- MON SORCIER BIEN-AIMÉ -


Disclamer : la plupart des lieux et personnages viennent de l'univers créé par J.K Rowling.

Je dois également beaucoup à mes relecteurs : Monsieur Alixe, Fenice et Calimera

Résumé de la semaine : Lui qui croyait avoir tout vu ! Mais voilà qu'on lui colle un Potter comme partenaire et cette jolie petite Moldue entre les pattes… Quoi de pire, quand on est Serpentard et fier de l'être ? - MAJ CHQ MERCREDI - (Fenice)


XXX : Enquête à Poudlard (2)

Le lendemain, nous devions commencer la fouille systématique de l'aile Nord. Potter me dit :

"On va aller jeter un coup d'œil à la Chambre des secrets avant toute chose. Je préfère me débarrasser de cette corvée tout de suite.

- C'est quoi cette Chambre ?

- C'est la pièce secrète de Salazar Serpentard. Elle part du second étage de cette aile, mais elle est sous le lac en réalité. Bon, allons-y."

Il me guida à travers les couloirs et poussa résolument une porte qui, à en croire le panonceau scellé au-dessus, était celle de toilettes réservées aux filles.

"Euh, tu es sûr que c'est par là ?

- Bonjour Mimi", dit-il d'une voix forte, sans me répondre.

Une silhouette fantomatique émergea de l'une des cabines.

"On se rappelle de Mimi ? Aurait-on besoin de quelque chose ?

- Allons, Mimi ! Je viens te rendre visite.

- Pourquoi te caches-tu sous cette apparence ? Les fantômes voient au-delà des sortilèges, tu sais, Harry.

- Tout le monde n'est pas aussi amical que toi à mon endroit. Tu as reçu beaucoup de visites dernièrement ?" demanda-t-il sur un ton compatissant.

Le voir faire du charme à un fantôme pour lui soutirer des renseignements était assez réjouissant.

"Non, personne ne vient voir la pauvre Mimi, se mit-elle à geindre. Il n'y a que Peeves qui vient, mais c'est pour se moquer de moi."

Elle commença à pleurnicher.

"Je reviendrai te voir, coupa précipitamment Potter. Mais là, j'ai quelque chose à faire.

- Moi aussi je viendrai te voir, lui assura Mimi. Je sais où est ta chambre."

Je faillis éclater de rire en voyant la bobine horrifiée de Potter. Il ne lui manquait plus qu'un fantôme féminin dans son fan club.

Mon coéquipier s'approcha de l'un des lavabos. Il le fixa, très concentré, puis de sa bouche sortit un son chuintant que j'avais déjà entendu. Il parlait fourchelang. Le robinet se mit à briller, et le lavabo bascula.

"Bon, dit-il. Il faut passer par ce tuyau. Il y a un toboggan qui nous mènera à destination. Je passe en premier", décida-t-il en sortant sa baguette.

Il sauta dans le trou. Cela ne m'emballait pas de le suivre, mais il était trop tard pour protester. La descente me parut très longue et plutôt inconfortable. J'atterris dans la boue. Potter s'était déjà relevé et commençait à suivre le tunnel. Nous marchâmes un moment, le silence seulement troublé par le craquement de petits os de rongeurs sous nos pieds. A mi-parcours, nous dûmes escalader des éboulis. Finalement nous arrivâmes devant un mur sur lequel étaient gravés deux petits serpents entrelacés.

Potter parla encore une fois en langage serpent et le mur s'effaça, nous donnant accès à une grande pièce voûtée, ponctuée de gros piliers. Au fond se dressait une immense statue. Nous nous avançâmes dans la pièce.

"Qu'est ce que c'est que ça ?" demandai-je en découvrant un énorme squelette.

Cela semblait être les restes d'un serpent d'au moins six mètres de long.

"Un basilic. Un petit cadeau de Salazar, répondit-il brièvement.

- Tu es déjà venu ici.

- Oui.

- Et ce... truc était vivant ?

- Oui.

- C'est toi qui l'as tué ?

- Oui.

- Rassure-moi Potter, t'étais pas en première année, quand même.

- Non. C'était l'année d'après.

- Tu plaisantes !

- Hélas non. Et ne me dis pas que j'ai fait exprès. D'abord, il n'y avait que moi qui pouvais ouvrir les portes. Ensuite, le prof de défense contre les forces du Mal que j'avais appelé à la rescousse m'avait fait faux bond.

- Mais qu'est que tu étais venu faire ici ?

- Sauver Ginny. Heureusement, j'ai eu de l'aide. Fumsec, le phénix de Dumbledore est venu me donner un coup de main. Il a crevé les yeux du monstre et m'a confié l'épée de Godric Gryffondor.

- Tu veux dire que tu as tué ce truc avec une épée ?

- J'ai pas trop eu le choix, tu sais."

J'essayai un moment d'imaginer un gosse, ayant un an de moins que Titus, en train de se colleter avec un monstre de cette taille et l'approcher suffisamment pour lui donner un coup d'épée, mais je renonçai. Cela dépassait mon entendement.

"Allons-y", proposa Potter qui ne semblait pas apprécier les souvenirs que ce lieu éveillait en lui.

Ce que nous recherchions n'était pas à cet endroit. Nous repartîmes par le même chemin. La remontée fut difficile, mais des sortilèges de ventouses nous permirent de nous hisser péniblement en haut du toboggan.

"Oh, vous êtes encore vivants, c'est dommage, fut le commentaire du fantôme des cabinets.

- Désolé de te décevoir, grinça Potter. Mais dis-toi que ce n'est que partie remise."

oO§0§Oo

Nous étions déjà vendredi. Or, il était prévu que nous puissions regagner nos foyers pendant le week-end. Je me demandai ce que Shacklebolt avait promis pour nous obtenir cette faveur. En fin d'après midi, nous nous rendîmes au bureau de la directrice pour la saluer avant notre départ.

Nous arrivions en haut des marches magiques qui menaient au bureau dictatorial quand Potter me fit signe de ne pas faire de bruit. Il écouta un moment la conversation qui filtrait derrière la porte. J'écoutai moi aussi, mais je ne voyais pas très bien ce que ce dialogue nous apprenait. Il était question d'un service à thé à remplacer.

"C'est Trelawnay, me souffla Potter d'un air réjoui.

- C'est qui, Trelawnay ?

- La prof de divination. Elle n'était pas là de ton temps, et elle ne descend que rarement manger avec les autres profs. On va bien s'amuser !"

Il se redressa et lança bien fort :

"En lisant le marc de mon café ce matin, j'ai appris que je devais rencontrer une personne profondément influencée par les forces du destin. J'adore lire l'avenir dans les biens comestibles ! Tu te rappelles quand j'ai prédit que tu allais être malade rien qu'en regardant dans les yeux ce poisson que tu avais mangé à midi, à la cantine ? "

Je répondis par un grognement qui ne m'engageait guère, déçu cependant de n'avoir pas le temps de fournir une réplique vitriolée de mon cru. L'instant d'après, la porte s'ouvrit et nous entrâmes dans la pièce.

A côté de la directrice se trouvait quelqu'un que je n'avais jamais vu, et qui devait être la fameuse Trelawney qui faisait tant rigoler Potter. Et je dois dire qu'il y avait de quoi. Cette bonne femme était intégralement enveloppée dans des voiles de toutes les couleurs avec des paillettes partout. Ses lunettes étaient positivement énormes, et ça lui faisait des yeux abominablement globuleux. Elle regarda Potter d'un air ému, à tel point que je m'attendis presque à voir des larmes de crocodile dégouliner sur sa figure :

"Vous avez entendu, Minerva, s'écria-t-elle d'une voix chevrotante, les mains jointes sur son absence de poitrine. Potter a le Troisième œil. Je m'y attendais depuis le début. Jamais je n'ai douté de ses capacités.

