- MON SORCIER BIEN-AIMÉ -
Disclamer : la plupart des lieux et personnages viennent de l'univers créé par J.K Rowling.
Je dois également beaucoup à mes relecteurs : Monsieur Alixe, Fenice et Calimera
Résumé de la semaine : Quand Harry Potter, Auror débutant et Gryffondor puritain, est confié à William Stratford, Auror confirmé, tombeur de ces dames et Serpentard borné, qu'est-ce que cela donne ? Une histoire d'amitié, peut-être (d'après Eiream).
XXXIV : Vacances au soleil
Christina fut très heureuse quand je lui appris ma pleine disponibilité jusqu'au début du mois de mai. Elle consulta son agenda et estima que si elle restait à son atelier tout le week-end, elle pourrait ensuite partir pendant deux semaines, tout en honorant ses commandes dans les temps.
"J'ai beaucoup travaillé pour occuper mes soirées pendant ton absence, me fit-elle remarquer. Cela m'a permis de prendre un peu d'avance."
Elle œuvra d'arrache-pied pendant trois jours, pendant que j'organisais un petit voyage à l'étranger. Sur ses indications, je me rendis dans une agence de voyages. J'avais réussi, non sans mal, à convaincre ma compagne qu'il était préférable de laisser tomber le séjour culturel, et que des vacances reposantes s'imposaient.
Je me laissai tenter par les prospectus vantant les mérites des îles Canaries. C'est ainsi que le lundi de Pâques au matin, nous nous sommes retrouvés dans cette boite volante que les Moldus appellent avion. Au moment du décollage, plaqué contre le dossier de mon siège et les oreilles sifflantes, je réalisai que j'ignorai totalement à quoi je m'exposais quand j'avais pris les billets et je regrettai mon manque de méfiance pendant tout le voyage.
"Mais enfin, ce n'est pas si terrible, me souffla Christina alors que, le front perlant de sueur, je m'accrochai à mes accoudoirs.
- Comment peux-tu supporter cette boite vibrante ? dis-je entre mes dents serrées. Nous n'arriverons jamais en un seul morceau.
- C'est un vol régulier, me contredit Christina. Ils font l'aller-retour tous les jours. Et puis, dit-elle en baissant la voix, ne me dis pas que c'est plus confortable en balai !
- Mais au moins on n'est pas enfermés, rétorquai-je, le cœur au bord des lèvres.
- Si tu te sens vraiment mal, il y a des sacs", se borna-t-elle à répondre.
Finalement, à ma grande surprise, nous arrivâmes à destination sains et saufs. Le temps paradisiaque, la superbe chambre qui nous attendait et mon premier bain dans une mer bleu azur me firent vite oublier les inconforts de notre voyage.
Après des semaines passées à ratisser un château, certes magique mais humide et froid, lézarder au soleil me parut exquis. Et puis contempler la jolie figure souriante de Christina le matin était autrement plus plaisant que de subir le faciès hébété d'un Potter mal réveillé.
Nous avons amplement profité de notre séjour pour nous reposer, parler, profiter du soleil et nous délecter de fruits de mer. Quand vint le moment de rentrer, nous étions parfaitement détendus et ravis de notre mutuelle compagnie.
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Le voyage de retour fut éprouvant pour moi, mais se déroula sans incident notable. Par contre, la reprise fut un peu difficile pour Christina, qui devait compenser le retard cumulé des deux dernières semaines. De mon côté, j'avais encore une semaine de vacances. J'en profitai pour faire un peu de rangement dans mon appartement, que je n'habitais plus guère, reprendre en main la maison de Christina qui était plus en désordre que jamais et expédier quelques courriers.
Deux jours après notre retour, Gwen passa nous voir alors que je faisais des courses. Je la vis à peine, car elle repartait quand je rentrai à la maison.
Mais elle semblait avoir largement eu le temps de discuter avec Christina, qui était excitée comme une puce :
"Tu te rappelles de Kat, la couturière, quand nous avons acheté ma robe pour Noël ?" me demanda-t-elle après que Gwen ait emprunté notre cheminée pour repartir.
Ce genre de beauté s'oublie difficilement.
"Un peu, répondis-je prudemment. Pourquoi ?
- Eh bien, il semble que Ginny lui ait parlé de moi. Elle a tenté de me contacter pendant nos vacances et n'y arrivant pas, elle est revenue vers Ginny qui l'a orientée vers Gwen. Bref, la vendeuse a vu ta sœur et lui a proposé de me faire rencontrer sa patronne. Il semblerait que mes créations correspondent parfaitement à la clientèle de leur boutique. Nous avons rendez-vous après-demain ! Je dois sélectionner quelques modèles simples, qui peuvent être reproduits rapidement, pour être livrés en même temps que les robes commandées le même jour. C'est bien, non ?
- Très bien. C'est un excellent début. Je suis très content pour toi ma chérie."
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Deux jours plus tard, quand Christina revint avec Gwen de son rendez-vous, elles paraissaient toutes les deux très satisfaites.
"Les modèles que nous avons amenés ont beaucoup plu à Madame Lacouture, raconta ma compagne, triomphante. Elle les a gardés pour les proposer dès maintenant à ses clientes. Elle m'a même demandé de lui en amener d'autres, pour qu'elle crée des modèles assortis.
- Nous ne pouvons rêver mieux comme publicité, renchérit ma sœur. Et je suis très satisfaite des prix que j'ai obtenus.
- Tu ne devineras jamais combien je toucherai à chaque vente, s'extasia Christina. C'est plus du double de ce que cela me rapporterait si je les vendais chez les Moldus, enfin, je veux dire, de mon côté. Et en plus, une robe sera offerte, à moi ou à Gwen, toutes les dix unités placées. Oh, Gwen, vous avez été fantastique ! Sans vous, je n'aurais rien obtenu de tout cela.
- Chacun son métier, sourit ma sœur. Comme on dit à Serpentard, l'important, ce n'est pas ce qu'on fait, mais comment on le fait."
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Le dimanche soir, après notre repas, alors que je regardais distraitement une émission humoristique à la télévision, Christina me demanda de baisser le son. J'obtempérai et elle claironna :
"J'ai deux jours de retard !"
Dans un premier temps, je ne compris pas l'intérêt d'une telle annonce. Je savais fort bien que nos vacances l'avait obligée à ajourner certaines livraisons. De toute façon, il n'était pas rare que ma compagne soit obligée de demander un délai supplémentaire à ses clients. L'incapacité chronique de Christina à être ponctuelle m'horripilait, en règle générale. Evidemment, qu'il y avait plus grave comme défaut, mais c'était quand même très agaçant.
Mais ma compagne affichait un air réjoui qui finit par m'intriguer. Qu'y avait-il de si plaisant dans cette constatation ? Soudain la lumière se fit dans son esprit. Non, Christina ne parlait ni de ses commandes, ni de ses rendez-vous. Elle évoquait une fonction féminine que tout sorcier bien élevé feint d'ignorer !
"Tu veux dire que tu… tu…
- Oui, enfin, je ne suis pas certaine, je ferai le test demain matin. C'est plus sûr le matin…"
Submergé par des sentiments que j'avais du mal à identifier, je la serrai doucement dans mes bras.
"Tu serais vraiment heureux ? me demanda-t-elle d'une voix inquiète.
- Oui.
- Cela va être merveilleux !", m'assura-t-elle.
Et chose étonnante, ce soir là, je la crus.
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Le lendemain, elle sortit de la salle de bain avec les yeux brillants et c'est un peu rêveur que je fis mon retour à la Ruche. Potter parût content de me voir et entreprit de me mettre au courant des affaires en cours. Au bout d'un moment, cependant, il finit par remarquer que je n'avais pas mon degré de concentration habituel.
