Voilà la suite ! (Vous noterez que j'ai légèrement changé le titre de ce chapitre ;-) il n'y a plus de 's' à 'tentative' lol)
Merci pour les reviews ça fait hyper plaisir !
donnez moi de la motivation ! lol ça ne me(et c'est très motivant ! fera écrire que mieux…voir à ce sujet l'annonce du 3ème chapitre en bas ;- ) )
Didi.
Mlle Machiavelli : idem pour moi ! J'adore cette phrase. Pour ma part je suis aussi fan du manga que de l'anime ;-)
Kyochan95 : merchiiiiii ! Ce qui va se passer dans les autres chaps ? Ben euhhh.. même moi je ne le sais pas alors… lol J'ai été voir ta fic ! Elle est cool, continue ! J'irai la reviewer.
Recif : ben moi aussi j'ai eu peur lol mais en fait malgré le titre, nous allons bien vers des directions différentes, oufff ! ;-) Merci pour le conseil concernant les reviews anonymes ! J'avais pas vu qu'elles étaient interdites par défaut ! Pour le plat de résistance ça arrive peu à peu, on peut dire que ça commence un peu dans ce chapitre d'ailleurs lol Mais ça va arriver lentement je te préviens ;-) L'idée du ki est bien oui, et si je dis ça c'est parce que l'idée n'est pas de moi, mais de keistje, je ne fais que la lui piquer ! ;-)
Florinoir : C'est vrai que mon classement n'est pas immuable, sauf pour Gokû bien sûr ! ;-) Merci pour les encouragements !
Lillou : merchiii ! T'inquiète, je continue !
« Didi – Tiens Gokû, un nouveau pot de nutella pour ce chapitre !
Gokû (le prenant) – Génial ! Et il y aura d'autres pots ?
Didi (souriant angéliquement) – Autant qu'il y aura de chapitres !
Gokû (souriant) – J'espère qu'il y en aura beaucoup alors!
Sanzô (une veine apparaissant sur son front et donnant un coup de baffeur à Gokû) – ne l'encourage pas ! »
En avant pour la fic !
Chapitre 2 : « Tentative d'approche »
Ils arrivèrent en face du temple bouddhiste, en moins de deux étaient descendus de voiture et se tenaient maintenant silencieux face à la porte principale.
Le temple semblait de premier abord être très important, il était très grand et très impressionnant. Goku s'écria.
– Waouh ! Comme c'est grand ! Mais c'est vraiment éloigné de toute ville… Ils doivent avoir des réserves de nourriture monstres pour tenir !
– Toi à part la bouffe y a vraiment rien qui t'intéresse…
– Et toi rien à part le tabac, les femmes et le sake, erokappa !
Pendant que Gokû et Gojô se chamaillaient, Hakkai et Sanzô continuaient à observer la bâtisse qui se dressait majestueuse devant eux.
– Tu connais ce temple Sanzô ?
– Non… Il vaudrait mieux qu'on soit prudents, j'ai comme un mauvais pressentiment…
– Malheureusement, au point où on en est, nous n'avons pas trop le choix, mieux vaut leur demander l'hospitalité pour la nuit, nous n'avons plus de réserves de nourriture et un bon repos serait bien mérité… Nous avons tous besoin de récupérer…
- Ok, mais demain on part à la première heure.
Sur ce, Sanzô s'avança jusqu'à la porte pour actionner le gong, mais avant qui ne puisse y mettre la main dessus, l'immense porte s'ouvrit et un bonze apparut, Sanzô recula un peu, sur ses gardes. Le bonze leur sourit.
– Bonjour, que puis-je faire pour vous ?
Il aperçut le sutra de Sanzô et écarquilla les yeux de surprise.
- Mais… Vous êtes un maître Sanzô ! Je suis très honoré !
– Nous cherchons un endroit pour passer la nuit…
Le bonze coupa Sanzô et sourit.
– Mais oui bien entendu ! Vous et vos compagnons pouvez rester autant que vous le désirez ! C'est un grand honneur pour nous ! Je vous en prie, entrez !
– Juste pour rectification…
Tout le monde le regarda.
- … que ce soit bien clair, ce ne sont pas mes compagnons, ce sont mes ser-vi-teurs!
Un ange passe… (1)
Gojô et Gokû fixèrent Sanzô.
– '…'
Deux secondes plus tard, Hakkai retenait Gojô et Gokû qui semblaient trèèèèèèèèès légèrement énervés. Il sourit d'un air embarrassé au bonze surpris.
- /c'était prévisible qu'il dise ça/– Merci pour votre hospitalité !
Le bonze souriait toujours.
– Suivez-moi je vous prie.
