Voilà le chapitre 7
Désolée pour l'attente.
La suite elle sera un peu plus longue à venir, j'ai des exams en approche.
Merci pour vos reviews !
Lunicorne : merci ! Je me suis bien marrée en l'écrivant aussi. Mais ce chapitre à venir est peut-être un peu moins marrant lol Bisous à toi !
Kaoru : eh non lol pas encore de lemon, mais c'est prévue… enfin c'est pas encore à l'ordre du jour, mais je dois dire que l'idée m'a traversé l'esprit. En fait, avant d'écrire le chap 6, j'ai hésité. J'étais fatiguée à cause du travail que j'avais et je me demandais s'il ne fallait pas que j'arrête plus vite ma fic, mais heureusement ça n'a été qu'un passage, donc la fic continuera encore plusieurs chapitres, et le lemon malheureusement devra attendre lol Enfin… je verrai lol
Kokoroyume : merchi ! Ca me touche que tu penses ça ! Je vais pouvoir aller voir ta fic sur seishirou et subaru. Je l'adore ! Bisous à toi !
Syt the Evil Angel : eh oui lol ça aurait pas été marrant effectivement, entièrement d'accord, c'est ce qui m'a encouragé à ne pas le faire tout compte fait (car je l'ai envisagé faut dire…). Ce n'était pas mon but premier. Je veux faire une fic plutôt longue donc pas de lemon pour tout de suite lol Bisous à toi !
Raphaèle Leconte : Merchi ! Ca me touche d'autant plus que tu ne fais pas beaucoup de reviews ! Bisous à toi !
Kyochan95 : merchiiii ! T'es vraiment adorableuhhh (méga câlin à sa p'tite kyochan). Têtue cependant avec ton Sanzô/hakkai grrr lol mdr Je te taquine lol Gros bisous à toi !
Misou : merchi ! ça me va droit au cœur !
Menaline : eh oui, grande question… pourquoi Hakkai a frappé à la porte… mauvais timing lol (comment ça ma faute ? naaaaan ! lol) Bisous à toi !
Yatsuko : oui c'est pas simple, c'est pour ça que j'y pense beaucoup. Je tiens à le réussir, dans une sorte de juste milieu… Mais c'est pas facile… Bref, quand j'aurais à le faire, j'espère qu'il vous plaira. Bisous !
En avant la fic !
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Chapitre 7 : Et si la pluie arrêtait de tomber
Au paradis céleste
Kanzeon Bosatsu rejoignait ses appartements, traversant les innombrables couloirs du palais principal du paradis céleste donnant une vue exceptionnelle sur l'extérieur. Elle jeta un coup d'œil vers le ciel. Il faisait comme toujours un temps éclatant. Le paradis céleste était vraiment un cas à part. Ici pas de saisons, pas de nuages, pas de pluie, cela n'empêchant pourtant pas les fleurs et les arbres de fleurir inexorablement. Immuable. Lassant.
/Si seulement il pouvait pleuvoir un jour/
Elle s'arrêta soudainement. Gôjun se dirigeait calmement vers elle. Il s'approcha, la fixa un instant puis s'inclina, calme et impassible devant elle.
Gôjun – Kanzeon Bôsatsu
Kanzeon - Gôjun. Je suis surprise de vous voir ici
Gôjun – que voulez-vous dire ?
Kanzeon le regarda énigmatiquement – j'ai entendu dire que vous étiez à la recherche de Sanzô et de ses compagnons.
Gôjun (l'étudiant puis souriant d'un air défiant) – entendu dire ? C'était pourtant vous qui les avez aidés la dernière fois dans le labyrinthe.
Kanzeon sourit de même et ne répondit pas.
Gôjun – pourquoi les aider ?
Kanzeon – pourquoi chercher à les arrêter ?
Gôjun (se taisant quelques secondes puis d'un regard plus dur) – j'ai mes raisons.
Kanzeon le regarda sans rien dire. Gôjun la salua et s'apprêtait à continuer son chemin.
