Voilà la suite !

J'ai eu beaucoup de mal à trouver le temps de la faire, et en fait, cette suite a du être écourtée… vraiment trop court à mon goût. J'essaierai de faire mieux pour le prochain chapitre, promis ! (si je ne suis pas écrasée sous le boulot… 'soupir')

Dans le désordre :

Kyochan : t'inquiète ! pas de prob pour le retard ! ;-) Surtout que j'ai moi aussi du retard dans la suite lol ça fait toujours du bien de voir une de tes reviews, merchi beaucoup ! J'adhère complètement à ta révolte contre kanzenon lol Tu te rattrapes bien pour le commentaire sur Sanzô/Hakkai lol mais je t'ai à l'œil ! ;-) Dans ce chapitre, pas trop de Gojô/Hakkai, le sujet est à peine effleuré (si si regardez bien lol)

Menaline : merci beaucoup ! T'inquiète pas… je comprends très bien ta situation, je crois que je me suis échappée du même asile lol ;-) Pour les profs, c'est toujours la galère ici 'soupir' Enormes bisous à toi !

Misou : merchiiii et gros bisous à toi !

Kokoroyume : mhhh ok je vais faire attention à ça, ne t'inquiète pas, mon objectif est bien de faire un Sanzô/Gokû donc pas de prob ! ;-) (D'ailleurs ce chapitre leur est bien consacré lol) J'y réfléchis pour Nataku ;-) Bisous !

Syt the Evil Angel : hé hé… il y a de ça dans le pari lol (le 2ième en fait car ils en ont fait 2 lol j'expliquerai ça plus tard) J'adore aussi Gokû dans Gaiden ;-) Pour Requiem je suis on ne peut plus d'accord avec toi pour la VF. J'ai tenté une fois de la voir, et je dois dire que je n'ai pas tenu plus de 5 mn avant de remettre la VO lol Bisous !

Chupz : le problème des 'tch' a été réglé, donc je ne reviens pas dessus. D'ailleurs pour ce chapitre, j'y ai fait très attention lol Je pense toujours à compter le nombre de fois qu'il le dit dans la série lol l'idée me turlupine depuis ta remarque lol

5ème chapitre : Un pas de plus

L'après-midi était ensoleillée. Ils s'étaient arrêtés dans un coin tranquille pour manger et se reposer. Quelques heures avaient passé depuis leur dernière bataille… qui les laissait d'ailleurs plutôt songeurs sur leur nouvel ennemi et ses motifs. Mais pour l'instant tout était redevenu 'calme'

Sanzô expira la fumée qu'il retenait et inspira immédiatement une autre bouffée. Assis sur un rocher, il observait la scène devant lui. Hakkai continuait à enseigner sa technique à Gokû. Les deux bavardaient de temps à autre, créaient des boules d'énergie qu'ils envoyaient un peu à tout va et dans tous les sens, (au grand dam de Gojô qui avait manqué de s'en recevoir sur la tête plusieurs fois, Gokû ne maîtrisant pas encore tout à fait bien la technique).

/Néanmoins… je dois avouer qu'ils avancent bien… même Hakkai semble avoir fait des progrès…/

Hakkai – je crois bien que c'est assez pour le moment ! On devrait un peu se reposer.

Gokû (annulant la boule d'énergie qu'il s'apprêtait à lui envoyer sur son bouclier) – quoi, déjà ? Mais…

Hakkai – Gokû sois raisonnable… Ca ne sert à rien d'aller jusqu'à l'épuisement tu sais.

Gokû sembla vouloir dire quelque chose mais finalement acquiesça et se tut. – je crois que tu as raison

Gojô (relevant la tête de là où il était allongé, souriant narquoisement) – de toute façon, tu ne sais même pas viser, il vaut mieux arrêter les dégâts là pour aujourd'hui le singe…

Gokû – qu'est-ce que tu racontes erokappa ?

Hakkai (souriant) – maa maa, du calme ! (Se tournant vers Gokû) par contre si tu veux, je peux te montrer comment faire pour l'autre technique

Gokû (redevenant calme et sérieux, le regardant) – ok !

Sur ce, ils s'éloignèrent un peu des autres et s'assirent sur le sol, commençant à se concentrer, Hakkai donnant quelques directives à Gokû. – si tu veux parvenir à cicatriser les plaies, il faut bien te concentrer jusqu'à canaliser ton énergie, la méthode n'est pas très différente des boules d'énergie (il marqua une pause fixant Gokû) je suis sûr que tu peux le faire mais je dois te prévenir, c'est une technique dangereuse… Je veux dire que si tu es blessé, il ne faut pas l'utiliser. Quand on l'emploie, il faut utiliser sa propre énergie vitale donc si tu es toi-même affaibli, l'utiliser devient très dangereux, tu comprends ?

