Disclaimers : Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.
Genre : Yaoi, indéfini, twoshots ?
Rating : T
Couple : y en a pas pour le moment.
Résumé : Heero continue de tester sa méthode. Non ce n'est ¤ tjrs¤ pas un nawak.
Pour qui ? Pour ma tite M, que je déteste. Bon, elle m'a autorisée à écrire une suite et à la partager avec vous XD ! J'espère que vous êtes contents et que ça vous plaira.
Micis ! Un énorme merci à vous, je répondrais perso à celles qui ont laissé leur mail !
Alors mici à tite M (chacale), kikunosuke (hey ! mais dessine, dessine Xd), tipounette, kuro-chan, sailor saiyuri, ma tite clotho ¤câlins¤, kaorulabelle, Lian Landra (ça faisait longtemps : ¤contente¤), Daiya, iria-chan, Shana-chan, polaris, mifibou, aya, cannelle, yuya chan, Nataku 7, tulag ¤file une tape derrière la tête¤ XD, didilove37, ma brisbynette, Neant ¤tu m'as bcp touché¤, ma tite séa, shima-chan, kyrikha, intocabille ¤j'aime ton pseudo XD¤, ma tite Lily ¤câlins¤ et Bibou !
La Méthode Heero Phase II (Même joueur joue encore ?)
¤
Bureau de Heero Yuy et Duo Maxwell, vendredi 10 mars AC 201, 19h50
¤
Deux semaines.
Deux semaines que Heero avait enclenché la Mission Maxwell.
Deux semaines que Maxwell avait accepté de le voir en tête à tête en dehors du bureau.
Deux semaines qu'il avait dit à Maxwell que « la balle était dans son camp ».
Deux semaines… qu'il lui avait mis un vent, comme il dirait.
Deux semaines… et Heero commençait légèrement à perdre patience.
Il aimerait bien voir revenir la balle.
¤
Bon, il lui avait dit que dès qu'il pourrait, il « l'emmènerait où il voulait ».
Il s'attendait à ce qu'il réfléchisse.
Oui, c'était prévu.
¤
Mais là, cela prenait trop de temps, s'il attendait sur Maxwell pour l'emmener quelque part, apparemment il n'avait pas fini.
Il lui avait laissé de l'espace, suffisamment d'espace…
Il avait failli oublier que si on laissait trop d'espace à Duo, il pouvait vous semer en chemin.
Mais Duo n'avait pas encore compris.
Il pouvait courir très vite, se cacher très loin, mais il n'échapperait pas à ses propres paroles.
Il pouvait toujours noyer le poisson, Heero le ressusciterait.
Duo avait dit… « oui ».
¤
Ces deux dernières semaines Duo s'était fait un DEVOIR d'agir comme si de rien était.
Un devoir, oui, avec un grand D.
Pas de changement de comportement notable.
Toujours une ou deux plaisanteries, à s'énerver, à faire son travail.
Toujours à déjeuner ensemble, sans l'éviter, ce qu'il aurait pu faire.
Mais Duo était plus subtile que ça.
¤
Si Heero Yuy était du genre à se décourager, il aurait pu facilement déduire que son collègue avait complètement oublié leur conversation, que tout cela n'avait aucune importance pour lui.
C'était presque comme s'il ne lui avait jamais parlé.
Cela faisait tellement vrai que cela sonnait faux.
Il était là, le hic.
Il fallait toujours se méfier d'un Maxwell qui dormait.
¤
¤
Heero Yuy savait parfaitement que ce calme était feint : il soupçonnait Maxwell de sonder sa mémoire, de littéralement éplucher son « carnet d'adresse », pour voir qui pourrait être intéressé par lui.
Cela englobait ses amis, ses copains et ses connaissances.
Ainsi que les connaissances qu'ils avaient en commun, ce qui aurait été plus logique, quelqu'un ne connaissant pas Heero ne serait pas venu le voir pour lui demander ce genre de service.
Heero avait prévu ce temps de réflexion dans son plan de mission : Duo Maxwell ne pouvait pas ne pas essayer de savoir, par ses propres moyens.
Et Heero savait parfaitement ce qu'il allait déduire…
¤
Heero ne savait pas exactement combien de connaissances Maxwell avait de son côté, il avait simplement cessé de compter quand il avait atteint les cent cinquante-quatre personnes.
¤
Duo n'avait pas cent cinquante-quatre amis, mais il connaissait bien au moins cent cinquante-quatre personnes, leur faisait un signe de tête ou un sourire pour leur dire bonjour.
Cela pouvait aller du collègue au coursier, en passant par le marchand de journaux, l'officier de maintenance, le fournisseur des distributeurs…
Et sur ces cent cinquante-quatre personnes-là, ils devaient bien en avoir quatre-vingt en commun…
¤
Heero ne disait pas bonjour à autant de monde, mais il devait bien reconnaître que les regards énamourés ou apeurés, les demi-sourires incertains ou les tremblements ordinairement caractéristiques d'un début de constipation étaient des manières de le saluer.
Il lui avait fallu le temps, au début cela lui passait au-dessus de la tête. Aujourd'hui cela lui passait toujours au-dessus de la tête, mais il avait fini par comprendre que c'était lui qui générait un certain type de comportement.