"Eh, Stratford, t'es encore en vacances ? C'était si bien que ça ?
- La mer, le soleil, les plages de sable fin, répondis-je pour le faire rêver un peu.
- A ce propos, tu n'as pas remarqué que l'air est devenu infiniment plus respirable, ici ?"
Je me rappelai de ma dernière conversation avec le commandant.
"Ça y est, Malefoy est parti ? demandai-je.
- Tu es déjà au courant ! s'étonna Potter.
- Je te rappelle que je suis commandant en second, moi. J'ai accès à quelques renseignements que les jeunots comme toi ignorent.
- Tu sais donc que Morrito assiste le commandant, répondit-il, nullement troublé par le rappel de ma position hiérarchique.
- Evidemment. D'ailleurs, nous avons convenu que lorsque j'en aurai marre de toi, je reprendrai son poste et c'est lui qui te supportera désormais."
Potter prit un air blasé :
"Quand tu es arrivé, j'ai eu l'impression que tu n'étais pas dans ton assiette. Mais là, je suis rassuré. Tu as retrouvé ton irascibilité coutumière.
- Potter…
- Oui, je sais, soupira-t-il. Café, rapporter. Tout de suite, Chef !
Et il s'en fut, grommelant entre ses dents que décidément tous les Serpentards étaient, plus ou moins, insupportables. Cela me rassura. Malgré trois semaines de vacances et l'annonce de mon imminente paternité, je n'avais pas perdu la main !
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Une fois que j'eus fait le point avec Potter, je le laissai et allait saluer Shacklebolt dans son bureau. Il s'enquit de mes vacances, puis je lui demandai :
"Vous en êtes où dans l'affaire Grahams ?
- Elle est toujours hospitalisée mais son traitement commence à faire effet et elle a retrouvé une grande partie de son état psychologique. Nous avons donc pu avoir quelques entretiens instructifs avec elle. Il semble qu'elle était très amoureuse de Valvert, son complice, et qu'il lui ait demandé, après sa nomination à Poudlard, de profiter de l'occasion pour détourner la haute magie du château pour leur convenance personnelle. Il l'a convaincue de préparer pour lui une potion conférant puissance et invincibilité. Mais le plan n'a pas marché comme prévu. Elle s'est trop impliquée dans le rituel, et la magie noire a commencé à agir sur elle. Elle a alors cherché à doubler son acolyte en gardant le fruit de son travail par devers-elle. Tu connais la suite. C'est dans le dossier, d'ailleurs. Tu aurais pu demander tout cela à Potter.
- Je voulais surtout savoir si tu avais élucidé la façon dont elle s'était si bien renseignée sur lui, précisai-je.
-Eh bien, répondit le commandant, il semble qu'elle ait un peu paniqué, quand elle a appris que le Survivant allait enquêter à Poudlard. A cette époque, elle n'avait pas complètement rompu les liens avec son ancien amant, et elle lui a confié ses craintes. Ce dernier l'a rassuré en lui expliquant que Harry Potter n'était pas aussi fort qu'on le croit. J'avoue que cette partie de l'enquête a été la plus délicate, continua Shacklebolt en grimaçant. Valvert a-t-il inventé tout cela pour rassurer Grahams ou a-t-il eu accès à des informations confidentielles ? La seule chose que nous avons pu établir, c'est qu'il était l'amant, il y a six ans, d'une des infirmières qui s'est occupée de Potter, lors de son séjour à Ste Mangouste. Il n'est pas impossible que cette dernière ait tiré des conclusions de ce qu'elle a eu l'occasion d'entendre au cours de son travail et qu'elle les ai confiées à son bon ami. Après tout, ceux qui ont eu l'occasion d'approcher le Survivant juste après la Bataille devait avoir envie d'en parler…
- En gros, on n'est pas plus avancés, grognai-je.
- Valvert a toujours été un petit escroc, indiqua fermement le commandant. Je ne le vois pas vraiment s'engager dans un mouvement aussi vaste et aussi meurtrier que celui que nous avons dû combattre. Lui c'est l'argent qui le motive. Je ne pense pas qu'il souhaite diriger le pays. Et nous n'avons découvert aucun lien entre lui et les mouvements néo-Mangemorts que nous gardons à l'œil. En tout état de cause, nous avons assez contre lui pour le mettre à l'ombre un petit moment. Il ne faut pas que nous devenions paranoïaques, non plus.
- Donc on laisse tomber ?
- Disons que j'ai des affaires plus pressantes et moins hypothétiques à traiter. Potter t'a montré vos ordres de mission ?
- Oui, on a effectivement du pain sur la planche, admis-je.
- Eh oui, les vacances sont finies", conclut le commandant, légèrement ironique.
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De retour à la joaillerie, je constatai que Christina n'avait pas beaucoup travaillé ce jour là. Par contre, la table du salon croulait sous les magazines consacrés à la grossesse et les livres de puériculture.
"Comment va-t-on l'appeler ?" fut pratiquement la première phrase qu'elle prononça.
- On a le temps d'y penser, non ? demandai-je, en louchant sur sa taille, toujours aussi fine.
- Oh, tu sais, neuf mois, c'est vite passé. Maman m'a dit qu'elle n'avait vu passer aucune de ses grossesses.
- Tu en as déjà parlé à ta mère ?
- Bien sûr, je l'ai eu au téléphone aujourd'hui. Je ne pouvais pas lui cacher une pareille nouvelle.
- Et tu as parlé à ma sœur ? m'inquiétai-je.
- Oh, William, je ne le lui annoncerai pas à ta place, quand même !"
Je n'étais pas sûr d'avoir envie de tenir ma famille au courant de la grossesse de Christina tout de suite. Je voulais avoir auparavant le temps de me familiariser avec la situation.
Mais je me rendis vite compte que l'esprit de Christina était désormais entièrement tourné vers l'enfant à venir. Je lui demandais ce qu'elle voulait dîner et elle me répondait : "J'aime bien Dylan, comme prénom. Qu'en penses-tu ?" Quand je lui signalais que la salle de bain était libre, elle s'inquiétait :"Tu crois que le petit bureau sera assez grand pour faire une chambre pour le bébé ?".
Je réalisai que je ne pourrais surseoir bien longtemps à annoncer la grande nouvelle à ma famille. Dès que Gwen rencontrerait ma compagne, elle ne serait pas longue à deviner ce qui l'illuminait ainsi. C'est pourquoi, le vendredi qui suivit mon retour à la Ruche, je passai chez mes parents avant de rentrer chez moi.
Ils parurent surpris mais heureux de ma visite. Père m'interrogea sur mes vacances et Mère me demanda des nouvelles de Christina. Je saisis l'occasion :
"Elle va très bien. J'espère d'ailleurs que cela durera et qu'elle n'aura pas de nausées ou ce genre de choses."
Ma mère eut une exclamation de joie :
"Oh, William, quelle bonne nouvelle ! Et c'est pour quand ?"
Mon père ne dit rien et n'eut aucune expression. Mais il cilla rapidement à plusieurs reprises, ce qui, je le savais, était une manifestation de forte émotion chez lui.
"Il naîtra en janvier prochain, répondis-je.
- Christina a-t-elle déjà vu un gyneco-mage ? s'enquit Mère.
- Non, mais elle a pris rendez-vous dans un hôpital moldu.
- Il n'est pas question que des Moldus s'occupent de mon petit-fils ! s'exclama mon père.
- Ils sont très efficaces, rétorquai-je d'une ton coupant, agacé par son ingérence, mais notant tout de même qu'il faudrait que je discute de ce point avec ma compagne.
