Genre : Yaoi, indéfini, sevenshot ?

Rating : T.

Couple : et non, tjrs pas XD

Résumé : Heero rame avec sa méthode ? « A voir… ? » XD

Pour qui ? Pour ma tite M, que je hais infiniment. Encore une os, encore un sursis XD. J'espère que ça lui plaira et à vous aussi.

Un énorme merci à vous, je vous ai déjà répondu : « Je fonds dans la main » (débile XD), ma lunanamoi, ma brisbynette, ma Shiny, ma belle-soeur XD, Lily, Yohona (hey ! bisous toi !) hlo, kikunosuke, didilove37, belial, Aya, Sekiei, Théalie, sailor saiyuri, ma tite clotho, kaorulabelle, Shana-chan, mifibou, Bibou, yuya chan, shima-chan, mylène, rena, Olivier ¤ happy b-day ! câlins ¤ et Ryukai-MJ


La Méthode Heero Phase VI : changement de donne.

¤

Bureau de Heero Yuy et Duo Maxwell, le 02 Avril, 12h30

¤

Duo Maxwell avait la tête dans le cul et il n'était pas près de voir la lumière.

Il n'avait pas beaucoup dormi cette nuit et son crâne était en vrac.

On dira qu'avec son métier, dormir cinq heures c'était un cadeau mais non, non, pour lui, cinq heures de sommeil en ayant bu et en allant travailler le lendemain c'était pas possible.

En plus il avait dû se lever plus tôt pour aller récupérer sa caisse. Puis il était parti direct bosser.

¤

- Putain de merde, mais quel bouffon ! En quoi elle était bonne l'idée de Yuy ? EN QUOI ? Je vais pas à un pub pour boire de l'eau, je vais laisser découcher titine…

¤

- Plus jamais je me pointe dans un pub. Plus jamais !

¤

En plus il était arrivé et son bureau allait exploser tellement il était enseveli.

Avec un sourire de satisfaction, il vit que celui de son collègue, qui n'était toujours pas arrivé, l'enfoiré, soit dit en passant, était tout aussi rempli.

Il constata qu'il y avait un demi millimètre carré de libre sur le bureau de Yuy. Il y avait donc encore de la place pour des dossiers supplémentaires.

Avec un sourire pervers il ôta quelques dossiers de sa table de travail pour aller largement recouvrir le bout de beige que l'on voyait si vraiment on avait des yeux bioniques ou si on avait la rage contre son binôme.

¤

- Ça lui apprendra à pas se ramener à l'heure. 'croit que c'est la fête ou quoi ?

¤

Duo commençait à travailler quand, quinze minutes plus tard son collègue entra dans le bureau.

L'Américain ne daigna pas relever la tête, concentré qu'il était sur ses dossiers.

Quand au bout d'une dizaine de minutes il s'aperçut qu'il n'entendait ni cliquetis, ni respiration, il jeta un regard de côté et s'aperçut que Yuy ne s'était pas installé.

¤

- Putain tu fous quoi, là !

¤

Duo tourna la tête vers la porte…

Et fixa.

Fixa.

Fixa.

Wow.

Duo siffla longuement, les oreilles de Yuy se dressèrent et l'une de ses mains aurait cherché son holster si elle n'avait pas été euh occupée ?

Heero Yuy était… euh…

¤

- Oh. Putain…

- …

¤

Tenue et cheveux impeccables (cte chance, il les avait lavés), l'air déterminé (constipé ? Fatigué ? Mort ? Les trois à la fois ?), si on lui accordait un coup d'œil, on verrait rien d'inhabituel.

Mais en observant un peu plus attentivement…

Ben…

L'était un peu….

Passée la surprise, Duo eut un sourire complètement dégueulasse.

Nan mais cte gueule ! C'était trop drôle !

¤

- La murge elle t'a atteint mais quelque chose de cosmique. Faut pas se murger si on tient pas !

- Dit-il en s'endormant dans un fauteuil en me prenant pour un guide « touristique ».

¤

Heero était…

Blanc et fripé comme un camembert.

L'avait les yeux rouges, mais rouges feu de circulation, que son regard il te dit « stop »

Le visage bouffi plus d'un côté que de l'autre, avec marque en forme de demi-cercle qui ressemble dangereusement à un volant.

Le regard droit devant lui, droit sur la fenêtre, peut-être pour faire un geste désespéré ?

Debout, droit comme un I, par la seule force de l'attaché-case d'un côté et de son pardessus de l'autre, alors que d'habitude il mettait tout à gauche…

ou alors il gardait le manteau sur le dos…

Ouais c'était pour faire contrepoids tout ça, il reconnaissait la technique, il avait la même.

¤

- Oh, sensible ? Pas fini la nuit ?

¤

Heero avait positivement l'air mort. Le fait qu'il était normal était une illusion d'optique.

Le fait qu'il était réveillé aussi.

Duo en était à se demander s'il devait pas ouvrir la porte pour qu'un courant d'air le pousse.

Le souci était que s'il y avait un courant d'air, les dossiers allaient partir en live. Et bon… il avait pas le temps de commettre un meurtre.

Duo posa alors la question la plus stupide de l'univers parce qu'il avait clairement la réponse.

Ce qu'il savait pas était pourquoi.

¤

- Euh, tu l'as commencée au moins ?

¤

Un regard noir – euh enfin rouge – en guise de réponse.

Et Duo avait envie de rire… mais rire…

C'était pas bien, vraiment pas bien, mais il s'en foutait grave.

C'était mieux que de se mettre en colère parce qu'un mec éclaté de la vie qui venait bosser c'était jamais bon.

Il pensait Yuy capable de mieux gérer, sérieux… merde quoi !

'S'était un peu pinté quand même et c'était pas comme s'il savait pas qu'il allait bosser après.

Duo haussa un sourcil.

¤

- T'as pas dormi ? T'as foutu quoi en rentrant ?

¤

Heero expliqua en regardant Duo, tout du moins en lui donnant l'illusion qu'il le regardait.

Il dormait clairement les yeux ouverts.

Quelqu'un qui le connaissait pas pouvait se faire avoir.

Mais Duo le connaissait cet Heero-là, cet Heero du travail.

Il le connaissait sur le bout des doigts.

¤

- Douché. Parti chercher la voiture.

- Direct ? Mais t'es rentré à quelle heure ? Et euh… pourquoi tes cheveux sont encore mouillés ?

- 10h00. Et il pleut.

- Hein ? Oh, merde.

¤

Heero lui lança un regard noir et injecté de sang.

Duo ne put s'empêcher de penser qu'il avait vraiment l'air pitoyable.

¤

- Accident sur A37. 60 km de bouchon, 20 km de ma sortie, autoroute fermée. Abandonné taxi pour rentrer à pied.

- Ah merde…

¤

Oh putain le Murphy en puissance…

Mais bon, c'était pas comme s'il avait pas l'habitude de faire des nuits blanches ?

Enfin ptet pas comme ça ?

Heero Yuy allait être d'une humeur de merde… Duo sentait qu'il allait s'amuser mais quelque chose de bien.

Le mort-vivant répondit, posant tout doucement son manteau sur le portemanteau en chancelant imperceptiblement, puis se dirigea, portable à la main, à son bureau.

