- MON SORCIER BIEN-AIMÉ -
Disclamer : la plupart des lieux et personnages viennent de l'univers créé par J.K Rowling.
Je dois également beaucoup à mes relecteurs : Monsieur Alixe, Fenice et Calimera
Résumé de la semaine : Lui qui croyait avoir tout vu ! Mais voilà qu'on lui colle un Potter comme partenaire et que cette jolie petite Moldue entre les pattes… Quoi de pire, quand on est Serpentard et fier de l'être ? (Fenice)
XXVI : La rentrée
Le premier lundi de septembre, nous eûmes une nouvelle fournée de bleus et, à ma grande satisfaction, mon association avec Potter fut prorogée pour une année supplémentaire.
Une semaine plus tard, Shacklebolt annonça à la cantonade :
"Quelqu'un du Département des Mystères doit venir vous parler à 10 heures ce matin. Je voudrais que vous soyez tous présents.
- Une langue-de-plomb qui parle, c'est nouveau, ça", fit remarquer Taylor.
Je ne répondis que par un grognement, car j'étais plongé dans l'étude d'un témoignage dans lequel un détail ne collait pas.
A dix heures précise, la porte de la Ruche s'ouvrit et Hermione Granger-Weasley entra, me donnant l'explication de la soudaine volubilité des langues-de-plomb. Shacklebolt alla à sa rencontre et l'escorta vers le centre de la pièce. Peu à peu, tous les Aurors abandonnèrent leurs tâches et firent cercle autour d'eux.
"Vous vous rappelez sans doute de la discussion que nous avons eue à propos de nos moyens de communication, suite à l'incident des Détraqueurs à Pré-au-Lard, commença le commandant. J'ai soumis le problème à nos collègues des Mystères et Ms Granger nous a concocté un système très ingénieux.
"Elle ne s'appelle plus Weasley ? soufflai-je à Potter.
- Cela devient un nom difficile à porter, m'expliqua-t-il..
- Vous allez bientôt être à court de noms discrets dans votre famille", lui fis-je remarquer.
Il ne me répondit pas car la brunette avait pris la parole :
"J'ai utilisé vos badges d'Auror sur lesquels j'ai jeté un sortilège protéïforme. Le principe est le suivant : un badge "maître" sera laissé ici. En cas d'urgence, votre commandant, ou l'Auror de garde, pourra choisir une couleur et inscrire un message d'une vingtaine de caractères sur ce dernier. Les badges "subordonnés" deviendront chauds pour vous alerter. Ils émettront aussi une lueur de la couleur choisie, qui indiquera ainsi un niveau d'urgence, et reproduira le message. Ce dernier vous indiquera qui est convoqué et dans quel lieu."
Elle dénoua les lacets d'une bourse et en versa le contenu sur le bureau qui était à ses côtés. Une cinquantaine de badges d'Auror se répandit. Elle en prit un qui était un peu différent des autres et apposa sa baguette magique dessus. Tous les autres se mirent à luire d'une diffuse lueur bleue.
Un profond silence accueillit cette démonstration. La jeune femme lança un regard anxieux à Shacklebolt qui lui renvoya un sourire rassurant. Ce fut Mourad qui résuma ce que nous pensions tous :
"Bon sang, si nous avions eu ça pendant la guerre…"
Avec un petit sourire nerveux, la jeune femme reprit :
"J'avais pensé dans un premier temps mettre une alarme sonore, mais je me suis dit que cela pourrait vous gêner quand vous êtes en planque ou sous couverture. Par contre, je travaille sur un prototype qui vous permettra de communiquer oralement.
- Comme un téléphone ? demandai-je.
- Plutôt comme un talkie-walkie, mais c'est en gros le même principe, répondit-elle.
- Les insignes peuvent-elles recevoir les messages dans les lieux à forte densité magique ? demanda Morrito qui avait été doté d'un téléphone, pendant la guerre.
- Oui, sans problème, car j'ai utilisé des ondes magiques, comme la RITM (1). Ce sont les lieux où il y a trop d'ondes moldues qui risquent d'être brouillée, expliqua Granger.
- Par Merlin, s'exclama Taylor, mais pourquoi personne n'y a pensé avant ?
- Sans doute parce que cela ressemble trop aux techniques moldues", répondit la brunette en haussant les épaules.
Un ange confus passa parmi nous. Dans la brigade, le principe d'ouverture vers les Moldus était loin de faire l'unanimité. Peut-être parce que les débordements que cela entraînait nous donnaient un surcroît de travail. Et puis il faut bien dire que le corps des Auror n'est pas des plus progressistes.
La jeune femme éteignit les badges. Des commentaires commencèrent à fuser alors que nous commencions à réaliser le progrès que constituait le nouvel outil qui nous était proposé et que des applications pratiques possibles nous apparaissaient.
"Des questions ? reprit Granger qui semblait plus détendue.
- Pourra-t-on recevoir les messages sur nos badges, même à grande distance du QG ?
- Pas des Etats-Unis, quand même. Il faut un réseau magique pour que le signal parvienne jusqu'à vous et il n'y en a pas en plein océan. Mais de la côte sud de l'Angleterre au nord de l'Irlande, c'est sans souci, car il y a plein de maisons sorcières sur le parcours.
- Est-ce ces messages peuvent être interceptés ?
- J'ai pensé à cette possibilité. Je pense effectivement que l'on peut enchanter n'importe quel objet pour le transformer en récepteur. C'est pourquoi, j'ai prévu une sécurité, inspirée de celle qui est apposée sur les cheminées. Chaque insigne a une empreinte magique, indispensable pour recevoir les messages. Cette dernière sera modifiée régulièrement par votre commandant à qui vous confierez régulièrement vos badges. Cela permet aussi de rendre invalides les insignes perdues ou volées."
Tonks qui, à elle seule, avait perdu plus d'insignes que toute la brigade réunie, devint presque aussi rouge que ses cheveux.
"C'est quoi votre adresse hibou ? demanda Greg Reeves, un de nos nouveaux collègues qui avait une solide réputation de Don Juan.
- Si vous avez un message urgent à me faire parvenir, vous pouvez le confier à mon mari, un grand roux qui travaille au Département des Sports et Jeux magiques", répliqua tranquillement la brillante inventrice, déclenchant des petits rires moqueurs et même un ou deux sifflets à l'intention du Casanova.
Un peu plus loin j'entendis Malefoy grommeler :
"Ça y est, Granger attrape la grosse tête !
- T'as un problème Malefoy ? gronda agressivement Potter.
- Laisse tomber", lui intimai-je fermement.
Morrito dut faire de même avec son équipier, car ce dernier tourna la tête en grimaçant, après que mon ancien partenaire lui eut parlé énergiquement à l'oreille.
"J'ai déjà élaboré toute une série de messages, plus ou moins codés pour contourner la limite des vingt caractères, indiqua Shacklebolt. Ils vont être affichés sur notre tableau. Vous devrez en connaître par cœur la signification. Vous avez le droit de me soumettre vos idées si vous pensez que d'autres messages pourraient être utiles. J'ai également attribué des niveaux d'urgence aux quatre couleurs possibles. Dès maintenant, vous allez tous échanger votre badge actuel contre ceux-ci. Stratford, tu peux te charger de la distribution ? Mais avant toute chose, je pense que nous pouvons remercier Ms Granger pour sa brillante contribution.
- Ouaiiis ! Bravo Hermione, t'es la meilleure !", se mit à brailler Thomas, bientôt suivi de Abbot, Bones et Potter.