Après, il ne faisait pas peur à tout le monde, il y en avait bien quelques un qui lui disaient bonjour sans pathologie particulière.
Mais il fallait reconnaître qu'il en impressionnait beaucoup.
Et que oui, parfois cela pouvait être assez… hm… comique.
¤
En attendant, plus Duo s'échinait à faire comme si de rien était, plus Heero modifiait - oh très légèrement son attitude :
Il était passé en mode « furtif » la première semaine, pour lui laisser un peu d'espace pour faire ses probabilités – il aurait dû avoir fini depuis le temps - et dès le début de la seconde, Heero avait recommencé…
Oh discrètement…
à se faire remarquer.
Le lundi de la seconde semaine, Heero était revenu du week-end avec les cheveux plus courts qu'il ne les avait habituellement.
Ce n'était pas la première fois qu'il allait chez le coiffeur attitré des Preventers.
Un coiffeur, lui ? Oui, ils faisaient parti d'une organisation gouvernementale militarisée, ils avaient donc un équipementier officiel pour leur fournir uniformes, chaussures et armes, et un coiffeur officiel, entre autres, même si son coéquipier refusait catégoriquement d'y aller. On l'autorisa alors à garder sa natte trop longue et bien trop reconnaissable parce qu'ils avaient autorisé Chang à porter sa courte queue de cheval. Et puis il aurait hurlé au favoritisme et quand il hurlait on avait pas fini d'en entendre parler.
Et c'était soit les cheveux, soit lui.
¤
En somme, ils n'avaient pas eu le choix. En dehors de cela, Duo respectait le règlement intérieur, ainsi que le protocole.
Heero le respectait aussi. Il se fichait de ses cheveux, ils les faisaient couper quand ils devenaient gênants et il n'aimait pas les couper lui-même, tout simplement.
Il avait guéri cette paranoïa-là, qu'une personne s'approche de trop près avec une arme blanche.
Si, si. Il menaçait juste le coiffeur, attitré ou non, de son Beretta « attitré » et tout se passait très bien.
¤
Donc, ce n'était pas la première fois qu'il allait chez le coiffeur, mais il lui faisait tellement la même chose qu'en final de compte, on ne voyait même plus la différence.
Là, ils étaient raccourcis sur le dessus de la tête et cette espèce de chose qui ressemblait vaguement à une frange avait été désépaissie et le dégradé, accentué. Il avait à présent de jolies mèches rebelles en moins brouillon, qui mettaient en valeur son regard bleu.
¤
C'était le nouveau coiffeur – ex assistant de l'ancien - qui le lui avait dit, que ça le mettait en valeur, l'ancien étant – oh curieusement - en dépression.
Le nouveau était un petit blond très fin aux cheveux courts, à l'élégante scarification sur le sourcil gauche – caché par ses mèches, protocole, oblige - et aux yeux noisettes.
Il portait l'ensemble kaki/beige des Preventers – il avait le grade de caporal -, mais avec une chemise à manches courtes, et un tablier kaki par-dessus, pour des raisons pratiques.
Il était assez mignon mais pas le type de Heero et n'avait pas eu peur de refuser catégoriquement de rafraîchir l'ancienne coupe :
¤
- Je veux ça.
- Ah non, ce ne serait pas professionnel voire même cruel.
- ?
¤
Heero avait haussé un sourcil, ce matin-là. Il avait eu le mérite de le surprendre.
Le nouveau ne mâchait pas ses mots malgré son gabarit poids plume. Il n'avait pas eu peur d'ajouter :
¤
- Cela fait des années que je vous voie vous automutiler. Quelqu'un devait vous dire que l'absence de style n'était pas un style.
- …
¤
Heero avait haussé son autre sourcil, détendant sa ride du lion, sur le coup. Ce coiffeur lui faisait faire un lifting – botoxé gratuit.
Le nouveau n'avait pas eu peur de déclarer, avec un fatalisme limite effrayant parce que convaincant :
¤
- Le jour où un pigeon viendra poser des œufs sur votre tête, 'faudra pas vous étonner.
- !
¤
Le regard meurtrier n'avait eu strictement aucun effet, ni même le revolver à la sécurité ôtée, le coiffeur s'étant contenté de se diriger vers le comptoir, d'allumer son ordinateur et ouvrir une page web. Il imprima quelque chose, puis l'avait rejoint devant le miroir en lui expliquant que « ce qui le sauvait était qu'il n'était pas moche mais que ça ne le sauverait pas éternellement ». Que « des moins bien lotis plaisaient carrément plus que lui parce qu'ils savaient se mettre en valeur ».
¤
A la fin de la petite explication, le coiffeur avait mis, juste à côté du visage de Heero, la photo d'un nid d'oiseau beaucoup pixellisé parce que l'image avait été trop grossie, mais il n'empêchait en rien de faire la comparaison.
Résultat très – trop ? probant ?
