis a commencé à donner des gobelets aux personnes qui étaient là, à celles qui sortaient des autres magasins, et aux autres robes vertes qui venaient en chercher pour les distribuer plus loin. Comme je me suis sentie mieux après avoir pris le verre qu'on m'avait proposé, j'ai proposé mon aide car il y a avait de plus en plus de personnes qui affluaient.

Finalement, l'homme aux côtés duquel tu m'as retrouvée est arrivé, et a proposé au médecin de superviser la distribution à sa place. C'était à peu près une demi-heure avant que tu n'arrives à ton tour. J'étais contente de te voir, tu sais.

- Moi aussi. Tu t'es montrée très courageuse.

- Je ne sais pas. J'ai plus de bons souvenirs que de mauvais, alors ça aide. Et pour toi, cela s'est passé comment ?"

Je lui racontai comment nous étions allés au devant des créatures pour éviter qu'elles n'envahissent le village, et les difficultés que moi et Potter avions éprouvées. Je lui narrai ensuite comment Ginny Weasley m'avait retrouvé et ramené au pub.

Je passai l'après-midi avec elle, puis je la quittai pour aller chez ma sœur, après un rapide passage chez moi pour changer de robe. J'eus la surprise de débarquer chez elle sans attendre qu'elle ne vienne me débloquer le passage. Elle avait programmé sa cheminée pour que je puisse arriver sans encombre.

A peine eus-je mis le pied dans son salon que Gwen me sauta au cou.

"Par Merlin, William, j'étais tellement inquiète. Mais où étais-tu ? Tu sais que je suis allée à Ste Mangouste ce matin pour tâcher de te retrouver ! Tu aurais pu nous envoyer un mot quand même !

- Ma chérie, laisse-le arriver, la coupa Léopold. Je vous en prie, William, asseyez-vous. Vous voulez boire quelque chose ?"

J'embrassai mes neveux qui venaient d'accourir avant de m'installer dans le fauteuil que me proposait mon beau-frère. Les deux gamins piaillaient à qui mieux mieux pour me demander de raconter ce qui s'était passé la veille et Gwen les renvoya sèchement dans leur chambre. Quand le calme fut enfin revenu, je dis à ma sœur :

"Je suis désolé, mais hier soir j'étais épuisé et j'ai dormi jusqu'à midi aujourd'hui.

- Mais où étais-tu à la fin, je t'ai appelé dix fois au moins par cheminée et Mère aussi. La chouette que je t'ai envoyée a mis des heures à te retrouver !

- Cela ne nous regarde peut-être pas, Gwen", a tenté Léopold en me tendant un verre.

Je n'hésitai qu'un court moment. La place que Christina avait eue dans mon combat contre les Détraqueurs m'avait fait mesurer l'importance qu'elle avait désormais prise dans ma vie.

"J'étais chez ma compagne. Elle était là-bas? elle aussi? hier, et je ne voulais pas la laisser toute seule. Elle est moldue et habite Londres, c'est pour ça que la chouette a eu du mal à me repérer."

Ma sœur en resta sans voix. Ce fut mon beau-frère qui remarqua :

"Je croyais que les moldus ne pouvaient pas voir les Détraqueurs.

- Non, mais ils les sentent comme nous. Ils peuvent recevoir le Baiser aussi, expliquai-je.

- Elle n'a pas été blessée, au moins, demanda Gwen qui semblait avoir retrouvé ses esprits. J'ai lu dans la Gazette que beaucoup de personnes s'étaient fait mal en paniquant.

- Elle n'a pas paniqué. Je l'ai retrouvée en train d'aider les guérisseurs, ne pus-je m'empêcher de glisser avec fierté.

- Tant mieux. Mais la prochaine fois, pense un peu à nous. J'étais sûre que tu avais été mêlé à tout cela quand j'ai lu dans le journal que Harry Potter avait été vu là-bas.

- C'est un hasard. Nous n'étions pas de garde. On était juste sur place pour la foire et on s'est retrouvés pour boire un verre, Potter, Christina et moi.

- C'est joli, Christina", glissa Gwen dans l'espoir dans apprendre davantage.

Je jugeai que j'en avais assez dit pour une première fois :

"Maintenant que vous êtes rassurés, je suppose que je dois passer chez Père et Mère pour les informer que je suis toujours vivant !

- J'allais te le suggérer, William, je suis ravie que tu le proposes de toi-même, répondit ma sœur.

- Je veux juste t'éviter de passer une heure supplémentaire à genoux devant ta cheminée," répliquai-je.

Gwen soupira exaspérée, mais Léopold sourit et précisa :

"De toute façon, nous n'avons plus assez de poudre de cheminette pour une si longue conversation."

oO§0§Oo

Mes parents parurent heureux de me voir. Il n'était pas dans leur genre de me l'exprimer avec autant de fougue que Gwen, mais ils semblèrent soulagés. Je n'aurais jamais imaginé qu'ils se fassent autant de soucis.

Bien sûr, mon père commenta l'attaque de Pré-au-Lard. Une chose incroyable ! Une chance inouïe qu'il n'y ait pas eu davantage de victimes. Ah ! cette Marchebank, quelle incapable. Quand on voit où nous a mené sa politique criminelle. Ah ! c'est malin d'avoir chassé les Détraqueurs d'Azkaban. Elle aurait pu se douter qu'ils n'allaient pas se laisser faire. Cette idiote de femme devrait recevoir un baiser de Détraqueurs, en punition du chaos dans lequel elle a jeté la communauté magique.

