- MON SORCIER BIEN-AIMÉ -

Disclamer : la plupart des lieux et personnages viennent de l'univers créé par J.K Rowling.

Je dois également beaucoup à mes relecteurs : Monsieur Alixe, Fenice et Calimera

Résumé de la semaine : Quand Harry Potter, Auror débutant et Gryffondor puritain, est confié à William Stratford, Auror confirmé, tombeur de ces dames et Serpentard borné, qu'est-ce que cela donne ? Une histoire d'amitié, peut-être (d'après Eiream).


XXXVII : Mariages

Nous prîmes deux semaines de vacances au début du mois d'août. Nous décidâmes de ne pas aller trop loin cette fois ; de ce fait, nous avions réservé une chambre d'hôtel dans le Kent, à proximité de la demeure de la sœur de Christina. Ma compagne, qui entamait son quatrième mois de grossesse, en profita pour suivre auprès de cette dernière d'intensifs cours de puériculture.

Quand nous rentrâmes, aux alentours du quinze août, je commençai à me préparer mentalement à la commémoration de la Bataille, qui était imminente. J'eus la surprise de me sentir moins troublé que les années précédentes. Peut-être était-ce dû à l'organisation de notre mariage qui occupait une grande partie de mon temps libre.

Je souhaitai, en effet, que l'état de Christina ne soit pas trop visible pour notre mariage sorcier, et pour cette raison, nous avions prévu de le célébrer au début du mois de septembre. Heureusement que les robes sorcières sont amples, permettant ainsi de dissimuler les cinq mois de grossesse qu'elle atteindrait à cette époque !

Pour plaire à mes parents, j'organisai la cérémonie à proximité de leur manoir, là même où se trouvait l'autel sur lequel ils avaient échangé leurs vœux, quelques quarante-cinq ans auparavant. Christina et moi avions rencontré à deux reprises le mage qui serait chargé de la cérémonie, et je fus soulagé de constater qu'il ne voyait aucun inconvénient à unir un sorcier de souche avec une Moldue. Il semblait même avoir une certaine expérience des aménagements indispensables à prévoir quand l'un des deux participants était dépourvu de pouvoirs magiques.

Christina s'était vivement intéressée à la religion qui avait cours chez les sorciers. Je dus donc lui expliquer que cette dernière dérivait des pratiques celtes en vigueur avant l'arrivée des Romains en Grande-Bretagne. Des prêtresses et des mages célébraient les cérémonies courantes, tels les mariages et les enterrements, ainsi que les grandes fêtes rituelles. Ces dernières tombaient d'ailleurs le plus souvent les mêmes jours que les fêtes moldues, car les nouvelles religions s'étaient calquées sur la nôtre quand romains et chrétiens avaient voulu convertir les populations.

De même, nous avions beaucoup de lieux de prière en commun, les églises et les temples ayant été érigés sur nos lieux sacrés. Je n'avais jamais compris comment les Moldus avaient eu conscience de la magie particulière de ces endroits. Sans doute en ressentaient-ils inconsciemment les ondes. Il me semblait avoir étudié cela en histoire de la Magie, mais le professeur Binns était aussi soporifique vivant que réduit à l'état d'ectoplasme, et il ne m'était pas resté grand-chose de cette matière.

Quoiqu'il en soit, le déroulement d'un mariage sorcier requérait des formules rituelles, la présence d'un certain nombre d'objets symboliques tels du gui, des cornes de boeuf, des graines de blé et d'orge, ainsi qu'un vase empli d'eau de source. La cérémonie se concluait, après l'échange des vœux, par la transformation, par les nouveaux mariés, d'un tissu de lin qui passait du blanc au rouge. Il fut convenu que Christina poserait sa main sur la mienne pendant que j'effectuerai ce rituel.

Nous discutâmes entre nous des témoins que nous désirions pour notre union. Christina arrêta très rapidement son choix :

"Je vais demander à ta sœur pour notre mariage sorcier. C'est la seule personne que je connaisse réellement de ton côté. Et toi ?"

Bien sûr, je connaissais plus ou moins intimement nombre de sorciers. Mais j'étais d'un naturel assez solitaire, et j'avais peu de véritables amis, finalement. Sans compter que la poignée de personnes que je fréquentais depuis ma jeunesse n'apprécierait sans doute pas de témoigner à un mariage mixte.

J'envisageai ensuite mes plus anciens collègues. Mais je n'avais pas pour habitude de relater ma vie privée au boulot, même avec ceux avec qui j'entretenais de très bons rapports. Je songeai un instant à demander à Shacklebolt. Il partageait la vie d'une petite-fille de Moldus et savait que j'en fréquentais une. Mais il ne connaissait pas Christina, et j'avais des scrupules à amener à notre mariage quelqu'un qu'elle ne connaissait pas.

Il n'y avait plus qu'une personne dont j'étais devenu assez proche pour solliciter ce genre de service, qui était au courant de mes relations avec ma fiancée depuis le début, et que cette dernière connaissait suffisamment pour apprécier de partager ce grand jour avec elle. Une fois que son nom m'était venu à l'esprit, il me parut évident que je ne pourrais demander à personne d'autre.

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Je profitai d'une ronde que nous faisions sur le Chemin de Traverse pour aborder le sujet avec mon partenaire.

"Je crois que je ne t'en ai pas encore parlé, mais Christina et moi avons prévu de nous marier le mois prochain.

- C'est vrai ? Félicitations. C'est une bonne nouvelle ! s'écria Potter.

- Oui et euh… d'ici six mois, elle va avoir un bébé."

Sa main vint me serrer l'épaule :

"Mais c'est formidable ! s'extasia-t-il. Je suis très heureux pour vous. Tu verras, c'est merveilleux ! "

Son enthousiasme faisait plaisir à voir.

J'en profitais pour me lancer :

"A propos de mariage, eh bien, tu voudrais bien être mon témoin ?"

Il en resta un moment bouche bée.

"Je… avec plaisir… je… je ne m'y attendais pas, mais je suis très honoré. Merci d'avoir pensé à moi. Ce sera quand, exactement ?

- Dans une quinzaine de jours, le samedi 4 septembre, au dolmen de Stratford sur Avon. C'est tout à côté de chez mes parents

- J'y serai sans faute. Il y aura beaucoup d'invités ? s'enquit-il, sans doute inquiet à l'idée de se retrouver entouré d'inconnus.

- Oh non ! Nous serons en tout petit comité. Juste mes parents, ma sœur et sa famille. Et Ginny, aussi, si elle peut venir.

- Ginny ne manquerait cela pour rien au monde. Elle adore les mariages.

- Et bien, elle va être comblée. Nous allons avoir deux mariages, en fait. Une seconde cérémonie est prévue du côté moldu avec les parents, le frère et la sœur de Christina, deux semaines plus tard. Je sais que cela risque de ne pas être très évident mais…

- Ne t'en fais pas. Hermione s'est mariée dans sa famille, et seuls ses parents étaient au courant pour nous. Je ne sais pas si tu imagines : toute la famille Weasley, lâchée chez les Moldus et tâchant de paraître normale !

- Je pense que ça dépasse mon imagination, avouai-je. Et personne ne s'est douté de rien ?

- On avait prévu à l'avance ce que nous dirions à propos de nos activités. Et à titre préventif, Molly avait confisqué leur baguette aux jumeaux et les avait soumis à une fouille sévère. Cela ne les a pas empêchés de mélanger tous les manteaux du vestiaire, d'ailleurs. Leur mère a failli les renier définitivement, ce jour-là.

- Je me passerai d'eux à mon mariage ! précisai-je.

- Cela vaut mieux, oui ! rigola Potter. Il faudra que je fasse un discours ? demanda-t-il, soudain inquiet.

- Non, pas nécessairement. Tu as déjà écrit des discours de mariage ?

- Oui. Pour le mariage de Percy, j'ai demandé à Hermione de l'écrire pour moi, mais pour le sien, j'ai dû me débrouiller tout seul.

- Tu étais le témoin du Ministre ?

Je n'avais jamais réalisé qu'ils étaient proches à ce point.

- Il n'était pas encore Ministre, précisa Potter.

