Disclaimers : Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.
Genre : Yaoi, indéfini, threeshot ?
Rating : T
Couple : y en a pas pour le moment.
Résumé : Heero n'en a pas encore marre de sa méthode. Non ce n'est ¤ tjrs¤ pas un nawak.
Pour qui ? Pour ma tite M, que je hais. Bon, elle m'a encore autorisée à écrire une suite et à la partager avec vous XD ! J'espère que ça lui plaira et à elle aussi.
Micis ! Un énorme merci à vous, j'ai déjà répondu à tout le monde mais je vous cite quand même : tite M « M » (xd), ma séa, kikunosuke, hlo, 'Temis, anaxarete, sailor saiyuri, ma tite clotho, kaorulabelle, Lian Landra, Catirella, Shana-chan, mifibou, Bibou, yuya chan, didilove37, shima-chan, Intoccabile, gwenn222, ma tite Lily, Lynnchan et Ryukai-MJ.
La Méthode Heero : « Black Jack »
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Bureau de Heero Yuy et Duo Maxwell, mercredi 15 mars 201, 13h50
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Le début de semaine avait vraiment été… pénible, oui.
Laborieux. Pour tous les deux.
Engagez-vous qu'ils disaient…
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La Phase I de la Mission M. avait été un succès, presque contre logique.
Hn.
C'était sa méthode, après tout. Avec tout le mal qu'il s'était donné, il se devait d'obtenir des résultats qu'il lui fallait maintenir, voire mieux, optimiser en vue de la Phase II.
Dans cette optique, Heero avait eu un plan.
Et un bon : à leur retour de week-end, il caserait discrètement les meilleurs moments de leur soirée, que Duo ne recule pas plus qu'il n'avait déjà reculé.
¤
Logique. Deux jours s'étaient écoulés depuis le vendredi, les souvenirs étaient moins vivaces et Maxwell avait euh une vie.
La mémoire pouvait être cruelle avec les premiers rendez-vous. Il était hors de question qu'il se rappelle pour deux alors il vaccinerait Duo à coup de souvenirs.
Une piqûre de rappel « tu t'es bien amusé avec moi, Duo, ce n'était pas une illusion. On était bien ensemble ».
¤
Il s'inoculerait en Maxwell de toutes les manières possibles, de sorte à ce qu'il ne l'oublie pas, et puis quoi encore.
Tout ce mal pour qu'il l'oublie ? Il travaillerait pour la gloire ?
Le tout à la pause déjeuner bien sûr, professionnel jusqu'au bout. C'était ce qu'il avait pensé, oui.
¤
¤
Il était donc arrivé le lundi matin à 07h30 les sourcils non froncés (air guilleret) et ils s'étaient froncés presque désespérément au moment où il avait ouvert la porte.
Leurs plans de travail – et son plan d'attaque par la même occasion - disparaissaient sous les piles de dossier, si bien qu'en entrant dans la pièce, il n'avait même pas vu Maxwell derrière l'amas inhumain. Mais le son fonctionnait très bien, merci. Trop, même.
¤
- SANS DEC Y EN A QUI ONT SNIFFE LE YORK DE LEURS GRANDS-MERES.
¤
Et les sous-officiers qui apportaient encore plus de piles… ils n'en voyaient pas le bout.
Ils n'avaient jamais été autrement que « surdébordés ». Mais au point que lui-même se dise « à ce point ? ».
Ses efforts des trois dernières semaines ruinés en cinq secondes.
Heero ne se serait jamais cru une telle haine envers le reste du monde.
¤
- NON MAIS ELLE SE FOUT DE MA GUEULE ? ELLE M'A PRIS POUR SON BOY OU QUOI ?
¤
Ce n'était pas comme s'il y était pour quelque chose s'il y avait eu accumulation, seulement celle-ci jouait beaucoup sur le comportement.
Maxwell était d'une humeur exécrable, rongeant tout doucement des nerfs pourtant acquis à sa cause.
Là encore, ce n'était pas contre lui, mais Maxwell déviait forcément à un moment ou à un autre. Il le faisait toujours quand ils avaient un coup de pression et cela n'avait pas changé.
¤
- MAIS ELLE VEUT QUOI, UNE ? QUE J'ARRACHE LES POILS DE MON CUL EN GUISE D'OFFRANDE ?
¤
Quel poète…
Son plan était peut-être paradoxalement parfait et complètement crétin, cela ne l'avait rendu ni complètement stupide ni aveugle.
Maxwell n'allait pas devenir quelqu'un d'autre et tant mieux, ce ne serait pas lui, sinon.
¤
L'ambiance électrique et la rage de son coéquipier étant corrosives, il reconnaissait, dans sa grande magnanimité, que la surexposition et la situation avaient pu le rendre irritable lui aussi.
¤
- PUTAIN 'sont OU mes clopes ? Ah merde, j'ai arrêté…. FAIT CHIER ! YUY ! Une veut le dossier 67.
¤
Ah. Il déviait. Cela faisait longtemps.
Hurler avec lui n'aurait servi qu'à augmenter un volume déjà conséquent et anéantir ses chances à présent anorexiques.
Ils avaient deux manières très différentes d'exprimer leur frustration :
Maxwell hurlait. Il hurlait parfois sur lui et dans sa grande bonté, en même temps il hurlait pour eux deux.
Lui avait besoin de casser un petit quelque chose et il ne pouvait pas casser Une alors que c'était de sa faute. Et pour des raisons évidentes, il ne pouvait pas casser Duo.
Quand il se sentait sur le point de craquer, il cassait un crayon.
Il en avait cassé deux en trois jours. Et il en était très, très fier. Cette semaine, Duo hurlait trois fois par jour et grognait en continue.
Une abusait de son statut toute la journée.
¤
- YUY ? Tu m'écoutes ?
¤
Non, il ne casserait pas un autre crayon. Non.
Le service achat faisant une commande par an, il aurait un crayon « officiel » dans un an. La dernière commande avait été effectuée le mois dernier.
¤
- YUY !
¤
¤ CLAC ¤
Il venait de casser son dernier crayon. Et on était mercredi.