Quand je pense qu'elle a prétendu que c'était par humanité envers les prisonniers ! Parler d'humanité, elle qui traite avec les semi-humains, vraiment ! Pourquoi pas faire entrer des trolls au gouvernement pendant qu'on y est. Ou un Moldu, tiens, puisqu'il faut absolument fraterniser avec ceux-la ! Enfin, elle a démissionné, bon débarras !

Je n'écoutai les délires de mon père que d'une oreille distraite. Je cherchais une manière de leur annoncer ma relation avec Christina, avant que ma sœur ne le fasse. Finalement, je me dis que j'avais quarante et un ans, que je n'étais plus un gamin et que je n'avais pas à avoir peur de la réaction de mes parents. J'avais quand même passé l'âge de vouloir les satisfaire à tout prix.

"Je suis fiancé, annonçai-je de but en blanc.

- Oh c'est merveilleux, dit Mère. Je disais justement à ta sœur l'autre jour que je commençais à désespérer.

- Bravo, mon garçon, approuva Père. Vient-elle d'une famille que l'on connaît ?"

Je ne cherchai pas à atténuer le choc. De toute façon, cela ne leur plairai pas.

"Je ne pense pas. Elle est moldue", les informai-je brutalement.

Le sourire de mes parents se figea. Ma mère me fixa, puis se tourna vers mon père, appréhendant sa réaction. Cette dernière ne se fit pas attendre.

"Tu ne vas pas épouser une moldue ! Je ne l'autoriserai jamais !

- Cela ne sera pas un obstacle insurmontable, Père. Cela fait plus de vingt ans que je suis majeur, répondis-je ne haussant les épaules.

- As-tu complètent perdu la tête ? Te marier avec... une handicapée ? Une créature encore moins compétente qu'un elfe de maison ! Mais c'est vrai que maintenant, même les elfes ont le droit d'être libres", conclut-il d'une voix sarcastique.

La comparaison qu'il avait utilisée me blessa plus que je ne saurais le dire. Ce fut tremblant de rage que je lui répondis :

" Je me fiche complètement de votre opinion et de vos préjugés stupides. Et sachez que je n'ai pas de comptes à vous rendre.

- Mais enfin, réfléchis un peu. Tu te rends compte que tes enfants seront cracmols, insista-t-il. Tu ne peux pas faire cela.

- Je n'ai pas plus de chance d'avoir des enfants cracmols avec une moldue qu'avec une Sang-pur", l'informai-je d'une voix dure. Ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas !

Très préoccupé par cet aspect des choses, j'avais été faire des recherches à la bibliothèque du Ministère. J'avais été étonné du peu, voire de l'absence d'ouvrages consacrés à ce phénomène. Mais j'étais finalement tombé sur de vieux exemplaires de Sorcier International contenant des articles traitant de la question. Si l'on en croyait les recherches effectuées, mon union avec Christina avait toutes les chances de produire des enfants sorciers. (1)

- Il n'empêche que son sang et taré et que je ne veux pas qu'il se mélange au mien ! insista mon père.

- Evidemment, tout le monde n'a pas la chance de rencontrer une Parkinson", ricanai-je en faisant allusion au nom de jeune fille de ma mère.

Celui qui pourrissait à Azkaban était mon cousin au huitième degré.

"Je te défends d'insulter ta mère !

- Tu la connais depuis longtemps ? coupa Mère.

- Dix-huit mois, à peu près", répondis-je.

Elle hocha la tête. Elle allait me poser une autre question quand mon père intervint :

"Je ne peux pas t'empêcher de n'en faire qu'à ta tête. Mais sache que cette femme ne mettra jamais les pieds ici.

- Dans ce cas là, moi non plus", répondis-je.

Je me levai, rejoignis le vestibule, lançai la poudre de cheminette dans l'âtre et rentrai chez moi.

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Pendant une heure, je fus incapable de faire autre chose que de ruminer et vouer mon père aux gémonies. Au bout de quatre whiskies cependant, je commençai à me calmer, et pus réfléchir à la situation. J'étais bien conscient que ce qui me mettait dans cet état, ce n'était pas seulement notre conversation de ce jour.

Non, j'étais surtout troublé par tous ces souvenirs qui remontaient à la surface. J'avais réussi à les contenir pendant que je me battais contre les Détraqueurs, mais cette nouvelle dispute avec mon père avait fait resurgir cette scène que j'avais tout fait pour oublier.

Quand j'étais rentré à la maison, mes ASPICs en poche, à la fin de ma septième année de Poudlard, j'avais enfin obtenu ce que j'avais toujours recherché et bien peu reçu : les compliments de mon père. J'avais énormément travaillé durant les deux dernières années de ma scolarité, espérant lui offrir un bulletin dont il puisse être fier. Mes efforts avaient été couronnés de succès et je n'avais reçu que des O et des E à toutes mes matières.

Malheureusement, dans l'euphorie de l'approbation paternelle, j'avais dévoilé mon intention de ne pas reprendre l'affaire familiale et de postuler pour entrer au Centre de Formation des Aurors. Or à l'époque, Vous-savez-qui était au faîte de son pouvoir, petit Potter ne l'ayant pas encore envoyé dans les limbes. Le métier d'Auror était donc un métier à haut risque, non seulement pour celui qui le pratiquait mais aussi pour toute sa famille.

Or mon père s'était soigneusement gardé de s'opposer au Seigneur des Ténèbres. Sans être une famille de premier plan, nous sommes des Sang purs et avons tendance à regarder de haut les familles plus récentes. Ce n'est pas pour rien que nous sommes tous à Serpentard. Je ne pense pas qu'il ait jamais participé à une attaque de Mangemort, mais je m'étais toujours demandé si mon père n'avait pas donné des fonds ou apporté une aide indirecte aux sbires de Vous-savez-qui.

