Voilà le chapitre 9 !

Saiyuki Reload sortira le 8 mars 2006 chez Déclic images

Merci pour vos reviews ! Ca fait vraiment plaisir, et je vous assure que dans mes sombres jours de révisions et d'examens, ce sont mes petits rayons de soleil personnels. Ca me touche énormément.

Syt the Evil Angel : tu n'es pas la seule à avoir bavé en regardant leur partie de mah-jong, ça je peux te l'assurer lol Je suis d'accord avec toi, Gokû est vraiment sérieux dans le volume 9… Si seulement ça pouvait être le cas dans Reload l'anime… Je crains malheureusement que non… Déjà qu'ils ne respectent pas sa taille, comparé aux trois autres, bref… Pour Nataku, j'y travaille lol Bisous !

Kaoru : je comprends ta frustration, mais c'est normal, c'est mon côté sadique lol Pardon…

Choupette : merchiii ! Je travaille à faire évoluer tout ça ; promis ! Biz !

Kokoroyume : de rien lol J'ai lu le chap que tu viens de poster, vivement le prochain ! Et vive Seishirou et Subaru ! lol Bisous !

Kasufu : un super rayon de soleil lol Merci pour cette review, ça m'a fait vraiment plaisir de la lire (et rougir aussi lol), surtout après un exam. Pour ça merci beaucoup, du fond du cœur. Je comprends ce que tu as voulu dire concernant Sanzô et Gokû… En fait, ça vient un peu du fait que je trouve que dans beaucoup de fics, il y a une tendance à rendre Sanzô plus terrible, insensible et angst (en d'autres mots une vraie peau de vache lol) qu'il ne l'est vraiment dans l'anime et le manga (enfin je ne dis pas que Sanzô c'est Winnie l'Ourson non plus hein ! lol), et Gokû est toujours trop immature à mon goût… alors je compense en allant dans le sens inverse ici. Lol Bisous !

Néant : Merci ! C'est courageux de l'avoir fait lol Je sais combien il est difficile de lire une fic sur un couple que l'on n'aime pas. (pour ma part, ça reste du domaine de l'impossible lol Comme de lire une fic notée 'drama' ou 'tragedy' snif). Bisous !

Baka Saru 54 : je suis rassurée de voir que le fait que je rajoute des éléments de Gaiden soit bien accepté, merci pour mes exams lol Bisous !

Menaline : merchi ! Tu sais, c'est rassurant de revoir les mêmes personnes reviewer… Alors c'est ok pour le lemon dans 10 chapitres ? lol Je plaisante… quoique… lol Gros bisous !

Yatsuko : c'est gentil ! Bisous !

Kyochan95 : merci pour cette longue review (j'adore !) Merci pour la motivation et pour le conseil sur Gojô/Hakkai, je vais y aller doucement lol Ca me rassure pour les OOC. Merchi beaucoup ! Bisous !

ROONNA : lol J'ai adoré lire et relire ta review. Merci beaucoup. Je ferai de mon mieux pour la suite, j'espère qu'elle te plaira. Bisous !

Neteria : lol J'ai à peu près la même vision des choses pour Nî, ta review m'a vraiment fait sourire lol C'est comme pour Jirôshin, je comprends tout à fait, le pauvre a bien raison de ce méfier des idées de Kanzeon lol Pour Nataku, la réponse est oui ! Bisous !

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Chapitre 9 : Un autre lendemain de bataille ordinaire

Quelque part dans le désert, sur Terre

Le soleil tapait sans faiblir et la chaleur était accablante, difficilement supportable. Gôjun regarda les dieux qui l'accompagnaient creuser activement le sable.

Nî avait un sutra, enfin… il le prendrait le moment opportun. C'était celui qui avait appartenu à Kômyô Sanzô. Genjô Sanzô en possédait un, un autre était enterré sous quelques tonnes de sables, après que la demeure du monstre en ait avalé son propriétaire. Il restait donc deux autres sutras à retrouver. Il suffisait donc de mettre la main sur les deux derniers Sanzô. Il s'occuperait ensuite personnellement du sutra de la réincarnation de Konzen.

Les cinq sutras devaient être réunis. C'était essentiel. Pour lui cependant, la raison était différente de celle de Ritôten.

Ritôten était à la recherche de ce pouvoir qui lui avait jadis été refusé quand Nataku avait scellé son esprit, après cette bataille-là… Mais lui… depuis ce jour…

Il serra les poings.

Il donna quelques directions aux dieux qui creusaient puis il emmena quelques dieux à la recherche des sutras manquants

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Le soleil fit son apparition, ses rayons s'infiltrant à travers les rideaux de la chambre. Hakkai ouvrit un œil. Quelques secondes lui furent nécessaires pour se rappeler où il était et comment il y était arrivé. Il tenta de se redresser avec succès. Il s'étira et fit une grimace. Il était courbaturé. /enfin… ça devrait passer assez vite/

Il jeta un coup d'œil circulaire autour de lui. Gojô était encore endormi sur le lit à côté du sien. Il l'observa un peu puis se décida à se lever. A peine sur ses deux jambes, quelqu'un frappa à la porte. Il se dirigea vers elle et l'ouvrit. C'était une jeune employée qui venait leur ramener leurs vêtements qu'ils avaient laissé à nettoyer, vu l'état pitoyable dans lequel ils étaient après leur dernière bataille. Il la remercia et referma la porte. Il se dirigeait vers la salle de bain pour s'habiller quand Gojô se réveilla.

Gojô – déjà debout Hakkai ?

Hakkai – hai ! Prêt à partir. Au fait, on nous a ramené nos vêtements, j'ai posés les tiens sur la chaise…

Il s'arrêta de parler quand il vit Gojô se lever, s'avançant vers lui d'un air inquiet. Il écarquilla les yeux quand celui-ci posa le revers de sa main sur son front. Il resta quelques secondes ainsi, à quelques centimètres, le fixant les yeux dans les yeux.

