- MON SORCIER BIEN-AIMÉ -
Disclamer : la plupart des lieux et personnages viennent de l'univers créé par J.K Rowling.
Je dois également beaucoup à mes relecteurs : Monsieur Alixe, Fenice et Calimera
Résumé de la semaine : Lui qui croyait avoir tout vu ! Mais voilà qu'on lui colle un Potter comme partenaire et que cette jolie petite Moldue entre les pattes… Quoi de pire, quand on est Serpentard et fier de l'être ? - MAJ CHQ MERCREDI - (Fenice)
XXIX : Enquête à Poudlard (1)
Je ne pus profiter très longtemps de ma nouvelle entente avec Christina, car au début de la dernière semaine de février, Shacklebolt me fit venir dans son bureau, avec Potter.
"J'ai reçu une demande de Poudlard. La directrice, la professeur McGonagall, aurait une enquête à effectuer dans le château. Nous avons tous les deux convenu que Potter était la personne idéale pour ce genre de travail.
- Quel genre d'enquête ? demanda mon partenaire.
- La directrice pense qu'il y a de la magie noire là-dessous. Elle vous expliquera tout en détail. Vous avez rendez-vous avec elle à midi car elle donne des cours toute la matinée."
A midi moins cinq, nous franchîmes les portes du château. Cette fois, nul concierge pour nous accueillir, mais cela n'était pas un problème pour Potter. Après avoir coiffé son bonnet change-tête pour le cas où nous ferions une rencontre inopinée, il enfila couloirs et escaliers avec assurance.
Une sonnerie se fit entendre et, peu après, une marée d'élèves sortit des classes. Le problème, c'est qu'ils descendaient vers la Grande Salle et que nous étions à contre courant.
"On va utiliser un trajet moins fréquenté", me dit Potter-Evans en m'entraînant derrière une armure.
Nous nous retrouvâmes dans un boyau sinueux et chichement éclairé par des torches disposées tous les cinq mètres. Au bout d'une dizaine de minutes, nous retrouvâmes les couloirs officiels du château et finîmes par échouer devant deux gargouilles de pierre.
Il retira son bonnet et dit aux gargouilles :
"Aurors Potter et Stratford. La directrice nous attend."
La porte s'effaça et nous nous engageâmes sur un escalier en colimaçon qui montait tout seul. Je me fis la réflexion que cela ressemblait fort aux escalators moldus. La porte qui se trouvait en leur sommet s'ouvrit, et nous nous retrouvâmes devant Minerva McGonagall, qui n'avait pas changé en trente ans. Toujours ce même chignon serré et les mêmes lunettes carrées.
" Messieurs Stratford et Potter, soyez les bienvenus à Poudlard, dit-elle en échangeant un sourire cordial avec mon partenaire. Veuillez vous asseoir. Est-ce que Kingsley Shacklebolt vous a mis au courant de la raison de mon appel ? demanda-t-elle entrant directement dans le vif du sujet.
- Il nous a dit que vous aviez un problème de magie noire, lui indiquai-je. Je n'ai d'ailleurs pas compris pourquoi vous avez fait appel à nous. N'avez-vous pas dans vos murs des spécialistes de la question ?
- Laissez-moi vous expliquer. A deux reprises, nous avons senti toute la magie du château s'éveiller. Nous étions littéralement plongés dans un flux magique. Nous n'avons aucun indice propre à nous en indiquer la source. Mais plusieurs des instruments que j'ai dans ce bureau ont détecté, sans doute possible, le caractère maléfique de ce qui avait ainsi stimulé toute l'école.
- Et vos instruments n'ont pu vous indiquer où se trouvait cette source ?
- Non, ils ont simplement déterminé que de la magie noire était mêlée à celle du château. Mais je pense qu'un détecteur ordinaire pourrait déterminer son emplacement.
- Mais les détecteurs ont une portée assez courte, s'exclama mon coéquipier. Il va falloir avoir le nez sur cette émanation pour la repérer, ce qui signifie que nous allons devoir passer tout le château au détecteur pour retrouver cette source.
- Exactement, Monsieur Potter. C'est pour cela que nous n'avons ni le temps, ni les moyens de nous en occuper nous-même.
- Mais… cela va nous prendre des mois, s'écria mon partenaire. Vous savez combien de pièces il y a dans ce bâtiment ?
- J'y vis depuis cinquante ans, Monsieur Potter, je suis donc parfaitement au courant de son ampleur. Je n'ai pas de carte magique, précisa-t-elle en le regardant d'un air entendu, mais je ne suis pas tout à fait démunie. Pour vous faciliter le travail, j'ai demandé à mes prédécesseurs de faire leur petite enquête, dit-elle en montrant de la main les portraits d'hommes et femmes endormis qui ornaient les murs.
- C'est-à-dire ? demandai-je, sceptique.
- Et bien, je suis à peu près sûre que ce que nous cherchons n'est pas dans une pièce où se trouve un tableau. Tous leurs locataires ont été interrogés soigneusement par ma petite équipe, et aucun objet ou activité suspects n'ont été repérés. D'autre part, il semble que personne d'étranger au château ne se soit introduit dans nos murs.
- Vous voulez dire que c'est un des élèves ou des professeurs qui a forcément amené l'objet ici ou accompli le rituel qui a engendré ce que nous devons rechercher", résumai-je.
Le professeur McGonagall hocha la tête.
"Cela pourrait être un elfe, compléta Potter.
- Dobby fait toujours partie de nos effectifs. Il a déjà fait son enquête parmi ses pairs. Il n'a rien découvert de suspect, et de plus, il m'a affirmé que tous les elfes sans exception sont totalement allergiques à la magie noire. Vous pouvez aussi exclure de vos recherches les lieux fréquentés : salles de classe, dortoirs, Grande Salle, infirmerie. Nous avons déjà vérifié ces endroits.
- En gros, il ne nous reste plus que les pièces non fréquentées, les endroits secrets, les sous-sols, le parc et la Forêt interdite, a résumé Potter d'une voix ironique.
- Je sais que c'est beaucoup pour seulement deux personnes. Mais j'aimerais éviter de faire paniquer les parents en faisant investir le château par une escouade d'Aurors. J'ai pensé que nous gagnerions du temps si vous logiez sur place. Je vous ai fait préparer une chambre. Avez-vous déjeuné ?
- Oui.
- Parfait. Vous allez pouvoir commencer vos recherches dès maintenant. Je vais rejoindre la Grande Salle. Je vous présenterai ce soir au cours du dîner.
- Vous ne tenez pas notre présence secrète ?
- Non. Vous êtes trop âgés pour passer pour des étudiants et vous faire passer pour des professeurs serait trop compliqué et vous ferait perdre du temps. De toute façon, je pense qu'il est illusoire de vouloir cacher votre présence ici. Par contre, je n'ai révélé mes craintes qu'aux professeurs Rogue et Grahams. Severus enseigne toujours les Potions et Bianca est notre professeur de défense contre les forces du Mal. Pour tous les autres, les incidents que nous avons constatés signifient qu'il est temps de vérifier les défenses magiques de l'école. Vous êtes supposés vous trouvez ici pour y procéder.
- C'est une excellente idée, approuva Potter. Par contre, je préférerai rester anonyme. Nous allons déjà susciter la curiosité des élèves, je me passerais bien de subir leur dévotion.
- Il est probable que vous ayez déjà été reconnu, Monsieur Potter.
- Non, pas nécessairement."
Il mit son bonnet change tête.
"Je m'appelle James Evans, lui dit-il en la saluant.
- Très ingénieux, vraiment. C'est un sortilège de confusion ?
- Il y a de ça, mais c'est plus compliqué. Si vous voulez parler technique, adressez-vous aux jumeaux.
- Ils auraient pu être des élèves si brillants, s'ils s'étaient donné la peine de bien vouloir s'en tenir aux questions posées dans les devoirs, soupira la vieille professeur.
- L'essentiel est qu'ils réussissent dans la vie, répondit Potter, prenant loyalement la défense de ses beaux-frères.
- Ils réussissent un peu trop bien, d'après Monsieur Rusard, grinça la Directrice.
