Chapitre XIII
Point de vue de Ginny
« -Qu'est ce que je te disais ? Nous avons un fille. » susurrait avec douceur Harry à coté d'elle.
« -Je vois Harry mais je vois aussi que nous avons un garçon.
-Je vais vous mettre d'accord tous les deux, vous avez un garçon et une fille. » s'exclama Ron en riant.
« -Ron, parle moins fort, tu vas les réveiller ! » Lui intima Hermione.
Le sus-nommé lui décocha un regard mais Hermione ne parut pas s'en apercevoir. Toutefois elle trouva étrange le regard de son frère, non pas qu'il n'en faisait jamais mais il ne ressemblait en rien à ceux qu'il avait eu depuis son réveil. Pour une raison incongrue, il lui rappela ceux qu'il adressait à la brunette lorsqu'ils étaient encore tous les quatre étudiants à Poudlard et qu'il pensait que personne à part lui ne savait ce qu'il pouvait ressentir pour sa meilleure amie … Se pourrait-il que son grand benêt de frère l'aime encore ou plutôt qu'il se remette à l'aimer.
« -Comment comptez-vous les appelez ? » Lui demanda Hermione, à elle et Harry.
Elle regarda Harry et échangèrent un sourire complice, comme s'il se rappelait lui aussi toutes leurs discussions pour en trouver un qui les satisfasse tous les deux. Ils auraient pu y arriver rapidement si d'emblée Harry n'avait pas décréter qu'ils auraient une fille et qu'il n'avait pas proposé uniquement que des prénoms féminins et qu'elle, par pur esprit de contradiction, ne lui avait répondu que des prénoms masculins. Au fond d'eux, ils savaient pertinemment déjà le nom qu'ils donneraient quelque soit le sexe de leur premier enfant.
« -Ce sera Lily… » Commença-t-elle.
« -… et James. » Conclut Harry avec un grand sourire.
« -Je peux les voir ? » demanda Angie en essayant de regarder par dessus les berceaux mais même sur la pointe des pieds, seul son nez dépassait du rebord.
Ron la prit par la taille et la leva pour lui montrer son cousin et sa cousine.
« -Ils sont tous petits ! » S'exclama-t-elle.
« -Quand tu es née, tu étais aussi petite qu'eux. » Lui souffla Hermione.
« -Non ? »
Les bruits autour d'elle s'assourdirent, la seule chose qui comptait réellement était ses deux enfants et son mari près d'elle. Certes dès qu'elle avait vu Harry sur le quai 9 ¾ de la gare, elle en était tombée amoureuse mais elle avait compris et Hermione l'avait beaucoup aidé en cela, qu'Harry ne serait pas attiré par elle tant qu'il l'impressionnerait et qu'elle le lui montrerai. Hermione lui avait conseillé de s'éloigner un peu d'Harry et de fréquenter d'autres garçons. Ça avait été d'abord Mickael Corner puis Dean Thomas et d'autres encore après, elle ne restait jamais bien longtemps avec. Elle voyait Harry en faire de même de son coté, cela la dérangeait et elle espérait toujours qu'il la remarque.
Quand Ron avait fait sa tentative de suicide, ils s'étaient rapprochés au détriment de la copine du moment d'Harry et ils étaient devenus amis puis il y avait eu ce baiser, le jour où Hermione était revenue. Dans un premier temps, elle en avait été effrayée, et si Harry ne ressentait rien pour elle et qu'il ne l'avait embrassé que poussé par une pulsion… puis ils s'étaient expliqués et enfin son rêve de jeunesse se réalisait. Maintenant avec la naissance de ses deux premiers enfants, il se concrétisait entièrement.
« -J'ai prévenu Papa et Maman. » Lui souffla Ron. « Ils viendront en début d'après midi.
-Hein ? D'accord … Où sont Harry et Hermione ?
-J'ai envoyé Harry mangé un morceau tandis qu'Hermione a ramené Angie à la maison, la pauvre dormait debout et elle n'est pas la seule, je crois. Je vais te laisser sœurette. »
Ron s'apprêtait à sortir quand elle le retint.
« -Attends !
-Quoi ?
-Je pense que tu fais une grosse erreur en partant.
-Et quel genre d'erreur.
-Tu sais très bien ce que je veux dire. Depuis que tu as onze ans, tu ne parles que d'une seule et unique fille, Hermione et même à l'époque, alors que tu le niais à toi-même, je savais que tu l'aimais. Tu avais ce regard, enfin c'était plus une attitude, quand tu croyais que personne ne le remarquerait, tu observais Hermione avec une expression ravie. Tout le monde le savait mais ça nous amusait, on faisait comme si de rien n'était.
-Gin, abrège ! Où est ce que tu veux en venir ?
-Tu as le même regard maintenant ou plutôt tu l'as récupéré depuis quelque temps… Tu es amoureux d'Hermione, n'est ce pas ?
-Je ne sais pas, Ginny, je ne sais pas.
-Tu ne crois pas que si tu parlais avec Hermione…
-Peut-être mais il faut que je fasse le point, que je m'éloigne un peu d'elle… que je sache si mes sentiments viennent de moi ou si c'est parce que je me sens obliger de l'aimer à cause d'Angie et de tout ce que vous me raconter sur elle et moi.
-Ne tarde pas trop alors. Hermione pourrait suivre ton conseil et refaire sa vie.
-Tu ne penses pas que ça serait mieux pour elle ? »
Elle poussa un soupir, elle avait déjà eu cette conversation l'avant-veille avec Hermione. Sa meilleure amie était venue la voir après le départ de Ron pour son dîner avec Lavande. Contrairement à ce qu'elle s'était attendue, son amie l'avait plutôt bien pris et elle lui avait rapporté sa discussion avec son frère.
« -Je vais te dire la même chose que j'ai dite à Hermione, je ne vous vois pas autrement qu'ensemble, vous êtes fait l'un pour l'autre que tu te souviennes d'elle ou pas. Donc si tu dois réfléchir mais fais le vite !
-Merci sœurette !
-Malgré tout ce que j'ai pu dire sur toi, tu es un chic type, il suffit de te regarder avec Ange pour le comprendre.
-Tu seras génial comme mère.
-Arrête ou je vais finir par croire que tu parles de Maman.
-ça ne risque pas ! En faite, je plains un peu James et Lily de vous avoir comme parents, leur vie ne va pas être rose tous les jours et j'en sais quelque chose.
-Dit tout de suite qu'on t'a martyrisé. » Fit Harry en plaquant ses mains sur les épaules de son beau-frère.
« -Laisse-moi le temps de réfléchir et je vous fait la liste complète… Plus sérieusement, je vous souhaite plein de bonheur avec vos deux bouts de chou.
-Merci, Ron. » Fit Harry en allant s'assoire auprès d'elle pour contempler leurs deux enfants.
« -N'oublie pas ce que je t'ai dit. » Lança-t-elle à son frère alors qu'il refermait la porte de sa chambre.
