Voilà la suite !
Kyochan95 : merchi beaucoup ! J'espère que la suite ne te décevra pas non plus, bisous !
Lillou : merci ! J'adore aussi cette scène lol biz !
Ménaline : bien tenté ! lol enfin heureusement que nous avons atteint plus de 12 reviews lol bisous !
Mlle Machiavelli : merchi à toi ! Eh oui ! La fic le 15, même en avance dis lol biz !
Naha : merchi ! C'est vrai que je suis motivée… mais surtout pour écrire la fic…
Pour la poster c'est une autre affaire lol (voir explication plus haut) bisous à toi !
Choupette : c'est vrai qu'ils sont mimis ! Merci pour tes encouragements ! Bisous !
Constance : merchi beaucoup ! Gros bisous ! Voilà la suite ! lol
Merci pour ces reviews ! Je vous offre plein de nutella en remerciement !
« Didi – Gokû, où est le pot de nutella que je viens de te donner pour ce nouveau chapitre ?
Gokû – Sanzô me l'a confisqué, il m'a dit qu'il me le rendrait si j'arrivais à te convaincre d'arrêter cette fic.
Didi – hein ? Quoi ? Mais c'est un odieux chantage !
Sanzô – 'tch' pas plus que le tien !
Didi – '…'
Hakkai (inquiet) – didi-san ?
Didi – '...'
Gojô – Oï, ça va mam'zelle?
Didi (sourire machiavélique) – ceci va avoir des conséquences sérieuses sur la suite de l'histoire, je vous aurais prévenus ! On ne s'attaque pas impunément à mes pots de nutella! C'est sacré ! »
(sueurs froides dans l'assistance)
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
3ème chapitre : Lendemain de bataille
Sanzô se réveilla. Il ouvrit lentement les yeux, ceux-ci s'habituant lentement à la lumière éclatante de la pièce. Il était couché sur le dos. Entendant du bruit, il tourna sa tête vers la gauche.
Hakkai assis sur une chaise le regardait.
– Ohayô Sanzô !
– Hakkai ? Que s'est-il passé ?
Hakkai fronça les sourcils en faisant mine d'être étonné, l'air complètement innocent.
– Ce qui s'est passé ? Tu ne t'en souviens donc pas ? Tu t'es endormi en pleine bataille en laissant une fois de plus tout le monde faire le sale boulot.
Sanzô regarda Hakkai de biais, étant légèrement surpris et énervé.
Décidément, il subit de plus en plus l'influence négative de ce kappa de merde…
- Hakkai, ta personnalité vire là…
Hakkai sourit.
– Tu m'as déjà dit ça une fois, après la bataille dans le désert (1)…
Il devint soudainement sérieux.
- Gomen, mais cette fois encore, ça a bien failli tourner mal…
Sanzô passa une main sur son visage et tenta de se souvenir de ce qui s'était passé la veille. Il répéta.
– Que s'est-il passé ?
Hakkai lui raconta rapidement comment il avait été poignardé, que Gokû en utilisant la technique du ki était parvenu à les rejoindre et les avait aidés à éliminer les monstres alors qu'ils se trouvaient eux-mêmes en mauvaise posture.
Sanzô se tut. Il se rappelait enfin de l'attaque des youkais, comment il s'était senti submergé par leur nombre et comme tout était devenu noir tout d'un coup…
Il se rappelait aussi de ce qui s'était passé juste avant…
Sanzô regarda avec hésitation autour de lui. Hakkai s'arrêta de parler et l'observa.
– Si tu cherches Gokû, je l'ai envoyé faire les commissions avec Gojô. Il était bien trop énervé et inquiet pour toi depuis que nous sommes arrivés ici…
Il sourit.
- Il fallait qu'il aille se défouler alors je lui ai donné de l'occupation.
Sanzô détourna le regard.
– Ce n'est pas ce que…
Hakkai sourit et le coupa.
– Repose-toi Sanzô, sinon tu seras un boulet pour nous !
Une veine apparut sur le front de Sanzô.
– Hakkai je te préviens…
Hakkai l'interrompit de nouveau, baissant le regard et redevenant sérieux.
– Oui je sais, ce que je dis n'est pas correct… en fait hier, nous avons tous été des boulets… des boulets pour Gokû.
