- MON SORCIER BIEN-AIMÉ -


Disclamer : la plupart des lieux et personnages viennent de l'univers créé par J.K Rowling.

Je dois également beaucoup à mes relecteurs : Monsieur Alixe, Fenice et Calimera


Résumé de la semaine : Quand Harry Potter, Auror débutant et Gryffondor puritain, est confié à William Stratford, Auror confirmé, tombeur de ces dames et Serpentard borné, qu'est-ce que cela donne ? Une histoire d'amitié, peut-être (d'après Eiream).


XXXV : Les nécromanciens

Nous transplanâmes en catastrophe du lieu de perquisition, et rejoignîmes le reste de l'équipe au dixième niveau. Nous présentâmes nos insignes pour en sortir avant de regagner notre étage. Nos quatre collègues nous regardaient d'un air surpris, mais mon expression revêche et le teint blafard de Potter les dissuadèrent de demander quoi que ce soit.

Quand nous arrivâmes dans la Ruche, je dis :

"Vous autres, merci de faire le rapport de ce que vous avez vu aujourd'hui. Potter, tu viens avec moi chez le commandant."

Il hocha la tête et me suivit jusqu'au bureau de Shacklebolt. Je décrivis notre découverte et la réaction de Potter.

Finalement, le commandant demanda à mon coéquipier, qui semblait perdu dans ses pensées :

"Potter que penses-tu de tout cela?"

Ce dernier sursauta et dit :

"Les runes qui étaient par terre, je ne sais pas ce qu'elles signifient, mais cela m'a troublé de les voir. C'est mauvais. Très mauvais.

- Tu pourrais les reproduire ? demanda Shacklebolt.

- J'allais les recopier, intervins-je tandis que Potter secouait la tête en un geste de dénégation, mais il m'a semblé préférable de nous replier en priorité. Mais je les ai partiellement déchiffrées. Déjà, il y avait un pentagramme avec ces symboles, commençais-je en ressortant mon carnet et en croquant rapidement ce que nous avions découvert.

Le commandant fit une drôle de grimace en voyant mon dessin :

"On dirait ... Attendez."

Il se leva et alla prendre un gros volume sur une étagère. Il le feuilleta et grogna :

"C'est ce que je pensais. Ce genre de schéma est utilisé pour tout ce qui est lié à la nécromancie. Je pense qu'ils essaient de communiquer avec un mort.

- Mais les runes ! insista Potter.

- J'ai juste eu le temps de jeter un œil, expliquai-je. Mais en gros, le début parlait d'ossements d'un parent, d'un cadeau fait à un enfant, et puis d'un serviteur, je crois...

- Que les ossements du père, donné en toute ignorance fasse renaître son fils, que la chair du serviteur donnée volontairement fasse revivre son maître, que le sang de l'ennemi pris par la force ressuscite celui qui le combat, récita Potter d'une voix étranglée.

Sans savoir pourquoi, je fus saisi d'un frisson. Shacklebolt, qui ne paraissait pas très à son aise non plus, me demanda, d'un regard, confirmation.

"Oui, cela peut coller, murmurai-je.

Potter, visiblement secoué, secoua la tête comme pour en chasser quelque idée ou souvenir sordide:

- Non... répétait-il comme une litanie. Non ! finit-il par hurler en sautant sur ses pieds.

D'instinct, je bondis à mon tour de ma chaise. Shacklebolt en avait fait autant, mais Potter ne se préoccupa pas de nous. Du revers de la main, il balaya tout ce qui se trouvait sur le bureau du commandant, et abattit ses deux poings sur la surface qu'il venait de dégager.

"Ils essaient de le faire revenir, dit-il d'une voix étranglée. Ils veulent faire revivre Voldemort."

A ces paroles, je sentis mes entrailles devenir gelées. Oh non ! Tout n'allait pas recommencer !

"Qu'est ce qui te fait dire cela ? demanda Shacklebolt qui s'était figé, lui aussi.

- Le texte. C'est celui que Queudver a utilisé pour le faire renaître la dernière fois !"

Pettigrow ?

Il y eu un instant de silence. Finalement Shacklebolt annonça :

"Je ne peux garder cela pour moi. Je dois en parler au Ministre."

Il alla vers sa cheminée de communication et eut une conversation que nous n'entendîmes pas, car l'âtre était protégé par des charmes de confidentialité.

"Le Ministre arrive", nous indiqua-t-il en reprenant sa place à son bureau.

Au bout de quelques minutes, pendant lesquelles personne ne parla ni ne bougea, la porte s'ouvrit et laissa passer Percy Weasley, accompagné d'un homme que j'avais déjà croisé mais dont je ne connaissais pas le nom.

"Bonjour Commandant Shacklebolt, dit cérémonieusement le Ministre. Vous connaissez bien sûr Euclide Eurekâ qui dirige le département des Mystères. Monsieur Eurékâ, je crois que vous n'avez jamais été présenté à Harry Potter.

- Monsieur le Ministre, Monsieur Eurekâ, répondit Shacklebolt, tandis que le directeur des Mystères hochait la tête en direction d'un Potter qui lui tournait le dos. Je vous en prie, asseyez vous, proposa-t-il, avant de se rendre compte qu'il n'y avait que deux fauteuils pour les visiteurs et que nous étions quatre, en plus de lui.

Le type des Mystères fit apparaître une seule chaise. Le message n'était pas très subtil et je m'apprêtais à laisser les hauts gradés entre eux, quand Shacklebolt intercéda en ma faveur :

"Je vous présente le chef de brigade Stratford. Il est sur cette enquête. Je pense que nous aurons besoin de ses lumières."

De mauvaise grâce, Eurekâ fit apparaître un autre siège. Nous nous installâmes tant bien que mal. Seul Potter était resté debout, les yeux fixés sur la table, emmuré dans ses pensées.

"Harry, tu devrais t'asseoir, lui fit doucement Shacklebolt.

Potter se retourna, sembla découvrir les nouveaux arrivants, et se laissa tomber sur le fauteuil resté libre.

"Je pense que l'Auror Stratford pourrait nous faire un compte-rendu de son enquête", reprit le commandant.

Je m'exécutai. Eurekâ me demanda de préciser quelques points, et je lui répondis du mieux possible. Finalement, il demanda :

"Et ce texte écrit sur le sol est celui qui a été utilisé pour faire revenir Vous-savez-qui la dernière fois ?

- D'après notre témoin, oui, répondit Shacklebolt, en désignant Potter qui ne semblait pas suivre la conversation.

- A l'époque, le... sujet n'était pas réellement mort, reprit Eurekâ. Qu'en est-il aujourd'hui ? C'est le premier point que nous devons élucider. "

Tous les regards se portèrent vers Potter. Il me parut sur le point de se trouver mal, et ne répondit pas.

"Monsieur le Ministre, dit Eurekâ, j'ai demandé à plusieurs reprises le droit de d'interroger Monsieur Potter en vue de faire le point sur cette question, mais l'on m'a fait comprendre à chaque fois que c'était inopportun. Je pense qu'aujourd'hui , au vu des circonstances, quelques questions de ma part se justifient, n'est-ce pas?

Weasley parut réfléchir intensément :

"Harry, finit-il par dire d'un ton gêné, je sais que c'est très dur pour toi, mais pourrais-tu expliquer ce qui s'est passé lors de la Bataille à Monsieur Eurekâ ? Il faut absolument que nous soyons certains que Tu-Sais-Qui est bien décédé.

- Je vais essayer", accepta Potter, d'une voix sans timbre.

Le Ministre se tourna vers moi :

"Auror Stratford, nous vous remercions."

Je me levai pour sortir, ainsi qu'on me le demandait, quand la voix de Potter interrompit mon geste :

"Non, qu'il reste. Autant qu'il sache..."

