- MON SORCIER BIEN-AIMÉ -
Disclamer : la plupart des lieux et personnages viennent de l'univers créé par J.K Rowling.
Je dois également beaucoup à mes relecteurs : Monsieur Alixe, Fenice et Calimera
Résumé de la semaine : Lui qui croyait avoir tout vu ! Mais voilà qu'on lui colle un Potter comme partenaire et que cette jolie petite Moldue entre les pattes… Quoi de pire, quand on est Serpentard et fier de l'être ? - MAJ CHQ MERCREDI - (Fenice)
Je dédie ce chapitre à mon amie Calimera. Elle sait pourquoi.
XXV : Une page d'histoire
Le premier dimanche de juillet devait se jouer le dernier match du championnat de la coupe du Ministère. Grâce à Potter nous avions gagné tous les matchs de l'année. Les organisateurs avaient fait en sorte que la saison se termine par une rencontre entre nous et l'équipe du Service et Sports et Jeux magiques, qui, eux aussi, étaient restés invaincus. Cette année-là, sous l'impulsion de Tarvi, notre équipe avait fait de gros progrès et nous talonnions nos adversaires dans le décompte des points, rendant la victoire de la coupe possible pour peu que nous gagnions cet ultime match de trente points.
Tarvi était devenu très pressant auprès de Potter, et j'avais fini par dire à Ben que je ne voulais plus entendre parler Quidditch pendant les heures de boulot. J'avais su me montrer convainquant et il se l'était tenu pour dit. Je tiens quand même à préciser que Tarvi est un très bon Auror quand il oublie qu'il est entraîneur.
Je m'étais dit que ce match était une bonne occasion pour faire découvrir à Christina le sport sorcier le plus populaire. J'avais donc pris des places pour nous deux, ainsi que pour toute la petite famille de ma sœur. J'avais écrit à Gwen pour l'informer de mon invitation. Elle m'avait répondu dans la journée et se disait très touchée par mon initiative.
Christina se montra très impressionnée par la dimension de l'équipement sportif. Elle tentait cependant de rester discrète dans le témoignage de son étonnement car elle avait compris, malgré mes efforts, que j'étais toujours un peu gêné quand elle laissait filtrer en public ses origines moldues.
Titus et Octave n'avaient pas de tels scrupules et s'efforçaient de lui expliquer les règles du Quidditch avec plus d'exaltation que de méthode. Heureusement, je l'avais bien initiée à cette discipline avant de venir et elle pouvait faire semblant de les comprendre.
Comme toujours, l'arrivée des joueurs du Département de Sport provoqua de vives acclamations et celle de Potter un vrai délire. Mais désormais, ses qualités de joueur y étaient aussi pour quelque chose. Le match commença.
La marque fut plus équilibrée que lors de la rencontre antérieure car nos poursuiveurs avaient amélioré leur capacité à travailler de concert et nous avions un nouveau batteur qui faisait des prouesses. Ainsi, pendant une bonne demi-heure, le souaffle passait avec autant de constance dans nos anneaux que dans ceux de l'adversaire. Puis les Aurors semblèrent se fatiguer et les Sports commencèrent à prendre de l'avance.
Voyant cela, Potter considéra qu'il était temps de mettre fin à la rencontre. Contrairement à l'année précédente, il avait adopté une attitude offensive dès le début du match, fonçant sur les poursuiveurs adverses pour tenter de les déconcentrer et compliquant ainsi le travail des batteurs qui le marquaient car ces derniers gênaient leurs propre partenaires en envoyant les cognards dans la direction de Potter.
Mais à partir du moment où il se mit à faire des cercles au-dessus du stade, à la recherche du Vif d'or, tous les joueurs du département des Sports, à l'exception de deux poursuiveurs et du gardien de but, se concentrèrent sur notre attrapeur pour laisser le champ libre au leur.
Potter fit une belle démonstration de sa virtuosité et tout le stade devint hystérique. Ce spectacle hors du commun dura une bonne demi-heure, pendant laquelle les buts continuaient à être marqués contre nous. Finalement, le Survivant parvint à échapper à la mêlée et fonça de toute la puissance de son Eclair de feu sur la boule dorée. Mais il n'était pas le seul à l'avoir vue, et lui et son homologue se heurtèrent avec violence alors qu'il tentaient tous les deux de se saisir de la même proie.
Le choc fut tellement brutal qu'ils en basculèrent de leur balai. Dunham, l'autre attrapeur, réussit à se rétablir in extremis sur son engin et aida Potter, qui s'était agrippé à lui, à en faire autant. Mais, tout à son sauvetage, il reperdit l'équilibre, et se fut au tour de Potter de l'empêcher de s'écraser dix mètres plus bas.
Durant quelques secondes leur stabilité fut incertaine. Le match s'était interrompu et tous les autres joueurs s'étaient élancés vers le couple en péril, planant en cercle juste en dessous d'eux pour les rattraper en cas de chute.
Finalement, les deux acrobates récupérèrent leur assise et s'éloignèrent un peu l'un de l'autre. Rassurés sur leur sort, on commença à se demander si le Vif d'or avait été attrapé. Il y eut un moment de flottement, les joueurs ne semblant pas savoir davantage que nous si le match était terminé ou non. Même les deux miraculés paraissaient incertains. Ils s'étaient de nouveau rapprochés et discutaient entre eux, comme pour retracer les derniers événements.
Au terme de leur conciliabule, Potter fouilla dans sa manche droite. Au bout de quelques secondes, il en sortit le Vif qu'il considéra avec étonnement. Une immense clameur accueillit cette découverte. Dunham, très fair-play donna un grand coup appréciateur dans le dos de Potter qui en fut éjecté de son balai et dû se rattraper précipitamment au manche de son Eclair de Feu.
Cela faisait un moment que tout le monde s'était désintéressé de la marque. L'attention se porta alors vers le tableau d'affichage, pour voir où en était le score. Nos adversaires avaient réussi à creuser un écart de douze buts. Les cent cinquante points que Potter venait d'arracher furent à ce moment comptabilisés et le tableau indiqua alors que nous gagnions cette partie, mais que nous finissions le championnat ex-equo.
Alors que nous commentions ce dénouement presque décevant, les poursuiveurs du Département des Sports foncèrent vers l'arbitre et semblèrent contester le résultat. Celui-ci se plongea dans ses Multiplettes et au bout d'une trentaine de seconde, tendit sa baguette vers l'affichage et rajouta dix points à nos adversaires.
Je pense que la moitié du stade entendit le beuglement de dépit de Tarvi. Mais son hurlement fut vite couvert par les cris de victoire des supporters des vainqueurs de la coupe. Les nôtres semblaient décontenancés, mais Potter leva les mains d'un geste fataliste, avant de serrer sportivement la main de l'autre attrapeur, avec lequel il volait toujours de concert.
Les Sports se livrèrent à un très beau ballet aérien en signe de victoire, avant de recevoir la coupe des mains de Percy Weasley qui félicita les champions en termes pondérés. Difficile de croire qu'il était le frère des jumeaux infernaux. Les deux équipes se serrèrent cordialement la main et, à mon grand étonnement, Potter échangea sa robe de Quidditch avec son homologue.
Une fois de plus, je me fis la réflexion qu'autant Potter était réticent à tout rappel de sa victoire sur les Ténèbres, autant il assumait très bien ses talents de joueur.
Je me tournai vers Christina pour savoir ce qu'elle avait pensé du spectacle. Elle avait les yeux brillants et souriait largement :
"Alors ? demandai-je.