Le coiffeur – qui s'appelait Dennis (pas Denis, Dé-nisse, comme Booker ndlr) avait conclu, avec un sourire carnassier :
¤
- Le poids des mots, le choc des photos, si j'étais vous, je ferais gaffe, c'est bientôt le printemps »
¤
Heero était resté à observer le nid, puis la photo, le nid puis la photo, le nid puis son propre nid…
…
Il avait fini par répondre en grommelant, l'arme pointée sur l'aine du coiffeur :
¤
- … il y a intérêt à ce que ce soit irréprochable.
¤
Et le coiffeur avait répondu, absolument pas déphasé :
- De toutes façons, ça ne peut pas être pire. Allez, c'est parti.
¤
Et Heero avait remis la sûreté de son arme et l'avait baissé.
¤
Lorsque Dennis avait coupé une immense mèche de cheveux – tout du moins il l'avait trouvée immense, Heero avait eu un mouvement de surprise et armé de nouveau son petit joujou, lacérant du regard le coiffeur à travers le miroir.
Mais Dennis était resté très serein, continuant à faire son travail malgré tout, plaisantant, même.
¤
- Ma femme et mes enfants ont besoin de moi.
- …
- Non je ne suis pas gay, tous les coiffeurs ne le sont pas !
¤
A un moment, il avait mis dans le salon, en musique d'ambiance, une chute d'eau apaisante et le chant des oiseaux.
Heero en vint à regarder ses cheveux sur le sol avec un plaisir sadique.
Ça ne pouvait pas être pire, il avait dit et il avait intérêt.
¤
¤
Heero n'avait pas vraiment eu l'habitude qu'on remette en question son physique. Son attitude, oui, sa manière de penser, également, mais son physique… personne ne lui avait donné l'occasion de douter sur cela.
Ce n'était pas de la vanité, juste une constatation et cela l'intriguait un peu, quand même.
Il ne savait pas s'il plairait à Duo, il fallait reconnaître que jusque-là, l'Américain ne lui avait jamais donné la moindre impression qu'il pouvait être intéressé par lui et ce n'était pas comme s'ils n'étaient pas ensemble souvent.
¤
Il n'allait pas changer sa personnalité, mais son absence de coupe malgré les rafraîchissements résultait plus d'une flemme astronomique de changer ses habitudes. Et puis qu'est-ce qu'elle avait son ancienne coupe, il s'était dit ?
¤
Rien, justement. Tout comme son physique, rien de particulier… pour qui il voulait.
Duo Maxwell était exposé, voir surexposé et il ne voyait rien, rien de plus qu'une partie de lui, son caractère et… son ancienne coupe de cheveux.
Duo le voyait tous les jours et il voyait tout le temps la même personne, cette personne qui ne l'intéressait pas plus que ça, pas comme il le voudrait.
¤
Alors il avait décidé de faire quelques efforts parce qu'il voulait aussi l'attirer physiquement, même s'il ne voulait pas que ça. Il ne fallait pas se leurrer non plus, on n'attirait pas les mouches avec du vinaigre. Il devait avoir tous les atouts en mains.
¤
Heero, si parfait fut-il, était un homme, qui avait su résister aux ondins de la mode mais qui n'avait pas pu résister à la réalité d'un nid de pigeon.
Il en fallait pour tous les goûts, mais ce n'était pas du goût de Duo, il s'en serait aperçu, sinon.
Cela ne voulait pas dire que Duo aimerait, cela ne voulait pas dire que Duo ne le remarquait pas parce qu'il n'avait pas 'la bonne coupe de cheveux', mais au moins, il allait essayer.
Un plan était un plan, et on parlait de séduction, là. Jusqu'à présent c'était toujours lui qui avait été séduit, il n'avait jamais eu à se pousser de trop.
¤
Il pouvait séduire. Savait séduire, mais cela ne voulait pas dire qu'il était le parfait séducteur.
Et à bien regarder le coiffeur n'avait vraiment pas tort : cela lui allait quand même mieux.
Heero appréciait les gens francs, appréciait déjà ce type.
Mais il ne lui dirait pas, il prendrait trop confiance. Et les gens trop confiants étaient dangereux.
Après tout ce type vivait avec des ciseaux à longueur de journée.
Duo, en le voyant le lundi avec sa nouvelle coupe, l'avait observé un petit peu plus longuement qu'à l'accoutumée, mais n'avait fait aucun commentaire particulier.
S'il avait vraiment tendu l'oreille, il aurait pu entendre Duo dire :
¤
- Je peux pas leur demander ça sans passer pour une brêle… et z'auraient pas demandé ça à Yuy, cte honte. Dommage Tro, si ça avait été toi j'aurais pas dit nan.
¤
Le mardi, Heero était arrivé dans le bureau en bas de jogging noir et en débardeur blanc, avec une serviette autour du cou. Il leur arrivait d'entraîner les nouvelles recrues. Ce qu'ils faisaient moins était de débarquer dans le bureau dans une tenue qui n'était pas un uniforme, c'était contraire au règlement.
Lorsqu'il était entré, muscles saillants, peau halée, mèches plaquée sur le front et mine renfrognée d'avoir eu le groupe le moins doué, Duo daigna lever le nez de ses dossiers pour le regarder cinq secondes montre en main.