- Pour le moment, il s'agit de Christina, trancha ma mère. Il est sans doute préférable qu'elle soit suivie par un médicomage moldu. Quand le bébé naîtra nous verrons ce qui convient le mieux pour lui."
Père ne trouva rien à répondre et haussa les épaules.
"Je dois y aller, indiquai-je, considérant que la conversation avait assez duré. Christina va s'inquiéter si je tarde trop."
Mon père me dit au revoir et Mère me raccompagna dans le vestibule pour que je reprenne la cheminée.
Alors que je m'apprêtais à entrer dans l'âtre, ma mère me demanda timidement :
"Maintenant que vous allez avoir un enfant, comptez-vous vous marier ?"
Je réfléchis à la réponse qu'il convenait de donner. J'appréciais la solution que m'avait proposé Christina, à savoir de garder chacun notre liberté, et n'avais donc pas envisagé de changer quoique ce soit à notre situation.
Mais s'il était courant chez les moldus de procréer sans être officiellement mariés, c'était loin d'être aussi accepté chez les sorciers, et en particulier dans les familles comme la mienne. Si jamais je leur faisais part de notre intention d'avoir un enfant sans nous unir, le respect que Christina avait difficilement conquis serait mis à mal. Les concubines étaient considérées avec beaucoup de mépris, c'est pourquoi je l'avais présentée comme ma fiancée à mes parents.
Je finis par répondre :
"Nous avons décidé de nous marier selon le rite moldu dans un premier temps. C'est plus simple."
Ma mère eut l'air déçue mais se contenta de me dire :
"Bonne soirée, William. J'espère que nous pourrons prochainement féliciter Christina de vive voix.
- Nous verrons, répondis-je sans m'engager. Je ne sais pas si les trajets en cheminées sont recommandés dans son état."
Je repartis en énonçant le nom de la maison de ma sœur dans le conduit. Gwen aussi m'accueillit chaleureusement et se montra ravie à l'annonce de la nouvelle :
"Je ne peux pas dire que cela me surprenne beaucoup, dit-elle. J'ai parlé hier à Christina par cheminée et elle m'a paru rayonner. J'espérais que c'était pour ce genre de raison.
- Tu ne lui as pas pris trop d'engagements ? m'inquiétai-je. Il ne faut pas qu'elle se fatigue trop.
- Ne t'en fais pas. Comme elle avait évoqué votre désir de fonder une famille en janvier dernier, j'avais prévu cette éventualité. Je n'ai proposé à la vente que des modèles faciles à reproduire. Je pense que les sœurs Patil pourraient s'en charger. Elles n'ont pas la créativité de Christina pour la conception des bijoux, mais elles sont très adroites et devraient pouvoir suivre les spécifications de ses croquis."
Léopold arriva à cet instant. Sa femme lui apprit la raison de ma visite, et mon beau-frère me félicita à son tour. En me lançant une œillade complice, il m'affirma qu'il était prêt à refaire un tour dans Londres en ma compagnie, si j'en avais envie. J'appréciai cette offre.
Quand je rentrai à la maison, Christina m'indiqua que nous étions invités à déjeuner le lendemain chez ses parents. Il semblait que j'avais encore des félicitations à recevoir.
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Les Fallen fêtèrent le grand événement au champagne. Ils étaient ravis et j'eus le sentiment que Christina s'était encore davantage rapprochée de sa mère, si c'était possible.
Nous étions en plein déjeuner, quand je sentis mon insigne chauffer dans ma poche. Je sortis mon téléphone mobile de mon autre poche, fis mine de l'examiner et annonçai :
"Veuillez m'excuser, mais je dois rappeler quelqu'un."
Je sortis de la salle à manger et examinait mon insigne.
J'étais rappelé, en grande urgence, dans lieu moldu. Je retournai auprès de ma compagne et de ses parents et leut dit :
"Je suis navré, mais je dois y aller tout de suite. Je vous rejoindrai quand j'en aurai fini.
- Voulez-vous que je vous conduise quelque part ? demanda monsieur Fallen.
- Non, merci. Euh, un collègue doit passer me prendre."
Je refermai la porte de la salle à manger pour éviter d'autres questions, et fis claquer la porte de la maison pour faire croire que j'étais sorti. Ensuite je transplanai dans mon appartement et m'engouffrai dans ma cheminée pour me rendre à l'endroit indiqué, me félicitant d'être déjà habillé en Moldu.
Quand je suis arrivé sur les lieux, j'ai découvert un grand stade où des gamins pratiquaient divers sports. Potter était déjà là, en plein conciliabule avec des types que je reconnus comme étant des Oubliators. Il vint à moi en m'apercevant :
"Il semble que ce soit un cas de magie spontanée, effectué par une gosse. On a retrouvé trois gamins complètement immobilisés. Quand on les a ranimés, ils ont dit qu'ils étaient en train de parler avec une certaine Sarah, actuellement introuvable.
Seuls deux adultes s'étaient rendus compte de l'incident. On s'empressa de le leur faire oublier. Pendant que nos collègues s'occupaient des victimes du sort d'immobilisation, Potter et moi nous sommes mis à l'écart et mon coéquipier a sorti sa carte magique. Il ne nous fut pas difficile de repérer la jeune sorcière dans cette zone moldue. Un petit point nommé Sarah Alsthom se trouvait à cent mètres de nous.
Nous allâmes à proximité de l'endroit indiqué et nous nous retrouvâmes dans une espace plein de buissons, dans lesquels la môme était sans doute dissimulée. Pendant que je faisais le guet pour que nous ne soyons pas dérangés, Potter essaya d'amadouer la gamine :
"Sarah, tu veux bien sortir ? On ne te fera pas de mal. On sait que tu ne l'a pas fait exprès. On va tout arranger."
Mais la mioche ne voulait rien entendre. Finalement, Potter s'est assis contre la haie et a dit :
"Je vais te raconter une histoire. Tu veux bien ?"
La petite n'a pas moufté et Potter a enchaîné :
"Il était une fois un petit garçon pas très grand, pas très costaud, tout maigre et qui avait des cheveux très mal coiffés. Il vivait chez son oncle et sa tante, avec son cousin car ses parents étaient morts dans un accident de voiture, quand il était petit. Il essayait d'être très sage, mais il se passait toujours des choses anormales, autour de lui : des vitres se brisaient, il s'est retrouvé un jour sur le toit de l'école, sans savoir comment il y était arrivé et ses cheveux étaient capables de repousser en une nuit quand on les lui rasait. Le pire, c'est qu'il ne savait pas comment ce genre de chose pouvait se produire. Et une fois, une dame lui a dit des choses très méchantes et là, tu sais ce qui s'est passé ?"
Il marqua une pause. Je vis les branches du buisson bouger, comme si la gamine se penchait en avant pour mieux entendre.
"Eh bien, reprit Potter, la dame a enflé, enflé, enflé, et elle s'est envolé comme un ballon. Heureusement qu'on était dans une maison et qu'elle a été bloquée par le plafond. Sinon, elle aurait été emportée par le vent et on ne l'aurait jamais retrouvée.
- Oh ! souffla une voix d'enfant.
- Ensuite, des gens sont venus et la méchante dame est malheureusement redevenue comme avant. Mais elle avait tout oublié. Et tu sais comment cela a été possible ?"
Tremblement des buissons, sans doute exprimant la négation.
"Parce que le petit garçon n'était pas tout seul. Il y avait d'autres personnes, comme lui, qui savaient faire des choses bizarres. Ces personnes ont aidé le petit garçon pour qu'il n'ait pas d'ennuis. Comme moi, je suis venue t'aider aujourd'hui. Nous avons tout arrangé, tu sais. Mais en échange, je vais te demander une chose. J'aimerais bien te voir. Tu veux bien sortir ?