Puis il poursuivit :

¤

- Sorti récupérer voiture pour venir ici. Roue crevée sur trajet. Grêle. Orage. Dormir ? Quand ?

- T'aurais dû…

¤

Un regard aux piles du bureau, puis un autre regard à Duo.

Duo se sentit un peu coupable d'avoir augmenté sa pile.

Juste un petit peu. C'était de sa faute après tout.

C'était son idée le pub.

Heero posa à nouveau les yeux sur son bureau, alluma son portable et répondit avec les yeux.

¤

- « Pour qu'il y en ait le triple » ?

¤

L'énormité de la situation l'atteignant en pleine poire, Duo rejeta la tête en arrière et éclata de rire, les deux mains sur le ventre.

Sa compassion était partie au pays des crevards.

Ça le détendait vachement tout ça mine de rien, Heero le faisait rire, beaucoup.

¤

- Murphynator Heero. Sa Mission : tuer Murphy. Murphy 1, Heero zéro. Même joueur joue encore ?

¤

Duo essaya de se calmer, mais c'était difficile : Heero faisait une de ces têtes !

Mais il en avait eu combien de taxi ?

Ban, il savait pas où il habitait mais ça avait dû casquer sec. L'avait vraiment pas de chance…

Mais imaginer Heero sortir du taxi pour marcher sur l'autoroute, se taper tout son trajet à pinces et se ramener à 10h00, tout éclaté devant sa porte…

- …

¤

Mais ils avaient du boulot alors il avait pas le temps d'être fendard à regarder Heero tenter de rester digne alors qu'intérieurement il devait bouillir.

Il avait un pote invisible qui voulait sortir avec lui. Il l'avait ramené dans un restaurant avec un cœur tout naze en bougie. Il s'était rétamé au bowling et avait dévisagé des mômes parce qu'ils avaient gagné. Il avait fait tout seul un concours de tequila paf et il avait dansé sur du Kelly Pirogue. Et là il était revenu de l'Enfer.

Alors nan, nan, il était pas crédible, pas une miette. Le gars pouvait pas faire style de rien, pas moyen.

Duo le connaissait mieux que ça…

Maintenant.

Duo avait beau être déterminé à les séparer, 'ro et Heero étaient les mêmes.

Même si c'était la première fois que 'ro entrait dans le bureau.

C'était bizarre.

Il lui faisait pitié le pauvre.

Mais bon, 'ro avait intérêt à bien faire le taf sinon il allait lui fourrer un coup de bottes au cul qui le réveillerait une bonne fois pour toutes.

Il était bien mignon mais bon, chacun sa merde quoi, au pire il se faisait porter pâle.

Bien mignon quand même.

¤

- Ok. Bouge tes seufs, le taf 'va pas se faire seul. Café dans le thermos.

- Hn.

¤

C'était un « hn » qui voulait dire non et que la journée serait longue…

Un Heero normal et surbooké était déjà brise-burnes.

Un Heero mode nuit blanche et Murphy ça risquait de swinguer. Sa mauvaise humeur le mettait de bonne humeur, pour l'instant.

Il avait juste pas intérêt à le saouler quoi, lui aussi il était mort ko.

Heero était déjà concentré sur deux dossiers en même temps, à froncer les sourcils et à serrer et desserrer les poings.

A expirer assez fort, juste une fois.

Oulala…

Lalalala….

¤

¤

Une demi-heure plus tard, un officier stagiaire entra dans le bureau avec des piles supplémentaires.

On ne voyait même pas sa tête derrière les dossiers, il avait dû prendre des cours de funambulisme avec Tro' celui-là.

Il s'était même pas pété la gueule, il se la pétait jamais quand il ramenait le taf. A croire qu'il voulait pas faire le spectacle.

Il posa les trois quart de sa charge sur son bureau et le dernier quart sur le bureau de Heero, puisqu'il était plus rempli que le sien.

Il n'y avait aucune justice.

¤

L'officier, un petit brun à lunettes nommé Andy, était le seul à ne pas avoir peur d'entrer le champ de mine, le seul à ne pas avoir peur de rentrer dans leur bureau pour les assommer de boulot.

Il fallait dire qu'il déposait et qu'il détalait, sans demander son reste et que jusqu'à présent personne ne l'avait tué.

Enfin, jusqu'à aujourd'hui.

¤

Duo avait vu le jeune homme pâlir, pâlir, pâlir et trembler, trembler, trembler sur place, une dizaine de dossier encore entre les mains… les yeux sur quelque chose alors il avait reculé sa chaise pour voir ce qu'était ce quelque chose.

Heero.

¤

Heero était en train de le dévisager comme jamais il ne l'avait vu dévisager quelqu'un.

Ah si, hier. Dennis. Mais bon, il avait traité ses cheveux de nid de piaf, il pouvait comprendre.

Mais là… le pauvre Andy était en train de faire dans son froc.

Le regard était en train de dire « fais-le et je te butte et personne ne retrouvera ton corps, personne ne le cherchera de toutes façons »

Andy se tourna alors vers son bureau et Duo lui prépara son propre regard aussi.

Merde quoi.

Hors de question qu'il se mange le boulot de Yuy. Le pauvre Andy irait se faire foutre.

Alors, pris entre l'enfer et l'enfer, Andy prit la seule décision possible à cet instant précis.

Il sortit du bureau ventre à terre, les dossiers restant entre ses mains, mais en prenant garde à refermer la porte tout doucement.

Il ne voulait pas mourir avec seulement six mois d'ancienneté, pension trop faible.

Heero se tourna vers lui et il avait pu voir dans ses yeux de junkie une toute petite petite lueur mais elle était là.

Duo haussa un sourcil. Ils venaient d'accomplir un miracle.

Peut-être qu'à eux deux ils pouvaient vaincre Murphy ?

¤

Ils se mirent au travail, il ne savait pas pour Heero mais lui avait l'intense satisfaction d'avoir accompli quelque chose… c'était bien la première fois qu'ils avaient fait reculé le ptit.

Ils devraient s'allier plus souvent.

¤

Une minute trente après l'opération Andy, Lady Une elle-même était entrée en trombe dans le bureau et avait déposé deux fois plus de dossiers sur les piles déjà chancelantes sans pour autant faire tomber une seule feuille de papier.

¤

- Hmph. Faut toujours faire les choses soi-même ici.

¤

Puis elle était ressortie en claquant la porte.

Les piles vacillèrent.

Vacillèrent.

Vacillèrent.

Mais ne tombèrent pas.

La porte se rouvrit.

¤

- Et je veux tout ça avant 17h30.

¤

Et la porte claqua à nouveau.

Le tas de Duo, après avoir beaucoup tremblé, resta intact. YES !

Par contre une des piles de Heero – la plus grande – s'effondra sur le sol alors que sa pomme d'adam bougeait très, très lentement et qu'il fermait les yeux.

Puis il les rouvrit et tourna la tête lentement, comme à la recherche de quelque chose.

Quelque chose à tuer.

Douloureusement.

Il était à deux doigts d'exploser, quand l'Américain, entre compassion, désespérance et fou rire lui lança :

¤

- Dis Heero, tu veux un crayon ?

¤

Heero ne répondit pas vocalement mais la lueur folle dans son regard valait toutes les réponses. Puis il dit :

¤

- Tu veux des crousti-barres ?

