Chapitre 16

Les adolescents regardèrent autour d'eux, découvrant le paysage. Ils étaient dans une véritable ville dans l'énorme arbre. En vérité, et cela étonna les adolescents, l'arbre était entièrement creux et des maisons étaient construites dedans. Mais, au beau milieu de l'arbre géant se trouvait un palais de marbre.

- Eh ben ! dit Link. Comme c'est grand !

- Et comme c'est beau ! ajouta Zelda en lui faisant un clin d'œil.

Liliane était tout aussi émerveillée que ses amis. Elle s'avança à coté du seigneur Gael et lui demanda :

- Comment faites-vous pour rester ici ?

- L'arbre est protégé par un sortilège, expliqua le seigneur. Et Karia elle-même a peur d'aller dans la forêt. Ses montres ne vont presque jamais dans les bois, à cause de toutes les légendes qui courent dessus.

Liliane avait la réponse à sa question. Le seigneur Gael les incita à le suivre et ils allèrent tous au palais.
Ils entrèrent dedans et se trouvèrent dans un long couloir. Ils le traversèrent et, arrivés à la porte, le seigneur Gael dit :

- Maintenant, il faut suivre un ordre précis. J'irais en premier. Princesse, Héros du Temps, damoiselle, vous irez après moi. Ensuite les autres pourront suivre comme ils voudront.

Les adolescents firent ce qu'avait dit le seigneur avait dit. Celui-ci ouvrit la porte et la petite troupe s'avança dans la salle du trône. La Reine Amilia était droite, debout devant son trône, souriante.
Le seigneur Gael s'approcha d'elle et lui posa une main sur son épaule. Puis il se retourna et dit :

- Mes amis, je vous présente la Reine Amilia, qui, avec ses prédictions, vous a sauvé des monstres de Karia.

La Reine Amilia sourit aux adolescents et à Liros. Elle avait, contrairement à son mari, des yeux bleus, mais sa chevelure était brune.

- Bienvenue à vous, enfants des déesses. Je suis heureuse de vous savoir en sécurité.

Elle marqua une pause et reprit :

- C'est moi qui vous ai fait venir jusqu'ici. Dans un but précis : je dois vous révéler certaines choses. Si vous voulez bien me suivre …

La Reine descendit de l'estrade où elle était et partit vers une porte adjacente. Liliane, Link, Zelda et Liros la suivirent. Ils entrèrent dans la pièce où était rentré la reine et Liros referma la porte.

- Eh bien, maintenant, il est temps, héros, et toi aussi damoiselle Liliane, de vous révéler votre passé.

Link et son amie Gerudo furent surpris, mais ne dirent rien. La reine soupira :

- Il y a bien longtemps que vos parents sont morts, mais cela, vous le savez. Vos parents étaient des gens exceptionnels, et ils m'étaient très chers, ainsi qu'au roi.

- Pouvez-vous nous expliquer qu'ils ils étaient vraiment, demanda Link avec timidité, ne voulant pas froisser la reine. Je pense que parler de nos parents respectifs serait mieux.

- Mais je ne peux pas, dit la reine Amilia, vu que vous avez les mêmes parents !

- QUOI ?

Les deux adolescents se regardèrent, ahuris. Zelda était toute aussi étonnée, mais Liros souriait.

- Vous avez les mêmes parents. Votre père était un très grand guerrier, et son nom était connu chez tous les Elfes. Votre mère, elle, était très gentille douce, généreuse, … on pouvait dire qu'elle avait toutes les qualités du monde. Je ne puis dire le prénom de votre père, mais votre mère s'appelait Elina.

Elle marqua une pause.

- Ils se sont mariés avant leur majorité, et on eu leur premier enfant peu après leur mariage.

- Tristan, murmura Liliane.

- Oui, c'est bien son nom, acquiesça la reine. Mais je ne sais pas ce que les déesses ont décidé pour lui.

- Il a été tué par Ganondorf, dit Liliane, la gorge serré et des larmes de fureur et de tristesse au yeux.

- Oh je suis désolée, fit la reine en voyant son malaise.

- Vous n'y êtes pour rien, répondit Liliane.

- Reprenez, s'il vous plait, demanda Link en posant maladroitement une main sur l'épaule de sa sœur.

- Bien, reprit Amilia, comme je disais, vos parents ont conçus Tristan. Celui-ci a été élevé à la cour et est devenu un guerrier comme son père. Mais en ce temps-là, la menace de Karia était beaucoup plus forte qu'aujourd'hui. Elle connaissait vos parents et les haïssait plus que tout. Votre mère était enceinte de vous, et le seigneur Gael, vos parents et moi-même avons décidé de mettre à l'abri les futurs enfants ainsi que Tristan bien qu'il ai toujours été un garçon d'une force et d'un courage incroyable. Vos parents sont donc partis pour Hyrule. Mais votre pays, princesse, était en guerre. Vos parents ont évité de peu de mourir et ont décidé de vous séparer. Pour votre bien, car Karia vous aurez trouvé trop facilement si elle avait cru bon d'aller en Hyrule. Mais elle avait pris la précaution de mettre des espions dans votre terre. Votre mère, Elina, a accouché de vous deux. Ils vous ont séparés tout de suite. Votre père a demandé à Tristan d'emmener la fille dans la Vallée Gerudo.

- Moi, dit Liliane.

- Exactement. Mais Karia avait été prévenu de l'arrivée de vos parents en Hyrule par un de ses espions et a accouru. Votre père l'a affronté et … est mort.

Amilia baissa les yeux.

- Ensuite votre mère a couru vers la forêt Kokiri le plus vite possible, avec le bébé dans les bras, sachant que Karia la poursuivait. Elle confia l'enfant à l'Arbre Mojo, puis fut tué par Karia.
Le silence suivit sa réplique, toutes les personnes présentes dans la pièce étaient plongés dans leur pensées.

- Mais, dit Liliane, comment avez-vous fait pour connaître toute l'histoire ? Vous n'étiez pas là !

- En effet, dit Liros, mais j'y étais.

Liliane se tourna brusquement vers lui, surprise, ainsi que Link et Zelda.

- J'étais un grand ami de vos parents avant leur mort. J'ai insisté pour les suivre. Je les vu mourir, mais je n'ai malheureusement rien pu faire pour les sauver.

Il baissa la tête, honteux. Mais Liliane lui dit :

- Vous n'y êtes pour rien et vous n'avez rien à vous reprocher. Ce n'est pas de votre faute si vous n'avez rien pu faire. Karia est une créature effrayante et maintes personnes ne pourraient rester à proximité d'elle, qu'ils soient courageux ou non. Vous avez fait preuve de courage en restant avec nos parents et je pense, non, je sais qu'ils vous remercieraient s'ils le pouvaient.

Liros leva les yeux vers Liliane et lui sourit.

- Ce n'est pas un hasard si c'est Liros qui vous a trouvé, fit Amilia. Il était un des seuls à pouvoir vous reconnaître.

La reine soupira.

- Eh bien je pense que cette discussion est close. Vous pouvez disposer à présent. Mais vous êtes invité au bal de ce soir, les Elfes seraient ravis de rencontrer les enfants de leurs anciens héros.