Gojô – tu es sûr que ça va ?

Hakkai sourit légèrement – bien sûr. Pas la peine de t'inquiéter.

Gojô le fixa encore un peu pour être sûr que le jeune homme ne lui cachait rien. Finalement il lui sourit légèrement puis il s'avança vers la chaise pour prendre ses vêtements, lui tournant le dos.

Gojô – ok, mais ne te force pas aujourd'hui, d'accord ?

Hakkai (le fixa d'un air étrange puis répondit, souriant légèrement) – hai !

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Dans une autre chambre à ce moment-là, Sanzô s'éveilla, dérangé par un rayon de soleil sur son visage. Il ouvrit peu à peu ses yeux, pour finalement les ouvrir en choc en voyant de si près le visage endormi de Gokû avant de se rappeler comment ils en étaient arrivés là. Il leva légèrement la tête pour mieux l'observer. Ses traits étaient relaxés, la bouche légèrement entr'ouverte et son expression sereine. Il semblait dormir profondément. Sanzô reposa sa tête sur l'oreiller. Il l'observa quelques minutes, d'un air plutôt méditatif puis se décida à se lever sans bruit. Il se pencha un peu et remonta les draps sur l'endormi, en profitant pour passer le revers de sa main sur sa joue, ses doigts glissant avec douceur sur sa peau. Il ramassa leurs chemises laissées négligemment sur le sol la veille, les posant sur une chaise puis il se dirigea vers la salle de bain en se frottant le cou.

Apparemment, le coup de Gôjun lui avait laissé un énorme bleu. Il arriva devant le miroir. Et là il écarquilla les yeux en haussant un sourcil/qu'est-ce que… /

Il se massa le front. Puis il réalisa. Il avait les motifs du limitateur de puissance de Gokû imprimés sur le front. Il maugréa puis se dirigea vers la douche.

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Gokû se retourna dans son sommeil. Des visages défilaient derrière ses paupières. Il déambulait dans un endroit familier, lumineux. Ca ressemblait à un immense palais… mais les gens qui passaient à côté de lui ne semblaient le voir.

Gokû - /qui êtes-vous ? Où suis-je ? J'ai l'impression de connaître cet endroit…/

Il aperçut soudain une silhouette dans la lumière, une personne avec des cheveux blonds, très lumineux et très longs.

Gokû - /qui est là / (la personne retourna la tête lentement) / San… Sanzô /

L'individu continua à le regarder

Gokû - /Non… ce n'est pas lui… Cette personne c'est… Konzen/

Mais dès qu'il le réalisa, la scène changea. Il se vit - /C'est… moi ?... Plus jeune…/

Ce Gokû semblait perturbé. Il était en train de parler avec quelqu'un… Gokû tourna la tête. C'était Konzen, il parlait avec Konzen. La conversation semblait houleuse. Gokû s'efforça d'entendre ce qu'ils disaient.

Jeune Gokû – non je ne te crois pas, je ne vous crois pas !

Konzen – tu as entendu Tenpô et Kenren, Nataku est le jouet de Ritôten. Si tu restes ici, il te tuera !

Jeune Gokû – non ! Nataku est mon ami ! Il ne ferait jamais ça !

Konzen – tu ne comprends pas, il faut que tu retournes sur Terre ! Ils projettent de te voir devenir le prochain toushin (1), et pour l'éviter Ritôten fera tout pour te tuer, il utilisera Nataku pour ça. Il faut que tu partes d'ici. (Il sembla se calmer, son expression devenant étrange) Tu aurais du rester sur Terre, rien de tout ça ne serait arrivé.

Jeune Gokû – non ! Il en est hors de question ! Tous mes amis, tous les gens que j'aime sont ici. Ten-chan, Ken-nichan, Nataku… et toi… c'est toi qui m'a donné un nom, alors comment est-ce que je voudrais partir ? Comment est-ce que tu peux me demander ça ?

Konzen – Gokû…

/C'est… lui qui m'a donné mon nom ?.../ La scène se brouilla. Il arriva sur une autre scène. C'était une bagarre. En fait pire que ça, il était en pleine bataille, Nataku était sur le sol, blessé à l'épaule inconscient. Gokû s'étonna vaguement de l'avoir immédiatement reconnu. /je l'ai déjà vu, dans d'autres rêves, comme Konzen, Tenpô, Kenren, Kanzeon, Gôjun et Ritôten/ Il se rappelait maintenant.

Il tourna la tête, attiré par des cris. C'était lui, il criait le nom de Nataku. Kenren le retenait. La scène devint silencieuse, comme si le son avait été effacé et comme tournant au ralenti. Il tourna la tête et vit Ritôten. Celui-ci semblait hurler des ordres. Puis il aperçut Gôjun, celui-ci attaqua le jeune Gokû de son sabre, Kenren répliqua pour protéger le jeune Gokû. De l'autre côté, Konzen et Tenpô arrivèrent en courant. C'était la panique la plus complète. Puis la scène se brouilla encore. Gokû tenta de se concentrer, mais sans effet. La dernière chose qu'il distingua fut la silhouette de quelqu'un debout, semblant extérieur à la scène qui se déroulait, qui le fixait. Il n'arrivait pas à voir qui. Et puis ce fut le noir complet.

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Au Paradis Céleste,

Deux yeux dorés s'ouvrirent en grand, complètement hagards, une expression de choc remplissant les traits de leur propriétaire. Il se redressa, inspirant avec difficultés. La peur et l'angoisse l'envahissaient et le firent frissonner. /Je l'ai revu… Go… Gokû… Un deuxième Gokû dans mon rêve, comment est-ce possible /

Kanzeon – un réveil difficile, ne Nataku ?