- J'ai entendu, Sybille, j'ai entendu. Plus rien ne m'étonne de M. Potter, répliqua McGonagall d'un air las, comme si les simagrées de cette cinglée étaient entrées dans la légende de Poudlard.

- Oh, mais moi non plus, je ne suis absolument pas étonnée, reprit ladite Sybille, les yeux plus globuleux et proéminents que jamais. Mon Don de voyance ne m'a jamais trompée.

- Je sais, je sais. Vous m'excuserez, Sybille, mais je me vois contrainte de mettre fin à notre entretien. Si vous y tenez absolument, nous discuterons plus tard du fabuleux don de double-vue de Monsieur Potter."

L'illuminée se leva et dit, en se tournant vers Potter :

"Savoir que vous participez à la sécurité de l'école me rassure, Monsieur Potter. Je sais que nulle personne mal intentionnée ne pourra s'y introduire, une fois que vous aurez terminé votre office.

Il semblait que la Divination ne lui avait pas permis de déterminer que la vérification des défenses de l'école n'était qu'un prétexte pour dissimuler notre enquête sur la source de magie noire en œuvre à Poudlard. Je m'en félicitai. Que McGonagall, Rogue et Grahams soient les seuls au courant me convenait parfaitement.

"De toute façon répliqua Potter avec son sourire le plus charmeur, je suis sûr que vous nous préviendrez à l'avance contre toute attaque.

- J'ai toujours pensé que vous étiez un charmant garçon, Monsieur Potter. Et promis à de grandes choses."

L'instant d'après, Trelawney s'en alla dans une envolée de mousseline, et McGonagall nous regarda, Potter et moi, avec un petit sourire pincé :

"Vous trouvez ça drôle, Monsieur Potter?

- Excusez-moi, professeur, fit Potter d'un air contrit que démentaient ses yeux brillant de malice. Je n'ai pas pu m'en empêcher.

- Vous êtes tout excusé. D'ailleurs j'avoue avoir eu du mal à m'empêcher d'éclater de rire."

J'avais du mal à imaginer la sévère professeur faire une chose pareille. Mais il est vrai que Potter avait le don de faire des miracles.

oO§0§Oo

Je fus content de retrouver Christina. Je dois bien avouer que nos conversations et le reste m'avaient un peu manqué le soir, quand mon esprit n'était plus occupé par mon enquête. Elle ne fut pas ravie quand je lui confiais que notre séjour à Poudlard allait sans doute se poursuivre sur plusieurs semaines.

Sur sa suggestion, je joignis ma sœur par cheminée pour lui dire que j'avais vu ses enfants et qu'ils allaient bien Cette démarche ne me paraissait pas très utile. S'ils allaient mal, elle aurait été prévenue. Mais ma compagne m'assura que cela ferai plaisir à Gwen, et je m'exécutai pour avoir la paix.

Ma sœur semblait au courant de ma mission, du moins dans sa version officielle, preuve que ses marmots lui avaient écrit, mais elle fut ravie de mon appel. Dans le fond, c'est pas si difficile de faire plaisir aux femmes. Il suffit d'appliquer ce que vous conseillent les autres, sans chercher à comprendre.

Je repartis le lundi matin à huit heures moins cinq.

oO§0§Oo

Toute cette semaine fut consacrée à la partie nord du château. Nous avons alterné la visite de salles crasseuses et emplies de bric-à-brac avec la découverte de lieux somptueux emplis d'artefacts magiques de toute splendeur. Nous avons aussi débusqué des rats, des araignées, des fourmis et quelques élèves en train de se tripoter maladroitement ou de préparer une quelconque farce.

En milieu de semaine, Shacklebolt nous envoya un hibou nous indiquant que les dossiers que nous avions demandés sur nos hôtes étaient à notre disposition. J'envoyai Potter les chercher, et nous les étudiâmes le soir.

Leur lecture fut décevante : la plupart des professeurs étaient à Poudlard depuis de longues années, et avaient activement secondé Dumbledore dans sa lutte contre Vous-Savez-Qui. Les plus suspects restaient Rogue, à cause de son passé de Mangemort, Grahams et Ascii qui avaient récemment rejoint l'équipe professorale.

Rogue avait donc été Mangemort lors de la première guerre, mais semblait avoir été un agent double qui avait fourni beaucoup de renseignements. Il avait été blanchi par Dumbledore au moment de la grande Purge. Son dossier indiquait qu'il avait participé à la Bataille lors de la seconde guerre, et qu'il avait été élevé à l'Ordre de Merlin de 3ème classe pour ce haut fait, le même jour que moi.

La professeur Grahams enseignait la défense contre les forces du Mal depuis trois ans à Poudlard. Auparavant, elle travaillait au Ministère au département des accidents et catastrophes magiques, où elle avait été très bien notée. Elle s'était distinguée pendant la guerre en repérant trois espions de Vous-Savez-Qui travaillant au ministère.

Le professeur Ascii était arrivé à Poudlard juste après la guerre, pour remplacer le professeur Flitwick, décédé pendant la Bataille. Il avait auparavant enseigné dans des cours privés britanniques. Il était marié, et rejoignait sa femme et sa fille qui vivaient à Liverpool chaque fin de semaine et pendant les vacances.

Nous n'étions pas plus avancés, et nous décidâmes de continuer notre examen du château.

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La fin de semaine arriva sans que nous ne soyons venus à bout de l'aile nord. Je retrouvai Christina assez déprimée. Elle avait eu confirmation qu'elle n'était pas enceinte, et ce contretemps l'affectait beaucoup. Je lui assurai que nous ferions mieux la prochaine fois, mais son sourire triste m'indiqua qu'elle n'y croyait pas vraiment. Il fallait bien avouer que mes absences n'étaient pas pour lui remonter le moral.

Avant de repartir, j'appelai ma sœur et lui demandai d'essayer de veiller sur Christina en mon absence. Elle me promit de l'inviter à dîner dans la semaine, et de la pousser à sortir voir du monde et se changer les idées. C'est un peu inquiet que je repartis ce lundi là, mais ce n'était pas le moment de demander des vacances.

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Le mercredi suivant, nous avons attaqué l'aile ouest.

Nous avions atteint le cinquième niveau, et nous procédions à la vérification d'une grande salle très poussiéreuse quand Potter souleva une tapisserie. Il resta planté à contempler ce qu'il avait découvert derrière suffisamment de temps pour piquer ma curiosité. Je le rejoignis pour connaître la cause de sa fascination.

Il observait deux immenses portes, dont les contours étaient dessinés dans la pierre par des tracés scintillants. C'était un spectacle magnifique et je comprenais l'envoûtement qui semblait l'avoir saisi. Tout à coup, il fit un pas en avant, comme s'il avait l'intention de franchir l'un des deux porches.

Je l'attrapai par le bras et le tirai fermement en arrière.

"Eh, Potter, tu compte faire quoi, là ?

- Voir ce qu'il y a derrière, me répondit-il comme si c'était l'évidence même.

- Non mais t'es pas bien ! Tu ne vas quand même pas franchir des portes magiques sans la moindre précaution ! Après tu t'étonnes de te retrouver dans des situations périlleuses. Tu n'apprends donc jamais rien ?

- On ne retrouvera jamais ce que nous cherchons si nous nous arrêtons dès qu'un passage semble insolite, rétorqua-t-il.

- Il y a une différence entre laisser passer des indices et se jeter, tête baissée, dans les emmerdements. Tu as étudié les runes ? demandai-je.

- Non.

- Moi j'ai laissé tombé après les B.U.S.E. mais j'en sais assez pour te dire que celles qui sont inscrites entre ces deux portes sont rédigées sous forme de mise en garde. Il est hors de question que je te laisse approcher de ce truc, indiquai-je énergiquement.

- J'ai la conviction que ce qu'il y a derrière est très important, insista-t-il.