¤

Duo sourit. La journée serait merdique mais bon ? Ça pouvait plus être pire, hein ?

¤

- Deal.

¤


15h30 même endroit.

¤

Ils se remirent à travailler pendant quelques heures quand quelque chose attira l'attention de Duo :

Le silence.

Duo n'entendait ni le bruit des touches, ni le bruit des applications, ni le bruit de messages reçus…

C'était à peine s'il s'apercevait qu'il y avait quelqu'un derrière les piles et les piles de dossier.

Duo pencha son siège discrètement en arrière et failli perdre l'équilibre mais une moquette marron gondolée l'empêcha de se trépaner.

Duo leva les yeux au plafond. Manquerait plus qu'il se fracasse.

Puis il observa Heero derrière les piles.

Ses mains étaient sur le clavier, curieusement immobiles.

Son front était collé sur le bureau.

Son écran était éteint.

ETEINT !

¤

- Putain l'enfoiré… hey trou duc' ? 'faut se lever !

¤

Il dormait le salaud !

Il dormait ! Et il l'entendait même pas l'insulter !

Bon d'accord il l'insultait dans sa tête mais quand même !

Le trou duc' ronquait à la sans tièp.

Mais il croyait quoi ? qu'il allait faire son boulot à sa place ?

Nan mais il se foutait de sa gueule ?

Et en même temps…

¤

- Mah, il est ptet mort ? Peux ptet le laisser un tit peu… Que dalle ouais !

¤

C'était hors de question, Duo pensait.

Une lui arracherait elle-même les poils de cul, qui savait depuis combien de temps il ronquait, hein ?

Il était pas là pour faire du social, pas là pour faire du bénévolat alors si Yuy voulait dormir il avait qu'à poser sa journée.

Et…

Et il le laissait déjà se reposer. Parce que plutôt que de se trouver des excuses pour le réveiller, il l'aurait déjà réveillé.

Hmph.

Il se ramollissait, Duo pensait. Il le laisserait pioncer un chtouille et après il le lèverait parce que c'était pas la fête.

L'Américain allait reprendre son travail quand le téléphone sur le bureau de Heero sonna.

Heero eut un léger sursaut tandis que la chaise en équilibre précaire de Duo alla valser dans le mur.

¤

- Maaaaaaaaaaaaaah ¤ paf ¤

¤

Dans sa chute, Duo eut le temps de voir Heero décrocher le téléphone, se redresser, écouter, répondre « Hn » et raccrocher.

Puis il posa son coude gauche sur la table et se prit la tête dans la main.

Il posa les doigts sur ses tempes et pressa doucement.

Migraine.

Duo connaissait ça et c'était franchement pas cool. Et c'était pas comme ça que le boulot allait avancer.

Duo se releva péniblement – il finirait par s'éclater le coccyx à ce rythme -, puis se dirigea vers Heero qui avait rallumé l'écran de son ordinateur et effacé les « fpppppppplllllllflllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll » que ses doigts et son front endormis avaient laissés sur le rapport qu'il tapait.

Puis il l'éteignit à nouveau, la lumière étant trop vivace apparemment.

¤

Duo se mit juste derrière le siège de Heero et demanda à voix basse :

¤

- Migraine ?

- Hn.

¤

Duo posa les mains sur les épaules fortes et tendues, tendues, remonta les doigts le long de la nuque avant de les glisser dans les cheveux encore humides, massant le cuir. Duo trouvait qu'il avait les cheveux tous doux et qu'ils sentaient bon, bon comme du vrai citron.

Heero ferma les yeux.

¤

- Hn…

- Appuie ta tête contre moi, 'ro.

¤

Heero sembla hésiter, bouger la tête – bouger tout court – était quelque chose de très délicat dans son cas, mais les doigts dans ses cheveux étaient curieusement agréables et puis… et puis c'était Maxwell.

Ce n'était pas érotique, non, il avait trop mal.

Ça lui faisait un peu de bien…

Il s'appuya prudemment, comme mu au ralenti.

Les doigts de Duo quittèrent l'arrière du crâne pour se poser délicatement sur les tempes et exercer des petites pressions concentriques, tout doucement, de manière à libérer la tension…

¤

- Hmm…

¤

Prenant le râle pour de la douleur, Duo murmura, tout en continuant à tracer les petits cercles sur les tempes, juste du bout des doigts.

La migraine ça faisait douiller sévère et il compatissait, même si ça les ralentissait, même si ça le faisait clairement chier.

¤

- Ça va passer vieux, dans deux minutes tu pourras bosser tranquille.

- Hmm…. hmm

¤

La tête de Heero se colla plus librement contre sa poitrine en même temps qu'un nouveau gémissement s'était échappé de ses lèvres, un peu plus fort celui-là.

Un peu moins douloureux, peut-être, Duo n'était pas sûr. Les yeux de Yuy étaient fermés et ses lèvres, entrouvertes.

Duo continua à exécuter ses mouvements jusqu'à ce qu'il murmure, comme ensommeillé, comme à bout de souffle.

¤

- Hmm… continue… c'est… bon

¤

Heero remuait doucement la tête de gauche à droite, ses cheveux caressant accidentellement la gorge de Duo, qui ne s'était même pas aperçu qu'il s'était penché autant au dessus de sa tête.

Qu'il s'était penché de plus en plus, depuis qu'il avait murmuré.

Il l'entendait à peine et pourtant d'aussi près il l'entendait distinctement.

C'était paradoxal.

S'il bougeait c'était qu'il avait un peu moins mal.

S'il parlait c'était que ça allait un peu mieux.

Il fallait continuer, il avait presque terminé.

¤

- Tu vois ? Ça commence à aller mieux.

- Encore, Duo…. Tes mains… sont efficaces…

¤

L'entendre dire « encore, Duo » comme ça rappelait à Duo des choses qu'il aurait préféré oublier, là.

Comme le moment où il avait été très, très près de Heero, quand ils avaient dansé et ri et flirté un coup.

Il avait cru que les images ne se superposeraient pas, vu qu'elles ne s'étaient pas superposées avant.

Avant le privé ne rentrait pas aux heures de bureau.

Avant… les intonations de Heero, ses soupirs et ses pertes de souffle ne l'atteignaient pas.

Il n'avait vraiment, vraiment, mais vraiment pas assez dormi.

Il lui avait juste dit que ses mains étaient efficaces.

Il lui avait juste dit « encore »

Heero Yuy était vraiment corrosif.

¤

- Ouais ben faut qu'elles le soient, le boulot va pas s'faire tout seul.

- Comme ça, Maxwell… plus fort… plus fort…

¤

Duo se retint de desserrer sa cravate et de déboutonner son col.

Nan mais et puis quoi encore ? Aux dernières nouvelles, il ne s'appelait pas John, Yuy ne s'appelait pas Randy et ils n'étaient pas dans un mauvais film de cul.

Quoique, il en existait des bons ?

Ça faisait un bien fou un massage des tempes, ça donnait même envie de dormir et il ne voulait pas qu'il se rendorme, z'avaient du boulot.

Il savait ce que ça faisait d'être soulagé comme ça, certains gémissements pouvaient être mal interprétés hein ?

Mais bon il était un homme et 'ro n'était ni moche, ni innocent.