Nataku surpris se tourna vers la voix et réalisa qui c'était. Kanzeon lui sourit.

Kanzeon – nous avons peu de temps, alors écoute-moi bien…

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Sur Terre,

Ses yeux s'ouvrirent en grand d'un seul coup. Gokû était sur le dos, une main posée sur son front. Il était en nage, essoufflé. Mais surtout il était choqué. Il se souvenait de son rêve. Il s'en souvenait ! Il se souvenait même d'autres détails. Il se redressa d'un bond. Il chercha Sanzô du regard. Il n'était pas là. Il entendit l'eau couler.

Il sortit du lit, s'approchant de la porte de la salle de bains.

Gokû – Sanzô ! Je m'en rappelle ! Je m'en suis enfin rappelé !

Au bout de quelques secondes, l'eau s'arrêta. Quelques instants passèrent en silence, puis la porte s'ouvrit, un Sanzô entouré d'une longue serviette autour des reins et les cheveux mouillés apparaissant.

Sanzô – de quoi tu parles ?

Gokû un instant distrait à la vue de Sanzô se reprit.

Gokû – Je me souviens de mon rêve, il y avait Nataku, et ce Gôjun…

Gokû s'apprêtait à continuer quand quelqu'un frappa à la porte. Ils hésitèrent tous les deux, se regardant, puis Sanzô se décida à aller voir. C'était la jeune employée de l'auberge venant leur ramener leurs vêtements et laisser la note à Sanzô. Il referma la porte posant les habits sur la table à côté de lui. Il sentit le regard de Gokû sur lui et se retourna vers lui.

Gokû le regardait avec attention, comme ayant oublié pour un moment son rêve, son regard attiré par quelque chose.

Sanzô (s'appuyant légèrement contre la table) – quoi ?

Gokû s'approcha de lui puis posa sa main sur le cou, à l'endroit où se trouvait le bleu. La récurrente lumière verte brilla un peu et Gokû leva la tête vers le blond qui l'observait silencieux. Celui-ci repoussa ensuite sa main.

Sanzô – ce n'était pas nécessaire

Gokû – peut-être mais je voulais le faire

Voyant Sanzô prêt à répliquer de mauvaise humeur, il le devança.

Gokû – je sais… /tu dis que tu n'as besoin de personne pour te protéger/ mais tu peux pas m'empêcher de m'inquiéter…

Sanzô détourna légèrement le regard, énervé.

Sanzô – 'tch' tout ça pour un bleu…

Gokû lui sourit. Puis il le regarda étonné.

Sanzô – quoi encore ?

Gokû – qu'est-ce qu'il y a sur ton front ?

Une veine apparut sur le front de Sanzô, où il restait encore quelques traces du limitateur, ainsi qu'une légère teinte de rouge sur son visage.

Sanzô – baka ! Tu me le demandes ?

Gokû fixa les motifs et sembla réfléchir – je vois pas… qu'est-ce que c'est ?

Sanzô le fixa en haussant un sourcil - /irrécupérable, je vois même pas pourquoi j'essaye/

Gokû sembla soudain réaliser d'où elles venaient – oh… je vois

Sanzô fronça les sourcils – bakazaru !

Gokû sourit d'un air gêné, se sentant un peu coupable, se frottant la tête. Mais d'un autre côté… il était rassuré… rassuré de voir que Sanzô ne le rejetait pas. Depuis plusieurs jours, leur relation avait vraiment changée, devenant de plus en plus naturelle car même si une certaine incertitude restait Sanzô lui avait cependant laissé entendre qu'il ne lui était pas indifférent et que les choses étaient destinées à évoluer, mais… après les événements de la veille, Gokû craignait que Sanzô ne prît son hésitation pour un manque de confiance envers lui et qu'il ne s'éloignât. Or, c'était ce qu'il voulait à tout prix éviter.

Le visage de Gokû redevint sérieux, visiblement préoccupé.

Gokû (évitant son regard) – Sanzô… pour hier soir… je suis désolé.

Sanzô – désolé de quoi ?

Gokû – de… je… (Puis il s'arrêta, ne sachant que dire, trop embarrassé)

Sanzô le regarda, toute trace d'énervement précédant l'ayant quitté.

Sanzô – vraiment, tu me prends pour qui ? Tu crois que je ne peux pas comprendre ?

Gokû le regarda, troublé par le calme de sa voix. Il n'y décelait aucune colère ni exaspération.

Gokû – gomen… C'est juste que je pensais…

Sanzô (le coupant) – arrête de penser à des conneries.

Gokû se tut, le fixant toujours. Sanzô finit par détourner la tête.

Sanzô – on est dans la même situation, non ?

Gokû mit quelques secondes avant de comprendre. Il n'y avait pas réfléchi mais c'était vrai que Sanzô était aussi inexpérimenté que lui en la matière et qu'il devait avoir les mêmes hésitations que lui.

Gokû – /je me comporte vraiment comme un idiot/ gomen

Sanzô (s'énervant un peu) – et puis arrête de t'excuser, c'est chiant.

Gokû sourit.

Sanzô (changeant de sujet) – ton rêve… si ça concerne Gôjun, il vaut mieux en parler aussi avec les deux autres idiots. On verra ça plus tard

Gokû le regarda, hésitant à lui dire que ça ne concernait pas que lui, mais il se décida finalement à ne rien dire.

Sanzô se redressa puis commença à se diriger vers la salle de bains.

Gokû – attends !

Sanzô (se retournant) – quoi encore ?