- Potter, est-ce que tu réalises que tu viens de me donner le meilleur argument pour ne PAS y aller ?

- Mais tu ne prends donc jamais le moindre petit risque ? s'insurgea-t-il.

- T'avoir comme partenaire est déjà un risque. Suivre tes intuitions serait carrément du suicide."

Il me fusilla du regard, mais n'ajouta rien, se contentant de contempler les portes d'un air nostalgique. Après avoir testé tout l'arrière de la tapisserie avec mon détecteur de magie noire, qui ne broncha pas, je remis le tissu en place et traînai Potter dans une autre pièce.

Le soir même, je me plongeai dans les livres que j'avais empruntés à la bibliothèque et rapportés dans notre salon. Je finis par tomber sur une illustration du portail qui nous avait tant impressionnés. Ce que je lus me glaça rétrospectivement le sang :

"Potter, tu sais sur quoi tu es tombé, cet après-midi ?

- Bien sûr que non, puisque tu ne m'as pas laissé l'approcher, répondit-il bougon.

- C'est une porte temporelle. Si tu l'avais franchie, tu te serais retrouvé dans le passé ou le futur."

Il releva brusquement la tête.

"On peut aller dans le passé ?" demanda-t-il avidement.

Pas besoin d'avoir lu les sept gros dossiers à son nom se trouvant dans l'armoire de Shacklebolt pour savoir ce qu'il serait tenté de modifier.

"Potter, répliquai-je. Tu ne crois pas que tu en as assez fait dans le présent ? Tu imagines les catastrophes que tu pourrais provoquer, ne serait-ce qu'en mettant le bout d'un orteil dans le passé ?

- On pourrait éliminer Voldemort quand il n'était pas encore Voldemort.

- Potter, l'ennui avec toi, c'est que tu ne réfléchis pas plus loin que le bout de ton nez. Si ça se trouve, cela donnerait une situation pire encore. Et puis il n'y a pas que le Seigneur des Ténèbres. Tu pourrais aller tuer Grindelwald, pendant que tu y es. Et puis son prédécesseur. Tu n'en finirais jamais. Et puis mettons que tu te limites à Tu-Sais-Qui. S'il meurt avant d'être devenu ce qu'on sait, toi, tu n'es plus le Survivant. Oui, je sais, tu t'en passerais bien. Mais si cela se trouve, tu ne deviens pas copain avec Ron Weasley, sa sœur ne t'adresse jamais la parole et ton bébé n'existerait pas. C'est ça que tu veux ?"

Il ouvrit une ou deux fois la bouche, comme pour contrer mes arguments. Ne voulant lui laisser le temps de m'en démontrer la faiblesse, je lui assenai le coup de grâce. :

"Si ça se trouve, dans la nouvelle réalité, tu serais copain avec Malefoy !"

Je sais, c'est un coup bas. Mais le regard horrifié qu'il me jeta compensait largement tous les cheveux blancs que notre association me valait. (1)

oO§0§Oo

La nuit suivante nous réserva une petite surprise.

J'étais en train de dormir quand un bruit violent et une lueur vive m'éveillèrent. Toutes les lampes de ma chambre étaient allumées, et certains objets bougeaient. Je pouvais entendre l'eau couler dans ma salle de bain.

Je me levai d'un bond et m'élançai dans le salon. Potter y pénétra en même temps que moi. Il me jeta un regard interrogatif.

"Il faudrait déterminer l'étendue de ce phénomène dis-je.

- Inutile de courir partout dans le château, répondit Potter, cela prendrait des heures. Le plus simple serait d'aller dans le bureau de McGonagall et d'utiliser les tableaux pour avoir une vue d'ensemble."

Cela me parut sensé. Nous retournâmes rapidement dans nos chambres prendre une robe que nous jetâmes sur nos pyjamas et nous nous rendîmes rapidement dans le bureau de la Directrice. Le trajet fut périlleux car les armures étaient en folie, les tableaux nous cornaient aux oreilles et certains tapis tremblaient violemment sous nos pieds.

Pour gagner du temps, nous utilisâmes un des raccourcis de Potter. En cours de route je lui dis :

"Tu aurais dû prendre ton bonnet. Il ne manquerait plus qu'un élève ne te reconnaisse !

- Je l'ai mis, me répondit Potter. Il doit être embrouillé par la magie ambiante."

En débouchant de derrière une tapisserie, je faillis percuter Bianca Grahams qui se rendait au même endroit que nous.

"C'est encore plus fort que la dernière fois", fit-elle remarquer.

Une partie des professeurs étaient déjà autour de la directrice quand nous arrivâmes dans son bureau. Ils parlaient tous en même temps, haussant la voix pour se faire entendre au-dessus du tintamarre que faisaient les objets magiques du bureau qui semblaient tous devenus fous. Tous les tableaux étaient réveillés, et les fantômes tournaient affolés, traversant les vivants dans leur course, ajoutant à la confusion.

Alors que je tentais de déterminer qui était présent, Potter avait déjà commencé à parler à la peinture de Dumbledore. Ce dernier donna des ordres aux autres tableaux, et tous disparurent bientôt de leur cadre.

Finalement, la directrice jeta un sort de silence sur les objets enchantés qui nous entouraient et demanda aux professeurs de se calmer.

"Je vous en prie, cela ne sert à rien de crier. Tout ceci a forcément une explication !

- Si c'est lié aux défenses du château, je pense que nous avons un problème, résuma le Professeur Sinistra en coulant un œil dans notre direction.

- Où sont les professeurs Rogue, Ascii, Chourave et Vector, demandai-je en réponse.

- Sans doute en train de calmer les élèves de leur maison, me répondit McGonagall.

- Vous êtes sûre qu'il n'y a rien d'autre qu'un problème de défense, Minerva ? demanda Gobbe-Planche.

- Toutes mes boules de cristal se sont ternies, hulula Trelawney. C'est un signe de malheur épouvantable !

- Calmez-vous, cela ne sert à rien de crier ! répliqua sèchement la directrice.

A ce moment là, tous les objets qui tournaient sur eux même ou émettaient des lueurs retrouvèrent leur état normal. McGonagall mit fin au Silentio, et nous pûmes vérifier qu'ils étaient enfin réduits au silence.

Je regardai ma montre. Trois heures dix du matin. Cela faisait à peu près vingt minutes que nous avions été réveillés.

Les quatre directeurs de maison arrivèrent à leur tour. Ils semblaient avoir eu du mal à rétablir l'ordre dans les différentes salles communes. Du coin de l'œil, je vis les locataires des tableaux revenir doucement. J'espérai que Dumbledore leur avait demandé de ne faire leur rapport qu'à Potter ou à moi.

A la demande de la directrice, j'essayai de convaincre tout ce petit monde que ces phénomènes étaient parfaitement normaux dans le cadre de l'opération que nous avions en cours. J'émaillai mon discours de mots techniques, de circonvolutions alambiquées et de néologismes savants. L'avantage de parler à des gens érudits, c'est qu'ils n'osent pas avouer qu'ils ne comprennent rien.

"Tout est donc très impressionnant et parfaitement normal", finis-je par conclure.

Le professeur McGonagall me remercia gravement, la professeur Grahams se déclara rassurée et les autres me semblèrent plus ou moins convaincus. Rogue ne se donna pas la peine de faire le moindre commentaire.

Finalement, sur l'injonction de leur directrice, les professeurs finirent par retourner se coucher. Je m'avançai vers le portrait d'une femme, qui me chuchota en bâillant :

"Nous avons tous fait notre rapport à Dumbledore. Il vous attend dans le cadre d'Everard."

Sur ce, elle s'installa confortablement dans son fauteuil et se rendormit, ou feignit de le faire.

"Que pensez-vous de tout cela, Messieurs, nous demanda McGonagall quand tous les autres furent partis.

- Pas grand chose pour le moment, dus-je reconnaître. Nous avons demandé aux tableaux de définir l'étendue du flux magique.