Sanzô le regarda. Hakkai releva la tête.
– S'il n'était pas intervenu on aurait vraiment eu de gros problèmes… Sanzô, nous manquons d'entraînement. Si nous continuons ainsi, nous pourrions bien ne jamais arriver à notre destination…
Sanzô se tut une nouvelle fois. Il avait raison. Ils avaient besoin de devenir plus forts.
Il ne voulait pas devenir un obstacle. (2)
Hakkai se leva.
– Je vais te laisser te reposer, dit-il en fronçant les sourcils. Et interdiction formelle de te lever, ordre du médecin, il vaut mieux ne pas trop bouger. Je dirai à Gojô et Gokû que tu es réveillé… Dois-je leur transmettre un message ?
Sanzô eut un air un peu embarrassé, ce qui étonna Hakkai qui s'attendait à ce que le bonze réponde immédiatement par la négative et le congédie.
L'homme était généralement difficile à lire et il était rare de le voir manifester ouvertement ses émotions.
- Sanzô, daijoubu ka ?
Sanzô se reprit et tourna son regard vers le mur à sa droite.
– Hai… dis-leur…
Dis-lui…
- … que ça va.
Hakkai écarquilla les yeux puis sourit légèrement.
– Compris… ah… au fait…
Sanzô regarda à nouveau Hakkai.
– Quoi ?
Hakkai sourit, l'air embarrassé.
– Il vaudrait mieux que tu prépares un sermon…
Sanzô cligna des yeux, étonné.
– Comment ça ?
Hakkai souriait toujours. Il n'allait pas être content.
- Disons que hier soir nous avons cherché d'urgence un autre endroit après la bataille, et… nous avons eu beaucoup de chance, nous en avons trouvé un… En fait, nous sommes actuellement dans un autre temple bouddhique. Quand ils nous ont vu arriver dans le sale état où nous étions, ils se sont bien occupés de nous, alors…
Sanzô se crispa. Ils n'avaient tout de même pas...
- Alors quoi ?
Hakkai se frotta la tête, souriant avec embarras.
– On leur a promis que tu leur ferais un sermon en remerciement dès que tu irais mieux !
Ils avaient osé.
- 'Tch'
– Gomen ! Je te laisse.
Sur ce, il sortit de la pièce.
Sanzô leva les yeux au ciel.
Quelle bande d'abrutis…
Il ferma les yeux, réfléchissant à ce que venait de lui dire Hakkai.
Il n'avait pas tort. Depuis quelque temps, ils avaient beaucoup de mal pendant leurs batailles à avoir le dessus sur les monstres qui les attaquaient… enfin… à part Gokû…
En parlant de Gokû…
Il rouvrit les yeux et repensa à ce qui s'était passé la veille, juste avant que les monstres ne les attaquent. Il revit mentalement la scène qui s'était jouée hier soir. Lui et Gokû…
Il frémit.
Mais qu'est-ce qu'il m'a pris ?
Il fixa le plafond au-dessus de lui. Maintenant qu'il y pensait, le singe ne l'avait pas repoussé.
Cependant, il ne savait pas trop quoi en penser…
Il ne savait même pas ce qu'il pensait lui-même alors savoir ce que pensait un bakazaru…
Il tourna la tête, regardant la lumière qui passait à travers les rideaux blancs de la fenêtre. Ses cheveux blonds étaient éparpillés sur l'oreiller.
Il avait agi un peu par impulsion. Gokû avait voulu des réponses à ses questions et lui n'était pas arrivé à en formuler avec des mots. Il fronça légèrement les sourcils.
Lui et ses questions…
Son regard s'adoucit.
Ce qu'il représente pour moi ?
Sanzô ne savait comment répondre à une telle question. Peut-être parce qu'elle était trop directe… et impliquait une réponse directe. Ce qu'il n'était pas en mesure de donner maintenant. Parce qu'il lui fallait du temps. Parce qu'il avait peur.
Peur de perdre quelqu'un qui lui était cher….
Il étendit sa main vers la lumière.
Que dois-je faire ?
Comment devait-il réagir à présent par rapport au saru?