Réflexion faite, ils n'étaient peut-être pas si proches que cela. Que l'ambitieux Weasley ait tout simplement profité des relations de sa sœur et de son petit frère avec le Survivant ne m'aurait pas étonné ! Potter était assez bonasse pour se laisser exploiter par son beau-frère.

- Et qu'as-tu raconté pour tes amis Ron et Hermione ?

Il se mit à rire :

- Je ne l'ai pas raté, Ron ! J'ai fait allusion à notre aventure avec le Troll dans les toilettes, mais sans rien révéler, puisque nous étions au milieu de Moldus. J'ai juste laissé entendre qu'il passait du temps dans ce genre d'endroit.

- Tu peux parler ! Toi aussi tu fais de drôles de rencontres dans les lieux normalement réservés aux dames !

- Oui, mais Ron ne pouvait pas me répondre ! Enfin, il a fini par le faire, mais un an plus tard, à mon mariage. Le salaud, il s'est lâché ce jour-là !"

Il faisait semblant d'être vexé, mais son large sourire démentait ses propos. (1)

"En parlant d'invitation, reprit-t-il, pour le 28, Molly m'a chargé de t'inviter à te joindre à nous, comme l'autre fois, en fin d'après-midi.

- C'est très gentil à elle, le remerciai-je. Je vais y réfléchir.

- Cette année, Percy veut aller au monument des Aurors, m'informa-t-il.

- Et toi, tu ne comptes pas y faire un tour ? demandai-je.

- Je… Je ne sais pas. Ce n'est pas ma place, là-bas. Je… je ne veux pas avoir l'air de plastronner…

- Aucun de ceux qui y seront ne penseront une chose pareille. Nous te connaissons, maintenant.

- Je verrai… Christina sera-t-elle avec toi ? Ginny a très envie de la revoir.

- Je ne sais pas si je vais lui demander de m'accompagner. J'ai un peu envie de la laisser en dehors de tout cela, mais… je vais peut-être lui demander finalement."

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Le 28 août, l'arrivée de Potter avec le Ministre à proximité du monument élevé en mémoire de nos collègues morts pour avoir voulu empêcher le règne des Ténèbres ne passa pas inaperçue. Il éclipsa totalement la présence du chef de notre communauté, et suscita moult chuchotements impressionnés et exclamations étouffées de la part de ceux de notre petit groupe qui n'étaient pas Aurors et qui n'étaient pas accoutumés à côtoyer la vedette. Le fils de Cyril Weaver, mon ancien partenaire, en resta coi un long moment, alors qu'il s'était montré fort disert jusque-là. Je vis même la femme de Morrito esquisser une sorte de révérence en direction du Survivant.

Côté Aurors également, Potter attira l'attention. Enfin plus exactement, la copie miniature qu'il avait dans les bras. Je ne suis pas très intéressé par les bébés, mais il était difficile de rester parfaitement insensible à cette bouille ronde piquetée de tâches de rousseurs, ces yeux brillants d'un vert émeraude éclatant et cette tignasse brune, étonnamment fournie pour un bébé de cet âge. La ressemblance entre le père et la fille était hallucinante. Cette gamine était une Potter jusqu'au bout des cils.

Quand elle la vit, Christina ne put s'empêcher de s'exclamer "Oh, regardez-moi cette merveille !" Cet hommage fut accueilli par le sourire fier de l'heureux géniteur qui sembla trouver le qualificatif comme allant de soi. La petite Lily ne fut pas en reste. Elle eut un sourire charmeur et tendit sa main potelée vers ma compagne, achevant de briser les cœurs. Après que mes collègues aient correctement exprimé leur admiration devant le divin enfant et poliment salué Ginny qui suivait derrière, Potter posa le bébé à terre.

Elle ne resta pas longtemps immobile. Etonnamment véloce pour un quadrupède, elle entreprit bien vite d'explorer son nouveau territoire. En moins de cinq minutes, sa mère dut intervenir pour l'empêcher de manger des cailloux, la rattraper avec un sourire d'excuse quand la petite chose entreprit de se faufiler entre nous en tirant ou soulevant nos robes de sorcier, et l'éloigner des fleurs plantées autour du dolmen commémoratif qu'elle s'était mise à effeuiller avec entrain. Alors que Ginny l'avait quittée des yeux quelques instants pour saluer Christina, l'intrépide fillette défit les lacets d'une des chaussures de Ben Tarvi et bava abondamment sur Tonks qui avait fini par s'en emparer.

Enfin, elle se distingua en remplissant bruyamment sa couche quand son oncle prit la parole. Son père eut ainsi l'occasion de nous faire une fois de plus étalage de sa dextérité en sorts de nettoyage et de sa capacité à bêtifier quand il parlait à sa fille.

Le petit discours que le Ministre débita à Shacklebolt était sans doute un peu compassé, mais dans l'ensemble, Percy Weasley fut bien perçu par mes collègues. Il faut dire que beaucoup d'entre nous gardaient en mémoire la rangée de rouquins qui avaient reçu l'ordre de Merlin en même temps que les survivants de notre brigade près de six ans auparavant, ainsi que le visage digne de la matriarche des Weasley, venue recevoir la décoration posthume de son mari. Même s'il n'était pas lui-même un combattant, notre Ministre n'ignorait pas les larmes, le sang et la douleur que cette journée avait représenté pour nous.

Quand ils repartirent, après avoir récupéré la petite tornade dans une flaque d'eau, Ginny nous convia gentiment, Christina et moi, à nous joindre à eux pour se rendre dans la maison de leur mère. Nous acceptâmes de bon cœur.

Quand il était arrivé, j'avais pensé que Weasley avait fait une erreur stratégique en se faisant accompagner de mon partenaire car ce dernier lui avait volé la vedette. Mais, alors que nous nous éloignions, je réalisai que le Ministre serait associé au Survivant dans notre mémoire, quand nous nous remémorerons son intervention. Il serait ainsi crédité de la popularité que Potter avait acquise dans notre corps du fait de sa modestie, de son efficacité et de ses talents de joueur de Quidditch. Si l'on considérait que, par tradition, notre brigade n'était pas vraiment partisane des idées défendues par le parti de Weasley, cette petite démonstration était très habile. Il s'était sans doute acquis de nouveaux électeurs ce jour-là.

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Nous arrivâmes une heure plus tard au Siège, car nous avions préféré nous y rendre en voiture. En effet, Christina n'osait plus utiliser le réseau de cheminées. Heureusement, la maison des Weasley n'était pas trop loin de Londres. Molly nous prit en charge dès notre entrée dans le salon. Elle fit asseoir Christina - "Mon petit, dans votre état, il faut vous reposer" - et entreprit de lui présenter tous les membres de sa famille. Quand vint le tour de son fils George, je fis remarquer :

"Tu l'a déjà rencontré à Pré-au-Lard, Christina.

- Vraiment ? demanda Mrs Weasley.

Les yeux horrifiés du farceur m'indiquèrent qu'il n'avait pas spécialement envie que sa mère ait vent des circonstances de cette rencontre. Il me lança un regard à fendre le cœur d'une pierre. Il en faut bien davantage pour m'attendrir, mais Christina m'écrasa discrètement le pied en s'écriant :

"Oui, nous nous sommes croisés dans un magasin, une fois. Je suis ravie de vous rencontrer à nouveau."

Il la salua d'une pirouette extravagante, lui certifiant qu'il était lui-même comblé d'être en sa présence.

Alors qu'une elfe timide commençait à servir des litres de chocolat onctueux, notre hôtesse termina les présentations en désignant deux portraits qui avaient été posés sur une tablette, à proximité des sièges.

"Mon mari Arthur et mon fils Charlie !" annonça-t-elle.

Christina avait déjà vu des photos sorcières, mais le salut que lui adressaient Arthur et Charlie Weasley, ajouté à la façon dont Mrs Weasley les avait désignés, induirent Christina en erreur :

"Ils sont vraiment là ? demanda-t-elle d'une voix hésitante.

- Oh non, ma petite, répondit immédiatement la veuve. Ils sont réellement partis, malheureusement. Ce ne sont que des photographies. Euh… je crois que les vôtres sont plus... euh…

- Statiques, intervins-je, voyant qu'elle cherchait ses mots et semblait craindre de vexer ma compagne.