- C'est une bonne idée. Les dernières fois, j'étais tellement dépassée par ce qui arrivait que je n'y ai pas pensé.

- Bon, nous vous en dirons plus demain, lui indiquai-je. Nous vous laissons vous recoucher."

Potter pris congé d'un signe de tête et me demanda, une fois dans le couloir :

"Où est Dumbledore ?

- Il nous attend à notre appartement."

oO§0§Oo

Nous le retrouvâmes effectivement, en grande conversation avec l'ancien directeur qui gardait notre porte. Après un bref conciliabule, nous décidâmes de mettre le tableau à l'intérieur pour parler tranquillement. Potter et moi décrochâmes difficilement le cadre volumineux et le déposâmes dans le salon.

Finalement, nous n'apprîmes pas grand chose, si ce n'est qu'effectivement, toutes les pièces du château avaient bien été touchées par le phénomène.

Nous remerciâmes Dumbledore, remîmes le tableau en place, et nous discutâmes des derniers événements.

"C'est bizarre cette histoire, tout de même, fit Potter. Quand on pratique la magie noire, on la circonscrit dans une étoile à cinq branches pour ne pas se laisser dépasser, non ?

- Oui, cela s'appelle un pentagramme ou un pentacle.

- Ouais, c'est ça. Eh bien, si celui qui a conjuré ce truc a omis d'en faire un, comment arrive-t-il à la contrôler, sa magie ?

- Tu as raison, c'est étrange.

- Dis Stratford, tu t'y connais bien en magie noire ? me demanda-t-il

- Tous les Serpentards n'en sont pas adeptes, répliquai-je avec agacement.

- Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Tu aurais pu enquêter sur ce genre de choses au cours de ta carrière.

- Eh bien non, lutter contre ces pratiques n'a jamais été ma spécialité.

- J'ai des questions qui me démangent. On devrait peut-être aller en parler avec Rogue.

- Potter, il est aussi suspect que les autres.

- Je ne l'apprécie pas, mais je ne pense pas que ce soit lui le coupable.

- Ce n'est pas seulement un prof mal embouché. Il a été Mangemort pendant un moment, rappelle-toi.

- Je sais. Il a même une jolie marque sur le bras gauche. Mais il a toujours été fidèle à Dumbledore. Je ne le vois pas utiliser Poudlard, ni trahir McGonagall à ses propres fins.

- Tu ne sais rien de ce que peuvent être ses motivations.

- Peut-être. Mais ce que j'ai vu dans sa tête pendant nos leçons d'Occlumancie m'incite à lui faire confiance.

- Tu as pris de leçons d'Occlumachin avec lui ?

- Oui, Dumbledore nous l'a imposé. Quoiqu'il en soit, en me défendant contre ses intrusions, je suis parfois allé dans sa tête.

- Et qu'y as-tu vu ?" demandai-je avec curiosité.

Potter haussa les épaules.

"Disons que nous avons échangé quelques souvenirs d'enfance. Mais on ressent des impressions générales. Et je n'ai jamais ressenti en lui ce qui est normalement associé à la magie noire, comme par exemple une volonté de puissance ou une vanité exacerbée.

- Que sais-tu de ce qui est associé à la magie noire ?

- J'avais ce genre de lien avec Voldemort, aussi. Cela n'avait rien à voir."

Son visage s'était tordu de dégoût. Je le comprenais. Une fois de plus, je me demandai comment il avait réussi à préserver sa santé mentale après toutes les épreuves qu'il avait endurées.

Concernant Rogue, je n'étais pas très convaincu par les arguments de Potter, mais d'un autre côté, le professeur de potions était au courant des vraies raisons de notre présence, alors il était inutile de tâcher de jouer au plus fin avec lui.

"D'accord, on ira lui rendre une petite visite demain, décidai-je. Bon essayons de dormir une heure ou deux."

oO§0§Oo

Finalement, nous avons attendu la pause de midi pour parler à Rogue car il dispensait des cours toute la matinée. Nous avons profité de ce délai pour aller voir le garde chasse et avoir sa version des événements de la nuit. Aucun incident anormal n'avait été signalé dans le parc ou dans la Forêt interdite.

Le professeur de potions ne parut pas très surpris de nous voir pénétrer dans sa classe après le départ de ses élèves. Avec un sourire ironique, il nous fit passer dans son bureau.

"Nous aimerions vous interroger sur les pratiques de magie noire, dit Potter tout de go.

- C'est un sujet très vaste, Potter, répondit le professeur.

- Ce qui nous étonne, c'est la portée du phénomène, précisai-je. N'est-il pas courant d'utiliser un pentacle pour contenir les émanations de magie noire dans un périmètre donné et éviter ainsi d'être dépassé ?

- Si, effectivement. J'avoue que je me pose des questions à ce sujet, moi aussi. Je suppose que les trois incidents que nous avons ressentis correspondent à des moments où la magie a échappé à son instigateur.

- Pas nécessairement, le contredit Potter. Si c'était le cas, pourquoi elle s'arrêterait au château ? Le château lui-même peut-il composer une barrière ?

Le professeur le fixa un moment avant de répondre :

"Potter, aussi étonnant que cela puisse paraître, vous venez de poser une question extrêmement intelligente.

- Pour moi, le plus étonnant est que vous le reconnaissiez, répliqua Potter, plus surpris que moqueur.

- Que voulez-vous dire ? demandai-je, pour recentrer le débat.

- Potter, vous avez compris ce que vous avez dit ? Non ? Je me disais bien, aussi, que même les miracles ont une limite ! Vous venez d'émettre l'hypothèse que le château, dans son ensemble, joue le rôle de pentagramme.

- C'est possible ? s'étonna mon partenaire.

- Tout est possible en magie noire.

- Vous pourriez être plus précis ? intervins-je une fois de plus.

- Contrairement à la croyance communément admise, un pentacle n'est pas nécessairement tracé sur le sol. Il peut être immatériel. Il faut simplement disposer soigneusement des relais pour marque la pointe de ses cinq branches, ainsi que les points d'intersection des lignes qui le composent.

- Vous voulez dire que ces… relais seraient disposés dans le château, et que les lignes seraient tout autour de nous ? résumai-je.

- Exactement. Nous les traversons sans doute sans nous en apercevoir.

- Mais quel serait l'intérêt de tracer un pentacle de cette taille ? demandai-je.

- Le pentagramme n'a pas seulement pour effet de contenir la magie dans son périmètre. Il sert aussi à amplifier les propriétés de ce qui est en son centre."

Le professeur resta un moment silencieux plongé dans d'intenses réflexions.

"Je suppose que l'intérêt d'englober tout Poudlard dans cette figure est le détournement à des fins personnelles de la magie du château. Quel que soit l'objet en cause, il est en train d'acquérir une force inimaginable. Il faut absolument que vous le trouviez avant qu'il ne soit opérationnel !

- De quel genre d'objet pourrait-il s'agir, m'enquis-je.

- Tout et n'importe quoi : objet enchanté, une personne, un animal, une potion, tout ce qui peut acquérir ou donner du pouvoir magique."

Nous restâmes tous les trois pensifs un long moment.

"Pour en revenir au pentacle, dit finalement Potter, de quoi serait constitués ces relais ?

- Dites donc Potter, c'est la grande forme aujourd'hui ! Il y a plusieurs possibilités. Attendez un instant."

Le professeur nous laissa, passant dans ses appartements privés. Il en revint au bout de quelques instants, en tenant sous le bras un énorme livre. Il le posa sur son bureau. Je ne pus retenir une grimace. La couverture du manuel était couverte de symboles ne laissant aucun doute sur le contenu pernicieux du volume.

"Où avez-vous trouvé cette horreur ? demandai-je avec dégoût.

- Dans mon coffre, répondit tranquillement Potter à sa place.

- Pardon ?