Tout le monde se mit à applaudir en souriant. La jeune femme devint écarlate, mais fut sauvée de son embarras par Abbot et Bones qui vinrent l'embrasser et la féliciter. Potter et Thomas les rejoignirent et ils discutèrent un peu avant qu'elle ne se sauve, non sans m'avoir salué de la main.
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Cette histoire de badge mit tout le monde de bonne humeur. Nous apprîmes tous, avec enthousiasme, la grille de code. Au cours des semaines qui suivirent, il y eut de nombreux exercices qui nous permirent de tester et d'affiner l'utilisation de notre nouvel outil. Le plus spectaculaire eut lieu deux semaines après leur livraison.
Potter et moi étions Chemin de Traverse en train de remonter vers la Halle aux Poudres, quand la chaleur à laquelle nous commencions à être accoutumés émana de nos insignes. Ils luisaient de la couleur rouge qui indiquait l'alerte maximale. Le message TOUS-PAL-3 BALAIS s'y était inscrit.
Les coudes au corps, nous nous sommes rués dans la Halle, avons dépassé toutes les queues qui patientaient devant les cheminées en brandissant nos badges, pris d'assaut un foyer, utilisé la poudre que nous devions toujours avoir sur nous en cas d'urgence et hurlé "Pré-au-Lard, Trois balais" dans le conduit.
Il y eut un peu de bousculade à l'arrivée, car la totalité de nos collègues étaient en train d'arriver en même temps, par la même voie, mais savoir dégager rapidement une cheminée faisait partie des exercices de base. Shacklebolt était sur place et nous faisait signe de retrouver les autres devant le pub.
Nous avons rejoint ceux qui étaient arrivés avant nous. Tout le monde essayait d'évaluer combien d'entre nous étaient déjà là. Finalement, Shacklebolt sortit à son tour avec un grand sourire.
"Pas mal du tout ! Cinquante-six arrivées en six minutes. Une petite confusion, mais qui a été bien gérée quand cinq d'entre vous sont arrivés en même temps. Bravo, les gars !"
Nous étions en train de commenter cette performance quand nous avons de nouveau senti nos insignes se rappeler à notre bon souvenir. La lueur était blanche (urgence basse) et le message personnel : "SHK-QG-VISITE."
"Bon, je vous laisse, il semble que l'on m'attende à la Ruche, conclut notre commandant.
- Pas très discret pour une visite galante", fit remarquer Reeves, notre nouveau boute-en-train, déclenchant les rires et quelques regards vers Tonks qui ne s'offusqua pas pour si peu.
Shacklebolt repartit rapidement, et nous retournâmes à nos occupations.
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Le lendemain matin, Shacklebolt nous demanda toute notre attention. A sa face réjouie, nous devinâmes que les nouvelles étaient bonnes :
"Il semble que Reeves soit fort en divination, nous dit-il en préambule, car effectivement, la visite que j'ai eue hier m'a procuré grand plaisir et amené de moult satisfaction."
Il était rare que le Commandant plaisante ainsi, et j'attendis avec impatience qu'il nous livre ce qui le mettait d'humeur si badine.
"La leçon de ce jour, c'est qu'il faut toujours garder espoir et que même les rêves les plus fous et en quatre exemplaires finissent un jour par se réaliser."
L'allusion aux quatre exemplaires me rappela quelque chose et je me dis que si c'était bien ce que je croyais, notre rapidité d'action allait encore s'améliorer.
"Eh oui, après des années de stérile combat et de demandes sans suite, on m'a enfin accordé ce que mes prédécesseurs et moi avons demandé, année après année aux autorités, sans parvenir, hélas, au moindre résultat."
Shacklebolt fit une pause dramatique, puis désigna du doigt la cheminée imposante qui se trouvait au fond de la Ruche.
"Mesdames et Messieurs les Aurors, cette cheminée a hier été remise en service et peut désormais nous permettre de sortir du Ministère, sans passer par l'Atrium."
Tout le monde se mit à parler en même temps. Cela faisait près de vingt-cinq ans que cette cheminée avait été isolée du réseau, comme toutes les autres cheminées du Ministère. En effet, au cours de la première guerre, des mesures de sécurité avaient été prises pour protéger ce lieu. L'une d'elle avait fait de l'Atrium le seul point d'entrée et de sortie du bâtiment. La seule exception était le cachot protégé du dixième sous-sol où nous amenaient les portoloin qui nous servaient à procéder aux arrestations.
Le commandant reprit la parole :
"Notre cheminée ne permettra pas l'entrée, mais seulement la sortie. On m'a bien fait comprendre que cela restait une mesure exceptionnelle, et je compte sur vous pour démontrer à quel point nous pouvons devenir plus efficaces grâce à ce nouveau dispositif. Des questions ? Non ? Allez, tout le monde au boulot !"
Nous nous sommes éparpillés à travers la ruche, toujours en commentant cette grande nouvelle.
"Eh bien, quand on pense qu'il a fallu cette attaque de Détraqueurs pour faire évoluer les choses !" fis-je remarquer à mon coéquipier.
Le sourire entendu de Potter m'ouvrit des perspectives.
"Tu y es pour quelque chose ? demandai-je en baissant la voix.
- Je ne l'ai pas vraiment fait exprès, mais je me demande à quel point ma réflexion de l'autre dimanche, en famille, sur l'efficacité des badges n'a pas fait son chemin. Je soulignais combien il était paradoxal que, lors de nos exercices, ceux qui étaient de garde à la Ruche arrivaient bien après ceux qui étaient chez eux ou dans un pub au moment où les insignes battaient le rappel général."
Il est vrai que Percy Weasley devait faire ses preuves sur le thème de la sécurité. Le principal reproche qui était fait à la politique progressiste qu'il préconisait était effectivement de faire passer le bien-être des autres créatures avant la protection des sorciers.
Rendre les Aurors plus efficaces en leur donnant des outils propres à améliorer leur réactivité, plutôt qu'en votant des lois leur donnant des pouvoirs de répression accrus, était une politique originale, pragmatique, qui faisait remonter le nouveau Ministre dans mon estime. Sans doute le Commandant allait-il momentanément orienter nos activités vers des opérations bien médiatiques pour justifier notre nouveau privilège, mais cela en valait la peine.
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Le premier jour d'octobre, Shacklebolt me fit signe de son bureau à mon arrivée. Il m'accueillit avec un grand sourire :
"Potter ne viendra pas travailler ce matin, m'apprit-il. En fait, il a posé trois semaines de vacances.
- Il ne s'embête pas !
- La naissance d'un premier-né n'arrive qu'une fois dans une vie.
- Ah oui, ça y est ?
- Il semble que ce soit en cours. J'ai reçu un hibou à sept heures ce matin.
- Bon, longue vie à l'héritière des Potter. Tu me donnes un autre partenaire ou je me débrouille tout seul ?
- Je voudrais mettre Morrito avec Callisto et Rasting car ils sont sur une affaire délicate. Tu vas prendre Malefoy.
- Malefoy ? Je croyais que tu ne mettais jamais deux personnes de la même maison en équipe !
- C'est temporaire Et puis personne d'autre n'en voudrait.
- Moi non plus, j'en veux pas !
- Tu penses que tu n'es pas capable de le mater ?
- Bien sûr que si !
- Alors, où est le problème ?"
Bingo mon commandant ! Je venais de me faire avoir en beauté. Maintenant, je ne pouvais plus invoquer le caractère insupportable de Malefoy sans avoir l'air d'admettre que je craignais me laisser déborder. Les Serpento-Serdaigles sont des manipulateurs de première.