Kanzeon – c'est un ordre du général Ritôten n'est-ce pas…
Gôjun (la regardant attentivement) – oui, mais cela m'importe peu. Je ne le fais pas pour lui.
Kanzeon (lui souriant énigmatiquement) – quelque chose de personnel ?
Gôjun ne répondit pas.
Kanzeon se remit à marcher – sachez seulement que si vous continuez, vous me retrouverez en travers de votre chemin.
Gôjun se retourna sur son chemin, observant la déesse sortir de son champ de vision /c'est ce qu'on verra/
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Sur Terre
Les 4 voyageurs à bord de Jeep continuaient leur chemin tant bien que mal leur route vers l'Ouest. Après le pont, ils avaient finalement dû renoncer à continuer leur chemin en voiture pendant quelques heures, marchant dans une forêt épaisse avant de rejoindre une petite route descendant vers une vallée. Mais celle-ci semblait encore loin. Il commençait à se faire tard et le temps commençait vraiment à se dégrader. Hakkai leva a tête. La pluie menaçait vraiment de tomber.
Il fallait vraiment qu'ils trouvent un abri s'ils ne voulaient pas finir trempés jusqu'aux os. Il accéléra un peu. Ses compagnons étaient silencieux. Ce n'était pas courant, mais pas inhabituel non plus. Malgré les incessantes batailles entre Gojô et Gokû, le son du baffeur et du flingue de Sanzô, il arrivait parfois que les deux agitateurs du siège arrière se calment pour une raison ou une autre, souvent à cause de la fatigue. Il jeta un coup d'œil à son rétro. Gojô dormait sa tête appuyée sur un bras.
Hakkai – Sanzô ?
Sanzô (se réveillant brusquement alors qu'il sommeillait) – quoi ?
Hakkai (il sourit) – je t'ai réveillé ? Gomen… Je me disais, il va faire nuit dans peu de temps et il risque de pleuvoir.
Sanzô – on est loin de la prochaine ville ?
Hakkai – oui, on est plutôt dans un endroit reculé. On n'y sera pas avant demain soir à mon avis.
Sanzô (jetant un coup d'œil dans son rétro pour voir un Gokû endormi puis se tourna vers Hakkai) – on devrait trouver un endroit pour la nuit et de préférence avant qu'il pleuve
Hakkai – hai. /moi aussi je préfèrerais éviter la pluie/ Je pense qu'il devrait y avoir des abris de chasseurs près d'ici. /ça me rappelle de mauvais souvenirs/
Sanzô acquiesça silencieusement.
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Après quelques recherches, ils trouvèrent une sorte de petit chalet qui semblait plutôt rustique mais entretenu. Arrivés devant Hakkai arrêta la voiture, réveillant les deux dormeurs.
Gokû (s'étirant) – on est où ?
Hakkai – on s'arrête ici pour la nuit
Gojô (bâillant) – on ne pouvait pas continuer ?
Hakkai le regarda – non, à moins que tu aies besoin d'une douche froide
Gojô cligna des yeux puis leva la tête, remarquant les nuages noirs.
Ils descendirent et se rapprochèrent de la porte du chalet.
Gokû (à présent bien réveillé) – au moins ici on ne risque pas de rencontrer des monstres, y a pas un chat
Gojô – t'as l'air déçu le singe
Gokû – ne m'appelle pas comme ça kappa pervers !
Les deux entrèrent dans l'abri.
Hakkai sourit. Il jeta un coup d'œil en arrière à Sanzô qui regardait les alentours.
Hakkai – un problème ?
Sanzô – non. Aucun. C'est calme
Hakkai sourit. Il savait que Sanzô était souvent à la recherche du calme. Même s'il ne respectait pas vraiment les principes du bouddhisme, il appréciait se retrouver dans des endroits paisibles. (1)
Il était facile de le trouver en train de regarder dans le vague, même s'il était difficile voire impossible de deviner à quoi il pensait… Bien que là il avait quelques idées sur la question.