- Plus exactement dans le coffre dont j'ai hérité de la famille Black, précisa mon partenaire. Il n'y avait pas que des gallions. Il nous a fallu trois semaines pour faire le ménage."

Nous ?

"Je croyais que les ouvrages qui venaient de là-bas étaient destinés à la Réserve de la bibliothèque, continuait Potter.

- Après coup, je me suis dit que cet endroit n'était pas très sûr. Il arrive régulièrement que des élèves parviennent à y lire des ouvrages qui ne sont pas de leur âge. Mais je ne vous apprends rien, Potter.

- Je n'y suis allé qu'une fois. Et vous êtes certain que vos appartements sont plus inviolables ?

- Avez-vous déjà essayé d'y pénétrer ?

- Non, jamais. Au fait, je vous signale que personnellement, je n'ai jamais rien volé dans votre armoire à ingrédients, contrairement à ce que vous avez toujours eu l'air de croire.

- Vraiment ?

- Vraiment ! Bon, d'accord, une fois j'ai aidé Hermione à le faire en lançant un pétard dans le chaudron de Goyle, mais les autres fois on y était pour rien.

- Qu'est ce que cette petite peste m'a volé ?

- Je ne m'en rappelle plus. C'était pour faire du Polynectar.

- Elle a composé clandestinement du Polynectar ? demanda le professeur, incrédule.

- Oui.

- Qu'en avez-vous fait ?

- On a pris les traits de Goyle et Crabbe pour pénétrer dans la salle commune des Serpentards et tirer les vers du nez à Malefoy.

- Que vouliez-vous savoir ? demanda Rogue.

- L'identité de l'héritier de Salazar. C'était l'année du basilic. Mais Malefoy l'ignorait, alors cela n'a servi à rien.

- Vous voulez dire que Granger a réussi une potion de Polynectar alors que vous n'étiez qu'en seconde année ! s'écria le spécialiste en Potions.

- Ça vous en bouche un coin, hein ? lui demanda narquoisement Potter.

- Bien entendu, vous ne vous rendez pas compte des risques que vous avez pris. Cette petite dinde aurait pu vous empoisonner.

- Cette petite dinde est devenue un chercheur très apprécié aux départements des Mystères, répondit sèchement Potter.

- Messieurs, je vous remercie de vous en tenir au sujet qui nous intéresse aujourd'hui", jugeai-je bon d'indiquer.

C'était presque pire que le duo Malefoy-Potter.

Rogue se pencha dans son livre et rechercha un moment la précision que nous lui avions demandée.

"Oui, c'est ce que je pensais, mais je préférais être sûr. C'est l'obsidienne qui est utilisée pour créer des pentacles invisibles.

- Et ces relais ont-ils une taille minimale, demandai-je

- Tout dépend de la taille du pentacle. Celui-ci couvrant plusieurs hectares, il faudrait des relais de…"

Il tourna encore un certain nombre de pages, parut se livrer à un exercice de calcul mental et écarta les bras.

"Un mètre cinquante de diamètre, au bas mot, conclut-il.

- On les aurait vus alors", s'exclama Potter avec soulagement.

Sans doute avait-il craint que nous ne soyons obligés de recommencer nos recherches du début.

"Ces relais réagissent-ils à nos détecteurs de magie noire ? m'enquis-je.

- Non, répondit le professeur. Mais peu importe. Le pentacle en lui-même n'est qu'un outil. C'est ce qui se trouve en son centre qui est dangereux et doit être trouvé le plus rapidement possible. Or cette chose fera nécessairement réagir vos détecteurs. Cela dit, si vous déterminez la périphérie du pentacle, cela vous donnera une idée de l'endroit où se trouve ce que vous cherchez.

- Peut-on imaginer que ces relais soient métamorphosés pour que nous ne les trouvions pas ?" continuai-je.

Rogue prit le temps de réfléchir :

"Leur forme importe peu, mais pour que le pentagramme remplisse son rôle, il faut que l'obsidienne soit pure et sans modification moléculaire.

- Mais le pentacle n'est pas toujours activé, fit remarquer Potter. Si cela se trouve, son créateur rend leur véritable aspect à ses relais seulement quand il en a besoin.

- Cela l'obligerait à courir aux quatre coins du château avant et après chaque manipulation.

- Pas très discret, remarquai-je. Vous dites aux quatre coins… En fait, si j'ai bien compris, ces relais se trouvent autour du château non ?

- C'est une hypothèse qui expliquerait que tout le château soit affecté par la magie de cette chose. Mais ne limitez pas vos recherches à un seul niveau.

- Pardon ?

- Un pentacle n'est pas forcément horizontal, ni plat. Il peut être déformé pour prendre la forme d'un bol, ce qui impliquerait que les relais soient en hauteur et le centre vers le sol. Ce bol peut être renversé, et c'est le contraire. Enfin, il peut être plat mais disposé en diagonale par rapport à l'assise du château. Bien évidemment, plus la disposition est compliquée, plus c'est difficile pour le sorcier qui le crée et demande un niveau de maîtrise intense.

- En gros, ce que nous venons d'apprendre ne nous aide pas tant que cela, conclus-je un peu découragé. Il est peu probable que nous trouvions assez de relais pour déterminer sa forme et en déduire le centre du pentacle, finalement.

- On ne sait jamais, opposa le professeur. Ah, au fait ! Si vous découvrez un relais, surtout ne le bougez pas, vous rompriez le pentagramme. Je ne sais pas exactement ce qu'en serait le résultat mais faire sauter tout le château fait partie des options possibles.

- Si vous deviez produire ce genre de pentacle, demanda soudainement Potter à notre interlocuteur, quelle forme adopteriez-vous ?

- Je vois que je fais partie de vos suspects, Potter. Cette situation doit vous plaire, je suppose.

- Vous avez certainement deviné que tous les habitants du château sont suspects, répliqua Potter sans animosité. Répondez à ma question je vous prie."

Le professeur parût un peu soufflé par la maîtrise de Potter, et obtempéra :

"La structure en bol me paraît suffisamment efficace pour englober le château, et suffisamment simple pour être mise rapidement en action.

- Ce qui nous met le centre ? demandai-je.

- Si le bol est inversé, il devrait se trouver quelque part dans les combles de l'aile Ouest. Dans le cas contraire… Votre avis sur la question, Potter ? questionna Rogue, quelque peu narquois.

- Si le fond du bol est vers le bas, le centre du pentagramme devrait se trouver dans les sous-sols, pas très loin d'ici, répondit mon partenaire d'une voix neutre, les yeux rivés sur le gros livre de magie, posé sur la table, devant lui.

- Amusant, non ?" fit sarcastiquement notre suspect.

Potter l'ignora totalement et leva les yeux vers moi, comme s'il attendait mes ordres. Son attitude était claire : il rappelait que c'était moi qui dirigeais les opérations, et que ce qui allait suivre n'était pas de son initiative.

Je m'adressai à notre hôte :

"Vous ne serez pas surpris si nous fouillons vos appartements, Professeur ? demandai-je.

- Surpris, non. Mais cela ne rend pas la chose plaisante pour autant.

- Bien, alors autant en finir au plus vite. Potter, tu commences par la salle de classe et la réserve d'ingrédients. Professeur, j'aimerais voir vos appartements privés."

Le salon, la chambre à coucher et la salle de bains de Rogue ne recelaient aucun objet de magie noire et aucune surprise. Ameublement minimaliste, vêtements strictement utilitaires, affaires de toilettes banales, si l'on excepte que la part des produits d'hygiène "fait maison " était plus importante que d'ordinaire. Mais cela n'était pas très étonnant de la part d'un professeur de potion.

Mon détecteur réagit faiblement dans le couloir qui me ramenait dans le bureau où Potter m'attendait.

"Qu'y a-t-il ici ?

- Ma bibliothèque privée, indiqua Rogue. Celle où je garde les livres comme celui que je vous ai montré.