"Je peux compter sur ton soutien, quelle que soit la mesure disciplinaire que j'adopterai ? demandai-je, maussade.
- Oui, mais vas-y mollo quand même. Il fait du très bon boulot quand il oriente sa hargne dans la bonne direction.
- Il n'a pas intérêt à me prendre pour cible.
- Je ne m'inquiète pas pour toi, répondit tranquillement Shacklebolt
- Je préférerais des journées de congé supplémentaires, plutôt que de basses flatteries.
- Si tu tiens trois semaines, il est possible que j'arrive à en caser quelques-unes dans ton emploi du temps."
C'était toujours ça de gagné.
J'allais trouver notre emmerdeur en chef.
"Malefoy, tu es mon partenaire pour quelque temps.
- Mais qu'ai-je fait pour mériter un tel honneur ?" demanda-t-il, gouailleur.
Ces trois semaines allaient être longues !
Il vint me rejoindre à mon bureau et je le mis au courant des affaires courantes. Le plus simple pour moi était de lui faire terminer les enquêtes commencées par Potter. Je lui remis donc les dossiers en cours de mon partenaire. Il ne manqua pas cette occasion de casser du sucre sur le dos de mon coéquipier.
"Mais c'est quoi ce travail, grommelait-il. C'est ni fait, ni à faire. Et ça fait trois semaines qu'il est dessus ? Eh bien, il se la coule douce, celui-là. Et puis il écrit vraiment comme un cochon ! C'est illisible et bourré de fautes."
Ces remarques dépréciatrices constituaient implicitement des critiques à mon encontre puisque Potter était sous ma responsabilité et que je contrôlais régulièrement ses dossiers. Je décidai de laisser passer, attendant qu'il se découvre un peu plus pour marquer un grand coup.
Enhardi par mon apparente placidité, il se permit de laisser entendre que les missions sur le terrain de mon partenaire ne lui paraissaient pas très efficaces. Comme ces actions étaient toujours pratiquées de concert avec moi, il fallait vraiment être stupide pour ne pas comprendre que c'était mes propres méthodes que ce sale gamin osait dénigrer. Mais là encore, je laissai filer pour mieux le ferrer par la suite.
Finalement, le second jour de notre association, alors que nous remontions de l'Atrium vers la Ruche, après une petite virée, il me sortit :
"L'avantage d'être avec une vedette, c'est qu'on ne vous donne pas de travail trop difficile."
A peine avait-il terminé sa phrase qu'il se retrouva plaqué contre le mur le plus proche, mon pouce gauche comprimant sa trachée et la pointe de ma baguette flirtant avec son estomac. D'une voix basse et calme, je lui susurai à l'oreille :
"Toi, tu me manques de respect encore une seule fois, et je fais de ta vie un enfer, tu as compris ?"
Il tenta dans un premier temps de se dégager, mais ne put échapper à mon emprise. Je sentis la peur le gagner, d'autant que j'avais réussi à nous dissimuler des regards, dans un des renfoncements du couloir que nous étions en train de longer, mais il tenta de crâner :
"Lâche-moi !
- Ce n'est pas la réponse que j'attends, répliquai-je patiemment.
- Tu ne peux rien me faire.
- Réfléchis deux secondes, petit merdeux."
Il lui en fallut cinq pour se rappeler que j'étais chef de brigade et commandant intérimaire :
"J'ai compris.
- Je crois que tu oublies quelque chose. Quelque chose qui a à voir avec le respect.
- J'ai compris, Chef !
- C'est bien. Cela me fait plaisir de constater que le niveau n'a pas trop baissé à Serpentard. Oh, à propos ! Ton petit jeu avec Potter ne m'intéresse pas et je ne veux pas m'en mêler. Mais si jamais cela interfère un jour sur une mission, je te jure que tu te prends la honte de ta vie devant ton Gryffondor préféré. Pigé ?
- Pigé… Chef !"
Je le relâchai et me reculai un peu. Je sais qu'à ce stade-là, certains prétendent qu'il ne faut pas hésiter à tourner le dos à notre adversaire, pour bien lui montrer qu'on ne le craint pas. Pour moi, je laissai cette tactique aux Gryffondors qui ne perdent pas une occasion de prendre un risque, aux Poufsouffles qui n'envisagent pas la trahison ou aux Serdaigles qui se croient toujours plus intelligents que les autres. En ce qui me concerne, je n'hésitais pas à attaquer mes concurrents par-derrière si j'étais persuadé que cela me donnerait la victoire.
J'attendis donc qu'il passe devant moi et qu'il se mette lui-même en position de vulnérabilité. A la grimace qu'il fit en passant à mon niveau, il n'appréciait pas la situation. Bien fait pour ce petit connard !
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La suite de notre association ne se passa pas trop mal. Il me faisait la gueule, bien sûr, mais avait manifestement compris que, pour sa carrière, il avait intérêt à me montrer qu'il n'était pas un manche, professionnellement parlant. En fait, j'avais l'impression de me retrouver avec Potter à nos débuts : pas de conversation personnelle ni de complicité, mais de la bonne volonté et des aptitudes.
Car Morrito avait raison : Malefoy se démerdait bien. En fait, je compris rapidement que le meilleur moyen de travailler avec lui était de lui donner des instructions et de le laisser s'en débrouiller tout seul. Cela ne m'étonnait pas qu'il s'entende avec Morrito, finalement. Mon ancien coéquipier s'investissait assez peu dans ses relations avec ses collègues. Il semblait avoir une famille et des amis qui lui prenaient tout son temps libre.
C'était le contraire de moi. J'avais peu d'amis, et mes principales fréquentations étaient des Aurors. Je voyais aussi les connaissances de mes compagnes, mais ce genre de relation n'avait jamais survécu aux ruptures qui s'ensuivaient. Maintenant que j'étais embarqué dans une relation au long cours avec Christina, j'espérais que je m'entendrais bien avec ses amis.
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Potter revint au bout de trois semaines, l'air heureux mais fatigué.
"Alors Potter ! T'as passé de bonnes vacances ? Content de te revoir, on a des tonnes de boulot !" dis-je en guise de salut.
Il me lança un regard meurtrier. B'en quoi, il l'avait voulu son gosse, non ? Ses copains le saluèrent chaleureusement sous le regard dégoûté de Malefoy. Mon partenaire vint s'affaler sur mon bureau :
"Quoi de neuf ? demanda-t-il.
- Tu n'as pas l'air en forme, lui fis-je remarquer.
- Ton tour viendra, me répondit-il tranquillement.
- Qu'est ce que t'en sais ?
- Ginny m'a dit que lorqu'elle a vu Christina, début août, ta copine lui a posé des questions très précises sur la façon dont on élève les petits sorciers.
- J'ai eu Malefoy comme partenaire pendant ton absence, dis-je autant pour effacer son petit sourire supérieur que pour changer de sujet. C'est vrai qu'il est plutôt bon."
Cela marcha à merveille. Il se renfrogna immédiatement.
"Tu veux rester avec lui ? me demanda-t-il froidement.
- Shacklebolt n'a pas voulu", répliquai-je, pour le faire enrager.
Il me regarda un moment tentant de déterminer si c'était du lard ou du cochon. Je ne lui laissai pas le temps de se faire une opinion :
"Dis Potter, c'est quoi cette tache blanchâtre sur ton épaule ?
- Oh, ça ! répondit-il comme si c'était parfaitement naturel. Ça doit être Lily. Elle rejette toujours un peu en faisant son rot.
