Titre anglais : Time Out of Place

Titre français: Espace-temps décalé

Auteur : Cosmic (bananacosmicgirl ici)

Traductrice : Jess HDH

Catégories : Romance, Action/Aventure, Voyage dans le temps, UA

Couples : Harry/Draco, Ron/Hermione, Sirius/Remus, autres

Rating: PG-13/T

Spoilers : les quatre premiers livres de HP

Etat actuel de la fic : terminée. Elle compte 23 chapitres.

Où trouver la fic anglaise : ici même, sur FFNet

Résumé : Harry se réveille, la tête douloureuse, mais il réalise bien vite que son mal de tête est le cadet de ses soucis. Et quel rôle Draco joue-t-il dans tout ça ?

Disclaimer : cette histoire est basée sur des personnages et des faits crées et appartenant à J.K. Rowling. Aucun argent n'en est retiré. L'histoire de cette fic appartient à son auteur, Cosmic, et la traduction à sa traductrice, Jess HDH.

Note de la traductrice : Bonjour à tous ! C'est le retour des mises à jour matinales ;). J'espère comme d'habitude que ce chapitre vous plaira (Pousse, Hermione, pouuuusse lol) et j'attends vos impressions avec impatience. Bonne lecture !

Merci à Bibidibabidibou, Lolie Shing, Falyla, Violette – Ceresse, Kain, Shima-chan, Luce.wiz, Ange De Un Cisme, Lily's Angel, Natmangafan, Ishtar205, Ginnii, Leviathoune, Alana Chantelune, Lyj-chan, Ali Angel, Tanakasan, Lily Jolie, Vif d'Or, Light of Moon, Lou Biloute et Rosenoire.


CHAPITRE 19

Je n'ai pas encore commencé à me battre

Harry avait peur – vraiment très peur.

Hermione était allongée sur le lit de la chambre qu'elle partageait avec Ron, le visage tordu de douleur alors qu'une nouvelle contraction arrivait. Draco était à ses côtés, une main tenant la sienne, l'autre posée sur son front trempé de sueur.

Harry était près de la cheminée, tâchant de mettre la main sur Ron, qui naturellement semblait avoir disparu. Une sage-femme de Ste Mangouste allait également arriver sous peu ; elle avait dit n'avoir qu'à rassembler les affaires nécessaires avant d'arriver par cheminette au Château des Weasley.

« Aaaah ! » hurla Hermione quand une autre contraction déchira ses entrailles. « Où est cette sage-femme avec mes tranquillisants, au juste ? » demanda-t-elle, les dents serrées.

« Elle arrive » répondit Harry.

« Et où est l'idiot qui m'a fait ça ? »

« Ron ne devrait pas tarder » fit Harry en se retournant vers la cheminée, d'où il pouvait voir le bureau désert de Ron. « Ron ! » hurla-t-il en espérant que le rouquin l'entendrait, où qu'il soit. Il se demandait comment diable son meilleur ami avait pu ne pas sentir les barrières de protection se déclencher.

« Aaaah ! »

« Hum, Harry, les contractions sont de plus en plus rapprochées » intervint Draco, l'air inquiet. « Peut-être devrions-nous – je ne sais pas – faire quelque chose ? »

Harry lança un dernier regard irrité vers la cheminée puis coupa la connexion avant de se ruer à nouveau au chevet de Hermione.

« Ok » fit-il. « Tu sais que j'y connais rien en accouchement, hein, Mione ? »

« Contente-toi de sortir ces bébés – aaaah ! – de mon ventre ! » lui hurla Hermione à deux centimètres de l'oreille.

« Hum, d'accord » marmonna Harry, rendu à moitié sourd par le hurlement.

Juste à ce moment-là, ils entendirent un léger pop, et la sage-femme de Ste Mangouste sortit de la cheminée. Harry et Draco poussèrent un soupir de soulagement quand elle prit la relève. Elle aida Hermione à se lever, à enlever ses sous-vêtements et à marcher un peu dans sa chambre, avant que les contractions ne se rapprochent encore plus. Elle donna également à Hermione une potion à boire, pour diminuer la douleur. Puis, quand Hermione vit qu'elle n'arrivait plus à marcher, elle s'allongea sur le lit tout en marmonnant des imprécations contre son mari, qui n'était nulle part en vue.

Les contractions étaient de plus en plus rapprochées – et Hermione était au bord de la crise de nerfs. Elle criait à la sage-femme qu'elle n'allait pas donner naissance à ses enfants alors que son mari n'était pas là.

« Ron ! » cria Harry dans le feu, ayant à nouveau établi la connexion. Draco était toujours aux côtés de Hermione. Il parlait peu, se contentant de suivre les instructions de la sage-femme, le visage encore plus pâle que d'habitude.

« Harry ? Qu'est-ce qu'il se passe ? » fit Ron d'une voix joyeuse.

« Où étais-tu passé, putain ? » jura Harry. « Viens tout de suite – Hermione va accoucher des jumeaux ! »

Ron pâlit et ses yeux s'exorbitèrent. Moins de cinq secondes plus tard, il sortit du feu avec le même léger pop que la sage-femme. Il courut au chevet de Hermione et lui prit la main.

« Comment va-t-elle ? » demanda-t-il à la sage-femme.