Sanzô se sentant observé le regarda. – qu'est-ce qu'il y a ?
Hakkai se rapprocha. – tu as réfléchi à ce que je t'ai dit ?
Sanzô retourna à sa contemplation du paysage. – il n'y a pas grand-chose à dire
Hakkai (caressant Jeep posé sur son épaule) – tu sais très bien que ce n'est pas vrai.
Hakkai repensa à ce qui s'était passé à l'auberge – il était avec toi ce matin, ne ?
Sanzô (un peu déstabilisé mais se reprenant) – ce n'est pas ce que tu crois
Hakkai (souriant) – et qu'est-ce que je dois croire ?
Sanzô (s'éclaircissant la voix pour reprendre de la contenance) – rien du tout.
Hakkai sourit – si tu le dis
Sanzô (s'énervant) – il ne se passe rien
Hakkai le regarda, souriant toujours, sans rien dire. Quelques instants passèrent.
Gokû (les appelant de la porte) – Sanzô ! Hakkai ! Qu'est-ce que vous fabriquez ?
Hakkai – on arrive Gokû !
Ils rentrèrent eux aussi.
Cet abri était plutôt petit. Une pièce au rez-de-chaussée et apparemment deux petites pièces à l'étage, sous les toits. Un coin cuisine, une table et un canapé devant une cheminée étaient tout ce qu'il y avait de mobilier. Néanmoins, l'endroit semblait entretenu.
Hakkai – ça sera parfait pour passer la nuit
A ce moment là, un énorme coup de tonnerre se fit entendre et la pluie s'abattit sur le toit du châlet, résonnant comme un tambour entre les murs de bois.
Gojô s'affala directement sur le canapé. Sanzô prit une cigarette, l'alluma quand son regard tomba sur Gôku qui aidait Hakkai à chercher les ingrédients pour leur repas du soir. Leurs yeux se rencontrèrent comme ils l'avaient fait toute la journée. Ce n'était pas un regard furtif, ni véritablement gêné ou chargé de désir, mais un regard cherchant de l'assurance et interrogateur. Gokû interpellé par Hakkai détourna la tête. Sanzô se retourna et se dirigea à l'opposé vers la fenêtre.
Depuis ce matin, après ce qui s'était passé la veille, et le matin même... A ce moment-là, comme les autres fois, il n'avait pas réfléchi aux conséquences… Et il devait admettre que ce n'était pas que négatif… Mais jusqu'à quel point pouvait-il se laisser aller ? Il perdait le contrôle dans quelque chose qui était tout nouveau pour lui et devant quoi il ne savait comment réagir. Ca allait vite, beaucoup trop vite pour qu'il puisse garder la maîtrise.
Il regarda la pluie tomber. De mauvais souvenirs faisaient automatiquement surface. Il grimaça.
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Hakkai observait le manège entre Gokû et Sanzô
Au train où vont les choses, je devrais gagner mon pari, pensa-t-il en souriant.
Il jeta un coup d'œil à Gojô. Celui-ci semblait exténué.
Il était vraiment fatigué ces temps-ci.
Son regard rencontra celui de Gojô.
Ils s'observèrent. Hakkai lui sourit puis détourna le regard.
/si seulement…/
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
La pluie s'était momentanément arrêtée. Cela rassurait Gokû. Si celle-ci avait continué, Sanzô serait certainement en train de la contempler tomber, fumant à tout va et surtout silencieux.
C'était une chose qu'il craignait. Il pouvait faire face à un Sanzô en colère mais il ne savait comment réagir face à un Sanzô silencieux, sans réaction. La pluie avait cet effet là sur Sanzô, comme si elle parvenait à l'hypnotiser, et à ce moment là, plus rien d'autre ne semblait alors compter pour lui. Ce n'était peut-être qu'une impression, mais elle mettait Gokû mal à l'aise.