Beurk !
Il nettoya sa robe d'un coup de baguette avec une aisance dénotant d'une longue pratique et demanda :
"Bon, on commence par quoi aujourd'hui ?"
On commença par une grande série de récriminations quand il réalisa que Malefoy avait vu ses dossiers et y avait rajouté ses propres notes :
"Je ne peux pas croire que tu aies pu donner MES dossiers à ce débile. Non mais regarde, il s'est permis de mettre des réflexions dans les marges ! Mais pour qui il se prend ce platiné. Et arrête de ricaner !
- Ecoute, Potter, on n'allait pas laisser tes enquêtes en plan, sous prétexte que tu as décidé de te reposer pendant trois semaines, sans préavis en plus. Personne n'est irremplaçable, tu sais.
- Il n'y a pas que Malefoy, bordel !
- Arrête de te conduire comme un bébé. Et puis, il n'a pas complètement tort, c'est vrai qu'il manquait un "s" ici. C'est un pluriel, tu vois.
- Mais je rêve ! "Déduction stupide, Potter, apprends à réfléchir !". Là aussi il a raison, peut-être ?
- Bon, d'accord, il exagère, mais ce n'est pas facile de reprendre le travail commencé par un autre…
- Parce que tu le défends en plus ! Et puis s'il est si bon que ça, qu'il les termine, ces dossiers ! T'a qu'à les lui redonner, tiens.
- Allons, ne te fâche pas ! Je te taquinais c'est tout.
- Ton humour est très drôle, grinça-t-il. Je ne doute pas une seconde qu'il ferait beaucoup rire Malefoy. Cela ne m'étonne pas que vous vous soyez bien entendus.
- Je n'ai jamais dit que nous nous étions bien entendus.
- T'as dit que tu voulais rester avec lui.
- Je n'ai jamais dis cela, non plus. J'ai dit qu'il travaillait bien. Désolé, je sais que cela ne te plaît pas, mais c'est la vérité. Je ne savais pas qu'il avait mis ce genre de remarques dans tes notes. Il ne m'avait montré que les rapports qu'il avait rédigés. Bon, je t'accorde que ce qu'il a fait est excessivement incorrect. Et je préfère infiniment bosser avec toi qu'avec lui. Voilà, t'es content ?"
Il me contempla d'un air incertain.
"Tu devrais me plaindre, renchéris-je. Après tout, c'est ta faute si j'ai dû me le coltiner pendant trois semaines. On n'a pas idée de prendre autant de vacances ! Allez, tu te calmes, on va prendre un café, hein ? Comment vont Ginny et ton bébé ?"
C'était la bonne question à poser. En gros, il avait la femme la plus formidable de la terre et le bébé le plus merveilleux et le plus intelligent de toute la création. J'ai assez vite décroché, mais il me semble avoir compris qu'il était un père comblé et que "Lily" avait pris une grande place dans sa vie.
Une fois calmé par l'évocation de son bonheur domestique, je l'amenai en douceur vers notre rude quotidien et le remis dans le bain. Nous retrouvâmes ensuite peu à peu notre rythme de travail habituel. Par contre, au fur et à mesure qu'il reprenait connaissance de ses dossiers, je l'entendais glapir de colère à chaque découverte d'une nouvelle annotation.
Sur le coup, les corrections en marge m'avaient fait sourire, mais maintenant, je trouvais le procédé saumâtre. Parce que j'étais désormais bon pour supporter l'agacement de Potter tant que ces foutus dossiers ne seraient pas refermés. Je m'en voulais d'autant plus que j'aurais dû deviner que le blond allait se venger d'une façon ou d'une autre de l'humiliation que je lui avais infligée. Vu que j'avais prétendu ne pas me préoccuper de son petit jeu avec Potter, il n'était pas étonnant que ce soit ce dernier qui ait trinqué.
Je ne regrettais cependant pas cette prise de position. J'étais persuadé que si je prenais publiquement fait et cause pour mon partenaire, Malefoy croirait que je ne le considérais pas capable de régler ses comptes tout seul, et qu'ainsi, en voulant aider Potter, j'affaiblirais sa position. C'est pour cette raison que, lorsque je m'interposais pour empêcher leurs discussions d'aller trop loin, je veillais toujours à intervenir quand le score entre eux était à égalité, histoire de ne pas sembler favoriser l'un plus que l'autre.
Tout ça pour dire que, même si la colère de Potter ne faisait pas mon affaire, je ne me voyais pas engueuler Malefoy pour son indélicatesse. Je réfléchis au moyen de calmer le jeu.
"Dis Potter, l'interrompis-je au beau milieu d'une diatribe enflammée, l'encre, ça s'efface, tu sais.
- Pardon ?
- Ce soir, après le boulot, on va reprendre tous tes dossiers, et on va effacer les ajouts de l'autre idiot. A nous deux, cela ne devrait pas prendre trop de temps.
- Je croyais que cela t'amusait.
- Cela ne m'amuse plus. Sois un peu Serpentard, bon sang ! Si tu veux te venger, la meilleure façon c'est de ne pas réagir à sa provocation. T'as de la chance, il était déjà parti ce matin quand tu as découvert l'étendue des dégâts. Ça l'aurait bien amusé de t'entendre râler."
En fait, l'absence de Malefoy à ce moment n'était pas due au hasard. Même sans avoir eu connaissance de ses annotations abusives, j'avais bien pensé que Potter ne serait pas ravi à l'idée que son ennemi ait eu accès à ses dossiers. J'avais donc demandé à Morrito de partir au plus tôt avec son poulain, ce matin-là. Comme quoi prévoir le pire permet parfois d'y échapper.
Je décidai de donner quelques leçons de stratégie à Potter :
"S'il revient cet après-midi, fais comme si de rien n'était. Remercie-le, même, d'avoir continué tes enquêtes, s'il se permet une réflexion à ce sujet. Ça devrait l'énerver."
Potter réfléchit un moment :
"Ouais, t'as raison. Merci.
- De rien. Désolé d'avoir rigolé ce matin.
- Mhm. Je suppose que c'est drôle quand ça arrive aux autres.
- Ben oui. C'est le principe de la blague.
- Celle-là n'est pas de très bon goût.
- Non. Mais ne lui donne pas plus d'importance qu'elle n'en mérite."
- Il n'y a pas que ses remarques fumeuses, râla Potter. Il a tout déclassé, ce con !
- Fais voir !
- Je ne retrouve plus rien ! Il va me le payer, grogna-t-il.
- Tu te calmes. Tes dossiers ne sont pas déclassés, lui indiquai-je après un rapide examen, ils sont simplement rangés selon un autre système.
- T'appelles ça rangé ?
- Oui. C'est un classement thématique au lieu de chronologique. C'est le système de Morrito. Ça a ses avantages.
- Ah ouais !
- Oui, comme toute forme de classement.
- C'est parfait alors ! conclut-il ironiquement.
- Ecoute Potter, soupirai-je. Ce soir, quand on aura fini, je t'aiderai à remettre tes dossiers en ordre. Mais en attendant, t'essaies de bosser, ça marche ?
- Ouais ! acquiesça-t-il de mauvaise grâce.
- Et si Malefoy te provoque, je te veux tout sucre et tout miel, pigé ?
- Ouais, ouais.
- Bien."
Quand Malefoy revint, il ne manqua pas de venir traîner dans notre coin.
"Alors Potter, j'espère que tu as apprécié le mal que je me suis donné pour remettre de l'ordre dans tes affaires !