Puis il lui avait dit :
¤
- Change-toi, si Une te vois, tu vas te faire engueuler.
- C'est elle qui m'a demandé de lui remettre un dossier en urgence.
¤
Et c'était vrai : il s'était juste arrangé pour le donner en retard, de sorte à ce qu'il puisse mettre son plan à exécution.
¤
Et Duo avait marmonné.
¤
- Hmph. Favoritisme.
¤
Avant de ne lui accorder aucune attention. Il avait juste allumé son ventilateur, faisant s'envoler quelques papiers.
Duo était juste trop occupé à faire la liste de tous les gens qu'ils avaient en commun Heero et lui.
Oui. Encore.
Il n'avait pas fini.
Si Heero avait tendu l'oreille, il aurait pu entendre les neurones de Duo bouillir.
Et s'il avait entraîné son nez il aurait pu les entendre fumer.
Mais il avait eu du travail, après tout ce n'était pas une cour de récréation.
¤
- Tain faut vraiment que je les compte tous ? …
…
Plus tard dans la même journée :
¤
- Alors je connais deux cent vingt-deux mecs. Super. Maintenant faut que je vois ceux qui connaissent Yuy. Je vais y arriver !
¤
Le mercredi, Heero n'avait rien fait, parce que sinon, il aurait été suspect.
Il avait juste écouté Duo marmonner, à la pause déjeuner :
¤
- Ok sur les deux cent vingt-deux, il en connaît bien quatre-vingt quatre, plus ou moins dix pour cent. Alors euh… je pose huit et je retiens un… tain je m'y prends mal ! L'est où ma calculette !
¤
Le jeudi, il avait pris son jour de repos.
Pendant ce temps, Duo avait calculé frénétiquement :
¤
- Bon. On a à peu près quatre-vingt-quatre mecs en commun et je peux éliminer que ceux que je connais vraiment, ce qui fait dix. Je peux leur demander ! J'ai juste soixante-treize chances sur soixante-quatorze (plus ou moins dix pour cent) de passer pour un con, super.
¤
Aujourd'hui vendredi, Heero était arrivé en retard, habillé en civil : chemise bleue qui faisait ressortir ses yeux, jean bleu clair bien taillé, qui mettait en valeur ses fesses tout en suivant la courbe de ses cuisses, sans le mouler à outrance.
Et boots « officielles ».
Duo avait, comme à son habitude, à peine levé le nez de son travail et de ses racines carrées et fractions et f(x) de qui veut sortir avec moi
Avant que Duo ne fasse un commentaire sarcastique, Heero l'avait pris de cours :
¤
- Pas pu me changer. J'y vais.
- Ben quoi, t'avais pas d'uniforme de rechange chez toi ?
- J'ai pas vraiment dormi chez moi.
- Ah…
¤
Et Heero ne mentait pas, il n'avait pas vraiment dormi chez lui. En fait il n'avait pas dormi de la nuit dans son propre appartement.
Nuance. Ce petit détour pour ne pas avoir à expliquer à Duo qu'il s'était habillé ainsi parce que cela faisait des années que l'Américain ne l'avait plus vu en civil.
Au point que Duo en ait oublié à quoi il ressemblait sans son uniforme.
Duo n'aimait pas qu'on lui mente, alors Heero se donnait du mal pour faire de belles demi vérités.
Duo, justement.
Duo se prenait à regarder les petits yeux bleus fatigués, les cheveux en bataille et le début de barbe.
Il se prenait à vraiment regarder ces petites imperfections…
¤
Il avait presque l'impression de voir quelqu'un d'autre.
Il avait secoué la tête : lui aussi avait des petits yeux fatigués et la natte mousseuse, c'était que les calculs ça pouvait empêcher de dormir.
N'empêche… il s'était demandé où Heero avait passé la nuit.
Avec qui ?
Peut-être « l'homme-mystère ? »
¤
- Ben grouille, le boulot il va pas se faire seul.
- Hn.
¤
Heero était parti à son vestiaire avec un petit sourire confus.
C'était la première fois que Duo le regardait aussi longtemps.
Le regard n'était pas sexy, ni scrutateur.
Juste… curieux. Interrogateur.
Cela changeait de la transparence ou de la colère.
C'était un petit point de départ, il fallait passer la seconde, maintenant.
C'était… intéressant de voir un regard changer.
Vraiment intéressant.
Rien n'était gagné, mais tout ce qui avait de la valeur…
C'était la fin de journée, donc, il était 19h50. Heero était assis devant son bureau, à rassembler ses dossiers.
Maxwell et lui avaient terminé, à présent ils étaient en week-end, c'était assez exceptionnel pour être remarqué.
Et prévu, surtout.
Il avait pensé que ce week-end, soit deux semaines après leur conversation, ils auraient leur première sortie ensemble sans être ensemble.
Apparemment Maxwell était plus mauvais en calcul qu'il ne l'avait pensé, ou ses hésitations le parasitaient de trop.
Il les avait prévues mais là elles parasitaient son plan.
A côté de ça il avait prévu que cela ne se passe pas comme prévu, alors ce serait le plan B, une invitation à dîner dans un restaurant qu'« il » aimerait lui faire découvrir.