Gokû – oui, compris.

Hakkai le fixa en silence pendant quelques secondes puis ils continuèrent à s'entraîner jusqu'à ce que Gokû parvienne à produire une aura verte.

Hakkai, Gojô et Sanzô écarquillèrent les yeux quand cela arriva. A ce moment-là Gokû qui jusque là était resté très concentré releva la tête pour regarder dans la direction de Sanzô. Son regard capta immédiatement celui du moine. Celui-ci ne détourna pas le regard. Ce qui l'étonna, c'était le sérieux du regard du singe, sérieux et intense, comme s'il essayait de lui dire quelque chose d'important. Sanzô comprit soudainement.

/ Parce que je veux… je veux pouvoir te protéger…/

S'il voulait à tout prix apprendre cette technique d'Hakkai c'était pour… pouvoir le protéger ?

Sanzô serra les dents et fusilla du regard Gokû, ce qui ne parut pas le moins du monde impressionner celui-ci.

Gokû détourna finalement le regard. Hakkai et Gojô qui avaient regardé d'un air nonchalant la scène échangèrent un regard entendu qui passa lui totalement inaperçu des deux autres.

Gojô – Gokû t'as encore de l'énergie ?

Gokû – hein ? Oui pourquoi ?

Gojô - parfait ! Je vais pouvoir prendre ma revanche de l'autre jour !

Sur ce ils recommencèrent à s'entraîner tout en continuant à se chamailler verbalement.

Hakkai se dirigea vers Sanzô qui venait de rallumer une autre cigarette. Il s'assit à côté de lui sans rien dire tout d'abord, regardant Gokû et Gojô se battre.

Hakkai – qu'est-ce que tu en penses ?

Sanzô – de quoi ?

Hakkai – Gokû a fait beaucoup de progrès récemment… Il semble très motivé pour en faire en tout cas, une idée sur ses motivations ?

Sanzô – … aucune.

Hakkai sourit. Mais son air redevint vite sérieux. – je crains cependant une chose… c'est qu'il ne fasse un jour une bêtise en voulant dépasser ses limites.

Sanzô jeta un coup d'œil à Hakkai. Il le soupçonnait d'en savoir plus qu'il ne le disait. En tout cas, ses mots résonnaient dans l'esprit de Sanzô. Gokû cherchait à progresser pour… pouvoir le protéger, et apparemment, ce baka pourrait très bien un jour se mettre en danger inutilement pour cela… /comme si je ne lui avais pas déjà dit que je n'avais pas besoin de sa protection... en quelle langue il faut lui dire/

Sanzô sentit Hakkai le fixer du regard. – quoi encore ?

Hakkai (continuant à le fixer) – qu'est-ce qu'il se passe avec Gokû ?

Sanzô resta un peu interdit face à cette question mais se reprit vite, prenant un air légèrement énervé – qu'est-ce que… que veux-tu qu'il se passe ?

Hakkai marqua une pause – tu sais Sanzô… je ne suis pas dupe… et Gojô non plus comme tu as pu le remarquer (il s'arrêta un instant)… si tu veux en parler, tu sais que je suis là ?

Sanzô ne répondit rien mais ce silence ressemblait étrangement à un oui aux oreilles d'Hakkai. Celui-ci sourit.

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Ils reprirent la route et en fin d'après-midi ils arrivèrent dans une petite ville en apparence calme et décidèrent d'y rester pour la nuit pour récupérer de leur dure journée.

Gojô et Gokû partirent pour chercher des provisions (tandis que Sanzô et Hakkai restaient à l'auberge), déambulant dans les rues à la recherche de magasins encore ouverts

Gokû – il n'y a plus beaucoup de boutiques ouvertes à cette heure-ci.

Gojô – oui, il vaut mieux se dépêcher. Si on rentre bredouille sans ses clopes, le grand Sanzô sama risque de ne pas être très content.

Gokû se tut et détourna légèrement le regard comme embarrassé à l'évocation du moine. Cela n'échappa pas à Gojô.

Gojô – j'ai dit quelque chose qui ne fallait pas?