- Oui, la prochaine fois que j'aurai besoin de faire un peu de rangement, je pourrai faire appel à toi ? demanda suavement Potter qui avait mis à profit mes conseils.
Malefoy eut l'air un moment désarçonné, par le calme de son interlocuteur puis finit par répondre :
"Rêves pas. Tu ferais mieux de faire venir tes elfes ici. Ils feraient un meilleur boulot que toi et en plus ils chanteraient tes louanges, toute la journée. Le pied non ?
- Merci Malefoy, intervins-je fermement. Morrito t'attend."
Le blond eut une grimace méprisante et tourna les talons.
"Non, mais tu l'entends ! s'indigna Potter.
- On se calme, lui soufflai-je
- Connard de…
- On sait, on sait, lui dis-je. Bon, on en était où ?
Le soir venu, nous avons entrepris de reprendre la quinzaine de dossiers qui posaient problème. J'en profitai pour initier Potter aux différents systèmes de classement. Au début, il ne voulut rien entendre, mais je finis pas lui faire remarquer qu'un jour il aurait lui aussi à travailler sur les dossiers d'un autre, et que, comme il était bien élevé, lui, il devrait s'adapter au système adopté par le titulaire de l'affaire. Il daigna donc écouter mes explications. Nous n'avions fait que les deux tiers de notre petit rangement quand il se rendit compte qu'il était déjà vingt heures trente et nous décidâmes d'en rester là pour la journée.
Le lendemain, je terminai le nettoyage avant que Potter n'arrive. C'est vrai que l'autre avait exagéré avec ses commentaires, et pas qu'un peu. Avec du recul, c'était assez drôle, car il ne manquait pas d'esprit le Malefoy, mais je pouvais comprendre que mon partenaire n'ait pas tellement d'humour le concernant.
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D'un point de vue personnel, tout allait plutôt bien avec Christina. Mis à part quelques engueulades bien senties sur des sujets sans importance, notre vie de plus en plus commune se passait plutôt bien. Peu à peu je rencontrais ses amis. Passée leur première curiosité, qui constituait toujours pour moi un délicat exercice de présentation, j'arrivais sans trop de mal à m'intégrer dans leurs conversations, qui tournaient généralement autour de sujets qui intéressaient Christina et dont elle m'avait déjà entretenu. De plus, je lisais désormais les journaux moldus et regardais la télévision, ce qui me donnait un minimum de culture commune avec ces personnes.
Je continuais à entretenir des relations suivies avec ma sœur, qui avait désormais beaucoup de temps libre car Octave avait rejoint Titus à Poudlard. Christina me confia qu'elle était plusieurs fois venue la voir.
"Elle pense que je devrais commercialiser certaines de mes créations côté sorcier, m'expliqua-t-elle.
- C'est sûrement assez compliqué non ? demandai-je.
- Pas tant que cela. En fait, il suffit simplement de bien différencier les circuits sorciers et moldus.
- Qu'appelles-tu circuit ?
- Achat des matières premières, sous-traitance, vente, gestion des bénéfices, énonça-t-elle.
- Tu crois que tu y arriveras ? Tu ne connais personne dans le milieu. Tu n'as même pas de compte chez Gringott's…
- Justement, ta sœur me propose de prendre en main les achats, les ventes et la comptabilité. Elle serait rémunérée, évidemment. Sans doute au pourcentage.
- Gwen ? Mais qu'est-ce qu'elle connaît à tout cela ?
- Cela fait vingt ans qu'elle assiste ton père dans la gestion de votre distillerie de famille.
- Tu es sûre ? Elle ne me l'a jamais dit.
- Tu ne lui as jamais demandé ce qu'elle faisait de ses journées, non plus.
- Elle s'occupe de ses gosses.
- Cela ne lui prend pas tout son temps. En fait, quand tu es parti de chez toi, ton père a commencé à la former pour te remplacer. Mais ensuite elle s'est mariée et, quand elle et Léopold ont décidé d'avoir des enfants, elle a laissé sa place à son mari car elle voulait les élever. Il faut dire que ce dernier occupait déjà un poste à responsabilités dans l'entreprise, c'est comme cela qu'ils se sont rencontrés.
- Ah bon !
- Ça non plus, tu ne le savais pas ?
- Non. A cette époque je ne les fréquentais pas du tout. Mon père ne voulait plus me voir.
- Oui, c'est ce qu'elle m'a expliqué, grimaça-t-elle, perturbée par l'évocation de mes liens de famille relâchés. Quoiqu'il en soit, maintenant que ses deux enfants sont en pension, elle voudrait reprendre une activité à plein temps, mais elle trouve injuste de piquer la place de son mari, alors elle cherche autre chose.
- Tu n'es pas obligée d'accepter. Elle se trouvera bien autre chose !
- Mais Will, tu ne comprends pas ! Vous avez une mode complètement différente. Tu te rends compte des perspectives de création que cela m'ouvre ? Justement, j'en avais un peu assez de travailler pour les mêmes bijoutiers. Ils sont assez conventionnels et, ces derniers temps, ils m'ont refusé pleins de dessins, disant que leur clientèle n'en voudrait pas. Et puis les matériaux… vous en utilisez des inédits chez nous. Oh, j'adorerai m'ouvrir au marché sorcier… Et ta sœur qui me propose de faire toutes les tâches qui ne m'intéressent pas justement !"
Ma compagne avait les yeux brillants et les joues roses. J'étais stupéfait de constater que j'étais passé à côté de quelque chose d'important pour elle. Effectivement, Christina s'était plainte devant moi de l'étroitesse d'esprit de ses clients, mais j'avais pensé qu'elle finirait par résoudre ce problème en s'en trouvant d'autres. Je n'avais pas envisagé sérieusement qu'elle puisse s'intéresser à écouler sa production dans mon monde, même si cela avait été évoqué chez les Potter.
"Mais… penses-tu vendre des objets purement décoratifs ou enchantés, demandai-je, un peu dépassé.
- Gwen va étudier le marché. Elle pense que je devrais me limiter au purement décoratif, mais ce n'est pas encore arrêté.
- Dis donc, cela me parait bien avancé, ton affaire !
- Non, on commence à se renseigner mais, pour le moment, aucune démarche n'a été engagée. Toujours dans la phase prospective, nous devons aller voir les sœurs Patil, la semaine prochaine.
- C'est qui ça ?
- Tu te rappelles le magasin où j'ai été transformée ?
- Ah oui, la vendeuse indienne. Effectivement elle a une sœur jumelle, précisai-je, me rappelant les avoir vues parmi les volontaires le jour de l'attaque de Pré-au-Lard par les Détraqueurs. Pourquoi dois-tu les voir ?
- Parce qu'elles savent ce qui se vend. Et nous ne travaillons pas dans la même catégorie, alors nous serions complémentaires. Elles pourraient m'envoyer des clients.
- Eh bien… Ah cela me fait penser, Potter m'a dit qu'il voulait passer te voir un de ces soirs. Je suppose qu'il a l'intention de faire un petit cadeau à sa femme.
- Oh, formidable, je lui ferai un prix !
- Surtout pas. Les Potter sont une famille très riche. Et, s'il a hérité des Black aussi, il doit se placer dans les trois plus grosses fortunes britanniques. Double tes prix, plutôt, il a de quoi t'acheter la boutique.
- Je ne ferai jamais une chose pareille !
- Christina, tu n'as aucun sens des affaires !"