¤
Au moment où Heero se décidait à vraiment passer à l'offensive, Duo le surprit en se postant devant lui, les mains sur son bureau :
¤
- Tu fais quelque chose, ce soir ou t'es trop éclaté d'hier ?
¤
Heero referma son tiroir, s'étira en fermant les yeux, puis plongea son regard dans celui de Duo.
¤
- Je n'ai rien de prévu.
- Et ben t'as quelque chose, maintenant.
- …
- Enfin si ça te dit.
¤
Haussement de sourcil.
¤
- Tu te rappelles ce que tu m'as dit ? Le gars qui veut un plan cul, enfin, qui « s'intéresse » à moi.
¤
Heero s'autorisa un bâillement :
¤
- Ce n'est pas qu'un plan, il ne se donnerait pas autant de mal, sinon.
- Ouais, ouais. Il m'a oublié depuis ? Il s'est fait un mec ?
¤
Heero répondit, sincèrement surpris :
¤
- Non pourquoi ?
- Ben on dirait, vu que t'en parles pas, j'ai limite l'impression que j'ai rêvé la scène.
¤
Le métis eut un sourire en coin :
¤
- Tu n'en parles pas non plus…
¤
Duo eut un sourire en coin aussi.
¤
- Ben j'en parle, maintenant.
- Hn. Et c'est quoi ce qu'il y a de prévu ?
- Un ciné. Je devais y aller avec Hil' mais elle m'a lâché à la dernière minute.
¤
Si Duo avait cru le regard meurtrier de Heero mort, il avait pu assister à sa résurrection.
¤
- Donc je suis ta roue de secours.
- Ben là ouais…
¤
Heero n'appréciait pas vraiment ce qu'il entendait, ne pas mentir c'était bien, mais il se serait passé de cette vérité !
¤
- On n'a pas dû bien se comprendre, Maxwell.
- Non, non, je te prends pas pour un con, sérieux, même si on dirait, hein !
¤
Haussement de sourcil.
¤
- C'est pas un plan bouche-trou, enfin pas que ça.
¤
Nouvel haussement de sourcil.
Duo n'était pas du tout impressionné, il voulait juste vraiment se faire comprendre.
Il avait horreur qu'on ne le comprenne pas.
¤
- J'aime le ciné, j'y vais souvent le vendredi soir, même tout seul. Tu le sais, ça, depuis le temps ?
¤
Le regard se fit moins meurtrier.
Duo le voyait un peu…
Il le voyait différent.
C'était bizarre de regarder Heero autant.
Il ne l'avait jamais autant regardé en deux semaines, bien plus qu'en six ans.
¤
- Non. C'est pas comme si on parlait de nos week-ends, Duo.
- Ah c'est vrai… c'est con, je pensais que tu savais.
¤
Et il était sincère…
Parfois on pensait que les autres vous suivait
Et vous vous aperceviez peut-être trop tard que vous aviez trop de longueurs d'avances…
Ce n'était pas comme si le cinéma était quelque chose de très personnel ?
Il pensait vraiment qu'il le savait…
Et en même temps…
Duo n'avait virtuellement aucune idée de ce que Heero faisait le week-end.
¤
Il était capable de prévoir ses réactions dans le cadre du travail.
Il était capable de définir ce qu'il aimait ou non dans son sandwich, ce à quoi il était allergique, aussi.
Il connaissait le côté pratique de Heero. Le côté opérationnel.
Mais il ne connaissait pas le côté « superficiel ». Il ne connaissait pas ce qui n'était pas important.
Ce qui était important pour quelqu'un.
Ce qui était superficiel était ce qu'il y avait de plus personnel, de plus précieux.
C'était ce qui faisait d'une personne une personne, justement.
Duo s'en fichait complètement il y a encore quelques temps, même s'il appréciait de beaucoup mieux s'entendre avec son partenaire.
¤
- Non.
- C'est ça quand on bosse ensemble depuis autant de temps. T'es tellement là que j'en ai marre de voir ta gueule...
¤
Duo savait qu'il connaissait Heero sans vraiment le connaître, mais c'était la première fois que ça le frappait de plein fouet.
Ça l'intriguait.
Est-ce que Heero l'avait remarqué aussi ?
¤
- Ça me fait ça aussi.
¤
Duo se rendit compte du comment pouvait être interprété ce qu'il avait dit précédemment.
¤
- Nan, je l'ai pas dit comme ça !
¤
Heero s'amusa des yeux écarquillés de son coéquipier.
Duo ressemblait, à cet instant précis, à l'adolescent qu'il avait connu.
Ce Duo-là n'avait jamais mis les pieds dans ce bureau.
Ce Duo homme-enfant.
A moins qu'il ne l'ait jamais vu ?
C'était possible aussi.
Il était attirant quand il était aussi comme ça.
L'inconnu en lui l'attirait.
Beaucoup, même.
¤
- Ah, parce que tu n'en as pas marre de ma gueule ?
¤
Duo esquissa un sourire narquois.
Narquois, mais pas suffisant.
¤
- Des fois en fait. C'est parce qu'on se voit trop ici, c'est bouffant.