Indécis, je regardai Shacklebolt qui regardait Weasley. Ce dernier n'avait pas l'air très content. Il ouvrit la bouche, sans doute pour protester, mais Potter entreprit son récit, et le Ministre renonça à l'interrompre. Je me rassis doucement.

"Quand je suis arrivé sur le champ de bataille, il... Voldemort était là, avec ses Mangemorts, commença Potter d'une voix atone, les yeux fixés sur le sol. Il s'est avancé vers moi, et nous a enfermés dans une bulle magique. Nous étions complètement séparés des autres, mais en même temps, je ressentais ce qui se passait dehors. Je savais que ce serait désormais entre lui et moi. Que personne ne pourrait venir m'aider cette fois. Mais j'étais prêt. J'avais accepté. Je savais que cela finirait comme cela. La Prophétie, vous comprenez..."

Je jetai un coup d'œil autour de moi. Shacklebolt et Weasley semblaient savoir de quoi il parlait. Eurekâ fronçait les sourcils, comme si quelque chose ne collait pas.

Potter continua :

"Il m'a expliqué les règles du jeu. De son jeu. Nous devions tour à tour affirmer notre détermination à vaincre. Celui qui montrerait la plus implacable volonté gagnerait. Nous ne pouvions pas nous battre avec nos baguettes, à cause du Prior Incantatem..."

Eurêka acquiesça. Moi, j'étais largué.

"Il m'a laissé commencer. J'ai essayé de penser à la cause pour laquelle je me battais, à combien ma volonté de vaincre était forte. Mais cela n'a pas suffi. Il… Je... Cela n'a pas suffi, et autour de nous, le massacre a commencé. Vous comprenez, mon échec avait affaibli ceux qui étaient avec moi, alors que les Mangemorts devenaient plus forts. C'est pour cela qu'il y a eu tant de victimes..."

Il avait fermé les yeux, et des larmes coulaient à présent sur son visage.

"J'ai essayé de nouveau. Et j'ai encore perdu. Et une troisième fois… C'était atroce, je sentais tous ces gens mourir autour de nous, et je savais que c'était à cause de moi. Je les sentais partir, je ressentais leur douleur, leur peur, leur découragement. Et le pire, c'était d'être possédé par la joie mauvaise des Mangemorts, percevoir leur plaisir à faire souffrir, leur sentiment de triomphe. J'avais l'impression que c'était moi qui me délectais de ce carnage. Et à chacun de mes échecs, je signais un arrêt de mort… Dumbledore, Remus, Arthur... C'est moi qui les ai tués !"

Du coin de l'œil, je vis le Ministre baisser la tête, alors que Potter prononçait le nom de son père. Le Survivant respirait avec difficulté, et c'était terrible à entendre.

Il eut du mal à reprendre le fil de son récit.

"Je crois... j'étais tellement désespéré. Je savais que j'avais tout perdu... tout gâché... j'avais trahi les espoirs que l'on avait mis en moi... je me sentais si... incapable... si coupable... je voulais tant qu'ils vivent... je voulais m'excuser, expier... alors j'ai tout donné. Tout. Ma vie, mon âme, mes amours, mes espoirs... tout.

Il se tut. Il avait enfoui sa tête dans ses mains et pendant un long moment, seuls ses sanglots déchirèrent le silence.

Enfin, ils s'espacèrent, et le Survivant resta prostré sur son fauteuil. Tout semblait figé. Je pense que, tout comme moi, personne ne se sentait capable de parler. J'avais la gorge serrée et mes yeux me piquaient. Je me sentais horrifié par ce qu'il venait de raconter. Je comprenais désormais pourquoi il était aussi fragile devant les Détraqueurs. Il devait revivre cette scène, encore et encore.

Je me demandai comment il faisait pour savoir encore rire.

"Et Lui, l'avez vous senti mourir ?" demanda finalement le Langue-de-plomb, après s'être raclé la gorge.

Au bout d'un moment, Potter se redressa, renifla, puis essuya rageusement son nez et ses yeux avec la manche de sa robe. Enfin, il répondit d'une voix lasse :

"Le but de ce défi était de me tuer. La magie utilisée devait tuer le perdant. Il a perdu... je n'en sais pas plus. J'étais inconscient à la fin. J'avais renoncé...

- Comme vous ne l'ignorez sans doute pas, le corps de Voldemort a été soigneusement examiné à Ste Mangouste, a précisé Shacklebolt à l'intention de son homologue des Mystères. Le rapport concluait qu'il ne présentait plus le moindre souffle de vie, et il a été incinéré. Les cendres ont ensuite été dispersées dans un lieu tenu secret pour que nul ne puisse se recueillir sur sa tombe.

- Effectivement, mais la dernière fois, il a survécu à son corps, répliqua Eurékâ. Je voudrais donc m'assurer que le rituel était suffisamment puissant pour l'avoir tué sans doute possible. Monsieur Potter, pour que ce genre de magie noire soit efficace, il faut que les protagonistes soient magiquement unis par un lien très fort. Votre adversaire a-t-il effectué un rituel particulier au tout début ?

- Je ne sais pas. Je n'ai rien remarqué. Il a prononcé une incantation, c'est tout.

- Ce n'est pas suffisant.

- La cicatrice, dit Shacklebolt. C'est la prophétie..."

Potter a levé la tête vers lui et ils se sont regardés un moment, comme s'ils échangeaient silencieusement leurs pensées.

"C'était donc ça, a murmuré Potter.

- La cicatrice ? a demandé Weasley, comme pour leur rappeler qu'ils n'étaient pas seuls et qu'il serait apprécié qu'ils s'expliquent.

Potter s'est tourné vers lui :

"Percy, est-ce que tu étais là quand Dumbledore a parlé de la prophétie aux membres de l'Ordre ?

- Non, mais ma mère m'en a parlé, a répondu le Ministre. Elle m'a expliqué que tu étais désigné comme étant le seul à pouvoir tuer Tu-Sais-Qui.

- Parlez-vous de la prophétie qui a été brisée ? a demandé Eurekâ

- Oui, a répondu Potter.

- Vous voulez dire qu'elle existait toujours ? a insisté le directeur de Mystères.

- Oui, a de nouveau confirmé mon partenaire. Enfin plus exactement, Dumbledore était présent quand elle a été énoncée, et il a donc pu nous la restituer par l'intermédiaire de sa Pensine

- Et que disait-elle ?" demanda le chercheur avec un avidité.

La voix de Potter s'éleva, un peu rauque :

"Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche. Il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié. Il sera né lorsque mourra le septième mois. Et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore. Et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit… Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois.

- Cette prophétie a été faite quelques mois avant la naissance de Harry", spécifia Shacklebolt.

J'espérai que quelqu'un demanderait ce qu'elle signifiait car je ne comprenais rien à ce charabia.

"Vous êtes né à la fin du mois de juillet et il vous a marqué quand vous aviez un an, résuma Eurekâ.

- C'est cela, approuva Potter. Et ensuite, tout s'enchaîne. Cette cicatrice qu'il m'a infligée me lie à lui. Du coup, je deviens fourchelang, je ressens sa présence et ses émotions, et la baguette qui me correspond est jumelle de la sienne. C'est pour cette raison que nous ne pouvons nous battre l'un contre l'autre de façon conventionnelle. Alors il imagine d'utiliser notre lien pour mettre œuvre sa bataille de volonté. Il pense gagner, car il se croit plus déterminé que moi. Ce qui n'est pas faux car, contrairement à lui, je me suis retrouvé à me battre sans l'avoir vraiment souhaité. Mais j'ai "un pouvoir qu'il ne connaît pas" et la magie se retourne contre lui... et c'est lui qui meurt, finalement."

- Et quel est ce pouvoir ? demanda Eurekâ.

- L'amour, pour reprendre la terminologie de Dumbledore, ou le don de soi, selon les termes d'Hermione."