Il allait arrêter de se sentir connement coupable dès qu'il avait un coup de chaud à cause de Yuy, quoi.

Par contre c'était ni le lieu, ni le moment.

D'ailleurs, y avait ni lieu ni moment, fallait pas, c'était tout. C'était pas se cherche des excuses que d'avoir du bon sens.

Mais il se sentirait plus coupable parce que c'était con et qu'à bien y réfléchir, ça faisait déjà deux semaines que ça le titillait,

fallait qu'il arrête de s'étonner comme ça pour des conneries.

¤

- Ça te fait tant d'effet que ça ?

- Hm…

¤

Il allait devoir compter avec le fait que Yuy était plus que potable. Pas de quoi fouetter un chat, c'était pas comme s'il allait se le faire.

C'était un choc, ça brisait toutes ses (non) certitudes – il s'en foutait ! - concernant le sex-appeal du brise-burnes, mais bon, il allait s'en remettre.

Et puis c'était pas comme si Heero le voulait non plus.

Ne pas mélanger : taf ou plaisir il faut choisir, il avait choisi le taf.

Avec Den' ç'aurait pas été pareil. 'z'étaient pas dans le même service.

Et fallait qu'il arrête de se le répéter aussi, qu'il fallait pas entre Yuy et lui, parce qu'il était pas sourd.

Ça faisait comme si se convaincre soi-même était plus difficile que convaincre les autres.

Et puis y avait PAS d'autres. Quatre n'était PAS une personne. Quatre était le mal. Et puis il en était pas encore à parler à ses hormones… Non ?

Ça c'était un monologue de murgés. Quand on se prenait une murge on avait de longues conversations avec soi-même…

Il posa le menton sur ses cheveux et dit :

¤

- Allez 'ro on se redresse, ça va, j'le sens.

¤

Duo allait ôta ses mains quand Heero le retint aux poignets.

Il dit d'une voix ferme. Ferme et sexy.

¤

- Laisse-les là.

- T'abuses ptite nature, t'as plus mal.

- J'ai encore mal, Maxwell… Finis ce que tu as commencé…

¤

Duo haussa un sourcil, se redressant, laissant ses mains complètement immobiles.

Heero poursuivit.

¤

- Tu as dit deux minutes et cela fait quatre-vingt, cinq, six, sept, huit…

- … toi et la précision…

¤

Heero ôta ses mains des poignets et il les posa presque sagement sur ses cuisses.

C'était typique de lui les horaires respectés, les objectifs atteints. Typique.

Duo recommença ses mouvements, appuyant exactement comme Heero le voulait.

Une petite voix lui disait que deux minutes de plaisir dans une journée de merde bah ça prouvait qu'il pouvait être une âme charitable de temps en temps.

De toutes façons Yuy lui retournerait l'ascenseur. Il y veillerait.

¤

- Hn. Hnnnn, 'te revaudrait ça…

- J'y compte bien Yuy, j'y compte bien.

¤

Duo continua ses attouchements, tantôt légers, tantôt plus forts et il sentait Heero retenir son souffle, en même temps qu'il se détendait de plus en plus.

C'était vrai que Yuy était encore très tendu mine de rien, même si sa nuque ne l'était pratiquement plus.

Sa tête était nichée contre lui, comme s'il avait été son oreiller. Et il murmurait doucement, doucement… et il avait les cheveux qui sentaient bon, il avait pu les laver lui au moins. Les siens puaient la clope.

A avoir l'avoir vu dormir sur le clavier, à le sentir le prendre virtuellement pour un oreiller, Duo se demandait comment Heero dormait.

Il ne l'avait jamais vu faire même s'il avait partagé plus d'une chambre avec lui, s'en foutait royalement.

Il se demandait s'il était du genre à prendre toute la place, tous les draps… s'il était du genre à dormir sur un côté ou au milieu.

S'il avait un grand lit… s'il dormait nu…

Et Duo se disait que si 'ro l'avait vu ronquer dans la boîte il risquait vraiment pas de fantasmer.

'fallait qu'il arrête de parler tout seul et de boire par la même occasion. Définitivement.

¤

- Allez, j'ai mal aux mains et j'en ai b'soin pour taper. Et pour te taper dessus si Déesse de mon cul la ramène parce que le boulot n'est pas fait.

¤

Il lâcha Heero et retourna à son bureau.

Il le vit du coin de l'œil bailler, s'étirer, passer les mains sur la nuque, faire pivoter sa tête de gauche à droite puis se mettre à taper fort, très fort.

Effectivement ça allait mieux…

Et merde….

bon, au moins ils bosseraient.

Duo s'apprêta à récupérer son œil qui mâtait en cachette quand il le vit se lever.

¤

- Je reviens.

- Tu vas où ?

- Aux toilettes. Tu veux me tenir la main ?

¤

Un haussement de sourcil contre un haussement de sourcil.

¤

- Nan c'est bon, quand j'y vais avec toi, je croise des barbus.

- Je te défendrais.

- Je me défends très bien tout seul.

- Tu te défends pas mal, Maxwell…

¤

Heero contournait son bureau pour sortir de la pièce quand Duo le vit.

Ce petit demi-sourire.

Ce tout petit air un peu coquin, cette expression clairement pas claire.

Duo se demanda une bonne seconde si Heero n'avait pas un tout petit peu, mais un tout petit peu profité de la situation.

Enfin si il en avait profité comme quelqu'un qui voulait un massage à l'œil, l'était pas stupide quand même.

Mais là c'était pas ça, c'était comme s'il avait profité autrement du truc.

Puis il se ravisa : ils étaient au bureau, il avait vraiment eu une migraine – sa pâleur, ses rougeurs et son regard n'avaient pas pu être de la comédie – et puis la marque des touches sur le front et sur les joues ne le rendaient absolument pas crédible s'il avait voulu le…

Séduire ?

Parce que flirter en dehors du bureau c'était pas sérieux quoi, si la sauce était un peu monté en boîte, ils étaient en boîte, quoi. Et ils avaient bibiné donc ça jouai grave.

Mais séduire… et en plus ici, défoncé de la vie mais SOBRE, c'était avancer dans le bordel et aller jusqu'au bout. Et c'était pas ça hein ?

C'était pas ça ?

¤

Heero revint à sa place, un air assez fatigué et plutôt… satisfait ? Sur les lèvres.

Ses yeux étaient encore injectés de sang mais ils brillaient et il avait un air…

Déchiré, éclaté et ptet un peu… rêveur ?

Comme s'il avait…

Enfin MERDE QUOI ! Il le perturbait à changer ses habitudes comme ça !

HEERO IL ALLAIT JAMAIS AUX CHIOTTES D'ABORD ! IL SE LEVAIT QUE POUR PARTIR !

HEERO IL AVAIT PAS BESOIN DE MASSAGE, IL SE REDUISAIT TOUT SEUL SES FACTURES, MERDE, QU'EST-CE QU'IL EN AVAIT A FOUTRE D'UNE MIGRAINE ?

Il était pas parti papouiller quéquette aux heures de bureau, hein ?

Il lui faisait pas d'effet à ce point ?

Ptain, il avait un de ces ego…

¤

Heero fit craquer ses doigts avant de commencer à faire fumer le clavier.

Duo détestait ça.

Le craquement lui portait sur les nerfs.