Sanzô lui avait dit que la pluie le foutait en rogne. Il en avait fait la douloureuse expérience il y a déjà quelques temps de cela, juste avant de se faire enlever par Homura.
Mais heureusement, la pluie s'était arrêtée. Tous les quatre prenaient leur dîner. Cependant, Gôjo et Gokû étaient plus silencieux que d'habitude. Ils avaient pris inconsciemment l'habitude de se modérer les jours de pluie, face à leurs deux compagnons de route qui n'étaient pas vraiment au meilleur de leur forme, même si Gojô et Gokû n'admettraient jamais que c'était là la vraie raison, préférant jouer les fatigués. La soirée fut écourtée, la pluie se remettant à tomber. Sanzô retourna à sa contemplation, prenant de temps à autre une nouvelle cigarette. Hakkai était parti dormir dans une des deux pièces à l'étage tandis que Gojô s'était endormi sur le canapé. Gokû s'apprêtant à aller se coucher à l'étage, observa le blond. Celui-ci, fumant impassiblement, avait son regard rivé sur la pluie qui battait à tout rompre contre la fenêtre. Ce n'était pas vraiment le moment d'aller lui parler apparemment, surtout avec Gojô pas loin.
/Sanzô semble vraiment ailleurs/
Soudain le regard de Gokû fut attiré par quelque chose posé sur la table. Il jeta un coup d'œil à Sanzô pour s'assurer qu'il ne faisait pas attention à lui et le ramassa discrètement.
Gokû – oyasumi Sanzô
La tête de Sanzô bougea imperceptiblement, seul signe apparent qu'il ait entendu Gokû.
Gokû sourit dans l'obscurité puis il monta au premier étage.
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Les minutes passèrent, les heures… Il faisait nuit noire dehors et la pluie ne cessait de tomber, bruyamment, ponctuée de temps à autre par de violents coups de tonnerre.
Sanzô prit la dernière cigarette de son paquet. Tout se mélangeait dans sa tête. Kômyô. Shuei. Le sang. Et puis Gokû… entre espoir, craintes et incertitudes. La douleur qu'il ressentait à se souvenirs de la mort de celui qui fut comme un père, son maître Kômyô Sanzô, lui faisait prendre conscience des risques qu'il prenait et qu'il avait tendance à occulter ces derniers temps.
Sanzô s'éloigna de la fenêtre et alla jeter son paquet vide. Puis il s'approcha de la table où il avait posé le reste de sa cartouche de cigarettes. Elle n'était pas là. Il tâtonna la surface de la table pour en être sûr puis se baissa pour regarder sur la table. /Je l'ai peut-être déplacée…/ Il se mit à fouiller dans le sac où ils gardaient en commun leurs provisions. Rien. Il chercha encore dans la pièce. Toujours rien. /Se pourrait-il que…/
Il s'approcha d'un air suspicieux vers Gojô sur le canapé. Celui-ci ne dormait plus apparemment.
Gojô – si tu cherches tes clopes, tu risques de ne pas les trouver ici…
Sanzô – qu'est-ce que tu racontes ?
Gojô (lui tournant le dos et faisant mine de se rendormir) – elles ne sont pas ici donc pas la peine de faire tout ce boucan à une heure pareille !
Sanzô (sortant son flingue et faisant entendre un 'click' bien sonore, passablement énervé) – je n'ai pas trop de patience aujourd'hui donc tu vas me dire maintenant où tu les as foutues.
Gojô (moqueur) – t'es pas un peu susceptible toi ?…
Sanzô (une veine apparaissant sur son front) – ne me cherche pas ! Où t'as planqué mes clopes ?
Gojô (souriant amusé) – qui te dit que c'est moi ?
Sanzô (surpris) – quoi ?
Gojô – tu devrais plutôt questionner le singe…
Sanzô le regarda, cherchant à déterminer s'il se foutait de sa gueule.
Il hésita puis se dirigea vers les escaliers, non sans avoir lancé un dernier regard meurtrier à Gojô qui semblait vraiment trop amusé à son goût par la situation.