En un seul mouvement, Gokû prit son visage entre ses mains et l'embrassa. Sanzô un peu pris de court répondit néanmoins, glissant un bras autour de la taille dénudée du jeune homme qui peu à peu avait fait glisser ses mains dans les cheveux du blond. Ce contact devenait de plus en plus habituel et nécessaire, bien qu'il restât encore un peu maladroit et hésitant, et cela n'échappait ni à l'un, ni à l'autre, bien que Sanzô l'aurait certainement nié avec aplomb si Gokû était venu à lui demander. Le frôlement peau contre peau de leurs torses dénudés était électrifiant, la peau encore chaude et endormie de Gokû entrant en contact avec la peau rafraîchie de Sanzô sortant de la douche. Gokû laissa échapper un soupir qui fut étouffé entre leurs lèvres. Ses doigts caressaient les doux cheveux blonds légèrement mouillés. Quelques secondes passèrent, entre fougue et tendresse quand tout d'un coup quelqu'un frappa de nouveau à la porte. Ils rouvrirent les yeux, un peu hagards, leurs lèvres se frôlant encore légèrement, leur étreinte sur l'autre se desserrant et les mains de Gokû quittant à regret la chevelure blonde. On frappa à nouveau à la porte.

Gojô (voix étouffée derrière la porte) – Oï ! Le saru et le moine dépravé, vous dormez encore ?

Sanzô tourna la tête et jeta un regard agacé vers la porte, malgré que Gojô ne puisse pas le voir. Gokû en profita pour l'embrasser dans le cou.

Gokû – je vais aller l'ouvrir

Sanzô 'humpfa' et se dirigea vers la salle de bain, emmenant au passage ses vêtements, suivit du regard par Gokû avec un petit sourire. Celui-ci alla ensuite ouvrir la porte

Gojô (en entrant) – enfin, c'est pas trop tôt !

Gokû – et Hakkai ? Il est où ? Il va bien ?

Gojô – ça a l'air d'aller… Il est en bas en train de passer commande pour le petit déjeuner. Où est le bonze ?

Gokû (commençant à ranger leurs affaires) – à la salle de bain.

Tout en parlant, Gojô jeta un coup d'œil circulaire dans la chambre. /un seul lit de défait…/

Gojô (murmurant) – ne me dis pas que j'ai déjà perdu mon second pari

Gokû – quoi ?

Gojô – rien rien… (Il le regarda attentivement puis baissa la voix) Tout se passe bien avec le bonze ?

Gokû (sourit légèrement) – ça va…

Gojô (voix basse) – est-ce que vous avez… ?

Gokû suivit son regard vers le seul lit défait et piqua involontairement un fard – non

Gojô le regarda. Apparemment, le singe disait la vérité. Gokû n'arrivait pas à mentir de toutes façons. Pour ça, il était un véritable livre ouvert. Gokû évita volontairement son regard.

Gojô (ébouriffant les cheveux de Gokû) – oï le singe… je t'ai déjà dit que je ne moquerai jamais de toi sur ça… J'ai des principes tout de même… (Il croisa les bras puis après quelques secondes) Je risque de perdre mon pari bientôt… /je suis destiné à le perdre… parce que je… /

Gokû (étonné, n'ayant pas tout suivi) – hein ? Qu'est-ce que tu racontes ?

Gojô – J'ai fait un pari avec Hakkai… /peut-être le savais-tu déjà, Hakkai, que je ne pourrais jamais gagner/

Gokû – un pari sur quoi ?

Gojô se perdit dans ses pensées.

(Flashback, quelques jours auparavant, Hakkai et Gojô étaient assis sur l'herbe, regardant Sanzô écrire ses 'gribouillis' sur Gokû, pour mémoire voir chapitre 4)

Gojô – on ouvre des paris ?

Hakkai (surpris) – hein ?

Gojô (le regardant) – sur eux

Hakkai (souriant) – tu vas perdre, tu le sais…

Gojô – ça on verra bien…

Hakkai (réfléchissant) – j'ouvre un premier pari, je suis sûr qu'il s'est déjà passé quelque chose entre eux…

Gojô (réfléchissant) – improbable, pari tenu… (Il sourit) Moi je te parie tout ce que tu veux qu'ils ne passeront pas à l'acte avant que je ne le fasse avec ma prochaine conquête féminine…

Hakkai le regarda d'un air énigmatique, sérieusement. Puis il sourit légèrement.

Hakkai – tout ce que je veux… ne Gojô ?

Il se tut et regarda le ciel, penchant sa tête en arrière.

Hakkai - Pari tenu.

(Fin du flashback)

Gojô resta pensif. /à quoi pensais-tu en faisant ce pari, Hakkai /

Gokû (méfiant) – Gojô ? C'était quoi ce pari ?

Gojô (évitant son regard) – bah… rien d'important

Gokû (haussant les sourcils) - et qu'est-ce que vous avez mis en jeu ?

Gojô – ça reste à déterminer. Ca dépendra du gagnant je pense. Un gage peut-être… Et comme c'est Hakkai qui risque de gagner…

Gokû (d'un air peu rassurant et une goutte venant se former sur son front) – enchanté de t'avoir connu…

Gojô – hein ?

Gokû (mettant ses bras derrière la tête et souriant) – Hakkai peut être redoutable, si j'étais toi, je me préparerais au pire…

Gojô (le regarda étonné, puis une veine apparaissant sur son front) – et ça t'amuse ?

Gokû – j'y peux rien si tu fais des paris stupides, espèce de cafard !

Gojô – attends un peu con de singe !

Ils commencèrent à se chamailler jusqu'à ce que plusieurs balles viennent siffler près de leurs oreilles, venant se loger dans le mur derrière eux. Ils s'immobilisèrent.

Sanzô – VOS GUEULES !