- Formidable, extraordinaire, magique… Normalement le sport, c'est pas mon truc, mais ça !
- Conquise, alors ?
- Entièrement ! Je comprends mieux pourquoi tu avais dit qu'il risquait sa vie à chaque match, ton partenaire.
- En fait, j'ai exagéré. Cela fait longtemps qu'il n'y a pas eu de morts au Quidditch."
Doucement, nous avons progressé vers la sortie, en discutant avec Gwen, Léopold et mes neveux.
"Si vous veniez prendre le thé à la maison, proposa ma sœur.
- Je crois que c'est mon tour de vous inviter, contra Christina. Enfin, sauf si nos tenues posent un problème, termina-t-elle en contemplant nos robes de sorcier.
- Si nous ne sortons pas de chez toi, cela n'a aucune importance, opposai-je. Cela me paraît une bonne idée."
Après s'être brièvement consultés du regard, Gwen et Léopold se déclarèrent ravis de répondre à cette invitation. Au bout d'une demi-heure de queue, nous parvînmes enfin à accéder aux cheminées de transport et nous nous retrouvâmes tous dans l'atelier de Christina.
Elle nous mena au niveau de ses appartements et mis la bouilloire à chauffer. Octave demanda s'il pouvait aller jouer sur l'ordinateur et Christina le mit en route. Léopold s'y intéressa aussi. Titus entreprit de lui donner sa première leçon de jeu vidéo.
Gwen, ma compagne et moi retournâmes à la cuisine. Voyant le regard curieux de ma sœur, Christina lui en fit les honneurs. Gwen fut très impressionnée par l'ingéniosité des Moldus à contourner les limites que leur imposait leur inaptitude à la magie. Elle s'exclamait sur chaque découverte.
De tout l'électroménager qu'elle découvrit ce jour là, ce fut le lave-linge qui lui parut le plus fantastique. Car même avec l'aide d'une baguette, la lessive restait une corvée. L'idée de fourrer tout le linge dans une boite et de le récupérer tout propre une heure plus tard, lui parut le summum du luxe.
Finalement, du fait de la chaleur ambiante, nous renonçâmes au thé et Christina, sous le regard envieux de ma sœur, sortit des glaces du réfrigérateur et nous proposa des boissons fraîches. Elle initia mes neveux au Coca-Cola et je fis découvrir la Guiness à Léopold et Gwen.
Puis Titus et Octave retournèrent jouer alors que nous faisions découvrir la télévision et les DVD à leurs parents. Je leur promis de les emmener un jour au cinéma. Ensuite, je convainquis Christina de leur montrer des croquis de ses créations. Elle se fit tirer l'oreille mais, finalement, céda à mes instances. Je fus très fier de la lueur de respect et d'admiration que je découvris dans le regard de ma sœur et de son mari pendant qu'ils les examinaient.
Ils repartirent vers dix-neuf heures, manifestement ravis de leur visite. Je notai que Gwen et Léopold embrassèrent Christina pour lui dire au revoir. Il était clair qu'ils l'avaient adoptée.
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Le lundi, je retrouvais Potter :
"Alors, pas trop déçu ?
- J'ai fait de mon mieux, dit-il en haussant les épaules. Mais j'ai des limites et il est temps que Tarvi le comprenne. Tu avais amené ton neveu ?
- Oui, et Christina est venue aussi. Elle a été très impressionnée.
- C'était son premier match ?
- Tout juste. Je crois qu'elle est convaincue que le Quidditch est le plus beau sport du Monde.
- Ouais, c'était une belle rencontre.
- Dis donc, t'avait l'air bien copain avec l'autre attrapeur à la fin !
- Dunham ? Il est super sympa, on a un peu discuté après le match. Ron et lui se connaissent bien, en plus.
- Eh t'as pas peur que Tarvi t'accuse de fraterniser avec l'ennemi ?
- J'ai déjà joué contre Ginny et je peux te dire que c'est pas parce que je connais la personne en face que je lui fais des cadeaux.
- J'ai cru comprendre qu'elle t'avait fait rater un Vif.
- Ce n'était pas par complaisance. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, je tiens à la vie. Quand une Weasley te fonce dessus avec toute la puissance de son Foudre de Guerre, il faut être suicidaire pour rester dans la trajectoire.
- J'avais oublié le Foudre de Guerre. T'as dû regretter de le lui avoir acheté.
- Mais ce n'est pas moi ! C'est sa famille qui lui a offert quand elle est devenue capitaine à Poudlard. Et puis, un conseil : ne dis jamais qu'elle est bonne joueuse seulement grâce à son balai quand elle est dans les parages. D'abord parce que c'est faux et puis, j'aimerais éviter que ma femme soit jugée pour avoir fait brûler vif mon partenaire. Mon beau-frère Percy ne me le pardonnerait jamais.
- C'est sûr que tu risquerais d'être grillé auprès de lui ! ironisai-je
- T'es en forme dis donc ! sourit Potter Ah, avant que j'oublie, je suis chargé d'une mission importante. Ginny m'a demandé de vous inviter toi et Christina à dîner. Samedi prochain, vingt heures, ça te va ?"
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A vingt heures passées de cinq minutes, le samedi suivant, j'attendais impatiemment, devant la cheminée, que Christina ait fini de s'habiller. Je déteste être en retard et l'incapacité de ma compagne à tenir un horaire m'exaspérait. N'y tenant plus, je finis par la rejoindre dans sa chambre.
En pantalon et soutien-gorge, elle fouillait dans son armoire.
"Bon sang, Christina ! Dépêche-toi un peu, on devrait déjà y être !
- Mais je ne trouve pas mon pull bleu !
- Il est là, sur le lit.
- Non, celui là est vert. Tu ne vois pas qu'il jure avec mon pantalon ?"
Pas vraiment, mais ce n'était pas le moment d'en débattre. Je me saisis vivement du chandail verdoyant, posai ma baguette dessus et prononçai :
"Cyanae mutatum."
Je le lui tendis en lui disant :
"Bon, maintenant, il est bleu ! On peut y aller ?"
Elle interrompit sa recherche et protesta :
"Tu triches ! Et puis, je croyais que c'était fatiguant de maintenir une transformation !
- La différence entre un pull bleu et vert est minime. Rien à voir avec la théière et la tortue. Tu le mets, oui ou non, ce pull !"
Elle me fixa quelques instant, puis s'exécuta. Je crus cependant l'entendre marmonner "Evidemment, c'est facile d'être à l'heure dans ces conditions !", alors quelle passait sa tête dans le vêtement.
Il lui fallut encore dix minutes pour trouver la bonne ceinture et parfaire son maquillage. Ce qui est agaçant avec les femmes, c'est qu'elles sont toujours en retard, mais qu'elles trouvent quand même le moyen de vous faire une scène si vous les faites attendre cinq minutes. Je me demande comment elles font quand elles se donnent rendez-vous entre elles.
Il était presque vingt heures trente, quand nous débouchâmes dans le grand hall lumineux de l'Etoile filante. Potter et son épouse nous y attendaient :
"Soyez les bienvenus", nous dit la jolie rousse, dont je remarquai la taille épaissie.
Ils nous invitèrent à prendre place dans un salon clair et joliment décoré et Potter nous servit des apéritifs.
"Votre maison est superbe, dit Christina, dans le registre des mondanités. C'est une maison de famille ?
- Pas tout à fait, répondit Potter. C'est mon parrain qui me l'a léguée.