- Enfonce-toi, Duo…
¤
Duo eut presque l'envie de déglutir.
Presque.
Le ton de Heero était normal, peut-être un petit peu plus rauque que d'habitude.
Faut dire qu'il ne parlait pas autant d'habitude, même s'ils se parlaient plus qu'il y a encore quelques années, voire quelques semaines.
Ses yeux étaient félins à la lueur de sa lampe de bureau.
Un félin aux yeux bleus.
Duo reprit, un sourire coquin jouant sur ses lèvres.
¤
- Je voulais dire qu'on était tellement ensemble qu'il y a des trucs, ça me paraît évident que tu sais puisque t'es tout le temps là. On est tout le temps l'un sur l'autre et parfois, ça gave.
¤
Heero s'imaginait soudainement une manière d'être l'un sur l'autre avec Duo.
Ou l'un sous l'autre avec Duo.
Il se serait bien passé de cette image mentale.
Son corps se mit doucement à réagir.
Mais Duo poursuivait, le sourire coquin s'étirant dangereusement.
¤
- Mais je te rassure depuis quelques temps, ça me le fait moins.
¤
Un sourire tout aussi coquin
Heero aimait le challenge.
Ce n'était pas nouveau.
¤
- Je te rassure, c'est réciproque.
¤
Bon, tant que c'était réciproque…
Il le comprenait, hein, pensait Duo. Il le disait, hein ?
Ils avaient un truc en commun à part le boulot, la bière et les crousti, de temps en temps l'un en avait marre de la gueule de l'autre.
Tant mieux !
Et puis au ciné, on ne parlait pas, ça tombait bien, il saurait pas quoi dire, il y avait pas réfléchi.
Mais bon après, faudra bien qu'ils parlent pour choper les infos.
Y avait que comme ça qu'il saurait.
Les maths, c'était bon, il avait donné. Faudrait qu'il réfléchisse bien à ses questions, la jouer très fine, c'était Heero après tout.
La balle était dans son camp et il voulait la garder précieusement.
Duo reprit :
¤
- Bref ce ciné, ça te tente ?
- Franchement ? Pas vraiment. Pourquoi je viendrais ?
- Parce qu'il faut bien commencer par quelque part ? Tu diras à ton copain que j'aime le ciné et tu lui raconteras le film !
¤
Oui il fallait commencer quelque part, pensait Heero, mais dans un cinéma on ne pouvait pas parler.
En général on y allait pour regarder le film ou pour occuper son compagnon.
Et il en était loin d'être là, très loin même.
Alors il ne lui restait qu'à regarder le film ?
…
Super.
¤
- Hn. Et c'est quel film ?
¤
Heero détestait le cinéma, pour lui c'était une perte de temps astronomique.
Rester à s'asseoir des heures à regarder défiler des images qui ne l'instruisaient en rien, ce n'était clairement pas son truc.
Quitte à fixer un écran, autant que ce soit celui de son laptop et que cela ne lui fasse pas perdre son temps.
Il n'avait pas changé à ce point.
¤
- Oh, tu vas détester, c'est un pur nanard… j'adore.
¤
Mais apparemment Duo aimait ça, alors Heero ferait un effort.
Ce qu'il ne fallait pas faire…
Et Heero avait levé les yeux au plafond.
Juste légèrement.
Juste ça.
Avec une gentille indulgence.
Comme s'il lui accordait quelque chose.
Il était assez sympa ce regard-là, de Heero, il était détendu… mais son indulgence il pouvait se la garder.
Heero ne devait pas oublier que celui qui accordait quelque chose, c'était lui.
Heero avait une longueur d'avance, mais la tortue avait fini sa course avant le lièvre.
Il allait mettre quelques pendules à l'heure.
¤
- ...
¤
Heero laissa son regard transpirant le scepticisme parler à sa place.
Soudain, Duo se pencha légèrement au-dessus du bureau de Heero.
Puis il glissa tout doucement les doigts le long de sa cravate kaki pour l'attraper quelques centimètres sous le nœud, pour lui faire légèrement avancer le buste, sans l'étrangler.
Heero suivit le mouvement, comme au ralenti.
Duo plongea enfin un regard aussi sensuel qu'amusé dans celui légèrement surpris de son vis-à-vis, avant de dire presque de la voix dont il se servait pour séduire.
Presque.
Après tout il parlait à Yuy, voyons.
¤
- Allez viens. Tu pourras raconter par le menu à ton pote ce que c'est que d'être avec moi… après tout c'est ta mission et tu l'as acceptée. Et tu vas l'assumer.
¤
Heero répondit, se rapprochant des yeux, ne le faisant pas de son corps pour ne pas rompre le charme :
¤
- Je t'ai dit que j'irais jusqu'au bout, Duo.
¤
L'Américain lâcha la cravate et fit un sourire un peu moqueur.
Il prit son manteau et son portable avant de dire en ouvrant la porte de leur bureau.
¤
- Tant mieux. Bon, je rentre me changer, je bouffe et j'y vais. La séance est à 22h45 au CinéCraft. On se retrouve là-bas.
¤
Et il était parti.