Que lui dirait-il ? Car il allait certainement le questionner tôt ou tard…
Il tenta de rassembler ses esprits pour trouver une solution mais ses pensées étaient à nouveau confuses.
Ses yeux se refermèrent doucement, n'arrivant pas à lutter contre la fatigue encore présente et Sanzô sombra dans le sommeil.
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Gojô et Gokû ouvrirent la porte de la chambre où les moines du temple les hébergeaient eux et Hakkai, juste à côté d'une chambre où Sanzô avait été placé.
Ils avaient les bras chargés de victuailles.
– Enfin ! Des clopes et de l'alcool !
– Hakkai ! On a tout trouvé ! On en a au moins pour une semaine !
– Tu plaisantes ? Au rythme où tu ingurgites la nourriture on en a à peine pour un jour ou deux !
– N'importe quoi erokappa !
– Tu veux parier ?
Gokû était sur le point de répondre quand Hakkai intervint.
– Maa maa… ne faites pas trop de bruit sinon Sanzô risque de s'énerver.
Gokû arrêta net sa bagarre avec Gojô et écarquilla légèrement les yeux.
– Il s'est réveillé ?
Hakkai sourit.
– Oui et il va bien. D'ici peu il devrait être en pleine forme.
Gokû laissa échapper un soupir discret et murmura.
– Yokatta…
– Ne t'inquiète pas pour lui Gokû
Gokû se tut.
Hakkai l'observa. Quelque chose lui échappait mais il ne savait pas quoi.
Tout d'abord Sanzô, et maintenant Gokû.
Gojô les interrompit.
– Oï saru, ça te dit de t'entraîner avec moi après le repas ?
– Ne m'appelle pas, dit-il avant de s'étonner. Hein ?
Gojô semblait sérieux.
– Je crois que j'en ai besoin…
Gokû regarda attentivement Gojô.
– Ok… Ok bien sûr !
Gojô sourit de nouveau.
– Mais pour l'instant allons manger, et n'oublie pas d'en laisser pour les autres saru!
Gokû était encore étonné.
– Mhh ? Quoi ?...
Puis réalisant ce que venait de dire Gojô, il s'énerva.
- Tu peux parler, erokappa !
Le repas se passa donc normalement, hormis le fait que Sanzô ne soit pas là (3)
Vers la fin du repas Gojô et Gokû se dirigèrent vers la porte pour aller s'entraîner à l'extérieur.
Gokû s'arrêta devant la porte de la pièce où se trouvait Sanzô. Il semblait réfléchir intensément. Hakkai l'interrogea.
– Gokû ?
Gokû baissa la tête et serra les poings.
– Hakkai… tu pourras me montrer… tu sais… ta technique…pour guérir…
– Bien sûr… Gokû ?
– Hai ?
– Ne t'inquiète pas trop pour lui, il est fort tu sais…
– je sais… mais …
Ce rêve, je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur que cela se réalise.
Hakkai sourit.
– Wakarimashita… au fait...
Gokû releva la tête pour le regarder. Hakkai poursuivit.
- … Essaye de ménager Gojô, il nous le faut pour continuer notre voyage.
– J'essaierai.
Gojô n'était pas loin et avait tout entendu. Une grosse veine apparut sur son front.
– Oï Hakkai je croyais que tu étais de mon côté ! Et toi saru, ne crois pas que tu vas t'en tirer si facilement, je te préviens, tu vas souffrir!
Gokû passa devant Gojô pour sortir à l'extérieur du monastère, le défiant.
– Encore faudrait-il que tu arrives à me toucher, mais tu es tellement lent que c'est pas près d'arriver !
Sur ce, Gojô et Gokû sortirent, se chamaillant toujours.
Une grosse goutte apparut sur son front de Hakkai
Ils n'arrêteront jamais… enfin d'un côté, c'est mieux ainsi…
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Il était tard. Gojô et Gokû étaient revenus depuis longtemps de leur entraînement (Gojô plutôt fatigué lol). Ils avaient tous mangé, une fois de plus sans Sanzô. Hakkai lui avait bien préparé le repas de midi ainsi que celui du soir, mais apparemment Sanzô ne s'était pas réveillé depuis l'autre fois, son repas demeurant intact. Après une partie de cartes écourtée dans la pièce commune où ils avaient accès et donnant directement sur leur chambre, les 3 étant plutôt exténués, ils décidèrent d'aller se coucher.