Ils le suivirent. Sanzô observait toujours le moindre geste du bonze.
Quelque chose ne tourne pas rond ici… je ne sais pas pourquoi, mais il se dégage une aura qui ne me plaît pas du tout…
Il se retourna vers les autres et son regard tomba sur celui de Gokû. Ils se fixèrent le temps de quelques secondes, jusqu'à ce qu'ils détournent la tête en même temps.
/Je rêve ou je viens de voir… Sanzô rougir / pensa Gojô/ c'est à noter dans les annales…/
/Serait-ce à cause de…/
Gojô qui regardait toujours d'un air quelque peu étonné mais surtout amusé Sanzô se reçut un regard de celui-ci voulant dire quelque chose qui se rapprocherait de 'qu'est-ce-qui-t'amuse-kappa-de-merde-continue-à-sourire-bêtement-et-tu-vas-voir-la-couleur-de-mon-flingue'.
Gojô détourna le regard sans pouvoir s'empêcher de laisser échapper un petit rire, ce qui ne manqua pas d'énerver Sanzô.
Totalement inconscient de la scène se jouant devant lui, Gokû parla, ses bras derrière le cou.
– Vous croyez qu'ils ont de la viande dans ce temple ? Dans l'autre ils n'en avaient pas… (2) (Alors là comme on dit, c'est la goutte qui fait déborder le vase lol)
Une énorme veine fit son apparition sur le front de Sanzô, et un énorme coup de baffeur atterrit sur la tête de Gokû.
– Aïeuuhhh ! Mais qu'est-ce qui te prend ?
– Kono bakazaru !
– Voici vos chambres.
Hakkai s'exclama avec surprise.
– Des chambres individuelles ?
– Oui, nous avons beaucoup de place ici, mettez-vous à votre aise, nous vous apporterons votre repas d'ici quelques minutes. (
Il salua et se retira.
Hakkai reprit après quelques instants de silence.
– Vous en pensez quoi ?
Sanzô trafiquait son briquet.
– On a vu personne d'autre que lui dans ce temple, il vaut mieux qu'on reste sur nos gardes.
– Hai ! Je suis d'accord…
Gokû intervint.
– Hakkai, tu veux bien qu'on s'entraîne en attendant le dîner ?
– Bien sûr Gokû…
De loin, des silhouettes tapies dans l'ombre des recoins du temple les observaient…
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Leur repas fini, ils se mirent à jouer aux cartes.
Gokû avait un air dépité. Et il n'était pas le seul. Lui et Gojô étaient affalés sur la table, l'air las.
– Ici non plus ils n'ont pas de viande…
– Ni de femmes, ni de tabac, ni de sake…
Hakkai sourit, amusé.
– Maa maa, c'est un temple tout de même.
Sanzô contesta.
– C'est un temple oui mais il ne semble pas s'y passer des choses très catholiques (3)
Gojô murmura, souriant en coin.
– tu peux parler, moine dépravé !
Une balle vint une fois de plus siffler aux oreilles du kappa.
– Oï ! Arrête de passer tes nerfs sur moi !
– Urusai !
Gokû les regarda, pensif.
Sanzô s'énerve beaucoup après Gojô ces temps-ci, je me demande bien pourquoi…
Il regarda ses cartes.
L'entraînement avec Hakkai avance bien… mais je suis encore loin d'être prêt à utiliser cette technique en cas d'attaque… pourtant…
Il jeta un regard vers Sanzô qui avait arrêté de menacer le kappa pour observer ses cartes.
Il le faut… pour le protéger… il a beau dire qu'il ne veut pas qu'on le protège, il a beau être fort, je veux être sûr qu'il ne lui arrivera jamais rien.
Il repensa à son rêve.
Je ne sais plus ce que c'était, mais j'ai vraiment eu l'impression de perdre Sanzô… qui était-ce ? Il lui ressemblait tellement…
Il regarda à nouveau Sanzô.
Enfin, ce qui est important, c'est qu'il soit là, et que je puisse le protéger, maintenant…
Il baissa le regard.
Je ne supporterai pas de le perdre… C'est mon soleil… et même si ce sentiment n'est pas partagé… il est… la personne la plus importante pour moi…
– Gokû ? Oî, Gokû ? T'es avec nous ?
– Ah ? Oui bien sûr !
Gojô n'avait pas l'air convaincu.
– T'avais plutôt l'air dans la lune, à quoi tu pensais ?
Gokû rougissant garda le nez dans ses cartes. Il n'osait pas lever la tête de peur de rencontrer le regard de Sanzô et de rougir encore plus si c'était possible.
– Bah à rien…
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
La partie de cartes s'acheva sans autre incident majeur.