Heero caressa sa cravate distraitement, un sourire en coin jouant sur ses lèvres…
Intéressant.
Très.
Intéressant…
Baaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarbant…
¤
23h30, CinéCraft.
¤
Heero se retint de lever les yeux au plafond, pour la énième fois, tapotant son accoudoir comme un lapin remuerait la queue et entendait des mouvements de protestation parce qu'il grognait un peu trop fort.
Il observait, dégoûté, un jeune homme à la coupe de cheveux douteuse se battre au sabre laser contre un homme qui venait de lui annoncer qu'il était son père.
…
¤
C'était la fin d'une trilogie dont il n'avait jamais voulu – ni souhaité – voir le début.
C'était censé être futuriste en plus et le film avait eu ses adeptes de nombreuses années auparavant, à une époque où les colonies spatiales n'étaient même pas à l'état de projet.
Il s'ennuyait ferme et en était presque à penser que Duo avait vraiment fait cela pour dissuader celui qui s'intéressait à lui.
En plus il avait acheté le dernier paquet de pop-corn et ne lui avait même pas proposé.
Résultat, il le regardait avec faim.
A côté de cela, ce n'était pas logique puisque Duo voulait savoir qui.
Alors il avait pensé que Duo se vengeait sur lui, comme il le pouvait.
Mais son sourire…
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Le sourire qu'il avait en regardant le film, ses yeux écarquillés et l'air définitivement absorbé qu'il arborait prouvaient le contraire.
Il s'amusait vraiment et les circonstances faisaient qu'il le partageait avec lui.
D'accord il était un bouche-trou, mais personne ne l'avait forcé à venir, non plus et c'était clair dès le départ.
Et puis, Duo l'avait fait venir en partie pour « l'autre », alors c'était une petite victoire.
Et puis il n'avait pas payé sa place, Duo ayant un abonnement en cours dans ce cinéma.
Apparemment c'était vraiment une passion pour lui.
Alors Heero, un demi-sourire aux lèvres, se mit à un peu plus regarder le film…
Il voulait essayer de le voir à travers les yeux de Duo….
Et il se mit à remarquer certaines choses.
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La princesse avec les nattes enroulées au niveau des oreilles lui faisait penser à quelqu'un.
Quelqu'un qui à l'époque portait des lunettes.
Il renifla. Il n'était pas censé penser travail mais bon.
Et il n'était pas censé suivre le film.
Duo avait voulu qu'il vienne alors il allait assumer sa présence.
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Heero, naturellement, se rapprocha de Duo et lui chuchota à l'oreille ses « impressions » sur la fille aux tresses. Oh, juste quelques mots soufflés, sans arrière-pensées, même s'il pensait très fort.
Duo se retourna, incrédule.
Puis éclata de rire longtemps.
Les spectateurs avaient dit « chut ».
Duo laissa quelques minutes passer, hésitant à s'approcher de Heero de cette façon.
Après tout il n'avait pas l'habitude lui non plus et à la base, il n'avait pas eu envie de se rapprocher de lui. C'était pas son idée. Bon, c'était pas celle de Heero non plus.
Puis il s'avança, s'arrêta en cours de route, s'avança encore, s'arrêta, tout cela en quelques secondes.
A bout de nerfs Heero, voyant du coin de l'œil la tentative de rapprochement, se tourna un peu précipitamment et donna un coup d'oreille dans le nez de Duo.
Duo se mit à parler comme s'il avait inhalé de l'hélium.
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- Ouaf mon pif.
- Désolé.
- Ah c'est rien.
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Duo entendit un petit ruissellement bizarre.
Puis il vit les épaules de Heero tressauter.
Ah oui, il était en train de rire, il faudrait qu'il s'y fasse, à ce rire.
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- Hey !
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Duo aussi riait et…
Il se passait quelque chose de magique quand il riait de si bon cœur.
Quelque chose qui faisait que, pendant un instant, on oubliait ses plans.
Heero se rapprocha de Duo, lèvres entrouvertes, pour…
Duo se tourna vers l'écran, tendant l'oreille pour l'entendre.
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- Tu sais en parlant du nez comme ça, tu me fais penser à euh Bouchouka.
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… lui parler.
Et même dire n'importe quoi.
Une crampe était une crampe.
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- Qui ?
- Bouchouka.
- Hein ?
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Heero eut un mouvement exaspéré.
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- Le truc qui ressemble à un big foot dans ton film.
- Ah… Chewbaka ?
- A tes souhaits.
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Eclat de rire.
Nouveau chuts.
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- J'allais te dire qu'il me faisait penser à 'Fei, à gesticuler dans tous les sens !
- Moi j'aurais dit le champignon vert, pour Chang. Et le héros bien blond ce serait Winner.
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Chuts de la salle.
Eclat de rire de Duo, sourire de Heero.
Duo mit son paquet de pop-corn sucré au milieu.
Et la jambe de Heero frôlait accidentellement celle de l'Américain.
Finalement, ce n'était pas si mal le cinéma.
Pas mal du tout, même.
Il espérait que la glace resterait brisée même après le film.
Bien après.