Il fit une pause, comme pour évaluer ces termes. Je suppose qu'ils paraissaient grandiloquents, même à un Gryffondor comme lui. De son côté, Eurékâ hochait la tête avec approbation. Visiblement, il appréciait la petite Granger.

"Si j'ai bien compris ce qu'elle m'a expliqué, reprit Potter, j'ai fini par gagner à la fin car j'ai tout donné pour sauver les autres. Voldemort est incapable d'un tel sacrifice car, pour jouir de sa victoire, il doit au minimum protéger sa vie et ses pouvoirs. C'est dommage que je ne l'aie pas compris plus tôt, conclut-il d'une voix désolée, moins de gens seraient morts.

- Harry, dit Weasley, on en a déjà discuté en famille. Sans l'amour qui te retenait, tu aurais peut-être été prêt à mourir dès le début, mais ton sacrifice n'aurait rien signifié, et tu aurais perdu. Tu as fait au mieux. Et ceux qui sont morts étaient prêts à en prendre le risque, pour cette cause.

Potter en répondit pas, et je sentis que sa culpabilité était trop profonde pour être apaisée par la logique.

Finalement, le Langue-de-plomb demanda :

"Si Vous-Savez-Qui n'avait pas tenté de vous tuer quand vous étiez enfant, personne n'aurait pu le vaincre, alors ?

- Il aurait pu marquer quelqu'un d'autre. Nous étions deux candidats possibles quand il a attaqué mes parents. Mais vous avez en partie raison. Il était tellement fort que seul un rituel où sa propre force était utilisée pouvait le tuer. S'il n'avait marqué personne et s'il s'était tenu à des duels avec baguette, il n'aurait sans doute pas pu être vaincu.

Potter fit une pause et ajouta :

"On en revient encore à la Prophétie. S'il ne l'avait pas entendue du tout, ou s'il l'avait connue toute entière, les choses se seraient passées différemment."

Il y eut un silence méditatif.

Finalement, le Ministre demanda :

"A priori, Vous-Savez-Qui est donc bien mort il y a six ans. Est-il possible que ceux qui ont tracé ce pentacle le fassent revenir ?

- En ce qui concerne mon Département, aucune expérience de nécromancie n'a donné de résultats probants, dit Eurekâ. Mais si ce dessin est exact, le pentacle utilisé, bien que basé sur un schéma très classique, contient des éléments assez originaux. Il faut que nous étudiions cette figure à fond avant de pouvoir nous prononcer sur son efficacité. L'original existe-t-il toujours ?

- Nous vous y conduirons quand vous le désirerez, lui dit le commandant, avant de se tourner vers Potter. Harry, lui demanda-t-il, as-tu fait des rêves dernièrement ? Ta cicatrice t'a-t-elle fait souffrir ?"

La question sembla rassurer mon partenaire :

"Non, je n'ai rien senti, ni rien rêvé de particulier. Juste la Bataille..."

Son "juste" me fit mal. Ses cauchemars devaient être atroces. Déjà, les miens n'étaient pas bien beaux.

"S'il était revenu, tu l'aurais senti, non ?

- Oui, je suppose.

- As-tu continué à pratiquer l'Occlumencie ?

- Non, je ne pensais pas en avoir besoin. Tu crois que je devrais ?"

Shacklebolt ne répondit pas. Je comprenais ce qu'il pensait. Il devait se dire que c'était drôlement pratique d'utiliser Potter comme signal d'alarme, mais il avait des scrupules à lui demander d'accueillir Vous-Savez-Qui dans sa tête.

Tout à coup, Potter sursauta et ses yeux s'écarquillèrent d'horreur :

"Monsieur Eurekâ, ce lien que Voldemort a créé entre lui et moi, pensez-vous que je puisse... le transmettre à mes enfants ?

- Difficile de vous répondre comme cela. Il faudrait que j'aie davantage d'éléments... Enfin, nous avons tout le temps d'y penser.

- Pas vraiment, répondit Potter d'une voix tendue. Ma fille va avoir neuf mois dans deux semaines.

- Oh j'ignorais. Félicitations. Euh... Nous pourrons étudier l'enfant et...

Il s'interrompit, sans doute intimidé par les yeux devenus flamboyants du jeune père.

"Personne n'étudiera ma fille, rétorqua-t-il glacial.

- Je voulais dire... euh... bafouilla Eurekâ.

- De toute façon, la question reste sans importance tant que Voldemort reste mort, dit Shacklebolt apaisant. Au pire, la petite Lily est Fourchelang. Cela a mauvaise réputation, mais cela peut rendre service, non ?"

Potter sembla se calmer, et Eurekâ se remit à respirer.

"Bon, résuma Shacklebolt. Nous avons tout lieu de penser que Voldemort a effectivement et définitivement été tué lors de la Bataille. Par ailleurs, rien ne semble indiquer qu'il ait pu être ressuscité. Nous allons mettre le maximum de moyens pour arrêter toutes les personnes liées à cette affaire pour les empêcher de continuer leur projet et mettre un point final à toute cette histoire."

Le Ministre conclut :

"Parallèlement, le Département des Mystères mettra tout en œuvre pour étudier les moyens que ces criminels tentent d'utiliser pour en déterminer la possible efficacité. Et il se penchera sur la question de savoir si les enfants de monsieur Potter peuvent se ressentir du lien créé entre leur père et le mage noir."

A entendre son ton neutre et professionnel, j'eus du mal à réaliser qu'il parlait de ses neveux et nièces. Cela ne sembla pas troubler Potter.

"Merci Percy, dit-il simplement.

- Il est évident que je compte sur vous, Messieurs, pour que cette conversation reste strictement confidentielle. Un minimum d'information devra être donné, même à ceux qui participeront aux enquêtes et aux recherches que nous avons évoquées. Je veux des rapports réguliers et détaillés que vous me remettrez personnellement. Je pense que nous avons fait le tour de la question."

Il nous salua de la tête et se dirigea vers la porte. Eurekâ le suivit et sortit à son tour.

"Harry, demanda doucement Shacklebolt. Comment te sens-tu ?

- J'ai connu mieux, mais j'ai connu pire, répondit sobrement Potter.

- Il est temps d'aller déjeuner, continua le Commandant. On reparlera de tout ceci après manger.

- Bien, Commandant !"

Il se leva à son tour. Le Commandant me fit signe de le suivre, et je sortis moi aussi de la pièce. Mais alors que nous sortions du bureau, j'aperçus son copain Ron et sa copine Hermione. Le Ministre était en train de leur parler, et ils acquiescèrent avant d'apercevoir leur ami et de s'avancer vers lui, inquiets, alors que le Ministre, s'éclipsait.

"Tu viens déjeuner avec nous ?" demanda Weasley.

- L'alerte générale est déjà lancée ? Je suppose que je dois m'attendre à voir Molly débarquer ce soir !" ironisa Potter.

Ses propos feignaient l'agacement, mais son ton laissait percevoir à quel point il était touché par l'attention de ses amis.

"Pour Maman, je ne sais pas, répondit le rouquin, mais ce ne sera pas Percy qui lui enverra un hibou. Il nous a recommandé de ne rien te demander. Tout est 'top secret', paraît-il, conclut-il avec une moue ironique.

- Oui, comme d'habitude", répondit Potter en haussant les épaules.

Le regard complice que les trois amis échangèrent en disait long sur la confidentialité qui serait de mise entre eux. Tout à coup, Potter parut se rappeler ma présence et me lança un regard nerveux. Je fis semblant de ne rien avoir remarqué :

"Bon, à tout à l'heure", me bornai-je à dire.

Cela ne servait à rien de me montrer moraliste. Après tout, le jeune couple connaissait sans doute bien plus de secrets que moi, du fait de leur longue amitié avec le Survivant. En outre, la première règle, quand on veut conserver un peu d'autorité, est de ne jamais donner d'ordre que l'on est incapable de faire appliquer. Jusqu'à présent, Potter ne m'avait jamais désobéi, et il aurait été maladroit de lui en fournir l'occasion.