Il était encore trop tôt pour aller se coucher, donc Sanzô et les 3 youkais allaient et venaient, inspectant les lieux séparément, Hakkai et Gokû d'un côté, Sanzô et Gojô de l'autre.
Habituellement, Sanzô serait parti avec Gokû… c'est bizarre… on dirait qu'inconsciemment ils s'évitent depuis plusieurs jours… je ne sais même pas s'ils en ont conscience… je me demande si Gojô n'a pas raison… se pourrait-il que…
– Gokû ?
– Oui ? Tu as vu quelque chose de bizarre ?
– Mhh non… je voulais juste te demander… y aurait-il un problème, avec Sanzô ?
Gokû se figea un peu.
– Avec Sanzô ?
Il continua, souriant de manière un peu forcée.
- Non, pourquoi ?
– Tu agis bizarrement ces temps-ci en sa présence…
Gokû détourna le regard, sérieux.
- '…'
Hakkai s'approcha et sourit d'un air compréhensif.
– Gokû… tu sais que tu peux tout me dire.
– Je sais mais ce n'est pas vraiment une chose facile à dire.
– Gokû /N'aies pas peur, je comprends…/
Il s'appuya contre le mur, face à Gokû.
- Tu devrais lui en parler.
Gokû eut l'air embarrassé, rougissant et parlant vite.
– Hein ? Mais de quoi tu parles ?
– Tu sais très bien de quoi je parle… /Dis-lui… ce que tu ressens/
- … Mais…
Hakkai s'approcha et lui mit une main sur l'épaule.
– Sinon tu ne sauras jamais, ne Gokû ? Tu ne voudrais pas vivre avec des regrets tout de même?
Il lui faisant un clin d'œil, mais Gokû avait toujours l'air hésitant.
– Non mais…
– Alors vas-y, quand tu seras prêt… et si tu as un problème, n'oublie pas de venir me voir, d'accord Gokû ?
Gokû releva la tête et sourit un peu.
– Hai !
Hakkai sourit également.
– Alors c'est entendu !
Il se remit à marcher, suivi de Gokû. Ce dernier devint pensif.
– Hakkai… Tu penses qu'il pourrait me tuer pour de bon?
Hakkai eut un petit rire.
– Non je ne pense pas.
Puis il sourit néanmoins d'un air embarrassé, rajoutant.
- Mais avec Sanzô rien n'est évident…
Gokû sourit.
Arigatô, Hakkai. (4)
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Dans une autre partie du temple, Gojô et Sanzô faisaient aussi minutieusement leur inspection. Gojô fronça les sourcils.
Cet endroit est vraiment bizarre… on a rencontré personne à part le bonze de tout à l'heure… et puis cette impression, comme si on nous observait…
- Qu'est-ce que tu en penses ?
– Qu'on ne devrait pas trop s'attarder ici.
Gojô s'arrêta pour fixer Sanzô. Celui-ci fit mine de ne pas le remarquer, mais comme Gojô continuait à le regarder avec insistance et l'air légèrement narquois, une veine apparut sur le front de Sanzô.
– Quoi ?
– Je me posais juste une question. Depuis quand le grand Sanzô-sama a-t-il appris à rougir ? (5)
– 'Tch', qu'est-ce que tu racontes ?
– Je ne sais pas… à toi de me le dire…
Sanzô se retourna pour éviter le regard de Gojô.
– Je ne vois pas de quoi tu parles, et ferme-la si tu ne veux pas mourir !
Gojô allumant une cigarette.
– Tu ne le sais pas ? Un indice peut-être ?
Mais inutile de le dire… tu sais très bien de qui je parle hein…
Sanzô se raidit mais resta silencieux. Gojô eut un sourire en coin.
Tu n'es pas si doué que ça pour cacher certaines choses en fin de compte…
Gojô sourit lubriquement et il se fit ironique.
– Le grand Sanzô-sama est un grand timide…
Une balle vint siffler extrêmement près de Gojô.
Houlà ! Celle-là elle est pas passée loin.
Gojô s'énerva.
– Mais arrête un peu avec ton flingue! Non mais ma parole, t'es vraiment un danger public ! T'as failli me tuer là !
– T'as qu'à arrêter de raconter des conneries !
Sur ce, Sanzô se remit à avancer, suivi par un Gojô arborant un sourire amusé.
Que vas-tu faire maintenant, Sanzô-sama ?… Fuir ou bien affronter l'inévitable ?... (6)
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Se rejoignant enfin tous les quatre au détour d'un couloir, ils firent le point.
L'endroit était vraiment bizarre. Quelque chose clochait mais il était difficile de savoir quoi. De plus, depuis leur repas, ils n'avaient vu personne alors que vu la taille du temple, des centaines de personnes devaient vivre ici. Sanzô conclut.