Silence. Oh paix.
Ils étaient en rade de crousti-barres, aucun moyen de lui fermer la bouche.
La semaine allait vraiment être longue… sans parler de la Phase II.
¤
Vu qu'ils quittaient excessivement tard ces derniers temps et vu la merveilleuse ambiance, Heero craignait que Duo ne soit pas d'humeur à sortir.
Et il devait bien admettre que remettre la soirée, l'aurait vraiment déçu.
Et pas seulement parce que cela reportait ce qui était prévu.
Il voulait lui faire sa piqûre de rappel à ce grognon. Et le surprendre, aussi.
Même jour, même endroit, 19h50 :
¤
Duo le surprit une fois de plus, le soir même. Décidément.
Il avait son pardessus beige, celui de son uniforme.
Il avait également son portable à la main et était à deux doigts de sortir du bureau.
Il lui parla alors que ces derniers temps il aboyait.
¤
- Bon, 'ro, t'as fini ? Je croyais que t'avais prévu un resto ?
¤
« 'Ro » ? Cela faisait longtemps, il l'avait presque oublié. Presque.
Maxwell était encore d'humeur exécrable, cela s'entendait même s'il avait baissé de volume.
Il voulait bien lui faire une piqûre de rappel mais pour qu'elle fasse effet il fallait les meilleures conditions. Et aller s'entretuer au restaurant n'était pas dans ses plans.
¤
- C'est prévu. Mais si tu n'es pas d'humeur, on peut remettre.
¤
Duo comprit très clairement le message rien que dans le ton.
Soit il venait calmé et ils passaient une bonne soirée, soit Yuy passait son tour.
Ok ils avaient eu un retour de week explosif et Une faisait chier.
Ok il avait été un brin brise-burnes mais Yuy aussi ! Avec ses doigts qui tapaient trop forts, le son de l'ordi qu'il coupait pas, sa chaise mal vissée qui t''explosait le neurone et ses crayons-martyres, c'était stressant !
Ils étaient stressés, ouais. Tous les deux.
¤
Duo n'était clairement pas d'humeur à sortir ce soir, mais il voulait lui poser les questions.
Il avait beaucoup réfléchi durant le week-end, avait soigneusement préparé son plan.
Il avait aussi pensé qu'il avait passé une bonne soirée – même s'il s'était cru dans la twilight zone tellement Heero ces derniers jours et le Heero de la semaine dernière c'était le jour et la nuit.
Dans une salle obscure Heero, était d'agréable compagnie, vraiment.
¤
Duo ne pouvait s'empêcher de se demander si Heero était aussi agréable dans une salle lumineuse, brillante.
Un resto, quoi.
Il ne s'était jamais demandé avant, n'avait jamais eu l'occasion, enfin si, il avait déjà mangé avec lui, pas comme ça.
Mais l'occasion faisant le larron, il saurait avec certitude si Yuy pouvait être aussi cool qu'il l'avait montré vendredi dernier.
Et puis, il était de repos le lendemain et ça valait son pesant de cacahuètes.
¤
- Nan c'est bon. J'ai le temps de rentrer me doucher ?
¤
Duo fit alors une tentative de sourire.
Sourire d'excuse en même temps.
C'était une première.
C'était dur…
Heero, qui éteignait son ordinateur, vit que la tentative était bien frêle, mais sincère.
¤
- Oui, j'ai réservé pour 22h.
¤
Un sourire un peu plus lumineux.
Oh la lumière était faible, mais elle était là.
Il fallait juste changer la pile de la lampe de poche.
Changer d'air.
¤
- Cool, ils servent tard.
¤
Heero se leva, enfila sa gabardine kaki et mit autour de son cou une écharpe beige.
¤
- Oui, c'est une des choses que je préfère dans ce restaurant.
- Et c'est où ?
¤
Duo tint la porte de leur bureau à Heero alors que celui-ci passait à côté de lui.
¤
- 117, rue de Sanks, Kingdom Town, tu vois où c'est ?
- Hm c'est pas très loin du Stade de Sanks ?
- C'est ça.
¤
Ils traversèrent le couloir et croisèrent deux sous-officiers auxquels ils souhaitèrent « bon courage » : ils en auraient besoin, ils étaient de nocturne.
Au bout du couloir les attendait l'ascenseur qui les mènerait au parking souterrain.
Ils étaient au cinquième étage.
¤
- Alors faut pas que je perde de temps. C'est pile poil, je serais à l'heure, la circulation sera clémente sur Kingdom.
- Hm.
¤
Oui Heero avait prévu.
Oui il était fier.
Mais il ne dirait rien, l'humeur de Maxwell était beaucoup trop aléatoire à l'heure actuelle.
Il lui fallait une douche et de la nourriture.
Et du sexe, ça détendait il fallait le reconnaître.
Après une journée stressante… enfin trois… hm… trois fois plus ?
Mais bon, à défaut de fournir du sexe à Duo, il lui fournirait tout de même du bon temps.
Il ferait en sorte qu'il ne regrette pas sa venue.
Maxwell était redevenu Duo.
¤
- Au fait, faut faire un effort, niveau fringues ?
¤
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent une première fois pour Duo : sa voiture était au niveau – 1.
Duo descendit alors que Heero lui répondait.
¤
- Non, faut juste être propre.
¤
Les portes de l'ascenseur allaient se refermer quand Duo mit son pied, pour qu'elles se rouvrirent.
Il ôta son pied et fit confirmer Heero :
¤
- 117 rue de Sanks, t'as dit ?
- Oui. Sur Kingdom.
- Et c'est quoi le nom du resto ?
¤
Heero se fit un plaisir de lui répondre, en lui faisant un petit sourire, tout en appuyant sur le bouton de fermeture des portes.
¤
- Le Tadjmahal. Réservation à mon prénom.
¤
Les portes de l'ascenseur se refermèrent sur un Duo hilare.
¤
- Le Tadjmahal. Ben rien ! Mon amoureux mystère aime « le temple de l'amour…. »
¤
Le sourire de Duo se fit songeur.