Ils sortirent de la Ruche. Je notai qu'Abbot suivait ses camarades des yeux. Sans doute était-ce elle qui, alarmée par notre retraite précipitée et par la visite du Ministre, avait pressenti que quelque chose de grave était à l'œuvre et avait prévenu les amis de Potter.

oO§0§Oo

Je retournai dans le bureau du commandant.

"Weasley et Granger sont venus inviter Potter à déjeuner, lui indiquai-je.

- Tant mieux, répondit-il avec un petit sourire, sans paraître étonné par la réactivité du réseau qui entourait Potter. Tu veux un verre ?

- C'est pas de refus !"

On but un Whisky, puis le commandant nous en versa un autre.

"Je comprends mieux qu'il ait perdu le goût de vivre en revenant de cette saloperie de Bataille, finit par soupirer le Commandant.

- Je me demande comment le Legilimens qui s'est occupé de lui a réussi à le sortir du coma, me demandai-je tout haut.

- Pour le peu que j'en ai compris, il aurait lié l'esprit de Harry à celui de Ginny Weasley, et elle a fait appel à ses plus heureux souvenirs, m'expliqua Shaklebolt. Cela l'a convaincu de revenir, mais il a mis des mois à redevenir lui-même. Bon sang, j'espère que tout cela ne va pas recommencer !"

Je comprenais mieux pourquoi Potter prétendait que Ginny savait parfaitement à quoi s'en tenir sur lui. Et une fois de plus, je me dis que, personnellement, j'aurais du mal à rester avec une personne me connaissant aussi intimement. Mais il était vrai que Potter avait besoin de se faire régulièrement engueuler pour ses prétendues fautes. Avec ce qu'elle avait vu dans sa tête, son épouse avait de quoi faire.

"Ce n'est pas la première fois qu'il se retrouve confronté à ses souvenirs, fis-je remarquer, plus pour me convaincre que pour réconforter le commandant. S'il peut contrôler les Détraqueurs et les Epouvantards, il pourra sans doute surmonter cela. Quant à empêcher ces criminels d'arriver à leurs fins et que tout recommence, c'est notre rôle, et j'ai bien l'intention de mettre la main sur ces salopards !

- Cela ne va pas être évident d'être efficace et de garder le secret sur tout ceci, pensa tout haut Shacklebolt. Je pense que pour commencer, on va mettre les quatre qui étaient avec vous sur le coup. Que leur as-tu dit ?

- Rien. Je leur ai ordonné de rentrer et de faire leur rapport, c'est tout. Mais vu la tête qu'on devait faire, ils doivent bien se douter que nous sommes tombés sur quelque chose de chaud. Et la visite du Ministre n'a pas servi la confidentialité, non plus.

- Va les chercher, soupira le commandant. On va mettre les choses au point tout de suite."

Tout en allant chercher mes collègues, j'évaluai l'opportunité de les mettre sur une affaire aussi délicate. Pas de problème pour Tonks. Elle avait appartenu, avec une discrétion stupéfiante, à l'Ordre secret de Dumbledore, et elle s'était battue comme une lionne pendant la Bataille. J'avais également toute confiance en Taylor. Pendant la guerre, j'avais mené des enquêtes avec elle. Je la savais solide, pleine de bon sens et plus tenace qu'un croup. Quand elle tenait un bout de piste, elle ne la lâchait plus et allait jusqu'au bout, quels que soient les obstacles qui se dressaient sur son chemin.

Je connaissais moins bien leurs jeunes partenaires. Je me rappelai que Potter m'avait révélé que le premier fiancé d'Abbott avait été tué par les Mangemorts. Qu'elle ait voulu devenir Auror montrait sa détermination et sa pugnacité. Elle était sans doute solide aussi, car rien dans son attitude ne laissait deviner qu'elle ait vécu une telle épreuve. Elle semblait avoir refait sa vie avec Dean Thomas, et n'était pas la dernière à rire et plaisanter.

Je ne savais, par contre, pas grand-chose de Touary, excepté qu'il s'entendait bien avec Potter, avec qui il jouait au Quidditch depuis la période où ils étaient au centre de formation des Aurors. Il arrivait à faire équipe avec Tonks depuis plusieurs années, ce qui démontrait une certaine souplesse d'esprit.

Quand mes quatre confrères furent dans son bureau, Shacklebolt leur indiqua qu'on était tombé sur des pratiques inquiétantes et classées secret absolu. Nous ne devions parler à personne de notre mission de ce jour, ni de celles qui leur seraient données dans le cadre de cette enquête. Ce fut Tonks qui posa la question délicate, mais sans doute inévitable alors que le Survivant semblait impliqué :

"Cela a-t-il un rapport avec Voldemort ?"

Shacklebolt lui lança un regard mi-agacé, mi-résigné. Tonks a le chic pour poser les questions auxquelles tout le monde pense sans oser les formuler, mais auxquelles on n'a pas forcément envie de répondre.

"Peut-être, répondit le commandant. Mais si nous faisons bien notre boulot, cela restera du domaine de la simple éventualité."

Tonks parut sur le point de demander des précisions, mais l'expression de son compagnon étant devenue sévère, elle renonça. L'air buté de ma jeune collègue, cependant, me fit supposer qu'elle reviendrait à la charge dès qu'ils seraient hors de portée de nos oreilles indiscrètes. Enfin, cela ne me regardait pas. Shacklebolt était assez grand pour régler tout seul ses problèmes domestiques.

Potter revint de son déjeuner un peu en retard, mais personne ne le lui fit remarquer. Avec les membres de mon équipe, je passai l'après midi à organiser les arrestations des personnes indiquées par McNair. Ce n'était pas évident, car aucun d'eux n'était référencé par l'annuaire des Cheminées.

Le soir venu, je ne racontai rien de tout ceci à Christina. Elle était devenue très sensible depuis le début de sa grossesse, et je ne voulais pas qu'elle se fasse de souci. Mais quand je me réveillai au beau milieu de la nuit, en sueur, le souffle court, ayant une fois encore découvert la Marque des Ténèbres sur mon avant bras, je fus heureux de pouvoir me blottir contre son corps endormi pour calmer les battements affolés de mon cœur. Heureusement, elle ne se réveilla pas et je n'eus pas à m'expliquer sur mes angoisses.

oO§0§Oo

Le lendemain, quand Potter arriva, je lui demandai s'il avait vu sa belle-mère, la veille.

"Oui, elle est venue, mais ce n'était pas le pire, soupira-t-il. Les jumeaux, eux aussi, se sont invités à dîner, et ils étaient en pleine forme. Entre la démonstration de leurs dernières trouvailles et les interventions énergiques de Molly pour les faire arrêter, c'est un miracle que la maison soit toujours debout. Enfin, tout cela a beaucoup amusé Lily."

Il paraissait remis de ses émotions de la veille. Je l'avais vu plus joyeux, mais compte tenu des circonstances, il ne s'en tirait pas trop mal. Cependant, je me félicitai que Malefoy ne risque plus de croiser son chemin. Mon partenaire n'avait pas besoin de source de contrariété supplémentaire.

Avant son arrivée, j'avais discuté avec Shacklebolt de l'opportunité de garder Potter sur cette affaire. Nous avions conclu qu'il deviendrait incontrôlable si nous l'en écartions. C'est quand il se sentait impuissant qu'il faisait les pires bêtises. Et puis nous pouvions avoir besoin de ses pouvoirs.