En tout cas, loin de m'encourager, mon père m'avait formellement interdit de suivre cette voie. Mais j'avais dix-huit ans, et cette interdiction brutale, ajoutée à la déception éprouvée de perdre si vite l'estime paternelle si chèrement acquise, m'avait poussé à camper sur mes positions et une terrible dispute avait suivi. Elle s'était terminée comme la discussion d'aujourd'hui : mon départ accompagné de la promesse de ne plus jamais revenir. En fait, cinq ans s'étaient écoulés avant que j'aie l'occasion de lui adresser de nouveau la parole.

Si mon père avait totalement manqué de psychologie ce jour là, j'avais de mon côté tenu des propos excessifs, lancé des accusations sans fondement, et fait des reproches violents. C'est pourquoi je ne pouvais repenser à ce jour-là sans éprouver de la honte.

Ma seule satisfaction, quand je repensais à la discussion d'aujourd'hui, c'était d'avoir à peu près gardé mon calme et d'avoir évité tout débordement. Cette fois ci, je n'avais pas de remords à avoir.

Finalement, je me dis que cela ne menait à rien de m'énerver pour cela. Comme je l'avais dit à mon père, j'étais majeur et je n'avais pas besoin de sa bénédiction pour mener ma vie. Je décidai d'aller me coucher.

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Comme il est de rigueur après une opération d'envergure, Shacklebolt nous réunit tous le lundi matin pour décortiquer les événements passés. Dans l'ensemble, il était assez satisfait. Il considérait que Potter et moi avions fait le nécessaire en prévenant le Ministère, en faisant mettre les gens à l'abri, puis en appelant ceux qui étaient capables de donner un coup de main.

Mourad avait correctement évalué la situation en battant le rappel général. Et enfin, tous ceux qui avaient pu être joints et se rendre sur place avaient fait du bon travail, ainsi qu'en témoignait le bilan extraordinairement léger des pertes. Dans l'ensemble, le corps des Aurors pouvait être satisfait de sa réactivité et de son efficacité. D'ailleurs, dans son allocution de départ la Ministre avait souligné "la dette que tous les sorciers se trouvant ce jour là à Pré-au-Lard devaient aux Aurors".

Quand Shacklebolt demanda s'il y avait des questions, Ben Tavi leva la main :

"Et les Détraqueurs ? Qu'est ce qui leur a pris tout d'un coup ? Et où sont-ils, maintenant ?

- Il y a trois ans, quand Marchebank a décidé de ne plus utiliser les services des Détraqueurs à Azkaban, elle leur alloué des zones déterminées pour y vivre. C'est le Département des Créatures magique qui s'en est occupé. Il y a quelques temps, ils ont demandé à retourner à Azkaban, et la Ministre a refusé. L'attaque d'avant-hier était une vengeance et une manœuvre d'intimidation pour la faire revenir sur sa décision."

Des murmures commentèrent cette information. Certains de mes collègues préconisaient le rétablissement des Détraqueurs en prison, d'autres se prononçaient pour une chasse impitoyable et l'annihilation de toute cette race. Le commandant leva la main pour rétablir le silence.

"Ce matin même, le Magenmagot, qui assure l'intérim en l'attente d'une élection, va décider de mesures provisoires à leur sujet. Le Bureau des Créatures magique, qui a mis en place un plan d'urgence dès samedi soir, a indiqué que les Détraqueurs se sont dispersés. Ils mettront sans doute quelques jours à reprendre des forces du fait des nombreux Patronus qu'ils ont encaissés. J'ai eu, tôt ce matin, une conférence avec mon homologue des Créatures magiques. Son service va se charger des les dénicher et de les rassembler. Quant à nous, nous devrons assurer la sécurité des sorciers et des Moldus. A partir de maintenant, les effectifs assurant les gardes seront triplés pour être en mesure de répondre aux appels au secours. Et je vous demanderai d'indiquer, dans la mesure du possible, où vous pouvez être joints quand vous ne travaillez pas."

Potter intervint :

"A ce propos, j'ai remarqué que seulement vingt d'entre nous étaient venus sur cinquante et un. N'y aurait-il aucun moyen de rappeler tout le monde en même temps de façon systématique ?

- On ne peut pas passer nos jours de congé devant notre cheminée, fit remarquer sèchement Freegarden qui n'était pas venue.

- Non, c'est pour cela que nous devons mettre au point un autre moyen de communication, lui répondit Potter, sans s'offusquer. Cela ne s'est-il donc jamais fait ?

- Voldemort le pouvait, a craché Malefoy qui n'avait pu être joint lui non plus. Tu veux un tatouage sur le bras Potter ?

- Mais bien sûr, voilà la solution !" s'exclama Potter en souriant de toutes ses dents.

La plupart d'entre nous le regardèrent comme s'il était soudain devenu fou. J'en faisais partie.

"Mais oui, Harry, bravo !" s'écria Bones, qui se mit à sautiller sur place, toute excitée.

Je notais que Thomas et Abbot semblaient, eux aussi, très favorables à la proposition de Potter. Non, mais là, ils déliraient complètement ! Plutôt mourir que de me laisser marquer comme du bétail. Même pour la bonne cause.

"Potter, pourrais-tu nous faire partager ton idée", demanda Shacklebolt de sa voix tranquille, reprenant le contrôle de la discussion. Je notai qu'il envoyait un regard d'avertissement à Malefoy qui s'apprêtait à reprendre la parole.