- Il faut bien que jeunesse se passe, répliqua Potter, très philosophe.
Nous nous levâmes. Mais avant de se diriger vers la porte, Potter s'approcha d'un perchoir sur lequel se tenait le plus bel oiseau que je n'avais jamais vu.
"Bonjour Fumsec", dit-il affectueusement.
L'oiseau sauta sur son épaule et lui bécota doucement la joue. Il me sembla avoir déjà vu une reproduction représentant cet animal dans un livre.
"C'est un phénix ? demandai-je à la directrice.
- Tout à fait opina-t-elle. Cela fait plaisir de constater que vous vous souvenez de ce que vous avez appris ici, Monsieur Stratford."
Je me demandai l'effet que cela faisait de considérer les trois quarts des sorciers britanniques comme d'anciens élèves.
Nous descendîmes l'escalier qui permettait de rejoindre le couloir.
"Je leur ai demandé de vous laisser passer à toute heure du jour et de la nuit, spécifia notre hôtesse alors que nous passions devant les gargouilles. Le mot de passe est "Roulade du paresseux".
- Cela a dû leur faire drôle de ne plus avoir des noms de bonbons et de pâtisserie comme mot de passe, sourit Potter, sans doute pas insensible à cette évocation du Quidditch.
- Remplacer vraiment Albus est impossible bien sûr, soupira la directrice. Mais Poudlard a toujours su s'adapter aux temps nouveaux.
- Et avez-vous prévenu Rusard ? Je n'aimerais pas me retrouver pendu par les pieds dans les cachots.
- C'est bien la première fois que je vous vois préoccupé par ce genre de détails, Monsieur Potter.
- J'ai dû m'assagir", répondit vertueusement ce dernier.
La directrice ne parut pas très convaincue.
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"Bon, on commence par quoi ? demandai-je en sortant de ma besace le matériel de détection de magie noire que nous avions apporté.
- On fait un tour général dans les couloirs pendant que tout le monde mange ? proposa Potter.
- Le problème, c'est que je n'ai pas de vision générale du château. Dommage que tu n'aies plus ta carte de Poudlard. Je suppose que celle que tu as actuellement ne marche pas très bien ici."
Il la sortit de sa poche. On voyait les points représentant les personnes aux alentours, mais le plan des lieux était complètement brouillé. C'est tout juste si on repérait la Grande Salle, malgré l'afflux de personnes qui s'y trouvaient.
"On pourra toujours récupérer l'autre en temps utile. De toute façon, je la connais par cœur.
- Et comment comptes-tu la récupérer ?
- A ton avis, il faudra combien de temps à son propriétaire pour se rendre compte que Harry Potter est ici ?"
Mmh… bien vu !
Nous avons donc fait un tour dans l'école puis, après le déjeuner, nous sommes allés à la bibliothèque. Là, Potter a emprunté l'Histoire de Poudlard à une bibliothécaire mal embouchée et, en s'aidant des plans que l'on pouvait y trouver, a tenté de tracer une carte pour m'aider à mieux visualiser le bâtiment. Nous avons ensuite découpé par secteurs les lieux à visiter. Dans un premier temps, nous avons décidé de mettre de côté le parc et la Forêt interdite, puisque c'était directement dans le château que les effets inexpliqués s'étaient fait sentir.
Ensuite nous avons discuté de la façon de mener notre enquête. Car il ne fallait pas oublier que cette magie maléfique n'était sans doute pas arrivée toute seule.
"Cela ne va pas être évident. Il y a près de trois cents élèves, vingt professeurs, sans compter les elfes. Ça fait du monde, quand même, fis-je remarquer.
- On peut peut-être exclure les élèves les plus jeunes, observa Potter.
- Pas nécessairement. Ils ont pu être utilisés pour déposer un objet, sans savoir de quoi il retournait réellement.
- On devrait peut-être se limiter à rechercher la chose, dit Potter. Une fois qu'on saura dans quel secteur elle se trouve, on pourra enquêter pour savoir qui a été vu à proximité. Dumbledore semblait toujours savoir ce qui se passait dans l'école. McGonagall doit avoir hérité de sa source d'information.
- Si Dumbledore en savait autant, comment as-tu pu faire tant de bêtises ?
- Sur certaines choses, il me laissait la bride au cou. C'est lui qui m'a fait parvenir la cape d'invisibilité de mon père, tu sais. Je suppose que les choses auraient été différentes si McGonagall avait été directrice à l'époque !"
Pauvre petit Potter dirigé au bâton et à la carotte par le vieux renard ! Je revins à nos préoccupations actuelles :
"Dans un premier temps, on va éviter de lancer une enquête trop officielle sur les professeurs, décidai-je. Par contre, rien ne nous empêche de bien ouvrir nos oreilles ou de les questionner discrètement quand nous nous retrouverons à table avec eux. Je vais repasser à la Ruche et demander à Shacklebolt de nous réunir le maximum de renseignements sur eux.
- On n'essaie pas de fouiller leurs appartements privés ?
- Il n'y a rien qui presse. Ils savent tous qu'on est ici, alors le coupable a, sans doute, déjà retiré tout élément compromettant. On pourra toujours le faire plus tard. Bon, on va interroger les tableaux tout de suite. Cela nous donnera une idée des pièces à exclure de notre recherche, conclus-je.
- Si cela ne t'ennuie pas, j'aimerais commencer par rendre une petite visite à Dobby. Les elfes aussi connaissent bien les lieux. Et, il pourra faire un peu d'espionnage pour nous."
Il m'entraîna dans un couloir au premier sous-sol. Là, il chatouilla une poire se trouvant sur un tableau représentant une coupe de fruits et nous arrivâmes dans une vaste cuisine dont la disposition reproduisait celle de la Grande Salle.
"Bonjour, dit Potter-Evans en montrant son badge d'Auror. Nous aimerions parler à un certain Dobby."
Une créature verte arriva, vêtu d'un drôle de pull tricoté main, sur lequel une grand "D" s'étalait et portant des chaussettes dépareillées.
Potter l'entraîna dans le couloir et retira sa calotte. L'Elfe se pâma presque d'aise et babilla sur sa joie de revoir mon partenaire au moins une bonne minute avant que nous parvenions à l'interrompre et à lui poser des questions.
En résumé, son enquête n'avait rien donné. Il nous promit d'ouvrir les pavillons velus qui lui servaient d'oreilles et de nous rapporter toute conversation suspecte. Enfin, il confirma qu'un appartement avait été préparé pour nous et spécifia qu'il avait été affecté au service de notre chambre.
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Nous retournâmes ensuite dans le bureau dictatorial. Potter alla vers un des tableaux et s'adressa à l'homme qui y dormait :
"Bonjour Monsieur Nigellus."
L'homme continua à ronfler.
"Monsieur Nigellus, j'aurais besoin de vous parler", insista Potter.
Pas de réponse, si ce n'est l'augmentation du niveau sonore des ronflements.
"Monsieur Nigellus ! s'énerva Potter.
- Il fait la tête car il vous en veut d'avoir retiré tous les tableaux qu'il connaissait de votre maison, dit une femme qui se trouvait sur le mur opposé.
- Ecoutez, je suis désolé, mais c'est mon épouse qui s'est occupée de la décoration intérieure, tenta Potter.
- Et bien entendu, vous n'y êtes pour rien ! grogna Nigellus qui avait renoncé à faire semblant de dormir.
- Que voulez-vous ! Elle a des goûts très arrêtés en matière d'ameublement. Je suis sûr que la directrice vous a demandé de nous aider, mon collègue et moi.
- Ce n'est pas pour rien que vous avez été le directeur le plus impopulaire de Poudlard, Phinéas, fit remarquer une autre voix.
Potter pivota sur ses talons pour en trouver l'origine.
"Professeur, Dumbledore! s'exclama-t-il en souriant. J'aurai dû me douter que vous seriez là ! Comment allez-vous ?
- Mais très bien, mon jeune ami, répondit le vieux sorcier ses yeux bleus pétillants derrière ses lunettes en demi-lune. Je trouve que le peintre a superbement réussi la couleur de ma robe. Magnifique, tu ne trouves pas ?
- Euh oui, très joli, ce violet. Les étoiles sont très bien rendues aussi."