- Mais nous l'avons faite refaire de fond en comble, précisa son épouse avec fierté. C'était un vrai manoir des horreurs avant, bourrée de magie noire.
- Vraiment ? demanda Christina très impressionnée.
- Mais c'était qui ton parrain ? demandais-je à Potter, dont la famille n'était pas connue pour fréquenter des mages noirs.
- Sirius Black", me répondit-il, un rien de défi dans la voix.
De surprise, j'en laissai échapper mon verre, qui se brisa sur la table basse.
- Harry ! s'exclama sa femme qui avait sorti sa baguette pour réparer les dégâts. Tu devrais expliquer !
- Expliquer quoi ? Comment un innocent peut être envoyé en prison à perpétuité sans procès ? Comment un Ministre peut être assez incompétent pour protéger un meurtrier qui vient de faire renaître un monstre ?
- Harry, je t'en prie, dit-elle en lui posant une main apaisante sur le bras. Il ne peut pas savoir.
- Mais alors... balbutiais-je. Comment... pourquoi... qui ... ?
- Pettigrow ! cracha Potter.
- Harry, intervint une fois de plus son épouse, si tu ne raconte pas dans l'ordre, il ne peut pas comprendre. Pour faire court, continua-t-elle en se tournant vers moi, Sirius Black n'était pas le Gardien du secret des Potter, c'était un certain Peter Pettigrow. C'est également lui qui a tué tous ces Moldus dans la rue et qui a profité de l'occasion pour se faire passer pour mort. C'est ainsi que Sirius s'est retrouvé à Azkaban sans jugement. Après son évasion, ce dernier est entré en contact avec Dumbledore qui l'a protégé. Quand le directeur a réuni les membres de l'Ordre du Phénix pour organiser la résistance contre Voldemort, Sirius lui a proposé d'utiliser cette maison. Sirius est mort lors de l'attaque du Ministère par les Mangemorts et Pettigrow, pendant la Bataille. Dernièrement Harry a déposé un dossier pour réhabiliter la mémoire de son parrain et le Magenmagot l'a validé."
Je laissai passer quelques instants pour analyser et digérer toutes ces informations.
"Si Pettigrow était vivant, pourquoi Black n'a-t-il pas fait connaître la vérité quand il est sorti d'Azkaban ? demandais-je.
- Tu plaisantes ! répondit amèrement Potter. Fudge ne l'aurait pas cru, même si on avait pu lui livrer Pettigrow. Quand j'ai dit que Voldemort était revenu, il a tout fait pour m'exclure de la communauté magique. Il aurait même fait briser ma baguette si Dumbledore n'était pas intervenu. Sans compter les deux Détraqueurs qu'on m'a envoyés !
- On t'a envoyé des Détraqueurs ?
- Oui, et après je suis passé en Conseil de discipline pour utilisation d'un Patronus devant des moldus !"
Je savais que Fudge s'était montré incompétent pendant cette période troublée, mais j'ignorais qu'il s'était conduit de façon aussi criminelle.
"C'est un miracle que nous ayons gagné cette guerre, murmurais-je.
- Pas vraiment, répliqua presque sèchement l'épouse de Potter. C'est grâce à tous ceux qui se sont battus de toutes leurs forces pour combattre la violence, l'intolérance et l'imbécillité !"
Son regard se tourna alors vers l'âtre, où brûlait un bon feu. Je vis que de nombreuses photographies étaient disposées sur le manteau de la cheminée. Je me levai pour aller les examiner. Il y avait une grande photographie d'Arthur Weasley ainsi que celle d'un jeune homme roux, sans doute le fils Weasley mort pendant la guerre. A côté, il y avait un cliché pris le jour du mariage des parents de Potter. Black se trouvait auprès des jeunes mariés.
Ce Black là était tellement différent de l'image qui avait été placardée, dix ans auparavant, dans tout le monde sorcier, que je faillis ne pas le reconnaître. Mais le souvenir que j'en avais gardé du temps où nous étions à Poudlard me revint et je pus l'identifier. Les sourires et la gaieté des trois amis contrastaient cruellement avec ce qu'on savait de la suite des événements.
Il y avait aussi une photo de groupe. Certains de ses participants m'étaient totalement étrangers mais je reconnus le vieux Dumbledore, un grand nombre de Weasley, le grand Hagrid, Rogue, Tonks et Shacklebolt, Black et Maugrey. Ce dernier regardait vers l'objectif d'un air méfiant. Je l'entendais presque grommeler que prendre cette photo était le comble de l'imprudence.
Pas étonnant que Black n'ait jamais été appréhendé, compris-je enfin. Shacklebolt le couvrait.
En me retournant vers mes hôtes, je constatai que Potter semblait perdu dans de tristes réflexions. Sa femme le fixait avec inquiétude. Quant à Christina, elle semblait confuse. Sans doute se reprochait-elle de nous avoir entraînés sur ce terrain avec son innocente question.
Finalement, Potter, secoua la tête dans un mouvement qui m'était désormais familier, tenta un pauvre sourire et dit :
"Désolé ! Vous venez en espérant passer une bonne soirée et je vous ennuie avec mes vieilles histoires.
- C'est un peu la nôtre aussi", répondis-je ébranlé par tout ce que je venais d'apprendre.
Il y eut un petit silence, alors que chacun de nous se torturait les méninges pour trouver un autre sujet de conversation.
"Pour quand est prévue la naissance ?" finis-je par demander quand mes yeux tombèrent sur l'abdomen rebondie de notre hôtesse.
Instantanément la future mère m'adressa un sourire radieux.
"Pour le mois d'octobre", répondit-elle, rayonnante.
Je fis rapidement un petit calcul :
"Eh bien, vous n'avez pas perdu de temps ! m'exclamai-je.
- La fécondité Weasley est la valeur la plus sûre du monde sorcier ! répondit modestement Potter, alors que s'épanouissait sur ses lèvres le sourire faraud de tout reproducteur qui se respecte.
- C'est une fille ou un garçon ? demanda Christina.
- Une petite fille", répondit la championne en fécondité.
Pas de chance pour Potter. Enfin, il fera peut-être mieux la prochaine fois.
"Vous appartenez à une famille nombreuse à ce que j'ai cru comprendre ? dit Christina.
- Oui, j'ai six frères, répondit la rousse. Je suis la petite dernière. Et vous ?
- J'ai un frère et une sœur répondit ma compagne. Et quatre neveux et nièces. Je suppose que vous en avez aussi.
- Oui, trois neveux. Mais je pense que mes frères peuvent faire mieux. D'ailleurs la femme de mon frère aîné attend son troisième enfant. Et deux de mes frères ne sont pas encore mariés.
- Ils n'ont pas l'air pressés, fit remarquer Potter.
- Je ne m'en fais pas pour cela. Maman finira bien par les avoir à l'usure, répondit sa femme en souriant avant d'enchaîner en regardant Christina. Harry m'a dit que vous montiez des bijoux. Ceux que vous portez sont-ils de votre production ?
- Oui, tout à fait.
- Ils sont magnifiques, dit la jeune femme et l'éclat de ses yeux prouvait que ce compliment était sincère. Harry, mon amour, quand tu chercheras quoi m'offrir pour me remercier d'avoir mis au monde ton enfant, je te suggère d'aller voir Madame Fallen.
- Christina ! la reprit ma compagne en souriant.
- Appelez-moi Ginny alors, répondit la rousse aimablement.
- Je suis censé te faire un cadeau pour ça ? demanda Harry-mon-amour, tendant la corde pour se faire pendre.