- Mon Arthur aurait adoré vous rencontrer, continua Molly Weasley. Il aimait par-dessus tout discuter avec les moldus. Il avait une passion pour tout ce qui était 'éclectique'.

- Effectivement, votre gendre a évoqué devant moi sa collection de prises de courant, répondit gentiment Christina.

- Ah cette collection ! Combien de fois ai-je souhaité qu'elle disparaisse. Mais le jour où c'est vraiment arrivé, cela m'a manqué de ne plus voir ces boites et ces fils traîner partout.

- Il les a perdues ?

- Pire que cela. C'était la guerre, et les Mangemorts ont brûlé notre maison. Nous avons tout juste eu le temps de sortir. Et encore, heureusement que Arthur était en conversation avec un membre de l'Ordre travaillant au Ministère. Ce dernier a tout de suite prévenu Kingsley, et les Aurors sont venus nous aider et ont empêché ces assassins de finir leur travail.

- Mais quelle horreur ! s'exclama Christina;

- Oh, je suis désolée, s'écria Molly. Je n'aurais pas dû parler de cela. Je ne voulais pas vous bouleverser.

- Mon dieu, vous vous êtes retrouvés sans rien ! s'inquiéta Christina.

- Heureusement, nous avons pu venir ici. Je tenais déjà cette maison pour les membres de l'Ordre. Je veux parler de l'Ordre du Phénix un groupe de personnes qui luttaient secrètement contre Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom."

Visiblement, Potter n'avait par réussi à convaincre sa belle-mère d'abandonner l'art de la litote. Je notai que Christina fronçait les sourcils.

"Y a-t-il quelque chose que tu ne comprends pas, lui demandai-je.

- Pourquoi aviez-vous besoin d'une organisation secrète ? Les Aurors ne luttaient-ils pas contre lui ?"

Cela ne dura qu'un instant, mais je sentis la tension devenir palpable.

"Les Mangemorts avaient infiltré le Ministère, finit par répondre le dénommé Bill. Ainsi, la plupart des actions officielles étaient éventées et n'aboutissaient pas. Les nôtres étaient plus efficaces. Nous faisions aussi de l'espionnage et cachions des personnes particulièrement visées.

- Charlie, par exemple, a réussi à suivre un groupe de Mangemorts vers une de leurs caches secrètes, reprit Molly Weasley. Il avait un de vos téléphones portables et il a pu expliquer où il se trouvait. Malheureusement, les Mangemorts l'ont trouvé avant que nous arrivions, et…"

Elle ne put continuer sa phrase.

"Grâce à lui plusieurs opérations dans le coeur du Londres moldu ont pu être évitées, continua Ron Weasley à sa place. Ce jour-là, Voldemort a perdu une cachette, beaucoup de matériel magique et pas mal de documents compromettants indiquant des cibles prévues. Charlie a sauvé la vie d'une centaine de personnes au moins !

- Et combien de personnes faisaient partie de votre mouvement ? demanda vivement Christina, pour ne pas laisser le silence s'installer.

- Entre trente et quarante, lui répondit l'un des jumeaux.

- Ce n'est pas beaucoup, s'étonna ma compagne.

- Nous ne pouvions recruter que des personnes que nous connaissions bien, expliqua l'autre copie conforme. Les Mangemorts aussi essayaient de nous infiltrer. Mais des missions étaient confiées à des personnes qui n'y appartenaient pas. Par exemple, nous avions demandé à d'anciens camarades de classe de nous signaler toute action suspecte à proximité de l'endroit où ils habitaient. Cela nous a permis d'intervenir rapidement au cours d'attentats.

- Vous avez pris beaucoup de risques, à cette époque, leur reprocha leur mère.

- De toute façon, tout le monde savait que vous souteniez Dumbledore, papa et toi. Tant qu'à être dans le collimateur des Mangemorts, autant l'être pour quelque chose."

Je vis Christina qui examinait de nouveau la photographie des disparus. Charlie faisait des grimaces à la petite Lily et à un de ses cousins, faisant rire les bambins. Arthur Weasley avait disparu. Molly dut s'apercevoir du trouble de ma compagne, car elle expliqua :

"Nous avons mis un autre cadre sur le rebord de la fenêtre, là-bas. Cette maison est en plein quartier moldu et Arthur passe des heures à regarder dehors."

Le malaise de Christina fut nettement perceptible. Molly continua :

"Ce sont juste des photographies. Le vrai Arthur ne serait pas allé regarder par la fenêtre alors que nous sommes tous ici. Seule une partie de sa personnalité a imprégné son image.

- Mais… répondit ma compagne, ils ont l'air si vivants, cela n'arrive-t-il pas que des personnes fassent la confusion, refusent de voir la réalité en face ?

- Effectivement, ce sont des choses qui arrivent, répondit l'épouse de Bill, avec son charmant accent français. Mais la plupart du temps, cela aide ceux qui restent à faire leur deuil. Et puis au bout d'un moment, la magie s'estompe et les photographies sont de moins en moins vives.

- Quel dommage que le peintre qui avait représenté vieille Black ait été si bon sorcier, fit remarquer un des jumeaux. Elle donnait l'impression d'être de pire en pire !

- La mère de Sirius était représentée en peinture dans le hall de sa maison, m'expliqua obligeamment Potter. Quand le siège de l'Ordre était là-bas, elle injuriait tous ceux qui avaient le malheur de passer à proximité. Elle était particulièrement agressive envers les membres de sa famille. Elle était vraiment infecte avec Sirius et Tonks.

- Tonks ? demandai-je.

- Oui, sa mère était une Black, m'apprit Ginny.

- Vous êtes sûrs ! répétai-je, stupéfait.

- Tu n'as jamais vu sa vraie tête ? s'enquit Potter.

- Sa vraie tête ? questionna Christina, qui avait suivi la conversation avec une concentration visible, d'un ton incertain.

- Tonks est métamorphomage, indiqua Ron Weasley. Cela veut dire qu'elle peut changer de tête à volonté.

- Vous l'avez vue aujourd'hui, précisa Ginny à ma compagne. C'était celle qui avait les cheveux bleus.

- Du temps où j'ai fait sa connaissance, elle était dans sa période rose, sourit Potter. Enfin, tout ça pour dire, qu'au naturel, elle est très brune, les yeux gris et le teint bistre.

- Mais pourquoi se modifie-t-elle ainsi, m'étonnai-je. Elle ne se trouve pas assez jolie ?

- Je pense que c'est parce qu'elle trouve qu'elle ressemble trop à Bellatrix, révéla Ginny.

- Vous voulez parler de Bellatrix Lestrange ?" demandai-je, complètement largué et n'osant pas imaginer combien Christina devait se trouver dérouter par les tonnes d'informations déversées.

C'était la seule Bellatrix que je connaissais.

"Oui, reprit patiemment Molly. La mère de Tonks, Andromeda, est la sœur de Bellatrix Black épouse Lestrange.

- Quand on sait que la troisième sœur a épousé Lucius Malefoy, on comprend qu'elle tienne à se démarquer", nota Potter, d'une voix amère.

Bellatrix Lestrange avait été tuée pendant la Bataille, par l'effort combiné de notre ancien commandant et de Tonks. Cette Mangemort, tristement célèbre, avait chèrement défendu sa peau et notre commandant avait succombé aux blessures qu'elle lui avait infligées. Tonks n'avait pas été loin de suivre le même chemin.

Je n'étais pas certain que les Weasley soient au courant de cet épisode. Je décidai donc de le garder pour moi. Je repensai au duel entre le père et le fils Malefoy. Cette guerre avait été une vraie saloperie.

La signification de la dernière phrase de Potter finit par m'apparaître :

"Tu veux dire que Tonks et Drago Malefoy sont cousins germains ? l'interrogeai-je, ébahi.

- Oui. Elle non plus n'a vraiment pas de chance avec sa famille", dit-il d'un ton chagrin.

Je songeai à mes cousins Parkinson. Effectivement, on n'a pas toujours à se glorifier de sa parentèle.

A ce stade, les jumeaux eurent l'air de penser que la conversation était trop sérieuse et nous firent une démonstration du prochain produit qu'ils avaient l'intention de lancer sur le marché : la pommanimal. C'était une pommade qui, appliquée sur le visage, permettait de prendre les traits d'un animal pour un temps déterminé.