- Vous m'ouvrez le passage ?"

Il se pencha et dit un mot de passe en tapant une séquence précise sur les dalles de granit qui tapissaient le sol.

"Potter !" appelai-je.

Il vint me rejoindre et nous descendîmes quelques marches qui nous menèrent à une petite cave voûtée, entièrement tapissée de livres. Nos détecteurs se mirent à couiner.

"C'est moi qui lui ai presque tout donné, finit par dire Potter après un examen minutieux des rayons. Sauf ceux-ci, conclut-il en pointant plusieurs ouvrages du doigt.

- Un reste de ma folle jeunesse", indiqua Rogue, sur un ton mi-ironique, mi-provoquant.

Je les examinai. J'en avais déjà vu des exemplaires. Des classiques de Mangemort, pour ainsi dire.

"Professeur, est-ce bien raisonnable de garder tout cela ? demandai-je.

- Ce n'est pas en brûlant les livres que vous ferez disparaître les pratiques. Et puis le jour où des personnes appliqueront ce qui y est décrit, vous serez bien aise de les trouver pour savoir comment vous en défendre", répondit-il sèchement.

Il n'avait pas complètement tort. Après tout, nous étions venus le voir à l'origine pour avoir une expertise en magie noire. Je m'apprêtai à ressortir quand Potter demanda d'une voix soigneusement contenue :

"Vous n'oubliez rien ?"

Je regardai le professeur, qui fixait mon partenaire, impénétrable.

"Décidément Potter, toujours aussi fouineur, finit-il par lâcher. Tirez le cinquième livre du troisième panneau à votre gauche."

Potter s'exécuta et le panneau coulissa, révélant un laboratoire de belle taille.

"Je me suis toujours dit que vous ne deviez pas produire les potions semi-interdites comme le Véritaserum dans la salle de classe, commenta Potter. Vous faites de la recherche, aussi, je suppose.

- Evidemment. Je ne vais pas limiter ma vie à tenter de remplir des têtes vides et poreuses. Ne touchez à rien, vous pourriez anéantir des mois de travail !"

Nous passâmes nos détecteurs sur tous les objets et murs de la pièce tout en prenant soin de ne rien déranger, mais, mis à part deux ou trois fioles douteuses, il n'y avait rien à signaler.

Nous sortîmes de la pièce secrète et prîmes congé. J'étais très impressionné par le professionnalisme et la retenue dont Potter avait fait preuve durant toute notre visite. Pas une fois, durant toute la conversation, il n'avait jamais utilisé son statut ou notre position de force pour offenser son ancien professeur ni même lui faire sentir sa supériorité. Il s'était montré courtois et patient, même quand Rogue lui avait lancé des piques, si l'on exceptait son léger dérapage au sujet de son amie Granger.

Shacklebolt avait raison. Potter maîtrisait de mieux en mieux son impétuosité.

oO§0§Oo

En sortant des cachots de potions, mon coéquipier me proposa de monter à la tour d'astronomie, pour avoir une vue générale sur le château et faire le point. La vue que nous avions de l'endroit était magnifique. Je regardai les environs puis le château lui-même. Les dizaines de tourelles, coupoles et tours crénelées offraient un tableau de toute beauté.

Potter s'était assis sur la rambarde de la plate-forme où nous nous trouvions.

"Tu n'as pas peur de tomber ? lui demandai-je.

- Il y a un sortilège qui bloquerait ma chute à mi-chemin. Il a été installé au quinzième siècle après le suicide d'un étudiant. Tu n'as jamais lu l'histoire de Poudlard ?

- Si, mais il y a vingt-cinq ans."

Il rit doucement.

"En fait, je n'ai jamais ouvert ce livre. Mais je crois qu'en sept ans, Hermione a eu l'occasion de nous en réciter tous les chapitres à moi et à Ron. En définitive, c'est comme si on l'avait lu cinq ou six fois. Rien de tel que la bonne information dans une situation critique pour graver à jamais une connaissance dans ta mémoire.

- Ta scolarité aurait été différente sans ta copine Hermione.

- C'est certain. Sans Ron aussi.

- Pas Ginny ?

- Non. Enfin, si, mais seulement la dernière année."

Il regarda autour de lui.

"C'est beau, hein ! souffla-t-il. Quand je pense que lorsqu'on est élève, on est pressé d'en terminer avec les études, mais une fois dehors, qu'est ce qu'on regrette !

- Tu as de bons souvenirs ici ? Malgré tout ce qui s'est passé ?

- Oui. Malgré toutes les horreurs que j'y ai rencontrées, malgré les élèves qui chuchotaient sur mon passage, malgré les cours de potions et les Malefoy, c'était ici ma place. C'était là où j'étais un sorcier et où se trouvaient les seuls amis que j'ai jamais eu.

- T'avais pas d'amis avant Poudlard ?" demandai-je avec surprise. Il n'était quand même pas si sauvage.

"Pas vraiment. Mon cousin terrorisait les gosses du quartier et ils le craignaient trop pour se risquer à me parler. Il faut dire aussi que des choses bizarres arrivaient autour de moi : un jour je me suis retrouvé sur le toit de l'école, une autre fois, le prof qui m'avait injustement puni s'est retrouvé avec des cheveux bleus. Les vitres explosaient aussi. Je n'étais pas très fréquentable.

- Ton oncle et ta tante ne t'avaient pas expliqué ?

- Tu rigoles ! Il aurait fallu qu'ils reconnaissent que ce genre d'abomination existait. Non, ils se contentaient de me punir dès que quelque chose d'anormal se produisait. Ils ont toujours prétendu que mes parents étaient morts dans un accident de voiture.

- Mais pourquoi t'a-t-on laissé vivre chez eux ?

- Une histoire de protection magique. Une idée de Dumbledore."

Il se détourna et laissa errer son regard vers la Forêt interdite. Il était temps de changer de sujet.

"Tu as été très bien chez Rogue. J'ai apprécié que tu mettes de côté vos différends. Tu lui as pardonné, finalement ?"

Il se retourna pour me faire face. Son expression était songeuse.

"Non, dit-il enfin. Non, il y a des choses que je ne pourrai sans doute jamais pardonner. Il m'en a trop fait et trop longtemps. Mais... j'essaie de ne pas penser à tout cela quand je suis avec lui. Lui, il s'est laissé bouffer par ses rancunes et ses regrets. Cela lui a fait faire des fautes d'appréciation. Moi, je ne veux pas de reproduire la même erreur que lui. Et je refuse de le laisser indirectement diriger ma vie."

Il eut comme un rire de dérision.

"Toujours aussi arrogant, le Potter, hein ! Et pas si parfait que cela, finalement ! se gaussa-t-il de lui-même.

- Cela demande une grande maîtrise de soi, fis-je remarquer, pensant cependant que le jour où il en dirait autant à propos de Malefoy n'était pas pour demain.

- Mouais, c'est surtout une jolie hypocrisie. Mon côté Serpentard, peut-être.

- Tu fais de grand progrès de ce côté là, le complimentai-je.

- Je ne suis pas le seul. Je te trouve de plus en plus Gryffondor.

- Tu plaisantes ! fis-je horrifié.

Il éclata de rire :

"Eh bien, me voilà édifié sur ce que tu penses de moi !

- Cela n'a rien à voir, grommelai-je. A toi, cela te va d'être Gryffondor. Pas à moi.

- Tu te rends compte à quel point ton argumentation est nulle ?

- Oui, fous-moi la paix !"

Il se remit à rire et une seconde plus tard, je me joignis à lui. On s'est regardés, un instant complices, avant de détourner les yeux vers les toits qui brillaient sous le soleil de la fin d'après-midi.

"On fait quoi, finit-il par demander, prenant l'initiative de la conversation que nous repoussions depuis tout à l'heure.