Il y eu un instant d'hésitation, puis les branchages s'écartèrent et une frimousse, maculée de terre, apparut.
"Tu es très jolie, lui dit gentiment Potter. Tu veux bien t'asseoir à côté de moi ?"
La gamine se dégagea du buisson et s'accroupit à un mètre de mon coéquipier.
"Tu as quel âge ? demanda Potter.
- Neuf ans, murmura la petite.
- Eh bien, dans deux ans, tu recevras une lettre, portée par un hibou. Cette lettre t'expliquera que tu es une gentille sorcière et que tu vas pouvoir aller faire tes études dans une école magique. C'est super, non ?"
L'enfant réfléchit un moment avant de demander :
"Mais que vont dire papa et maman ?
- Ils seront sans doute un peu surpris, mais ils comprendront. Il faudra que tu les quittes pour aller à l'école, mais tu les reverras pendant les vacances.
- Ils ne vont pas me gronder pour aujourd'hui ?
- Non. Il n'y a que toi et moi qui nous rappellerons de ce qui s'est passé. Mais il va falloir que tu me promettes quelque chose.
- Quoi ?
- Il faut que tu essayes de ne pas recommencer. Je sais que tu n'as pas vraiment fait exprès, mais quand tu te sens en colère, il faut que tu essaies de te calmer. Parce que les gens seront méchants avec toi, s'ils comprennent que tu es différente d'eux. Quand tu seras à l'école magique, tu pourras faire autant de magie que tu veux, mais en attendant, il faut que tu fasses semblant de ne pas savoir. D'accord ?
- Mais je ne voulais pas... commença la gamine.
- Je sais. Les garçons étaient méchants avec toi, c'est ça ? Eh bien, dans ce genre de situation, il faut que tu restes calme. Tiens, j'ai une idée, je vais te donner des pierres magiques. Elles t'aideront à ne pas te mettre en colère. Quand tu sens que tu t'énerves, il faudra que tu penses très fort à ces pierres, tu as compris ?"
La mouflette hocha la tête et Potter, après avoir vérifié que personne ne pouvait nous voir, sortit sa baguette. Il ramassa une poignée de caillou et les rendit multicolores. Il les tendit ensuite solennellement à la petite qui avait suivi des yeux toute l'opération, émerveillée.
"Voilà. Garde les précieusement et pense y très fort quand les choses iront mal. Et dis-toi qu'un jour, tout va s'arranger."
Potter se releva, et en s'époussetant conclut :
" Je dois partir maintenant. Ça ira ?
- Vous… vous ne pouvez pas rester ?
- Hélas non. Je te fais confiance. Je suis sûr que tu te débrouilleras très bien toute seule. Quand je serai parti, tu retournera près de l'école, les moniteurs vont s'inquiéter s'ils ne te voient pas pendant trop de temps."
Il s'approcha d'elle et l'aida à se remettre sur pied.
"Comment vous appelez-vous ? demanda la gamine.
- Je m'appelle Harry. Je dois y aller, je suis sûr que tu t'en tireras très bien. Bonne chance, petite !"
Et il transplana, faisant glapir la gamine de surprise. Décidément, ces Gryffondors ne peuvent pas s'empêcher de faire leurs intéressants. Quoique, je me demandai si sa retraite précipitée n'avait pas pour cause les souvenirs que cette discussion avaient fait resurgir. Sans doute s'était-il, lui aussi, senti très seul avec ses pouvoirs inexpliqués, entouré par une famille si peu compréhensive.
L'excès de paternité dont il faisait preuve envers sa fille était-il une façon de rattraper sa propre enfance ? La paternité de Potter m'amena une fois de plus à réfléchir sur la mienne. Saurais-je faire en sorte que mon enfant n'ait pas à mon égard les sentiments mitigés que j'avais pour mon père ?
Je me rendis compte que la gamine me fixait. Je lui fis signe de se diriger vers le stade et ses camarades. Elle regarda les cailloux qu'elle avait à la main, les serra convulsivement et m'obéit. Je transplanai à mon tour.
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Au cours de la semaine suivante, Christina commença à ressentir certains troubles liés à son état. Sans avoir réellement de nausées, des plats qu'elle appréciait auparavant se mirent à la dégoûter et certaines odeurs lui devinrent insupportables. Elle avait besoin de dormir davantage aussi, et il n'était pas rare qu'elle aille se coucher, sitôt la dernière bouchée de son dîner avalée.
Deux semaines plus tard, j'eus un choc en entrant dans la chambre. J'avais doucement poussé la porte, croyant qu'elle dormait encore, mais elle était levée, plantée devant sa psyché, et admirait son ventre, qui pointait sous la veste de son pyjama.
Je mis deux secondes à réaliser qu'elle avait mis un oreiller sous ses vêtements pour tenter d'imaginer la silhouette qui serait la sienne six mois plus tard. Troublé, je n'osai me montrer. Alors que je reculais, je me sentis embarrassé, comme si j'avais violé son intimité.
Soudain, je pris conscience que les changements qui interviendraient dans notre vie de couple n'attendraient pas la naissance de l'enfant pour se manifester. Jusqu'à cet instant, j'avais cru que j'aurais plusieurs mois pour me préparer à ces bouleversements, mais je m'étais trompé. Je devrai y faire face bien avant.
Je me demandai, alors, quelle serait ma place dans la vie de ma compagne maintenant. Dans quelle mesure allais-je désormais compter pour elle ? Combien de temps me restait-il avant que ce bébé me tienne à distance de Christina, par son envahissante présence dans l'abdomen de ma compagne.
Je songeai qu'il était temps que j'entraîne mon beau-frère dans une petite virée touristique dans le Londres moldu.
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Le lendemain, je commençai ma journée en envoyant un hibou à Léopold. En attendant sa réponse, je me plongeai dans mes enquêtes en cours pour oublier mes angoisses.
En début d'après-midi, j'attendais Potter, qui avait profité de notre présence sur le Chemin de Traverse pour faire une course. Planté dans la rue, je regardais distraitement les passants qui défilaient devant moi, quand un homme, assez jeune, s'arrêta net, regardant à travers la vitre de la boutique, en direction de mon équipier. Manifestement, il l'avait reconnu.
Je vis qu'il s'apprêtait à entrer à son tour dans le magasin. Je tendis le bras pour lui couper la route :
"Désolé, mais il ne signe pas d'autographe", dis-je fermement.
Cela parût amuser l'homme qui précisa :
"Je m'en passerai. Je veux juste le saluer.
- Il est occupé", rétorquai-je, agacé par l'insistance du type.
Les gens croient vraiment que les célébrités n'ont rien d'autre à faire que de serrer la main des inconnus.
"Ce n'est pas grave, dit mon interlocuteur. Voulez-vous bien lui donner ma carte en lui transmettant mon bonjour ?"
Je pris le morceau de carton, avec la ferme intention de m'en débarrasser sans importuner mon coéquipier avec cela. L'homme s'apprêtait à partir quand Potter sortit :
"Justin ? s'écria-t-il. Ça alors, cela fait un bail !
- Salut Harry, comment vas-tu ?
- Très bien. Et toi, que deviens-tu ?
- Je suis devenu avocat.
- Et moi Auror. On va peut-être se rencontrer un jour devant le Magenmagot.
- Je fais plutôt dans les affaires civiles. Et je travaille le plus souvent sur des affaires en partie moldues.
- Ah bon ?
- Oui, l'ouverture sur le monde non magique a engendré un certain nombre de situations mixtes qu'il faut régulariser : contrats commerciaux, mariage, reconnaissance d'enfants."