L'un des deux affreux nous en fit la démonstration. Il s'appliqua sur les joues et le front une substance rougeâtre et ses traits se déformèrent pour le faire ressembler à un renard.

" Je n'en ai pas mis beaucoup, précisa-t-il. Cela ne durera pas très longtemps.

- Allez, c'est votre tour", prétendit l'autre terreur, en nous distribuant des tubes de crème.

Dubitatif, j'attendis que d'autres se dévouent avant de me lancer à mon tour. Potter fut le premier à se transformer en cerf. Alors qu'il se mirait dans l'un des petits miroirs que ses beaux-frères avaient fait passer, celui qui n'était pas encore transformé lui précisa :

"Si tu n'y voit pas d'inconvénient, nous avons l'intention d'appeler ce tube "Cornedrue.

- Ce serait formidable ! s'exclama mon coéquipier. Merci les gars.

- C'est tout naturel, répondit le renard. Cela fait longtemps que nous voulons rendre hommage aux Maraudeurs à travers nos produits.

- Je suppose que je suis en train d'essayer Patmol, dit un Ron-chien.

- Tout juste, petit frère. Alors Ginny, tu aime ton apparence de Lunard ?"

Je me tournai vers elle au moment où elle levait son museau gris vers le plafond pour se mettre à hurler. Je ne trouvai pas cette démonstration de très bon goût. Mais il semblait que j'étais le seul dans cette pièce à ressentir une méfiance instinctive envers les loups-garous.

"Eh, Hermione, comment tu te sens en Pattenrond ? demanda l'un des farceurs à la belle chatte tigrée qui se tenait près du cerbère noir.

- Miaou !" répondit-elle plaisamment.

Je me tournai vers Christina pour voir comment elle réagissait. Je me trouvais nez à nez avec une jument qui s'admirait plaisamment dans la glace qu'elle venait de récupérer.

"A ton tour !" hennit-elle.

En soupirant, je me barbouillai avec la pommade qui m'avait été donnée.

"Tu es superbe, m'assura ma compagne en me passant le miroir.

Une tête de faucon dépassait du col de ma robe. Je supposai que je pouvais m'estimer heureux de ne pas me retrouver avec une tête de serpent.

Je regardai autour de moi. Un taureau se trouvait à la place de Bill Weasley qui riait en admirant sa femme-biche. Notre ministre louchait sur sa trompe d'éléphant, tandis que son épouse penchait sa tête de perruche. La mère de la tribu était désormais une belle lionne et le second jumeau, désormais affublé de longues dents de devant, zozotait à qui voulait l'entendre que sa métamorphose préférée était le lapin car cela lui permettait de faire bouger ses oreilles. Il nous fit séance tenante une démonstration de ses nouveaux talents.

Une fois que tout le monde eut retrouvé son apparence normale, j'expliquai à Christina que certains sorciers étaient capables de se transformer en animaux mais qu'ils étaient très rares, tout comme les métamorphomages.

"L'actuelle directrice de Poudlard est une animagus. Sa forme est le chat, conclus-je mon exposé.

- Tu veux dire qu'on ne peut pas choisir l'animal dans lequel on se transforme ? demanda Christina.

- Effectivement, la forme s'impose au sorcier. Et il faut plusieurs années de travail pour arriver à un résultat, précisa Potter.

- Dis donc, demandai-je, rendu soudain soupçonneux par son érudition, ne me dit pas que tu es un animagus, toi aussi !

- Non, non, m'affirma Potter amusé. Mais mon père en était un."

Je compris subitement :

"Il se transformait en cerf ? demandai-je. C'est de là que vient le surnom que lui donnaient ses amis ?

- Tout juste.

- Alors je suppose que Black… ton parrain, se transformait en chien, continuai-je, en regardant Ron Weasley qui avait repris son apparence normale.

- Le grand Auror Stratford vient de nous faire une superbe démonstration de ses capacités de déduction, se gaussa gentiment mon partenaire.

- Mais… pourquoi ce n'était pas inscrit dans son dossier ? demandai-je abasourdi, avant de lever la main pour intimer le silence à Potter. Je suppose qu'ils n'étaient pas déclarés, avançai-je.

- Effectivement, reconnut Potter. Ils se voyaient mal expliquer qu'ils étaient devenus animagi en vue d'accompagner Lunard dans la Forêt interdite, les soirs de pleine lune. Les loups-garous n'attaquent pas les animaux, expliqua-t-il à Christina.

- Les loups-garous ? demanda cette dernière d'une voix incertaine, ramenée malgré elle dans une conversation qu'elle avait renoncée à suivre.

- Hélas oui, soupira Molly. On peut le devenir en étant mordu par un autre loup-garou. C'est une affreuse malédiction.

- Les transformations sont très douloureuses, précisa Hermione à l'intention de Christina qui n'en demandait pas tant. Et ceux qui les subissent perdent leur esprit humain pendant tout le temps de leur métamorphose. Heureusement, il y a quelques années, on a inventé une potion qui leur permet de rester conscient et d'être de simples loups, ne présentant aucun danger pour les autres. Malheureusement, continua-t-elle, un préjugé tenace reste profondément ancré dans les mentalités, et les loups-garous ont énormément de mal à s'intégrer dans la société. Ils ont notamment beaucoup de mal à trouver du travail. Nous avons encore beaucoup de progrès à faire pour leur offrir un peu de justice, termina-t-elle en regardant notre Ministre.

- Hermione, tu sais très bien que nous ne pouvons combattre les préjugés par de simples lois, répondit posément celui-ci. Nous avons supprimé tous les contrôles humiliants auxquels ils étaient astreints, et la liste des personnes frappées de lycanthropie n'est désormais plus accessible à tous."

La brunette ne répondit pas, mais au regard qu'elle lança à son beau-frère, il était évident que ce dernier n'avait pas fini de débattre sur le sujet. Je revins à notre conversation :

"Ainsi, ils sont devenus animagi alors qu'ils étaient encore à Poudlard. C'est assez extraordinaire.

- Ils étaient plutôt bons élèves, si l'on en croit Minerva McGonagall, dit fièrement Potter.

- Et elle ne s'est doutée de rien ?

- Elle était bien consciente de ne connaître que la moitié de leurs aventures illicites, expliqua Molly. Mais elle avait autre chose à faire que de leur courir après. Surtout que James avait sa fameuse cape d'invisibilité."

Je songeai qu'au cours de sa carrière, elle avait dû encadrer les fameux Maraudeurs, puis les jumeaux Weasley et enfin Harry Potter. Décidément, être responsable de la maison Gryffondor n'était pas une sinécure.

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Le 4 septembre arriva bien vite, et nous sommes allés retrouver ma famille au dolmen de Stratford sur Avon. Christina avait revêtu la robe que nous avions faite faire pour sa première rencontre avec mes parents. Quant à moi, j'avais revêtu la robe rouge traditionnelle des futurs mariés.

Le mage est ensuite arrivé, et il ne manquait plus que Potter et son épouse pour commencer. Dix minutes plus tard, j'étais en train de maudire mon partenaire jusqu'à la treizième génération quand il arriva enfin, accompagné de son épouse.

J'avais omis de préciser son nom à mes parents et au mage. Son arrivée provoqua donc un peu d'émoi de leur côté. Pour ma part, c'était plutôt de l'agacement que j'éprouvais :

"Non mais t'as vu l'heure ! l'apostrophai-je, sans laisser à quiconque le temps de lui manifester la moindre considération. T'avais oublié, ou quoi !

- Désolé, répondit-il. Mais les jumeaux ont encore frappé, et pendant un quart d'heure, nous n'étions plus présentables.

- Si vous voulez vous venger sur eux de l'attente qu'ils vous ont occasionnée, ne vous gênez pas ! m'indiqua complaisamment Ginny. Ils se méfient trop de moi désormais pour que je puisse leur rendre la monnaie de leur pièce. Ils ne veulent plus rien accepter de ma part.

- Tu y a été un peu fort avec la tarte aux citrouilles, le mois dernier, remarqua Potter. C'était noté sur le paquet qu'il ne fallait pas mélanger le Claque-babines avec du Poussodent.