Gokû n'arrivait pas à trouver le sommeil. C'était la première fois depuis la veille qu'il pouvait vraiment réfléchir tranquillement à ce qui s'était passé. Sanzô poignardé… Sanzô qui l'embrasse… Au souvenir, il rougit un peu et il se passa les doigts sur la bouche. S'il y avait bien une chose à laquelle il ne s'était pas attendu, c'était bien à ça.
Pourquoi ? Qu'est-ce que je représente pour toi, Sanzô ?
Il ne savait pas comment réagir à pareille situation et anticipait un peu le moment où il devrait faire face à Sanzô.
Les minutes passaient et Gokû n'arrivait toujours pas à trouver le sommeil. Il se leva, ses pensées toujours sur Sanzô, et il sortit de la chambre. Arrivé dans la pièce commune il jeta un coup d'œil à la porte de la chambre de Sanzô.
Pensif, il s'allongea face à elle sur le canapé, la fixant. Même s'il n'était que devant sa porte, il était déjà un peu plus rassuré. S'ils étaient attaqués… il pourrait le protéger…
Et inconsciemment, il s'ombra peu à peu dans un sommeil réparateur.
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Hakkai avait vu Gokû sortir et inquiet se leva, s'apprêtant à le suivre quand une main lui prenant le poignet l'arrêta.
– Laisse-le…
– Mais Gojô… je crois qu'il a un problème.
Gojô – Je le crois aussi… il n'a pas l'air dans son assiette depuis la bataille d'hier… en plus il a la complètement ailleurs. Cet après-midi quand on s'entraînait c'était flagrant. Pourtant, même déconcentré, il n'a eu aucun mal à me battre, rajouta-t-il en grognant. Il pensait à autre chose… et quelque chose me dit que c'était à notre bonze adoré et vénéré qu'il pensait.
– Tu l'as remarqué toi aussi… Je crois qu'il a vraiment peur qu'il lui arrive quelque chose… je pense que ça a un rapport avec les rêves qu'il fait…
– Tu crois que ces rêves pourraient avoir une signification précise ?
– Qui sait… j'ai comme un mauvais pressentiment…
– Bah…
Il sourit et passa un bras autour du cou d'Hakkai.
- Tu as beau avoir une chance du diable au jeu, je suis sûr tu ne vaux pas un rond pour lire l'avenir.
Hakkai sourit.
– Au moins moi j'ai de la chance…
La petite veine sur le front de Gojô se fit protubérante.
– Hein ? Qu'est-ce que tu veux dire par là !?
Décidément il subit la mauvaise influence de ce bonze dépravé, va falloir remédier à ça… (4)
Hakkai souriait toujours avec amusement.
– Mais rien du tout ! Oyasumi nasai Gojô !
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Sanzô se réveilla et tourna la tête. A présent il n'y avait plus de rayons de soleil. Il devait certainement faire nuit. Il s'assit et passa ses mains sur son visage. Il avait dû dormir toute la journée… Un rapide coup d'œil et il nota le repas sur la table. Certainement l'œuvre d'Hakkai.
Quelques instants plus tard, il avait mangé et pris une douche dans la salle de bain qui était annexée à sa chambre. Une fois rhabillé de son éternel jean et haut noir (ayant été consciencieusement lavé par les bonzes apparemment), il chercha machinalement son briquet et ses cigarettes. Mais quand il essaya d'en allumer une, le briquet ne fonctionna pas, ce qui eut le don de l'énerver.
Il ne me reste qu'une solution... aller chercher celui de ce con de kappa.
Tout le monde devait dormir à cette heure-là. Il ne risquait donc pas de tomber sur un Gojô énervé… ou sur Gokû…
Il se risqua à sortir de sa chambre. La pièce était sombre. Il chercha immédiatement du regard les autres portes.
Où peuvent-ils bien être ?
Quand soudain il entendit un bruit et vit un mouvement en face de lui.
Il se figea et regarda. Sur un canapé était allongé Gokû. Il l'observa pendant quelques secondes, immobile, retenant légèrement son souffle, se demandant s'il était éveillé ou pas.