La conversation avec l'ancien directeur fut instructive. Il regarda notre plan et nous indiqua les pièces à exclure de notre enquête. Il nous conseilla aussi de faire une recherche dans la Réserve de la bibliothèque. Plusieurs ouvrages historiques étaient susceptibles de nous aider à compléter notre carte. Enfin, il nous conseilla de contacter le nouveau garde-chasse avant de pousser nos recherches du côté de la Forêt interdite.
"Tu le connais, Harry. Il a été attrapeur dans l'équipe des Poufsouffles à ton époque. Il s'appelle Summersby. Un charmant garçon. Hagrid l'appréciait beaucoup."
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Nous terminâmes donc notre journée dans la cabane qui se trouvait à l'orée de la forêt.
L'homme qui l'habitait semblait avoir un ou deux ans de plus que Potter. Il nous accueillit chaleureusement. Alors qu'il nous préparait un thé, mon partenaire regardait l'aménagement de la cabane. Il semblait décontenancé.
"Je sais. J'ai tout changé, lui dit notre hôte d'une voix embarrassée. Les meubles étaient un peu trop massifs pour moi.
- Je ne te le reproche pas. C'était… pittoresque mais pas très fonctionnel, je suppose.
- Ça, on peut le dire.
- Qu'est devenu Crockdur ?
- J'ai essayé de m'occuper de lui, mais il était inconsolable. Il vit dans la forêt maintenant. Je le vois de temps en temps quand je vais y faire un tour.
- Tu n'as pas de problème avec les centaures ?
- Si bien sûr, mais c'est compliqué. Pour faire simple, ils se sont divisés en deux factions quand les nouvelles lois magiques leur ont accordé un statut plus égalitaire. Certains ont prétendu que cela ne changeait rien et que les histoires d'humains les indifféraient. D'autres se sont montrés plus enclins à établir des relations amicales avec nous, soutenant que nous partagions le même territoire et que l'animosité ne menait à rien. Il y a d'autres raisons sous-jacentes, mais elles sont très ésotériques. Firenze a essayé de m'expliquer, mais c'est au-delà de mes capacités de compréhension.
- Les centaures vivent dans un monde différent du notre, commenta Potter. Je me rappelle que les cours de divination de Firenze étaient très déconcertants.
- Quoiqu'il en soit, ils me tolèrent dans la Forêt, à condition que j'évite certaines zones.
- Nous sommes ici pour vérifier les défenses magiques qui protègent le château, expliqua Potter.
- Je sais. La directrice nous en a parlé. Moi et Firenze sommes à votre disposition pour vous guider dans la forêt. Enfin, toi Potter, tu la connais peut-être mieux que la majorité des élèves.
- Pas tant que cela, répondit mon partenaire. Mes incursions se sont surtout limitées au château. Mais au fait, Graup est-il toujours là ?
- Oui, il va bien.
- Et comment ça se passe avec les centaures ?
- Ils ont réussi à se répartir des territoires. Ils s'ignorent. Tu voudras aller le voir ?
- Je ne sais pas s'il se rappelle de moi. Je ne pense pas que ce soit une excellente idée.
- En fait, précisai-je, nous ne ferons le tour de la Forêt qu'en dernier. Par contre, nous sommes preneurs de toute information nous indiquant si des personnes ou créatures étrangères au château et ses alentours y ont été vues. Pouvez-vous vous renseigner à notre place ?
- Bien sûr. Comptez sur moi."
Nous repartîmes non sans avoir expliqué au copain de Potter que mon partenaire avait l'intention de cacher sa véritable identité aux élèves. Il nous promit la plus grande discrétion.
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"C'est qui Graup ? demandai-je alors que nous revenions vers le château.
- Le demi-frère de Hagrid. Un géant.
- Tu plaisantes ? Ils sont interdits en Angleterre.
- La législation s'est allégée de ce côté-là. Mais c'est vrai que Hagrid ne s'en est pas soucié. Il avait un sens de la famille très fort.
- Tu veux dire que c'est lui qui l'a amené ?
- Oui. Et il s'est donné beaucoup de mal pour le rendre à peu près contrôlable.
- Potter, ça te suffisait pas de faire les quatre cents coups ? Il te fallait des copains encore plus dingues que toi ?
- Et encore, tu ne sais pas tout. Il a fait éclore un œuf de dragon une fois. Mais cela devrait te faire plaisir, cela a coûté cent cinquante points à Gryffondor.
- Parce qu'évidemment tu t'en es mêlé.
- On ne se refait pas", admit mon partenaire en haussant les épaules.
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Notre arrivée suscita une grande vague de curiosité quand nous pénétrâmes dans l'imposante pièce dans laquelle se tenaient les repas. Je fus soulagé que Potter soit dissimulé. S'il avait été reconnu, ç'aurait été l'explosion. La directrice nous fit asseoir et nous présenta à ses collègues, comme messieurs Stratford et Evans.
Le professeur Rogue me salua froidement, et à la manière dont il toisa mon collègue, il était évident qu'il connaissait sa réelle identité. Le professeur Binns était toujours aussi éthéré, et je fis la connaissance des professeurs Vector, Sinistra, Chourave, Bibine et Gobe-planche. La professeur de défense contre les forces du Mal, Bianca Grahams nous salua avec retenue et le professeur Ascii, qui enseignait les Enchantements, examina mon partenaire avec intérêt. Sans doute, la magie du bonnet l'intéressait-elle à titre professionnel.
A la fin du repas, la directrice fit une brève allocution pour nous présenter aux élèves. Elle prit prétexte de notre pseudo-mission pour enjoindre les élèves à observer le couvre-feu avec encore plus de discipline que d'habitude (il me sembla qu'elle regardait avec insistance vers la table des Gryffondors) et indiquait que toute plainte de notre part envers un élève se solderait par retraits de points et retenues.
Alors que les élèves se levaient pour rejoindre leurs salles communes, je dis à Potter de m'attendre deux minutes et je descendis vers la table des Serdaigles. Je rejoignis mon neveu Octave, qui était en première année, alors qu'il se dirigeait vers la sortie avec ses camarades.
"Bonjour Octave, on peut parler cinq minutes ?"
Il acquiesça silencieusement, sans doute incertain de ce qu'il pouvait révéler à ses amis des liens qui nous unissaient. De la main, je fis signe à Titus, qui nous observait depuis la tablée des Serpentards, de venir nous rejoindre. Nous nous isolâmes dans un coin, sous le regard curieux des élèves qui passaient devant nous.
"Alors les garçons, tout se passe bien cette année ?
- Ouais ! J'y croyais pas quand je t'ai vu à la table des profs ! s'est exclamé Titus. Qu'est ce que tu fais là ?
- Ta directrice vient de vous l'expliquer.
- Tu sais qu'il s'est passé de drôles de trucs dernièrement, me demanda-t-il en baissant d'un ton.
- Quel genre de trucs ? demandai-je.
- Eh bien à plusieurs reprises, tout ce qui était magique dans le château s'est brusquement réveillé. Les lumières, les tableaux les armures, tout était devenu fou !
- C'était super impressionnant, renchérit Octave en frissonnant.
- Oui, la directrice m'en a parlé. Cela indique qu'il est temps de s'occuper de réactiver les défenses du château, improvisai-je. Vous n'avez rien remarqué d'autre ?
- Non. On aurait dû ?
- Il devrait y avoir eu d'autres petits changements. Si vous les trouvez, venez me le dire, répondis-je comme si je leur proposais un jeu. Je verrai si vous avez le sens de l'observation."
Je remarquai que Titus jetait des regards intrigués vers la table des professeurs où Potter m'attendait patiemment.
"J'ai momentanément changé de partenaire, indiquai-je.
- Ah ! dit Titus.
- On peut dire que tu es notre oncle ? coupa Octave d'une voix excitée.
- Pas de problème. Mais n'en profitez pas pour faire des bêtises, hein ! Si je vous trouve dans des endroits où vous n'avez rien à faire, je vous signale, comme les autres.
- Un bon Serpentard ne se fait jamais prendre, me dit malicieusement l'aîné de mes neveux.