- Pourquoi crois-tu que je l'ai fait, rétorqua sa femme. Je voulais leur faire regretter d'avoir saupoudré ma garde-robe de Vol-au-vent. J'avais l'air maligne avec ma robe de guérisseur qui se retroussait tout le temps à l'hôpital !"

Mes neveux éclatèrent de rire, tandis que leurs parents et Christina souriaient, eux aussi amusés. Mes parents et le mage paraissaient un peu éberlués. Sans doute, le Survivant et la sœur de notre Ministre ne correspondaient-ils pas tout à fait à l'image qu'ils s'en faisaient.

"Tu devrais peut-être faire les présentations, me glissa Christina.

- Potter et son épouse, mes parents, fis-je, un peu brutalement peut-être.

- Monsieur et Madame Stratford, je suis enchantée, dit très poliment Ginny à l'attention de mes parents.

- C'est nous qui sommes honorés, fit ma mère, en regardant timidement mon partenaire.

- Bon, si on y allait. On n'est pas en avance, coupai-je agacé par tous ces boniments.

- T'énerve pas comme ça, me dit Potter. Christina va changer d'avis si tu lui montres à quel point tu peux être insupportable.

- La ferme, Potter ! dis-je machinalement.

- Oui, Chef", répondit-il rituellement, les yeux pétillant d'amusement.

- Ne vous en faite pas, Harry, intervint Christina. Je sais parfaitement à quoi je m'expose en l'épousant.

- J'admire votre abnégation, lui répondit mon partenaire, incorrigible.

- La ferme, Potter !

- Oui, Chef."

Ignorant le regard choqué de mon père comme le rire sarcastique de ma sœur, j'entraînai tout le monde vers l'autel de pierre où le mage devait officier. La cérémonie se passa dans le calme, et le regard de Potter était redevenu sérieux quand il me tendit l'alliance que je devais passer au doigt de Christina.

Après la cérémonie, ma mère invita timidement Potter et son épouse à se joindre à nous pour le repas de famille que nous avions prévu chez mes parents. Ginny accepta gracieusement, et c'est ainsi que mes parents reçurent, le jour où leur fils s'unissait avec une Moldue, le plus Gryffondor des Gryffondors.

Le déjeuner eut lieu dans une atmosphère joyeuse et détendue. Ma mère, ma sœur et ma femme parlèrent chiffons et bébés, pendant que mon partenaire interrogeait poliment mon père sur l'histoire de notre distillerie familiale à travers les âges. Quand on en fut au gâteau, sur lequel était dessiné la traditionnelle forme de vase, symbole de la fertilité, la conversation roula sur le Quidditch, au grand plaisir de mes neveux qui n'avaient pas trouvé nos conversations passionnantes jusque-là.

De fil en aiguille, Titus raconta ses exploits à Poudlard, Potter et Ginny nous racontèrent comment ils s'étaient trouvés dans des équipes opposées alors qu'ils faisaient leurs études, et Gwen rappela qu'en son temps elle se débrouillait pas trop mal non plus. Ses fils ne parurent pas très convaincus et ma sœur me prit à témoin :

"Vous n'avez qu'à demander à votre oncle. C'est moi qui lui ai appris à voler.

- C'est exact, confirmai-je.

- Ça fait longtemps, rétorqua Titus.

- J'ai vu ton oncle sur un balai, il se débrouille bien, intervint loyalement Potter.

- J'ai gardé mon ancien balai, reprit ma sœur, je vous montrerai que je ne suis pas aussi rouillée que vous semblez le croire.

- Quand ? demanda Octave.

- Je ferais bien un petit tour de balai, aujourd'hui ! insista Titus.

- Demain, lui intima fermement sa mère.

- Pourquoi pas maintenant ? demandai-je, offensé par l'incrédulité de mes neveux. Il fait beau et cela fait des heures que nous sommes enfermés.

- On se fait un petit match ? proposa Ginny.

- Oh, oui ! Bonne idée", reprit Potter.

C'est ainsi que Gwen, Potter et moi avons emprunté rapidement la cheminée pour ramener nos balais. Ma sœur et moi avions des Nimbus, mes neveux des fiables Brossdur (celui d'Octave datait de son dernier Noël). Potter arriva juste après nous, avec son Eclair de feu et le Foudre de guerre de son épouse.

Léopold proposa de servir d'arbitre, et mes parents et Christina nous suivirent dans le jardin afin d'admirer la partie. Nous désignâmes deux arbres pour servir de buts. Nous décidâmes de former des équipes de deux poursuiveurs et un gardien. Potter se mit avec Octave et je me plaçai devant leur arbre. Ma sœur prit l'autre poste de gardien, dans l'équipe de Ginny et de Titus. Potter mit en jeu le souaffle qu'il avait pensé à amener, et le match commença.

Je pus constater que mon partenaire n'avait pas exagéré en prétendant que lui et sa femme ne se faisaient pas de cadeaux quand ils se trouvaient opposés l'un contre l'autre. Elle n'hésitait pas à lui couper la route et, à cause d'elle, il rata un certain nombre de ses passes, ce qui permit à mes neveux de récupérer le souaffle et d'intervenir honorablement dans la partie.

Une fois un peu échauffés, Gwen et moi finîmes par abandonner nos buts et nous jeter dans la mêlée. Il y eut pas mal d'accrochages, de fous rires, de hurlements guerriers. Octave se prit le souaffle dans la figure, ce qui le fit saigner du nez. Mais avant que sa mère ne s'inquiète, Ginny avait réparé les dégâts d'un coup de baguette et la partie reprit de plus belle.

Quand, hors d'haleine, nous décidâmes de mettre fin au match, nous demandâmes à Léopold qui avait gagné :

"Aucune idée, nous répondit-il en riant. J'ai perdu le compte de la marque depuis longtemps !

- On s'en moque, s'écria Ginny. L'essentiel est que l'on se soit bien amusé !

- Ouaiiis !" hurla Octave, complètement excité.

Ensuite, mes neveux purent essayer les balais du couple Potter. Même si le repas de noce avait pu leur sembler long, je supposai qu'ils garderaient un bon souvenir de mon mariage.

Je regardai Christina, installée entre ses deux beaux-parents. Elle avait la main sur son ventre, révélant ses nouvelles rondeurs. D'où je m'étais installé, je n'entendais pas de quoi ils discutaient tous les trois, mais elle avait l'air heureuse et mes parents intéressés.

"Tout va bien ? me demanda Léopold en s'installant à mes côtés.

- Je ne suis pas sûr de réaliser ce qui m'arrive, répondis-je, mais j'ai l'impression que j'aurais pu faire un plus mauvais choix.

- Christina est charmante. Et elle s'est merveilleusement bien adaptée à notre monde.

- Gwen l'a bien aidée.

- Gwen l'aime beaucoup. Et elle apprécie énormément de pouvoir découvrir le monde moldu. Elle est très curieuse de nature. Elle aurait fait une bonne Serdaigle, elle aussi.

- Il n'est donc pas très étonnant qu'Octave y ait été réparti.

- J'avoue que cela m'a fait plaisir.

- Je me demande où ira mon enfant. Les enfants de Moldus ne doivent pas être très bien accueillis à Serpentard", soupirai-je.

Et je revis le regard soudain condescendant que mon ancien ami nous avait jeté après qu'il ait compris que Christina n'était pas sorcière.

"Les choses évoluent, réfuta mon beau-frère. Dans la classe de Titus, il y a un élève dont les parents viennent de Serdaigle et Poufsouffle. Vous l'avez rencontré, je crois. C'est celui qui est particulièrement calé en Créatures magiques et Botanique.

- Richard-John ?

- Oui, c'est ça.

- Il voit les Sombrals, précisai-je, sans trop savoir pourquoi.

- Son père est mort lors d'un attentat commis par les Mangemorts.

- Et il a atterri à Serpentard ?

- Pourquoi pas ? demanda doucement Léopold. Certains des Aurors qui se sont battus contre les assassins de son père n'étaient-ils pas issus de cette maison ?

- Les choses n'étaient pas aussi nuancées dans les journaux de l'époque.

- Il faut croire que le Choixpeaux a décidé d'enseigner la tolérance aux élèves de Poudlard. Ne vous inquiétez pas pour votre bébé. Il aura sa place dans notre communauté."