¤
- Et Yuy aussi…
Extérieur Tadjmahal, 15 mars 201, 21h50
¤
Duo, blouson marron clair, pull à col roulé assorti, pantalon et chaussures noires entra au Tadjmahal avec un soupir à fendre l'âme.
Il était déjà passé devant ce restaurant et avait de gros préjugés dessus à cause du décor extérieur boisé et de l'enseigne bordée de roses dessinées.
Et en entrant, les jolies tentures rouge et ocre ne l'incitaient qu'à rencontrer des couples, l'atmosphère feutrée se dégageant du lieu appelant au romantisme bon marché…
Il n'en était rien.
¤
Bien sûr il y avait des couples, mais il y avait aussi des groupes d'ami, des familles.
L'endroit était feutré pour qui voulait, convivial pour qui voulait aussi.
Il suffisait d'aller dans la bonne salle.
Et Heero avait réservé dans la bonne salle.
Même s'il était à la limite de la salle « romantique », ce qui faisait qu'ils bénéficiaient de la lumière tamisée mais grâce au ciel ils n'entendaient pas les violons.
Duo les avait déjà trop entendu en traversant les salles.
Non, il n'y avait pas de musique, juste les rumeurs des autres convives.
Et ils étaient suffisamment isolés pour parler tranquillement.
¤
Duo s'assit à la table et eut un ricanement débile en voyant une bougie rouge en forme de cœur au milieu de la table blanche, des jolis couverts et des verres à pied. Le seul élément de trop à cette table.
Le pull noir col V de Heero tressautait (c'était tout ce qu'il voyait, Heero ne s'étant pas mis debout pour l'accueillir, c'était pas un rendez-vous galant !) et donc Duo conclut qu'il n'y avait pas que lui.
¤
¤
Heero trouvait que le marron allait bien à Duo.
Vraiment bien.
Il le voyait toujours en beige/kaki ces dernières années. Et au cinéma il l'avait vu avec son blouson et quand il l'avait retiré il n'y avait plus de lumière.
Et dès que la lumière était revenue, il avait vu… le blouson.
A croire que son corps était un vampire.
Duo devrait porter plus souvent du marron, il se disait.
Quand ils sortiront ensemble, il le lui conseillera.
Au lieu de parler mode Heero parla… circulation
¤
- Pas trop de mal à venir ?
- Nan, nickel, je suis venu en métro.
¤
Puis Duo le regarda avec un air moqueur, plaçant sa serviette sur ses genoux :
¤
- Alors… Pourquoi le « Tadjamahal », hm ? C'est l'homme-mystère qui te l'a fait connaître ?
¤
Un serveur aux couleurs du restaurant – chemise blanche, pantalon bordeaux - leur apporta la carte des menus. Ils le remercièrent et Heero répondit :
¤
- Non, un ex. Il était serveur ici, avant le changement de propriétaire. Mais le cuisinier est resté, c'est bon. Et « il » connaît aussi alors ça fait d'une pierre, deux coups.
- Oh.
¤
Heero lui parlait d'un cuisinier il ne savait pas quoi et il hochait la tête d'un air concentré, comme s'il l'avait vraiment écouté le reste.
Mais il n'y avait que deux mots qu'il avait reconnu.
Un ex.
Oui Heero était gay, Duo ne devait pas l'oublier.
Il avait sacrément tendance à zapper l'info, malgré les événements passés, le chocolat, tout ça…
Tout ça quoi ? A part le chocolat et les mots, il n'avait aucune preuve concrète.
Il allait peut-être très loin pour aider son pote ?
¤
Un autre serveur, grand, cheveux et yeux très noirs, peau très hâlée, plutôt mignon, leur proposa un cocktail maison.
Duo jeta un coup d'œil à Yuy, qui lui fit un signe de tête affirmatif.
Il lui confirma que le cocktail, à base de fruits exotiques, d'une pointe de curry et de Soho était très bon, alors Duo acquiesça.
Le serveur repartit.
Heero le regarda ouvertement l'espace de quelques secondes, un léger sourire jouant sur ses lèvres, puis il posa les yeux sur un Duo choqué.
¤
- Tu es gay.
¤
Heero eut un petit rire.
¤
- C'est ce que je me tue à te faire comprendre depuis trois semaines.
¤
C'était tellement plus facile de voir pour les autres que de voir pour soi…
Heero avait ouvertement maté un mec. Duo était en état de choc. Heero était gay.
Ok, ça faisait trois semaines mais merde quoi !
Il était gay ! GAY !
Ils bossaient ensemble depuis six ans et il ne l'avait jamais vu !
¤
- Ben j'avais jamais repéré ! Je sais pas, moi, d'habitude je nous repère !
- Je te rassure, je ne t'avais pas repéré non plus. Et puis…
¤
Les yeux de Heero paraissaient plus beaux à la lueur de la bougie.
Plus sombres aussi.
L'ambiance rendait les gens autre… il était différent et pourtant Duo le reconnaissait.
¤
- Si tu l'avais su avant, tu aurais fait quelque chose de particulier ?
¤
Heero avait presque un espoir rétroactif.
Presque.
Mais s'il connaissait un truc de Duo, c'était bien ça.
Et sans le moindre doute ni le moindre calcul.
La réponse de Duo sortit automatiquement, naturelle :
¤
- Ben non, c'est toi.
- Alors remets-toi ?
¤
Duo observa cet Heero-là.
Avec ses yeux légèrement bridés, ses longs cils et ses iris si bleus qu'il voyait beaucoup mieux depuis qu'il avait les cheveux plus courts.
Et pourtant il avait toujours des mèches un peu plus longues sur le front.
Ce nez fin et cette bouche qui…
qui parlait ?
Il cligna des yeux.
Sacrée bougie ! Heureusement qu'elle puait pas mais qu'est-ce qu'elle était moche !
¤
- Hein ?
- Faudrait qu'on commande, Duo.
¤
Le sourire que lui lança Heero était ouvertement joueur.
Touché. Ça lui laisserait le temps de digérer l'info, fallait pas trop pousser Papy Duo parfois.
¤
- J'y connais rien ! Je prends ce que tu prends !