A cette mention, je dressai l'oreille. Pendant que Potter et son copain se mettaient mutuellement au courant de leur situation familiale, je regardai la carte professionnelle qui m'avait été remise. Le type s'appelait Finch-Fletchey. Il était barrister et il avait une adresse ainsi qu'un numéro de téléphone moldus.
Alors que les deux camarades se serraient la main, promettant de se revoir sous peu, je rangeai soigneusement cette carte dans ma poche, songeant qu'elle pourrait peut-être m'être utile.
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Depuis la fin de notre enquête à Poudlard, Potter avait repris avec entrain ses entraînements de Quidditch et les matches s'étaient enchaînés. J'avais essayé de prendre des billets pour le voir à l'œuvre, mais ses exploits étaient désormais connus et il n'y avait plus de places disponibles quand je me préoccupai d'en acquérir. Je n'assistai donc pas, ainsi que j'en avais l'intention, à notre dernier match de la saison qui devait déterminer si nous allions, ou non, marquer suffisamment de points pour rattraper l'avance du Département des sports.
Il s'avéra que, pour la seconde année consécutive, Tarvi dû faire son deuil de la coupe. Son air désolé en contemplant le présentoir vide qui attendait désespérément d'être de nouveau orné faisait peine à voir. Mais l'équipe ne raccrocha pas pour autant ses balais, car le Ministre avait annoncé que des matchs amicaux se poursuivraient tout l'été, d'une part pour permettre aux spectateurs qui n'avaient pas pu avoir de places lors du tournoi d'en acquérir, d'autre part pour renflouer les caisses destinées aux entreprises charitables du Ministère. Une grande partie du prix des billets serait en effet reversée au Service d'Entraide pour les Sorciers Nécessiteux.
Au cours du mois de juin, Léopold et moi avions pu trouver une date pour nous voir. Nous avions déambulé à Coven Garden, parlant de choses et d'autres. Quand nous avions abordé la question de mes rapports avec Christina, il ne m'avait pas caché que la grossesse avait pour effet de rendre la plupart des femmes encore plus compliquées qu'elles ne l'étaient d'habitude, mais il sut me convaincre qu'il n'était pas delà de mes capacités de gérer la situation.
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Nous étions à la mi-juin quand une enquête, en collaboration avec le service de Détournement de l'artisanat Moldu, nous amena à patrouiller dans une rue de Manchester. Je marchais tranquillement, profitant du beau temps quand je sentis tout à coup Potter se raidir à mes côtés.
"Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ! Il n'a pas été arrêté ? s'exclama-t-il.
- Hein ? Qui ça ?
- Lui, là ! Mc Nair.
- Où ça ?
- Derrière la fille avec un sac rouge."
J'eus un peu de mal à le reconnaître, mais c'était bien lui. Potter avait raison, qu'est ce qu'il fichait chez les Moldus, celui-là ?
"On a dû le relâcher car on n'avait pas assez de preuves, expliquai-je à Potter, n'appréciant pas davantage que lui de voir un Mangemort se promener en liberté sous mon nez.
- Il n'était pas à la Bataille ? s'étonna mon coéquipier.
- En tout cas, il n'a pas été arrêté ce jour là, regrettai-je.
- Mais enfin, il a dû faire plein d'atrocités ! Vous n'avez rien pu retenir contre lui ? insista Potter.
- Non et c'est pas faute d'avoir essayé", répliquai-je agacé.
Qu'est-ce qu'il croyait ? Que c'était pour le plaisir qu'on laissait des copains de Voldemort échapper à Azkaban !
"Mais c'est pas possible ! s'obstina Potter. Dans l'interview que j'avais donné, je le nommais bien comme ayant accouru juste après la renaissance de Voldemort.
- Depuis quand un article de journal constitue-t-il une preuve ? lui demandai-je.
- Il fallait me demander alors ! s'écria-t-il, faisant sursauter la femme qui nous croisait à ce moment-là.
- Ecoute Potter, moi je suis Auror, pas membre du Magenmagot, alors m'engueule pas ! répliquai-je, réprimant mon propre mécontentement, un peu inquiet de le voir s'emballer ainsi.
- Très bien. On va l'arrêter. Et je vais témoigner, dit mon partenaire, d'une voix décidée.
- Non mais ça va pas ! m'écriai-je, de plus en plus alarmé par son obstination. On ne peut pas arrêter quelqu'un sans accusation préalable. Au milieu de Moldus en plus !
- J'en n'ai rien à foutre. Pas question qu'il s'en tire comme cela, répondit-il, buté.
- Ecoute, on va le suivre et tenter de savoir où il vit. Ensuite on va voir le Département de la Justice, on demande un mandat d'arrêt contre lui, tentai-je de négocier.
- Pas question de le laisser filer ! protesta-t-il. Si ça se trouve, on ne le reverra jamais plus.
- Mais tu ne comprends pas ce que je te dis ? recommençai-je à m'énerver. C'est illégal. Non seulement on va devoir le relâcher, mais en plus, il pourra porter plainte contre nous !
- T'as peur d'avoir un blâme ? Très bien, rentre à la Ruche, je m'en occupe tout seul ! répondit rageusement Potter.
- Cela ne servira à rien ! Et puis tu peux blesser quelqu'un, essayai-je de le raisonner.
- Et lui alors, qu'est ce qui te dit qu'il ne va pas torturer un Moldu, ce soir, en guise de dessert ?
- Potter, ce n'est qu'un minable Mangemort qui n'est plus rien depuis qu'il a perdu son maître. Il ne vaut pas la peine que tu mettes ta carrière en jeu pour lui.
- J'ai un compte à régler avec ce salaud. Ecoute, tu n'as qu'à t'en aller. Je dirai que tu as essayé de m'arrêter pour que tu ne sois pas sanctionné. Tout le monde croit que je suis plus fort que toi."
Je réfléchis. Oui, je pouvais m'en laver les mains, car même si sa modestie l'empêchait de le reconnaître, il ETAIT plus fort que moi. Mais je me rappelai les paroles de Shacklebolt. Le commandant était conscient que je ne pouvais pas contrôler Potter, mais il comptait sur moi pour le canaliser.
"Non, lui indiquai-je. Je reste. Mais toi, tu me laisses faire ça à ma manière !" indiquai-je avec le maximum d'autorité sont j'étais capable.
Il me regarda avec surprise et hocha la tête.
"Si on l'arrête, ça me va.
- On va essayer. Et n'oublie pas que si des Moldus sont blessés, le remède est pire que le mal, le mis-je en garde.
- Je le tuerai sur place, s'il le faut, mais personne ne sera blessé", me répondit-il, farouche.
Cela ne me rassura pas vraiment. Il ne fallait pas qu'on le rate.
"Bon, on va l'encadrer tous les deux en même temps. D'une main, tu lui agrippes le coude. De l'autre, tu glisses ta baguette contre ses côtes. Pendant que je lui parle, tu vas enchaîner un charme anti-transplanation, puis un Silentio. Dans cet ordre. Pigé ?
- Pigé !"
On a fait comme j'avais dit. On l'a encadré. Et pendant que Potter lançait les sorts que je lui avais indiqués, j'ai chuchoté :
"Mc Nair, tu nous suis bien gentiment, sinon on te stupéfixe."
Il a essayé de transplaner, mais n'y a pas réussi, puis il a prononcé un sort, mais Potter lui avait déjà coupé le sifflet. Son corps s'est tendu, comme s'il allait essayer de fuir en courant, mais Potter lui a susurré à l'oreille :
"Si tu résistes, je te tue, comme j'ai tué ton maître."