- C'est très simple, Commandant. Vous vous rappelez de l'AD", commença Potter.

- Votre association clandestine d'entraînement au duel quand tu étais en cinquième année à Poudlard ? demanda Shacklebolt, sans doute plus pour nous que pour Potter.

- Exactement. Pour ne pas nous faire prendre, il fallait que le jour et l'heure de nos réunions changent tout le temps. Mon amie Hermione Granger, s'est inspirée de la marque des Mangemorts pour enchanter des pièces de monnaie. Il suffisait que j'indique sur la mienne l'heure et le jour prévu de la prochaine séance pour que toutes les autres reflètent les mêmes indications. Nous pourrions en faire autant.

- Oui, précisa Bones. Nous pourrions avoir un objet qui devient chaud ou lumineux à chaque fois que notre présence est requise en urgence !

- C'est une idée à creuser, acquiesça le commandant. Je vais demander la coopération du département des Mystères.

- Au fait, Potter, demanda Medhi Mourad, ce parchemin que vous avez regardé, toi et tes copains roux. Celui qui vous a permis de déterminer que les Détraqueurs nous encerclaient. C'est aussi une trouvaille de ta copine Granger ?"

Mourad, mon vieux, ça c'est une bonne question. Comment va-t-il s'en tirer cette fois, le petit prodige ? Du coin de l'œil, je remarquais que Shacklebolt ne faisait pas mine d'intervenir.

"C'est un héritage, rétorqua Potter, je ne pense pas qu'on puisse le dupliquer. Je sais, c'est dommage, conclut-il en se payant le luxe d'arborer une mine contrite.

Non mais quel hypocrite ! Je ne savais pas qu'il avait une telle aptitude au mensonge. Je commençais à comprendre pourquoi le Choixpeau lui avait proposé Serpentard. Mince, il faut que j'arrête de le prendre pour un demeuré ! Je vais finir par y laisser des plumes, moi.

"D'autres questions ? s'enquit Shacklebolt qui paraissait bien s'amuser. Non ? Bon, vous ne serez pas surpris d'apprendre que je veux que vous repassiez tous le test de l'épouvantard. J'ai réservé une salle au Centre de Formation. Vous passerez par groupes de dix. Les heures et les jours où vous y êtes attendus sont inscrits sur le tableau des affectations."

oO§0§Oo

Deux heures plus tard, alors que nous faisions une ronde sur le Chemin de Traverse pour monter à la population que les Aurors étaient bien là pour protéger la communauté magique, je demandai à Potter :

"C'est quoi cette histoire d'AD ?

- Shacklebolt l'a expliqué. Quand j'étais en cinquième année, la prof de Défense envoyée par le Ministère soutenait que je mentais quand je racontais que Voldemort était revenu. Comme elle ne nous donnait pas de vrais cours, on se réunissait pour s'entraîner secrètement, puisque c'était officiellement interdit. Je suppose que certains des participants n'étaient pas vraiment convaincus par ce que je racontais mais ils voulaient obtenir une bonne note à leurs BUSEs.

- Et c'était toi le prof ?

- Ce n'était pas mon idée. Ron et Hermione m'ont mis devant le fait accompli. Mais c'est vrai qu'à cause du Tournoi, j'étais assez en avance."

Je remarquais qu'il ne mentionnait pas sa rencontre avec le Seigneur des Ténèbres de l'été précédent.

"C'est pas Dumbledore qui avait organisé ça ?

- Non, il était trop surveillé. Mais il a tout fait pour me couvrir quand nous avons été trahis et que Fudge a débarqué. C'est grâce à lui que je n'ai pas été renvoyé de Poudlard à ce moment-là. Parce qu'à cause de ce cher Malefoy, j'avais été pris."

Il grimaça à ce souvenir. Il y avait longtemps aussi qu'on n'en avait pas parlé de celui-là.

"Potter, y'a-t-il une année où tu as été un élève normal ?

- Euh… on va dire que mes années à Poudlard ont été assez occupées. Mais j'avais rien demandé, moi !

- Tu dois t'ennuyer maintenant, le taquinai-je.

- La routine a un charme ineffable quand on y pense bien, glosa-t-il d'une voix pédante. Franchement, reprit-il en redevenant sérieux, tu crois vraiment que je puisse préférer ce qui s'est passé samedi dernier à la routine ?

- Ce n'était pas un moment agréable, c'est sûr !

- A ce propos, désolé d'avoir craqué au début.

- Cela peut arriver à tout le monde. Moi aussi j'ai eu un passage à vide. Je suppose que tu as plus d'excuses que d'autres, avec ce que tu as vécu.

- Tu penses vraiment ça ?

- Tu en doutes ?"

Il ne répondit pas. Il haussa simplement les épaules, comme s'il refusait d'en débattre.

"J'espère qu'on va trouver une solution, pour les Détraqueurs, soupira-t-il.

- Il faudrait les éliminer purement et simplement", répondis-je.

Mon coéquipier secoua la tête :

"D'après Hermione, ce n'est pas une solution. D'abord, il n'est pas sûr qu'on sache les tuer. Les Patronus les affaiblissent, c'est tout. Et puis, si nous partons en guerre contre eux, ils vont chercher à se venger et ce sera de pire en pire. Nous ne sommes même pas sûrs de gagner. Non, il faut discuter avec eux, et trouver une solution susceptible de leur convenir.

- Azkaban ?

- Il y a sans doute une autre alternative. C'est inhumain comme punition pour les prisonniers.

- Potter, on ne peut pas toujours être gentil avec tout le monde !