Elle haussa les épaules, comme si ce genre de chose ne l'intéressait pas. Cette histoire de marché sorcier m'inquiétait, finalement. Je décidai de passer le lendemain chez ma sœur pour avoir une petite discussion à ce sujet.
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Le lendemain, je quittai donc le ministère un peu plus tôt et criai l'adresse de Gwen dans la cheminée de la Ruche. Je ne l'avais pas prévenu de mon arrivée mais elle vint rapidement débloquer sa cheminée quand j'arrivai.
"William, quelle surprise ! Rien de grave j'espère.
- Non, je voulais juste te parler.
- Vraiment ? Ecoute, j'ai déjà de la visite, mais ce n'est pas gênant. Molly adore faire connaissance avec de nouvelles personnes."
Sans que je puisse m'y opposer, elle m'entraîna dans son salon.
"Monsieur Stratford, quelle surprise ! s'écria Molly Weasley en m'apercevant.
- Bonjour Mrs Weasley. Comment vous portez-vous ?
- Très bien merci."
Il y eut un petit silence au cours duquel les deux femmes me contemplèrent avec curiosité, se demandant comment je connaissais l'autre. Gwen fut la première à réagir :
"J'ignorai que vous connaissiez mon frère", commença-t-elle.
Puis, elle hocha la tête, comme si elle venait de comprendre quelque chose :
"Molly, continua-t-elle, je crois que j'ai croisé votre fille il y a quelques mois, mais je ne l'ai pas reconnue. Elle est devenue une bien jolie jeune femme.
- Oh, vraiment ? répondit Mrs Weasley, qui semblait rechercher à quelle occasion cela était arrivé.
- C'était à Ste Mangouste, expliqua ma sœur. Elle était gentiment venue rendre visite à William qui avait été blessé, au cours d'une mission.
- Oh, oui, je m'en rappelle, s'écria Mrs Weasley. Harry était tout ennuyé de n'avoir pu intervenir à temps pour empêcher cela.
- Ce sont des choses qui arrivent dans notre métier, dis-je en haussant les épaules. Ce n'était pas grand-chose, heureusement.
- Une semaine d'interdiction de magie, quand même, fit ma sœur.
- Oui, bon, on ne va pas en reparler éternellement !" grognai-je.
A mon grand agacement, les deux femmes éclatèrent rire en échangeant un regard complice.
Molly Weasley se leva :
"Ma chère petite, dit-elle, je ne vais pas abuser de votre temps. Cela a été un plaisir de discuter avec vous. J'espère que nous aurons bientôt l'occasion de nous revoir."
Elle me salua chaleureusement et Gwen la raccompagna jusqu'à la cheminée. Quand elle revint vers moi, ma sœur m'apostropha :
"Dis donc, Willyboy, tu aurais pu me dire que la copine de ton partenaire était une Weasley !
- Cela ne te regarde pas. Et qu'est ce que cela change ?
- Que le Survivant soit intimement lié à la famille du Ministre est une information importante, William. Je comprends mieux qu'il ait soutenu la candidature de Weasley.
- Il ne l'a pas soutenu à cause de ses liens avec lui, répliquai-je. Il l'a fait parce qu'il est un brave Gryffondor bien naïf, amoureux des elfes et des gobelins.
- Tu oublies les Moldus, me rappela suavement Gwen. En général, les Gryffondors ont une incompréhensible passion pour les Moldus."
Je lui lançai un regard assassin pendant qu'elle riait ouvertement de sa répartie.
"Ne me regarde pas comme cela, Willyboy, reprit-elle. Ce n'est pas une attaque contre Christina, ni une critique concernant ton choix. C'est juste que, plus je connais ta fiancée, plus je me rends compte qu'on nous a enseigné beaucoup de bêtises sur les Moldus. Alors je me demande dans quelle mesure je ne devrais pas revoir mes positions concernant les elfes et les gobelins.
- Tu veux les faire rentrer à Poudlard ? me moquai-je.
- Non, bien sûr ! Mais les nouvelles lois ne sont peut-être pas si mauvaises.
- C'est pas toi qui te retrouve au milieu des bagarres que provoquent les gobelins le samedi soir, grommelai-je. Et tu as déjà fait la conversation avec un elfe ?
- J'avoue que cela ne c'est jamais présenté, mais que j'aimerais bien faire cette expérience."
Je haussai les épaules. Je ne trouvais pas le sujet très intéressant.
"Au fait, reprit Gwen, c'est sérieux entre la petite Weasley et le Survivant ? Tu crois qu'ils vont se marier ?
- Désolé, lui répondis-je mais je ne suis pas abonné à Sorcière Hebdo. Et puis, je ne suis pas venu te parler de la vie privée de mon partenaire, mais de Christina.
- Je finirai bien par savoir ce qu'il en est, fit-elle, tenace.
- Peut-être, mais pas de moi."
Elle eut un petit sourire et je me promis d'avoir une petite discussion avec Christina pour lui conseiller d'être la plus discrète possible.
Gwen abandonna enfin le sujet Potter et me demanda :
"Qu'y a-t-il à propos de Christina ?
- Elle m'a parlé de votre petite affaire. C'est quoi cette histoire ?
- Je suis certaine qu'elle t'a très bien expliqué ce que nous avions en tête, répondit ma sœur.
- Mais tu es sûre que c'est une bonne idée ?
- Oh oui ! Ses bijoux sont de pures merveilles, et totalement inédits par rapport à ce que l'on peut trouver de notre côté. Tu ne peux pas comprendre à quel point cela va plaire."
Je songeai au regard de Ginny Weasley et je me dis que j'en avais une petite idée.
"Mais Christina… c'est une artiste. Elle n'a aucun sens des affaires. Je suis certain que déjà chez les Moldus elle ne gagne pas autant d'argent qu'elle le pourrait. Alors chez les sorciers dont elle ne connais rien...
- C'est justement là que j'interviens. Elle ne se préoccupe que de créer, et moi de tout le reste, y compris de m'arranger pour que ses prix soient à la hauteur de son talent.
- Tu es sûre que tu sauras faire ?" demandai-je abruptement.
Gwen éclata de rire.
"Je suppose que tu n'est pas au courant que quand Père a perdu deux de ses plus gros clients, c'est moi qui lui ai retrouvé d'autres débouchés ?
- Comment veux-tu que je sache une chose pareille ? Comment as-tu fait ton compte ?
- Tu le saurais si tu écoutais un peu ce qu'on raconte chez Père et Mère quand tu y es. Et figures-toi que je fais partie de pleins d'associations et, que de ce fait, je connais beaucoup de monde. Certes, ce sont en majorité des femmes qui élèvent leurs enfants, mais ces dernières sont mariées ou apparentées à des gens très intéressants. Comme Molly Weasley et sa belle-fille.
- Sa belle-fille ? demandai-je, m'interrogeant sur l'intérêt pour Gwen de connaître une Langue-de-plomb.
- Oui, Pénélope, la femme de notre Ministre, me répondit ma sœur.
- Tu connais la femme du Ministre ? m'étonnai-je sans révéler qu'on me l'avait récemment présentée.
- Elle n'est pas connue du grand public car elle est très discrète. Mais, mine de rien, elle connaît plein de monde et sait très bien trouver les arguments qui font mouche pour donner un coup de pouce à la carrière de son mari. Sais-tu qu'elle a levé à elle seule un bon tiers de l'argent destiné à financer la campagne de Weasley. Sans compter les rendez-vous déterminants qu'elle lui a obtenus.
- Tu es sûre de tes chiffres ? demandai-je avec étonnement.