¤
Heero prit la carte que Duo lui tendit et la rangea avec la sienne.
- Ok.
¤
Le second serveur leur apporta les cocktails et ils le remercièrent.
Il en profita pour prendre les commandes, l'autre ne s'étant occupé que de leur placement.
Ils prirent du Raïta en entrée avec de délicieux cheese-nan, du poulet Tandoori et du riz basmati en accompagnement.
Pour le dessert, Heero avait préféré attendre la fin du repas, voir si Duo voulait un dessert ici, au mieux un dessert ailleurs,
ou pas de dessert tout court.
Qu'il soit le dessert n'était pas encore d'actualité, un pas après l'autre, même s'il avait très, très envie de danser.
En boisson ils prirent quelque chose de léger, du rosé bien frais.
¤
Le serveur repartit sans que Heero ne lui accorde le moindre regard, ce n'était plus utile.
Duo avait compris.
Enfin.
Bon, il n'avait pas compris le reste et vu le temps qu'il prenait, Heero avait encore de l'avance. Duo était long à la détente même s'il avait la gâchette facile. Il comprenait vite mais il fallait lui expliquer longtemps. Oh, humour.
Enfin, il ne fallait pas sous-estimer Maxwell non plus…
Ah, le vin arrivait.
Il allait lui donner un alibi, aussi.
Au cas où.
- Messieurs, votre Raïta.
¤
Quand Duo vit arriver du vert dans du blanc, il lança un regard horrifié à Heero, ignorant inconsciemment le serveur qui attendait un merci :
¤
- C'est vert !
- Oui, il y a des concombres. Merci.
¤
Le serveur partit, dégoûté.
Duo, ne s'en remettant visiblement pas, continua :
¤
- Et c'est blanc !
- Une sauce au yaourt et aux épices.
- Argh, j'en veux pas ! Comment tu fais pour manger ce truc ?
¤
Heero lança un regard taquin, oui, mais aussi ouvertement sensuel.
Il pencha légèrement la tête sur le côté, prit son index, puis le trempa dans sa sauce.
Duo lui lança un regard suspect.
¤
- Pour manger, j'ouvre la bouche…
¤
Il porta la sauce à ses lèvres en fermant les yeux.
¤
- Et je fais « ah »
¤
Il referma les lèvres autour de son index et ôta délicatement la sauce avec sa langue.
Aucune vulgarité dans le mouvement, pas d'attardements digne d'un scénario de film X.
Non, il était sensuel.
Duo le trouvait sensuel.
Duo continuait à le trouver sensuel quand il replongea son doigt dans la sauce.
Duo le trouvait toujours sensuel quand il lui fit un sourire gentiment moqueur.
Duo entrouvrit la bouche pour dire quelque chose… mais le visage de Heero devenait de plus en plus gros.
Il avançait.
Et avant que l'Américain n'ait pu dire « ouf », il avait un index aux portes de ses lèvres.
Heero lui dit :
¤
- Il faut toujours goûter avant de ne pas aimer. Avec toi, il faut faire comme avec les enfants. Une cuillère pour papa…
¤
Duo ne rougit pas, non.
Le ridicule de la situation lui vint et il rit de bon cœur, de ses yeux pétillants à ses lèvres entrouvertes et boudeuses.
¤
- Oh, écrhmph.
¤
Heero avait prévu d'ôter délicatement son doigt, de le faire glisser sur la langue de Duo pour lui laisser le goût de la sauce et un petit peu de lui.
Mais Duo, s'il se laissait surprendre, pouvait surprendre encore.
Après l'étonnement, Heero vit un éclat de coquinerie dans le regard violet.
¤
- L'appétit vient en mangeant, Duo…
¤
L'Américain avait automatiquement resserré les lèvres autour de son index, mais au moment où il avait voulu l'ôter, Duo avait exercé une légère pression.
Il l'avait gardé quelques secondes prisonnier dans sa bouche, regardant droit dans les yeux celui qui l'avait invité.
Puis il l'avait mordu.
Lui aussi aimait jouer.
¤
- Ow !
- Tu l'as cherché !
¤
Heero souffla sur son doigt juste pour le faire rire.
Mission réussie.
Il ne voyait plus la semaine stressante dans ses yeux, même s'il y voyait la fatigue.
Il ne voyait pas dans ses yeux le Heero du bureau. Il n'avait pas gagné tous les points perdus, mais il en avait repris quelques un.
¤
- Alors, cette sauce ?
¤
Duo, l'espace d'un instant, avait eu l'idée complètement saugrenue de prendre l'index de Heero pour goûter encore.
Mais bon, la première fois c'était un jeu, la seconde fois ç'aurait été curieux, non ?
Il s'humecta les lèvres.
Un agréable goût frais et épicé lui caressait les papilles gustatives, mais il était incapable de définir si c'était le plat ou Heero.
Il prit sa fourchette et goûta du vert et du blanc.
…
…
Mah c'était bon, ce truc. Moins bon que tout à l'heure mais vraiment sympa.
Duo répondit :
¤
- J'en mangerais pas tous les jours mais c'est sympa. Sale tronche mais sympa.
- Tant mieux. Je n'en mange pas tous les jours non plus. Tu vas plus accrocher avec le cheese-nan, c'est du pain indien. Mange, tant que c'est chaud.
- Oui papa.
- Non Duo, « je ne suis pas ton père »
¤
Heero avait cherché un moyen d'affirmer leur connexion.
Il avait cherché depuis le début de la semaine à caser le cinéma, à bien planter ses pics dans le roc, pour le grimper.
Et c'était Duo qui lui avait fourni les éléments avec un naturel déconcertant. Enfin.
La balle était dans son camp sans qu'il ne le sache, et il la lui avait renvoyée. Merci Duo.
¤
¤
Duo fronça d'abord les sourcils, essayant de se rappeler d'où lui venait l'impression de déjà-vu…
Puis un éclair de reconnaissance et il rit franchement un bout de cheese-nan sauce au yaourt dans la bouche, avec un morceau de concombre entre les dents.