Parfois, je trouvais les Serdaigles un peu poseurs, mais la capacité de mon beau-frère à répondre aux questions que je n'arrivais même pas à formuler me rendait, quand même, bien service.

"Où en êtes-vous côté prénoms, me demanda Léopold.

- Eh bien Christina a décidé, à cause de mon nom de famille, qu'il fallait impérativement un prénom tiré d'une pièce de Shakespeare.

- Roméo, Juliette, Benedikt, Béatrice, Otello, Iago, Desdemone ? proposa-t-il.

- Je laisse à Christina le soin de faire une première sélection. Il y a au moins une bonne centaine de noms à exploiter.

- Bon courage !

- Merci, je vais en avoir besoin. Il nous reste encore cinq mois, et c'est un sujet quasi quotidien."

Le regard de Léopold s'emplit de commisération.

Finalement, les Potter et mes neveux revinrent vers nous, et après d'être désaltérés, mon coéquipier et sa femme prirent congés, remerciant mes parents de leur hospitalité.

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Deux semaines plus tard, nous nous sommes mariés à Londres, en présence la famille de Christina. J'avais demandé au couple Potter de nous rejoindre à la maison. Ils arrivèrent en cheminée, à l'heure dite cette fois-ci, et nous avons pris la voiture de ma compagne pour nous rendre à Moor Lane, où se trouvait le bureau des mariages.

Nous y retrouvâmes toute la famille Fallen : le père et la mère de Christina, son frère et sa sœur, chacun accompagné par sa petite famille. Alors que nous attendions le préposé aux mariages, je présentai Potter et sa femme. Ils étaient très élégants tous les deux. Ginny portait une jolie robe bleue, qui la mettait en valeur, et à sa main droite, étincelait la bague qui venait des ateliers de Christina. Potter était sanglé d'un costume bleu marine qu'il avait acheté à l'occasion du mariage de son ami Ron, nous avait-il confié quand Christina l'avait complimenté sur sa mise.

Cela m'avait fait plaisir de constater qu'il paraissait aussi gêné que moi par la cravate qui lui enserrait le cou. Tout de même, on peut dire ce qu'on veut sur le traditionalisme sorcier comparé à l'émancipation du monde moldu, mais au moins nous ne nous engonçons pas dans des vêtements étriqués, pas plus nous nous étranglons avec cette espèce de corde qui s'apparente bien plus au nœud coulant qu'à l'accessoire esthétique.

Le mariage proprement dit fut promptement expédié par un bureaucrate sympathique mais pressé. Je savais que les parents de ma femme auraient préféré une cérémonie plus solennelle, mais nous avions opté pour la simplicité. En dédommagement, nous avions organisé un déjeuner familial au restaurant de l'hôtel Ritz de Londres.

Quand nous avons débarqué dans le hall, Potter et son épouse échangèrent ce regard énamouré un peu idiot dont ils avaient le secret. Ils ne tardèrent pas à nous avouer qu'ils avaient passé leur nuit de noce dans cet établissement, deux ans auparavant. Ils égayèrent le repas en racontant comment ils avaient échappé aux attentions inopportunes des frères de la jeune femme, qu'ils qualifièrent pudiquement de "très farceurs", en laissant traîner sous le nez de ces derniers une réservation pour un autre hôtel et en changeant de chambre au dernier moment par ultime précaution.

Ma belle-mère interrogea mon témoin et sa femme sur leur parenté. Potter, avoua sobrement qu'il "avait très peu de famille", mais Ginny s'étendit sur sa fratrie. Elle décrivit avec faconde son aîné, qui travaillait dans une banque, le second qui se destinait à une carrière politique, les jumeaux infernaux et le dernier de ses frères, fou de sport, fan d'une équipe de rugby depuis son plus jeune âge. Elle semblait très rodée dans ses demi-vérités et faisait une Moldue très crédible.

De son côté, Potter déjoua avec finesse la tentative de ma nouvelle belle-sœur pour en apprendre davantage à mon sujet. A un moment, je le vis porter vivement sa main à sa poche, puis quitter un instant la table en s'excusant. Je devinai que son badge s'était déclenché. Je n'avais pas pris le mien et le regardai d'un air interrogateur quand il revint parmi nous. Il secoua la tête d'un mouvement rassurant. Je savais que Shacklebolt éviterait de nous appeler ce jour-là, car il était au courant de mon mariage, mais la possibilité d'un appel général n'est jamais à écarter.

Nous avons profité du beau temps en flânant dans St James Park. Couché dans l'herbe, à l'ombre d'un érable, la tête de Christina appuyée mon épaule, bercé par le pépiement des oiseaux et les piaillements des neveux et nièces de ma femme, je me dis que le mariage avait quand même de bons côtés.

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Quelques jours plus tard, j'accompagnai Christina à une "échographie". Je fus impressionné par le résultat de cette technique. Je trouvai que cela valait presque les projections fœtales magiques dont mon beau-frère m'avait parlé.

Nous apprîmes, lors de cette visite, que nous attendions un garçon. Je savais que cela indifférait Christina mais, pour ma part, j'appréciai grandement cette nouvelle. Je fis d'ailleurs un saut chez mes parents pour leur en faire part. Mon père paru également très satisfait de savoir que le nom de Stratford allait enfin être transmis à un héritier mâle.

Christina, qui s'alourdissait de plus en plus, prit conscience qu'elle ne serait sans doute pas très disponible les mois suivants. Sur le conseil de Gwen dont elle était devenue très proche, elle abandonna complètement la fabrication des bijoux, pour se consacrer à la création pure. C'était beaucoup moins fatigant car elle pouvait travailler assise, voir même semi-allongée. Je pris l'habitude de voir des croquis divers côtoyer les livres de grossesse et de puériculture.

Les sœurs Patil purent commencer à fabriquer les modèles sortis de l'imagination fertile de ma jolie joaillière. Alors que Christina entamait son huitième mois, on vit ses œuvres fleurir dans la vitrine de quelques boutiques chics de Pré-au-Lard et même du Chemin de Traverse. Les ventes n'étaient pas encore très importantes mais ma sœur, qui suivait ça de près, nous affirmait que, pour un début, c'était très encourageant.

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Le mois d'octobre fut marqué par le procès des nécromanciens qui avaient voulu faire revenir le Seigneur des Ténèbres. Malgré les explications données par notre commandant quelques mois auparavant, la presse se fit l'écho des craintes que beaucoup de sorciers ressentaient : Celui-dont-on-ne-doit-par-prononcer-le-nom pouvait-il revenir une fois de plus ?

Ce fut cette fois Eurekâ, du Département des Mystères qui donna de sa personne, et tint une conférence de presse dans laquelle il expliqua qu'aucun sorcier à ce jour n'avait réussi à ressusciter un mort, et qu'il avait la preuve absolue que Voldemort était bel et bien décédé.

La preuve en question n'osait plus sortir sans son bonnet change-tête vissé sur le crâne, de peur de se voir interrogé par les passants au sujet de cette affaire. Même pour parcourir les couloirs du Ministère, il évitait de rester à visage découvert. Nous dûmes même repousser des journalistes entreprenants, qui tentèrent d'entrer dans la Ruche pour l'interviewer.

Le Ministre intervint également en soulignant que, contrairement à son prédécesseur, il avait immédiatement pris la menace au sérieux, et avait suivi de près cette affaire, veillant à ce que tous les moyens nécessaires soient mis en œuvre. Il certifiait qu'il n'y avait aucun risque de "voir revenir la barbarie", mais qu'il restait cependant vigilant. Enfin, il témoignait de son entière confiance dans le Département des Aurors "qui avait une fois de plus démontré la preuve de son efficacité".

Et comme toujours, une fois les coupables lourdement condamnés, la presse passa à d'autres sujets et les choses se tassèrent petit à petit.

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Les fêtes de fin d'année furent bientôt là. Nous avions passé le réveillon de Noël avec ma famille, comme l'année précédente. Mais pour fêter le Nouvel An, Christina avait demandé que nous allions chez ses parents. Cela m'avait paru équitable et j'avais souscrit à son programme.

Le premier janvier, Potter et moi étions de garde. Sur le Chemin de Traverse, nous prenions la déposition d'un commerçant qui avait été victime d'un vol la nuit précédente, quand mon insigne chauffa et m'indiqua que j'étais attendu de toute urgence à la Ruche. Nous avions presque fini, et Potter revint avec moi au QG.