Non. Il dormait. Après tout c'était prévisible. Ce bakazaru dormirait même si le temple s'écroulait. Aucun risque qu'il se réveille. Quelque part rassuré, il s'avança lentement du canapé et s'accroupit, un genou à terre, une main posée sur son autre genou, de manière à être face à face avec Gokû.
Gokû semblait être en train de rêver. Ses yeux se mouvaient sous ses paupières.
Sanzô l'observa et se remémora ce qu'il s'était passé entre eux. Son visage s'adoucit dans la pénombre.
Bakazaru… (5)
Il repensa à toutes les fois où Gokû avaient voulu obtenir des réponses de lui.
Il avait toujours évité de lui fournir des réponses directes… ne montrant que rarement des signes d'affection… Il lui était difficile de les montrer… et ça lui avait déjà joué des tours… comme cette fois-là avec Homura… (6)
Mais hier, il n'avait pas réfléchi et il avait montré d'une manière plutôt équivoque ce qu'il n'avait pas pu exprimer en mots.
Quelque chose dans l'attitude de Gokû, peut-être la détermination dans ses yeux, peut-être sa propre faiblesse l'avaient poussé pour la première fois à céder à ce qu'il ressentait, à ce sentiment... Peut-être avait-il eu peur, bien qu'il soit difficile pour lui de l'envisager…
Peur de le perdre, peur qu'il se détourne de lui.
Sanzô se sentait piégé. Lui qui depuis la mort tragique de son maître s'était promis de plus s'attacher à qui que se soit. En se rapprochant de Gokû, il courrait le risque de voir la tragédie se reproduire.
Mais après tout, n'était-il pas déjà trop tard ? Il s'était menti à lui-même en voulant croire qu'il ne s'était pas attaché à lui, cela même le premier jour qu'il avait entendu sa voix si « ennuyeuse ». Il sourit à cette pensée. (5)
Gokû sembla tout d'un coup s'agiter dans son sommeil, comme si le rêve se changeait en cauchemar. Il murmurait. Sanzô se pencha légèrement et tendit l'oreille.
– Konzen…
Sanzô releva légèrement la tête, regardant le visage de Gokû. Il posa avec un peu d'hésitation et avec douceur une main sur la tête, son pouce venant caresser son front.
Au bout de quelques instants Gokû sembla se calmer.
Konzen… Ce nom ne lui était pas étranger, c'était le nom que lui avait donné cette déesse ainsi qu'Homura…
Je me demande bien ce qu'ils voulaient dire par là… c'était qui ce type /
Il n'y avait jamais vraiment jamais réfléchi. Après tout, cela importait peu.
Mais ça l'inquiétait un peu que le saru rêve de cela… Inconsciemment il était aussi il faut le dire un peu jaloux de ce Konzen que Gokû appelait dans son sommeil. (7)
Sanzô caressait toujours le front de Gokû quand après une courte hésitation il arrêta son geste sans pour autant ôter sa main. Pour la deuxième fois en moins de deux jours ses lèvres vinrent lentement capturer celles de Gokû en un baiser, éphémère mais doux.
Il releva un peu la tête, fixant le visage toujours à quelques centimètres de lui.
Il avait peut-être des doutes. Mais quelque part… la vue de ce saru parvenait à le rassurer.
L'avenir était incertain, mais il commençait à y croire.
Que peut-être un jour ses peurs le quitteraient…
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Plus haut (nettement plus haut lol), Kanzeon Bosatsu aux côtés d'un Nataku toujours muré dans son silence observait la scène depuis le paradis céleste (8)
– Eh ben c'est pas trop tôt !
Jirôshin lui répondit.
– Que se passe-t-il grande déesse Kanzeon ?
Kanzeon éleva la voix.
– Ce cher Konzen commence à y croire, il serait temps !
Son ton s'adoucit alors qu'elle continua.
- De toutes manières, ça devait arriver.
Jirôshin sembla perdu.
– Que voulez-vous dire par là ?
– Depuis que ce garçon est arrivé dans ce palais… c'était évident… Il n'y avait que lui qui pouvait arriver à faire ça… (revenant sur terre… euh enfin sur le paradis céleste je veux dire lol) J'espère juste que mon cher neveu va ouvrir les yeux! Sinon je vais me sentir obligée d'intervenir !