¤
- T'es trop fort ! Sérieux, on te voit pas venir, toi !
¤
Duo ne savait pas à quel point, Dark Heero se disait.
Pendant ce temps, l'Américain s'exclamait :
¤
- Hey ! Mais c'est bon ce Cheese-miam !
- Cheese-nan.
- A tes souhaits ! Tu manges pas le tien ?
¤
Duo regardait son nan avec convoitise.
Heero aimait les nans, alors Maxwell repasserait.
Et puis, s'il avait mangé son nan il n'aurait plus d'appétit pour le reste.
Ça lui donnait bonne conscience de sa petite radinerie.
¤
- Si, si, j'attends le poulet.
- Ouais, avec le riz basmachin, ça au moins je connais et j'aime bien. Mais y a quoi dans le tandoori ?
¤
Heero prit un air résolu en terminant sa salade.
Duo dévorait son nan. Il avait déjà englouti « le vert et le blanc ». Et pas uniquement parce qu'il avait faim.
¤
- Tu ne veux pas le savoir, Duo.
- Mais si, dis-moi !
- … .C'est du poulet bien tendre mariné puis rôti au charbon de bois.
- Ah…
¤
Il n'allait pas se contenter de ça, bien sûr.
- Mais mariné dans quoi ?
¤
Heero leva les yeux au plafond, attendant la sentence. Tant pis pour lui, il l'avait cherché :
¤
- Dans un mélange de yaourt et d'épices. Et pas d'image mentale, Maxwell, c'est très bon.
¤
Putain il aimait le yaourt, lui !
Duo eut une image mentale pas très ragoûtante…
Ce qui était bon n'avait pas toujours l'air bon au début, ok. Bon, le poulet, il était cuit.
Mais qu'est-ce qu'un poulet venait faire dans le yaourt ? Un yaourt au poulet ?
Pas étonnant que les grands chefs veuillent garder leur secret, il se disait !
Heero avait dit que c'était bon, mais bon, il était pas Heero, hein ?
Il fit une belle grimace.
Si c'était pas bon il reprendrait du cheese-miam et demanderait pas à partir de quoi c'était fait, même s'il avait compris qu'il y avait du fromton…
Et puis il y avait le rosé pour faire passer la pilule : lui il était bon !
Duo passait vraiment un excellent moment et ça faisait du bien, le boulot il était loin, là. Cet Heero-là était détendu et agréable, parfois drôle sans être un bouffon.
Yuy n'était pas l'opposé de celui qu'il connaissait, et il se sentait de moins en moins dépaysé.
Il était plus à l'aise et c'était pas gagné.
Il n'y avait pas de blanc dans leur conversation, seulement des silences entendus.
Il ne se sentait pas obligé de combler pour rien, il était bien trop occupé à graille.
Duo en venait presque à oublier le pourquoi de sa venue. Presque.
Suffisamment de temps s'était écoulé sans que ça fasse coup de pression, il allait tranquillement passer à l'offensive.
Il en était à la moitié de son poulet – délicieux et délicieusement sombre, donc CUIT – quand il posa à Heero la grande question :
¤
- Comment tu l'as rencontré ton pote ?
¤
Heero but une gorgée de rosé avant de répondre, l'air gourmand des conspirateurs :
¤
- Je ne peux pas te le dire.
¤
Duo haussa un sourcil et fit tinter son verre avec celui de son « rendez-vous », un « à la tienne » dans le regard :
¤
- Tiens, j'étais sûr que t'allais me dire ça.
- Si tu étais sûr, pourquoi tu as demandé ?
¤
Duo répondit, les yeux dans ceux de son coéquipier :
¤
- Parce qu'il faut toujours essayer.
¤
Heero sourit : Duo ne croyait pas si bien dire.
Mais il n'allait pas qu'essayer. Il allait réussir.
Il posa son verre et recommença à manger.
¤
Duo but une gorgée puis changea de tactique.
¤
- Alors comme ça il aime la cuisine indienne ?
- Hn. Tout ce qui est… exotique en fait. Jusqu'à un certain point, quand même.
- Ben moi les trucs exotiques…
¤
Heero termina son assiette et posa ses couverts à l'intérieur.
Puis il reprit son verre et lança un regard entendu à Duo :
¤
- Oui, j'ai vu. Mais il ne faut pas renoncer aux bonnes choses exotiques… tu y as goûté et c'était bon.
¤
Un regard en coin.
Bleu.
Très bleu.
Heero aussi était exotique.
¤
- …
- Et puis, je te croyais plus aventureux…
¤
Duo le regarda avec étonnement :
¤
- Pourquoi ?
¤
Heero avança doucement ses pions.
¤
- Hm… tu as un admirateur inconnu et cela t'intrigue au point de passer du temps avec moi.
¤
Duo eut un petit rire incrédule.
¤
- Ah. Je pensais que t'allais me parler de mon passé de pilote, pas de ça !
- C'est dangereux de passer du temps avec moi, Duo.
¤
Duo fit un sourire charmeur, avançant le buste, se rapprochant de son vis-à-vis.
Oh, il voulait jouer à ça ?
Il confirmait le jeu de tout à l'heure ?
Oh, il était de la partie. A moins que ce ne soit un test du tombeur anonyme ?
¤
- Pourquoi, tu vas me manger ?
¤
Heero posa son verre, poussa son assiette, puis s'avança lui aussi, jusqu'à se trouver à quelques centimètres de Duo, mais à une distance respectable.
Il ne fallait pas qu'il se fasse des idées, voyons.
Juste suggérer, titiller.
Tester, attirer.
Intriguer.
Il l'inoculerait de lui.
¤
- Pourquoi, tu as peur ?
¤
Heero avait les yeux qui brillaient et les joues un peu rouges, c'était peut-être le rosé ?
Après tout, ils avaient presque sifflé une bouteille.
C'était pas assez pour le perturber lui, mais peut-être que Heero ça le rendait…
Un peu d'alcool le rendait…
Rah, Duo n'arrivait pas à trouver le mot mais ça lui reviendrait. Il répondit.
¤
- J'aime le danger, Heero… je suis aventureux mais tout dépend pour quoi.