– Demain matin soyez prêts, nous partons avant le lever du soleil.
– Hai ! Ne prenons pas de risque. Oyasumi nasai !
Chacun se dirigea vers sa chambre.
Gokû hésita puis courut après Sanzô.
– Attends Sanzô !
Ledit Sanzô se retourna, et Gokû continua, s'efforçant de ne pas bégayer.
- … Je peux te parler ?
Sanzô le regarda dans les yeux. Quelque chose, une émotion sembla passer dans ses yeux mais disparut avant que Gokû ne puisse déterminer exactement de quoi il s'agissait… On aurait dit qu'il était troublé…
– Oui mais fais vite…
– Hai.
Ils entrèrent dans la chambre de Sanzô, Gokû refermant la porte derrière eux.
Sanzô se dirigea vers une table où étaient posés son paquet de cigarettes et son briquet. Tous deux restèrent debout.
Gokû observa Sanzô. Il avait enlevé comme d'habitude la partie supérieure de son habit de moine, laissant révéler le haut de son corps, ses muscles saillants sous son haut noir. Il était vraiment très beau, personne ne pouvait le nier. Il avait une grâce naturelle et une aura particulière qui accompagnaient chacun de ses mouvements faisant involontairement frémir Gokû. Ses cheveux blonds visibles malgré le manque de lumière créaient comme un halo de lumière autour de lui qui attirait inexorablement le regard de Gokû.
Il était vraiment comme un soleil… son soleil…
Intimidé, il détourna le regard pour s'empêcher de rougir, malgré le fait qu'avec la pénombre naissante du soir il était difficile de voir si rougissement il y avait.
Sanzô l'observait aussi du coin de l'œil… Il alluma sa cigarette, ce qui eut le don de le calmer. Le fait d'être seul avec Gokû, ce qui ne lui était pas arrivé depuis pas mal de temps en fait, pensa-t-il avec étonnement, le rendait soudainement nerveux…
Pourquoi… après tout, c'est toujours un con de singe… 'tch'
Il leva les yeux et se rendit compte qu'il se mentait à lui-même.
Il avait changé.
Rien que physiquement… D'ailleurs, depuis peu, ils avaient acheté pas mal de vêtements pour Gokû, celui-ci ayant gagné plusieurs centimètres, même s'il restait toujours plus petit que lui.
Et s'il avait toujours eu une constitution à la fois souple, fine et musclée, cela s'accentuait avec le temps, son corps se dessinant lentement et avec élégance un peu plus chaque jour, les traits fins et délicats de son visage prenant de plus en plus cet air adulte qui commençait à transparaître dans sa personnalité. Enfin sur ce point, il y a encore de la marge – pensa-t-il avec un certain amusement.
Ce changement physique était évident et indéniable, la preuve en était que dans beaucoup d'endroits où ils s'arrêtaient dans leur périple, de plus en plus de gens, surtout des jeunes filles, se retournaient sur son passage. Cela ne le dérangeait pas que les gens se retournent sur leur passage, car sans fausse modestie, il savait qu'ils étaient tous les quatre selon les dires de Gojô «des beaux gosses pas franchement désagréables à regarder » mais le fait de voir toutes ces filles lui tourner autour… cela l'énervait et surtout… ça lui faisait peur… qu'un jour il parte…
Cela faisait un moment qu'il s'en était rendu compte, et ça l'énervait doublement.
Lui qui s'était promis de ne s'attacher à personne depuis la mort de ce maître qu'il considérait comme un vrai père… Il se rendait compte qu'il se leurrait la face.
Peu à peu il envisageait une nouvelle possibilité…
Mais il lui fallait encore du temps, il n'était pas prêt…
Trop de mauvais souvenirs, trop de peurs continuaient à le hanter…
– Qu'est-ce que tu voulais ?
Gokû regarda Sanzô avec une certaine nervosité.
– Je… je voulais… Savoir si tu étais ok avec le fait que je m'entraîne avec Hakkai.
– Pourquoi ne le serais-je pas, bakazaru !
– Parce que… je t'ai senti énervé récemment, dit-il en hésitant, et je me demandais si ça avait un quelconque rapport…
– Baka… non ça ne me dérange pas… mais pourquoi vouloir apprendre cette technique tout d'un coup ? fit-il tout en écrasant sa cigarette dans le cendrier qui était à portée.
Malgré le fait qu'il ne le montrait pas, Gokû était vraiment très nerveux. Bien que ne portant qu'un simple T-shirt, il lui semblait étouffer de chaleur dans cette pièce. Il ressassait sa conversation précédente avec Hakkai. Tout lui dire, là, maintenant.