- Exactement ! Alors ne me faites pas honte. Allez les garçons, dépêchez-vous de rejoindre vos camarades."
Je les saluai de la main, pensant qu'ils n'apprécieraient pas que je les embrasse en public, et rejoignit Potter.
"McGonagall nous attend dans son bureau", m'indiqua-t-il.
Nous y retrouvâmes les professeurs Rogue et Grahams qui étaient les seuls professeurs à être dans le secret. Ces derniers nous expliquèrent qu'ils avaient tenté de localiser la source de la magie perturbatrice mais avaient échoué. Ils nous indiquèrent les pièces qu'ils avaient visitées. A l'expression de Potter, qui avait retiré son bonnet une fois à l'abri de la curiosité des étudiants, je vis que le plus long restait à faire.
"Eh bien Potter, vous devez être aux anges à l'idée de pouvoir fouiner partout sans retenue ? finit par attaquer le professeur de potions.
- Est-ce une invitation à fouiller votre bureau, Rogue ?
- Je préférerai que votre collègue s'en charge. Il me semble plus apte à éviter d'y causer une catastrophe.
- On verra, coupai-je, histoire de rappeler que si quelqu'un pouvait donner des ordres à Potter, c'était moi.
- Par où allez-vous commencer, s'enquit Grahams.
- Nous ne l'avons pas encore déterminé, expliquai-je rapidement, n'ayant nulle intention de répondre de mes actes à quiconque, compte tenu que tous les habitants du château étaient des suspects en puissance.
- Mais Potter n'a pas besoin de plan de bataille, insinua le professeur de potions. Il fonce partout tête baissée et, avec la chance qu'il a, se retrouve toujours dans les ennuis les plus épouvantables.
- Allons Severus, coupa McGonagall, cette fois-ci, c'est nous qui lui avons demandé d'enquêter."
Mais il en fallait plus pour réduire au silence l'irascible professeur.
"Au fait Potter, votre fameuse carte… N'avez-vous pas l'intention de vous en servir ?
- Vous savez très bien que je ne l'ai plus, indiqua Potter avec lassitude.
- Justement. J'ai fait une petite recherche dans le bureau de monsieur Rusard. Elle semble être toujours en circulation. S'il le faut, nous pouvons ordonner une fouille complète des dortoirs. Je suggère de commencer par Gryffondor, proposa Rogue avec gourmandise.
- De toute façon, cette carte est incomplète. Elle ne révèle que les endroits que mon père et ses amis connaissaient. La chambre des Secrets, par exemple, n'y est pas indiquée."
Le professeur de Potion allait répliquer, mais la directrice ne lui en laissa pas le temps :
"Severus, intervint-elle, il est tard. Ces messieurs veulent sans doute se coucher.
- A ce propos, indiquai-je. Nous aimerions rentrer chez nous ce soir pour récupérer quelques affaires et avertir nos familles. Nous reviendrons demain à la première heure.
- Très bien, je vous attendrai à huit heures dans mon bureau", conclut la directrice.
Je me demandai quelle sanction elle nous réserverait en cas de retard.
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Christina ne fut pas ravie de savoir que j'allai passer plusieurs jours loin d'elle. Elle n'en parla pas directement, mais je savais qu'elle trouvait que mon absence tombait particulièrement mal compte tenu de nos projets familiaux. Mais je ne me voyais pas demander un mot d'excuse pour cause de période de fécondité de ma compagne et elle devrait s'accommoder de la situation.
J'essayai de lui remonter le moral en lui faisant valoir que je pourrai sans doute rentrer en fin de semaine. Elle sourit bravement et admit que c'était mieux que rien, puis enchaîna sur cette pauvre Ginny qui se retrouverait toute seule avec son bébé. Je lui fis remarquer que les mots "seul" et "Weasley" ne me paraissaient pas très compatibles.
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Avant d'aller à Poudlard, le lendemain, je pris le temps de repasser à la Ruche et de demander à Shacklebolt de me faire parvenir des dossiers sur tous les habitants adultes de Poudlard. Le commandant me promit de les faire établir au plus vite.
Quand je me présentai à l'heure prévue, avec Potter, dans le bureau dictatorial, McGonagall nous demanda à son tour la façon dont nous comptions pratiquer nos recherches. Je lui expliquai que nous allions, tout au long de l'enquête, garder ce genre d'informations pour nous. Elle admit que c'était sage de notre part.
Elle nous amena aux quartiers qui nous avaient été réservés. Il y avait deux chambres, avec salle de bains privée donnant sur un petit salon que nous étions amenés à partager.
"J'ai personnellement veillé à la sécurité de cet appartement. Vous pourrez y dresser vos plans en toute sécurité. La seule personne autorisée à y pénétrer est Dobby. Je pense que vous approuvez mon choix, Monsieur Potter.
- Tout à fait.
- En sortant, vous veillerez à indiquer au professeur Everard votre nouveau mot de passe.
- Everard ? N'est ce pas un ancien directeur, demanda Potter.
- Si effectivement. Son portrait s'est fort aimablement offert pour garder votre porte. Comme vous pouvez le constater, rien n'a été négligé."
Sur un dernier signe de tête, la directrice s'éclipsa.
"Bon, on s'y prend comment ?" a demandé Potter.
Nous convînmes de procéder de façon méthodique. Nous allions commencer par l'aile Nord et descendre des combles au sous-sol. Nous procéderions ensuite de la même façon pour les autres parties du château.
"Le problème, résuma Potter, c'est que je ne suis pas sûr de connaître tous les passages secrets. Je suggère donc de commencer par une recherche poussée à la bibliothèque pour réunir le plus de plans de Poudlard possible. Et plus ils sont anciens, plus il y a de chances de tomber sur des lieux inédits."
Nous décidâmes de consacrer trois jours à parcourir les plans et tenter de dresser une carte la plus exhaustive possible. Nous nous présentâmes donc à la bibliothèque. Quand nous avouâmes notre intention d'emprunter des livres dans la Réserve, la bibliothécaire nous demanda si nous avions le billet d'un professeur. L'autorité du Ministère semblait s'être arrêtée aux portes de Poudlard et, malgré mes meilleurs arguments, un Potter-Evans en pétard dut partir à la recherche de la directrice pour se procurer l'incontournable Sésame.
Quand le billet fut jeté sur sa table par mon partenaire essoufflé, la gardienne des livres nous informa d'une voix féroce que tout apport de nourriture et toute production sonore propre à troubler le calme de la bibliothèque serait sanctionné par une interdiction pure et simple d'y revenir.
"Bin elle s'est pas arrangée celle-là, grogna Potter une fois que nous nous fûmes un peu éloignés du dragon. Je crois que je vais suggérer aux jumeaux d'ajouter des produits "spécial bibliothécaire" dans leur gamme "Tout pour Poudlard".
A midi, mon partenaire, qui était toujours d'humeur sombre, se déclara n'être pas très enclin à se rendre dans la Grande Salle pour déjeuner et perdre du temps en mondanité. Il me proposa de nous rendre aux cuisines et de manger sur le pouce là-bas. J'acceptai, et nous nous retrouvâmes sur le coin d'une table devant un en-cas des plus complets, et servis par des elfes aux petits soins. Quoiqu'on en dise, ces créatures adorent jouer aux larbins.
Alors que nous remontions vers la bibliothèque, un bruit nous mis en alerte et nous sautâmes précipitamment en arrière, juste à temps pour éviter un encrier qui s'écrasa à nos pieds, alors qu'un caquètement se faisait entendre.
"Peeves ! maugréa Potter, irrité.
- Potter le piqué, toujours là quand tout déraille, chantonna l'esprit frappeur.
- La paix, Peeves, grogna mon partenaire. Va voir chez Rogue si j'y suis !"
Cela ne me dérangeait pas de voir Potter pris à partie par Peeves. Mais quand ce dernier commença à nous bombarder de craies, je jugeai qu'il était temps d'intervenir.
"Chatouillis ! prononçai-je en dirigeant ma baguette vers l'esprit malin.
Ce dernier se mit à se tordre de rire et prit la fuite en prononçant des imprécations.
"Un simple chatouillis suffit à le faire fuir, s'exclama Potter. Ah, si seulement j'avais su ça avant !