- On dit ça…
¤
Les yeux de Heero étaient intenses, très intenses, mais pas au maximum de leur intensité.
Mais cette intensité grandissait.
Plus il le voyait.
Plus il le voulait.
Plus il voulait le connaître, ce Duo-là aussi.
Ce Duo qui le regardait comme un homme et non… comme une fatalité.
¤
Duo reprit, se léchant les lèvres et retrouvant le goût de Heero.
Epicé.
Exotique… oui.
Ni le vin, ni la nourriture ne l'avait estompé. Un peu d'alcool rendait Heero…
¤
- Mais t'as pas répondu. Tu vas me manger ?
- A voir…
¤
Sourire joueur et félin.
Les chats aimaient jouer, aimaient griffer.
Les chats étaient aussi beaux que dangereux.
Et Heero était beau ce soir.
Duo le trouvait beau pour la première fois, non pas depuis la soirée, mais depuis leur première rencontre.
Duo commençait à comprendre qu'il puisse séduire avec son humour particulier, son attitude, même son physique.
A vrai dire, il n'avait jamais compris Réléna.
Ah il avait trouvé ! L'alcool rendait Heero sexy !
La vérité sortait de la bouche du pinard ! (ou un truc comme ça)
Heero n'avait peut-être pas été dans son état normal ?
Une petite voix intérieure disait à Duo qu'il était sensible au comportement de Heero parce qu'il ne tenait pas aussi bien l'alcool qu'il le croyait…
Heero lui souriait encore.
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Duo répondit au sourire par un des siens.
Ils étaient toujours à quelques centimètres l'un de l'autre et aucun des deux ne fermait les yeux.
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- Tu l'as déjà dit.
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Heero décida de reculer.
Un pas en avant.
Trois pas en arrière.
La séduction était une danse.
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- Je sais. Tu m'intrigues Duo.
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Duo fut sincèrement surpris, laissant son verre intouché.
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- Ah ouais ? Et pourquoi ?
- Parce que tu accordes le bénéfice du doute à quelqu'un que tu ne connais pas.
¤
Duo redevint instantanément sérieux, reculant sur son siège.
Parfait, Heero lui donnait matière à mettre les choses au point définitivement.
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- C'est vrai. A côté de ça je te vois pas faire ce genre de choses pour n'importe qui. T'as aucun intérêt à me nuire, hein ?
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Heero répondit sérieusement également :
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- Absolument aucun.
- Alors c'est pas aussi dangereux que ça.
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Heero répondit, finissant son verre de vin, finissant la bouteille, d'ailleurs.
Non, il ne cherchait pas à se donner du courage, mais bien un alibi au cas où.
Un alibi qui lui permettrait d'empêcher Duo de savoir sur quel pied danser.
Il allait lui faire rêver de lui, ce soir. Il l'espérait très fort.
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- Tu pourrais tomber amoureux de lui à travers moi.
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Heero savait exactement ce que Duo répondrait à cette question-test.
Tout était sous contrôle même si le sujet était une variable.
Une variable à laquelle il avait ajouté une variable en petite quantité, le vin.
Un vin qui détendait les épaules de Duo, et son corps, et le reste.
Sa propre présence aussi ? Oui.
Duo souriait vrai avant que la bouteille n'arrive.
Sa réponse fut catégorique.
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- Ouais mais ça marchera pas.
- Pourquoi ?
- Parce que c'est toi que je vois. Faudrait que je le vois lui, je le connais toujours pas.
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Heero esquissa un sourire compréhensif : c'était logique.
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Duo remarquait que Heero souriait beaucoup à l'extérieur.
Pas d'énormes sourires, la plupart du temps des étirements de lèvres…
Mais ils étaient… engageants, alors que d'habitude ils signifiaient… « dégagez »
Quand toutefois il prenait la peine de les regarder, vu qu'il n'en avait rien à foutre…
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- Parle-moi de lui.
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Duo se surprit à avoir failli dire : « parle-moi de toi ».
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Le serveur vint leur demander s'ils voulaient un dessert ou un café, ils refusèrent.
Le serveur viendrait leur apporter l'addition.
Heero attendit qu'il reparte pour répondre :
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- Ok, que veux-tu savoir ? Je te dirais dans la mesure du possible.
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Un sourire.
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- Où tu l'as rencontré ?
- Non.
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Un soupir. C'était prévisible. Bordel, il pouvait pas se laisser cuisiner sans résistance ?
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- Son nom ?
- Non, quand tu seras intéressé.
- Je le suis ! Je te pose des questions !
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Bien vu Maxwell, Heero pensa.
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- Non, tu es curieux. Intéressé, j'espère que tu le seras.
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Duo eut un geste théâtral et un soupir à fendre un Gundam.
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- C'est dur sans la base, sans le physique !
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Duo allait admirablement bien à la pèche aux informations.
Heero eut un sourire cynique.
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- Tu n'es pas un adepte de la beauté intérieure ?
- Pourquoi, tu l'es, toi ?
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Heero eut un regard signifiant « tu es bien curieux »
Duo rit doucement : non, il n'aurait pas Heero comme ça, l'alcool ne lui faisait RIEN.
Duo secoua la tête, attendit quelques secondes avant de poursuivre :
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- C'est quoi ton genre de mecs ?
- Mon genre ?
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« Ce n'est pas à moi que tu devrais t'intéresser », disait le « mon » de Heero.
Mais il fallait bien connaître le messager pour avoir une idée du maître.
Même si la petite voix chuchotait que c'était ptet aussi par pure curiosité. Enfin pure…
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- Ben ouais ton genre. T'es pas devenu gay par l'opération du saint-esprit, si ?
- Si tu veux savoir si j'ai de l'expérience sexuelle la réponse est oui, Duo, tu peux aller droit au but avec moi, tu sais.
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Hm…
Heero…
Heero jouait serré, très serré.
Très, très serré. De plus en plus serré.
C'est qu'il lui ferait limite de l'effet, le minou ?
Ah, le rosé ! C'était sûrement ça qui le poussait à faire ça comme ça.