Il fut cependant soigneusement écarté de l'opération qui contribua à mettre la main sur Théodore Nott. Notre tandem ne participa pas non plus à son interrogatoire. Le regard chargé de rancune de Potter, quand il prit connaissance du compte-rendu qui en avait été fait, me convainquit que ces précautions n'avaient pas été inutiles. Oui, il valait mieux éviter que Potter se retrouve en présence de celui qui avait agressé sa femme six ans auparavant, dans les couloirs de Poudlard.

oO§0§Oo

Dans un premier temps, notre enquête ne donna pas grand-chose. L'étude menée par le département des Mystères était toujours en cours, et les conjurés que nous arrêtions nous opposaient un silence farouche. Il fut même question de devoir les relâcher, car nous ne pouvions retenir aucune charge contre eux.

Mais deux semaines après l'arrestation de McNair, au début du mois de juillet, il y eut du nouveau. En fouillant dans les papiers d'un des complices de Nott, nous étions tombés sur l'adresse d'une diseuse de bonne aventure, Celestina Pythie. C'est Taylor qui, mue d'une heureuse inspiration, se proposa d'aller l'interroger. Elle avait eu le nez fin, et il ne lui fallut pas longtemps pour découvrir qu'elle était également médium. Nécromancie et dialogue avec les morts allant de pair, la nécromancienne fut confrontée à la petite bande que nous retenions toujours dans les cachots du dixième niveau.

En leur présence, elle avoua avoir eu, à leur demande, des conversations d'outre-tombe avec le Seigneur des Ténèbres.

oO§0§Oo

Nous eûmes une réunion de crise à laquelle Euclide Eurékâ assista. Nous étions tous atterrés, et Potter était très pâle.

Au début, ce fut assez confus, chacun d'entre nous envisageant le pire, mais Eurékâ se fit apaisant :

"Cela fait longtemps que mon département étudie le phénomène des relations avec les morts. Mais nos recherches ont démontré que plus de la moitié des supposées relations étaient de pures inventions. Soit le prétendu médium raconte des salades pour soutirer de l'argent à ses clients, soit il interprète comme étant une réponse de l'au-delà des phénomènes magiques parfaitement explicables.

- Et les autres cas ? a demandé Shacklebolt.

- Nous n'avons pu prouver aucune imposture, mais rien ne garantie qu'ils ne recouvrent réellement des communications avec les défunts. Quoiqu'il en soit, nous n'avons jamais réussi à reproduire ce genre de choses dans le cadre de nos expériences.

- Donc vous penchez pour la thèse d'une tromperie ou d'une erreur.

- Mon métier ne m'incite pas à lancer d'affirmations définitives sans preuves irréfutables à l'appui. Mais je prendrai avec beaucoup de circonspection les affirmations de cette femme."

Le commandant s'est tourné vers Potter :

"Harry, si cette Celestina Pythie avait réussi à parler à Voldemort, tu ne crois pas que tu l'aurais senti ?"

Mon partenaire réfléchit longuement avant de répondre.

"Je ne sais pas. Il a fallu qu'il revienne greffé sur le crâne de Quirrell pour que je le sente à nouveau. S'il est mort, je ne suis pas certain que ma cicatrice réagirait pour une simple conversation.

- Il faudrait demander à la femme de se remettre en contact avec Vous-Savez-Qui en votre présence, suggéra Touary. Vous pourrez ainsi juger si c'est du pipeau ou pas.

- Ce n'est pas si simple, soupira Eurékâ.

- Harry, tu as lu sa déposition, dans laquelle elle évoque les échanges qu'elle aurait eus avec Voldemort, dit Abbot. Toi qui as vraiment parlé avec lui, tu les trouves plausibles ?"

Je vis Taylor et Touary écarquiller les yeux. Comme beaucoup, ils avaient du mal à réaliser ce qu'impliquait réellement être le Survivant.

Potter tendit la main vers le Commandant qui lui donna le compte-rendu de l'interrogatoire que Taylor et Abbot avaient mené. Il les parcourut attentivement de nouveau, et conclut d'une voix fatiguée :

"C'est trop vague Elle ne précise pas les termes exacts des réponses qu'il lui aurait faites. Je ne peux rien en déduire.

- Demain, on va réinterroger toute la bande, décida Shacklebolt. Et toi, Harry, tu va avoir une conversation avec cette medium. Tu es celui qui sera le plus à même de détecter une supercherie dans ses propos. Monsieur Eurêka, où en sont vos recherches concernant une éventuelle résurrection ?

- Nous avons déterminé qu'il y a, dans les symboles disposés autour des pentagramme, des éléments inédits. Nous somme en train de tenter de déterminer si ces signes constituent une innovation ou une erreur."

On discuta encore un peu des dispositions à prendre, puis Shacklebolt a mis fin à la réunion, en insistant sur le fait que, quoiqu'il en soit, le Seigneur des Ténèbres était bel et bien mort et que communiquer avec lui ne signifiait pas nécessairement que son retour soit possible.

Peu après la fin de la réunion, Potter quitta la pièce avec Touary pour leur entraînement de Quidditch. Je me suis dit que cela tombait bien, et que mon partenaire pourrait ainsi se détendre un peu.

oO§0§Oo

Le lendemain matin, alors que Potter n'était pas encore arrivé, Ben Tarvi interrompit le point que je faisais avec Tonks , Taylor et Abbot.

"Qu'est ce qui se passe en ce moment avec Potter ? demanda-t-il à brûle-pourpoint.

- Pourquoi ? Il joue moins bien au Quidditch ? lui rétorquai-je, vérifiant que les charmes de confidentialité que nous mettions sur nos rapports avaient bien été appliqués aux parchemins qui se trouvaient sur mon bureau.

- Il y a plus important que le Quidditch !" me répondit-il.

Taylor ouvrit la bouche de stupéfaction, et Tonks laissa échapper une exclamation de surprise.

"Eh mon vieux, qu'est-ce qui s'est passé ? demandai-je, soudain inquiet.

- Il s'est passé qu'il a pété un chaudron, ton partenaire, s'échauffa Tarvi. Il a enchaîné les feintes de Wronsky comme un fou hier, et à chaque descente il relevait le manche de plus en plus tard. C'était effrayant. Il montait à plus de quarante mètres, plongeait de toute la puissance de son balai et attendait presque de toucher le gazon pour remonter. J'ai cru plusieurs fois qu'il allait y rester.

- Et pourquoi tu ne l'as pas empêché ! m'écriai-je. Je croyais que tu étais son entraîneur !

- Mais qu'est ce que tu crois ? Je l'ai sifflé dix fois, mais il n'en a fait qu'à sa tête. Tu connais quelqu'un capable de le rattraper, toi ?"

Touary, qui était arrivé pendant l'explication de Ben, soutint son entraîneur en hochant la tête, l'air sombre.

"On était sur le point de le stupéfixer, reprit Tarvi, quand il s'est arrêté de lui-même. Il est reparti vers les vestiaires sans nous parler. Je suis allé le rejoindre pendant qu'il essayait de se noyer sous la douche. Je lui ai dit que s'il ne me promettait pas de rentrer directement chez lui, je lui prenais son balai. Il est devenu très grossier, mais comme j'insistais, il a fini par me dire qu'il me casserait la gueule si j'osais poser un doigt sur son Eclair et de foutre le camp pour le laisser finir sa douche tranquille. Je suis allé l'attendre à la sortie, mais il a transplané de l'intérieur du vestiaire. Quand je m'en suis rendu compte, je suis revenu ici, et j'en ai touché deux mots au commandant. Il m'a dit qu'il allait vérifier qu'il était bien rentré chez lui et dans le cas contraire, il le rappellerait en utilisant son badge. Ce matin, je suis repassé dans son bureau en arrivant, et il m'a dit que tout allait bien."

J'échangeai des regards avec les membres de l'équipe. Si Potter craquait, notre travail n'allait pas s'en trouver facilité. Ben a interrompu notre échange silencieux

"Mais, par Merlin, vous êtes sur quoi en ce moment ? demanda Tarvi en louchant sur les documents posés devant lui, et qui devaient lui apparaître vierges puisqu'il ne connaissait pas la formule secrète permettant de les lire.