Sanzô arriva au premier étage, une porte était entr'ouverte, il jeta un coup d'œil. Gokû était endormi, étendu sur le côté sur le lit. Il avait seulement ôté son armure et était allongé sur le côté, tenant dans sa main la cartouche de cigarettes.
Sanzô entra sans faire de bruit. La pièce était plutôt petite. Juste un lit, un petit bureau au-dessus duquel se trouvait une lucarne, éclairant faiblement la pièce, et une chaise. Il s'approcha du lit, et s'assit sur le lit à côté du jeune homme. Il l'observa. Il semblait rêver. Il se ressaisit, il venait juste prendre ses cigarettes et repartir. Il tendit sa main vers le paquet. Celui-ci glissa peu à peu des mains de Gokû. Il ne se réveilla pas. Sanzô posa le paquet sur la chaise observant toujours Gokû. Celui-ci sembla s'agiter.
Sanzô - /un rêve… se pourrait-il que…/
Comme la dernière fois, Gokû marmonnait à présent dans son sommeil.
Sanzô hésita. Il devrait partir. Ca, il le savait. Mais d'un autre côté…
Il se décida à tendre l'oreille.
Gokû – N…Nataku, non… pour… quoi…
Soudain il se redressa en criant – NATAKU !
Sanzô surpris par sa réaction si brusque se recula, sa tête venant taper contre le plafond, plutôt bas à cet endroit de la pièce (2)
Sanzô (se massant la tête) – Ouch !
Gokû (essoufflé) – San… (respiration) Sanzô ?
Sanzô grimaçant, un peu sonné et toujours préoccupé à faire passer la douleur ne répondit pas.
Gokû le regarda étonné puis se souvenant soudain se mit à parler très vite – Sanzô je me souviens enfin de ce qui s'est passé, pourquoi j'ai été enfermé, je l'ai vu, c'était clair, je m'en souviens ! C'était… c'était…
Il s'interrompit comme sous le choc puis soupira en râlant.
Gokû – oh non j'y crois pas…
Sanzô (se massant toujours) – qu'est-ce que tu racontes ?
Gokû – j'ai oublié… (il soupira) j'ai encore oublié… Pourtant ça avait l'air d'être si clair, je l'ai vu dans mon rêve, j'en suis sûr, je m'en souvenais parfaitement il y a encore quelques secondes! (il remarqua Sanzô qui grimaçait) Sanzô, daijoubu ka ?
Sanzô le regarda dans les yeux (légèrement énervé) – oui, à part que je me suis cogné la tête à cause d'un baka !
Gokû cligna des yeux puis réalisa ce qui s'était passé, et il laissa échapper un éclat de rire
Gokû – gomen !
Il se redressa légèrement et tendit sa main jusqu'à pouvoir la poser sur la tête de Sanzô, où il s'était cogné. Il se concentra et une douce lumière s'échappa de ses doigts. Il retira sa main en effleurant doucement les mèches blondes. Quelques secondes passèrent. Il sourit. – ça va mieux comme ça ?
Sanzô le regarda, un peu étonné, puis il reprit ses esprits. - qu'est-ce que tu racontes ? De quoi tu as rêvé ?
Gokû (redevenant sérieux) – il est là le problème… Il y a quelques secondes à peine je savais ce qui s'était passé, pourquoi j'avais été enfermé et puis en me réveillant plus rien.
Sanzô fronça les sourcils – tu as crié « Nataku »
Gokû (étonné) – Vraiment ? Nataku ? (fronçant les sourcils d'un air pensif) Qui ça pourrait être ?
Sanzô ne répondit pas. Il en avait bien une petite idée, mais ça demandait confirmation.
Sanzô – tu te rappelles d'autre chose ?
Gokû (réfléchissant) – non, pourtant je suis sûr d'avoir vu des gens, il s'est passé quelque chose, et… (il se calma et devint silencieux)
Sanzô – Gokû ?