Et c'était le rosé qui le rendait lui réceptif comme ça.
Ils l'éviteraient la prochaine fois qu'ils iraient au resto…
Fallait être sérieux, Heero était loin d'être con. Il ne risquerait pas de compromettre leur entente, leur collaboration pour une histoire de cul.
C'était clair que c'était de la blague, du bon gros flirt, mais Duo était un homme et il était sensible.
N'empêche, il devait absolument s'occuper de sa gouttière, ça n'allait pas du tout !
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Les yeux de Heero, à la lumière de la petite bougie, étaient vachement bleus.
Vachement… profond.
Vachement… je t'attends au tournant.
Défi…
Oh, Duo allait se faire plaisir.
Il allait rendre coup pour coup.
De préférence sous la ceinture…
Il verrait jusqu'où pouvait aller Heero dans le jeu.
C'était juste ce soir, hein ? Demain était un autre jour. En plus ils se verraient pas.
En revenant lundi ce sera normal, sans alcool, sans le trouver… s…
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- Alors vas droit au but avec moi. C'est quoi ton genre de mec ? Qu'est-ce qui te fait bander ?
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Un regard qui n'était pas dupe.
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- Ce qui me fait bander, comme tu le dis crûment ? Ceux qui posent dans les magazines.
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L'addition arriva à ce moment-là.
Le serveur la posa précipitamment mais aucun des deux ne le regardait.
Non.
Heero et Duo s'affrontaient sensuellement du regard.
Séduction contre séduction pour plus d'informations.
Le premier reprit, un sourire gourmand sur les lèvres.
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- Ceux qui me plaisent ? Ceux qui sont en chair et en os.
- Et ça donne quoi physiquement ?
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Duo était relativement curieux, ses iris indigo assombries.
Heero déclara, haussant les épaules :
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- A peu près mon corps. A peu près ma taille si tu veux des critères physiques.
- Ouais à peu près toi espèce de gros Narcisse.
- Non je ne suis pas mon type.
- Et t'es quel type ?
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Heero réfléchit quelques secondes à ce qu'il allait dire :
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- Le type chiant, imprévisible. Le type indépendant, limite froid. Le type un peu trop franc, complexe, difficile à comprendre.
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Duo éclata de rire, il se retenait depuis le « je ne suis pas mon type »
Heero ne se prenait pas au sérieux, en plus. Et ce petit air qu'il avait, là, un peu fataliste,
Ça le rendait vraiment sexy…
Too sexy for your own good…
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- Ça en fait des défauts, ils sortent avec toi pour quoi au fait ? Laisse-moi deviner ? Pour le cul ?
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Heero fit un clin d'œil à Duo :
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- A voir.
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Duo secoua la tête, remettant une mèche de cheveux derrière son oreille.
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- Ben voyons ! Ça va les chevilles ?
- Ça va merci, je ne fais que dire ce qu'ont dit mes ex.
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Duo prit un air trèèèès dubitatif :
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- Ah… et il est comment l' « anonyme », au pieu ?
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Duo était vraiment rusé. Mais il prenait Heero pour un débutant.
Heero ouvrit le livret, consulta rapidement l'addition et répondit en toute franchise :
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- J'ai jamais testé mais personne ne s'est plaint.
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Duo se tourna, puis chercha son portefeuille dans la poche intérieure de son blouson.
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- Hmm, bon à savoir. Il est aussi « chiant, imprévisible, indépendant, limite froid, un peu trop franc, complexe et j'en oublie » ?
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Le regard de Heero s'adoucit, mais Duo ne s'en rendit pas compte, il ne l'observait pas.
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- Oui.
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Duo partit dans un fou rire.
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- Tu sais que ça me donne pas vraiment envie de fricoter avec lui, ça ?
- Il faudrait être complètement fêlé pour sortir avec lui,
- Quel pote tu fais…
- mais…
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Le regard de Heero se fit encore plus doux, toute trace d'ironie disparue de ses traits.
Pour ne laisser paraître qu'un léger sérieux.
Il ne fallait pas être grave non plus, il n'était pas amoureux.
Mais Duo lui plaisait de plus en plus, il n'allait pas le nier.
Il n'allait pas lui dire.
Enfin, si.
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- Mais quoi ?
- Mais tu lui as sincèrement tapé dans l'œil, Duo, et tu lui as fait mal. Il est loin d'être parfait mais bon, il a ses qualités, aussi.
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Duo avait un peu de mal à jouer quand Heero le regardait comme ça.
L'autre type était si sincère ou était-il bon comédien ?
Il avait des infos sur le gars, mais c'était Heero qu'il avait l'impression de mieux connaître. Normal, c'était à lui qu'il parlait.
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- Ah ouais ? Donne-m'en une ?
- …
- …
- …
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je réfléchis.
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Duo éclata de rire encore.
Heero aimait vraiment le faire rire.
Il aimait le rire de Duo.
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- Ok j'ai compris.
- Attends, j'ai trouvé.
- Ouep?
- Il est gentil et intègre avec qui il choisit.
- C'est pas un suiveur. C'est bon à savoir.
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Duo se disait que c'était sûrement pour ça que Heero allait aussi loin pour lui rendre service.
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- Et…
- Et ?
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Long regard à Duo.
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- Il faut lui reconnaître qu'il a du goût.
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Duo leva les yeux au plafond.
Son impression du début de soirée se confirmait :
Il s'était amusé, beaucoup amusé avec cet Heero-là.
Comme au cinéma.
Et même mieux.
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- Le palais de l'amour t'es trop monté au crâne, 'ro.
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Heero eut un petit regard particulier, mutin. Et Duo commençait à bien le connaître ce regard. Ce regard qui signifiait…
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- Stoooop. Le dis pas.
- Quoi. « A voir »?
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Duo lui lança sa serviette en pleine poire.
Extérieur Tadjmahal, 16 mars 201, 01h00 du matin
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Ils étaient tous les deux arrivés par les transports, mais l'un habitant dans la direction opposée de l'autre, ils ne prendraient pas les mêmes.
Vue l'heure tardive ils prendraient chacun un bus de nuit, ou un taxi.
