Free talk : Oyez oyeeeeeeeezzz brave gens ! Qui que vous soyez, merci de daigner jeter un œil à cette fic.
Quelques éclaircissements s'imposent quant à son déroulement : Au début, vous allez vous demander le rapport avec le merveilleux bouquin d'Oein Colfer. Ça va venir, ne vous inquiétez pas . Mon but est de faire une histoire originale, avec une insertion progressive dans le monde d'Artemis. Eh oui….un truc qui risque d'en faire ièch plus d'un(e) : l'héroïne a le même prénom que le héro . Pour les différencier, la fille, c'est Artéééééémis et le surdoué c'est Arteeeeemis. Pigé ?
Je dois aussi signaler que le début de la fic est un récapitulatif rapide de la vie de l'héroïne . Indispensable, bien que j'aurai préféré l'éviter. Donc surtout, ayez patience, l'intrigue ne se noue réellement qu'au 3eme chapitre.
Allez, je ne vais pas vous retenir plus longtemps, bon courage pour tout lire jusqu'au bout XD.
Artémis Elizabeth Cursedfate était incroyablement malchanceuse. Depuis sa naissance, elle avait bien dû briser une soixantaine de miroirs, ce qui lui assurait près d'une demi millénaire de malheur, et ne cessait d'accumuler petites et grandes tragédies.
Ses parents, Morticia et Julian Cursedfate, s'étaient tués en glissant sur une plaque de verglas, sa grand-mère Bérénice avait été brûlée vive par un pompier pyromane, et son arrière grand-père Britannicus s'était fait dévorer par ses trente chats blasés de saumon fumé. La malchance semblait être un pesant héritage de la lignée des Cursedfate, et Artémis le portait avec une infinie résignation.
Elle fut placée dans un orphelinat français à l'âge de cinq ans, et le sort semblait résolu à lui rendre l'existence impossible.
Ses compagnons d'infortune la prirent en grippe dès le premier jour et s'appliquèrent à lui infliger toute sorte de châtiments. Elle passa la moitié de son séjour dans le dortoir à subir invectives et coups, l'autre moitié à supporter sans mot dire les remontrances de la directrice de l'établissement qui avait eu vent du chahut qu'elle générait.
Mais enfin, Artémis ne pouvait pas leur en vouloir, à tous. Les personnes qui restaient près d'elle plus d'une demi-heure étaient invariablement frappées d'incidents inexplicables. Des fillettes se couvraient de boutons, étaient prises d'urticaire, avaient des poussées de fièvre ou tombaient dans les escaliers. Ainsi, ceux qui avaient tenté de lier amitié avec elle devenaient rapidement ses pires détracteurs, car une conclusion était rapidement venue à tous les esprit : la Cursedfate portait malheur.
Et sachant pertinemment qu'ils avaient raison, la petite Artémis ne songea pas à leur imposer sa présence. Elle passa ainsi toute son enfance dans la plus grande solitude. Seuls les animaux osaient la fréquenter, et la fillette ne se sépara bientôt plus de son chat noir Belzébuth.
On pourrait croire qu'elle était malheureuse, mais elle prenait les choses avec une philosophie qui lui faisait honneur, et apprit à s'accommoder au mieux des coups du sort. Ainsi, lorsqu'elle recevait un couvercle de casserole sur la tête (arrivé là on ne savait comment), elle se contentait de hausser les épaules d'un air blasé. Lorsqu'une fourmilière poussa en une nuit dans son lit, elle s'en alla dormir dans le couloir. Jamais on ne l'entendit se plaindre.
Lorsqu'elle eut douze ans, l'orphelinat décida d'organiser un voyage en Irlande. Artémis ne se sentait plus tant l'excitation la parcourait sous forme de longs frissons délicieux. Elle se mit à sauter partout, se fit trois bosses en se cognant successivement au mur, à la porte et à la surveillante générale, et faillit enfermer son chat dans sa valise. Durand le trajet en avion, elle se tracassa à l'idée de provoquer un accident ou un attentat kamikaze. Fort heureusement, ce fut simplement une mygale qui s'échappa de la valise d'un voyageur étourdi et qui envoya trois personnes à l'hôpital (deux pour cause de morsure et une pour cause de crise cardiaque).
Dès qu'elle posa le pied sur le sol irlandais, Artémis sentit quelque chose se bouleverser en elle. Elle prit une profonde inspiration, et décida que ce pays serait pour elle le point de départ d'une nouvelle vie. Elle ne tarda pas à réaliser qu'elle n'avait pas tort : les incidents qui florissaient autrefois autour d'elle se mirent à diminuer de manière brutale. Elle ne provoquait plus la sonnerie des portiques de magasins. Quand elle passait dans la rue, les voitures ne se rentraient plus dedans. Indéniablement, sa malchance était en train de disparaître.
Peut-être était-ce dû aux treize trèfles à quatre feuilles qu'elle avait cueilli à son arrivée. Peut-être était-ce la conséquence de sa visite à Tara, où une vieille femme minuscule à la peau verte lui avait offert un joli pendentif en or porte-bonheur. Quoi qu'il en soit, Artémis reçut un véritable souffle de vie, et résolut de reprendre son existence en main.
Pour la première fois, elle eut une amie; Fiona, la fille de sa famille d'accueil. Artémis passa un mois en Irlande, l'orphelinat ayant décidé de rallonger le délai du séjour.
Au moment de partir, elle avait le cœur ravagé par la tristesse, mais un évènement inattendu survint : une riche femme irlandaise, Angeline Fowl, acheta l'orphelinat et décida de l'établir sur sa terre natale. Artémis déménagea donc de façon permanente en Irlande. Elle parla bientôt couramment l'anglais, et ne cessa de voir ses conditions de vie s'améliorer, car la nouvelle propriétaire n'était pas avare de son argent et les nouvelles éducatrices d'affection.
Un jour, Angeline Fowl décida de rencontrer les pensionnaires de son établissement. Elle parut dans une tenue riche et élégante, accompagnée d'un géant au crâne rasé, son garde du corps (à l'époque, il n'avait pas encore été franckensteinisé et ne s'essoufflait pas en montant des escaliers). Pour une raison qu'Artémis aurait été bien en mal d'expliquer, Mrs Fowl sembla se prendre d'affection pour elle. Peut-être était-ce l'isolement de cette jeune fille qui lui fit pitié, mais toujours est il qu'Artémis fut envoyée dans une famille d'accueil à Dublin pour y suivre des cours parmi des adolescents banals.