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La séance était terminée, chacun s'apprêtait à prendre son propre véhicule, dans la direction opposée de l'autre, pour rentrer chez soi.
Il y eut effectivement un moment de flottement, comme s'ils n'avaient plus rien à se dire en dehors du film.
Heero pensa que c'était dommage, même si c'était prévisible.
Il remonta le col de sa longue veste de cuir noir.
Duo, un léger sourire aux lèvres, remonta la fermeture éclair de son blouson marron :
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- Bon il est super tard et on bosse demain.
- Hn.
- 'ro ?
- Hn ?
- Je l'attendais vraiment pas mais j'ai passé une soirée sympa.
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Heero lui fit un petit sourire mais sincère, vraiment sincère.
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- Je ne l'attendais pas non plus.
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Duo sembla un peu incertain l'espace de quelques secondes, puis il demanda :
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- Est-ce que… est-ce que ton pote il aime le ciné ?
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Regard dans les yeux.
Heero regrettait qu'il fasse nuit, la lueur des réverbères lui volait les yeux de Maxwell.
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- Si je peux l'aimer, il peut aussi.
- Ok. A demain !
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Duo commença à faire demi tour quand Heero l'interpella.
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- Duo ?
- Ouep ?
- C'est mon tour cette fois. T'es libre samedi prochain ?
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Oui c'était son tour… il fallait bien parler du copain fantôme à un moment ?
Duo sembla réfléchir avant de répondre :
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- Non c'est mort… par contre vendredi c'est bon.
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Heero répondit :
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- Vendredi je ne peux pas…
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Ce n'était pas parce que Duo lui plaisait qu'il n'avait pas une vie.
Et puis il ne fallait pas qu'il ait l'air non plus de trop lui courir après.
Même si… ce n'était pas censé être lui qui lui courrait après.
Mais non ce n'était pas compliqué…
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- … par contre jeudi je suis de repos.
- Et jeudi je suis d'après-midi.
- Donc mercredi ? On ferait quoi ?
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Tiens ? Duo ne lui avait pas demandé s'il était libre.
Heero lui fit un sourire énigmatique.
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- Je t'emmènerais dans un endroit qu'il aime bien, après tout cela fait partie du marché.
- Ah. Et toi, t'aimes bien l'endroit aussi ?
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Heero eut un regard surpris.
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- Pourquoi ?
- Parce que même si tu fais ça pour ton pote, ben ce serait con que tu t'emmerdes.
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Heero eut un regard incrédule.
Duo haussa les épaules.
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- Bah ouais, t'es obligé de te taper mes trucs pour lui, on va pas te pourrir les sorties non plus.
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Heero se demanda très sincèrement si Duo le faisait exprès.
Déjà à la base, soyons sérieux : c'était énorme. Bien pensé mais énorme. Un bon plan, mais ENORME. Culotté.
A côté de cela le vieil adage plus c'est gros, plus ça passe est on ne peut plus vrai, sinon il n'y aurait pas d'émissions anti arnaques.
Mais tout de même…
A cet instant précis, Heero se demandait si l'Américain se moquait ou si vraiment, vraiment, il n'avait pas compris, parce que pendant la séance, leur comportement à tous les deux avait été amical…
Et pourtant à un moment il avait été à deux doigts de l'embrasser. Quand il lui avait parlé des personnages.
Duo s'était retourné vers l'écran juste à temps.
Bien sûr que cela aurait été trop tôt.
Cela ne l'avait pas empêché d'en avoir très envie, d'avoir été tenté…
Apparemment non, Duo n'avait rien vu.
Il n'y voyait que du feu.
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- J'aime bien où je t'emmène.
- Ok. C'est où ?
- Tu verras bien.
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Heero partit.
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- Hey…
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Heero fit un signe de main sans se retourner.
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- A demain, Duo.
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Duo secoua la tête et repartit en direction de sa voiture.
Il sourit.
Il avait passé une bonne soirée. Il avait pensé que Hil' lui aurait manqué mais finalement, c'était sympa de sortir avec Heero. En plus ils avaient parlé.
Ce serait ptet un truc à refaire, il se disait.
Il peaufinerait son plan d'attaque et ses questions sur « l'homme-mystère » ce week-end…
Parce que, que cela se passe bien ou non, il ferait parler Heero.
Il savait délier les langues…
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Heero avait un grand sourire.
Un sourire à lui manger le visage, Duo avait passé une soirée sympa avec lui, il l'avait dit.
Il avait entraperçu le « vrai » Duo, tout du moins un Duo qu'il ne connaissait pas et il avait aimé ce qu'il avait vu.
Heero ne lui avait toujours pas montré son vrai sourire…
Et il avait hâte… de passer la troisième…
Oh.
Que.
Oui.
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Mission Maxwell phase II terminée.
Kanryou…
Mission Maxwell phase III ? Approfondir les connaissances… toutes les connaissances…
Ryoukai…
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OWARI
Bon, cette fic aussi peut vivre toute seule sans suite…
Tite M ? Tu permets, dis XD ?
Et vous ? Vous voulez une suite ?
J'espère que ça vous aura plu !
A peluche,
Mithy ¤pause kitkat¤