Jirôshin commençait à paniquer.
– Mais nous ne pouvons pas intervenir, c'est la règle !
Kanzeon eut un sourire machiavélique.
– Si le besoin s'en fait sentir je ne me gênerai pas !
Une goutte fit son apparition sur le front de Jirôshin.
– Kanzeon bôsatsu sama…
Ils continuèrent à se chamailler. Mais aucun ne se rendit compte de ce qui s'était passé.
Pour la première fois depuis des centaines d'années, un battement de cil avait recouvert un court instant des yeux dorés de l'être assis près d'eux.
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Au même moment, Sanzô se releva et éternua. (9)
Il revint prendre une couverture dans sa chambre, remit son habit blanc de bonze et retourna auprès de Gokû pour le recouvrir de la couverture, sa main venant caresser brièvement son visage dans le processus.
Il n'avait pas sommeil et il avait abandonné l'idée d'aller piquer le briquet de Gojô… pour l'instant…
Assis sur une chaise à la table, située à moins d'un mètre du canapé, il se mit à observer Gokû.
Je ne sais toujours pas ce que je dois faire… Kômyô…
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Hakkai se réveilla et regarda l'heure. Il était encore trop tôt pour se lever, ou du moins pour réveiller les autres. Certainement que Sanzô voudrait reprendre immédiatement leur voyage vers l'ouest. Même convalescent, il ne se laissait pas de répit… ni pour lui, ni pour eux…
Hakkai se leva, jetant un coup d'œil rapide à Gojô, toujours endormi, ronflant légèrement, ce qui provoqua un léger sourire sur le visage d'Hakkai. Il sortit de la pièce sans faire de bruit.
Le tableau qu'il vit lui fit écarquiller les yeux de surprise. Sanzô assis sur une chaise, la tête posée sur ses bras croisés sur la table, tourné en direction du canapé à deux pas où Gokû dormait profondément lui aussi, enveloppé d'une couverture qu'il ne se rappelait pas l'avoir vu prendre. Cela signifiait que… Il jeta un coup d'œil vers Sanzô. (9)
Hakkai sourit une fois de plus
Yare yare… si je m'étais attendu à ça.
Il réfléchit, levant les yeux et amenant un doigt à ses lèvres.
- Mmhh et maintenant, qui dois-je réveiller en premier ?
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Sanzô sentit une main sur son épaule, le secouant. Il ouvrit lentement et difficilement ses yeux, ébloui par la lumière matinale, l'air bougon et la voix légèrement énervée.
– Nan da ?
Hakkai lui sourit.
– Ohayô Sanzô. Ravi de voir que tu es toujours de bonne humeur au réveil !
– 'Tch'
Il se redressa sur sa chaise, s'étirant. Puis il jeta un coup d'œil à l'endroit où il était, se rappelant comment il était arrivé là, avant de tourner sa tête vers le canapé où Gokû dormait toujours. Hakkai l'observait du coin de l'œil. Sanzô sembla le remarquer car son regard revint très vite sur Hakkai. Ce dernier fit mine de ne rien remarquer. Sanzô grogna.
– On ferait mieux de repartir. Maintenant.
– Hai, je vais aller réveiller Gojô. Tu peux réveiller Gokû ?
– 'Mhpff'
– Je prends ça pour un oui
Sur ce il retourna dans leur chambre. Le regard de Sanzô revint se poser sur Gokû.
Si les choses étaient immuables, le monde serait un endroit ennuyeux.
Il se leva avança jusqu'au canapé et étendit son bras jusqu'à agripper doucement l'épaule du jeune homme.
J'imagine que certaines choses peuvent changer.
Il secoua légèrement Gokû, celui-ci murmura quelque chose d'incompréhensible avant de se lever à moitié, s'appuyant sur ses bras.
– Harahetta !
Mais… il y a des choses qui ne changeront certainement jamais…
Un coup de baffeur atterrit magistralement sur le crâne de Gokû qui ouvra en grand ses yeux, plus étonné qu'autre chose n'étant pas encore totalement réveillé. Il leva les yeux pour rencontrer ceux d'un Sanzô apparemment bougon.