- Il suffisait de réfléchir et de faire quelques recherches, plastronnai-je.
- Même Hermione n'a jamais découvert ça, commenta mon partenaire, nettement admiratif. Mais c'est vrai qu'elle serait du genre à nous pondre une charte sur le droit des esprits frappeurs à suivre leurs mauvais penchants et à embêter le monde."
Nous atteignîmes la bibliothèque sans autre incident.
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Le soir venu, alors que l'heure du dîner approchait, Potter repoussa la pile de parchemin derrière laquelle il disparaissait.
"Ça ne va pas", annonça-t-il tout de go.
Sa remarque ne m'étonna pas outre mesure. Au cours de la journée, j'avais bien vu qu'il s'assombrissait d'heure en heure.
"Où est le problème ?
- Dans les dizaines de livres que j'ai regardés, je n'ai découvert que peu de salles qui n'étaient pas signalées par la carte du Maraudeur. Et j'ai regardé tes plans. Tu n'en as pas trouvé beaucoup non plus.
- Peut-être que cette carte était très bien faite.
- Non, j'ai moi-même trouvé deux salles inédites, le temps que j'ai passé ici. Et ces deux salles ne sont d'ailleurs pas sur les documents que nous avons compulsés aujourd'hui. C'est bizarre, non ?
- Tu crois que quelqu'un aurait "emprunté" les livres les plus complets ?
- Oui. Ou bien ils n'ont jamais été là. Mais si c'est le cas, où peuvent-ils bien être ?"
Soudain il bondit de sa chaise.
"Mais que je suis bête, s'écria-t-il. On aurait dû commencer par là !
- Monsieur Evans ! grinça la bibliothécaire qui surgit auprès de nous, comme une chocogrenouille hors de son paquet. Je vous ai prévenu ! Je ne veux pas de bruit ici !
- Pas grave, on partait", répliqua ce dernier en m'entraînant dehors.
"Je sais où nous procurer les meilleures cartes de Poudlard, dit mon coéquipier dès que nous nous retrouvâmes dans le couloir. J'espère que tu es en forme, on va monter au septième étage.
- Hé Potter, je ne mange pas de ce pain-là.
- Pardon ? demanda-t-il décontenancé.
- C'est pas là que tu emmenais ta copine ?
- Mais c'est pas vrai, tu vas me lâcher avec ça !
- Pas question Potter, j'adore quand tu ne sais plus où te mettre."
Il soupira :
" Ta vertu ne risque rien. C'est contre mon éthique de faire des avances à un Serpentard, de toute façon."
Assez curieux, je le suivis. Une fois sur place, le couloir ne me parût pas très pittoresque, si l'on exceptait une tapisserie des plus médiocres.
"Bon maintenant, tu me suis en pensant à des plans de Poudlard. Des plans historiques si possible."
Il entreprit de faire des aller-retour dans le corridor. Je lui emboîtai le pas, me sentant complètement idiot. Il finit par s'exclamer avec satisfaction :
"Ça y est !"
Je suivis son regard et constatais qu'une porte était apparue sur le mur qui faisait face à la tapisserie. Il la poussa et nous pénétrâmes dans une bibliothèque ou des documents, manifestement anciens, s'entassaient.
"C'est là que tu emmenais Ginny ? demandai-je un peu étonné.
- Cela s'appelle la Salle sur demande. La pièce prend la forme dont tu as besoin.
- Tu veux dire que c'est différent en fonction de ce que tu veux y faire ?
- Oui, c'est ça.
- Ça doit être effectivement intéressant d'y aller avec sa petite amie.
- Oui, enfin, hum…!" bafouilla-t-il, partagé entre le ravissement que lui procuraient ses souvenirs et la gêne de parler de ce sujet avec moi. Il sembla forcer son esprit à revenir au temps présent. "Je suppose que le résultat est différent pour chaque couple, reprit-il. Je préfère ne pas savoir ce que cela donnerait pour toi. Je suis certain que tes fantasmes sont vraiment bestiaux.
- Très drôle, Potter.
- T'arrêtes tes allusions, et j'arrête de faire de l'humour.
- Marché conclu."
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Comme il était l'heure du dîner, nous remîmes l'exploration ces nouveaux manuscrits le lendemain. Nous avons donc rejoint les professeurs qui présidaient le dernier repas de la journée.
Alors que nous nous apprêtions à entrer dans la Grande Salle, le fantôme de Gryffondor vint saluer mon coéquipier.
"Eh bien, Monsieur Potter, vous voilà de retour parmi nous ?
- Bonjour, Sir Nicholas. Je suis ravi de vous revoir. Comment vous portez-vous ?
- Fort bien, fort bien. Quoiqu'un peu inquiet du fait des récents événements. Mais je suppose que vous êtes ici pour cela.
- Effectivement, répondit Potter. A ce propos, tout renseignement nous sera précieux. Serait-il possible que vous demandiez à vos pairs de nous prévenir, s'ils sont témoin d'un incident inhabituel ?
- Certainement, certainement. Nous serons tous ravis de vous apporter notre concours. Ces manifestations de magie sont très désagréables pour nous. Comme vous pouvez le remarquer, je suis beaucoup plus translucide que d'habitude. Très préoccupant, très préoccupant…"
Potter lui assura que nous ferions notre possible pour mettre fin à cette situation, et nous nous empressâmes de rejoindre la table des professeurs.
"Vos recherches avancent-elles ? nous demanda le professeur Sinistra, alors que nous prenions place à la grande table.
- Nous avons passé notre journée dans la Réserve. Nous y avons trouvé des pistes très intéressantes, mentis-je effrontément.
- Oui, nous avons la chance d'avoir une des meilleures bibliothèques d'Angleterre, renchérit le professeur Vector.
- Et gardée par un cerbère particulièrement efficace, insinua Potter-Evans, qui ne semblait toujours pas avoir digéré l'affront du matin.
- Un problème avec madame Pince ? demanda le professeur Gobe-Planche.
- Rien de grave, répondis-je. Elle nous traite juste comme des élèves de première année.
- Nous en sommes tous là, tenta de nous réconforter Sinistra.
- A vous aussi elle demande un mot signé de la directrice ? demanda Potter.
Tous les professeurs éclatèrent de rire.
"Oh non, elle n'a pas osé, gloussa Vector.
- Il faut croire que si, soupirai-je.
- Elle n'a pas vu vos badges ? s'étonna le professeur Chourave.
- Si, on lui a montré. On lui a même parlé de l'obligation de tout sorcier britannique d'assister les Aurors dans leurs missions, grogna Potter. Mais seuls les professeurs et les personnes en possession d'un mot de leur part peuvent pénétrer dans la Réserve, c'est dans le règlement intérieur, Messieurs. Il n'y a aucune exception de prévue, imita mon partenaire avec un certain brio, causant un nouvel éclat de rire dans l'équipe professorale.
- L'essentiel est que vous soyez parvenus à vos fins, conclut Grahams.
- Oui, nous avons eu de la chance. Le professeur McGonagall a bien voulu nous signer un mot", lui répondis-je, continuant à nourrir l'hilarité de nos hôtes.
J'étais assez content de notre petit effet. Cet intermède ne nous montrait pas sous un jour très favorable. C'était dommage pour l'image de notre institution, mais j'avais remarqué depuis de longues années que les criminels ont du mal à s'empêcher de faire les malins, quand ils sont persuadés que ceux qui les poursuivent sont moins intelligents qu'eux. J'espérai que celui qui était sûrement à cette table se laisserait prendre à notre petit numéro.
Nous rejoignîmes nos appartements après ce bon repas. Je ne sais pas d'où venait Dobby, mais il était stylé. Mes valises avaient été défaites, mon lit ouvert et un charme de réchauffement y avait été apposé pour m'éviter d'avoir à me glisser dans des draps glacés. Mes affaires de toilettes m'attendaient dans la salle de bain. Je me couchai en me disant qu'être prof à Poudlard avait ses petits avantages.
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Le lendemain matin, une bonne odeur de café m'amena dans le salon commun. Je suis assez lève-tôt et, chaque matin, j'arrivais à la Ruche une bonne heure avant Potter. Je ne fus donc pas surpris de le voir émerger plus d'une demi-heure après moi.