Les cliquetis lui portaient sur les nerfs.

Nan, s'il avait vraiment voulu le séduire, il l'aurait chauffé et se serait montré toujours nickel et jusque là c'était pas du tout nickel, c'était plutôt niqué.

Nan, nan, il interprétait mal, il interprétait de trop. Et puis c'était de la faute de Winner aussi, à lui bourrer le crâne de connerie.

'disait n'importe quoi quand il avait pas dormi….


« Flashback, le vendredi 01 Avril, 16h30 »

¤

Profitant d'une pause pipi, Duo avait pris son portable et appelé discrètement, assis sur la cuvette des toilettes du troisième étage – et non au cinquième où lui et Yuy allaient -, observant par le dessous de la porte si quelqu'un entrait.

Il avait donc composé le numéro de son « ami » qui avait décroché avec son affabilité et amabilité coutumières :

¤

- 'Nardin, Duo ! Il est deux heures du matin. Je suis couché depuis dix-sept minutes zéro quatre. C'est important n'est-ce pas ?

- Euh… non. 'Nardin Duo te rappelle si tu veux ?

- Parce que tu m'as réveillé pour rien ?

- Euh nan… mais c'est trop con, j'voulais ton avis sur un truc et j'ai pas capté le décalage avec L4.

- Parle. Et y a de l'écho.

- Ok. Et je suis aux chiottes.

- …

¤

Le silence de Quatre avait été éloquent mais Duo avait choisi d'oublier le sarcasme sous-entendu pour entrer dans le vif du sujet :

¤

- Supposons que j'ai un ami qui veuille sortir avec toi ?

- Hm… à quel moment je t'ai dit que j'étais homo ?

- C'est pour l'exemple, Quatre.

- Ok. ¤ baille ¤

- Donc supposons que j'ai un pote qui veuille sortir avec toi et…

- C'est une blague ?

- Non. Enfin ptet, je suis pas sûr.

¤

Quatre avait pris une inspiration avant de répondre sur un ton empli de compassion :

¤

- Duo. Tu sais, je t'aime bien, t'es comme un frère pour moi…

- Quatre, range ton ego sous ton oreiller, je veux pas sortir avec toi.

- Mais ça y ressemblait drôlement…

- Je m'y serais pas pris comme ça.

- Oh. Et comment tu t'y serais pris ?

- Quatre, je m'y serais pas pris du tout ! Je veux PAS sortir avec toi !

- Oh, tu me blesses…

¤

Il y avait alors eu comme un bruit de draps froissés, comme si Quatre s'était réinstallé un peu plus confortablement.

¤

- Hey Quatre, je te chante pas une berceuse. T'endors pas, hein.

- Hm, hm.

- QUATRE !

- Oui, oui ça va, ça va… 'reusement que j'paye pas la com', 'pas payer pour m'faire crier dessus.

- Pardon, pardon. Bref, je disais. Supposons qu'un de mes potes veuille sortir avec toi et qu'il veuille pas te dire qui il est parce qu'il craint ta réaction.

- …

¤

Il y avait eu comme un ronflement sur la ligne…

¤

- Quatre tu suis ?

- Oui, sortir, dire, réaction, blablabla…

- Ok. Supposons que, par peur que tu le jettes, le pote propose que je sorte avec toi pour que tu puisses mieux le connaître via les endroits où il va.

- Mieux le connaître à travers toi, quoi.

- Ouais ! Enfin c'est pas vraiment fait dans ce sens-là, hein !

- Oui, oui…

¤

Quatre avait semblé un peu plus réveillé à ce moment-là :

¤

- Ah, j'oubliais. Et dans tous ça, tu me montres les lieux où tu vas aussi, qu'il puisse mieux te connaître.

- Ah…

- Et si ça marche ben je vous arrange un rendez-vous.

- Oh…

- Et si ça marche pas ben tu sauras jamais qui il est. Ah et il vient parfois et il m'guette, mais je le sais pas, je le vois jamais. T'en penserais quoi toi ?

- Oh… Oh…

¤

Quatre avait semblé avoir du mal à respirer à ce moment-là. Puis il avait toussoté. Une fois. Deux fois. Puis…

¤

- Quoi ?

- Oh… Oh… Ho Ho Ho Ho ¤ bruit de coups de poings frénétiques sur un matelas ¤ GNIAHa Ha Ha Ha hm, ¤ toussote ¤ pardon, pardon, Duo, 'suis fatigué...

- Ouais, marre-toi ! Moi aussi 'me suis marré, me suis bien foutu de sa gueule, d'ailleurs.

- Et t'as gobé ça…je veux dire t'es rentré dans le jeu ? T'es sorti avec le « pote du pote » ?

- 'Le dis pas comme ça ! Je suis pas « sorti » avec ! Je lui ai montré quelques endroits où j'allais et lui m'en a montré un, le deuxième c'est pour ce soir.

¤

Quatre avait alors reniflé doucement, comme s'il avait eu envie de pleurer.

¤

- Duo… ce type veut sortir avec toi.

- Qui, l'homme invisible ? Je le sais bien, banane.

- Pas l'homme invisible, l'intermédiaire. C'est tellement énorme que je me demande pourquoi tu me demandes mon avis.

- Qui Yu… LUI ? Ça va pas, non ? Franchement y a aucune chance. C'est pas l'genre !

- Attends si je t'avais appelé et parlé d'un ami imaginaire qui veut sortir avec moi mais que son ami se propose de jouer les guides touristique à sa place, tu aurais trouvé ça suspect.

- Ouais… mais c'est un cas particulier, sinon je t'aurais pas demandé ton avis.

¤

Oui c'était vraiment, vraiment un cas particulier.

Quatre avait ajouté, ironique :

¤

- Vous êtes des cas tout court, lui pour passer par ce plan risible à cet âge, toi pour gober la mouche. Blaireau, je te dis, il est mignon au moins ?

- Grave, mais pas mon type. C'est clair, c'est naze… HEY ! Pourquoi « vous » ? Je suis l'innocente victime de mon charme dans tout ça !

- Oh Allah… aie, aie, aie…

- Quoi ?

- Rien, j'ai… mal au ventre…

- T'es malade ?

- Nan, nan, c'est bon…et… il te parle beaucoup de lui au fait ?

- De qui ?

¤

Ouais, qui ? Il s'était demandé !

Et en même temps il avait surveillé la porte et il avait eu de la chance pour une fois.

Faut dire qu'il y était allé à une heure où il y avait peu d'affluence.

Hm. Comme s'il avait fait une enquête de satisfaction.

¤

- Le fantôme.

- Espèce de charlatan ! Avec ton cœur de l'espace blablabla t'es pas censé savoir qui c'est ?

- Tu m'as pris pour madame Irma ou quoi ? Fais-moi plaisir, plonge dans le trou et tire la chasse s'il te plaît. Bon réponds, il te parle beaucoup de lui ?

- Il m'en parle mais pas beaucoup.

- Et pourquoi pas beaucoup, si t'es censé sortir avec !

- Ben parce que je saurais qui c'est !

- ! C'est pas le but ? Il va pas rester invisible éternellement, ton copain Fantômas !

¤

Duo avait alors compris le pourquoi de la douleur de Quatre : il y avait eu un bruit comme s'il s'était redressé dans le lit, puis il avait ri à gorge déployée, à en entendre ses larmes.