Le Mangemort a sursauté en reconnaissant la personne qui s'adressait ainsi à lui. Il faut dire qu'un Potter en colère, c'est assez impressionnant. On l'a entraîné dans le hall d'un immeuble, puis, après avoir vérifié que personne ne pouvait nous voir, j'ai sorti le portoloin consacré aux arrestations.
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En arrivant au Ministère, on n'a pas pris la peine de l'interroger. On l'a enfermé et on est directement allés voir Shacklebolt.
"On vient d'arrêter Mc Nair, ai-je annoncé après avoir soigneusement refermé la porte du bureau.
- Qu'est ce qu'il a fait ? s'est enquis le commandant.
- On espérait que tu nous trouverais un petit quelque chose", ai-je répliqué.
Il a ouvert la bouche, a jeté un œil à Potter, et l'a refermé, comprenant la situation.
"Où l'avez vous trouvé ? demanda-t-il.
- Dans le Manchester moldu.
- Il faisait quoi ?
- Aucune idée, on l'a arrêté tout de suite, expliquai-je en regardant en direction de Potter.
- Je vois, dit Shacklebolt en grimaçant.
- Mais enfin, ne me dites pas qu'on n'a rien à lui reprocher ! s'est écrié notre justicier.
- Potter, si on avait pu l'arrêter, on l'aurait fait. Mais on n'a rien contre lui, a dit le Commandant.
- Il était au Département des Mystères, a grincé Potter.
- Il a prétendu vous y avoir aidés.
- Vous plaisantez ! Dumbledore l'avait immobilisé avec les autres.
- Il a dit que c'était une erreur, qu'il vous avait suivi en vous voyant entrer dans le Département et qu'il vous avait défendu contre les Mangemorts, soupira Shacklebolt.
- Tu parles, il a surtout failli réussir à m'étrangler ! s'échauffa Potter, indigné. D'ailleurs, Commandant, vous l'avez bien vu, non ?
- Harry, quand on est arrivés, tu étais seul avec le jeune Londubat contre une dizaine de Mangemorts. On n'a pas pris le temps de prendre des photos. On s'est retrouvés à se battre. On s'est arrêté quand... bon, tu sais ce qui est arrivé.
- Je sais, a dit sombrement Potter. Mais après...
- Après, on s'est préoccupé de profiter de la prise de conscience de Fudge pour mettre sur pied une défense digne de ce nom contre Voldemort, expliqua patiemment Shacklebolt. Fudge a ensuite bâclé l'enquête, mais c'était à l'époque la moindre de nos préoccupations. Ecoute Harry, je sais qu'il y a de quoi être en colère, mais le jugement a été rendu et McNair acquitté. On ne peut plus y revenir, maintenant.
- Je croyais qu'on pouvait faire re-juger une affaire quand il y avait des éléments nouveaux. Mon témoignage ne suffira pas ? Je l'ai vu aider les Mangemorts, quand même ! insista Potter.
- Harry, si tu témoignes lors d'un procès, toute la presse va en parler. Tu veux vraiment qu'elle épluche ce qui s'est passé ce jour-là ? Tu veux vraiment qu'elle se demande ce que tu faisais là ? Révéler à tout le monde que tu partageais les rêves de Voldemort ? Je sais que tu te sens encore coupable de la mort de Sirius, mais bon sang, t'es pas le seul sur ce coup là. Tu réalises que si tu racontes tout, je perds mon poste, moi ?
- Pourquoi ? On ne va pas vous reprocher d'avoir appartenu à l'Ordre quand même !
- Non, mais de collusion avec un meurtrier, répliqua le commandant. Sirius a été innocenté depuis, mais ce n'était pas le cas à l'époque et moi, j'ai violé mon serment d'Auror."
- Mais enfin, on ne va pas vous juger pour ça, maintenant !
- Tu as peut-être barre sur Skeeter, mais ce n'est pas la seule journaliste, lui opposa Shacklebolt. Tu imagines un peu le sujet que cela donnerait ? "Le commandant des Aurors a protégé l'ennemi numéro un, accusé injustement." Percy sera obligé de me déférer devant le Magenmagot.
- Percy ? s'étonna Potter. Il n'osera pas faire cela. Pas après ce qu'il a fait à l'époque.
- Il le fera parce qu'il n'aura pas d'autre choix. Et ce sera sans doute sa dernière décision. Tu risques de le faire sauter, lui aussi, en remettant ces vieilles histoires au goût du jour."
Sans blague ! Mais quel honteux secret connaissaient-ils sur notre Ministre, ces deux-la !
"Je croyais que vous n'aimiez pas beaucoup Percy, contre-attaqua Potter.
- Je ne l'apprécie pas comme individu, soupira Shacklebolt. Mais je n'ai pas à me plaindre de lui en tant que Ministre. Et qui sait qui le remplacera ?"
Potter laissa passer un long silence.
"McNair a-t-il déjà été jugé sur sa participation à la renaissance de Voldemort ?
- Personne n'a été jugé là-dessus.
- Mais s'il était convaincu d'y avoir été, il ne pourrait nier être Mangemort, n'est ce pas ? Je suis prêt à témoigner. Il n'y a aucun problème à reparler de cette année-là. De toute façon, j'ai déjà donné une interview sur le sujet, non ?
- Harry, quel genre de témoignage peux-tu produire contre lui ? L'as-tu vu faire des actes répréhensibles ce soir là ? demanda le commandant.
- Si l'on excepte qu'il rigolait avec les autres pendant que Voldemort me balançait des Doloris, effectivement, il n'a rien fait !
- Harry, nous avons un corps de lois qui garantit un minimum de justice. On ne peut pas emprisonner quelqu'un sans prouver qu'il a violé une loi.
- Je ne vois pas où est la justice quand des Sirius Black croupissent treize ans en prison et que des McNair sont en liberté. Ces lois, il faut les changer !
- Si on les change pour te permettre de coincer McNair, on n'a pas fini d'avoir des Sirius Black en prison, martela Shacklebolt. Et puis ne mélange pas tout ! Sirius ne serait jamais allé à Azkaban s'il avait été jugé.
- Alors pourquoi on juge McNair ?
- Parce qu'on est des êtres civilisés. On ne fout pas en l'air un système pour assouvir une vengeance. Et s'il te venait à l'idée de te faire justice tout seul, pense un peu à ta fille. Elle mérite mieux que de grandir avec un père qui pourrit à Azkaban pour un meurtre commis de sang-froid."
Potter foudroya Shacklebolt du regard, mais ne répondit rien.
"Ecoute, on va le cuisiner un peu pour la forme, c'est tout ce qu'on peut faire, proposa le commandant.
- Je suppose que c'est tout ce que je peux obtenir ! répondit amèrement Potter.
- Harry, c'est beaucoup plus que ce que n'importe qui d'autre que toi obtiendrait", répliqua sèchement Shacklebolt.
Potter rougit sous la remontrance.
"Merci, Commandant, dit-il en baissant les yeux.
- Je comprends ton ressentiment, Harry, continua le commandant, mais tu as voulu être Auror ce qui implique que tu doives observer les règles que tu es censé faire respecter.
- Oui, Commandant, répéta Potter, les yeux baissés, à voix basse.
- Je t'interdis d'avoir le moindre contact, direct ou indirect avec McNair, poursuivit Shacklebolt. Je n'hésiterai pas à te suspendre ou te coller un blâme si j'apprends que tu l'as vu, que tu lui as parlé ou envoyé quelqu'un le faire à ta place. Est-ce bien clair ?
- Oui Commandant.