- … pour devenir plus fort, parce que…, parce que…, fit-il en avançant un peu, de manière à être face à face avec Sanzô.
– Parce que quoi ?
Gokû se tut, fixant intensément le sol n'osant pas regarder dans les yeux de son sauveur.
Sanzô avait la sensation en le regardant que Gokû était en plein conflit intérieur avec lui-même. Soudain il se mit à parler.
– Sanzô… Je représente quoi pour toi ?
Sanzô écarquilla les yeux, ne s'attendant pas à une telle question, mais il se reprit vite, dissimulant toute émotion dans sa voix.
Sanzô s'avança et sortit son baffeur, prêt à frapper.
– 'Tch' quel genre de question est-ce bakazaru ?
Mais là, une chose imprévue du point de vue de Sanzô se passa, le troublant définitivement sans qu'il puisse le dissimuler plus longtemps.
Gokû avait arrêté le baffeur avant qu'il n'atteigne son but, en attrapant le poignet de Sanzô en plein vol. (8)
Il leva les yeux. Il regardait à présent Sanzô avec un regard intense. Leurs visages étaient proches, trop proches au goût de Sanzô mais il ne fit pourtant rien pour se dégager, comme hypnotisé par le regard doré qui le fixait intensément…
Gokû pensa.
Il me faut des réponses même si… même s'il n'en à rien à faire de moi, je veux l'entendre de sa voix…
– tu veux savoir pourquoi j'ai demandé à Hakkai de m'entraîner ?
Sanzô avait ses yeux plongés dans ceux de Gokû.
L'atmosphère était chargée d'électricité et Gokû sentit la chaleur monter progressivement dans ses joues.
– Parce que je veux… je veux pouvoir te protéger…
– Je te signale que je n'ai pas besoin de ta protection, je me débrouille très bien tout seul, dit-il d'un ton calme qui cachait mal son énervement
Sanzô se disait qu'il devrait agir autrement. Repousser ce con de singe, lui donner quelques coups de son baffeur, le mettre à la porte de la chambre, bref crier un bon coup, comme il en avait l'habitude. Mais il n'y arrivait pas. Il n'arrivait pas à se décider. En plus, le saru avait vraiment l'air sérieux et préoccupé.
– Tu dis ça, mais moi, je te cause toujours du souci, tu m'as sauvé déjà plusieurs fois /sauvé de moi-même quand je devenais seiten taisei…/ C'est normal que je m'inquiète moi aussi !
Sanzô avait toujours d'une voix dangereusement calme.
– Qui a dit que je m'inquiétais ?
Gokû se tut quelques secondes, toujours les yeux plongés dans ceux de Sanzô.
– C'est ce que je te demande, qu'est-ce que je représente pour toi ?
Sanzô se figea, fixant toujours Gokû.
Le baffeur glissa de sa main qui était toujours maintenue par la main de Gokû qui l'avait arrêtée en plein vol, venant percuter le sol dans un silence assourdissant.
Gokû sentait son cœur, non plutôt son corps, vibrer, son esprit était en ébullition.
Dans l'esprit de Sanzô, c'était comme si quelque chose s'était rompu.
Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait perdu, vraiment perdu, ne sachant pas quoi faire.
Tout avait tellement changé pendant ce voyage. A présent, il ne savait plus quoi décider. Tout était tellement confus.
Qu'est-ce qu'il faut que je fasse ?
La voix de Sanzô tremblait légèrement à présent.
– Gokû, arrête…
– Arrêter quoi Sanzô ? Je veux juste une réponse…
Sanzô perdit patience et avança sur Gokû, le faisant reculer de quelques pas, surprenant le jeune homme qui lui lâcha le poignet.
– Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Je ne sais pas quoi te dire !
Qu'est-ce que tu attends de moi Gokû ?
Gokû sembla hésiter mais avança d'un air déterminé jusqu'à être nez à nez avec Sanzô, peut-être rendu audacieux par la douce obscurité qui s'infiltrait peu à peu dans la pièce.
– Je veux la vérité, tout simplement, dit-il tout doucement.
Leurs lèvres étaient maintenant dangereusement proches selon le point de vue de Sanzô qui retenait maintenant son souffle, s'efforçant de maintenir son calme en dépit de l'accélération du sang dans ses veines, mais il ne bougea pas.
Tu tiens vraiment à me rendre dingue, saru…
Gokû murmura.
– Je veux savoir si…
Sanzô le coupa en un murmure.
– Tais-toi tu ne sais pas ce que tu racontes /ni ce que tu me demandes…/
Sur ce, il détourna la tête. En apparence il était calme, mais intérieurement, ses pensées faisaient guerre. Par-dessus tout il était en colère. En rage contre lui-même… de cette confusion, de cette faiblesse qui le gagnait presque à son insu.