- Parfaitement. Pour te dire, j'ai même participé en tant que donatrice. Au nom de la distillerie, bien entendu. C'est à ce propos que Molly me faisait une visite de remerciement, cet après-midi.
- Tu plaisantes ! Ne me dis pas que Père a financé la campagne de Weasley !"
Je ne me rappelai que trop sa diatribe contre Marchebank la dernière fois que je l'avais vu.
"Eh bien si. Parce que depuis que les gobelins ont un statut qui leur donne des droits équivalents à ceux des sorciers, ils sortent beaucoup plus. Et quand ils sortent, ils boivent. Et figure-toi que nous allons bientôt lancer un nouveau produit, spécialement destiné à leur palais délicat. Alors si les lois sur le statut des créatures magiques pensantes est abrogé, non seulement, c'est la catastrophe économique, mais nous, on coule ! Cela dit, je pense quand même que Père a mis le bulletin de Kivalla dans l'urne."
J'étais stupéfait de ce qu'elle m'apprenait. Je me demandai soudain avec un frisson désagréable, quelle autre information capitale j'avais laissé échapper chez eux.
"Y a-t-il autre chose que je devrais savoir, demandai-je prudemment.
- Tu évoques des informations concernant les cinq derniers mois ou les dix dernières années, demanda-t-elle ironiquement.
- A ton avis !
- Mon avis est que tu devrais un peu plus écouter quand tu vas chez nos parents.
- Ton conseil arrive un peu tard, puisque je n'y vais plus.
- Eh bien, tu devrais y retourner et te réconcilier avec Père.
- C'est hors de question. Pas tant qu'il n'acceptera pas de recevoir Christina.
- Willyboy, tu es un imbécile !
- Mais qu'est ce qui te prend ? De quel droit tu me parles comme cela ?
- Tu te permets bien de venir chez moi pour me demander si je suis capable de faire le métier que j'exerce depuis vingt ans, alors j'ai bien le droit de te dire ce que je pense de toi, me répondit-elle fermement. Cela dit, ajouta-t-elle plus doucement, je suis contente de te parler à nouveau et j'aime beaucoup Christina, alors j'apprécierais que tu ne repartes pas fâché contre moi."
J'avais déjà amorcé le geste de me lever du fauteuil où j'étais assis, mais sa dernière phrase me retint. Moi non plus, je ne voulais pas vraiment me fâcher avec elle. Autant pour moi que pour ma compagne.
" Mes rapports avec Père ne concernent que moi. Ne t'en mêle pas, c'est tout, indiquai-je énergiquement.
- Je n'ai pas l'intention de t'en reparler, répondit-elle d'une voix apaisante. J'ai dit tout ce que j'avais à te dire sur le sujet."
Je laissai passer un petit moment pour me calmer, avant de recentrer la discussion sur le sujet qu'elle n'aurait jamais dû quitter.
"Pour en revenir aux bijoux, il y a vraiment un marché ? demandai-je. Ils sont assez précieux non ? Cela n'intéressera que les gens très riches ?
- Il y a plusieurs boutiques de luxe qui ne marchent pas trop mal, ce qui prouve bien que les familles riches achètent. En outre, des fortunes sont en train de se construire en ce moment. Tous ces nouveaux riches ne demandent pas mieux que faire connaître à tous leur récente prospérité. Porter des vêtements chers et des bijoux luxueux fait partie du jeu.
- Et le fait que la créatrice soit une moldue ?
- Nous n'avons pas l'intention de le révéler tout de suite. De toute façon, cela ne m'inquiète pas. La mode "moldue" devient très tendance, m'assura-t-elle avec un petit sourire moqueur.
Si on m'avait dit qu'un jour je serais à la pointe de la mode !
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"Je suis allé voir ma sœur, indiquai-je à Christina en rentrant.
- J'étais sûre que tu le ferais. J'ai même failli la prévenir, et puis j'ai préféré ne pas m'en mêler. Alors, tu es rassuré ?
- J'ai appris pas mal de choses sur elle.
- Eh bien, même si notre projet n'aboutit pas, il n'aura pas été inutile, hein ?
- A ce propos, Christina. Tout ce que je te dis sur Potter, ne le lui répète pas.
- Tu ne me dis pas grand-chose sur ton partenaire, m'opposa Christina.
- Rien que le fait qu'il soit marié à Ginny Weasley et déjà père n'est pas censé parvenir à la connaissance du public en général et de ma sœur en particulier. Je ne t'aurais rien dit sur lui si j'avais su que tu serais en contact avec le monde magique.
- Je sais tenir ma langue, quand même ! s'offusqua Christina.
- Sois très prudente car Gwen est assez forte pour orienter une conversation à sa convenance."
Christina parut un peu offusquée de mon manque de confiance en elle, puis se mit à rire :
"Remarque, c'est pour ce talent que j'envisage de m'associer avec elle. Au moins, je suis rassurée sur sa capacité à représenter mes intérêts."
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Le lendemain, je jugeai bon de prévenir Potter.
"Je ne sais pas si ton mariage va rester secret longtemps.
- Qu'est ce qui te fait dire cela ?
- J'ai rencontré ta belle-mère chez ma sœur hier. Du coup, Gwen a fait le rapprochement et comme elle connaît plein de monde, je crains que l'information ne circule."
Potter haussa les épaules :
"Tu sais, cela commence à se savoir. Les journaux ne sont pas le seul moyen de propager une nouvelle. Tous les Aurors sont au courant, je porte une alliance et je m'affiche parfois avec Ginny dans les lieux publics, alors forcément, cela fait jaser.
- Cela n'ennuie pas trop Ginny ?
- Maintenant que Percy est Ministre, elle n'est plus tout à fait anonyme de toute façon. Il faut bien qu'elle s'y fasse."
Eh oui, on n'avait pas fini d'entendre parler du clan Potter-Weasley !
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(1) : Radio Indépendante à Transmission Magique.
27/04/2005 : Bonjour à tous.
Tout d'abord, je voudrais remercier tous ceux qui m'ont laissé un ou plusieurs mots depuis le début de cette histoire. Encouragée par l'accueil fait à mes premières fics, je pensais bien faire un score honorable, mais je n'aurais jamais pensé atteindre le millier de reviews. Je suis très honorée par tous vos témoignages et vous remercie de tout cœur d'être là.
Un certain nombre d'entre m'ont confié avoir été touchés par la discussion sur Sirius et la Commémoration. Je précise que je ne mets pas ces passages pour vous attrister mais par soucis de réalisme. A la base, je souhaite surtout faire une histoire humoristique.
Je dois encore vous remercier d'avoir si bien répondu à mon appel pour faire connaître mon guide. Aujourd'hui, 60 personne ont mis le profil qui y mène dans leur favoris. Le site a d'ailleurs reçu 200 visites et j'ai déjà des mots sur le Livre d'or que Csame a obligeamment installé.
Dernière communication de la semaine : je reprends le travail lundi prochain et je n'aurais sans doute plus le temps de mettre en ligne le mercredi matin. Je vais donc décaler mes mises en ligne au mardi soir, sans doute assez tard. Mes chapitres apparaîtront donc sur la page principale le mercredi matin mais datés du mardi
Et les réponses à mes chers lecteurs :
Belval : je ne me fais pas trop de souci pour la suite. Vous trouverez bien d'autres fics qui vous feront passer le temps, lol. (y'en a pleins mes favoris, d'ailleurs). Cela dit, nos rencontres hebdomadaires me manqueront sans doute beaucoup.