Gokû – je ne sais plus… /toujours cette sensation/ je ne m'en rappelle plus… /comme si tu t'éloignais de moi et que je ne pouvais rien faire/
Sanzô l'observa. Gokû semblait tout d'un coup plus sérieux et préoccupé. Gokû lui rendit son regard. Quelques secondes passèrent avant qu'ils ne détournent les yeux un peu gênés.
Gokû – qu'est-ce que tu fais ici ?
Sanzô (se souvenant son but premier et lançant un regard énervé au jeune youkai) – récupérer les clopes qu'un con de singe est venu me piquer !
Gokû rougit légèrement puis au bout de quelques secondes parla d'une voix à peine audible – j'aime pas te voir fumer… surtout quand il pleut… tu fumes au moins le double que d'habitude…
Sanzô (légèrement en colère) – 'tch' ça c'est mon problème, ça ne te regarde pas.
Gokû le regarda intensément – si, ça me regarde, j'ai le droit de m'inquiéter, non ?
Cette conversation avait un air de déjà-vu. Sanzô jura intérieurement. /Ce singe est vraiment têtu/
Sanzô (se calmant) – Gokû…
Gokû se redressa jusqu'à pouvoir poser son front contre l'épaule du moine – j'ai le droit de m'inquiéter moi aussi /Sanzô pourquoi est-ce que tu n'aimes pas la pluie /
Sanzô posa une main sur la tête du jeune homme – baka…
Gokû en profita pour l'entourer de ses bras, posant sa tête sur son épaule. Ils restèrent quelques instants comme ça puis ils se dégagèrent un peu de façon à pouvoir se regarder dans les yeux. Puis leurs lèvres se rapprochèrent, leurs nez se frôlant doucement, et puis ils engagèrent un long baiser, doux et rassurant.
Sanzô se rendit compte que presque inconsciemment le contact avec le jeune homme lui avait manqué pendant la journée. L'idée lui parut presque effrayante car elle était révélatrice et il tenta de l'oublier dans un coin de sa tête, approfondissant leur baiser en l'attirant plus près, une main sur sa nuque.
Puis leurs lèvres se séparèrent. Sanzô posa son front contre celui de Gokû.
Gokû – reste…
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Au paradis céleste
Kanzeon se réveilla avec le sentiment que quelque chose s'était passé. Mais quoi ?
Elle se leva et sortit de sa chambre, se dirigeant vers le jardin qui était éclairé par un doux soleil de matin. C'est alors qu'elle vit quelque chose de hautement improbable.
/impossible/
Kanzeon se précipita vers la chaise vide
Kanzeon – Où est-il ?
Jirôshin (accourant) – Qui donc ?
Kanzeon – Nataku ! Qui d'autre ?
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Sur Terre
Gokû – reste…
Sanzô sembla hésiter. Ramenant sa main de la nuque du jeune homme à sa joue, il la caressa doucement, le regardant attentivement. L'idée était tentante en fait… mais mieux valait ne pas y céder… Déjà, bien qu'il n'y prêtait pas grande attention, Gojô était en bas et l'avait vu monter. En restant ici, il se mettait à la merci de ses commentaires lubriques d'un goût douteux. Et puis de toutes façons, l'aube pointait déjà apparemment, ils ne tarderaient donc pas à partir… Et puis après tout, il n'était pas encore sûr que c'était une bonne chose à faire, aussi tentant que cela soit. La vérité était vraiment dure à admettre.
Gokû le regarda fixement. Sanzô ne semblait très sûr de ce qu'il devait faire. Mais à vrai dire, il était étonné de le voir réagir comme ça. Malgré ce qu'il pouvait bien dire, il agissait vraiment d'une manière tendre à laquelle Gokû ne s'était pas attendu. C'était rassurant, mais perturbant en même temps.
Sanzô – non
Gokû fit une petite moue mais ne répliqua pas. Sanzô se leva, prit ses cigarettes et se dirigea vers la porte. Il s'arrêta.
