Après un nouvel interrogatoire musclé, Weir semblait s'être évanouie. Roldar la regarda avec mépris quand quelqu'un finit par le rejoindre.

Yanto : Alors ?

Roldar : Elle s'entête…Elle refuse de nous dire quoique ce soit.

Yanto : Il faut continuer. C'est elle qui possède tous les accès d'Atlantis.

Roldar : Cette cité nous serait-elle vraiment utile ? Vraiment, j'en doute…

Yanto : Nos ennemis ont maintenant des bombes atomiques grâce aux Atlantes !

Roldar : Mais ils ont aussi tenté d'envahir la cité et cela s'est soldé par un échec !

Yanto : C'est vrai. Mais contrairement à eux, nous avons un otage de poids et ils ne savent pas qui nous sommes. Le Général Koras est plus optimiste que toi. C'est une femme, elle finira par craquer ! Et les Geniis ne seront plus une menace pour nous. Et… (voyant Elizabeth remuer)Tu es sûr qu'elle est inconsciente ?

Roldar se tourna vers la diplomate et s'approcha d'elle. Il prit brutalement le menton de la jeune femme et leva son visage meurtri. Il l'observa intensément puis la relâcha violemment.

Roldar : Oui. Partons, il faut que je parle au Général.

Yanto (soupirant) Si tu veux…

Les deux soldats quittèrent la prison. Quelques instants plus tard, Elizabeth leva la tête, un sourire victorieux aux lèvres.

Elizabeth : Vous êtes faits !

ooOOoo

Carson était de plus en plus inquiet : Rodney était maintenant constamment lié à Elizabeth et de nouvelles blessures étaient apparues. Heureusement, si on peut dire, Rodney ne semblait plus sentir la douleur. Pourtant, le médecin écossais était dans l'erreur : McKay souffrait le martyre. Mais il craignait tellement de perdre Elizabeth encore une fois qu'il serrait les dents à se les casser.

John regardait son ami avec inquiétude et se doutait de sa souffrance en voyant ses phalanges blanchir à chaque fois que Rodney serrait les mains au bord de la console sur laquelle il était appuyé, quand Elizabeth prenait un coup.

John (grommelant très bas) Mais que font donc Teyla et Ronon !

Soudain, Rodney releva la tête, ses yeux dorés grand ouverts et une expression de soulagement sur le visage.

Rodney : Elizabeth !

Elizabeth (affaiblie) / Rodney ! Ça y est… /

Rodney : / Ça y est quoi /

Elizabeth : / Les Sibas…Ce sont des ennemis des Geniis. /

Rodney : / Les Geniis / Colonel, allez voir Sora !

John : Quoi ?

Elizabeth : / Les Sibas veulent la cité pour se défendre des bombes atomiques des Geniis… /

Rodney : / C'est bon, Elizabeth. Sheppard va aller voir Sora pour qu'on sache où tu es. / Les Sibas sont des ennemis des Geniis ! Sora doit connaître l'adresse de leur planète !

John : Ok !

John partit donc en courant en direction de la section pénitentiaire de la cité. Pendant ce temps, Rodney tentait de réconforter Elizabeth comme il pouvait. Il la sentait faible et épuisée et il ignorait si elle allait tenir encore longtemps. Mais il ne lâcha pas prise et eut soudain une idée. Continuant à lui « parler », il essaya de prendre toute la douleur de la jeune femme. Quand Carson vit ses moniteurs s'affoler, il s'approcha de Rodney et remarqua qu'une sorte de tatouage tribal commençait à apparaître sous ses yeux dorés et descendait peu à peu sur ses pommettes.

Carson (inquiet) Rodney, qu'est-ce que vous faites ?

Rodney (sèchement) Rien.

Carson (se fâchant) Ne me mentez pas ! Votre fréquence cardiaque a augmenté, vos niveaux énergétiques ont diminué plus vite et vous avez un tatouage sur le visage ! Alors, dites-moi ce que vous faites !

Rodney : Je l'aide !

Carson (intrigué) Vous l'aidez ? Comment ?

Rodney : Elle a si mal…Elle est si faible…Je… (s'affaissant soudain en gémissant) Haaa…

Carson : Rodney ! Ne me dites pas que vous…vous prenez sa douleur !

Rodney (contrarié) Elle n'en peut plus ! Bien sûr que j'atténue sa souffrance ! Je ne la laisserai pas mourir !

Carson (le secouant) Et vous, alors ! Nous avons besoin de vous !

Rodney : Zelenka peut très bien me remplacer !

Carson : Et Elizabeth ? Que fera-t'elle sans vous ?

Rodney : Au moins, elle vivra !

Carson : Mais elle aura besoin de vous ! Rodney !

Rodney : Je… (réfléchissant puis parlant très bas)C'est vrai, il y a le bébé…

Carson : Rodney ?

Rodney : Ça va, Carson. J'ai compris. J'ai tout de même réussi à atténuer sa douleur.

Carson : D'accord. Mais plus de folies, ok ?

Rodney (soupirant) D'accord…

Le Canadien reprit sa conversation rassurante avec Elizabeth tandis que Carson épongeait le sang coulant des blessures de Rodney.

ooOOoo