Ils n'auraient pas bu s'ils conduisaient.
Heero avait payé le restaurant, faisait fi des protestations de Duo, sortant sa carte bleue plus vite que lui. Duo lui avait dit « à charge de revanche ».
Heero aurait bien proposé à Duo de poursuivre ailleurs, mais il voyait bien que Duo était fatigué, autant qu'il profite de sa journée de repos.
Et puis, il fallait qu'il revienne en forme le vendredi.
Et puis de toutes façons, Heero travaillait cette après-midi.
Et puis il n'avait pas sa voiture et il ne pourrait pas proposer de le raccompagner.
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Heero s'apprêtait à dire au revoir à Duo quand il le prit de cours encore une fois en lui demandant :
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- Bon, tu fais un truc le week-end prochain ?
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Heero avait quelque chose de prévu.
Mais la lueur joyeuse dans le regard de Duo lui disait d'annuler ce quelque chose.
Mais il devait être franc.
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- Oui mais cela peut être reporté.
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Duo n'était pas du genre à supplier ni à chercher midi à quatorze heures.
Il n'allait pas partir dans le « t'es sûr ? » à deux crédits.
Duo était quelqu'un de simple : si on lui disait qu'on pouvait annuler, eh bien, c'était ça.
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- T'as déjà joué au bowling ?
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Heero haussa un sourcil.
- Jamais eu l'occasion…
- Et ben là tu l'as, l'occasion, si ça te dis.
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Heero sourit à Duo et dans sa tête il fit un sourire plus grand encore.
Duo n'avait pas dit que « c'était son tour »
Duo n'avait pas dit non plus qu'il avait passé une soirée sympa, mais le simple fait qu'il lui ait proposé de sortir malgré tout et son sourire parlaient beaucoup.
Peut-être avait-il vraiment envie de passer du temps avec lui ?
En tous cas, Duo était de plus en plus intrigué, au pire, l'alcool couvrirait, jusqu'à ce qu'il se découvre. Et il le ferait en temps utile.
Il s'était dit qu'il ferait des recherches pour ne pas trop être ridicule.
Oh, pas pour se montrer le meilleur, non. Juste pour ne pas perdre la face.
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- Ok.
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Heero s'apprêtait à partir sur un « au revoir » quand Duo, une fois de plus, le surprit.
Il lui tendit la main pour qu'il la serre.
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- Rentre bien, 'ro.
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Il faisait trop sombre pour voir son expression et Heero trouvait cela dommage.
Il se concentrait alors sur les sensations.
C'était la première fois qu'ils se serraient la main.
C'était rêche et presque doux.
C'était bizarre.
C'était peu.
Ce n'était pas prévu.
C'était génial.
Il aimait ce « rentre bien ».
Il aimait aussi ce 'ro. De plus en plus. Et le ton, aussi.
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Un petit sourire.
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- Toi aussi, papa.
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Duo, pour la énième fois secoua la tête.
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- Couillon.
- Non. Couillu.
- Ptet, mais bien vert, demain tu bosses, et moi je grasse-mat' !
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Ils se lâchèrent la main et sur un signe de tête, commencèrent à partir chacun de leur côté.
Duo l'interpella :
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- Je t'appelle demain voir si y a pas une couille.
- Nan, sans façons.
- Quoi, je vais pas te manquer ?
Ils reprenaient leurs marques avec quelque chose de plus.
Maxwell et lui appelaient toujours au bureau lorsqu'ils étaient absents, voir s'il n'y avait pas de problèmes avec les dossiers en cours.
Et ça énervait celui qui était de perm parce que l'autre se donnait trop d'importance.
Heero sourit. C'était la première fois qu'ils se parlaient pour rire.
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- Oui.
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Le ton manquait cruellement de conviction.
Duo ne fut pas dupe.
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- Tu dis ça pour que je fasse le contraire ? Pour pas que j't'appelle, mon salaud ?
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Sur le « mon salaud », Heero retenait le « mon ».
Il le retenait très fort.
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- Je suis démasqué.
- Rêve pas mon vieux, qu'est-ce que tu ferais sans moi ?
- Mon job ?
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Chacun entendait le rire de l'autre à distance.
Une fois qu'ils n'étaient plus à portée de voix, Heero posa la main qu'il avait serrée sur sa joue et sourit doucement.
Duo foula le bout de ses doigts comme il foulerait un délicat tissu.
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Dans le bus de nuit, Heero se récapitula la soirée :
Il avait laissé du champ à Duo.
Il lui avait posé des questions auxquelles il avait plus ou moins répondu.
Il lui avait donné l'espace nécessaire pour qu'il ne se sente pas sous pression.
Il lui avait donné un peu d'alcool et en avait bu pour se couvrir un peu.
Duo l'avait surpris par certains détours, mais la surprise faisait parti des paramètres de mission.
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Et il le surprenait encore. La poignée de main n'était vraiment pas prévue ni paramétrable. Mais elle était belle. Et lui avait fait chaud, très chaud.
Elle pouvait être une avancée comme elle pouvait être un problème.
Il aimait bien Duo mais ce n'était pas son amitié qu'il voulait.
Heero, pendant toute la soirée, ne lui avait posé aucune question importante.
Sciemment.
Il avait pu grappiller des choses au détour de la conversation, c'était assez pour ce soir.
Morceaux par morceaux il reconstituerait le puzzle.
Avant, arrière.
La séduction était une danse.
Il était plutôt bon danseur.
Il ferait Maxwell entrer dans la danse.
Et aimer ça.
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Mission Maxwell phase III terminée.
Kanryou…
Mission Maxwell phase IV ? Jouer le jeu ?
Ryoukai…
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OWARI.
Bon, cette fic aussi peut vivre toute seule sans suite… ça ne change pas…
Tite M ? Tu permets encore, dis XD ?
Et vous ? Vous voulez une suite ?
J'espère que ça vous plaît toujours !
A peluche,
Mithy ¤pause kit ¤pense à sa tite clôtho¤ bah je peux pas dire kit et kat, je suis pas un miaou xd¤