Gokû sourit d'un air résigné.
– Je vois…
Sanzô sortit immédiatement de ses pensées à ces mots. Son regard revint se reposer vers Gokû.
– Qu'est-ce que tu vois ?
Arrête de me regarder avec ses yeux là…
Gokû souriait toujours.
– Rien, ce n'est pas grave, c'était stupide de ma part.
Qu'est-ce que je pouvais bien espérer ? C'était perdu d'avance…
Gokû se recula un peu et s'apprêtait à partir quand il sentit une main se poser sur son visage lui faisant relever la tête. Il écarquilla les yeux. Sanzô tenta.
– Je…
Un jour, ce bakazaru sera la raison de ma perte…
Puis sans aucun signe annonciateur, les lèvres de Sanzô vinrent se poser sur celles de Gokû, celui-ci complètement surpris écarquilla de plus belle les yeux.
Une main vint s'enrouler autour de sa taille, l'attirant encore plus près de Sanzô.
Toujours en état de choc il commença néanmoins à répondre au baiser. Il ferma les yeux, ses bras venant à son tour enlacer et ses mains caresser avec hésitation le dos et les épaules de l'homme.
Ce qui avait commencé par un baiser timide et maladroit où leurs lèvres se frôlaient et se cherchaient s'intensifia à mesure que les deux protagonistes gagnaient en assurance, leurs lèvres et leurs langues se mouvant lentement, avec douceur, se caressant, tandis que la main de Sanzô venait caresser avec douceur le visage de Gokû, faisant inconsciemment frissonner ce dernier.
Gokû sentit son visage s'enflammer. Il lui était impossible d'aligner une seule pensée cohérente… Ses jambes auraient pu défaillir sous lui et le laisser choir… si Sanzô ne le tenait pas serré contre lui, doucement mais fermement… On aurait dit que le temps s'était suspendu… quand tout d'un coup un énorme bruit se produisit, les interrompant net. (9)
Des monstres firent intrusion dans la pièce tout d'un coup.
Sanzô et Gokû complètement interloqués reprirent leurs esprits au bout de quelques instants et contre-attaquèrent. Sanzô tirait à tout va avec son flingue et Gokû avait invoqué Nyoïbo.
Il en venait de partout.
Gokû en avait déjà abattus un bon nombre quand cela arriva. Ils se débrouillaient bien jusqu'à ce qu'un monstre arrive derrière Sanzô et lui enfonce un poignard en plein dos.
Sanzô surprit écarquilla les yeux et n'eut que le temps de dire 'tch'(10) avant de s'effondrer sous les yeux de Gokû hurlant son nom.
Gokû du se débarrasser des youkais restants avant de pouvoir atteindre Sanzô qui gisait inanimé sur le sol. Il s'agenouilla, prenant Sanzô dans ses bras et tentant désespérément d'arrêter l'hémorragie.
– SANZÔ ! Réponds-moi, SANZÔ ! K'so !
D'autres youkais arrivèrent à l'embrasure de la porte, un chef à leur tête.
– Chef celui qui a le sutra est ici ! Mais il y a encore deux autres que nous avons du mal à maîtriser dans une autre salle là-bas !
– D'accord, enfermons ceux là ici, nous viendrons récupérer le sutra plus tard.
Sur ces mots, ils refermèrent la lourde porte de la pièce où se trouvaient Gokû et Sanzô.
Gokû n'eut même pas le temps de réagir.
– Arrêtez
Non, non, ils ne faut pas qu'ils nous enferment, il faut que je trouve Hakkai, il faut refermer les plaies de Sanzô.
Sanzô perdait vraiment beaucoup de sang. Des larmes montèrent aux yeux de Gokû et il cria.
– Je t'interdis de m'abandonner, tu m'entends ?
Si je maîtrisais la technique de guérison d'Hakkai je pourrais le sauver, mais là je ne peux rien faire… Du calme, du calme, il faut que je me calme…
Il regarda autour de lui et se leva en vitesse, arracha une partie du drap du lit et revint auprès de Sanzô pour lui faire un pansement.
– Tiens-bon Sanzô, on va trouver Hakkai !
Il se releva et tenta d'ouvrir la porte, mais celle-ci était bien entendue fermée. Il tenta de l'ouvrir puis de la casser par la force mais en vain, elle était beaucoup trop solide.
K'so ! Il faut que je l'ouvre coûte que coûte, pensa-t-il en jetant un coup d'œil à Sanzô toujours inanimé sur le sol. Il faut que je trouve Hakkai, sinon Sanzô risque de… par ma faute…
Il serra les poings.