Heureusement que j'avais fini mon déjeuner et que j'étais déjà plongé dans la lecture de la Gazette car un Potter, les yeux bouffis, la chevelure en bataille et le poil dru, a de quoi couper l'appétit aux plus coriaces. Je me demandai comment sa femme pouvait supporter ça chaque matin. Peut-être qu'être élevé avec six frères vous préparait à ce genre de déconvenue.
"Bonjour Potter !
- Mmh
- Tu as bien dormi ?
- Mmh
- Bon dépêche-toi un peu, il faut qu'on se mette au travail.
- Mmh. Café !
- Là, Potter, soupirai-je. Dans le pot bleu.
- Mmh."
En résumé, Potter n'était pas du matin et on ne pouvait rien en tirer avant sa troisième tasse. Tout compte fait, il était heureux qu'il n'essaie pas de se raser avant d'avoir fini son petit déjeuner. Un sort de Découpe dans ces conditions aurait pu donner un frère jumeau au pitoyable fantôme de Gryffondor.
J'en aurais, des choses à raconter à Sorcière-Hebdo quand j'écrirai mes mémoires !
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Durant deux jours, nous ne sortîmes de notre petite bibliothèque privée que pour aller manger dans la Grande Salle ou dormir dans nos chambres. Cette fois ci, Potter était aux anges, car il découvrait plein de passages inconnus et de salles inédites. Comme il connaissait bien le château, c'est lui qui examinait les plans et m'indiquait les lieux à rajouter. De mon côté je faisais les dessins et m'évertuais à tracer des cartes lisibles, niveau par niveau.
Le matin du quatrième jour, nous décidâmes de commencer les recherches pour de bon. D'une part, nous pourrions passer toute notre vie à jouer aux cartographes sans êtres sûrs d'être parfaitement exhaustifs, et d'autre part, nous nous rendions bien compte que notre présence commençait à se faire trop discrète pour justifier notre pseudo mission.
Alors que nous sortions de nos appartements, nous croisâmes deux adolescents d'une quinzaine d'année qui passaient justement dans le couloir. Ils dévisagèrent mon collègue avec insistance mais continuèrent leur chemin. J'étais en train de me demander ce que des élèves faisaient dans cette partie du château, quand Potter-Evans se retourna et lança :
"Messieurs, s'il vous plaît."
Ils sursautèrent et se retournèrent avec une répugnance marquée.
"N'ayez pas peur, fit Potter-Evans. Je ne vous ferai pas d'ennuis. Je voudrais juste voir votre carte.
- Quelle carte ? bégaya unpetit blond.
- Celle dont vous vous servez pour vos maraudes, répondit Potter en insistant sur le dernier mot.
Les deux compères se regardèrent manifestement incertains sur la conduite à tenir.
"Ecoutez, on va faire un marché, dit mon partenaire. Moi, je vous présente Harry Potter, et vous, vous me prêtez votre carte cinq minutes.
- D'accord", répondit l'autre, un grand brun boutoneux.
Potter sourit malicieusement et retira son bonnet change tête, arrachant un hoquet à l'un des compères. Celui qui avait accepté le marché sortit un grand parchemin très abîmé de sa poche et le tendit sans mot dire.
Potter y posa sa baguette et prononça "Je jure que mes intentions sont mauvaises", avant de me la tendre en disant d'une voix emphatique :
"Stratford, j'ai l'immense honneur de te présenter la carte du Maraudeur !
- Je jure que mes intentions sont mauvaises ? répétai-je incrédule.
- Ils étaient jeunes, expliqua Potter.
- Ils étaient Gryffondor, oui ! répliquai-je.
- Bon, t'as fini de jouer au méchant Serpentard ! Ça t'intéresse ou pas ?"
Je me penchai sur la carte. Je déchiffrai l'en-tête, puis examinai le plan.
Potter avait raison. Cette carte n'était pas complète. Le couloir où nous nous trouvions par exemple était noté, les portes qui s'ouvraient sur ce passage aussi, mais il était évident que les auteurs de ce plan ne savaient pas ce qu'il y avait derrière. Par contre, le parc et la Forêt interdite semblaient avoir été visités à fond.
"C'est vous qui l'avez faite ? demanda l'un des gamins à mon collègue.
- Non, Messieurs euh… Jones et Hastings. Mais j'ai eu le grand honneur de connaître Lunard et Patmol. Et l'on peut dire d'une certaine façon que j'ai connu Cornedrue aussi, ajouta-t-il d'une voix nostalgique, qui me fit supposer que c'était de son père dont il s'agissait.
Je notai qu'il ne mentionnait pas Queudver. Sans doute, était-ce Pettigrow.
A cet instant, nous entendîmes un miaulement teigneux. Les deux compères se figèrent, partagés entre l'envie de fuir à toute jambe et leur réticence à abandonner leur précieux objet dans les mains de mon collègue. Ce dernier leur désigna silencieusement du menton la porte que nous n'avions pas encore refermée, intimant à nos jeunes amis de s'abriter chez nous. Il ne fallut pas le leur répéter deux fois, ils s'engouffrèrent dans notre appartement. Potter remit précipitamment son bonnet.
Le concierge surgit dans le couloir à la suite de son animal de compagnie.
"Bonjour Messieurs, nous dit-il avec déférence. Je cherche deux galopins qui ont eu l'audace de venir roder par ici.
- Vu personne", dit laconiquement mon partenaire en haussant les épaules, la carte soigneusement planquée dans son dos.
L'homme à tout faire de Poudlard s'excusa et continua son chemin, souhaitant mille morts douloureuses à ceux qui se trouvaient dans des endroits où ils n'avaient rien à faire.
Nous rejoignîmes nos invités dans notre salon.
"Merci dit timidement le blond.
- Mais c'est tout naturel, leur sourit Potter. Je vais vous rendre votre bien. Faites en bon usage ! De bonnes blagues aux Serpentards, par exemple.
- Merci beaucoup ! protestai-je.
- Non, je plaisantais ! Par contre, cela ferait très plaisir à Patmol, Lunard, Cornedrue et moi-même si vous pouviez faire un peu enrager votre professeur de Potions. A ce propos, Messieurs, méfiez-vous ! La directrice et Rogue connaissent l'existence de cette carte. Il ne me parait pas utile qu'ils sachent qui la détient, n'est ce pas ?
- Tout à fait ! approuvèrent les deux jeunes gens.
- Je compte sur vous pour ne révéler à personne que vous m'avez vu, ni mon petit truc pour passer inaperçu, d'accord ?
- D'accord," répondirent-il d'une seule voix.
Potter posa sa baguette sur la carte et murmura "Méfait accompli" avant de la rendre à ses actuels possesseurs. Il leur sourit une dernière fois avant de les laisser filer.
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Nous avions décidé de commencer nos recherches en vérifiant les passages qui menaient en dehors du château. Potter me les montra sur le plan que nous avions établi en m'expliquant :
"Théoriquement, ceux-là sont connus de Rusard et condamnés. Celui-là est devenu impraticable suite à un éboulement et, comme tu peux le constater, celui-ci est gardé par le saule cogneur qui n'est pas commode. Par contre, aux dernières nouvelles celui-ci est toujours libre d'accès. Ce dernier, je ne le connais pas, il n'était pas sur la carte."
Les passages connus du concierge ne révélèrent rien, pas plus que celui obstrué par d'énormes pierres. Nous n'avons pu persuader celui qui était inconnu de Potter de s'ouvrir. Sans doute fallait-il connaître un mot de passe. Mais nous nous rendîmes à Pré-au-Lard en sortant par le tunnel qui commençait derrière la "Sorcière borgne", comme disait Potter, et nous trouvâmes la sortie de celui qui nous avait résisté. Il était très bien dissimulé, et nulle formule n'en défendait l'entrée. Mais une fois arrivés au château, le passage cependant ne s'ouvrit pas davantage et nous dûmes repartir à Pré-au-Lard.
"Enfin, c'est rassurant de penser qu'on n'entre pas dans Poudlard comme dans un moulin, fis-je remarquer à Potter qui maugréait, sans doute vexé d'être tenu en échec.