- On ne peut pas non plus décider que nous sommes les seuls qui ont le droit de faire ce que nous voulons et traiter par le mépris et par la répression toutes les autres créatures, magiques ou non.

- Tu veux donner le droit de vote aux Détraqueurs ? demandai-je, désagréablement conscient de lui resservir un discours ressemblant à celui de mon père, la veille.

- Qui sait si avec notre magie nous ne pouvons pas leur aménager un endroit où ils seraient bien. A-t-on jamais essayé ?

- Comment veux-tu que je le sache ?

- Ce qui m'inquiète c'est que personne ne se pose la question.

- Ta copine Hermione n'avait pas l'oreille de la Ministre ?

- D'après ce que j'ai compris, entre les gobelins, les elfes et les nouvelles relations avec les Moldus, Marchebank a remis cette question à plus tard. C'est pour cela qu'elle démissionne. Elle estime avoir fait une grave erreur de jugement."

Si tous les dirigeants qui faisaient des erreurs démissionnaient, on changerait de Ministre tous les deux mois !

"Quand même, Potter, remarquai-je, j'aurai cru que si quelqu'un devait en vouloir au Détraqueurs, c'était toi, non ? C'est pas un reproche, mais tu as beaucoup de mal avec eux.

- Evidemment, cela me plairait de me dire que je n'en rencontrerai plus jamais et que je n'aurai plus à entendre… à revivre…". Il eut le mouvement de tête qui lui était coutumier quand une pensée désagréable s'imposait à lui. " Mais quand j'essaie d'être objectif, je dois bien admettre que c'est pas de leur faute aux Détraqueurs s'ils ont besoin de nos souvenirs heureux pour vivre. Alors si on pouvait trouver un moyen de les nourrir sans qu'ils aient besoin de nous vampiriser, je serais plus tranquille."

Je ne répondis pas, décontenancé par ces arguments qui ne m'étaient pas familiers. Après les avoir retournés dans ma tête un bon moment, je finis par conclure que Potter était vraiment un mélange de Gryffondor et de Serpentard. Il sortait des arguments pleins d'humanité mais au fond, il recherchait surtout une solution efficace.

oO§0§Oo

Le soir même, je retrouvai Christina. Vu la façon dont cela s'était passé, j'avais décidé de ne pas l'informer de ma discussion avec mes parents. Par contre, j'étais désormais réellement déterminé à faire évoluer les choses entre nous. Je lui indiquai donc que je me sentais désormais prêt à rencontrer les siens. Elle en fut ravie et m'assura qu'elle les appellerait dès le lendemain pour décider d'une date.

Deux jours plus tard, alors que j'étais repassé chez moi pour m'habiller avant de me rendre au travail, je reçu un appel en cheminée; c'était ma sœur.

"William, bonjour, tu as cinq minutes ?

- Pas davantage, je dois partir au boulot.

- D'accord, je voulais juste vous inviter à dîner un soir, toi et ton amie."

Décidément, c'était la saison ! Je pris le temps de réfléchir avant de répondre. J'étais certain que Gwen était parfaitement au courant de la scène que j'avais eu avec mon père. Alors pourquoi m'invitait-elle ? Avait-elle décidé de s'opposer à nos parents ? Avait-elle été mandatée par eux pour tester Christina ? Voulait-elle une fois de plus organiser une rencontre surprise entre eux et moi ?

"Je préférerai que vous veniez chez moi, toi et Léopold, répondis-je finalement. C'est mon tour de vous inviter.

- Comme tu veux. Quel jour ?"

Je savais que Christina préférerait un samedi soir. Il était prévu que nous irions chez ses parents le samedi suivant, je proposai donc celui d'après :

"Samedi en huit, cela vous va ?

- D'accord. Ah non, cela ne va pas, nous devons récupérer Titus à la gare. C'est le début des vacances de Pâques."

J'avais un instant pensé à réinviter Titus lors de ses congés. C'était peut-être l'occasion. Et puis j'étais curieux de sa voir si ma sœur était toujours disposée à me le confier, maintenant que je fréquentais une moldue.

"Passez le prendre à la gare puis venez dîner en famille avec vos deux garçons. Si Titus est d'accord, il pourra rester le dimanche avec moi. Je prendrai mon lundi, éventuellement.

- On en reparlera. Donc, on vient tous les quatre, samedi soir, dans dix jours.

- Très bien. A samedi."

oO§0§Oo

Le soir où je devais être présenté aux parents de Christina arriva très vite. J'étais moins nerveux en y allant que je n'aurais cru. Christina avait passé en revue ma garde-robe moldue et avait désigné ce que je devais porter. Je crus comprendre à cette occasion que mes choix vestimentaires moldus n'étaient pas été aussi heureux que je le croyais.

Monsieur et Madame Fallen habitaient dans un lotissement de la banlieue londonienne. Nous nous y rendîmes en voiture. Les parents de Christina étaient très chaleureux. Ils se mirent en quatre pour me mettre à mon aise. L'entente qui régnait entre eux et leur fille, ainsi que l'affection mutuelle qu'ils se portaient, étaient palpables. Je compris mieux pourquoi il était si important pour Christina de me les présenter et d'obtenir leur approbation.

Ils se montrèrent curieux à mon égard. Je leur servis la version que Christina et moi avions mis au point. J'étais détective privé. J'avais grandi dans le nord de l'Angleterre et j'habitais Londres. J'avouai avoir des parents, une sœur et deux neveux.

Ensuite, je m'arrangeai pour faire dévier la conversation sur leurs propres occupations. Ils étaient professeurs d'université. La mère de Christina enseignait l'économie et son père la littérature anglaise. Je leur confiai mon goût pour Jane Austen dont je venais de dévorer les œuvres complètes.