– Mais qu'est-ce qui te prend Sanzô ? Je n'ai rien fait !
– Précisément ! Estomac sur pattes ! Rassemble tes affaires, on part dans 10 minutes !
Sur ce il se retourna, se dirigeant vers sa chambre pour se préparer à partir lui aussi, évitant ainsi de plonger son regard trop longtemps dans ces yeux dorés.
Mais il sentit soudain une main s'agripper à sa manche. Gokû s'était levé d'un bond.
Gokû avait la voix préoccupée.
– Sanzô… Daijôbu ka ?
Gokû ne pouvait pas le voir, mais le visage de Sanzô était indécis. Il répondit cependant après quelques instants.
– Ca va…
Ne trouvant rien à rajouter il se tut. Gokû hésita et tenta de continuer sur sa lancée – Je me demandais… pour hier…
Sanzô le coupa immédiatement d'une voix calme et neutre.
– Pas maintenant… plus tard.
Gokû marqua une pause puis sourit légèrement à cette réponse. Ca lui laissait un espoir…
Sanzô continua de sa voix habituelle légèrement colérique.
– Ne traîne pas, on part immédiatement je te rappelle, sinon je te laisse ici !
– Hein ? Ah oui, compris.
Sanzô retourna dans sa chambre. Gokû s'apprêtait à retourner lui aussi dans la chambre qu'il avait partagée avec Hakkai et Gojô quand son regard se tourna vers le canapé où il avait passé la plupart de la nuit et remarqua la couverture. Il cligna des yeux.
Mais… je n'en avais pas pris avec moi… comment ça se fait ?...
Hakkai sortit de la chambre, portant avec lui leurs effets (et stocks de nourriture lol)
– Hakkai, c'est toi qui m'as donné cette couverture ?
Hakkai clignant des yeux avec surprise, puis il sourit légèrement.
– Non… Ni Gojô si tu veux mon avis, rajouta-t-il en lui faisant un clin d'œil.
– Oh…
Alors ça voudrait dire que… c'est lui qui…
il rougit un peu.
Pourquoi? Est-ce que ça serait… parce qu'il se préoccupe de moi ?
Hakkai le regarda un temps, le sourire amusé aux lèvres puis le rappela à l'ordre, cette fois-ci l'air préoccupé.
– Gokû il vaut mieux se dépêcher, sinon…
– Huh ? Sinon quoi ?
Hakkai sourit d'un air embarrassé.
– Sinon… je crois qu'on pourrait bien avoir de sérieux problèmes !
Gokû sembla un peu perdu.
– Ah ?
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Quelques heures plus tard, c'était dans la jeep qu'ils étaient, craignant les conséquences de la silencieuse colère d'un Sanzô très légèrement sur les nerfs.
En effet, malgré leur précipitation et l'heure matinale, ils n'avaient pas pu échapper aux bonzes et donc… comme promis, Sanzô avait du leur faire un sermon qui dura longtemps, très longtemps… trop longtemps…, les bonzes s'agrippant désespérément à lui pour tenter de le faire rester encore. Ils étaient finalement repartis, Sanzô demeurant dangereusement calme, tentant de maîtriser sa colère quand enfin il rompit le silence.
– Ecoutez moi bien, bande d'abrutis. La PROCHAINE fois que vous faites ce genre de promesse sur mon dos, je vous tue pour de bon!
A ces mots, Gojô qui tentait depuis leur départ précipité de retenir tant bien que mal son fou rire (une crise de fou rire aiguë à la vue de la tête horrifiée de Sanzô quand il avait ouvert la porte et vu une bonne centaine de moines qui l'attendaient derrière pour qu'il fasse son sermon) ne put retenir un éclat de rire, celui-ci étant bien entendu accompagné de toute une série de coups de pistolet venant lui frôler la tête.
– Oï ! Mais arrête Sanzô ! Je n'y suis pour rien moi !
– 'Tch' Tu te fous de ma gueule ?
– C'est pas moi qui aie eu l'idée du sermon, c'est le saru !
– QUOI ? Qu'est-ce que tu racontes erokappa, c'était TON idée !
Gojô et Gokû continuèrent à se disputer sur à qui la faute jusqu'à ce que plusieurs coups de baffeur retentissent sur leurs têtes, de plus en plus bruyants.