- Mouais, évidemment", acquiesça-t-il de mauvaise grâce.
Une fois de retour au village, Potter me proposa de revenir par le souterrain qui partait de la Cabane hurlante. Cela ne m'emballait pas. Quand j'étudiais à Poudlard, des témoins dignes de foi racontaient des histoires à faire dresser les cheveux sur la tête à propos de cette bâtisse.
Mais Potter y pénétra tranquillement. Je le suivis avec beaucoup plus de réserves. Alors que nous parcourions les pièces poussiéreuses et en désordre, il finit par s'apercevoir de ma nervosité :
"Tu ne crains rien, tu sais !
- Qu'est ce que tu en sais. Tu n'ignore pas que certains esprits malins peuvent être très agressifs.
- Ce n'était pas un esprit malin qui faisait du bruit ici.
- C'était quoi, alors ?
- Un loup-garou.
- Tu trouves cela plus rassurant ?
- On n'est pas à la pleine lune, que je sache. Et puis, il est mort, il y a plus de cinq ans."
Certaines de ses confidences me revinrent en mémoire.
"C'était celui que tu connaissais. Qui est mort à la Bataille ?
- Oui, dit-il tristement.
- Mais, pourquoi venait-il là ?
- Parce qu'il était élève à Poudlard. Les nuits de pleine lune, pour ne pas mettre ses camarades en danger, il sortait par le passage qui commence sous le Saule cogneur et se faisait enfermer ici jusqu'à la fin de la transformation.
- Un loup-garou à Poudlard ! m'exclamai-je avec horreur.
- Et alors ! Personne n'a été blessé. Il avait le droit d'étudier comme les autres, non ? Et puis, quand il a fallu risquer sa vie pour la liberté de tous, il n'a pas été le dernier. Alors, maintenant qu'il est mort, il mérite un peu de respect, quand même !"
Il avait arraché son bonnet, et me fixait avec fureur. C'était la première fois depuis le début de notre association que Potter était en colère contre moi. A la limite, j'aurais presque préféré me trouver nez-à-nez avec son copain loup-garou.
"Désolé, Potter, dis-je d'une voix que j'espérais apaisante, j'ai parlé avant de réfléchir. Je ne voulais pas manquer de respect à ton ami.
- Et ne viens pas me dire que ÇA, c'est pas un préjugé de Serpentard !" grogna-t-il, nullement calmé par mes propos lénifiants.
Serpentard n'avait sûrement pas le monopole de la méfiance envers ces créatures, mais ce n'était pas le moment de le faire remarquer.
"C'est un préjugé, admis-je. Mais je n'ai jamais connu personnellement de loup-garou, alors je n'ai jamais eu l'occasion de me forger une opinion personnelle.
- Mais si, tu l'as connu. C'était l'un des amis de mon père. Il était à Poudlard en même temps que toi."
Je fis un violent effort pour ne pas laisser transparaître ce que je ressentis en apprenant cela.
"Un ami de ton père", répétai-je d'un ton neutre.
Je revis l'en-tête de la carte du Maraudeur.
"Lunard ?
- Oui, confirma-t-il un ton plus bas, comme apaisé par l'évocation de ce qui devait être pour lui un surnom affectueux.
- Cornedrue c'était ton père et Patmol c'était Black, alors ?
- Exactement, dit-il, souriant comme malgré lui. Les Maraudeurs…" Son sourire se mua soudainement en grimace amère, comme s'il se rappelait qu'il y avait un quatrième membre dans la petite bande.
Il s'avança dans la pièce devant laquelle nous nous trouvions. Il s'assit sur le lit.
"C'est ici que j'ai vu Sirius pour la première fois. Je croyais qu'il avait trahi mes parents. J'étais fou de rage contre lui. J'avais envie de le tuer pour tout ce qu'il nous avait fait. Il n'a pas essayé de se défendre. Mais il m'a dit que je devais d'abord écouter sa version. Et je l'ai cru.
- Il savait être persuasif, ne pus-je m'empêcher de faire remarquer.
- Le fait que Pettigrow (il avait craché ce nom), qu'il était censé avoir tué, se soit trouvé avec nous dans la pièce a joué en sa faveur. En fait, c'était pour me protéger que Sirius s'était échappé d'Azkaban et me tournait autour, cette année-là. Il avait compris que ce sale rat avait réussi à s'introduire à Poudlard, et il craignait pour ma vie. C'était mon parrain et, durant le temps où il a été libre, il a toujours fait son possible pour être à la hauteur de sa tâche. Une fois de trop", conclut-il, en regardant ses mains.
Je n'avais pas très bien compris comment était mort Black, mais il était clair que c'était un sujet sensible pour Potter. Je sortis donc de la pièce et redescendis au rez-de-chaussée. Il m'y rejoignit quelques instants plus tard, avec sa tête des mauvais jours. Sans un mot, il me guida jusqu'à l'étroit passage qui nous ramena à l'école.
J'eus quelques sueurs froides quand je compris que nous allions passer entre les branches du saule cogneur. Mais Potter semblait connaître le truc pour le faire tenir tranquille, et nous sortîmes de là, sans problème. Mon partenaire rechaussa ensuite son bonnet et nous regagnâmes en silence le château, qui brillait de mille feux dans la nuit.
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17/05/05 : Bonjour à tous !
Vous êtes plusieurs à me faire remarquer que vous ignoriez l'interdiction de mettre des paroles de chanson dans les fics. J'essaie de me tenir au courant de ce genre de règles et des sanctions qui tombent pour vous les indiquer dans mon guide. Je vous encourage d'ailleurs tous à y faire une tour pour lire la partie "Charte" qui est la traduction des règles à suivre. C'est trop bête de se faire supprimer son histoire pour une règle qu'on ne connaît pas !
A ce propos, il est venu à ma connaissance qu'une fic a été effacée parce qu'elle comportait une mention en capitales dans son résumé (c'est bien ça, Fée ?). Il est effectivement indiqué dans la Charte qu'il faut éviter ce genre de chose. A bon entendeur…
Je remercie ceux qui me tiendraient au courant de ce genre de mésaventures ou des nouveautés du site, pour que mon guide puisse rester une référence à jour.
Autre petite note, vous avez peut-être remarqué que McGonagall a donné une figure de Quidditch comme mot de passe à sa gargouille. Cette idée me vient de la fic de Crookshank, Arcana Temporis. Merci à elle…
Et les réponses à mes chers lecteurs :
Lyane : Mdr, t'imaginant voler le portable de l'autre pour lire tes fics. C'est un fait, les jeunes parents sont très cruels avec les nullipares !
Belval : ch 26 : Contente de te retrouver. Non, j'avais pas pensé à Hermione Ministre. Elle a dit dans ALB qu'elle n'avait pas envie de faire (directement) de la politique. Pour les deux Serpentards ensemble, avoue que c'était tentant ! ch 27 : Pour l'affrontement, j'ai eu un mal de chien à l'écrire. En fait cela a été fait à 6 mains avec Fenice et Caliméra. Dur de justifier que Harry et Malefoy pètent les plombs à ce point, alors qu'ils se supportent depuis 2 ans. La fin de la scène par contre, était écrite depuis longtemps. Le secret de Harry ne sera pas complètement dévoilé dans cette fic, enfin je crois. Mais Willy en connaîtra l'essentiel. ch 28 : Léopold plaît à l'unanimité, à ce que je vois. Et oui, il est temps de finir, j'ai plus le temps d'écrire, moi. Les trois derniers cpitres traînent, et j'ai presque peur de ne pouvoir les livrer à temps.
Bruno-Pier : Pour la Déclaration, de guerre, je songe effectivement à, proposer mes services à la personne qui a commencé la traduction sur TWWO. Mais j'attends de terminer MSB pour être sûre d'aller jusqu'au bout. Parce que le dernier chapitre mis en ligne (chapitre 9), il fait quand même 60 pages Word !