C'était le dada de monsieur Fallen qui devint alors intarissable. Je n'eus aucun mal à me montrer intéressé par son analyse car il savait être passionnant. Je comprenais maintenant d'où Christina tenait son don pour tenir en haleine un auditoire.

Dans la voiture, sur le trajet du retour, Christina se montra enchantée. Selon elle, j'avais fait une excellente impression. Elle semblait très satisfaite de la tournure que prenaient nos relations et cela me fit plaisir de la voir si heureuse.

oO§0§Oo

Côté sorcier, la campagne électorale avait bien commencé.

Marchebank avait posé sa démission, en s'excusant d'avoir sous estimé le danger potentiel que représentaient les Détraqueurs livrés à eux-mêmes. Dans son allocution de départ, elle défendait cependant les mesures prises par son Ministère, soulignant les bienfaits économiques et culturels qui en avaient résulté. Elle préconisait de continuer dans cette voie, pour que le monde sorcier s'adapte à son époque comme il l'avait fait de nombreuses fois. Maintenant que les temps troublés sont derrière nous, concluait-elle, il est temps de faire place à la jeune génération, représentée par Percy Weasley, homme politique brillant, issu d'une famille émérite dont la loyauté et le dévouement au monde sorcier n'ont plus à être prouvées.

La presse découvrait Percy Weasley. Elle retraçait sa scolarité exemplaire, sa carrière fulgurante, les différentes réalisations qu'il avait à son actif. Il faut admettre que c'était impressionnant : il avait mis en place tout un système d'échange universitaire entre l'Angleterre et d'autres pays, et jeté les prémices d'une coopération scientifique internationale.

On pouvait aussi lire les portraits de membres de sa famille : des sorciers témoignaient de l'aide que Molly Weasly leur avait apportée quand ils s'étaient retrouvés sans maison pendant la guerre, Madame Rosemerta rapportait la façon active dont les jumeaux participaient à la vie de Pré-au-Lard et rappelait leur contribution à toutes les fêtes sorcières par l'intermédiaire de leurs Feuxfous Fuseboum. Il était précisé que les autres frères et sœur travaillaient respectivement chez Gringott's, au Ministère et à Ste Mangouste. Enfin on évoquait le sacrifice d'Arthur Weasley et de son fils Charlie au cours des années de lutte contre Vous-savez-qui.

Je notai qu'aucune mention n'était faite du mariage de la petite dernière avec le Survivant. J'interrogeai ce dernier à ce sujet :

"Ton beau-frère ne met pas en avant ses relations avec toi ?

- Ginny y est violemment opposée.

- Pourquoi ça ?

- Pour plusieurs raisons. Mais je pense que le vrai problème c'est qu'elle a peur qu'on dise qu'elle m'a épousé pour mon argent et ma renommée. Alors elle fait toute une histoire comme quoi nos liens privés ne doivent pas être utilisés de façon publique.

- Et toi, tu en penses quoi ?

- Je dois énormément aux Weasley. Sans eux, je ne suis pas sûr que j'aurai trouvé la force de vaincre Voldemort. Et je n'aurai sans doute pas survécu après. Je peux bien affronter les journalistes pour leur donner un coup de main.

- Je suppose que tu te sens plus proche de Percy Weasley que de son opposant, d'un point de vue politique, remarquai-je.

- Oui, ce Sigfried Kivalla nous ferait revenir en arrière : il veut abolir le nouveau statut des elfes, loups-garous et gobelins, et remettre les Détraqueurs à Azkaban. Il veut couper toute relation avec les moldus aussi. Je le soupçonne même de souhaiter que seuls les sorciers de Sang Pur reçoivent une éducation magique.

- Mais tu ne dis rien à cause de ta femme, m'étonnai-je.

- J'ai bien l'intention de me prononcer, mais j'attends que Molly et Hermione aient ramené Ginny à la raison. On a encore deux mois devant nous. Inutile de me fâcher avec Ginny alors qu'en attendant un peu, je peux l'éviter.

- Eh Potter, j'ai bien entendu ? Tu réfléchis avant d'agir maintenant ?

- Que veux-tu ! Nous vivons bien dans un monde où les Serpentards fréquentent des moldues ! Il faut s'attendre à tout, n'est-ce pas ?

- Auror Potter, vous allez finir par obtenir des mauvais points pour insolence envers un supérieur !

- J'adore quand tu invoques ton grade. Ça veut dire que je t'ai cloué le bec.

- Potter, va me chercher un café !"

Il s'exécuta en ricanant. Je n'aurais jamais dû lui lâcher la bride à celui-là !

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(1) : témoin privilégié de l'actualité magique mondiale, Sorcier International, édité sous le label Alana Chantelune, vous propose des articles tirés de quatre-vingt journaux sorciers, et parfois moldus, de plus de cinquante nationalités différentes. Si vous souhaitez d'élargir votre culture et vous informer sur la confrérie magique internationale, tout en vous distrayant, n'hésitez pas à aller le consulter à la page suivante /s/1251903/1/.


23/03/2005 : Bonjour à tous.

Tout d'abord, une petite explication : pourquoi Harry a des difficultés avec les Détraqueurs, alors qu'il a réussi à en écarter une centaine, lors de sa troisième année. Les circonstances sont différentes. Tout d'abord, il est ce jour là tout proche des Détraqueurs, alors qu'à Poudlard, il en était séparé par toute la largeur du lac, ce qui lui avait permis de ne pas en ressentir les effets (relisez le tome 3). Au même moment, son "double temporel", qui est submergé par ses mauvais souvenirs, rate complètement son Patronus.