- Bien sûr ! répondit sa femme, qui n'était pas du genre à laisser passer une pareille occasion
- Cela se fait en général, insistai-je lourdement. Mais où donc as-tu été élevé ?
- Chez les Moldus, répondit-il humblement Potter.
- Mais cela se fait aussi chez les Moldus", le renseigna Christina, échangeant un regard amusé avec Ginny Weasley.
Ce regard, empreint de complicité féminine, me fit froid dans le dos. Peut-être avais-je eu tort de descendre Potter. Dans ce genre de situation, seule la solidarité virile la plus inconditionnelle permet de sauver les meubles. Mais pour cette manche là, c'était trop tard. Christina venait de récupérer une commande supplémentaire.
Peut-être même plus, si j'interprétais correctement la lueur de convoitise que je voyais briller dans les yeux de la future maman en regardant la parure de sa nouvelle amie. Les envies de femmes enceintes, c'est terrible !
"Avez-vous pensé à écouler votre production dans le monde sorcier ?" demanda l'épouse de mon coéquipier, confirmant mes soupçons.
Heureusement que Potter a une fortune personnelle. Ses appointements d'Auror n'y suffiront pas.
" Je n'ai rien vu de semblable dans vos bijouteries, objecta Christina.
- Justement, vous allez faire un malheur !
- Mais les bijoux que vous vendez ne sont-ils pas enchantés ? demanda-t-elle en me regardant.
- Non, pas forcément. De toute façon, rien ne t'empêche de t'associer avec un sorcier, répondis-je assez séduit par l'idée.
- Nous devrions leur présenter Padma et Parvati, dit Potter à sa femme.
- Padma ? Celle qui tient une boutique d'artisanat magique à Pré-au-Lard ? demandai-je.
- Oui. Vous la connaissez ?
- Elle a déjà parlé avec Christina une fois, et je ne pense pas qu'elle nous ait oubliés."
Potter, qui commençait à me connaître, réagit immédiatement au sous-entendu que j'avais laissé filtrer dans ma voix :
" Qu'est ce qui s'est passé ?
- Christina a essayé une ceinture et s'est retrouvée transformée en chat.
- Comment cela ? Ce n'est pas du tout le genre de leur boutique ! s'est exclamée Ginny Weasley.
- Il semble que votre frère George soit passé par là, lui expliquai-je.
- Oh non ! s'écria-t-elle horrifiée. C'est pas vrai. Oh ! Christina, je suis désolée. Les jumeaux sont tellement stupides, des fois !
- Ce n'est pas si grave, protesta ma compagne.
- Je lui dirai deux mots, dit Potter les sourcils froncés.
- Le mieux serait d'en parler à Maman, répondit son épouse, manifestement peu convaincue par l'autorité de Potter sur son beau-frère.
- Je lui ai déjà dit ce que j'en pensais, les informai-je.
- Vraiment ! J'en plaindrais presque George", commenta Potter.
- Mais enfin, insista Christina, c'était une farce, pas un crime.
- Pas un crime effectivement, mais un délit, tenta de lui expliquer Potter. Il est parfaitement amoral d'utiliser de la magie à l'encontre de ceux qui en sont dépourvus.
- Ça, c'est la version Gryffondor. La raison principale est que nous nous donnons beaucoup de mal pour passer inaperçus, et enchanter les moldus n'est pas la meilleure façon d'y parvenir, ajoutai-je.
- Quoiqu'il en soit, continua Potter, si cette histoire parvient aux oreilles du Ministère, George risque une bonne amende, même en plaidant la non-préméditation.
- Sans compter que Percy en deviendrait fou, soupira sa femme.
- Le frère de Madame Weasley est notre nouveau Ministre de la Magie, précisai-je.
- Appelez-moi Ginny, me demanda l'intéressée.
- Seulement si vous m'appelez William", lui rétorquai-je avec mon sourire le plus charmeur.
Cela ne plut pas tellement à Potter, ce qui me fit grand plaisir. A cet instant un elfe de maison femelle, au ventre proéminent, vint annoncer que le dîner était servi.
"J'ai fait dresser la table dans la cuisine, nous expliqua la maîtresse de maison. J'ai trouvé cela plus chaleureux. J'espère que cela ne vous dérange pas !
- Oh non c'est parfait, assurais-je tandis que Christina suivait des yeux ébahis la petite silhouette verte.
- C'est un elfe de maison, lui expliquais-je.
- C'est la première fois que vous en voyez ? demanda Ginny en nous guidant vers les marches qui descendait vers la cuisine.
- Oui, je n'en ai jamais vu Chemin de Traverse ou à Pré-au-Lard.
- Il est rare que les familles qui les possèdent le laissent se promener, expliquai-je.
- Qui les possèdent ?
- La notion de Droits imprescriptibles à la liberté de toute créature pensante n'a pas complètement atteint le monde sorcier, lui expliqua notre hôtesse en nous invitant d'un geste à nous installer sur les chaises rembourrées qui entouraient une table couverte de mets appétissants.
- Selon les critères moldus, c'est une forme d'esclavagisme, exposa crûment Potter. Sauf que cela fait maintenant trois ans que les elfes qui le désirent ont le droit de demander à être libérés et que bien peu l'ont fait. Enfin, en l'occurrence, Helpy et Spotty sont des employés rémunérés.
- Ils ont demandé à être libérés pour pouvoir se marier, nous confia Ginny. D'ailleurs, vous avez sans doute pu constater que Helpy attend un heureux événement, elle aussi."
Mais c'était quoi cette guimauve ! C'était bien la dernière fois que je me laissais entraîner dans un repaire de Gryffondors. Cela risquait de donner des idées bêtement sentimentales à Christina.
" Je suppose que l'émancipation des elfes serait plus facile si tous les sorciers étaient comme vous, commenta Christina.
- Oh, on n'a pas eu le choix, tempéra Potter. Ma meilleure amie...
- ...et belle-sœur, compléta sa femme, en faisant passer les plats.
- ...et belle-sœur, répéta docilement Potter, est à la tête de la Société d'Aide à la Libération des Elfes, dont je suis par ailleurs le premier souscripteur. Je dois cependant avouer que j'ai adhéré à cette association d'avantage pour avoir la paix que par humanité.
- Hermione est assez redoutable quand elle veut convaincre quelqu'un. Mais il faut lui reconnaître que ses causes sont toujours justes, commenta notre hôtesse.
- C'est fou, fit remarquer Christina, jusqu'à maintenant, j'imaginais les elfes grands et élancés, avec des oreilles en pointes...
- Comme dans le film que nous avons vu ? lui demandais-je.
- Oui, c'est ça.
- Je pense que vous voulez parler des Elfes des bois, dit Potter. Cela fait longtemps qu'ils ont disparus.
- Ou qu'il se sont rendu invisibles à nos yeux comme nous le sommes pour les Moldus, ajouta sa femme.
- Chérie, ça c'est une des théories farfelues de Luna.
- Certaines de ses théories tiennent la route, tu le sais très bien.
- J'attends toujours de voir une photo de Ronflak cornu.
- Ce n'est pas parce qu'on n'en a pas vu qu'ils n'existent pas !
- Ronflak cornu ? demanda Christina.
- Un animal mythique, à moins qu'il ne se soit rendu invisible à nos yeux comme nous le sommes à ceux des moldus, répondit Potter d'une voix inspirée.
- Ne sois pas sarcastique, mon amour. Après tout, certains prétendent que les basilics n'existent pas.
- Parce qu'ils existent vraiment ? demandai-je, incrédule.