Gokû (souriant) – non, rien du tout, ça va…

Gojô s'arrêta de marcher. Gokû surpris s'arrêta aussi, levant la tête vers lui – Gojô ?

Gojô le regardait d'un air sérieux – tu sais, je ne suis pas aveugle. J'ai bien vu que quelque chose te tracassait depuis un bon moment, et si ça n'a aucun rapport avec notre bonze, je veux bien me raser complètement la tête !

Gokû aurait pu rire à cette réflexion mais resta étonnamment calme, son regard fixant Gojô comme s'il hésitait à se fier à lui, ce que Gojô sentit.

Gojô soupira – Gokû… tu peux me faire confiance…

Gokû détourna le regard – ce n'est pas ça mais… je pense que tu ne comprendrais pas.

Gojô laissa échapper un petit rire – détrompe-toi… je crois que je peux comprendre… alors qu'est-ce qu'il se passe ?

Gokû – eh bien…

Il s'arrêta, ne sachant que dire, que pouvait-il dire d'ailleurs?

Gojô l'observa – tu l'aimes, n'est-ce pas ?

Gokû le regarda, nerveux – que… qu'est-ce que tu racontes ?

Gojô le fixait toujours, imperturbable. Il posa une main sur l'épaule de Gokû – Gokû, tu peux me le dire, je ne me moquerais jamais de toi sur ça. Tu as ma parole.

Il marqua une pause, laissant du temps à Gokû pour réfléchir.

Gokû - … oui, je l'aime.

Gojô – est-ce que tu lui as dit ?

Gokû – pas exactement…

Gokû rougit un peu. Gojô l'observa attentivement, attendant la suite – pas exactement… mais ? Il s'est passé quelque chose ?

Gokû hocha la tête et ajouta d'une petite voix et rougissant un peu plus au fur et à mesure – on… on s'est embrassé… plusieurs fois.

Gojô écarquilla un peu les yeux avant de sourire – /eh ben si j'avais cru cela du bonze…/ (il observa un peu plus attentivement Gokû) et est-ce que vous avez… ?

Gokû (rougissant pour de bon) – non !

Gojô se contenta de sourire – et qu'est-ce qu'il t'a dit ?

Gokû – justement… rien… (Son visage s'assombrit) Je lui ai demandé s'il ressentait quoi que ce soit mais il ne m'a rien répondu… /du moins pas en mots, pensa-t-il en rougissant, mais… pourquoi m'avoir embrassé /

Gojô lui passa un bras autour du cou et se remit à marcher entraînant Gokû.

Gojô – je crois que tu ne devrais pas t'en faire pour ça… Laisse lui un peu de temps. (il se retourna vers lui avec un grand sourire) Après tout, c'est un grand timide, hein ?

Gokû sourit légèrement. Sanzô ne lui avait peut-être pas encore répondu, mais il ferait tout pour obtenir une réponse, quelle qu'elle soit.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Le repas se passa plutôt calmement à l'auberge. Ils étaient pratiquement les seuls à dîner dans la salle de restaurant au rez-de-chaussée. Sanzô et Gokû face à face se jetaient quelques regards furtifs quand ils pensaient que l'autre ne regardait pas et quand à de rares occasions leurs regards tombaient l'un sur l'autre, ils se fixaient quelques secondes, comme attendant une réaction de l'autre puis finissaient par détourner le regard quand la chaleur menaçait d'apparaître sur leurs joues. Gojô et Gokû se chamaillaient comme à leur habitude, mais peut-être avec moins d'entrain que de coutume, Sanzô n'ayant même pas apparemment le besoin de les faire taire avec son baffeur. D'ailleurs, il paraissait étrangement calme, comme en pleine réflexion. Hakkai quant à lui observait tout ça du coin de l'œil. A la fin du repas, Sanzô sortit finalement de table en annonçant qu'il allait régler le repas au comptoir. Gokû le suivit du regard puis se retourna vers Hakkai et Gojô. – qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Hakkai – je serais d'avis qu'on aille se coucher, on a une longue route qui nous attend demain. (Hakkuryu poussa un petit cri comme pour confirmer les dires de son maître)

Gojô – moi ça me va, Gokû ?