Titania.M : Contente de savoir que tu me lis toujours C'est le principal pour moi. C'est comme ça la vie, tous nos amis ne nous apportent pas les mêmes choses.
laetitia rogue : Bienvenue parmi nous. J'ai presque fini d'écrire cette fic. J'en suis au chapitre 33 sur 35.
sofia evans : j'ai du aller rechercher dans le chapitre 15 comment je l'avais nommée, celle là. C'est Gwendoline. C'est joli aussi Gwenaëlle.
chrys63 : Je ne pense pas qu'il y aura un nouvel éclat. Il est teps que je boucle cette histoire. Je n'ai plus assez de temps, désormais. Pour els morts, y'a pas de raison qu'il y en ait. On est en paix.
lilix28 : merci, la suite, c'est tous les mercredi matin.
Crookshank : Merci pour ta longue review. Euh..je sais pas quoi répondre, mais cela m'a fait plaisir de la lire.
Minuial : Pour els chapitres dans les temps, c'est parce que j'ai beaucoup de chapitres d'avance. D'ailleurs heureusement que j'arrive à la fin, car je ne pourrais pas suivre le rythme. Pour ce qui est de l'action…b'en non, y'en a pas. J'essie quand même d'en mettre un tout petit peu à Poudlard !
mademoiselle mime : pour ne pas louper une fic, t'as pensé à l'alerte (Author alert) ? Lol Contente que tu aimes ma fic. Comme JKR ne fera pas de suite, on peut décider que les "fanfic" sont les vraies histoires… Même si je suis persuadée qu'elle ferait beaucoup mieux !
Vert : C'est vrai, que je n'aurai pas pensé à un tel engouement pour ce type mal embouché. Mais moi aussi je m'y suis attachée.. Pour les crêpes, j'essaierais (je m'imagine, commander une crêpe jambon marioille au vendeur au coin de la rue lol). Pas assez sarcastique mon Willy ? Je vais faire attention alors !
Angie Black : Il y a toujours du bon à fréquenter des gens différents…
Calimera :Ce chapitre (la scène familiale) était un grand exercice d'autodérision. Il est possible que j'ai (un peu) pensé à toi quand j'ai tenté d'imaginer la réaction de Will. As-tu remarqué que Léopold-Ficus (lol) s'appelait Garrett dans le chapitre 6 ? J'ai changé en cours de route, justement parce qu'il s'étoffait (et j'ai discrètement fait les corrections qui s'imposaient). Pour les délais, j'ai fait mieux cette fois-ci et la suite ne devrait pas tarder (Monsieur Alixe n'a pas perdu mes épreuves cette fois ci !).
molly : oui, tu dis exactement que je voulais faire passer. Merci…
anonyma : et les chapitres sont de plus en plus longs en plus… merci pour ton mot.
Milenaz : Contente de t'avoir fait rire et que tu trouves mon personnage convainquant.
Lunenoire : contente de te plaire (oui, on les aimes les hommes avec leur drôle de raisonnements)
patacitrouille : contente de te retrouver de retour de vacances
Namyothis : non effectivement, j'ai encore quelques tortures morales pour lui, le pauvre…
mate : merci, contente que cela te plaise.
gaelle griffondor : merci !
fenice : faut avoir les moyens quand même pour s'habiller à la Découverte de soie…
La p'tite Lili : Ce n'est pas facile ce trouver le juste équilibre entre la pudeur naturelle de Harry et les dialogues qu'on a envie d'entendre. Pour l'histoire Stevens, effectivement, dans un premier temps j'avais jugé qu'il ne voudrait jamais en parler, et je n'avais pas prévu de dialogue. Mais on me l'a demandé en review et je me suis dit que cela pouvait se concevoir si Willy arrivait à manipuler Harry pour qu'il crache ce qui s'était passé. Bon, j'ai peut-être été trop loin sur ce coup là. La postérité tranchera lol !
Kazy : lol, je me doute que les garçons ne soient pas très au courant des symptômes de grossesse. Ils ont bien le temps de nous supporter enceintes (en fait, vaut mieux qu'ils ne sachent pas avant combien on peut être pénibles pendant cette période, cela les découragerait). Non, non, tous les hommes n'apprécient pas de changer les couches, même si ils aiment leur bébé. Mais heureusement, il n'y a pas que cela dans la vie d'un bébé.
Dawn456 : Un PC sans souris, c'est pas facile ! je compatis. Merci à ton frère qui t'as permis de venir me lire.
aresse : Je ne suis pas sure que ses parents aient changé tant que cela. Il y une part de leur caractère qui était un peu inventé par Willy, qui leur avait appliqué ses peurs et ses doutes. Et puis, il est possible, qu'ils continuent à regretter que Willy sorte avec une Moldue, mais ils savent qu'ils ne peuvent rien y changer, alors ils acceptent (mais à mon avis, ils ne s'en vantent pas auprès de leur voisins). Léopold, il est très utile comme personnage, lui…
Csame : merci ! C'est sympa d'avoir des lecteurs aussi enthousiastes !
alana chantelune : Alors, t'as aimé la fic sur Sam ?
Allima : Le magasin de vêtement, on y rêve toutes (mais attention, c'est pas donné). Kat a trouvé sa voix, c'est pour cela qu'elle est très professionnelle.
draya Felton : merci pour ton mot
les p'tites femmes : Merci pour tes compliments. Je suis heureuse d'avoir su te surprendre. Pour Drago… je l'ai fait comme dans les livres : il est un peu monolithique, malfaisant et pas très courageux (sur ce point je l'ai un peu amélioré). Heureusement qu'il y a des fics pour le révéler plus intéressant que JKR l'a créé !
mushu : Contente de te plaire.
Lily Petite Etoile : j'ai pas été tendre avec Willy dans le dernier chapitre lol !
BabyChang : mais non, je t'ai pas oubliée, ô toi revieweuse de la première heure. Je vois que tu as bien, aimé, j'en suis contente. La reprise du travail c'est bien, mais je pense que cela va un peu me manquer de ne plus avoir le temps d'écrire.
Zabou : normalement, 35 chapitres sont prévus (je suis en train d'écrire le 33ème.)
Kaorulabelle : La règle des chansons... oui, je suppose que c'est l'équivalent de la SACEM américaine qui a justifié cette mesure…
Frudule : Contente que tu sois contente !
Angel's Eyes : Pauvre Willy, j'en ai pas encore fini avec lui, effectivement.
beru ou bloub : oui, je pense que les reviews musicales, lol…
Steamboat Willie : L'image que nous avons du père de Will est celle dont il se fait… et il n'est pas très objectif car il lui ressemble beaucoup, à son père. Vais-je résister à rendre Willy papa ? A ton avis ? lol
Fee Fleau : Pas de panique on ne nati aps programmes pour vouloir des enfants et être capables de les élever. Cela vient progressivement, la capacité et l'envie. Comme dit Lynda Lemay "Moi je croyais quela marmaille, y'avait des filles faites pour ça, et qu'elle méritaient des médailles, et qu'j'étais pas de ces filles là." Et puis, on change… Ce qui arrive à Will n'est pas vraiment mon histoire, ni celle de Monsieur Alixe. J'ai mélangé plusieurs expériences, pour imaginer celle de Will. Moi non plus,; l'aime pas trop faire les magasins pour m'habiller. Généralement, c'est ma mère qui m'y traîne (eh oui, à mon âge !). Je crois que c'est ce que je préfère chez Will. Sa capacité à voir Harry sous un aspect ridicule. Léopold m'a beaucoup surprise aussi. Pour Antje, c'est vraiment trop bête que ffnet ait été en rade. Cette histoire fait partie des fics qui n'ont pas le nombre de reviews qu'elle mériterait.
Bruno-Pier : Oui, tu as bien suivi mes notes, nous voici à Poudlard. Pour l'histoire des pouvoirs de Harry, ce n'est pas vraiment un sujet qu'il aime aborder. Mais il en parlera un peu, après Poudlard. Je ne pense pas qu'il ait récupéré les souvenirs de Voldemort. Il pouvait lire ses pensées dans certains cas, mais c'est tout. Il a par contre effectivement récupéré quelques uns de ses pouvoirs. Mais je en pense pas qu'il aime les utiliser.
Amy Keira : merci pour tes encouragements
Ryan : Oui, c'est terrible de devenir parent.