- Au sujet de cette affaire, je ne veux aucune initiative, que ce soit dans le cadre de ton boulot ou au dehors. Pas de déclaration à la presse, pas de confidences inutiles et pas de Molly indignée dans mon bureau, précisa le commandant. D'accord ?
- Oui, mon Commandant, redit encore Potter, de plus en plus écarlate.
- Bien. Stratford et moi, nous chargerons de faire le rapport de ce qui c'est passé aujourd'hui."
Au ton employé, il était clair que l'entretien était terminé pour mon coéquipier. Potter se leva et sortit d'un pas raide.
Après qu'il eut fermé la porte derrière lui, avec un peu plus de force que la politesse ne le permettait, Shacklebolt me regarda en soupirant.
"Tu trouves toujours qu'il est moins impulsif ? lui demandai-je.
- S'il se tient tranquille ces prochains jours, ce sera déjà un progrès, dit philosophiquement le commandant.
- Bon, on fait quoi pour McNair ?
- Dans le rapport, on va indiquer qu'on lui a demandé de venir ici en tant que simple témoin. Et puis je vais avoir une petite discussion avec lui. On ne sait jamais !"
On a rédigé le rapport. Je pus à cette occasion constater que le commandant n'avait pas perdu la main pour la rédaction de comptes rendus bidons. Puis Shacklebolt est descendu au dixième niveau pour sa petite discussion entre amis.
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Le lendemain de l'arrestation de McNair, le commandant nous convoqua dans son bureau :
"J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle, indiqua-t-il en nous faisant signe de nous asseoir. La bonne nouvelle, c'est que cette arrestation n'a pas complètement servi à rien. McNair a lâché des renseignements intéressants. La mauvaise, c'est que j'ai dû le laisser partir."
Potter grogna, mais s'abstint de tout commentaire.
" Quels renseignements ? demandai-je.
- Il m'a donné des noms et des lieux où se réuniraient des néo Mangemorts. Si j'en crois ses allégations, ces derniers ont refusé de l'accepter dans leur rang. C'est pour cela qu'il s'est fait un plaisir de me renseigner sur eux.
- Si ça se trouve, il a raconté n'importe quoi, a lancé Potter
- Si ça se trouve, il aurait pu porter plainte pour arrestation illégale", a répondu Shacklebolt du tac au tac.
Potter a baissé le nez. Pour ma part, je remarquai une lueur dans l'œil du commandant qui accompagnait généralement une bonne nouvelle. Cela m'intrigua :
"A-t-il donné des éléments qui recouperaient une enquête en cours ? m'enquis-je.
- Une enquête bouclée en fait. Les noms de Nott et Overton vous rappellent-ils quelque chose ?"
A l'évocation de Nott, Potter avait brusquement relevé la tête, le regard dur.
"L'enquête sur les objets douteux, répondis-je.
- Tout juste, approuva Shacklebolt. Certains noms et lieux correspondent à ce que nous avions trouvé il y a maintenant deux ans. Mais vous vous rappelez sûrement qu'on n'a jamais découvert ce qu'ils faisaient avec et, pour comble de malchance, ils avaient un bon avocat. Du coup, ils n'ont écopé que de faibles peines et ils sont dans la nature, maintenant."
Là encore, Potter émit un nouveau grognement, mais ne dit rien, ne voulant sans doute pas se faire moucher une fois de plus par le commandant. Ce dernier en profita pour continuer.
"Il m'a indiqué un endroit, m'affirmant que, sur place, nous comprendrions ce qu'ils ont en tête et que nous aurions de quoi les arrêter. Je veux donc que vous y alliez, pour voir de quoi il retourne. Vous irez avec Touary, Tonks, Taylor et Abbot. Vous prendrez tous un portoloin au cas où. Et pas d'initiatives hasardeuses, compris ? C'est particulièrement valable pour toi, Potter !
- Oui, commandant."
Le Commandant nous a en outre confié le dernier gadget que lui avait livré le département des Mystères, et qui n'avait pas encore été présenté à la brigade : un badge "Maître" permettant de communiquer avec d'autres insignes déterminés. Avec ce dernier, je pouvais envoyer des messages uniquement aux membres de mon petit groupe.
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Une fois nos quatre collègues réunis, je leur fis un bref topo sur la situation. J'omis cependant de leur parler de l'arrestation de McNair. Mais le regard soucieux de Tonks sur Potter m'indiqua que Shacklebolt avait dû lui en faire part.
Nous nous sommes tous munis de Portoloin et nous sommes rendus à l'endroit indiqué, une carrière abandonnée. Sans que je le lui demande, Potter a sorti sa carte magique et nous a annoncé qu'aucun sorcier, à part nous, n'était dans les environs. Nous perdîmes pas mal de temps dans le labyrinthe que constituaient les tunnels souterrains. Heureusement que nous pouvions avoir recours à des sorts de fluorescence pour marquer notre chemin, et retourner sur nos pas sans nous égarer.
Finalement, pour gagner du temps, et après avoir vérifié de nouveau que nous étions bien seuls, j'ai séparé notre petite troupe en trois groupes pour couvrir plus de terrain à la fois. J'étais donc seul avec Potter, qui regardait régulièrement sa carte pour s'assurer que les autres n'avaient pas de problèmes, quand nous avons débouché dans une salle circulaire.
Nous nous sommes immédiatement sentis oppressés, signe qu'une puissance malfaisante était à l'œuvre. Nous avons redoublé d'attention et nous sommes précautionneusement avancés dans la rotonde. Au centre de cette dernière, nous avons découvert un pentagramme.
Restant soigneusement en dehors de son aire, nous l'avons étudié, pour essayer de déterminer son utilité. Je sortis mon carnet pour reproduire les runes qui étaient inscrites en son pourtour. Un gémissement, provenant de mon partenaire me fit lever les yeux vers lui.
Il était livide, comme tétanisé par ce qu'il avait sous les yeux.
"Potter, qu'est ce qu'il y a ?" demandai-je soudain inquiet.
Il dut s'y reprendre à deux fois avant d'arriver à me répondre.
"C'est… c'est ce truc… Je ne sais pas … je sens que c'est dangereux… je ne sais pas…
- Potter, on sort d'ici tout de suite ! " ordonnai-je.
Et je le pris par l'épaule et l'entraînai en dehors de la salle. Là, je ne perdis pas de temps. Je me saisis de l'insigne de communication et donnai l'ordre à tout le monde de rentrer au QG sans délai. J'empruntai la carte de Potter et attendis qu'ils aient tous utilisé leur Portoloin, avant de veiller à ce que Potter en fasse autant.
Sitôt qu'il eut disparu, j'activai le mien.
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21/06/05 : Bonjour à tous. C'est passé, cette fois. Donc un seul chapitre, bien qu'il soit presque aussi long que les autres (chapitre de 8300 mots, qui atteint 9700 avec les réponses aux reviews) !
La mise en ligne de ce chapitre est assez émouvante pour moi cette semaine car il y a un an, c'était Fenice qui le faisait à ma place (et Bubblejoyce sur TWWO), car j'étais à la maternité.
Je crois que je ne vous ai jamais raconté comment, 3 jours plus tôt, le dimanche matin à 7h, j'étais frénétiquement en train d'envoyer des mail à mes correctrices, avec mot de passe et pièce jointes, assise sur une serviette de toilette parce que je perdais les eaux.
Monsieur Alixe prenait tranquillement son petit déjeuner et ma mère, venue garder l'aînée, nous regardait abasourdie en disant "Mais enfin, vous ne croyez pas qu'il est temps d'y aller ?
Moi : "Mais non maman, j'ai pas encore trop mal et puis les contractions ne sont que toutes les dix minutes."