Ce fut Morrito qui m'apostropha :

"Je viens d'avoir ta sœur en cheminée. Elle venait de parler à ta femme qui était sur le point de partir à la maternité. Elle te fait dire de la rejoindre là-bas. C'est la dernière ligne droite, mon vieux !

- Quoi ? coassai-je, complètement tétanisé. Mais le bébé ne doit arriver que dans deux semaines !

- Cela arrive souvent qu'ils soient un peu en avance, tenta de me rassurer Potter.

- Mais nous n'avons pas encore acheté le berceau !

- T'en fais pas, Christina va sans doute rester quelques jours à l'hôpital, m'apaisa-t-il. Tu auras largement le temps d'en récupérer un. Au pire, on te prêtera le nôtre, nous n'en aurons pas besoin avant six mois.

- Mais…

- Stratford, m'interrompit Potter. Tout va bien se passer. Dans quelques heures, tu auras ton bébé dans les bras et plus rien d'autre n'aura d'importance. En attendant, tout ce que tu as à faire, c'est de tenir la main de Christina. Tu as l'adresse de la maternité ?

- Oui, c'est au Portland Hospital, cheminée Regent Park, répondis-je, étonné de m'en rappeler, malgré la confusion qui m'envahissait. Bon, j'y vais, conclus-je en me dirigeant vers la cheminée de la Ruche.

- Eh Stratford, attends, tu ne peux pas y aller comme cela ! s'exclama Potter. Il faut que tu te changes, voyons !

- Hein ?"

Je réalisai qu'il n'était effectivement pas très judicieux de me précipiter dans le Londres moldu avec ma robe de sorcier et ma cape.

"Tu n'as qu'à prendre une des tenues prévues pour nos enquêtes moldues, proposa mon partenaire.

- Euh, ouais."

Je me précipitai dans la réserve pour me changer. Je me mis à pester contre les boutons récalcitrants et fermetures à glissières coincées. Les vêtements moldus sont vraiment d'une incommodité incroyable !

Potter, qui avait métamorphosé ses vêtements m'attendait près de la cheminée :

"Je vais t'accompagner jusqu'à l'hôpital, m'annonça-t-il.

- T'as peur que je n'arrive pas à le trouver tout seul ? lançai-je, agacé par son ton paternaliste.

- Entre autre !" répondit-il sans fard.

Je haussai les épaules. Je n'avais pas de temps à perdre en discussions stériles. Je m'avançai dans la cheminée en prononçant "Regent Park". Potter me suivit, ainsi qu'il l'avait indiqué, mais c'est en silence que nous parcourûmes les quelques minutes de marche qui nous conduisirent à l'établissement hospitalier.

Sitôt arrivé, je me précipitai vers l'hôtesse d'accueil :

"Où est ma femme ? demandai-je.

- Madame Christina Stratford", précisa Potter derrière moi.

Elle consulta son registre, en prenant tout son temps, avant de dire :

"Salle d'examen numéro cinq."

Je me précipitai vers les ascenseurs, recherchant frénétiquement une indication susceptible de m'indiquer où était cette foutue salle d'examen numéro cinq.

"Au fond du hall à droite", énonça Potter dans mon dos.

Je m'élançai dans la direction indiquée, remarquant enfin l'énorme panneau "Salles d'examen" qui en fléchait le parcours. Arrivé devant la porte marquée du chiffre 5, j'allais entrer quand mon partenaire me retint par le bras :

"Je te laisse là, me sourit-il. Tu me tiens au courant, n'est ce pas ?

- Oui, je t'enverrai un hibou…dès que je pourrai. Merci pour tout".

Potter me fit un clin d'œil et repartit, non sans m'avoir gratifié d'une pression amicale sur l'épaule. Je pris une profonde respiration, puis j'entrai dans la salle où m'attendait Christina.

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(1) Les mariages de Ron et de Harry se trouvent respectivement aux chapitres 14 et 15 de Après la Bataille.


12/07/05 : Bonjour à tous.

Nous nous retrouvons théoriquement la semaine prochaine pour l'épilogue de cette histoire. Enfin, j'espère que ce sera la semaine prochaine, car le dernier chapitre n'est qu'en partie rédigé, et ce qui est déjà écrit a besoin d'être retravaillé sérieusement. Bref, si je n'ai pas fini à temps, il faudra que vous attendiez quelques jours supplémentaires. Si cela doit arriver, je mettrai un mot sur mon profil pour vous tenir au courant.

Comme j'aurai pas mal de choses à vous dire la semaine prochaine, je commence tout de suite à vous transmettre divers messages.

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Tout d'abord, j'invite tous les lecteurs anonymes à se faire connaître, pour entrer dans le top 200 des reviewers que je publierai la semaine prochaine. Non, ce n'est pas une appréciation des reviews reçues, mais je remercierai tous ceux qui ont contribué à ce qui est pour moi une belle aventure.

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Ensuite, j'invite tous ceux qui veulent être tenus au courant de mes futures publications, à me mettre dans leurs alertes. (Attention ! il faut m'inscrire dans les Author alerts et non Story Alerts pour être prévenus de la mise en ligne d'une nouvelle histoire).

Pour les lecteurs non inscrits, je rappelle qu'il est possible de s'inscrire sans pour autant poster de fics. Cela permet d'avoir des favoris et des alertes. Toutes les procédures sont décrites dans mon guide, dont vous trouverez le lien sur mon profil.

Enfin, pour ceux qui ne désirent pas s'inscrire, vous pouvez me transmettre votre adresse mail par reviews ou message privé. Je vous enverrai un petit mot quand je mettrai de nouveau en ligne.

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La semaine dernière, j'ai eu une idée. Je ne sais pas si elle est bonne. On verra ça à l'usage. Je vous l'expose.

Ainsi que je l'ai déjà évoqué, je compte écrire, quand mes activités m'en laisseront le temps, quelques "Chroniques" qui seront réunies dans une seule et même histoire, même si les différents chapitres n'auront pas forcément de rapport les uns avec les autres.

Ces chroniques seront articulées autour de ma trilogie, Ginny la furie en 6ème année, Après la bataille et Mon sorcier bien-aimé. Elle développeront des personnages secondaires, apporteront un autre regard sur des scènes écrite d'un point de vue particulier, voire développeront une "suite". Ainsi, la première chronique que je publierai racontera la première semaine à Poudlard de Samantha, le quatrième enfant de Harry et Ginny.

On peut imaginer reprendre un épisode des trois histoire du point de vue de Ron ou Hermione, développer le point de vue de Drago, ou celui de Harry durant la période narrée par Mon sorcier bien-aimé.

Pourquoi je vous en parle ? Parce que la très sympathique histoire de Crookshank, Arcana Temporis, qui narre une journée d'Hermione dans le futur et nous fait rencontrer trois des enfants Potter ainsi que l'enfant de Christina et William, m'a fait prendre conscience que je ne suis pas la seule à pouvoir écrire en utilisant mes personnages.

Ainsi, j'invite ceux qui sont intéressés, à écrire des textes utilisant certains de mes postulats, de me les envoyer pour que je les publie dans le même recueil, bien entendu en précisant (en très gros), le nom de l'auteur.

Ce sera une occasion pour vous, mes chers lecteurs, de présenter votre talent à moi-même, mais aussi à ceux qui me lisent et qui ne vous connaissent pas.

A vos stylos…


Et les réponses à mes chers lecteurs :

Csame : Contente de te revoir. J'ai bien pensé que tu étais en vacances. Alors, ces exams ? C'est de la triche d'avoir lu tous mes chapitres à la suite ! Merci pour tes compliments, cela me fait vraiment plaisir de te retrouver ;-). J'ai pensé à toi ces derniers jours, car je voulais te donner une info. Je t'envoie un mail dès que j'ai 2 minutes.

Flo-Fol-Oeil : Bonjour et bienvenue. Un slash Harry/William ! Figures toi, que je me suis donné beaucoup de mal dans mes résumés pour faire comprendre que ce n'était PAS un slash. Mais c'est sûr, vu la façon dont tournent la moitié des histoires sur ce site, je comprends ta suspicion. J'avoue que j'ai vraiment failli mettre "Ceci n'est pas un slash" dans mes résumés, mais j'ai renoncé. Je suis heureuse que William te plaise autant et j'espère que le reste de ta lecture ne t'as pas déçue.