- Je ne sais pas, soupirai-je. Je suppose que fouiller ce château est comme chercher une aiguille dans une botte de foin, mais je ne vois pas quoi faire d'autre. On va porter une attention particulière aux deux endroits les plus probables, mais je doute que nous trouvions quoique ce soit ainsi. Tu penses qu'on devrait interroger les profs de façon plus formelle ?

- Maintenant qu'on sait ce qu'on cherche, on pourrait fouiller tous leurs quartiers privés, non ?

- Je crains bien que cela ne donne pas grand chose. Tu crois que celui qui a instigué tout cela garde chez lui un manuel de magie noire avec un signet sur la page des pentacles virtuels ? Non, à mon avis, notre meilleure option, est encore de continuer notre fouille en attendant d'avoir d'autres indices. Et de rester très vigilants à table, quand on parle avec les professeurs. Etre attentifs à toute contradiction bizarre.

- Tu crois qu'on devrait faire savoir cette histoire de pentacle ? Peut-être que le coupable paniquerait et ferait une erreur ?

- On ne va pas balancer le sujet au milieu de la Grande Salle. Il ne nous manquerait plus d'avoir une panique sur les bras.

- On peut en parler à Grahams puisqu'elle est déjà au courant de notre véritable mission.

- Oui. Ou glisser le mot obsidienne dans la conversation pour voir qui réagit."

Potter soupira.

"Je déteste ça. Un grand danger menace tous les gosses de cette école, et j'ai l'impression de ne rien faire d'efficace pour les protéger.

- Dois-je te stupéfixer ?

- Pardon ?

- Une fois tu m'as dit que t'avais tendance à faire des conneries quand tu te sentais stressé.

- Aheuh… J'ai pas L'INTENTION de faire de bêtises !"

Après une petite pause, il ajouta :

"Mais c'est vrai que si je voyais quelqu'un ayant une attitude suspecte et que t'es pas dans le coin, j'aurais tendance à le suivre, plutôt que te chercher partout. Mais tu n'en ferais pas autant ?

- Moi j'ai vingt ans de carrière, pas deux.

- Tu veux vraiment qu'on compare notre expérience", me demanda-t-il d'une voix amusée.

Je songeai à Vous-Savez-Qui, mais aussi au troll rencontré lors de sa première année et à la chose qui dormait dans la salle verdâtre sous le lac. Je décidai de changer d'angle d'attaque.

"Si jamais je me retrouvais à prendre tout seul d'assaut une maison, je ne me jetterais sûrement pas là-dedans, la tête la première, pour me retrouver coincé derrière une table", répondis-je, faisant allusion à l'enlèvement de la fillette qui avait eu lieu deux ans auparavant.

Il rougit et répondit, avec mauvaise foi :

- Si je disparais, tu peux toujours aller à Gryffondor et demander à Hastings ou Jones l'endroit où je suis."

Je me tournai vers lui pour donner plus de poids à ce que j'avais à lui dire :

"Potter, que ce soit clair ! Ne prend pas cette option comme prétexte pour faire des âneries derrière mon dos.

- Non, Chef !

- Je suis sérieux.

- Te fâche pas. J'avais compris !" m'affirma-t-il en me regardant bien en face à son tour.

Je reportais mon regard sur les toits. Soudain, un détail me creva les yeux :

"Dis Potter !

- Oui ?

- Tu ne vois rien sur ces toits ?"

Il les examina un moment avant de répondre :

"Je vois plusieurs gros élément de décoration noir. Ce n'est pas la couleur de l'obsidienne, ça ?

- Si. Partant pour un petit tour en balai ?

- Et comment !"

oO§0§Oo

Nous sommes redescendus pour aller voir madame Bibine. Elle nous a confié deux balais, et nous avons été examiner de près la composition des toits de Poudlard. Nous dûmes nous arrêter quand la nuit tomba. Avant d'aller manger, nous sommes retournés dans notre appartement pour noter sur nos cartes l'emplacement des relais que nous avions dénichés.

Notre arrivée dans la Grande Salle ne passa pas inaperçue. Les événements de la nuit avaient dû alimenter toutes les conversations de la journée. Les professeurs nous regardèrent en-dessous. La plupart semblaient se douter qu'il y avait autre chose qu'un simple problème de protection. Sans doute, certains élèves aussi. Je ne fus donc pas surpris de constater à la fin du repas que mes neveux semblaient vouloir me parler.

Je les rejoignis dans le coin d'où ils m'avaient fait signe.

"Dis, Oncle William, c'est vrai ce qu'on raconte ?

- Ça dépend, qu'est ce qu'on raconte ?

- Qu'une armée d'esprits frappeur ont tenté d'envahir le château et que vous avez dû vous battre contre eux pour les repousser."

J'éclatai de rire, ce qui était la meilleure réfutation possible.

"Y a-t-il d'autres rumeurs ?

- Oui, beaucoup. Celle qui a le plus de succès chez les sixième année est qu'un mage noir a cherché à prendre le contrôle de Poudlard."

Je veillai à garder mon expression amusée sur mon visage.

"Rien que cela, répondis-je. Et prendre le contrôle de quoi ? De la connaissance ? Il n'a qu'à venir prendre des cours ici, ce serait plus simple."

Mes deux neveux se consultèrent du regard.

"On ne risque rien, alors ? demanda timidement Octave.

- Bien sûr que non, assenai-je. Poudlard a toujours été l'endroit le plus sûr du pays. Au fait, vous n'avez pas remarqué de petits détails bizarres, demandai-je d'un ton léger, comme si ce n'était qu'un petit jeu entre eux et moi.

- Non, dit Octave, d'un ton boudeur. Tu aurais pu nous donner un indice.

- J'en ai parlé à ceux de mon dortoir dit Titus. T'as pas précisé que j'avais pas le droit de me faire aider, hein !

- C'est vrai. Cela ne me dérange pas d'ailleurs. Alors, qu'a trouvé ma petite bande de détective ?

- B'en euh… pas grand chose. Enfin si, Richard-John prétend que les fourmis ne vont pas dans le bon sens. Mais lui, c'est un cas. Il a prétendu voir des monstres affreux tirer les diligences magiques, quand on est arrivés en début d'année."

Je m'abstins de préciser que je voyais, moi aussi, les Sombrals depuis ma sixième année, après qu'un de mes amis d'enfance ait péri dans un attentat commis par des Mangemorts. En ce qui concernait les fourmis, je ne savais pas si c'était une information intéressante, mais je ne voulais pas décourager leurs bonnes intentions :

"Eh bien, finis-je par répondre, c'est une bonne observation. C'est vrai que les flux magiques ont une influence sur les animaux. C'est bien qu'il ait vu ça, ton copain. Au fait, repris-je en changeant de sujet, quand je suis rentré chez moi le week-end dernier, j'ai eu votre mère en cheminée. Elle m'a fait plein de recommandations à vous répéter.

Je vis les deux garçons prendre un air résigné.

"Mais j'ai tout oublié", conclus-je.

Ils éclatèrent de rire.

'T'en fait pas, c'est toujours la même chose, m'assura Titus.

- Ouais : couvrez-vous bien, commença Octave.

- Mangez bien, continua son frère. Comme si on pouvait mal manger à Poudlard !

- Travaillez bien…

- Ne vous couchez pas trop tard…

- Ne prenez pas de risques sur vos balais…

- Moi en plus j'ai : veille bien sur ton petit frère, soupira Titus.

- Te plains pas. Moi, elle me dit : obéis bien à ton grand frère, râla Octave.

- Bon, puisque vous connaissez tout par cœur, c'est comme si je vous l'avais dit, remarquai-je.

- Si tu veux, on lui dira que tu as été très sévère", me proposa Titus.

Une fois que ça a un peu grandi, c'est vrai que c'est sympa, les gamins.