Celui-ci acquiesça. Lorsque Sanzô revint, tous se dirigèrent à l'étage où se trouvaient les chambres. Ce soir ils auraient chacun leur chambre individuelle. Chacun rentra dans sa chambre. Sanzô une fois rentré dans la sienne s'appuya contre la porte et glissa à terre, en soupirant. La journée avait plutôt été éprouvante. Entre le piège qu'on leur avait tendu, la route et surtout Gokû, il avait un mal de crâne monstre. Après quelques minutes il se releva, se dirigeant vers la salle de bain. Il se déshabilla et entra dans la douche. Il ouvrit le robinet, laissant l'eau couler sur sa peau. Il appuya ses mains contre le mur, son visage dirigé vers le sol. Il était de plus en plus confus par rapport à Gokû. Plus le temps passait, moins il avait envie de le repousser, bien que sa raison ne lui dise de tenir ses distances. Il releva la tête, recevant l'eau directement sur son visage. /je ne pourrais pas éviter éternellement de lui donner une réponse, ce bakazaru est du genre têtu/ Quelle était cette réponse ? Il la connaissait depuis longtemps, même s'il avait mis du temps à l'admettre… tout ça à cause de ses peurs…

Mais à présent qu'il avait sa réponse, il ne savait pas trop quoi en faire… Fallait-il laisser Gokû rompre ses barrières ? Ca serait devenir vulnérable, se mettre en danger. Sanzô ferma les yeux. Encore ses peurs qui reprenaient le dessus. Il rouvrit les yeux. Ce qu'il craignait, c'est que Gokû se mette en danger pour lui comme son maître l'avait déjà fait pour lui.

/il ne faut pas que cela se reproduise, je ne le permettrai pas/

Il serra les poings. Il ferma les robinets, sortit de la douche, se sécha, enfila des vêtements de rechange mais restant cependant torse nu. Il se dirigea vers son lit et s'effondra dessus. Il avait sommeil, mais ses pensées ne le laissaient pas en paix. Ses yeux étaient rivés sur le plafond. /un jour, ce bakazaru sera vraiment la raison de ma perte/

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Gojô rentra dans la chambre d'Hakkai, celui-ci refermant la porte après eux.

Hakkai – alors, de quoi voulais-tu me parler ?

Gojô le regarda en souriant d'un air amusé – je venais t'annoncer que tu avais gagné le premier pari.

Hakkai écarquilla un peu les yeux de surprise – comment le sais-tu ?… Tu en as parlé avec Gokû ?

Gojô – oui. Apparemment tu avais raison. Reste que Sanzô n'est pas très bavard sur ses sentiments.

Hakkai (souriant) - je pense qu'il finira bientôt par parler.

Gojô – tout ce que j'espère c'est qu'il ne fera pas souffrir le singe

Hakkai – si j'étais toi, je ne m'en ferais pas pour ça. Sanzô a beau avoir un sale caractère et avoir du mal à montrer ce qu'il ressent… (souriant amusé) Je crois que face à lui, il ne peut rien faire… Gokû a vraiment une bonne influence sur lui.

Gojô observa Hakkai – comme toi… tu as une bonne influence sur moi.

Hakkai posa son regard sur celui de Gojô. Ils se fixèrent quelques temps comme essayant de deviner ce que l'autre pensait.

Hakkai – par contre toi tu as une très mauvaise influence sur moi

Gojô (une grosse veine faisant son apparition) – Oï qu'est-ce que tu veux dire par là ?

Hakkai se contenta de sourire. Il détourna la conversation. – notre second pari tient toujours ?

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Gokû avait lui aussi pris une bonne douche et était maintenant étalé sur son lit en T-shirt et caleçon. Mais malgré tous ses efforts, il ne parvenait pas à s'endormir, les événements des derniers jours se mélangeant dans sa tête. Après s'être retourné plusieurs fois il finit par se redresser sur son lit. Il prit le coussin dans ses bras et se dirigea vers la porte. Il sortit et se alla jusqu'à la porte de la chambre de Sanzô. Il hésita mais se décida finalement à frapper à la porte. Un instant après, il entendit Sanzô répondre – nan da ?

Gokû – c'est moi, je peux rentrer ?

Quelques secondes après, la porte s'ouvrit devant lui, un Sanzô en apparence énervé le fusillant du regard. – qu'est-ce que tu veux ?

Gokû se figea en rougissant un peu face à l'homme à moitié dénudé devant lui.

Il le dévisagea d'un rapide coup d'œil, jugeant s'il était sage de poursuivre. Malgré sa colère apparente, il ne semblait pas si en rogne que ça, si ce n'est exténué.

Gokû – je n'arrive pas à dormir…

Sanzô le dévisagea à son tour, silencieux – que veux-tu que j'y fasse ?

Gokû le fixa – on peut parler ?