- Sur rien, ai-je répondu fermement. Et il ne s'est rien passé hier. D'ailleurs, les entraînements de Quidditch se feront sans Potter jusqu'à nouvel ordre.

- C'est pas à toi de décider cela, grogna-t-il.

- Shacklebolt te confirmera ce que je viens de dire, lui assurai-je. Comme tu viens de nous le rappeler, il y a des choses plus importantes que le Quidditch. Trouve-toi un remplaçant ou déclare forfait, je m'en fous. Et maintenant laisse-nous bosser si tu ne veux pas avoir, en plus, à te trouver un nouveau gardien", terminai-je, faisant grimacer Touary qui tenait ce poste.

- Ne fais pas la grande gueule avec moi, Stratford !" répliqua Tarvi, d'un ton furieux.

Il tourna les talons et se dirigea droit vers le bureau du commandant.

"Tarvi va te cuisiner pour savoir ce qui se passe, ai-je prévenu Touary. Fais gaffe à ce que tu dis.

- Il a déjà commencé hier, me répondit froidement ce dernier. Et je sais tenir ma langue !

- Nous sommes tous à cran, et nous comprenons ton inquiétude pour Potter, intervint Debbie Taylor. Nous sommes également conscients que la discrétion est de mise. Tu peux compter sur nous, Stratford."

Elle avait parlé sur un ton égal, mais je compris qu'elle tentait de me faire comprendre que j'étais allé trop loin. Je les observai. Ils avaient tous l'air grave, et je me rendis compte que c'était une erreur de ma part de leur rajouter de la pression. Je fis de mon mieux pour contrôler mes angoisses.

"Désolé, Touary, je sais que tu as fait au mieux, dis-je au coéquipier de Tonks. Bon, je vais essayer de rattraper le coup avec Tarvi."

Et à mon tour, j'allai frapper à la porte de Shacklebolt. J'arrivai au moment où Ben Tarvi gueulait que c'était pas parce que je faisais équipe avec le Survivant qu'il fallait que je me prenne pour le Ministre de la Magie.

Shacklebolt leva un regard fatigué vers moi avant de le reporter sur mon collègue.

"Tu prendrais la responsabilité d'un autre entraînement comme celui d'hier ? a-t-il demandé à Tarvi.

- Mais qu'est-ce qui se passe en ce moment ? a éclaté Ben.

- Une affaire délicate, a répondu le commandant. Et réponds à ma question. Crois-tu qu'il soit judicieux de faire remonter Potter sur un balai ?

- Crois-tu qu'il soit judicieux de lui interdire le Quidditch ? répliqua Ben avec bon sens.

- Nous ne lui interdirons rien du tout. Il sera en mission à l'extérieur aux heures d'entraînement, c'est tout, intervins-je. Je suis navré pour tout à l'heure, je n'aurai pas dû te parler comme cela, m'excusai-je auprès de Tarvi.

- T'es vraiment pénible quand tu t'y mets grommela Ben.

- Ce n'est pas une nouveauté", déclara Shacklebolt d'un ton pince sans rire.

Je lui lançai un regard agacé, mais Ben Tarvi se mit à ricaner et l'atmosphère s'allégea quelque peu.

"Bon, lança Shacklebolt qui semblait avoir repris les choses en mains. Potter sera comme par hasard occupé pendant les entraînements tant qu'il ne paraîtra pas un peu calmé.

- Et qu'allez vous expliquer à la brigade ? demanda Tarvi.

- Pourquoi on leur expliquerait quelque chose ? demandai-je, agacé par son insistance.

- Eh Will, t'es bouché ou quoi, ce matin ! Toute l'équipe de Quidditch a assisté au cirque d'hier. Et vous avez tous des mines de conspirateurs depuis trois semaines. Vous commencez à nous flanquer la trouille, vous savez !"

Il se retourna vers le commandant et lâcha brutalement :

- Certains disent que vous auriez trouvé des indices indiquant le retour du Seigneur des Ténèbres. C'est vrai ?

- C'est la rumeur du jour ? lui a répondu celui-ci, sans se démonter. Eh bien tu peux rassurer les commères : Voldemort est bel et bien mort. Nous en avons la preuve formelle."

Je pense que Tarvi nota, tout comme moi, que Shacklebolt n'avait pas utilisé de périphrase, ainsi qu'il le faisait ordinairement en notre présence pour ne pas nous choquer, comme s'il voulait montrer à quel point le nom de notre ennemi ne devait pas nous effrayer.

"Je ne fais que répéter la rumeur, s'est défendu Tarvi.

- Je t'autorise à répéter mes paroles à ceux qui l'ont lancée. À croire que des Aurors qui papotent, c'est pire qu'une réunion de dames. Faudrait penser à grandir de temps en temps. Bon, si vous vous mettiez au travail, Messieurs ?"

oO§0§Oo

Potter et Abbot arrivèrent peu après que je sois sorti du bureau du commandant. Sitôt notre équipe au complet, je donnai mes ordres : Tonks, Touary, Taylor et Abbot allaient reprendre l'interrogatoire de tous les accusés, et tenter de déterminer ce qu'ils pensaient des relations qu'il y aurait eu entre le Seigneur des Ténèbres et la médium. Potter et moi allions réinterroger cette dernière.

Avant d'entrer dans la salle d'interrogatoire où Celestina Pythie avait été amenée, je soufflai à Potter :

"Ce serait bien que tu sois le plus "Survivant" possible.

- Que veux-tu dire par là ?

- Si j'ai bien compris, parler avec le Seigneur des Ténèbres est assez impressionnant, même quand il n'est pas au faîte de sa puissance, dis-je, choisissant mes termes avec soin.

- On peut dire ça, répondit Potterqui ne semblait pas comprendre où je voulais en venir.

- Eh bien je pense que son attitude vis-à-vis de toi sera plus significative que tout ce qu'elle choisira de nous dire. Si elle réalise bien qui tu es et qu'elle a peur de toi, on peut se permettre de douter qu'elle ait réellement conversé avec Voldemort. Si elle te parle avec insolence… ses propos méritent d'être examinés avec soin."

Potter médita un instant mes arguments, et hocha la tête.

"C'est une bonne idée, approuva-t-il. Mais… je ne suis pas sûr de savoir ce que c'est d'être le Survivant. Je la regarde de haut, c'est ça ?

- Euh, pas seulement. Quand tu deviens le Survivant, on ressent ta puissance, tentai-je d'expliquer, un peu déstabilisé par le côté surréaliste que prenait notre conversation. Enfin, tu ne sais pas être toi-même ?

- Parce que tu crois que foutre la trouille au gens ou les transformer en moutons de poussière correspond à ce que je suis ? demanda-t-il sèchement. Et puis je t'ai déjà expliqué que ce concept de "Survivant" était complètement débile.

- T'es sur la bonne voie, là, notai-je, en reculant prudemment d'un pas. Reste en colère. Mais contre elle, pas contre moi. Pense à quel point elle mettrait en danger notre communauté si elle disait vrai. Où combien elle est dangereuse si, par ses mensonges, elle encourage les autres dingues à tenter de faire revenir Voldemort."

Je ne lui laissai pas le temps de répondre et entrai dans la pièce où allait se tenir la confrontation.

La femme qui se prétendait medium était assise sur une chaise, derrière une petite table. Elle portait une robe pailletée qui avait connu de jours meilleurs. Ses longs cheveux, partiellement recouverts d'un voile, tombaient en cascade sur ses épaules. Elle portait des anneaux aux oreilles. Je lui trouvai une ressemblance avec ces bohémiennes moldues qui se prétendent sorcières et qui soi-disant lisent l'avenir dans la paume d'honnêtes gens pour quelques piécettes.

Deux chaises avaient été prévues pour nous. Je pris place sur l'une d'elle, regrettant d'avoir oublié de spécifier à Potter de ne pas s'asseoir. Mais il y pensa tout seul et resta debout, légèrement en retrait par rapport à moi.