S'il avait eu des voisins, ils auraient sûrement sorti un fusil.

¤

- Quatre, arrête de te marrer !

- Peux pas ! Peux pas, nan mais tu te rends compte de ce que tu dis ! J'en peux plus !

- On se connaît depuis des lustres avec « l'intermédiaire ». C'est pas le genre à faire des sales plans à son pote !

- C'est que tu le connais pas si bien que ça, je te dis.

- Nan, c'est vraiment pas possible, je l'aurais su, sinon, si c'était ça.

- Bienvenue au pays du déni. Quand tu en reviendras, ramène-moi un cadeau. Un ami imaginaire par exemple. Peter Pan veut sortir avec Duo, c'est la meilleure de l'année.

¤

Duo avait protesté en tapant du poing sur sa cuisse.

Il aurait un bleu.

Il avait répondu les larmes aux yeux.

¤

- Je l'aurais repéré avant s'il s'intéressait à moi et crois-moi j'avais des occasions ! Je le connais, 'te dis !

- Et ça fait combien de temps que ça dure ce manège ? Depuis quand vous « sortez » ensemble toi et le copain de son copain ?

- On sort pas ensemble ! On s'est juste vus trois fois en dehors du boulot !

- Duo ouvre les yeux ! Il veut sortir avec toi et ce serait mignon si c'était pas si pathétique. Remets ton cerveau sur « on ». Je ne voudrais pas briser tes rêves, mais…

- …

¤

Duo avait continué à surveiller fébrilement si qui que ce soit entrait dans les toilettes, au cas où.

Quatre avait calmé difficilement son fou rire avant de lui répondre :

¤

- Ton intermédiaire-là, il veut se couvrir les fesses si tu ne veux pas de lui alors il a inventé cette histoire à dormir debout. Que toi le roublard par excellence tu crois à cette fable me dépasse complètement.

- Si t'étais à ma place, tu dirais pas ça.

- Peut-être. Mais c'est parce que je ne suis pas à ta place que tu m'as appelé, hein ?

¤

Il avait marqué un point mais il ne n'allait pas le lui dire.

Non.

¤

- …

- Si tu étais à ma place tu dirais exactement la même chose, et tu m'aurais envoyé sur la lune pour t'avoir réveillé à 02h00 du matin pour l'homme invisible.

- Tu crois que je le verrais pas si on me baladait ?

- Tu es trop dans la situation pour avoir le recul nécessaire et à bien y réfléchir cela rend son plan brillant, tout simplement brillant…

- Arrête-moi, c'était pas un blaireau y a deux minutes ?

- Si tu le connais tant que ça il devient insoupçonnable. Invisible à trop être voyant. Ou mieux, il te fait douter. Et là c'est toi le blaireau.

¤

Pas douter.

Mais se poser des questions, Duo avait pensé.

¤

- Si tu savais de qui je parlais tu penserais pas ce que tu penses.

¤

Quatre avait alors demandé, sarcastique :

¤

- Ok. Alors c'est qui ? Le fantôme de Treize ? Le spectre de Noventa ? Le vrai Trowa Barton ?

¤

On aurait pu penser que Quatre avait hurlé à la lune à ce moment-là, non, il avait juste éclaté de rire et au bout d'un moment il y avait eu un bruit suspect et un juron.

Apparemment il s'était éclaté par terre.

Hmph.

Bien fait, Duo avait pensé en répondant à la question :

¤

- Oh écrase, 'peux pas te le dire.

- Je… ¤ aouch ¤ vois… nous avons donc affaire à deux hommes invisibles…

- Oh, ça va ! Et puis ma pause est finie, je vais m'faire chauffer le crâne et si elle l'ouvre je lui en colle une.

- Tu le feras pas. Tu te ferais mal en lui tapant dessus, c'est un roc cette femme.

- Je vais me gêner, quelle chamelle ! Mais t'as raison, je veux garder ma main…

- Et puis tu es un gentleman. Juste un truc, Duo…

¤

Le ton de Quatre s'était fait pensif à ce moment-là.

Duo, lui, s'était drapé dans sa vexitude.

¤

- Quoi ? Mon cerveau est sur off ptet que je te comprendrais pas.

- T'inquiète, je parlerai doucement. Et puis si tu te poses des questions c'est que ton cas n'est pas si désespéré…

- … me retourne le crâne pour rien et je le sais, pourquoi je t'ai appelé, j'me l'demande. J'ai qu'à attendre de voir.

- Oui, c'est sûr, de toutes façons, y a que « lui » qui sait après tout.

- Ouep et te moque pas.

- Nan j'oserais pas voyons. Un dernier truc avant de rejoindre mon heure et demie de sommeil restant.

¤

Le ton de Quatre s'était fait beaucoup plus doux d'un seul coup :

¤

- C'est sûr, il faut attendre de voir avant de s'avancer et je ne suis pas à ta place mais je vais te dire une chose qui s'est vérifiée pour moi.

- Hm ?

- Si tu te poses des questions sur quelque chose c'est qu'effectivement des questions doivent être posées…

¤

Duo prit le temps de tirer la chasse avant de répondre :

¤

- Non mais t'as fumé ou quoi ? Tu te fous de ma gueule ? C'est quoi cette réponse de fortune cookies ? « La vérité est au bout du chemin » aussi ? Allez bonne nuit, Quatre.

- Idiot. Je veux dire que si tu te poses des questions en général ça veut dire que tu n'es pas loin de la vérité.

- Et la vérité est au bout du chemin, merci, Quatre, c'était utile. Je t'appellerais plus à 02h00 du mat' ton cerveau est sur off.

- Tu peux rire si tu veux mais crois-en mon expérience et à moins que tu ne sois un gros paranoïaque : s'il n'y avait pas matière à être titillé, tu ne serais pas titillé.

- Ça veut pas dire que mon titillement est bon, juste que j'ai des raisons.

- Vrai. Mais les ficelles sont énormes, Duo.

- Et t'as pas tous les éléments en main, Quatre.

- Hm.

¤

Il y eut un court silence pendant lequel il déverrouilla la porte et sortit du cabinet.

¤

- Et… tu ferais quoi à ma place ?

- Oh, ce que toi tu fais, rester près de l'intermédiaire pour en savoir plus. Appeler des copains comme si on était mômes pour me confirmer que c'est louche ce qui se passe, mais…

- Mais ?

- Mais je ne comprends pas pourquoi ça te titille autant. Est-ce qu'il… est-ce qu'il te plaît, Duo ?

- Je dois te laisser, j'entends du monde qui entre. J'raccroche, te rappelle, ciao.

¤

Et c'était vrai, alors il avait raccroché.

¤

« Fin du flashback ».


Et puis quand même….

Il était Duo Maxwell quoi, il avait toujours une longueur d'avance. Il savait quand on le draguait, quand on flirtait avec lui.

Alors si on tentait de le séduire vraiment, il le remarquait forcément.

Il l'aurait vu à des kilomètres.

Il secoua la tête et se remit à travailler, en tentant d'éliminer les cliquetis incessants et bruyant de Yuy.

N'en pouvant plus il hurla, quitte à réveiller sa migraine à l'autre chieur :

¤

- Oh c'est fini ce raffut ? Toi aussi tu veux les poils de mon cul en offrande ?