Elora : Je pense que c'est plus agréable de devoir attendre entre deux chapitres que de tout lire à la suite. Cela permet de rêver un peu… et de faire durer le plaisir. C'est pour cela que j'aime lire sur ce site.

florence : Pour les conseils de lecture, le mieux est de piocher dans ma liste d'histoire préférée. Contente que tu apprécies Miss Teigne (surtout qu'il y a de quoi faire).

Allima : Oui, l'explosion du carton date de Après la bataille, un des rares passages humoristiques. Après l'interview de Shacklebolt je pense que les Aurors sont surtout apeurés. D'où leur réaction un peu agressive à l'égard de Harry et les autres. Contente que l'ancien ami de Willy t'énerve. Il était là pour cela ;-)

chrys63 : Toute sa vie, Harry aura sans doute des hauts et des bas. Je ne peux que t'encourager à aller lire, Fenice, j'adore ce qu'elle écrit, et l'histoire où apparaît Justin en particulier. Tu constatera d'ailleurs que je lui ai pris plein d'idées. Pour Miss teigne, elle a encore une dizaine de chapitres, si j'ai bien compris.

Rebecca-Black : merci pour ton mot.

tar-NeFyS : C'est toujours encourageant de recevoir des reviews, mais je considère comme du droit du lecteur de ne pas en laisser. Mais je suis contente de te lire et effectivement, cette longue review peut compter pour plusieurs. J'ai bien aimé la forme journal de ma première fic, mais cette forme implique des limites qui me pesaient, c'est pourquoi j'ai changé de style. Ensuite, la forme personnelle me

manquait, alors je suis revenue à la première personne du singulier. J'ai développé l'aspect psychologique, parce que c'est ce qu m'intéresse le plus. D'ailleurs, je ne suis pas très douée pour bâtir une intrigue avec de l'action. Si tu veux me poser des questions, tu peux essayer de me contacter par msn (même adresse que dans mon profil). On pourra discuter si je suis disponible à ce moment.

Shima-chan : Merci pour ton petit mot. Oui, je boucle tout avant de mettre la clé sous la porte.

Lily Petite Etoile : Passe de bonnes vacances au soleil. A dans deux semaines, pour l'épilogue.

rayuroplanis : Je vais bien merci. Je comprends bien que tu n'ais pas toujours le temps de me laisser un mot. J'essais effectivement de m'améliorer, de chapitre en chapitre. Je ne suis pas prête d'écrire un vrai livre… j'ai pas d'idées :-(

Vestrit : Non, le pauvre, il n'apprécie pas d'être une fois de plus au centre de l'intérêt général.

Oui, souvent un bébé rapproche les membres d'une famille. Un nouveau départ, en somme.

J'espère que je trouverai des idées et du temps pour ne pas décevoir mes fidèles lecteurs.

marion-moune : non, dans le chapitre précédent, la grossesse de Christina ne se voit pas encore (moins de 3 mois). Les Aurors, comprennent le secret mais ils ont la trouille. Les deux tiers d'entre eux ont été décimés par la dernière guerre, alors les survivants sont traumatisés.

mademoiselle mime : contente de le savoir

Crookshank : je voulais t'envoyer un mail qui m'est revenu. Oui on m'a mise au courant pour le blog de l'avocat que je trouve passionnant (au-delà de son billet sur HP). Merci de m'en parler.

Manehou : oui, à la semaine prochaine.

mate : merci, cela me fais plaisir de te lire chapitre après chapitre.

Ellyana : merci beaucoup pour tes bonnes paroles.

Lady Lyanna : Eh bien, je lis pas mal de livres écrits par des hommes, ou des témoignages masculins dans la presse et mon mari valide pour me signaler si ce que j'écris est vraisemblable. Plus que l'épilogue, maintenant. Oui, j'arrête plus ou moins à la naissance de mini-Stratford, mais dans le chapitre suivant je brosse rapidement ce que nos amis vont devenir lors des prochaines années.

Kazy : yééé encore une mega-review, j'adore… j'ai pas encore commencé à initier ma fille à Disney. Il faut dire que je préfère Miyazaki. Et puis je veux qu'elle découvre les vraies histoires de Perraut et Grimm, avant de connaître les pâles copies qu'en a fait Disney. Or elle est troip petite pour cela. J'ai pas encore commencé à leur raconter HP. Il faut que je mette au point une version pour enfant (penser à rechercher des illustrations sur le net). Moi aussi j'aime le contraste que l'on peut trouver entre la vision des choses de Willyboy et Harry. Cje trouve que ce dernier a besoin d'un "père" pour lui enseigner les choses de la vie. Merci d'aimer la prise de conscience de Willy. Pour moi, c'était important. Bingo, Willy préfère de loin un garçon, et j'ai décidé de lui faire plaisir. Il ne faut pas oublier que Titus et Octave ne sont pas des Stratford, mais portent le nom de leur père (que je n'est pas déterminé, d'ailleurs). Le papier peint de la chambre de mini-Stratford n'est pas sorcier, puisqu'on est dans la maison de Christina. Mais il sera posé par Willy de façon sorcière pour que la future maman ne se fatigue pas. Moi aussi, j'aime énormément le tome 5 pour sa vraisemblance concernant le caractère de Harry. Mais je comprends ceux qui ne l'ont pas aimé, car il est moins plaisant que les autres. Quant au prochain, JKR dit dans son site qu'elle sait que beaucoup ne l'aimeront pas. Je sens que je vais l'adorer. Pur le moment, une seule chronique sur Sam est écrite, alors ne te fais pas de fausse joie. On se retrouve après tes vacances ! (non, lire les longue reviews ne me font pas perdre de temps, elles m'encouragent).

Eiream : les formalités, cela doit être mon côté juriste. Je suppose que cela reste une fanfiction pour le côté magique…

Fee Fleau : ma spécialité sont plus les "instants de vie" que les intrigues. Mias il faut de tout pour faire un lecteur heureux, alors on se force ;-) Yep, faut bien conclure et les laisser vivre leur vie, nos personnages. Oui, la boucle est bouclée, et pour être franche je n'ai plus grand-chose à dire. Moi aussi je t'embrasse.

La p'tite Lili : merci, c'est gentil de me l'écrire.

Fenice : c'est quils ont grandi, nos héros.

Steamboat Willie : merci pour tes bons mot. On voit les parents : ce sont ceux qui apprécient le plus les développements que je fais sur les relations familiales. Oui, C'est plus drôle quand Harry répond !

Marie-Jo : merci, c'est gentil.

Amy Keira : merci pour tes encouragements.

Ryan : oui, je regrette aussi d'avoir moins de temps… mais pour être franche, pour le moment, je n'ai pas d'idées, non plus. Cela reviendra peut-être…

Lilynette : Et oui, on ne peut pas mettre d'action à tous les chapitres ! Maintenant, il ne reste plus que la conclusion. Eh oui !

Vert : Chouette une reviews fleuve… "bah le début était pas vraiment aguicheur (…) une bonne note au final !" OUF. Pour les multiples grossesse, je sais, mais tout le monde l'attendait, non ? Le retour de Voldemort, comme tu dis, c'est un peu trop commun. Mais j'ai pas résisté à l'envie de mettre la pression à ce pauvre Harry. Si Will sort des fleurs, c'est pas par romantisme mais pour éviter de se prendre une veste. Son côté pragmatique, en somme… Gniark, cela faisait longtemps que j'avais pas fait de jeu de mot, cela me manquait. La conclusion est aussi un moment redouté par les auteurs : faut pas se planter !

Zabou : harry est à bonne école pour les répliques entre sa femme et Ron. Passe de bonens vacances.

Mushu : Eh oui, la vie a fini par rattraper William

Lyane : non, dans le chapitre précédent, Christina n'en était qu'à trois mois de grossesse et il faut attendre le cinquième mois pour savoir. Elle préfère se farire suivre côté moldu, donc on ne sait rien sur les méthodes sorcières. Pour répondre à ta question : oui, ils voulaient savoir… et ils savent.