Sanzô – et la prochaine fois que tu me piques mes clopes, je te bute, compris ?
Puis il partit. Gokû cligna des yeux puis sourit /en fait, je devrais les lui piquer plus souvent/
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Au paradis céleste
Kanzeon (parcourant de long en large le palais à la recherche de Nataku) – Mais où peut-il bien être ?
Jirôshin (affolé) – quelqu'un l'aurait-il kidnappé ?
Kanzeon – ne raconte pas de bêtises voyons
Jirôshin – grande Kanzeon Bôsatsu ! Regardez par là !
Nataku se trouvait au milieu d'un champ de fleurs, debout ; il paraissait éveillé.
Kanzeon s'approcha – Nataku ?
Nataku la regarda. Son regard doré la fixa, apparemment bien conscient.
Nataku – je… je l'ai vu…
Mais tout d'un coup, il s'évanouit, rattrapé par Jirôshin avant de toucher le sol.
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Sur Terre
La pluie avait cessé, laissant place au soleil.
Sanzô était sorti prendre l'air.
Sanzô ne s'était finalement pas endormi, restant à fumer jusqu'à ce que la pluie cesse. Il était resté perturbé par le rêve qu'avait fait Gokû. Quelque chose lui disait que ces rêves n'avaient rien d'anodin. Ses souvenirs semblaient faire surface.
Nataku… Le dieu guerrier ?
Quel rapport avec Gokû ?
Peut-être que l'ennuyeuse Kanzeon aurait des réponses à cela…
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Hakkai se réveilla et descendit. Personne. Il sourit. /personne n'est réveillé ? Yare yare/
Hakkai se pencha au-dessus du canapé et secoua doucement Gojô.
Hakkai – ohayô Gojô
Gojô grogna – déjà ?
Hakkai (souriant) – oui.
Gojô - Où sont Sanzô et Gokû ?
Hakkai – Gokû dort toujours, Sanzô je ne sais pas, je pensais le trouver ici.
Gojô – il n'est pas avec le singe ?
Hakkai (souriant) – non, la porte était entr'ouverte et apparemment il était seul
Gojô – pourtant cette nuit je croyais qu'il y resterait, mais je me suis endormi peu après le cri.
Hakkai (inquiet) – un cri ? Quel cri ?
Gojô – tu ne l'as pas entendu ? T'étais à côté !
Hakkai (surpris) – non (souriant et se frottant la tête) j'ai le sommeil profond ces temps-ci !
Gojô (une grosse goutte apparaissant sur son visage) – oui mais quand même là… et moi qui comptait sur toi pour savoir s'il s'était passé quelque chose.
A ce moment là Sanzô rentra.
Hakkai – ohayô Sanzô !
Sanzô acquiesça en guise de bonjour.
Hakkai – ano… Sanzô, est-ce que tu n'as pas entendu un cri cette nuit ?
Sanzô écarquilla les yeux puis jeta un coup d'œil menaçant vers Gojô qui regardait ailleurs.
Sanzô - Gokû a fait un cauchemar.
Hakkai – un cauchemar ?
Sanzô leur expliqua comment il avait parlé de Nataku dans son sommeil et comment il ne se souvenait de rien à son réveil.
Gojô – ses rêves auraient donc vraiment un rapport avec son passé ?
Hakkai – ça serait logique
Ils restèrent silencieux.
Gojô – est-ce que ça a vraiment autant d'importance que ça ?
Hakkai – tout dépend… Mais quand on voit ce qui s'est passé avec ce Gôjun, on peut présumer que oui…
Gojô – alors on fait quoi ?
Hakkai – Sanzô ?
Sanzô (après réflexion) – il faut qu'on trouve cette déesse, elle seule pourra nous donner des explications. (Puis regardant par la fenêtre) Il commence à être tard, préparez-vous, on part.
Gojô partit en bâillant ranger ses affaires.
Hakkai le regarda s'éloigner.