- Il paraît !" répondit Potter d'un ton détaché qui m'alerta.
Il n'avait pas rencontré un basilic au détour d'un couloir à Poudlard, quand même ! Si ?
"Vous avez assisté à la remise de la Coupe du Ministère, à ce qu'on m'a dit ?" demanda notre hôtesse à Christina, changeant de sujet avec une vivacité qui renforça mes soupçons.
- Oh oui, vous y étiez ? répondit ma compagne avec enthousiasme.
- Non. J'ai pensé que ce n'était pas prudent dans mon état. Les échos que j'en ai eus m'ont bien suffi, répondit la future mère avec un regard accusateur en direction de son époux.
- Et encore, se défendit ce dernier, si j'en crois mon entraîneur, je n'en ai pas fait assez.
- Celui-là, il n'a pas intérêt à me rencontrer s'il veut conserver toutes ses dents, siffla la rousse avec véhémence.
- Si cela peut vous consoler, il est effondré suite à la perte de la Coupe, tentai-je de l'apaiser. Au fait, votre frère Ron doit être content du résultat cette année.
- Je pense. Il est revenu complètement aphone de la rencontre. Enfin, après que Maman lui ait fait ingurgiter une potion de Vocalise, il nous a tout raconté par le détail une bonne dizaine de fois. Même Ulysse qui a un an peut vous raconter le match par cœur.
- C'est l'un de vos neveux, je suppose, conjonctura Christina.
- Oui. Le fils de Percy et de Pénélope. C'était votre premier match de Quidditch, n'est-ce pas ?
- Oui, j'ai trouvé cela très impressionnant.
- Un premier match avec Potter, je ne risquais pas de rater mon effet, fis-je remarquer.
- C'est vrai qu'à Poudlard, déjà, Harry battait tous les records, ajouta son épouse à la grande gêne de mon partenaire.
- Mais bien sûr, vous vous connaissiez déjà à l'école ! réalisa ma compagne.
- En fait, on s'est rencontré à la gare King's Cross le jour de la première rentrée de Harry. Il avait onze ans et moi dix, nous apprit Ginny Weasley.
- Tu étais là, ce jour-là ?" s'est étonné Potter.
Décidément, ce garçon ne savait pas la fermer quand il le fallait !
"Et oui mon cœur, répondit sa femme, d'une voix douce qui ne trompa personne. Tu ne m'as pas remarqué, mais j'étais bien là !
- Te fâche pas ! Tout était nouveau pour moi. Je n'arrivais pas à trouver la voie 9 ¾, c'était mon premier jour d'école et je ne connaissait rien au monde sorcier. En plus, vous étiez assez nombreux.
- Nous n'étions que six, lui rétorqua la rousse. Papa, Bill et Charlie n'étaient pas là.
- La voie 9 ¾ ? demanda Christina.
- Oui, c'est le quai d'où part le train de l'école, expliqua Potter. Pour y accéder, il faut foncer dans la barrière qui sépare les voies 9 et 10. Mais je l'ignorais, alors j'ai dû demander aux premiers sorciers que j'ai rencontrés. Ils n'étaient pas difficiles à repérer avec leurs grosses malles et les cages des hiboux.
- Ça doit être quelque chose, effectivement, commenta Christina.
- Si vous voulez assister au spectacle, vous n'avez qu'à vous rendre à la gare un 1er septembre, entre 10 et 11 heures du matin, l'informa Potter en souriant.
- Mais fais attention de ne pas te faire remarquer, modérais-je. Il y a une dizaine d'Oubliators de faction qui lancent des sorts d'amnésie à tous ceux qui ont l'air d'être trop étonnés.
- Tu l'as échappé de peu cette fois-là, dit la rousse en taquinant son mari. Tu avais l'air complètement abasourdi en nous dévisageant. Imagine un peu si les Oubliators t'avaient repéré !
- Ils l'auraient peut-être reconnu, fis-je remarquer.
- Pas nécessairement, me répondit-elle. Personne ne connaissait sa tête à cette époque. Et il cachait sa cicatrice sous une frange. En fait, nous ne nous sommes aperçus de rien sur le coup. C'est les jumeaux qui l'ont aidé à monter sa malle dans le train et qui sont revenus en nous disant qu'ils venaient de rencontre Harry Potter.
- Oui, effectivement, se rappela mon partenaire. Comme nous étions en sueur, je m'étais épongé le front et ils m'ont demandé si c'était bien moi. A l'époque, il suffisait que je garde ma frange bien en place pour qu'on ne me reconnaisse pas ! conclut-il quelque peu nostalgique.
- Cette frange jusqu'aux sourcils n'était pas très seyante, répliqua sa femme. Tu es bien mieux comme ça, affirma-t-elle faisant allusion aux quelques mèches éparses qui lui ornaient maintenant le front.
- Mais vous avez bien fini par vous remarquer mutuellement, a repris Christina, qui décidément voulait son histoire à l'eau de rose.
- Il a été bien obligé soupira Ginny. Comme il est devenu ami avec mon frère Ron, il a passé la moitié de ses vacances au Terrier toutes les années qui ont suivi. Du coup, il n'a mis que six ans à remarquer que j'existais.
- Ce n'est pas de ma faute si tu devenais muette en ma présence ! protesta Potter.
- Vous, muette ? demandai-je, interloqué. J'ai du mal à l'imaginer.
- Que voulez-vous, j'étais encore jeune et impressionnable. Ces histoires de Survivant, tout ça, j'y croyais. Mais entrer dans l'intimité d'un grand homme vous retire toutes vos illusions, conclut-elle en soupirant exagérément.
- Et vivre avec Ginny vous retire toutes vos prétentions, compléta Potter, en souriant.
- Le coupe idéal, en somme, commentai-je, amusé par leur petit jeu.
- Oui, n'est ce pas ?", fit la volcanique jeune femme en couvant son mari d'un regard satisfait.
Je me demandais un moment ce qu'elle lui avait mis sous le nez pour qu'il la voie enfin. Vu sa difficulté à repérer les éléments féminins du paysage, elle avait dû sortir le grand jeu. C'était une chance pour elle d'avoir largement de quoi attirer l'attention des mâles, car elle devait avoir eu affaire à forte partie si l'on considérait la déficience visuelle de son mari.
C'était pas mal quand même la méthode Potter. Feindre l'indifférence pour que la femme soit prête à tout pour se faire remarquer. Sacré Potter ! C'était vraiment un Serpentard qui s'ignorait finalement.
La suite de la soirée passa agréablement. Nous revînmes au salon pour le café. Potter et moi avons commenté un nouveau texte de loi qui changeait la procédure à appliquer en cas d'arrestation pendant que Christina avait une discussion privée avec Ginny. Je préférai ne pas connaître le sujet de leur conversation.
Quand nous repartîmes, Ginny promit à ma compagne de la contacter et d'organiser "des virées entre filles".
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Au cours des jours suivants, je réfléchis beaucoup à ce que Potter m'avait révélé sur Black. Il y avait encore des points que je trouvais flous dans cette histoire et je décidai de faire moi-même ma petite enquête.
Je commençai par demander le dossier de Black au service de la Justice magique. Ce genre de requête était assez courante entre nos deux services pour qu'on me le confie sans rien justification particulière.
Ce dossier se composait de trois parties. Dans la première, on y trouvait une série de témoignages qui relatait comment Black avait été retrouvé dans une rue dévastée, sa baguette à la main. Un bordereau de transfert vers Azkaban y était joint. Enfin une note confidentielle indiquait que Black était soupçonné d'avoir indiqué à Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom le lieu où il pourrait trouver les Potter. Cette dernière information n'était pas connue du public. Moi-même, n'en avais eu vent qu'en surprenant une conversation qui ne m'était pas destinée entre deux de mes collègues, lors de ma première année en tant qu'Auror.