Sanzô le fusilla du regard une fois de plus, mais cette fois-ci Gokû avait pu voir comme de l'appréhension dans son regard. Après quelques secondes tendues, Sanzô se retourna et rentra dans la pièce sombre. Gokû le suivit et referma la porte derrière lui.

Ils étaient quelques mètres l'un de l'autre. Ils restèrent quelques instants sans parler, ce qui énerva Sanzô. Le fait d'être seul avec Gokû le rendait de plus en plus nerveux, bien qu'il s'appliquait à n'en laisser rien paraître. Il alluma une cigarette pour calmer ses nerfs et jeta un coup d'œil à Gokû qui n'avait pas bougé, serrant toujours dans ses bras un grand coussin. Son regard était pensif mais surtout déterminé, ce qui ne manqua pas de perturber intérieurement le moine. Bien sûr plus le temps passait plus il s'habituait à voir un tel regard chez son protégé mais cela lui laissait un sentiment d'impuissance, comme si quelque chose lui échappait. Il avait peur de le perdre, mais ce simple fait était dur à concevoir pour lui, après s'être convaincu illusoirement pendant plusieurs années qu'il n'en était rien, qu'il n'était attaché à personne, qu'il était seul et le resterait.

Gokû semblait hésiter à parler cependant. Sanzô en profita pour tenter sa dernière chance d'échappatoire.

Sanzô – si tu n'as rien à dire, pars. Arrête de venir m'ennuyer pour rien.

Gokû leva les yeux et le fixa intensément. Il parla ensuite d'une voix calme qui lui était rare, pesant ses mots, ce qui envoya quelques frissons à travers le dos de Sanzô.

Gokû – tu sais très bien ce que j'ai à dire. Ou plutôt ce que je suis venu te demander… (il baissa la voix en un murmure) pourquoi…

Sanzô détourna le regard et expira l'air enfumé de ses poumons. – tes stupides questions m'énervent. Je te le redis, si tu n'as rien à dire, pars.

Le ton de sa voix était énervée, très énervée même, mais Gokû commençait à bien connaître l'homme et cette fois-ci la colère semblait n'être qu'une façade. Il l'observa un peu plus. /de la peur… il a… peur /

Gokû inspira un bon coup. Sanzô voulait le faire déguerpir parce qu'il avait… peur /hors de question Sanzô…/

Gokû – je reste. Je veux savoir.

Sanzô se crispa. Gokû le remarqua mais resta imperturbable.

Gokû – pourquoi ?

Sanzô resta silencieux, continuant juste à fumer sa cigarette. Gokû pouvait voir que malgré son apparent calme, l'homme était en pleine réflexion. Soudain il rompit son silence, parlant à voix basse.

Sanzô – je n'ai pas de réponse à te donner

Gokû laissa échapper un rire étouffé – je n'en crois rien.

Sanzô (énervé) – crois ce que tu veux et laisse-moi tranquille, sinon je te tue pour de bon.

Il se retourna vers la fenêtre, écrasant sa cigarette dans le cendrier posé à son rebord, puis il croisa les bras.

Gokû l'observa un moment, regardant se dessiner dans le clair de lune l'élégante silhouette et les doux reflets dans sa chevelure dorée. Le jeune homme posa à terre le coussin et s'approcha lentement, sans bruit près de l'homme. Celui-ci l'avait sans nul doute senti se rapprocher mais n'en avait rien montré. Gokû comme encouragé par cette absence de réaction se plaça derrière l'homme, enroula ses bras autour de sa taille, sa joue venant s'appuyer contre son épaule. Le T-shirt de Gokû vint doucement se frotter contre la peau nue de Sanzô tandis que ses bras vinrent caresser son ventre. Il frissonna en sentant la peau nue de l'homme contre la sienne, même si ce n'était que partiellement. Il sentit l'homme se tendre mais cela ne le dissuada pas, ses bras venant même se resserrer encore un peu plus fermement sur le moine, l'attirant toujours plus près, comme s'il avait peur de le voir s'enfuir.

Sanzô (énervé) – qu'est-ce que tu crois faire? Lâche-moi.

Gokû se demanda s'il ne valait pas mieux obéir mais voyant que le moine ne bougeait pas malgré ses mots, il persista.

Gokû – pas avant d'avoir une réponse.

Sanzô – baka !

Gokû tourna sa tête jusqu'à ce que ses lèvres effleurent la base du cou de Sanzô.