Hakkai – Sanzô… comment se fait-il que tu étais avec Gokû ? (il se tourna vers lui d'un air mi-interrogateur, mi-amusé)
Sanzô (un peu embarrassé) – ce bakazaru m'avait piqué mes clopes
Hakkai écarquilla les yeux avant d'éclater de rire devant l'air embarrassé et irrité du moine.
Sanzô (énervé) – je ne vois pas ce qu'il y a de marrant !
Hakkai (pouffant toujours) – Gomen ! Je vais aller le réveiller.
Sanzô haussa un sourcil. Hakkai commençait vraiment à devenir un Gojô-bis.
Hakkai monta les escaliers, rencontrant Gojô qui descendait.
Gojô (revenant) – qu'est-ce qu'il y a ?
Hakkai (souriant) – rien…
Gojô lui lança un regard interrogateur.
Hakkai (lui faisant un clin d'œil) – disons que je pense gagner bientôt mon pari
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Peu de temps après…
Après un petit déjeuner léger, les quatre compagnons sortirent du châlet et remontèrent en voiture.
Du haut d'un sommet voisin, Gôjun observait la scène.
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Voilà !
Qu'est-ce que vous en pensez ?
Gôjun fait ici sa réapparition dans l'histoire. J'en profite pour répondre à une remarque qui m'avait été faite et à laquelle je n'avais pas eu le temps de répondre (bien que je ne l'avais pas oubliée). On m'avait fait remarquer que Gôjun venait libérer Kenren de prison. Oui… MAIS c'était en partie de sa faute si Kenren a été emprisonné et torturé (d'ailleurs la phrase de Kenren au début de la scène le montre bien) et puis il ne vient pas le délivrer 'en cachette' ou quoi que ce soit car apparemment, ils ont juste voulu donner une leçon à Kenren avant de le relâcher. Voir notamment la scène d'avant où Kenren s'en prend aux autres généraux (dont Gôjun qui s'en offusque) pour ne pas bouger le petit doigt pour aider Nataku. Gôjun est le seul à penser aussi lors de la réception (quand Konzen et les autres partent après avoir mis le boucan) que « ces quatre là sont dangereux » (à la différence de Homura et Cie). Donc même s'il est vrai qu'il prête attention à ce que dit Kenren en prison, il n'en reste pas moins quelqu'un de trouble, proche de Ritôten (le père de Nataku qui cherche à renverser l'empereur céleste) et qui n'a pas suivit Homura comme Shien et Zenon… Bref, mon point de vue, c'est qu'il se situe à mi-chemin entre Homura et Ritôten dans ses intentions, et je pense vraiment qu'il a du avoir son rôle à jouer quelque part à moment donné dans ce qui est arrivé par la suite à Konzen et les autres. Pour ma part, j'imagine qu'il doit avoir une raison à ça.
Désolée pour mon explication (plutôt longue et pourtant j'ai essayé de faire court lol)
Et puis surtout, réapparition de Nataku (rahhh je l'adore lui)…
Vos commentaires pleaaaase !
Chapitre 8 : (titre à définir)
A partir de là, je crois que je vais vraiment m'engager dans une théorie concernant Nataku, Gokû (son enfermement, pourquoi Konzen, Tenpô et Kenren ont été déchus), Ritôten et Gôjun mais aussi le savant fou (j'ai oublié son nom mais je vais le retrouver lol). Je tiens à préciser que même si je mets des références précises, je ne cherche pas à coller parfaitement aux personnages ni à l'histoire et j'ai bien conscience que mes personnages sont OOC (enfin, je crois surtout pour Sanzô, mais c'est dur de rattraper le coup maintenant, je le regrette un peu maintenant… mais après tout, il serait trop angst si je le faisais 'normal' lol)
Didi.
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
(1) Il le dit lui-même dans le film
(2) Je ne sais pas si vous visualisez… mais c'est très courant sous les toits, je sais plus comment on appelle ça…