¤

Heero se contenta de hausser un sourcil et continua à travailler, souriant intérieurement.

Il avait eu une sacrée migraine qui s'était envolée dans les cinq premières secondes du massage de Maxwell.

Après…. il avait fallu savoir faire feu de tout bois.

Et il avait bien mérité son petit snack, quitte à raviver l'humeur de Maxwell…

Bien sûr qu'il resterait professionnel jusqu'au bout, il n'allait pas changer sa nature, non.

Bien sûr que ce n'était pas tous les jours qu'il allait faire ce qu'il avait fait.

¤

- Yuy, file-moi le dossier Robertson, steup.

¤

Mais il avait pour objectif de fondre les différentes facettes de « Heero Yuy » en une seule, pour que Duo ne compartimente plus, qu'il ne sépare plus le Heero du travail du 'ro de l'extérieur.

Qu'il fonde tout, de la facette la plus évidente à la plus… invisible. Pour qu'il ne reste que lui, sans ombre, sans fantôme.

C'était la première fois qu'ils se revoyaient quelques heures après les sorties, il avait fallu qu'il frappe fort, qu'il consolide les impressions de la soirée.

Les sensations aussi, celles qui ne s'étaient pas évanouies dans la nuit.

¤

- Yuy, la Déesse Chieuse me harcèle, file-moi le bordel, j'ai pas 107 ans devant moi.

¤

Pour une fois il avait eu le temps de son côté… demain dimanche ils étaient de repos. Mais pour une fois tout ne serait pas à refaire.

Beaucoup. Mais pas tout.

Il y avait eu un grand pas aujourd'hui : Duo n'avait pas une seule fois parler de Fantômas.

¤

- OH TU M'ECOUTES QUAND JE TE PARLE ? CA FAIT 10000 ANS QUE JE TE LE DEMANDE CE DOSSIER A LA CON, TU VAS TE BOUGER LE CUL, OUAIS ?

¤

en attendant l'après-midi serait longue….

Il venait de réveiller sa migraine.

- Omae o korosu.

¤

Tout changeait et rien ne changeait.

Le semaine suivante serait musclée.

Il ne relâcherait pas la pression.


Vendredi 8 Avril, 19h30.

¤

La semaine était passée à une vitesse vertigineuse, Duo pensait.

Et pourtant elle avait été corsée.

Du travail à s'arracher les poils de cul, comme d'hab, mais du Heero aussi.

Du Heero corsé, peut-être frappé, complètement frappé.

¤

Heero qui le lundi lui avait ramené une double dose de crousti-barres alors que c'était pas son tour. « Pour le massage » il avait dit. Et pour faire la paix, il avait sous-entendu, vu que ça avait bien gueulé samedi. Un sourire.

Juste ça, rien d'autre.

¤

Le mardi, lui qui disait que Une « avait mâté sa demande d'augmentation à la lueur d'une bougie éteinte », Heero qui commentait « tant que ce n'était pas la même qu'au Tadjamahal »…

lui rappelant discrètement ce qu'ils faisaient en dehors du taf, alors qu'ils n'en parlaient, jamais, jamais. Un éclat de rire.

Juste ça, rien d'autre.

¤

Le mercredi, Heero qui faisait tomber un crayon et qui se baissait devant lui, les fesses à quelques centimètres de son bureau. Il avait craqué son pantalon. Un fou rire.

Juste ça, rien d'autre.

¤

Le jeudi, Heero qui posait sa main sur son épaule pour lui dire bonjour, alors qu'il le faisait jamais, jamais. Jamais il ne l'avait touché ici, enfin si, une fois… quand il lui avait parlé de son pote. Un soupir.

Juste ça, rien d'autre.

C'était juste ça et rien d'autre, et c'était très bien.

Et aujourd'hui…

¤

Aujourd'hui il s'était craqué la nuque.

Bêtement, très bêtement.

¤

- Putain de bordel de aaaaaaaaaargh.

Il avait fait un faux mouvement en s'étirant sur son siège et il avait mal.

Il avait gémi, grogné, pesté, juré, avant de se résigner à douiller quand il sentit des doigts soulever sa longue tresse pour la mettre sur le côté…

¤

- Bouge pas.

¤

… avant de se poser sur ses épaules et palper,

des doigts forts, calleux, agréables qui touchent les muscles à travers les vêtements.

Une tête qui se penche en arrière et des paupières qui se ferment…

¤

- Hmm… vieux t'assure.

¤

masser,

des doigts qui s'avancent, desserrent une cravate et décoche les deux premiers boutons, pour malaxer une nuque nue.

Des lèvres qui s'entrouvrent et des soupirs vite nés, vite retenus…

Un battement de cœur qui s'accélère…

¤

- Hn. Toi aussi.

- J'ai vu ça, tu voulais plus me, me, hm… lâcher….

¤

dénouer,

des soupirs qui ne se retenaient plus. Des soupirs impudiques.

Des mains qui alternent caresses et pressions sur les épaules, glissent derrière le cou, encore.

Un souffle discret, discret, contre son oreille et des doigts qui remontent à la base du crâne…

¤

- Tes mains m'ont fait du bien, Maxwell. Et tu avais dit deux minutes.

- Hm… hm…

¤

Débloquer,

Une tension qui s'envole.

Une autre qui se crée.

Des mains que l'on ressent partout, partout, alors qu'elle ne touche qu'une zone bien définie.

¤

- C'est bon, 'ro, merci.

¤

Détendre.

Il avait assuré, il avait été pro.

Maintenant il pouvait bouger sans hurler à la mort avec les coyotes.

¤

Il était bien mais il fallait que ça s'arrête.

Sa tête était contre son torse, il ne se rappelait même pas quand il avait basculé.

Il sentait juste sa chaleur, son odeur

¤

- Je sais.

- Non, c'est bon, j'sens plus rien. Tu peux me lâcher quoi.

- Hn ? Pourtant je sens encore de la tension , ¤ presse la nuque ¤ … tu dois être au maximum de tes capacités pour fournir un travail optimal.

¤

La bouche près de son oreille…

La bouche qui serait contre son oreille s'il se décalait ô juste un petit peu et il se décala un tout petit peu, jusqu'à sentir le souffle se rapprocher, le souffle encore plus chaud.

¤

- Heero, chuis pas tendu, là….

- Mais si, tu l'es, tendu. Et puis je t'avais bien dit que je te revaudrais ça.

¤

S'il parlait de sa nuque, on aurait vraiment pas dit…

Faudrait qu'il ouvre les yeux, qu'il ouvre les yeux, mais c'était dur…

Et Heero était vraiment sympa, il lui retournait simplement le service. Il lui donnait une érection sans le faire exprès, comme lui avait pu lui en donner une samedi dernier en le massant.

¤

Un ongle carré qui glisse le long de la nuque, danse sur le cou.

Un gémissement encore.

Il était très, très sensible de la nuque.

Très.

Dès qu'on le touchait pas, ça lui répondait ailleurs…

Et ce souffle qui descendait accidentellement sur le côté de son cou…

Il ouvrit les yeux.

¤

- 'Ro, tu m'as filé des crousti-barres.

- Et toi tu m'en as filé une, barre. Et toi tu m'as redonné mon crâne.