Gojô (lançant un regard de biais à Sanzô et murmurant à Gokû) – tant qu'à être victime d'un psychopathe, je préfère encore Hakkai…

Sanzô (faisant entendre un 'clic' bien sonore) – j'ai entendu !

Hakkai (entrant dans la pièce) – le petit déjeuner est prêt… ano… que se passe-t-il ?

Gokû (mode hyper) – le p'tit déj ? Sugee ! (génial) Harahetta !

Sanzô (se passant une main sur le visage) - /qui m'a fichu une bande d'idiots pareils /

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Au paradis céleste,

Kanzeon – oui c'est moi, et alors ? (2)

Jirôshin – vous ? Mais c'est interdit ! Si quelqu'un apprend que vous avez fait ça, vous serez sévèrement punie !

Kanzeon (d'un air nonchalant) – punie ? Par qui ? Je voudrais bien voir ça !

Jirôshin (désespéré) – ce plan est insensé ! Grande Kanzeon, je vous en prie, renoncez-y !

Kanzeon (d'une mine légèrement boudeuse) – y renoncer ? Non mais ça va pas ? Pour une fois qu'on peut s'amuser.

Kanzeon regarda son œuvre et sourit /les choses vont devenir intéressantes/.

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Sur Terre,

Ils allèrent prendre leur petit déjeuner. Ils s'installèrent rejoints par Hakkai.

Sanzô – maintenant qu'on est tous là, raconte-nous ton rêve

Gojô (son regard passant de Sanzô à Gokû) – quel rêve ?

Gokû les regarda d'un air étrangement calme – je ne sais pas si c'est exactement un rêve, ça ressemble plutôt à des souvenirs, avant que je sois enfermé. Ca fait déjà quelques temps que je fais ce genre de rêve, mais c'est la première fois que je m'en souviens.

Hakkai (le fixant) – Gôjun en faisait partie ?

Gokû acquiesça – Je l'ai vu, lui et Ritôten

Gojô – Ritôten ?

Sanzô – le père de Nataku

Gojô – Nataku ?

Sanzô – le dieu guerrier (fronçant les sourcils) Tu ne suis jamais rien toi.

Gojô (une veine apparente) – Oï ! Epargne-moi tes commentaires !

Hakkai – Sanzô ? Comment est-ce que…

Une image de l'ennuyeuse déesse arborant un sourire narquois apparut dans l'esprit de Sanzô et une veine apparut sur son front.

Sanzô – ça n'a pas d'importance… continue saru.

Gokû resta quelques secondes silencieux à les observer tour à tour avec attention.

Hakkai – Gokû ? Daijoubu ka ?

Gokû – oui, c'est rien… (Il continua) Il y a eu une bataille. Il y avait Nataku, son père et Gôjun. (Il s'arrêta)

Hakkai – qu'est-ce qu'il y a ?

Gokû – est-ce que… est-ce qu'il pourrait y avoir plusieurs toushin (dieu guerrier) en même temps ?

Sanzô – c'est possible… ça s'est déjà produit, mais un seul toushin demeure la règle.

Gokû – je vois…

Hakkai – qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Gokû (baissant les yeux) – j'ai cru comprendre que Ritôten craignait qu'un autre toushin ne vienne prendre la place de Nataku, et donc comme il pensait que j'étais le prochain, il a ordonné à Nataku de m'attaquer, mais il s'est blessé, je ne sais plus comment et là, Gôjun s'y est mis et… (Il leva les yeux) je ne me rappelle plus.

Gojô – tu ne te souviens de rien d'autre après ?

Gokû – non, pas de la bataille. Pourtant… /j'ai comme une sensation/

Un flash de Nataku apparut dans sa mémoire. Il ferma les yeux.

Gokû – ça a un rapport avec Nataku. J'en suis sûr.

/ Jeune Gokû – non ! Nataku est mon ami ! Il ne ferait jamais ça /

Gokû repensa à Nataku. /Je ne me rappelle encore que de peu de choses mais… On était amis… Que s'est-il passé, Nataku /

Quelques secondes en silence passèrent, leur petit déjeuner fut apporté mais ils n'y touchèrent pas.

Gojô – tu ne te rappelles que de ça ?

Gokû (hésitant) – le reste est très vague, je me souviens juste de visages, mais ça reste très flou. /à part ce qui vous concerne cependant/

Les images de Kenren, Tenpô et Konzen surgirent dans son esprit. Il jeta un coup d'œil à ses trois compagnons, les scrutant. /ils leurs ressemblent tellement…/

Gojô – qu'est-ce qu'il y a ?

Gokû se contenta de sourire et prit ses baguettes, prêt à manger

Gokû – itadakimasu !

Gojô – quoi c'est tout ?

Gokû – j'y peux rien si je ne m'en rappelle pas, espèce de sale cafard !

Gojô – quoi ? Répète un peu le singe?

Ils commencèrent à se chamailler jusqu'à ce que Sanzô leur assène quelques coups de baffeur.

Sanzô – URUSEE !

Il rangea son baffeur sous le regard médusé de leurs voisins de table.

Hakkai – ano… Est-ce que ça pourrait avoir un rapport avec ce qu'il se passe aujourd'hui ?

Sanzô – possible… /mais pour l'instant, on ne peut rien faire/ (quelques secondes passèrent) dépêchez-vous de bouffer, on part tout de suite après !

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Le petit-déjeuner se passa rapidement, plutôt en silence, chacun d'eux réfléchissant à leur conversation précédente. Mais surtout, Gokû semblait occupé à observer ses compagnons d'un air étrange, ce qui n'échappa à aucun d'eux, et surtout pas à Sanzô. A la fin du repas ils se levèrent pour aller chercher leurs affaires et partir.

