COURSE CONTRE LA MONTRE 6
Chapitre 6 Zone industrielle de New YorkLa voiture de Cruz venait de pénétrer dans la zone industrielle.
Génial ! Avec tous ses entrepôts identiques, autant chercher une aiguille dans une botte de foin ! ragea Cruz
N'empêche, admets que c'est la cachette idéale si tu ne veux pas être repéré ! A qui viendrait l'idée de fouiller des entrepôts à l'abandon ? répondit Manny.
Cruz ne répondit pas mais l'angoisse se lisait sur son visage déjà fatigué par une nuit blanche.
Arrêtant la voiture pour poursuivre leurs recherches à pieds, Cruz donna l'ordre à l'équipe qui les accompagnés de s'orienter de l'autre coté de la zone pour les recherches. Inquiet, Manny ne put s'empêcher de serrer Cruz dans ses bras pour lui apporter un peu de réconfort. Celle-ci se laissa faire une seconde, cherchant dans ses bras le courage qui commençait à lui faire défaut, avant de se dégager à contre-cœur.
Ne t'inquiète pas, je suis sur qu'on va la retrouver ! dit Manny, le regard plongé dans celui de Cruz, tout en caressant son tendrement son visage.
Oui ! Oui, il faut la retrouver Manny ! Je refuse de perdre encore une personne à laquelle je tiens ! répondit Cruz, le regard triste.
Tous les deux se mirent en direction du premier entrepôt lorsque des coups de feu retentirent. Interloqués, ils se dévisagèrent avant de se précipiter en direction de la fusillade, leur arme à la main.
Dans l'entrepôt, la pénombre rendait la visibilité incertaine. Après un signe de tête signifiant que la voie est libre, Cruz s'engagea la première, Manny en couverture derrière elle. Tous deux scrutaient scrupuleusement les alentours dans un silence complet. Les coups de feux avaient cessés lorsqu'ils étaient entrés dans l'entrepôt. Alors que Cruz s'avançait, un homme armé surgit soudain derrière une porte.
Maritza ! Attention ! hurla Manny tout en tirant dans sa direction.
Cruz eut à peine le temps de se jeter à terre que la balle tirée par l'inconnu vint se planter dans le mur où quelques secondes plus tôt se trouvait sa tête. Manny s'approcha de l'homme tout en restant sur ses gardes.
Il est mort ! Est ce que ça va Cruz ? Maritza ? s'inquiéta-t-il de ne pas la voir répondre.
En s'approchant d'elle pour mieux l'apercevoir, il la vit alors à genoux près du mur, figée d'effroi.
Elle tenait dans ses bras le corps ensanglanté de Faith.
Cette vision déchira le cœur de Manny. Trop tard. Ils étaient arrivés trop tard.
Alors que lui-même tombait à genoux de désespoir devant le malheur qui touchait la femme qu'il aimait, Faith se mit à murmurer, ce qui fit réagir Cruz.
Faith ? Faith ! C'est Cruz ! T'inquiète pas, les secours vont arriver.
Bosco ! dit Faith dans un murmure
Manny prit aussitôt sa radio et lança un appel au Central pour prévenir une ambulance et aussi avertir Sully que Faith avait été retrouvé, tandis que Cruz vérifier les blessures de Faith. Celle-ci était blessée par balle à l'épaule droite. Cependant, l'inquiétude de Cruz augmenta lorsqu'elle s'aperçut que son état semblait bien plus grave qu'une blessure par balle. Et c'est alors qu'elle compris d'où venait le sang sur ses jambes.
Oh mon dieu ! dit-elle dans un déchirement
Bosco ! murmura Faith en ouvrant péniblement les yeux
Faith ! Tiens bon Faith, les secours arrivent ! dit Cruz en la serrant dans ses bras
Le bébé ! murmura Faith, une larme glissant sur sa joue
T'inquiète pas, ça va aller. Les secouristes vont s'occuper de toi.
Promets-moi… promets-moi de sauver le bébé ! supplia Faith en la regardant dans les yeux
Ne dis pas de bêtises ! Vous allez vous en sortir, tous les deux ! répondit Cruz d'une voix émue
Cruz ! Promets-moi de sauver le bébé, à n'importe quel prix ! Sauve-le je t'en prie ! insista Faith
Toutes les deux pleuraient à présent. L'une parce qu'elle sentait peu à peu la vie quitter son corps et qui se disait qu'elle ne verrait jamais son enfant grandire, l'autre parce qu'elle réalisait que par cette promesse, elle pouvait perdre sa meilleure amie.
Ritza ! supplia une fois encore Faith
Je te le promets ! lui répondit Cruz d'une voix déchirante
Dis à Bosco que je l'aimerai toujours.
Et sur cette dernière phrase, Faith perdit conscience.
Faith ! Faith ! Reste avec moi ! dit Cruz d'une voix paniquée
Au loin, on pouvait entendre les sirènes de l'ambulance qui arrivait. Manny s'élança à la rencontre des secouristes tandis que Cruz tentait tant bien que mal de refaire prendre conscience à Faith.
Au même moment – Central 55èLorsque Bosco et Davis pénétrèrent dans le Central, le silence se fit aussitôt et tous les regards convergèrent vers eux. Et cela ne fit qu'amplifier l'inquiétude de Bosco. Il se dirigea aussitôt en courant vers le bureau de Sully, un mauvais pressentiment l'envahissant peu à peu.
Où est Faith ? Est ce qu'on l'a retrouvé ? demanda Bosco d'une voix où se mêlés l'espoir et l'inquiétude en surgissant dans le bureau de Sully
Bosco… dit Sully d'une voix grave et d'un regard triste
Quoi ! Qu'est ce qui se passe ? cria Bosco en s'approchant du bureau
Alors que Bosco dévisageait tour à tour Sully et Swersky, tentant de comprendre ce qui se passait, Davis arriva en courant dans le bureau pour soutenir son partenaire. Swersky s'avança alors vers Bosco.
Bosco, Manny et Cruz ont répondu à un appel anonyme disant que Faith se trouverait peut être dans un entrepôt de la zone industrielle et…
Et pourquoi on ne m'a pas prévenu ! Qui a décidé ça ! coupa Bosco, en colère d'avoir été mis de côté
C'est moi. Répondit Sully
Où est Faith ? demanda Bosco en tentant de maîtriser la colère qui s'emparée de lui
Il y a eu une fusillade à l'entrepôt. Apparemment, d'après Manny, Faith était en train de s'enfuir.
Est ce qu'ils vont bien ? Faith et le bébé, est ce qu'ils vont bien ? s'inquiéta Bosco
Sully contourna le bureau pour se mettre face à Bosco. L'inquiétude pouvait se lire sur son visage.
Bosco, Faith est en ce moment même en route vers l'hôpital de la Pitié. Elle serait dans un état critique. Dit Sully d'une voix émue
Sans plus attendre, Bosco se détourna et se mit à courir hors du Central. Il n'entendit même pas Swersky crier son nom ni donner l'ordre à Davis de le suivre. La terreur serrait ses entrailles. La peur de perdre sa femme et son futur enfant lui broyait le cœur avec une telle force qu'il sentait l'air lui manquer, mais ça volonté de les retrouver était telle qu'il en faisait abstraction.
Alors qu'il s'apprêtait à prendre le volant de la voiture, il fut devancer de justesse par Davis qui, sans un mot, pris le volant et mit les sirènes en route. Même s'il ne le montrait pas, Bosco lui fut reconnaissant de sa présence silencieuse. Il fut à peine monté dans la voiture que Davis démarra au quart de tour et prit la direction de La Pitié toutes sirènes hurlantes.