¤

Si Quatre voyait ce qu'il faisait avec l'intermédiaire de Fantômas, même si c'était pas ce qu'on croyait, il risquait de hurler de rire.

Ou d'être horrifié parce que l'intermédiaire c'était Heero.

Ou d'être à la fois horrifié et mort de rire…

Et Duo d'ouvrir les yeux.

Et de penser d'un seul coup.

De penser que depuis près d'une semaine, il avait pas parlé, ni pensé une seule fois à « Fantômas »

Pas une seule fois.

Il devenait de plus en plus invisible si c'était possible.

¤

- Il aime les massages, Fantômas ?

- Tu penses à Fantômas, là ? … Oui.

- Tu crois qu'il aimerait les miens ?

- Hn…

¤

Normal si Heero continuait à se comporter comme ça.

Normal si Heero n'en parlait presque pas… . Il était déjà loin des yeux, s'il était loin par la parole alors il allait vite l'oublier.

Et pourquoi l'oublier s'il voulait qu'il sorte avec son copain ?

En fait, Quatre se montait le chou et ce qui se passait avec Heero était on ne peut plus simple, tellement simple que c'était à se demander pourquoi il n'y avait pas pensé.

On avait tendance à croire Heero parfait en tout, sachant tout faire.

Et bien non. Yuy s'y prenait très mal, tout simplement.

Heero savait pas draguer pour un copain, il donnait l'impression, si on faisait pas attention, de draguer pour lui.

Mais on faisait attention. On était pas con, hein ?

Et encore une fois, quand on draguait pour soi, on essayait de faire bonne impression. Et Heero y arrivait allez, une fois sur deux ?

Le reste c'était libido, hormone et testostérones. Ils étaient de bois ni l'un, ni l'autre.

Et Heero baisserait largement dans son estime s'il avait monté un plan aussi con-con que « mon ami veut » si l'ami existe pas.

Et Quatre avait raison : il aurait été encore plus blaireau de tomber là-dedans. Et il était pas un blaireau, hein ?

Il se leva doucement, laissant à Heero le temps d'anticiper son mouvement et de reculer, pour pas se prendre un coup.

¤

- Toilettes.

- Ok.

¤

Heero savait pas qu'en agissant comme ça, s'il avait été quelqu'un d'autre… il aurait pu être intéressé par lui ?

Il se posait vraiment trop de question sur Heero, beaucoup trop au moins en cela, Quatre avait raison.

Mais ce n'était pas ce qu'il croyait.

Duo détestait ne pas savoir.

Il saurait samedi, indubitablement.

Il sourit, d'un sourire qui n'atteignit pas ses yeux et sortit sur un :

¤

- Je fais vite.

- Hn.

¤

Il avait besoin d'air.

Il était un peu excité, dans tous les sens du terme.

C'était lui ou 'ro avait l'air un peu énervé ?

Lui du coup, avec sa toute nouvelle théorie, il se sentait tout léger, il allait limite en parler à Quatre.

Ben voyons

Combien de fois il se répéterait que c'était pas ce qu'il croyait ? Quand lui à la base ne croyait que ce qu'il voyait ?

Alors il dirait rien à Quatre.

Il dirait rien de cette idée saugrenue, tout aussi saugrenue qu'un homme invisible, tout aussi saugrenue qu'un Heero attiré par lui qui se ferait passer pour un pote.

Il avait des idées à la con, il le savait très bien, il était pas plus con qu'un autre. On le disait impulsif, il l'était pas à ce point. Il laissait le bénéfice du doute, tirait jamais de conclusion hâtive, surtout sur le lieu de travail, avec un ami, quitte à passer pour un nanard. Il faisait rarement confiance mais il faisait confiance.

Bien des fois un chat n'était qu'une paire de chaussettes grises roulée en boule sous le lit.

Il voyait pas la drague partout, surtout pas sur une période de six semaines, bordel de merde, c'était pas possible. Six semaines c'est long. Six semaines qu'il avait eu des occasions de jouer carte sur table. Six semaines qu'on lui inoculait un virus, six jours qu'il en sentait régulièrement les effets.

Et toujours, toujours plus fort. Qu'il lui mettait une pression comme là quand il lui avait caressé la nuque parce qu'après c'était plus un massage, ou alors il avait trop faim pour avoir les idées claires.

¤

Ou alors il avait jamais été aussi lucide parce que sobre, parce qu'aucune excuse, parce qu'aucune circonstance, aucun lieu propice à, parce que rien, rien, rien, bordel à quoi se raccrocher hormis des hypothèses plus foireuses que les autres.

Pour pas être déçu. Pour pas que ce soit tout ça pour ça. Pour comprendre le pourquoi du « ça ». Et pourquoi ça le touchait autant que ça, parce qu'en ça, Quatre avait pas tort.

Alors il était ptet énervé, ptet qu'il prendrait les choses autrement après, ptet que ça le ferait rire après, ptet qu'il se sentirait flatté après, ptet qu'il se vautrait complètement, et après ?

Ptet qu'y aurait carrément pas d'après.

Alors il espérait.

Il espérait vraiment, vraiment, vraiment que Heero Yuy avait pas eu l'idée saugrenue de vouloir – et d'avoir cru réussir – à le prendre pour un con.

Plus besoin de les chercher les réponses, il allait les prendre.

On allait jouer selon ses règles.

On allait jouer à qui perd gagne.

Il jouerait plus avec des dés pipés. Il saurait ce qu'il a dans la tête.

Etre pris pour un débutant ? Lui ? Il avait mis le temps mais il était réveillé.

Et bien réveillé.

Il sourit.

Il allait le bouffer.

¤

¤

Même moment, Heero.

¤

Déçu ?

Oh, il était plus à un contretemps près, il avait fallu qu'il avance, qu'il prenne des risques, qu'il le bouscule un peu plus, sinon Maxwell allait tourner encore, chercher les habitudes et s'en couvrir pour ne pas les changer.

Il avait été suffisamment « subtile », il était temps d'entrer dans le vif du sujet.

Vaincu ?

Certainement pas.

Heero reconnaissait un repli stratégique quand il en voyait un.

Hm.

Il avait hâte d'être à demain.

Reste à savoir…

Quelle sera la réaction de Maxwell…

Quand il n'aura plus aucun doute.

Quand il n'aura que des certitudes.

Oh oui il avait hâte.

Il était déterminé, ne l'avait jamais autant été.

Un homme sans peur était un homme stupide, alors oui, il avait un peu peur.

Il était même terrifié. Mais ce n'était pas cela qui allait l'arrêter. Au contraire, cela allait le galvaniser.

Il aimait le danger après tout.

Il sourit.

¤

Mission Maxwell phase VI terminée.

Kanryou

Mission Maxwell epishot : endgame ?

Ry

Ou

Kai.

¤

¤

OWARI


¤ S'enfuit ¤

ça chauffe… ¤ court très vite ¤

Bon, elle vit encore et toujours toute seule et vous avez de l'imagination ! Vous pouvez faire vous-même votre conclusion (heureusement :p)

Tite M ? Tu m'autorises à faire l'epishot ? 2x1x2 XDD

Et vous ? Vous voulez une suite ?

A peluche' et mici nencore pour vos tits mots!

Mithy ¤ vacances ! ¤