La seconde partie du dossier, bien plus volumineuse, était constituée d'une série de rapports indiquant les mesures prises pour mettre la main sur le criminel évadé. La plupart étaient de la main de Shacklebolt qui détaillait minutieusement toutes les pistes qu'il avait suivies pour arrêter le fugitif. Si l'on considérait que tout était du flan, c'était une lecture assez savoureuse.
A l'en croire, il avait passé des heures en planque, interrogé des dizaines de personnes et suivi toute une série de pistes qu'il avait su rendre extrêmement crédibles. Manifestement, les années qu'il avait passées à démonter les faux alibis et les témoignages douteux lui avaient été très profitables.
Ces recherches étaient closes par une attestation d'Euclide Eurékâ, Chef du département des Mystères. Ce dernier, dans une note concise, indiquait qu'un certain Sirius Black avait trouvé la mort dans son département le 17 juin 1996.
Le troisième volet s'ouvrait d'un courrier signé par Harry James Potter, rédigé six mois auparavant. Il relatait comment Sirius Black avait réussi à le contacter le soir du 6 juin 1994 et l'avait convaincu de son innocence, tant pour la trahison de ses parents que pour la mort des Moldus. Il désignait Peter Pettigrow comme coupable et prouvait ses dires en démontrant que ce dernier était toujours vivant et qu'il avait vécu caché, durant treize ans, sous sa forme d'animagus non déclaré. Potter certifiait avoir vu Pettigrow quitter, sous ses yeux, l'apparence d'un rat pour reprendre son apparence humaine et avoir entendu, de la propre bouche de Pettigrow, confirmation de la version de Black. Ron Weasley, Hermione Granger et Severus Rogue étaient cités comme témoins.
Un certain Caïus Dalloz avait instruit cette demande de réhabilitation. Il avait reçu les amis de Potter et avait pris en note leurs récits qui corroboraient parfaitement celui de mon partenaire. Celui de Rogue différait un peu. Il n'avait pas assisté à toute la scène d'explication et soulignait qu'il n'avait pas vu Pettigrow ce soir-là. Ainsi, il n'avait eu aucune raison de remettre en cause la version officielle à cette époque. Cependant, il admettait avoir été amené à fréquenter Black au cours des années 1995 et 1996 et "bien qu'il ait été jusqu'à son décès un individu excessivement agressif et peu sociable", il avait réussi à convaincre le professeur de potions de son innocence et de son sincère désir de venger ses amis et de combattre le Seigneur des Ténèbres.
Enfin, venait le témoignage de Minerva McGonagall. Cette dernière avait été contactée car son nom figurait sur le bulletin de décès de Pettigrow Petter, établi à la morgue de Ste Mangouste, le 28 août 1998. C'est elle qui avait formellement reconnu le corps de son ancien élève, retrouvé sur le champ de bataille, caché sous la cagoule des Mangemorts.
Le dossier Black Sirius se terminait par un jugement du Magenmagot qui reconnaissait l'innocence de ce dernier de toutes les accusations qui avaient été énoncées contre lui. Il était cependant noté que la personne concernée étant décédée, et toute poursuite la concernant ayant été éteinte au jour de son décès, le présent jugement n'aurait donc aucune incidence ni judiciaire, ni administrative.
J'étais songeur quand je refermai ce dossier. L'excès de médiatisation de l'évasion de Black contrastait étrangement avec la confidentialité de sa réhabilitation. Etait-ce seulement parce qu'il était déjà mort ? A moins que ce soit la conséquence du silence observé par la presse au sujet du Survivant.
J'aurai bien interrogé Shacklebolt sur le sujet, mais je n'en n'eus pas le temps avant qu'il ne parte en vacances. Quand il revint, ce fut mon tour de partir, et je remis cette petite conversation à la rentrée.
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Après maintes négociations, Christina et moi avions opté pour partir en l'Italie. Cela m'offrait le soleil que je désirais et les expéditions touristiques sans lesquelles Christina n'envisageait pas de dépenser son temps libre. Au cours de ces deux semaines, nous passâmes régulièrement du monde sorcier au monde moldu. Tout ce temps passé ensemble nous rapprocha encore davantage, me confirmant que je ne m'étais pas fourvoyé dans mon choix.
J'avais fait en sorte d'être rentré pour le 28 août en Angleterre. Même si cela faisait déjà cinq ans, je n'envisageai pas de manquer à partager ce triste anniversaire avec mes collègues.
La veille au soir, Christina m'interrogea sur les raisons de mon humeur morose. Au début je me bornai à signaler que nous étions la veille de la commémoration de la Bataille qui avait mis fin à la guerre. Mais elle sentit que ce n'était pas aussi simple et me pressa d'en dire davantage. Je fus étonné de pouvoir tout lui dire.
C'est ainsi que je lui racontai l'horreur des familles dévastées par les partisans du Seigneur des Ténèbres ; l'effroi engendré par ces immondes Marques flottant au-dessus de maisons en cendres; le fatalisme avec lequel nous découvrions le nom d'un camarade tué lors d'une mission sur le tableau d'affichage de la Ruche et la terreur que nous éprouvions lors de nos propres interventions.
Je lui narrai aussi la Bataille. Ce mélange de peur et d'excitation quand nous sommes arrivés à l'endroit où le Survivant et son ennemi devaient s'affronter ; notre détermination en découvrant le nombre de Mangemorts que nous aurions à combattre, la volonté mêlée de désespoir qui nous avait fait tenir quand il était apparu que nos opposants étaient en train de nous écraser ; mon horreur et ma culpabilité en découvrant le cadavre de Cyril et le désir de le venger ; la surprise quand les Mangemorts avaient commencé à fuir ; le plaisir que j'avais pris à tuer ou blesser grièvement ceux dont j'avais pu interrompre l'évasion.
Ce vide émotionnel qui avait suivi ensuite, qui m'avait permis de ne pas céder à l'abattement quand j'avais appris qu'un Auror sur trois n'en était pas revenu. Et par-dessus tout, la honte d'être encore en vie alors que des meilleurs que moi y étaient restés.
Je n'avais jamais raconté cela à qui que ce soit. Les personnes avec lesquelles je passe le plus de temps étaient mes collègues et ils ont bien assez de leurs fantômes pour que je ne leur ajoute pas les miens. Mes relations avec les membres de ma famille sont trop relâchées, et puis, je ne pense pas que j'aurais été capable de raconter tout cela à des personnes ayant vécu ces temps troublés.
Christina ne pouvait pas réellement imaginer ce que ma communauté avait vécu. Cela me permit d'en raconter l'horreur, sachant que cela resterait abstrait pour elle, et que je ne la blesserais pas en lui exposant mes déchirures. Elle pleurait cependant qu'en j'en eu fini et cela me soulagea que quelqu'un pleure enfin mes morts, car moi j'en étais incapable.
Elle me proposa de m'accompagner au cimetière, mais je refusai, considérant que ce n'était pas sa place. J'avais besoin qu'elle reste loin de tout cela, de pouvoir fermer la porte sur mes démons quand je venais chez elle. Elle le comprit et nous avons convenu de nous retrouver ensuite vers dix-huit heures, dans sa maison.