Gokû – je veux juste savoir. (il marqua une pause et murmura) ce que je représente pour toi

Sanzô se tut. Gokû poursuivit toujours en murmurant - je ne sais pas ce qui te fait peur, mais je peux te promettre qu'il ne t'arrivera jamais quelque chose, je te protégerai toujours parce que… tu es important pour moi… je mourrais sans toi.

Sanzô se dégagea brusquement de son étreinte et se retourna de manière à lui faire face, indéniablement très en colère. Gokû surpris ne bougea pas.

Sanzô (hurlant presque) – mourir ? C'est ça que tu veux ? Mourir ? Tu crois que j'ai besoin d'un mort de plus sur la conscience ?

Gokû (interdit) – je…

Sanzô (criant) – t'as encore rien pigé dis moi ? Je n'ai pas besoin de ta foutue protection ! Compris ? Je n'ai pas besoin de traîner un boulet derrière moi non plus. Alors fous moi la paix ok ?

Il s'arrêta, reprenant son souffle. – maintenant sors d'ici je t'ai assez vu.

Gokû ne bougea pas, se contentant de le regarder droit dans les yeux, calmement – de quoi tu as peur ?

Sanzô – j'ai dit DEHORS !

Gokû (fermement) – je ne bougerai pas tant que je n'aurai pas une explication.

Sanzô le fusilla du regard, tremblant. Le silence s'installa. Ils étaient toujours debout, à quelques centimètres l'un de l'autre, Sanzô surplombant légèrement le jeune homme.

Sanzô (murmurant avec colère) – pourquoi tu fais ça ?

Gokû (le défiant) – pourquoi tu m'as embrassé ?

Sanzô parut se troubler mais se reprit, préférant cependant rester silencieux.

Gokû baissa les yeux. – de quoi tu as peur Sanzô ?

Sanzô serra les poings.

Gokû (relevant les yeux) - est-ce que ça un rapport avec ce qui s'est passé avec ton maître ?

Sanzô tremblait.

Gokû baissa la voix – Sanzô… je ne vais pas disparaître. Je n'ai pas l'intention de mourir. Mais je ne veux pas non plus te voir mourir sous mes yeux et que tu le veuilles ou non, je compte bien tout faire pour que ça n'arrive jamais…

Sanzô sembla se reprendre. Ils s'observèrent un moment avant qu'il ne réponde enfin le fixant intensément en approchant légèrement son visage de celui de Gokû – tu as intérêt à ne pas mourir sinon je viendrai te buter moi-même outre-tombe baka.

Gokû sourit légèrement, le regardant avec douceur – promis

Sanzô – 'tch' abruti !

Gokû continua à sourire. Son visage redevint cependant sérieux – Sanzô… pourquoi…

Sanzô le coupa – assez de questions stupides.

Gokû ouvrit la bouche, voulant protester. Même s'il avait reçu plusieurs réponses, la plupart silencieuses mais pourtant éloquentes, sur les raisons du comportement de Sanzô envers lui, il ne savait toujours pas le plus important. Mais Sanzô ne lui laissa pas le temps de continuer. L'homme lui avait pris le visage entre les mains et ses lèvres s'étaient posées sur les siennes. Un baiser doux, mais éphémère. Leurs lèvres se séparèrent, Gokû rouvrit ses paupières qui s'étaient refermées inconsciemment quelques instants plus tôt. Il regarda dans les yeux de Sanzô.

Sanzô murmura – je ne veux pas que tu t'éloignes de moi, compris ? (1)

Gokû écarquilla les yeux, puis sourit et acquiesça lentement. Ce n'était pas exactement une déclaration, mais c'était le mieux qu'il pourrait obtenir de l'homme pour l'instant.

Gokû sembla soudainement hésiter.

Sanzô – quoi encore ?

Gokû s'approcha, ses lèvres à quelques millimètres de celles de l'homme – est-ce que je peux rester ici… cette nuit ?

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Voilà !

Chapitre court… je m'en excuse… en plus en retard… mais que dire… j'ai pas pu faire autrement, gomen !

Je pense que pour les chapitres suivants je ne vais pas pouvoir fixer de date. J'ai pas mal de boulot ces temps-ci donc je ne peux pas prévoir quand j'aurai du temps de libre. Mine de rien, ça prend du temps tout ça lol

Chapitre 6 qu'ont-ils fait exactement ? La réponse lol Ben quoi ? Un peu de suspense que diable ! lol

(1) normalement cette phrase doit vous rappeler une autre série… lol