C'est hors de question.
Gokû regarda s'il y avait d'autres sorties possibles, mais non, la fenêtre elle-même était bien trop haute et trop éloignée du sol ou d'autres fenêtres pour qu'il puisse passer par là. Il se retourna vers la porte, réfléchissant.
Je ne vois qu'un seul moyen… pourvu que ça marche.
Se concentrant, il ferma les yeux, mit ses mains en arrière (11).
Il faut que ça fonctionne.
Une boule d'énergie se forma entre ses mains et il la projeta sur la porte qui vola en éclats.
– Ca a marché ! Maintenant il faut trouver Hakkai !
Il revint vers Sanzô, le prit tant bien que mal sur ses épaules (12) et sortit de la pièce. Entendant des bruits de combat il s'approcha et vit Hakkai et Gojô se battant contre le groupe de youkais les ayant enfermés lui et Sanzô quelques moments plus tôt.
Gokû déposa avec douceur Sanzô, toujours inconscient, dans un coin calme, contre un mur et il lui sourit avec douceur.
- Tiens bon Sanzô !
Puis il se releva et courut vers les monstres contre lesquels Hakkai et Gojô se battaient.
– Où étais-tu, bakazaru ?
– Un léger contretemps, gomen ! Hakkai ! Sanzô est blessé !
Ils éliminèrent les monstres assez rapidement, la plupart grâce à Gokû, les monstres étant particulièrement fort, et Hakkai alla guérir immédiatement la blessure de Sanzô sous l'œil inquiet de Gokû.
Quelques instants plus tard, Hakkai terminait de soigner Sanzô tandis que Gokû leur racontait comment ils avaient été attaqués par surprise (sans mentionner cependant ce qu'il s'était passé juste avant… lol)
– Nous aussi nous avons été attaqués par surprise, heureusement qu'on ne s'était pas séparés avec Hakkai…
Tout seul, j'aurais pu avoir beaucoup plus de problèmes, pensa-t-il en regardant sa blessure au bras.
Hakkai souffla, soulagé.
– Ca y est! La blessure est refermée ! Je pense que ça devrait aller maintenant, il a perdu du sang, mais grâce au pansement que tu lui as fais, il n'en a pas perdu tellement, et surtout aucun organe vital n'a été touché, il a vraiment eu beaucoup de chance !
Il se tourna ensuite vers Gojô pour soigner sa blessure, qui heureusement n'était pas importante. Gokû souflla également.
– Merci Hakkai ! Heureusement que tu es là.
Moi je n'ai pu rien faire.
Le visage de Gokû s'assombrit.
Gojô passa un bras autour de ses épaules.
– Eh Gokû ! Ne fais pas cette tête ! Tu as fait tout ce que tu as pu ! Tu as même pu former une boule d'énergie ! Et puis Sanzô est hors de danger, non ?
Gokû resta silencieux.
Hakkai récupéra Hakuryû qui vint se percher sur son épaule.
– Je crois qu'il vaut mieux qu'on parte, c'est plus prudent, d'autres youkais pourraient venir.
Une fois en Jeep, Hakkai expliqua ce qu'il s'était passé (ce que les monstres leur avaient expliqué avant de les attaquer) (13)
– Les moines de ce temple ont été attaqués il y a quelque temps de ça par des youkais. Les montres ont investi les lieux, se servant des moines comme couvertures : ils vivaient avec eux, les retenaient prisonniers, apportaient les butins de leurs vols dans le temple…
Quand ils ont su qu'un moine Sanzô devait passer par ici, ils ont été intéressés par le sutra et donc ils ont ordonné au moine que nous avons vu de nous attirer ici et de nous garder. On est tombés dans le piège…
Gokû fronçant les sourcils.
– Mais où étaient tous les autres moines ?
– Tués au fur et à mesure certainement… seuls quelques uns ont dû pouvoir s'enfuir…
Gojô parla avec nonchalance.
– Bah… on a quand même réussi à en réchapper
Hakkai répondit, pensif.
– Hai…
Mais c'était juste… une fois de plus, heureusement que Gokû était là… je crois qu'il n'y a pas que lui qui doit s'entraîner… si nous voulons arriver au bout de ce voyage vers l'ouest…
Il jeta un coup d'œil dans son rétroviseur : à l'arrière, une fois n'est pas coutume, Gokû était assis, la tête de Sanzô toujours inconscient posée contre son torse. Gokû avait passé une main derrière ses épaules tandis que l'autre encerclait son torse, le maintenant serré contre lui.
Gokû baissa le regard vers Sanzô.
J'ai été faible… pardonne-moi Sanzô… mais je te le promets, je vais devenir fort…
Son air se fit déterminé.