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Comme à l'accoutumée, je commençai mon périple par la tombe de Cyril. Sa veuve y était et je trouvais que son fils avait bien grandi. Ils n'étaient pas seuls. Un homme les accompagnait. Timidement, la jeune femme me le présenta comme son fiancé. Je les félicitai et affirmai que Cyril aurait été heureux de la voir refaire sa vie. Je le pensais vraiment. Nous nous rendîmes ensuite sur le monument aux morts des Aurors.
Peu à peu, mes collègues arrivèrent. Tous ceux qui faisaient partie de notre corps à cette époque étaient là. Nous discutâmes un peu, nous remémorant les bons moments que nous avions passé avec les disparus.
Ensuite, selon mon habitude, je partis déambuler dans le cimetière. L'herbe et les arbres, les stèles dressées constituent un paysage apaisant et la marche me fait toujours du bien. Au détour d'une allée, je tombai sur Potter et sa tribu. Je m'arrêtai pour lui serrer la main, et il en profita pour me présenter ceux que je ne connaissais pas encore.
Je fis ainsi la connaissance de Bill, le mari de la Vélane, laquelle attendait un heureux événement. Je serrai la main du Ministre et de sa femme. Je me rendis compte avec surprise que, malgré leur nombre, j'avais déjà rencontrés tous les autres : les jumeaux, exceptionnellement réservés, le copain Ron et son épouse Hermione, Ginny, enceinte jusqu'au dents, et la mère de tout ce petit monde, Molly.
Cette dernière m'invita à me joindre à eux :
"Nous n'avons plus qu'une visite à faire. Ensuite, nous allons nous retrouver au Siège pour boire un bon chocolat. Venez donc avec nous, cela vous fera du bien.
- Je ne veux pas m'imposer…
- Stratford, coupa Potter, il n'y a pas plus grand crime que de contredire Molly. Je t'assure que personne, tant soit peu doué de raison, ne s'y risque.
-Non, mais écoutez-le. Mon gendre, je vous trouve bien insolent depuis que vous faites officiellement partie de la famille, s'insurgea la belle-mère de Potter. Cela dit, il a raison, vous ne pouvez pas refuser, conclut-elle d'un ton définitif.
-Y'a vraiment des jours ou l'on se demande qui est le Ministre ici", commenta l'un des jumeaux, s'attirant le regard exaspéré de Percy Weasley et les ricanements du reste de la famille.
On rappela deux enfants qui couraient aux alentours, le Ministre raffermit sa prise sur le gamin qu'il portait dans ses bras et nous continuâmes notre chemin.
Quand la petite troupe fit halte, je constatai que ce n'était pas une tombe Weasley mais le tombeau des Potter. Tous les adultes présents baissèrent la tête pour rendre hommages aux morts. Discrètement, je m'éloignai de quelques mètres pour leur laisser un peu d'intimité. Peu à peu les membres de la famille me rejoignirent pour attendre Potter, qui n'avait pas terminé. Son épouse était restée près de lui. Il avait sa main posée sur le ventre gravide de sa femme, donnant l'impression de présenter son futur enfant à ses parents.
Finalement il releva la tête et nous repartîmes vers une des cheminées d'accès. En repassant auprès de la tombe, je vis une inscription qui semblait récente, inscrite sous les noms de James et Lily Potter :
A Sirius
Ami fidèle
Parrain affectionné
Injustement condamné
Où que tu soies
Repose en paix
Adieu
Je comprenais mieux la dévotion de toute la famille Weasley. Ils n'avaient pas connu les parents de Potter, mais ils avaient dû fréquenter Black, du temps où il était fugitif.
Je retrouvai avec plaisir l'ambiance familiale de la cuisine du Siège. Le duo infernal était déchaîné, bien déterminé à dissiper l'atmosphère attristée qui régnait à notre arrivée. J'avoue qu'ils réussirent à me faire rire avec leurs facéties et la description des produits qu'ils avaient actuellement à l'étude. Ils avaient le don de raconter de manière très cocasse les mésaventures arrivées à eux-mêmes et à leurs testeurs lors de la mise au point de leurs inventions. Bill, Ron et Ginny Weasley n'étaient pas en reste. Ils commentèrent les tribulations de leurs frères avec humour et même le froid Percy se dégela un peu.
Potter resta tout le reste de l'après-midi accroché à la main de sa femme comme à une bouée, mais il me sembla moins bouleversé que l'année précédente. Quant à moi, je me sentais presque dans mon état normal quand je rejoignis Christina.
Se rappelant sans doute de l'année précédente, quand j'étais arrivé chez elle complètement bouleversé, elle me parla de sa journée, au lieu de m'interroger sur la mienne, et ses anecdotes triviales m'aidèrent à me raccrocher au présent. Je lui contai à mon tour les expériences surréalistes des jumeaux, et son rire acheva de desserrer l'étau qui m'oppressait.
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20/04/2005 : Bonjour à tous. Je reprécise pour ceux qui aurait manqué l'information : à peu près 35 chapitres prévus pour cette histoire, et pas de projets pour après car je reprends le travail.
En plus, je n'ai pas avancé MSB d'une ligne pendant mes vacances car j'ai appris le langage html et j'ai créé un site pour mettre en ligne le mode d'emploi de Fanfiction. Son adresse est ffnetmodedemploi point free point fr (lien sur mon profil et celui du guide)
JE COMPTE SUR VOUS pour le faire connaître ce site, en indiquant dans vos auteurs favoris le profil de fanfiction-mode d'emploi sur lequel un lien vers la page web sera indiqué.
Pour le moment, seuls 15 auteurs ont mis ce profil dans leurs favoris. Vous êtes près de 600 à me lire, alors si la moitié de ceux qui sont inscrits pouvaient effectuer l'opération, il y aurait des chances que ce guide soit connu et remplisse sont but d'aide et d'assistance.
Comment faire ?
1. Connectez-vous pour accéder à votre espace personnel
2. Aller dans Favorites en cliquant dans la colonne de menu à gauche de la page
3. Aller dans l'onglet Favorites authors
4. Dans la zone Enter StoryID entrer directement notre numéro d'auteur : 577456
5. Cliquer sur Add
Merci à eitheline, Elizabeth Malefoy, Love Tragedy, Ghosthic Satane et Miss Teigne1 qui ont répondu à mon appel de la semaine dernière.
Et les réponses à mes chers lecteurs :
lilix28 : contente que tout cela te plaise.
Sassy : oui, de bonnes vacances, mais j'ai avancé le guide, pas mon histoire (mais de toute façon, elle est presque finie sur mon ordi).
oliviabretagne : Je suis contente de te plaire. La suite, c'est chaque mercredi. Je rajoute, pour Djeiyanna, son profil sur hpfanfiction te donne son mail et son LJ.
Ryan : L'essentiel c'est de poster un mot !
Belval : Oui, heureusement que Christina sait voir au-delà des apparences ! La rancune de Shakelbolt : juste fe fait quil ait connu la famille Weasley en pleine crise. Sans doute a-t-il dû réconforter Molly à plusieurs reprises. Malefoy, dsl, il ne m'inspire pas.