– URUSEE !
– Maa maa, ne nous énervons pas !
Le regard d'Hakkai se figea soudain et il donna un grand coup de frein, envoyant valdinguer Gokû à l'avant sur Sanzô, la tête de Gojô échouant quant à elle contre le siège d'Hakkai.
Gojô se frotta la tête.
– Hakkai qu'est-ce qui te prend ? Préviens quand tu fais ce genre de choses !
Gokû releva sa tête qui s'était involontairement retrouvée posée sur l'épaule de Sanzô, son visage venant effleurer le cou du moine alors que ses mains s'étaient quant à elles posées sur sa taille. Son regard rencontra celui de Sanzô, enregistrant en même tant que celui-ci l'avait par rattrapé par réflexe dans sa chute, une main autour de sa taille tandis que son autre main avait agrippé le dos de son siège avant pour les empêcher de tomber tous les deux.
Ils se fixèrent intensément quelques secondes avant de regagner leurs esprits et de se lâcher, gênés.
Sanzô et Gokû se tournèrent vers Hakkai et Gojô. Ceux-ci ne prêtaient pas du tout attention à eux et regardaient hébétés droit devant eux. Sanzô s'adressa à Hakkai.
– Qu'est-ce qui se passe ?
– Je n'en ai pas la moindre idée.
Gokû et Sanzô regardèrent à leur tour ce qui fascinait tant Hakkai et Gojô.
Ce qu'il vit laissa Sanzô sans voix.
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Voilàààà !
3ème chapitre terminé lol
Un peu plus court que le 2ème il me semble… enfin bon, je préférais m'arrêter là lol
Alors vos impressions ? lol
Bon j'ai préféré faire soft pour Sanzô et Gokû pour ce chapitre, je crois que c'était nécessaire si je ne voulais pas être trop OOC… mais vous inquiétez pas, ça ne va pas durer éternellement lol
Le prochain chapitre devrait être un peu plus sérieux. Je cogite toujours dessus lol
Un 4ième chapitre ? lol
Seulement si on atteint les… euh… disons 22 reviews minimum lol
Mhhh il sera mis en ligne certainement samedi prochain, soit le 22 octobre si tout va bien.
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
(1) voir épisodes fin de la 1ère saison (je les adoooore !)
(2) concernant la notion de « boulet » voir aussi la saison 1 ;-)
(3) Hakkai eut d'ailleurs un peu plus de mal à modérer la joyeuse ambiance entre Gojô et Gokû… euhhh c'est-à-dire les chamailleries habituelles : ayons une pensée émue pour Hakkai lol
(4) j'ai pensé qu'il serait amusant de voir Sanzô et Gojô se critiquer mutuellement d'être une mauvaise influence pour Hakkai lol Petit avis perso : l'un et l'autre n'y sont pour rien, je crois que c'est Hakkai lui-même qui est comme ça lol (c'est juste qu'il cache bien son jeu lol)
(5) ne me regardez pas de cet œil du genre 'Sanzô est trop OOC' lol ça lui arrive de sourire, même d'un air 'adouci' dans l'anime, c'est très rare mais ça arrive lol je dirais même que ça arrive dans le manga : sans vouloir faire trop de spoilers ça lui arrive dans Saiyûki Reload dans l'acte XX concernant Gokû lol
(6) l'épisode de la 2ème saison où il pleut, Sanzô est pas content, rejette Gokû, celui-ci qui se fait ensuite capturer par Homura, Sanzô à la fin vient « récupérer » Gokû… v'là ! ça vous revient en mémoire ? lol
(7) Sanzô jaloux de lui-même on aura tout vu lol
(8) j'avais trop envie de la mettre dans ma fic, je l'adore ! lol Vive Kanzenon et vive Nataku ! lol
(9) Selon les japonais, quand on éternue, c'est que quelqu'un est en train de parler nous. P'tite différence avec les oreilles qui sifflent en France lol
(10) j'avais pensé à d'autres scénarios, avec d'autres scènes où Gokû et Sanzô seraient plus 'proches' lol mais j'ai pensé que ça serait tout aussi bien comme ça… Je trouve la scène plutôt kawai lol mais ce n'est peut-être que mon avis ç.ç