Csame : Ouf, les ruptures pas trop visibles ;-). Je te pardonne ton retard, vu que je t'ai fait perdre une journée sur mon site !
fenice qui est rentrée : Le caïd finit toujours par rencontrer le tombeur du caïd !
Patronus : Un peu de patience pour les enquêtes, elles arrivent dans 3 chapitres. Harry est un peu en retrait, c'est vrai, mais bon, c'est chacun son tour !
Wyneak : Contente de t'avoir plu. Merci pour tes compliments. Dans le genre "nouveau personnage", tu peux aller voir Antje, de Calimera, Antigone Bird, de Coline la rétameuse, Parfois les Serdaigles sont courageux de Fred et George, Les secrets d'Hermione de MissTeigne1 (Ellie McGregor n'arrive pas tout de suite, mais une fois en place, elle est fantastique), Journal d'une Moldue de Dreyd. Bonne lecture.
Solanor : Merci.
Lyane : Merci pour le coup de pouce !
Zelhia : Là, je suis scotchée ! C'est moi qui n'ai plus de voix, du coup. Sérieux.
Lunenoire : Merci !
chrys63 : Je ne sais pas si ne pas avoir eu de mère est une excuse suffisante pour le manque de tact stupéfiant de Harry auprès de la gent féminine, lol.
taz : on ne peut pas voir la virée entre fille puisque, par définition, Will n'y est pas. Si tu veux savoir comment t'inscrire et mettre le profil du site dans tes favoris… va voir le site, c'est justement ce genre d'explication qu'on y trouve. Etre inscrit te permettra en outre de mettre mon profil dans tes alertes et de recevoir un mail à chaque fois que je mets en ligne, bien avant l'apparition de ma fic sur la page principale de fanfiction.
Amy Keira : merci d'aimer.
calimera : Tu sais, cela ne me dérange pas que tu n'aimes pas certains de mes chapitres ou certains de mes personnages. Et puis, même si tu n'aimais pas du tout MSB, tu serais quand même ma copine. Attention, ne va pas croire que je dis ça en songeant à tes œuvres. J'ai adoré Antje et j'ai beaucoup de plaisir à lire Black blues. J'aime la force qui émane de tes textes, j'aime ces histoires compliquées dans une réalité qui n'est pas simple. Oui, une histoire d'amour difficile parce que les amoureux ne sont pas seuls au monde et que la vie est moche parfois. C'est très beau, très émouvant… et je suis nulle pour les reviews. PS : j'avais même pas remarqué que cela faisait pile 6 mois que j'avais commencé la publication de MSB !
Angel's Eyes : Battus à 10 points pour le championnat mais les Aurors ont quand même gagné le match. Oui, à part l'entraîneur, ils sont fair play. A mon avis, le monde sorcier pour Christina, c'est la réalisation d'un rêve d'enfant.
Angie Black : Je préfère ne pas penser à la semaine prochaine et au boulot. Moi aussi je vous remercie pour tous ces mercredis. Mes petites réflexions de Willy, elles font son charme, non ? Mais c'est vrai qu'il s'est bien amélioré. Sais-tu que quand sur Google on fait comme mot-clé "Fanfiction mode d'emploi" , on a en première proposition : " : Reviews for Mon sorcier bien aimé lien dans mon modeste et peu fréquenté lj vers ce mode d'emploi... tiens, comment on fait pour les tirets déjà ? une bonne raison pour m'y replonger ! " Fou, non ?
Kika : Pas grave pour la semaine dernière. Merci pour ton mot.
Rayuroplanis : Pour le moment, j'ai pas prévu de parler beaucoup d'Ombrage. Oui, leprochain sera un garçon, mais de toute façon, Harry, cela ne le dérange pas d'avoir une fille. Si tu veux savoir ce que vont devenir les membres de la famille Weasley, il faut lire l'épilogue de "Après la bataille". Ne comptez pas sur Willly pour vous faire le carnet rose de la famille. Pour Remus et le tome 3… je pense surtout qu'il se sent très coupable de ses secrets envers Dumbledore et ne veut pas lui apporter de soucis supplémentaires.
Allima : Pauvre Christina, tu as médit sur elle ! Cela dit, elle est quand même un peu bizarre à fréquanter quelqu'un qu'elle croit sorti d'un asile de fou !
Dawn456 : Oui, oui, Willy saura tout sur Harry ! C'est le but de l'histoire, après tout.
Elmire : Les 2 prochains chapitres vont continuer à traiter de la famille. Oui, c'est important. DIASH, cégep ? Quoi que ce soit, bon courage !
Antadelie : Merci de ton aide pour la diffusion du guide.
kobe23 : contente de constater que tu aimes toujours, merci de me le dire.
marion-moune : J'espère que tu est remise de ta longue attente. Dans l'ensemble, mes chapitres sont de plus en plus longs.
Dadmax : Oui, à moi aussi cela fera bizarre.
Bruno-Pier : Oui, on va se régaler à Poudlard, hein ? Pour le récit de Sirius, je suis partie du principe que Harry en avait révélé le moins possible : il a juste signalé qu'il avait vu Sirius, lui avait parlé, mais n'a pas tout raconté. D'abord parce que c'est déjà bien qu'il en raconte une partie, et d'autre part, cela m'aurait obligé à faire trop de digressions, ce qui aurait nuit à la fluidité du récit. Pour Ron et Hermione… Argh, je les oublie toujours, ces deux là !
Zabou : Là, ils n'étouffe pas l'affaire, c'est juste une suite dans la logique administrative.
Aibe974 : Ouf, quelqu'un qui est content.
lucendiluna : si, je prévoie de travailler pour gagner ma vie et de m'occuper de ma famille et, si j'ai le temps, de publier des petites chroniques qui se grefferons sur les trois histoires.
Debo : Merci pour ton mot
Chevalier Andromede : Oui, très macho le Willy. Merci de ton aide pour le guide.
Lily Petite Etoile : Oui, tout c'est bien passé. Merci de nous avoir mis dans tes auteurs favoris.
mushu : merci
La p'tite Lili : De rien. C'estr super de partager tout cela avec vous.
Fee Fleau : héhé, la première fois que j'ai présidé un dîner dans mon premier "chez-moi", j'étais vachement émue ! Mais oui, je suis déjà revenue de vacances. Je ne suis partie qu'une semaine.
Frudule : Effectivement, mon héros a évolué. Il était temps. Comment on fait dans le monde sorcier pour deviner le sexe d'un enfant à venir ? Fenice imagine dans l'Acquis et l'Inné une projection , comme une échographie en 3D. Cela me parait pas mal.
beru ou bloub : Merci
hadler : Nan, c'est du pipeau. Ginny sait très bien que Harry ne peut se passer de Quidditch et elle le laisse faire, même si cela ne lui plaît pas. A la limite, elle démolirait l'entraîneur avec joie.
cecile rogue : Je crois que j'ai réussi à émouvoir beaucoup de monde #Alixe qui en revient pas#. Pour les dialogues, je crois que la réponse est simple : je parle beaucoup.
Steamboat Willie : Héhé, mais on apprécie mieux quand on doit attendre la suite ! pour le site, c'est moi qui te remercie de m'avoir donné l'idée.
Kazy : Tes suppositions sont tout à fait juste. J'espère vous le rendre intéressant. Rogue est toujours sympa à traiter dans sa complexité. Pas de Lily à l'école prévue dans mes chroniques. Plutôt Samantha.
Cram : C'était sympa notre petit échange !