De plus, à l'époque, il ne doit gérer "que" la mort de ses parents. Dix ans plus tard, il a celle de Sirius (dont il se sent coupable) et son combat avec Voldemort (pour ceux qui n'ont pas lu Après la bataille, ne vous en faites pas, on en reparlera plus tard dans cette histoire).

D'autre part, je remercie tous ceux qui m'ont souhaité une bon fanficversaire. Sachez que je suis extrêmement honorée d'avoir autant de lecteurs et que tous vos petits mots ont donné un sens à ma démarche de publication. J'aurais d'ailleurs arrêté d'écrire dès la fin de ma première fic, si vous n'aviez pas été là.

Pour cette semaine, je ne sais pas si c'est l'anniversaire ou la fin un peu abrupte qui vous a motivés, mais j'ai reçu 51 review pour ce chapitre ! Inutile de préciser que j'en suis ravie !


Et les réponses à mes chers lecteurs :

marion-moune : Mais non, t'es juste à l'heure pour la réponse !

Titania M. : Le "Harry Potter va vous protéger", c'est pour que les gens ne paniquent pas. On ne va pas chipoter sur une légende, hein !

Belval : Ta fic, tu as commencé à la publier ? C'est vrai qu'il évolue le Willy, mais il a encore du chemin à faire. Harry aussi d'ailleurs, mais il est sur la bonne voie. Dsl pour Hagrd, mais depuis le temps, on commençait quand même à s'en douter. Pour le troll, je ne sais pas si cela impressionne autant Christina que Willy. Pour elle, tout est extraordinaire, alors un peu plus, un peu moins. Alors que Stratford sais que c'est pas courant de vaincre un troll à onze ans. Pour le passage que tu a souligné (le Potter qui devient le Survivant), c'est vrai que c'est un passage clé. C'est ce genre de phrase qui a motivé l'écriture de la scène, voir de la fic. En fait, c'est une des premières scènes que j'ai écrites. Je n'en revient pas d'avoir mis plus de vingt chapitres à y arriver. L'allusion de la présence de Potter par Willy, c'est la preuve qu'il est bon en relation publique quand il veut. Brave petit Serpentard. J'espère bien vus avoir fait ressentir des choses dans cette scène. Parce que si j'y était pas arrivé dans ce genre de situation, j'aurai plus qu'à aller me rhabiller ! Le coup de la coupure sadique, je l'ai pas fait beaucoup, alors j'espère que vous me pardonnerez ! Encore des partiels ? Toute ma sympathie ! Effectivement, pour une review courte…

Lily Petite Etoile : J'ai essayé à répondre à toutes tes questions.

Angie Black : Eh bien je suis ravie que nous nous soyons trouvées ! je comprends tes priorités. Après tout, si on a lu les autres fics on sait qu'il va bien s'en tirer, notre cher Harry. Pour Ron, de toute façon, maintenant que j'ai lu miss Teigne, je n'oserai plus le traiter !

Ryan : heureusement que je publie régulièrement, hein ? Pour ta review du chapitre 20, j'ai regardé, bin je l'ai pas reçue. Dsl

molly : Tu as ton explication sur les Détraqueurs dans le texte. La relation Stratford – Christina, je la trouve presque plus intéressante que celle entre Stratford et Harry.

ttazz : oui, de temps en temps.

angel of shadow : Bonjour ! C'est toi l'administratrice de Hpfanfiction ? Tu sais que je publie là bas aussi ?

Chloe : Héhé, j'aime bien les scène qui basculent du joyeux au tragique. Pour Ron, dsl, j'ai tendance à la passer à la trappe. Tu connaît le Secrets d'Hermione? Ron y est magnifiquement traité par de Miss Teigne.

Dreyd : Nooon, j'aurai pas fait de mal à Christina quand même !

kikou224 : bravo, c'était bien les Détraqueurs qui se rebellaient.

Mayreendalmrin,The Dark Queen : Merci, j'en suis toute confuse !

Namyothis : Oui, c'st sympa que nos deux héros commencent à se connaître suffisamment pour s'envoyer des vannes. Mais c'est vrai que Stratford se méfie de Harry à pleine puissance. Il sait qu'il ne fait pas le poids.

Rayuroplanis : Disons que c'est bon de temps en temps de faire languir les lecteurs. Je ne le fais pas si souvent, quand même !

Severia Dousbrune : Merci d'apprécier cette dernière scène à sa juste valeur (je veux dire que tu as exactement ressenti ce que je voulais faire passer, tant pour Harry que pour Willy.

Allima : Non, il ne la demande pas en mariage mais cela avance quand même. Ce que j'aime avec les Feuxfous, c'est que leur déclinaison est infinie. J'espère que tes vacances ont été bonnes. C'est beau la Norvège !

dadmax : Je sais, mon point fort, c'est pas spécialement l'action ni le suspense. Un nouveau personnage, non pas vraiment, mais on va développer un peu la famille de Stratford.

Bruno-Pier : j'avoue que j'ai du mal à le croire quand je vois mon compteur. Par contre, je ne sais pas si j'aurai le temps de poursuivre une carrière littéraire quand je reprendrai le travail. Non, bien sûr, je ne tue pas mes personnages, je m'appelle pas JKR ! Réponses à tes questions dans les prochains chapitres.