La femme fit comme si nous n'étions pas là, mais je la vis se tendre, sans doute mal à l'aise du fait de cette silhouette qui la dominait.

J'entrepris de commencer l'interrogatoire de la façon la plus routinière. Etat civil, spécification des éléments qui avait justifié son interpellation. Puis j'entrai dans le vif du sujet :

"Nous aimerions que vous nous parliez de vos communication avec les défunts.

- Pensez vous que l'on puisse PARLER de ce genre pratique, cracha-t-elle, méprisante. Que pourriez vous y comprendre ?

- Peut-être que certaines de mes expériences me permettraient d'appréhender vos liens avec l'au-delà, fit froidement Potter derrière moi.

Elle leva nerveusement les yeux vers lui, mais ne se laissa pas impressionner comme je l'espérais.

"La compréhension des dons rares et précieux sont au-delà des perceptions de ceux qui en sont dépourvus", répliqua-t-elle d'un ton supérieur.

Potter s'avança lentement et posa ses deux mains sur la table qui nous séparait de la femme. Ses yeux plantés dans les siens, il dit d'une voix douce, mais vibrante d'émotion contenue :

"Avez-vous déjà vu s'élever devant vous l'esprit d'un jeune homme, lâchement assassiné sous vos yeux, tout juste une heure auparavant ? Avez-vous déjà contemplé les yeux d'une femme qui est morte pour que vous viviez ? Avez-vous déjà entendu la voix d'un homme dont les derniers mots, avant de succomber, ont été pour vous ?"

La femme blêmit, mais serra les lèvres, comme si elle s'arc-boutait mentalement sur sa position. Potter continua de sa voix glacée :

"Ainsi vous avez parlé à Voldemort ! Avez-vous entendu les sifflements de sa voix ? Avez-vous vu la lueur rouge de son regard ? Vous a-t-il asséné ses croyances putrides, ses rêves de gloire, son idéologie nauséabonde ?"

Quand il avait énoncé le nom maudit, la prétendue medium avait violemment sursauté et porté les mains à ses oreilles.

Le malaise que je ressentais disparut, et laissa place au soulagement. Il était fort improbable que cette femme ait eu le cran d'aller solliciter le mage noir dans le royaume des morts. Si elle avait réellement été en contact avec le Seigneur des Ténèbres, elle ne serait pas ainsi terrifiée par cette évocation.

Comme si elle ne pouvait supporter plus longtemps l'éclat des yeux flamboyants de mon partenaire, elle se leva brusquement et recula, trébuchant sur sa chaise, qui bascula. Elle battit retraite jusqu'à ce qu'elle se trouve acculée au mur qui se dressait derrière elle. Mais Potter n'en avait pas fini avec elle.

La clouant du regard, il avait suivi son mouvement, sans se préoccuper de la table qui se dressait sur son chemin. Cette dernière, d'ailleurs, s'écarta vivement, tout comme les bureaux de la Ruche l'avaient fait lors de son altercation avec Malefoy. Planté devant elle, il lui jeta :

"Que vous a-t-il promis pour que vous trahissiez votre communauté ? La gloire, la richesse, la puissance ? REPONDEZ !"

Je la vis s'affaisser lentement, le dos glissant contre le mur, comme si ses jambes ne la soutenaient plus. Mais Potter, impitoyable, il continuait :

"Racontez-moi tout cela. Je pense que je peux comprendre. Car je lui parle, moi aussi, vous savez. Quand il revient me voir dans mes rêves. Quand je revis le moment où il a tué ceux que j'aimais. Juste avant de mourir à son tour !"

Il chuchotait presque, mais sa voix était tellement vibrante de rage et de douleur qu'elle semblait assourdissante. La femme poussa un petit cri, et se mit à gémir. Agenouillée sur le sol, elle se balançait d'avant en arrière, comme si elle était en proie à une douleur immense.

"Arrêtez, pleurnicha-t-elle. Arrêtez, par pitié ! J'ai menti ! Je ne lui ai jamais parlé ! Jamais, jamais, jamais !"

Pendant un long moment, le temps resta comme suspendu. La femme à terre, ses sanglots déchirant le silence. Potter, tendu au dessus d'elle. Et moi, sur ma chaise, incapable de bouger.

Finalement, mon coéquipier se redressa lentement, vertèbre par vertèbre, comme si ce mouvement lui était infiniment douloureux. Il recula et se tourna vers moi. A la direction de son regard, je compris qu'il cherchait la table. Il parut surpris de ne pas la retrouver à sa place. Des yeux, je lui indiquais le coin où elle avait échoué.

Avec des gestes lents et précis, mon coéquipier remit la table devant moi et replaça la chaise de la femme où elle se trouvait précédemment. Il s'assit ensuite à mes côtés, sur la troisième chaise, et rassembla méthodiquement les parchemins épars qui s'étaient dispersés sur le pupitre. Il redressa la bouteille d'encre, en dévissa le bouchon et y trempa sa plume.

D'une écriture appliquée qui fit crisser le papier, il inscrivit la date, nos noms et le lieu où nous nous trouvions. Puis il disposa la plume à Papotte pour qu'elle reproduise ce que nous dirions. Enfin, il leva la tête vers la forme sanglotante prostrée sur le sol, et annonça :

"Nous allons prendre votre déposition".

oooO§0§Oooo

28/06/05 : Bonjour à tous.

Tout d'abord, je voulais remercier une fois de plus mes relectrices. En effet, ce chapitre a inspiré pas mal de corrections de fond de la part de Fenice, et énormément de correction stylistiques de la part de Calimera. Il faut bien l'avouer, les premiers jets d'Alixe ne sont pas toujours fantastiques.

Ensuite, euh... quand j'ai envoyé ce qui devait être le chapitre suivant à Fenice, elle m'a fait remarquer qu'il y avait assez de pages pour faire deux chapitres. J'ai donc scindé le chapitre 36 en deux parties (et rajouté quelques scènes pour avoir le compte), et nous nous retrouvons maintenant avec un total de 38 chapitres prévus. Mais quand est-ce que je vais pouvoir lire HP6 moi ?


Et les réponses à mes chers lecteurs :

Sassy : Que veut dire OMG ? Merci pour tes compliments. Bisous.

Marie-Jo : Pour les enfants de Harry, je suis obligée de me tenir à ce que j'ai développé dans l'épilogue de Après la bataille. Donc pas de quadruplés pour Ginny.

chrys63 : Théoriquement, Willy est là pour empêcher Harry de virer au Gryffondor incontrôlable..

Lily Petite Etoile : Contente de t'avoir fait plaisir.

Mary Potter : Ce n'est pas par manque de temps que je ne publie pas sur TWWO, mais parce que on n'a pas encore le feu vert de Cassandre. Contente que tu aies aimé ce chapitre. A un de ces jours au gré de tes trouvailles de lieux connectés. Merci pour Louise.

Fofolleuh : Contente de te voir ici, vu que je rencontre régulièrement ton pseudo dans les reviews des fics que je lis. Oui, effectivement, ma petite dernière vient d'avoir 1 an.

Miaow : Merci de ton mot.

christi2222 : Bienvenu parmi nous et merci pour tes compliments.

Dadmax : C'est gentil à toi. Les pauvres, je les ai pas épargnés cette semaine-ci.

beru ou bloub : Merci pour tes vœux d'anniversaire.

Patacitrouille : A la semaine prochaine !

BabyChang : Toi aussi tu me traite de sadique TT, Personne en me comprends ! Bon courage pour tes révisions.

Rebecca-Black : merci !