Gokû alla récupérer ses affaires et celles de Sanzô à l'étage. Mais en sortant de la chambre, dans le couloir, Sanzô l'attendait appuyé sur le mur, les bras croisés. Gokû le regarda surpris. Habituellement, Sanzô attendait dans la jeep en maudissant la lenteur de Gojô et du 'saru' pour lever le camp.

Gokû – Sanzô ?

Sanzô (appuyé sur le mur en face de Gokû, levant le regard vers lui) – tu ne te rappelles vraiment que de ça ?

Gokû – qu'est-ce que tu veux dire ?

Sanzô lui lançant un regard pour lui signifier qu'il n'était pas dupe. Gokû l'ignora. Il s'approcha du blond et étendit sa main jusqu'à toucher le tissu du sutra de Sanzô, le caressant du bout des doigts, observant ses motifs. Sanzô ne broncha pas, le fixant toujours. Quelques instants passèrent en silence.

Gokû (souriant légèrement) – tu sais… je ne m'étais jamais vraiment demandé d'où venait mon nom… Pourtant… Je veux dire… je sais que je n'ai pas de parents, donc qui aurait bien pu me donner un nom ?

Sanzô (fronçant légèrement les sourcils, ne voyant pas où il venait en venir) – et ?

Gokû ne répondit pas. Il retira sa main et se contenta de le dévisager – tu lui ressembles

Sanzô – qu'est-ce que tu racontes saru ?

Gokû (murmurant, presque pour lui-même) – enfin j'imagine que c'est normal… après tout vous êtes la même personne, en un sens…

Sanzô (fronçant un peu plus les sourcils) – quand tes phrases voudront dire quelque chose préviens-moi

Gokû le regarda attentivement – Tenpô, Kenren et Konzen. Je me rappelle de leurs visages.

Sanzô le fixa /encore ces noms/

Gokû – ils vous ressemblent tellement, à Hakkai, Gojô et toi…

Il s'arrêta à nouveau, ses yeux parcourant avec attention les traits du moine.

Gokû – je ne m'en rappelais plus mais j'aurais dû m'en douter… c'était logique pourtant…

Sanzô – quoi donc ?

Gokû marqua une pause puis murmura – la seule personne qui aurait bien pu me donner un nom… c'est toi.

Ils se regardèrent en silence, n'osant pas bouger. Sanzô semblait être dans un état second.

Hakkai fit son apparition au bout du couloir et les apercevant s'approcha d'eux

Hakkai (souriant) – je vous cherchais… vous êtes prêts ?

Puis il s'arrêta, remarquant l'étrange silence.

Hakkai jeta de rapides coups d'œil de l'un à l'autre, légèrement inquiet

Hakkai – tout va bien ?

Gokû (décrochant finalement son regard de Sanzô et souriant à Hakkai) – hai !

Sanzô se décolla du mur – ikuzô, on a déjà perdu assez de temps ici

Hakkai parut rassuré – alors allons-y !

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Quelque part, sur Terre, (3)

Dans un petit village, un attroupement avait lieu autour du temple local au centre d'une ville. A quelques mètres de là, un petit groupe observait la situation.

Kôgaiji – enfin… /mère, nous allons enfin en récupérer un autre/

Dokugakuji – les informations qu'on a reçues s'avèrent exactes

Ririn (les bras croisés derrière la tête) – alors qu'est-ce qu'on attend ? On y va ?

Kôgaiji (d'un ton sans réplique) – Toi tu restes là avec Yaone

Ririn – mais…

Dokugakuji (souriant à Ririn) – Kô a raison, on n'a pas besoin d'y aller à plusieurs, c'est un jeu d'enfant.

Yaone (évaluant la situation) – il y a peut-être un peu trop de monde pour attaquer maintenant

Dokugakuji – oui, rien ne presse, on peut attendre encore un peu

Soudain, son regard fut attiré par un petit groupe approchant le temple, se trouvant à l'opposé d'eux.

Dokugakuji – Regardez là-bas. C'est quoi ce type, un monstre ?

Kôgaiji avait remarqué lui aussi le groupe arriver – je ne pense pas… et ceux qui l'accompagnent non plus.

Dokugakuji le regarda d'un air interrogateur.

Le groupe en question continua sa route jusqu'à arriver à l'entrée du temple, bousculant rudement les gens à leur passage. Ils arrivèrent vers la personne vers qui tous les regards étaient tournés. Il s'agissait d'un moine Sanzô qui voyageait à travers le pays qui faisait un sermon. L'affaire fut réglée en trois temps, trois mouvements. Ils immobilisèrent le moine et celui qui avait l'apparence d'un monstre lui soutira son sutra. Les dieux empêchèrent la foule de bouger. Ils repartirent comme ils étaient venus, tranquillement. Aucun blessé, aucun mort, mais une foule en colère, impuissante.

Kôgaiji se lança sans prévenir à leur poursuite, suivi de près par Dokugakuji, Yaone et Ririn.

Ils arrivèrent finalement à les rattraper, Kô s'avançant vers celui qui semblait être le chef

Kôgaiji – donnez-nous ce sutra

Gôjun – direct… J'imagine que vous devez être Kôgaiji, c'est ça ?

Le petit groupe écarquilla les yeux d'étonnement.

Kôgaiji – oui. Et vous êtes ?

Gôjun – cela n'a pas d'importance… Pour les sutras, je crains que ça ne soit impossible. Nous nous reverrons très certainement bientôt, Kôgaiji.

Kôgaiji sans prévenir se lança sur lui mais celui-ci et les gens l'accompagnant s'évaporèrent sous leurs yeux.

Kôgaiji serra les poings.