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(1) Sans doute avez-vous été nombreux à reconnaître les célèbres Portes d'Alohomora. Merci à elle de m'avoir laissé les utiliser, j'en avais très envie. Si vous ne connaissez pas encore cette excellente histoire, allez vite à l'adresse suivante /s/1278287/1/


24/05/05 : Bonjour à vous !

Ce soir je suis exténuée, alors pas de longs discours. Juste une note pour indiquer que Calimera a beaucoup travaillé sur ce chapitre, notamment pour rendre compréhensible la partie sur les pentagramme (elle a bien fait de me suggérer d'expliquer ce que c'est dans le texte). Par ailleurs, il y a tout un passage qui a été écrit de sa main, et que je trouve très sympa !

En parallèle, j'ai Fenice qui me fait retravailler les chapitres 33 et 34, alors je peux dire qu'on vous soigne, très chers lecteurs. Mais vous le valez bien !

Je ne sais plus qui me demandait mon nombre de mots par chapitre. Les premiers chapitres faisaient entre 4 000 et 5 000. Ce chapitre ci fait 8 700 mots. Ceux que je suis en train d'écrire, tournent autour de 10 000 mots. Tout augmente, ma brave dame !


Et les réponses à mes chers lecteurs :

Guezanne : J'ai été très contente de découvrir ton nom dans mes revues. D'autant que comme je suis trop fatiguée pour poser des petits mots sur ton histoire (que je lis toujours, pourtant), mettant fin à nos "dialogues. Je suis très heureuse que tu aimes ma fic. J'espère que tu prendras du bon temps à la lire. Pour la ligne bleue des Highlands, j'avais mis la "ligne bleue des Vosges" mais Fenice m'a suggéré cette transcription. C'est vrai que c'était une bonne idée ;-)

elora : heureusement que nous avons un site de secours. Merci de m'y suivre.

Shima-chan : Ton "Enfin, l'invasion des nouvelles générations me donne l'image d'un Poudlard envahi de carottes (roux), de corbeaux (jais) et de pommes de terre (blond)! Tout à fait débile, mais tellement éclatant!" m'a bien fait rire. Il faut que je t'avoue que c'est pour simplifier la narration que j'ai fait tous les Potter bruns et les Wesley roux. C'est improbable mais cela donnait bien lol ! Merci de continuer à poser des petits mots, même en milieu de fic ! SI tu as apprécié la seconde génération, tu devrait aller jeter un coup d'oeil à la fic de Crookshank, elle a repris les 4 Potter avec brio.

Mary Potter : Moi aussi je suis contente de vous retrouver ici.

mushu : C'est toujours intéressant de voir Harry regarder son passé

BabyChang : promis j'essaierai de vous faire quelques OS pour vous sevrer en douceur. Oui, c'est sympa de revoir l'école, je me suis bien éclatée à écrire tout cela.

Lily Petite Etoile : Pour le secret, j'ai bien peur que vous soyez beaucoup à comprendre avant le dénouement !

Crookshank : Hélas non, je n'ai pas pensé à tout, il y a de rajouts de dernière minute et sans doute des oublis… Si la gamme "Tout pour Poudlard " te plaît à ce point, n'hésite pas à la réutiliser ! Oui trop fort l'utilisation de Peeves dans les Secrets d'Hermione.

sofia evans : lol, toute ressemblance avec une référence informatique n'est pas du tout fortuite

La p'tite Lili : oui, il y aura un peu d'action… mais c'est bien pour vous faire plaisir…

Lunenoire : Plus tard, après Poudlard ils auront un petit point de désaccord, mais non, pas d'engueulade de prévue.

Angel's Eyes : C'est pas toujours très clair mais à priori, tous les profs sont au courant de l'idendité de Harry mais pas de sa mission. Oui, je sais, y'a des ratés parfois…

Yuna : Ta review m'a donné l'envie de mettre un "Elémentaire mon cher Potter !" quelque part, mais j'ai pas trouvé l'occasion, dommage…

Kazy : Oui, les objets sont magiques à Poudlard, mais pas toujours en mouvement. Or pendant les incidents, tout se met en marche ! T'as des pulsions fratricides le matin ? T'en fais pas, ça passe et se transforme en pulsions maricides lol ! Non, l'aîné de Bill et Fleurs n'a que 6 ans. Il n'y a donc que les neveux de Willy qu'on connait. C'est une idée, ça, faire en annexe une chronologie des événements familiaux.

Rayuroplanis : Eh oui il y a des semaines où je suis contente de publier sur plusieurs sites. Ah les codes ASCII… Ils sont très important pour moi car je suis une maniaque des accents et j'aime bien mettre des accents aux E majuscules quand il le faut. La carte du MAaraudeur n'est pa complète. C'est pour cela qu'il ne l'a pas empruntée.

Allima : Le tableau de Dumbledore, j'avais vu ça dans une fic, et cela m'a paru tellement évident, que je l'ai repris. Les réactions de Willy… b'en il est comme ça, Willy, un vrai Serpentard ! Sympa que tu aies vu le clin d'œil sur l'origine de Dobby ! Pour le bébé, non, c'est pas si facile, parfois…

Dawn456 : certains mots peuvent être répétés car c'est toujours une remise en cause quand on publie un chapitre. Merci d'être toujours au rendez-vous.

Minuial : Oh la la ! mais tout le monde est en examen, en ce moment. Bien contente d'en avoir fini avec ça ! A vrai dire, je trouvAIS le temps d'écrire car j'étais en congé parental, mais maintenant, c'est vraiment très juste depuis que j'ai repris le travail.

vestrit : Eh bien tu m'a vue sur tous mes sites de publication ! ;-)

Dragonia Lucilius : contente de l'apprendre !

Ryan : oui, c'est toujours marrant de remettre Harry dans des situations connues.

mate : C'est gentil de poser un mot à chaque fois

Kaorulabelle : Profites-en tant que cela dure !

Zabou : Non, je ne peux pas en faire beaucoup plus… je travaille moi ! ;-)

Aibe974 : Eh bien il fallait que tu viennes de TWWO pour me faire corriger mon résumé. Merci ! Oui, les phases descriptives sont mon point faible. Je l'avoue.

beru ou bloub : Je pense que Harry a passé l'âge de faire des bêtises à Poudlard, mais il est prêt à encourager les jeunes générations.

alana chantelune : Alors, tu le voyais comme cela Rogue ?

Fee Fleau : J'espère que la balance entre mélancolie et action te paraîtra bien dosée. Mouarf ton titre de journal. Je le dis souvent que mes lecteurs ont plus d'imagination que moi ! Bises.

kyras01 : On ne devrai plus trop revoir Malefoy. A la place, je vous ai mis un grand dialogue avec Rogue, cette semaine.

calimera : Oui, Poudlard c'est quand même la facilité, mais pourquoi s'en priver, hein ! Merci encore pour ta contribution pour ce chapitre. T'es une super correctrice, merci ! (contente que tu te sois mise à La lune et les étoiles)

Fenice : C'est vrai que tu te poses beaucoup de question sur Dumbledore, toi !

Namyothis : En fait, comme je travaille maintenant, je ne peux plus poster le mercredi matin car mon patron est pas d'accord ;-). Je le fais donc le mardi soir. Mais des fois ce sera à 1 heure du mat'. Tout dépend l'heure à laquelle je boucle mes RàR.

Milenaz : eh oui, c'est le but de l'opération tout ça : faire découvrir Harry par Willly.

Steamboat Willie : contente de t'avoir fait rire. Tu le vaut bien, n'est-ce pas ? La blaque des jeunes : je crois que j'aurai pas le temps. Déjà que mes chapitres sont super longs !

Amy Keira : K'espère que tu aimeras autant les autres chapitres

Hadler : contente de te retrouver. C'est pas grave pour les reviews manquante. Je suis contente de savoir que tu lis toujours. Pour la chambre des secrets, il attendait que la véritable fouille commence (il était pas trop pressé d'y aller, en fait)

Patacitrouille : Merci