Angel's Eyes : Tu as eu l'œil pour le lapsus de Christina. Sadique, moi ? Euh…c'est juste que c'est très tentant de couper comme ça ;-)

Crookshank : haha, tes remarques sur le prénom de bébé Stratford… non, Christina ne sait pas que c'est un garçon, mais ce jour là, c'est un prénom de garçon qui lui est venu à l'esprit. Personnellement, j'avais beaucoup plus d'idée sur des prénoms de filles que de garçon. J'ai eu de la chance d'avoir des files, tu vas me dire. Sauf que mon mari n'a voulu aucun des prénoms proposés et que c'est lui finalement qui a choisi les deux TT

Lunenoire : Oui, c'est la vie le mariage et les gosses,mais j'ai peur que cela devienne un peu répétitif dans ma fic…

elora : Euh, pour le moment, je n'ai pas prévu de raconter l'accouchement en détail !

mushu : C'est le problème, peu à peu j'apprends à inventer des intrigues, du coup je vous fait des fins bourrées de suspense.

Lyane : Oui, bravo, tu as deviné à quoi sert le pentagramme. Un accouchement en pleine réunion familiale !

mademoiselle mime : J'espère que tu considère mon truc toujours aussi crédible !

marion-moune : Oui, je savais que c'était une fille avant l'accouchement. J'avais demandé, lors de mes deux grossesse qu'on me donne le sexe de l'enfant lors de l'échographie du 5ème mois. Contente que tu apprécie la dernière petite intrigue que je vous livre.

Youpala : Merci !

Eiream : Merci pour le bisou à mon bébé ! Rah, j'aimerai pas accoucher sur une île déserte, moi ! Concernatn Persy, ils font simplement allusion au fait qu'il cautionnait l'aveuglement de Fudge dans le tome 5 et considérait Harry comme un simulateur. Ce ne serait pas trop bon pour sa carrière si on s'en rappelait.

Shima-chan : Félicitation pour ton oral de français ! Je pense que Christina sera plus raisonnable que moi. C'est son premier enfant quand-même. Contente que mon harry dans tous ses états te plaise.

Ellyana : Merci pour tes trois reviews. C'est sympa de voir ta progression. Je suis contente de constater que tu aimes bien. Oui, la mort de Charlie, c'est triste. Mais il le fallait pour la vraissanblance… A bientôt.

Fenice : C'est vrai que t'as pas eu le suspence, toi, car quand tu l'as lu le chapitrage était différent. Pour les dessins de bijoux, c'est vrai que ce serait sympa que Djei s'y mettre, mais je cris pas qu'elle ait le temps en e moment…

Kaorulabelle : Très flattée d'être un de tes petits bonheurs.

Vestrit : on peut en faire des choses en 9 mois… Pour le pentagramme, tout dépends à quoi il sert, n'est-ce pas…

alana chantelune : Hello ma belle ! Quand est-ce qu'on se voit ? Euh, non, j'ai pas mis d'oreiller sous mon tee-shirt pendant ma grossesse et oui, c'est bien le Justin de Fenice. A très bientôt j'espère (comment sest passé ton animation Roi Léo ?)

Allima : Oui, avec les hommes sur certains sujets, il vaut mieux être très clair dans sa formulation. Mheu non, je vais pas lui faire de mal à Will… ce serait trop mélo ! Bonne chance pour ton oral, tout à l'heure….

Guezanne : Oups, encore une à qui j'ai répondu en MP et à qui je sais plus quoi dire ! Ah si, j'ai bien aimé ton dernier chapitre de JXC, et un jour, quand j'aurai deux minutes, j'irai lire ton autre fic. Bises

Zabou : Faire du HP sans mettre de mage noir, c'est délicat. Cela dit, j'avais pas trop envie de repartir avec le fils de Voldemort, alors j'ait fait soft.

Kathy Magda : Pas grave pour les reviews pas faite. Si tu as lu et aimé, c'est le principal. "Et chose étonnante, ce soir là, je la crus." : je veux dire qu'ordinairement, Will angoisse quand il pense qu'il va devenir père. Là, pour une fois, il se dit que tout va bien se passer.

Yuna : bin, oui, même sans Voldemort, il y a toujours des méchants. Oui, Christina est dure avec Willy.

Kazy : Ah, j'ai toujours beaucoup de plaisir à lire tes longs commentaires. Bravo, tu as bien deviné le à quoi correspond le pentagramme. Pourr la réaction de Christina, c'est UNE DES réactions que l'on peut avoir. Cela varie beaucoup d'une femme à l'autre, et pour la même femme, d'une grossesse à l'autre. Faut profiter de ton ventre rond pour te faire céder la place dans les transports en communs, mouarf ! Lol, les questions que tu poses ! Si j'étais calme c'est que c'était déjà mon second accouchement, donc j'avais une idée de ce qui m'attendais (et comme le premier s'était bien passé, j'avais aucune raison d'être stressée).

ThEhEnKeLkAlItY : Eh, moi j'ai tout compris ! En gros t'as aimé, c'est ça ? ;-)

Calimera : Ahr ! Une fois de plus j'ai déjà répondu par MP, alors je sais plus quoi dire maintenant. A part merci pour le temps que tu a passé sur ce chapitre.

Malice : Merci de t'être décidée à laisser un mot. Pour répondre à ta remarque sur les Aurors, tu as sans doute raison. Mais je me suis vite rendu compte, que j'aurai beaucoup de mal à inventer des mini-enquêtes tout le long de l'histoire, si je les limitais à la lutte contre la magie noire. J'ai donc pris le parti d'en faire des policiers plus classiques.

Milenaz : Tu sais, je n'avais pas pensé à la leçon de paternité que Harry donnait à Will avec la petite sorcière, mais tu as entièrement raison (moi, je n'avais vu que le récit de son enfance que Harry faisait devant Will). Bravo d'avoir reconnu Justin, dont j'ai omis de préciser la provenance (je le ferai quand on le retrouvera plus tard) . pour les similitudes avec Miss Teigne, c'est vraiment fortuit car je n'avais pas encore lu sa fic quand j'ai écrit la plupart des scènes qui ont des éléments commun. Mais ce n'est pas étonnant : toutes les deux, on essaient d'exploiter les éléments des livres HP avec le maximum de fidélité et de vraisemblances. (merci pour ton monologue très intéressant.)

Fee Fleau : Pour la petite sorcière, je la vois déjà aborder Lily en première année (elle devrait être en dernière année de Poudlard à ce moment), pour lui dire qu'elle a rencontré son père 10 ans auparavant. Pour la façon dont les hommes réagissent à la grossesse de leur compagne, c'est très différent d'un homme à l'autre. J'ai lu un livre très intéressant qui exposait des témoignages masculins très divers racontant leur façon de vivre la grossesse de leur femme, la naissance de l'enfant, puis l'arrivée du bébé à la maison. Difficile de savoir à l'avance comment on va réagir. Lors de l'arrestation de McNair, Will est resté pour empêcher Harry de faire des bêtises. Autant pour protéger les Moldus des alentours que pour empêcher Harry d'avoir des ennuis avec la justice par la suite. Tu as en partie Raison sur McNair. Oui , il était par hasard dans cette rue Moldue (il n'est plus le bienvenu dans le monde sorcier), mais il n'y a pas de piège dans ses révélations, en tout cas pas pour les Aurors. Je reprendrai ce point dans le chapitre suivant. Pour ce qu'ils doivent trouver sur les lieux désignés par McNair, t'étais vraiment pas loin, hein ?

Qc-HP : J'espère que la réaction de nos héros ne t'on pas déçu

Amy Keira : Pas grand-chose sur bébé Stratford dans ce chapitre, mais dans les prochains, on y reviendra.

Ryan : non, je ne suis pas restée longtemps en salle de travail (à midi trente, Louise était née), mais on reste trois jours à l'hôpital après, le temps de se remettre (ce qui n'est déjà pas très long)

didi : Merci pour ton mot.

La p'tite Lili : Merci pour Louise. Tu as le fin mot de l'histoire, maintenant.