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Sur Terre, route vers l'ouest

Cela faisait quelques heures qu'ils roulaient, en silence. Chacun perdu dans ses pensées. Sanzô jetait de temps en temps des coups d'œil dans son rétro, son regard rencontrant souvent un regard doré, le fixant intensément dans un calme impassible mais doux, Sanzô le lui rendant bien que beaucoup plus réservé. Hakkai en observant leur manège sourit intérieurement.

Celui-ci avait prit le volant, comme d'habitude. Il avait plutôt vite récupéré, au grand soulagement de Gojô. Celui-ci s'était proposé pour prendre le volant, ce qu'avait catégoriquement refusé le brun.

Hakkai jeta un coup d'œil sur Gojô et fut étonné de constater que celui-ci l'observait. L'homme aux cheveux rouges détourna le regard d'un air se voulant être naturel. Hakkai sourit légèrement.

Ils arrivèrent dans une ville, assez importante, mais qui semblaient étonnamment vidée de ses habitants. Hakkai ralentit.

Gokû – où sont passés les gens ?

Hakkai – bonne question…

Ils le découvrirent en arrivant à la place centrale où il y avait un attroupement énorme. Ils descendirent de voiture, jeep redevenant dragon et venant se percher sur l'épaule d'Hakkai

Ils s'approchèrent. Les gens paraissaient tous affolés, le brouhaha était énorme

Hakkai interrogea une jeune fille – qu'est-ce qui se passe ?

Jeune fille – un Haut Moine Sanzô a été agressé ! (4) On lui a volé son sutra !

Sanzô – qui a fait ça ?

Jeune fille – je ne sais pas, on aurait dit un monstre, mais il était accompagné d'autres personnes, ils étaient très puissants, on n'a rien pu faire. Mais heureusement personne n'a été blessé.

Gokû (sérieux) – C'était certainement Gôjun (il serra les poings) Si on avait été là plus tôt…

Sanzô l'observa en silence.

Hakkai (remarquant que Gojô observait l'horizon) – Gojô ? Quelque chose ne va pas ?

Gojô – non rien… / j'aurais juré voir Jien et les autres/ J'ai du rêver…

Hakkai (se retournant vers Sanzô) – qu'est-ce qu'on fait ?

Sanzô – on repart… /ça ne présage rien de bon/

A ce moment-là, le ventre de Gokû émit un énorme gargouillement et ses trois compagnons le regardèrent.

Gokû (souriant d'un air embarrassé) – on pourrait pas d'abord s'arrêter dans un restaurant ?

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Plus tard, après le restaurant et plusieurs heures de route

Ils s'arrêtèrent au bord de la route et mangèrent, vidant presque toutes leurs provisions, (bien que le repas soit jugé trop frugal du point de vue de Gokû). Le soir tombait et ils étaient condamnés à passer une nuit en rase campagne, à la belle étoile. En plus, Hakkuryû étant trop fatigué pour rester en voiture, ils se retrouvèrent avec le sol pour matelas. Hakkai s'allongea un peu somnolant dans l'herbe, Hakkuryû venant se blottir contre lui. Gojô le regarda puis sourit légèrement et s'assit à côté.

Gojô regarda autour de lui, le moine et le singe avaient disparu de sa vue, bien qu'ils ne devaient pas se trouver bien loin. Gojô laissa échapper un petit rire.

Hakkai – Gojô ?

Gojô (s'allongeant lui aussi dans l'herbe) – au rythme où vont les choses je crois que je vais bientôt perdre mon pari…

Hakkai (sourit) – c'est bien mon avis

Gojô se retourna vers lui – tu le savais depuis le début

Hakkai le regarda mais ne répondit pas. Il étendit une main vers le visage de Gojô pour finalement enlever une feuille venue se poser sur sa tête. Gojô le regarda faire.

Hakkai (souriant) – une idée sur ce qui t'attend quand tu auras perdu ?

Gojô – je devrais me méfier ?

Hakkai (souriant d'un air mystérieux) – qui sait ?

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Sanzô alluma une cigarette et inspira une longue et lente bouffée.

Il fumait sa première cigarette de la journée. C'était étonnant, vu l'heure, mais après tout, il n'avait pas vraiment eu de moment tranquille depuis le début de la journée. Et puis…

Ses pensées s'égarèrent une fois de plus sur Gokû. Ca en était presque énervant. Il était bien obligé d'admettre que depuis quelques temps, la présence de Gokû bien que légèrement paniquante était d'un réconfort certain. (5)

Il s'allongea sur l'herbe, s'appuyant contre un arbre. Il reposa son bras sur un de ses genoux recroquevillé sur lui, l'autre jambe restant étendue, ramenant de temps en temps sa cigarette entre ses lèvres.

Il repensa à ce que lui avait dit Gokû le matin. En fait, cette pensée qu'il ait pu, dans une vie passée, donner son nom à Gokû était plutôt perturbante mais... Il pensa à la signification du nom de Gokû

/celui qui peut sentir ce que l'on ne peut voir/ (6)

Il leva les yeux vers le ciel puis il ferma les yeux, un sourire se dessinant sur son visage.

Gokû – Sanzô ?

La voix du jeune homme était proche. Gokû cherchant des yeux le blond posa une main sur un tronc d'arbre et baissa les yeux, remarquant enfin le moine – ah tu es là.

Sanzô ne dit rien, la tête toujours levée vers le ciel. Il savait très bien que le singe ne partirait pas et à vrai dire, il n'était pas sûr de le vouloir lui-même.

Gokû se rapprocha, et s'assit à côté de lui, gardant néanmoins ses distances. Il resta silencieux. Il hésita un peu puis finit par appuyer sa tête contre l'épaule de Sanzô. Celui-ci ne dit rien et ne bougea pas. Dans le langage du moine, c'était un signe plutôt encourageant. Gokû sourit légèrement, et petit à petit se blottit un peu plus contre le blond, son souffle venant effleurer son cou. Passant son bras sous le sien, il prit la main du moine posée sur l'herbe dans la sienne, entrelaçant leurs doigts et la caressant de son pouce, puis il ferma les yeux. Sanzô serra un peu la main de Gokû en retour, ses yeux se fermant à leur tour et sa tête s'inclinant légèrement sur celle du jeune homme.