Patronus : Bonjour Patronus. Merci pour cette longue review. Je réponds à tes remarques. Je m'efforce de donner les dates au fil de l'histoire, mais c'est vrai que ce n'est pas facile de le faire sans lourdeur. Effectivement, je ne donne pas d'information temporelle pour les deux premières scènes du précédent chapitre, mais j'indique lors de la visite de Rita qu'on est au cours du mois de mai. Les élections sont "deux semaines plus tard" et l'opération contre les trafiquants "trois semaines après". On est donc en juin. Pour la naissance de Lily, tu sais désormais qu'elle n'est pas encore arrivée, c'est pour le chapitre suivant. C'est vrai que Harry a tendance à sauver tout le monde, mais Malefoy lui tape sur les nerfs depuis des années et dans la mêlée de l'échauffourée, ses moins bons sentiments ont percé. Mais si Stratford n'avait pas réagi, sans doute Harry aurait fini par le faire. Cela dit, on est en plein dans l'interprétation des personnages, et chacun a une vue qui lui est propre. Enfin, ce qui compte, c'est que tu passe un bon moment devant ton écran quand tu viens me lire.
Titania.M : Pour Ruptures, c'est vrai que Fenice et moi ne voyons pas toujours les choses de la même manière, mais cela nous oblige à approfondir nos idées pour convaincre l'autre.
Dragonia Lucilius : Merci pour tes compliments.
Angie Black : En fait j'ai profité de mes vacances pour mettre mon guide en ligne. Je compte sur toi pour en parler et mettre le profil dans tes favoris
Lunenoire : pour la psychologie, j'essaie…
rayuroplanis : effectivement, ils se font une thérapie de groupe, les deux Aurors, ils s'aident mutuellement. Chrisitina a la sagesse de se contenter de la demande sans se préoccuper de la façon dont elle est présentées.
Aibe974 : contente que tu m'aies retrouvée. Tu sais l'essentiel c'est quand même le fond, pas la forme !
Mary Potter : Merci de ta visite.
Qc-HP : merci !
Marie-Jo : Merci de poser un mot de temps en temps. Cela me fait plaisir de savoir que tu lis toujours.
Coline : contente de te relire. Non pas de suite, des petites chroniques de temps en temps pour éclairer un point, c'est tout, car je reprends le travail et je n'aurais plus le temps. J'attends avec impatience ton chapitre 18.
julie : contente de savoir que tu lis et que tu aimes toujours.
Julie Rushia : merci pour tes compliments.
dadmax : Oui, effectivement, que vais-je bien avoir à raconter une fois que Christina et Willy auront fondé une famille, hein ?
Lily Petite Etoile : Oui, heureusement que Christina est plus sensible au fond qu'à la forme.
AdelheidRe : Contente que cela t'ait plu.
Lyane : Contente que tu aies autant aimé.
kobe23 : Merci
gaelle griffondor : merci !
Mimi Lufkin : Je suis heureuse que mes histoires te plaisent autant. J'ai l'intention de publier un chapitre unique sur l'arrivée de Samantha à Poudlard, mais pas plus, car je vais reprendre le travail et je n'aurai plus le temps d'écrire.
Angel's Eyes : Pour la fille de joie, Harry n'a rien à se reprocher ! Je pense donc que Ginny serait capable de voir l'humour de la situation (même si elle est capable de lui faire une scène de jalousie pour la forme). Pour Christina, je pense qu'elle avait besoin qu'il lui demande, pour prouver son attachement mais en soi, se marier ne changerait rien, donc ce n'est pas grave pour elle qu'ils restent comme ils sont. Pour le paralèle entre Drago et Bellatrix, je suis parfaitement d'accord avec toi. Bonne lecture d'ALB.
Namyothis : merci pour ton mot
Allima : la fontaine, cela vaut bien nos rues ponts et station de métro ayant des noms de victoires napoléoniennes.(merci de tes reviews pour Ginny)
beru ou bloub : Me voilà de retour
Shiri : Willy et Christina ont l'intention de continuer d'habiter ensemble, l'appart sorcier, c'est juste pour donner une impression de liberté à Willyboy… et concocter ses potions et se changer éventuellement quand il passe d'un mode à l'autre. Dans le fond, c'est pas très dur de déstabiliser Willy : les personnes qui ont des préjugés se retrouvent très fragilisées quand on les oblige à voir la réalité en face. Non, je ne suis de Paris, mais je suis partie avec des amis dont les enfants sont scolarisés dans la zone B.
Youpala : Christina et Willy habitent déjà ensemble, c'est juste que Willy a besoin d'avoir l'impression d'être indépendant.
mushu : effectivement la vie du Survivant n'est pas toujours facile.
Nammu : Pleure pas, TWWO est revenu. Moi aussi j'aime bien avoir le point de vue de Harry, des années parès les événement.
Fee Fleau : t'es dure avec Willy, il fait ce qu'il peut. Christina a la sagesse de s'attacher à ce qu'il lui apporte déjà, sans chercher un romantisme qui, chez certains hommes sont plus une technique de séduction que l'expression de véritables sentiments. Pauvre, Harry, il est un peu tarte c'est vrai, mais on ne peux pas dire qu'il ait eu une jeunesse insouciante. Pour la statue, si, des choses ont changé puisqu'on a pas remise l'ancienne qui montrait les autres créatures dans des situations inférieures. Créer l'unité nationale autour d'un héros, c'est mieux que la faire contre les autres. Percy n'est pas contre la politique initiée par Marchebank. Après tout, cela l'a mené au pouvoir et c'est bon économiquement. Ça lui plaît, ce genre de choses. Shacklebolt a connu la famille Weasley au moment où Percy en partait, cela l'a marqué. Il a vu le mal que cela causait à Molly et Arthur. C'est pour la même raison que les frères et sœur de Percy n'ont pas complètement pardonné non plus. Harry par contre, a passé l'éponge.
Patacitrouille : c'est toujours agréable de recevoir des petits mots.
La p'tite Lili : Merci pour ton mot.
Dawn456 : Merci, c'est agréable de se voir souhaiter de bonnes vacances. La dernière fois que je suis partie, c'est totu juste si mes lecteurs m'ont pas insultée !
alana chantelune : C'est une fontaine politique, que veux tu !
Cigale : C'est moi qui te remercie pour ton mot.
Baby chang : Contente que cela te plaise toujours !
Kazy : Tu vas mieux ? Merci pour les précisions sur le système scolaire britannique, c'est très intéressant. Ce brave Willy fait ce qu'il peut. Et Harry a toujours du mal à gérer son passé. Mais il ne faut pas oublier qu'avoir été élevé par les Dursley n'est pas vraiment le meilleur moyen de ressentir une grande confiance en soi. Pour le prix des apparts, Willy vient d'avoir une augmentation. Et j'ai une idée pour augmenter le revenu de Christina. Et puis c'est pratique d'avoir un pied à terre côté sorcier pour se changer, concocter des potions…
Antadelie : Harry masochiste ? Disons qu'il culpabilise beaucoup. Contente que tu t'amuses bien avec Ginny.
Aresse : Pour garder le même ton d'un chapitre à l'autre, c'est simple : certaines scènes des derniers chapitres ont été écrit dès le début, dans le plus joyeux désordres, alors je peux garder le même ton. Pour le manque d'intrigue centrale, tu as parfaitement raison, mais j'ai pas réussi à faire mieux. Pour le guide, merci de le mettre dans tes auteurs favoris !
mate : merci
Frudule : Contente que cela t'ai plu.
Kaorulabelle : merci de l'avoir fait cette fois ci !
Zabou : Oui, exactement. Pour moi le moment où Harry va raconter la Bataille sera la fin de cette fic, car ils ne peuvent devenir plus complices, ces deux là (à moins de faire dans le slash, mais c'est pas mon genre lol).
cecile rogue : merci d'avoir tout rattrapé. Fière de voir que mes dialogues ont des fondements philosophiques.
Fenice : Je suis rentrée, c'est toi qui est partie ?