Parce que je refuse de te perdre.
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Voilààààà !
Chapitre fini !
Pfiouh c'était long ! Mais je me suis bien amusée ! J'espère que vous aussi ! ;-)
Mhhh que va-t-il se passer durant le 3ème chapitre ? lol
J'ai bien quelques idées… lol
Vous imaginez pas que c'est gagné concernant Sanzô et Gokû (ça risque d'être long cette histoire là héhéhé! Lol je suis une grande romantique irrécupérable… enfin c'est surtout que j'ai envie de m'amuser ;-) )
Gojô risque de reprendre à fond son rôle de grand frère auprès de Gokû et Hakkai son rôle de confident auprès de Sanzô.
Mais surtout, je vais faire en sorte que Sanzô ne soit pas trop OOC.
Je tiens beaucoup à ce point. Mais c'est loin d'être simple !
Déjà pour ce chapitre, j'ai fait beaucoup de modifications à ce sujet.
Des p'tites reviews please !
Ca fait toujours plaisir et surtout ça motive énormément !
(et j'ai un énooooorme besoin de motivation ! Sinon j'arrête net ! lol comment ça je fais du chantage ? lol)
Reviews anonymes acceptées !
Vos réactions, vos encouragements, vos critiques (elles sont bien sûr les )bienvenues
Même si c'est pour parler de la pluie ou du beau temps, un mot ou une page!
3ème chapitre… « Lendemain de bataille »
Quelques explications (faites pas gaffe des fois je dérape complètement… lol)
(1) on a souvent ça dans les mangas, c'est souvent écrit en hiragana « shin », c'est pour marquer un temps d'arrêt, la majorité du temps (comme ici lol) c'est humoristique !
Et je crois que la traduction serait à peu près ça…
Mais bon je peux me tromper ! lol Ne m'en tenez pas rigueur si c'est le cas ! ;)
(2) il y a un épisode là-dessus dans la première saison …
(3) pardon pour l'anachronisme ! gomen ! ('imagine Sanzô en curé') ahem ! lol
(4) bon je crois que je vous dois une explication pour cette scène : j'avais pensé la faire avec Gojyo qui tient un vrai rôle de grand frère auprès de Gokû, mais en fait… pour cette scène il me fallait plutôt quelqu'un ayant un rôle de mère-poule lol donc j'ai très logiquement mis Hakkai.
Je réserve d'autres scènes avec Gokû et Gojyo (pas dans le sens auquel vous pensez hentai ! lol) pour plus tard (dans un autre chapitre) pour autre chose ! Vous verrez bien ! J'ai déjà des idées ;-)
(5) rappelez-vous la scène plus haut…
(6) pour cette scène, et pour d'autres précédentes avec Sanzô « taquiné » par Gojô, je dois dire que c'est venu naturellement… je ne l'avais pas prévu initialement, mais au fur et à mesure, en écrivant, ça m'est paru évident que Gojô devait intervenir pour énerver Sanzô lol
Je trouve leur relation (« fouttage de gueule »/baffeur-flingue) très saine ! lol
D'une certaine manière, il me semble qu'ils se ressemblent beaucoup…
(7) officiellement je rappelle que Gokû fait 1m62, Sanzô 1m74, Hakkai 1m81 et Gojô 1m83 si mes souvenirs sont bons. Les mecs ont tendance à grandir assez tard, donc je vois bien Gokô prendre quelques centimètres dans sa 18ème année… Voilà… lol
(8) tout le monde est d'accord pour dire qu'en temps habituel, Gokû et Gojô ne font pas grand-chose pour éviter le baffeur, ne ? Mais en fait, ils seraient tout à fait capables de l'arrêter s'ils le voulaient vraiment, non ? ;-)
(9) et là tout le monde hurle « NOOOOOOOOOOON !
Ben SI ! lol Quoi je suis sadique ? Mais naaaan ! lol
Faudra attendre d'autres chapitres pour en avoir plus ! héhé !
(10) Oui je sais ce que vous pensez, Sanzô dit beaucoup 'tch', mais je dois dire pour ma défense que dans l'anime il le dit de très très nombreuses fois! ;)
(11) imaginez le Son Goku de Dragon Ball Z faisant son Kameamea lol
(12) mine de rien il doit être assez lourd le Sanzô avec ses 69 kilos lol allez courage Gokû ! lol
(13) c'est quelque chose de récurrent, même dans Saiyûki les méchants racontent toujours leurs méfaits avant d'attaquer les gentils, de sorte qu'on a toujours le pourquoi du comment lol (et tant mieux pour nous d'ailleurs héhé !)
Donnez-moi vos avis ça m'intéresse !