/ce nom te va bien, Gokû/

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Au Paradis Céleste,

Ritôten – poussez-vous, je veux le voir de mes propres yeux

Jirôshin – mais…

Ritôten – j'ai dit, sortez de mon chemin !

Il bouscula Jirôshin et entra dans les appartements de la déesse.

Il les traversa jusqu'à déboucher sur le jardin. Kanzeon était dos à lui. Il tourna la tête vers le siège où était assis Nataku. Il s'approcha et le regarda.

Des yeux vides, une expression vide. Le néant.

Ritôten (murmurant) – comment est-ce possible (répétant en hurlant à la déesse) COMMENT EST-CE POSSIBLE?

Il s'approcha d'elle, de manière à être face à face

Ritôten – je croyais qu'il devait se réveiller ?

Kanzeon (imperturbable) – je vous l'avais dit, son état est instable. Il a rechuté. Fin de l'histoire. Ce n'était pas son heure.

Ritôten la regarda d'un air furieux mais ne trouva rien à répliquer. Il s'en alla comme il était venu, dans une colère noire.

Kanzeon sourit. Elle s'approcha de la chaise et s'accroupit.

Jirôshin (s'approchant) – il va se douter de quelque chose.

Kanzeon – aucune chance, il est bien trop idiot pour ça.

Jirôshin – mais c'est contraire à tous les principes ! Vous avez utilisé de la magie interdite !

Kanzeon (une veine apparaissant sur son front) – plus fort, je crois que tout le palais ne t'a pas entendu.

Jirôshin se tut, penaud mais n'en pensant pas moins.

Kanzeon regarda la créature assise sur le siège.

Kanzeon (souriant dangereusement) – cette poupée sans vie fera illusion sans problème. Ils n'y verront que du feu.

Elle repensa à ce qu'il s'était passé. Quelques heures plus tôt, Nataku s'était réveillé en sursaut après un rêve où il avait revécu un de ses derniers instants conscients, revoyant à nouveau Son Gokû. A son réveil, elle s'était chargée de lui expliquer vaguement la situation présente. Nataku était pour l'instant perdu, affaibli mais au moins, il était conscient, de nouveau. Elle avait réussi à le convaincre de cacher son retour pendant au moins une certaine période, le temps de régler certaines choses, sa priorité étant d'éloigner Nataku de son père, qui était susceptible de remettre immédiatement la main sur lui, en faisant de lui sa marionnette une seconde fois. Pour se faire, elle avait dû transgresser les lois et utiliser une magie ancienne et interdite pour pouvoir créer une poupée sans vie, sans conscience, ressemblant comme deux gouttes d'eau au vrai Nataku pour faire illusion en attendant… Elle l'avait ensuite placée ici et envoyé l'original sur Terre.

C'était risqué. Mais ça en valait la peine.

Elle sourit.

/maintenant on va pouvoir s'amuser/

à suivre…

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Voilà ! J'ai réussi à mettre Kô et Cie (ils feront d'autres apparitions plus tard, c'est prévu). Pour ce qui est du Gojô/Hakkai, je vous livre les paris qu'ils avaient fait, ça a une importance pour la suite lol Pour Sanzô/Gokû, je lutte contre le OOC mais c'est perdu d'avance lol, enfin merci pour tous vos encouragements sur ce couple (malgré les OOC lol). J'ai aussi une idée derrière la tête concernant Seiten Taisei. J'espère que ça continuera à vous plaire. Bizzz ! ;-)

Prochain chapitre, une seule certitude, le grand retour définitif de Nataku ! lol

Chapitre 10 courant février certainement.

Reviews pleaaaaaaaaase !

Question subsidiaire numéro 1 concernant le sutra de Kômyô. Dans la saison 2 de l'anime vers la fin dans la tour Kôgaiji et Sanzô parlent des sutras, c'est là que Kô dit qu'Homura leur a pris le sutra que Sanzô reconnaît comme ayant appartenu à son maître. Or, Sanzô en est maintenant proprio, on est bien d'accord ? Donc, est-ce quelqu'un peut m'expliquer pourquoi après avoir retrouvé son sutra (on le voit se rhabiller avec après le passage avec Seiten Taisei, moment que j'adore au passage lol), il ne prend pas aussi l'autre sutra qui traîne par terre à quelques mètres du sien alors qu'il le recherchait désespérément et que Kô est dans les vapes ? Je n'ai peut-être pas tout saisi, si quelqu'un peut m'éclairer sur la question… J'offre un pot de nutella à tous ceux qui me fourniront une réponse lol

(édité le 13 janvier)

Question subsidiaire numéro 2 : pourquoi personne n'est allé creuser dans le désert (je pense à Kôgaiji et Cie) pour récupérer le sutra enterré ? (s'ils l'avaient fait, Kôgaiji aurait non pas un mais deux sutras dans la saison 2, hors ce n'est pas le cas)

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(1) Toushin, c'est la même chose que dieu guerrier.

(2) J'espère que le lien avec la question précédente ne vous aura pas manqué lol

(3) Moui, je sais que c'est vague, et alors ? lol

(4) Je ne lui donne pas de nom, volontairement, mais si quelqu'un a une suggestion, je lui en mettrais un… ;-)

(5) C'est l'effet anti-nicotine de Gokû lol

(6) je l'ai écrit de mémoire, mais il me semble bien que c'est ça… Corrigez-moi au cas où.