Angel's Eyes : Heureusement que tous les mecs ne sont pas comme ça ! mais comme tu le remarques bien, Christina lui fait voir les choses différemment. La rencontre avec les beaux-parents… Tu dois te douter, maintenant, que ce n'est pas pour tout de suite…

Milie : Effectivement, les Détraqueurs vont accélérer les choses entre Willy et Christina mais pour les beaux-parents, c'est mal parti. Si Christina est si pressée, c'est qu'elle a 34 ans et que si elle veut des bébés il faut qu'elle s'y mettre tout de suite. Alors elle peut pas s'empêcher de me presser à s'engager, même si elle sait que ce n'est pas une bonne tactique. Dans la vraie vie c'est une situation TRES courante.

Aresse : c'est un plaisir de partager tout cela avec vous. Contente que tu ais apprécié les différentes scènes du chapitre précédent.

gaelle griffondor : je crois que nous en avons déjà discuté

Ptronille : Eh non, pas de chapitre en avance ! Pour l'idée de Dudley (seuls ses parents sont morts), j'y ai bien pensé, mais cela contredirait ALB. Bon, cela dit, si je trouve une idée géniale, je ferais une petite retouche à mon histoire précédente.

Geobabault : Les ajustements dans un couple qui n'évolue pas à la même vitesse sont difficiles à gérer. Je sais, j'ai été dure cette fois-ci.

Lyane : Eh oui, Rogue est venu, mais on ne l'a pas vu en action. Merci pour le gâteau virtuel (j'espère qu'il est au chocolat) ! Ce serati cool si Miss teigne déteignait sur moi. Je m'améliorerais sans doute.

Dawn456 : Allons, allons, on en a au moins jusqu'au moins de juin !

Kazy : Mouarf tes idées de cauchemar pour Harry. Le pauvre, tu ne lui épargnes rien. Et après tu dis que c'est moi qui suis sadique ? Merci pour tes délires.

mushu : Merci !

calimera : C'est fou d'arriver à faire une review géante après les corrections plein de commentaires que tu m'envoie ! Pour la dispute, il me semble bien que c'est toi qui me l'a suggérée, donc je te retourne le compliment. Pour ce qui est de l'horloge biologique, c'est hélas tellement courant comme situation ! Cela n'est pas une raison pour ne pas en rire, nonobstant ! Calimera avec une moustache de chocolat ? Mouarf ! Oh pardon ! Ce cher Harry a quand même du pot de se trouver pris en charge par Stratford et Shacklebolt (tu remarques que je t'épargne Ginny). Il a besoin de modèle d'hommes mûr, ce garçon, maintenant qu'il a perdu Dumbledore et Sirius. Pour le "Harry", oui, j'ai fait exprès. Stratford sait qu'il est enfermé dans ses souvenirs et il essaie de le faire revenir. Mais c'est intime de s'immiscer dans les souvenirs de quelqu'un, d'où l'emploi du prénom. Il est certain que l'amour n'est pas le seul moyen de contrer les Détraqueurs, mais à part son métier, Willy ne s'est pas investi dans grand chose, avant de connaitre Christina. Et puis il a trouvé une idée efficace pour repousser les mauvais souvenir, alors il s'y accroche, c'est plus facile que de se plonger dans son enfance pour trouver d'autres souvenirs heureux. Merci pour tous s bons mots. Tout pleins de bises, itou.

Patacitrouille/ rebele: Merci, contente que cela t'ai plu.

alana chantelune : J'avoue que j'avais jamais réalisé que les Détraqueurs ne supportaient pas la lumière du soleil. Mais c'est vrai que ce sont les vampires de l'âme. Bon, on va faire comme si personne n'avait rien remarqué ! Pauvre Willy, c'est une vraie crise d'adolescence que je lui fait vivre !

BabyChang : Moi aussi je me suis posée la question sur le début des Hpfictions francophone. Cela doit être 2001-2002… Je ne suis pas sûre d'être aussi connue que tu le dis, mais cela fait plaisir à entendre. Bises

Lapaumee : Faut dire que les Détraqueurs comme thérapie de choc, c'est efficace !

Lélou : C'est un plaisir de vous retrouver régulièrement. C'est plus une question d'organisation que de courage.

La p'tite Lili : Je sens un léger ressentiment, là ! lol

Kika : Merci d'être passée !

beru ou bloub : Merci de ta fidélité

kobe23 : c'est plus clair maintenant que tu as lu les notes ci-dessus ?

chrys63 : Ah ! enfin quelqu'un qui comprend pourquoi Harry est en difficulté ! Pas de Christina à Poudlard… mais cela m'étonnerai que vous soyez déçus. Oui, les femmes font face aux sujets difficiles, elles ! lol. Pour le trio infernal, je sais que j'ai tendance à oublier Ron et Hermione, mais Willy n'est pas leur copain, lui !

Kaorulabelle : Merci ! Bises

Draya Felton : Te voilà rassurée maintenant !

Youpala : Oui, j'ai été dure cette semaine. Mais bon, cela n'arrive pas trop souvent quand même !

Zabou : Merci d'avoir posé un mot alors que t'avais pas le temps. plus

Hadler : J'ai retrouvé ta première review. Effectivement, elle date du moi de mai dernier, tu fais donc bien partie des anciens. Non, pas de chapitre pendant les vacances de pâques, le 13 avril pour être précise. Non, je n'ai pas l'intention de poster deux chapitres d'un coup pour rattraper. Contrariante, hein ?

Fenice : Oui, j'ai repris la fin pour recentrer Willy sur son traumatisme de guerre, qui n'était pas assez apparent, jusqu'à là..

Csame : C'est sûr, tout rédiger à l'avance est le seul moyen de publier régulièrement. J'espère que l'inspiration va revenir et que nous pourrons avoir la suite.