Monsieur Alixe : "Vous savez, Belle-maman, avec tout ça, je ne sais pas quand je vais manger, moi. Bon je vais me raser !"
Ma mère (dépitée) : "Dans ce cas, vous n'étiez pas obligés ne m'appeler si tôt !"
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Pour en revenir à notre histoire, je voudrais préciser que je me suis mal exprimée, la semaine dernière. Non, je ne vais pas écrire une nouvelle histoire en anglais à partir du 16 juillet. Je faisais allusion au HP6 qui va sortir dans les librairies, et qui pourra être lu par les anglophones, juste après mon épilogue (même si je n'ai pas fait exprès).
Par contre, je vous ai promis des Chroniques qui paraîtront irrégulièrement et qui constitueront des histoires parallèles aux trois fics déjà écrites. La première est déjà terminée, et je la mettrai en ligne sans doute deux semaines après la parution de l'épilogue de la présente histoire (cela devrait nous mener fin juillet).
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Cette semaine, tout le monde me demande un bébé pour WillyBoy. Voilà, c'est fait. J'avoue que j'ai un peu hésité, car je trouve que cela fait beaucoup de couples qui se marient et qui ont des bébés dans mon histoire. Mais manifestement, c'est ce que vous attendiez tous, alors pourquoi pas… après tout cela arrive à plein de gens. Cela dit, je ne considère pas que se marier et procréer est le seul modèle valable, et j'estime qu'il y a d'autres moyens de très bien réussir sa vie.
Et les réponses à mes chers lecteurs :
Sassy : l'essanciel c'est de participer. Du coup j'en profite pour répondre brièvement...
Kethry : Harry a quand même des côtés Serpentards et Willy se mets en danger parfois aussi. Je pense qu'ils déteignent un peu l'un sur l'autre, à force. Je n'ai bien sûr aucune intention de faire mourir Harry. D'ailleurs, dans ALB, j'évoque les seize ans de Lily et Harry est toujours bon pied bon oeil ! Tu as raison d'attendre d'être en vacances avant de t'attaquer aux 150 chapitres des Secrets d'Hermione.
Claclou : Merci pour ton très gentil mot et tes bons vœux. Si si, il y a de très bonnes fics sur ce site (voir mes favoris). Pour la suite, j'en parle juste ci-dessus
Lily Petite Etoile : Merci pour ta review !
Angel's Eyes : A priori, pas de fin poignante, ce sera plutôt comme fin de ALB, un bref survol des années à venir. Pour ce qui viendra après, voir mes notes d'auteur. Pour le bébé, j'ai pas voulu vous décevoir ;-)
alana chantelune: Ouaip, ils sont devenus un vrai binômes, nos deux héros. Faut dire que cela fait presque trois ans qu'ils bossent ensemble. Lol, pour Gwen et Ginny, t'aime le comique de répétition, toi ;-) T'en fais pas pour le retard, avec ton emploi du temps, je suis étonnée que tu aies le temps de me lire !
Fenice : Bon, puisque tu me le demandes, je l'ai faite l'annonce…
Kazy : La différence entre MSB et les 5 tomes, c'est que Harry a du recul pour raconter ses histoires… Mais je suis bien consciente que je ne fais que raconter une histoire écite par une autre lol ! Dis donc, t'as l'air srôlement au courant à propos des grossesses !
chrys63 : Entre les potions de madame Pomfresh et ce qui leur est arrivé, ils sont un peu sentimentaux, nos héros. Mais c'est vrai que ce n'est pas inutile de se parler à cœur ouvert de temps en temps… On reviendra sur Christina, pas la semaine prochaine mais celle d'après.
mademoiselle mime : Si on ne sait pas s'arrêter, il y a un moment où la qualité baisse… ce serait dommage, non ?
Julie : Merci pour tes conseils de lecture. Je manque un peu de temps, mais je suis contente d'avoir de bonnes fics à me mettre sous la dent…
Crookshank : C'est ce qui m'a décidé à écrire l'histoire : donner un regard neuf sur ce que nous savons d'harry.
Merci pour tous tes compliments. Et une fois de plus je l'affirme : de ton côté, tu te débrouilles comme une chef !
youpala : oui, on se rapproche de cette narration…. (et c'est écrit depuis longtemps, en fait)
Dadmax : il y a d'autres très bonnes fics sur ce site pour ceux qui s'ennuient !
Rebecca-Black : Merci beaucoup !
Aresse : non, le contact de la prof de DCFM est l'expéditeur des lettres que l'on a trouvé dans la chambre de Grahams. Je t'ai mis assez de Christina ?
Lunenoire : Eh oui, c'est le problème, Willy va tout savoir sur Harry et moi j'aurai plus rien à raconter.
Lyane : Pour les secrets de Harry, une fois de plus, c'était très simple (ou bien était-ce moi qui voulait passer à autre chose ?)
Vestrit : il vient, il vient ce bébé…
Kaorulabelle : Il y a beaucoup de fics excellentes, voire meilleures que la mienne qui ont moins de reviews. En tout cas, merci de ta fidélité.
marion-moune : Merci pour ton mot
Antadelie : Comme je l'explique ci-dessus, je n'ai pas l'intention d'écrire en anglais, mais plutôt de n'écrire que parcimonieusement, pas manque de temps.
sofia evans : Lily s'appelle Potter, mais pour le moment, comme elle est bébé, cela ne compte pas tellement. En fait, elle n'en subira les conséquences qu'à sa rentrée à Poudlard (il n'y a pas de petite école chez les sorciers)
Patacitrouille : Contente de te plaire toujours
Bunny : Merci pour toutes ces paroles. Ca rattrappe largement ton silence jusqu'à aujourd'hui… ;-)
Mate : C'est du temps, surtout, qu'il me faudrait pour la suite…
mushu : Ton souhait est exaucé
nicolas : merci pour ton mot.
Allima : C'est vrai, nos deux héros se laissent un peu aller à l'infirmerie. Sans doute l'effet des potions.
Fee Fleau : Félicitation pour ton passage en seconde année ! Et merci pour ces commentaires détaillés.
Zabou : merci pour les compliments, c'est toujours agréable à lire.
Nymphelane : pas grave pour l'absence de petits mots. Je sais que c'est pas évident d'avoir le temps. Oui, il se passait des choses dans ma vie il y a un an… Bon anniversaire à la fille de ton frère et à celle de ta BS.
Dawn456 : Plus de Malefoy, certes, mais il y aura une confrontation dans le prochain chapitre…
beru ou bloub : bonnes vacances !
Angie Black : je pense que Harry a accepté depuis longtemps la maison Serpentard, c'est juste Malefoy qui ne passé pas. Cela te va comme cadeau d'anniversaire ? pour les passages sur la seconde page, c'est très compréhensibles. Mais j'avais vraiment peu de passage sur la première par rapport aux passages des autres semaines… (ça doit être les exams)
Shima-chan : Oups, tu dois re-stresser, maintenant ! Je ne suis pas sure que "émotionnant" existe, mais c'est mon dictionnaire des synonymes Word qui me l'a proposé, alors… Lol, ta vision de Harry genre "Mon amie Flicka". Non, non, Christina avait une petite mine parce qu'elle déprimait justement parce quelle n'était pas enceinte. Mais maintenant, elle l'est enfin !
Amy Keira : Maintenant qu'ils se sont un peu reposés, je vous remets un peu d'action…
Milenaz : Je te félicite de suivre mes conseils de lecture. J'espère que tu passeras de bons moments. Je ne vais sans doute pas donner de détails pour la façon dont Willyboy assumera sa paternité, juste le sens général.
La p'tite Lili : héhé, avant de partir, je vous remets un peu d'action quand même…