« Elle en est au dernier stade – elle va devoir pousser dans moins d'une minute » répondit-elle.

Ce qui suivit fut l'un des plus étranges, des plus mémorables tout en étant l'un des plus effrayants moments de la vie de Harry. Hermione hurlait à chaque contraction et poussait de toutes ses forces. Draco était assis derrière elle, les mains de chaque côté de son visage, et Harry et Ron étaient assis de chaque côté du lit.

Un enfant est en train de venir au monde, pensait Harry, fasciné. Il voyait une vie sur le point de commencer.

« Vous avez une fille » annonça joyeusement la sage-femme, et Ron tourna un visage rayonnant vers Hermione.

« Tu es si douée, Hermione » fit-il en lui embrassant tendrement le front. « Elle est absolument magnifique. »

Le minuscule bébé avala plusieurs goulées d'air avant de vagir de tous ses poumons. La sage-femme fit signe à Harry de venir, de prendre le bébé et de l'enrouler dans une des serviettes qui se trouvaient sur la table à côté du lit. Les mains tremblantes, Harry prit le nouveau-né dans ses bras.

La petite fille avait les mêmes cheveux roux flamboyants que les autres Weasley. Son visage était maculé de sang et d'autres liquides, et elle hurlait toujours. Ce cri semblait si faible, tout en étant très fort pour un si petit être. Harry compta qu'elle avait bien dix doigts et dix orteils minuscules ; elle lui paraissait en parfaite santé. Il la posa sur une serviette rouge et la nettoya avec des lingettes que la sage-femme avait également déposées sur la table.

Derrière lui, il entendit « Et un garçon ! »

Il se retourna et vit l'immense sourire de Ron ; il se dit que le rouquin avait de la chance d'avoir des oreilles – sinon son sourire aurait fait le tour de sa tête.

La sage-femme tendit le petit garçon à son père et Ron prit le bébé dans ses bras. Son visage était partagé entre une fierté incroyable et la nervosité. Il tenait le bébé comme s'il était en porcelaine, et il se dirigea vers Harry qui portait sa petite fille.

« Ils sont magnifiques... » souffla-t-il, les yeux écarquillés.

Harry acquiesça « Oui, vraiment. »

Il retourna vers Hermione avec la petite fille. La sage-femme l'aidait à expulser le placenta et, dès que ce fut fait, Harry posa le bébé sur sa poitrine. La petite trouva le sein de Hermione et se mit à téter goulûment. Hermione eut l'air un peu surprise au début, puis sourit tendrement à son enfant.

Ron amena leur petit garçon et s'assit à côté de Hermione.

Harry prit Draco par la main et ils quittèrent la pièce, sachant que la petite famille avait besoin d'intimité. La sage-femme partit dès qu'elle eut ausculté les deux bébés et leur mère.

« C'était...incroyable... » fit Harry, n'étant pas encore complètement remis de ce qu'ils venaient de vivre. Il s'assit sur le canapé du salon des Weasley et attira Draco à lui.

« C'est à coup sûr l'une des choses les plus extraordinaires que j'ai vu » renchérit Draco.

Puis ils restèrent assis en silence, à se délecter du miracle dont ils venaient d'être témoins.

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Durant les quelques jours qui suivirent, Draco et Harry passèrent plusieurs heures chaque jour au Château des Weasley, pour apprendre à connaître les jumeaux nouveaux-nés. Hermione et Ron n'avaient pas encore trouvé de nom pour eux, donc pour l'instant, c'était simplement 'petit garçon' et 'petite fille'. Draco suggéra de les appeler comme ça. Hermione ne trouva pas ça drôle.

Toutefois, l'énergie que Draco avait donnée à Hermione pendant son accouchement l'avait rendu encore plus faible. Il avait eu une autre hallucination, quand ils étaient chez eux, et Harry commençait à s'inquiéter de la fréquence à laquelle elles venaient. Cette fois-là, il avait fallu presque une heure pour que Draco soit redevenu complètement lui-même. Harry ne pouvait s'empêcher de se demander si les hallucinations n'étaient pas en train d'entraîner Draco avec elle, petit à petit, loin de Harry et dans la folie.

Draco ne fut plus autorisé à s'entraîner avec M. Hanawalt. Harry refusait de lui laisser toucher une arme à feu ; personne ne savait quand la prochaine hallucination allait frapper. C'était déjà bien assez qu'il soit toujours en possession de sa baguette – une arme à feu pourrait être fatale si Draco se mettait soudainement à imaginer des choses. Cependant, Draco accompagnait toujours Harry à ses entraînements, car il ne voulait plus être tout seul. Draco avait peur des hallucinations et de ce qu'elles lui faisaient.

Quand ils étaient au Château des Weasley, Draco s'allongeait avec les bébés sur une grosse couverture à même le sol et de là, il les regardait dormir. Ils étaient trop petits pour qu'on puisse vraiment jouer avec ; les seules choses qu'ils faisaient, c'était manger, dormir et faire des saletés. Harry refusait de nettoyer ces saletés. Au lieu de ça, il avait choisi de s'asseoir sur le canapé et de regarder les jumeaux et Draco dormir par terre, car Draco s'endormait souvent lui aussi. Harry n'aurait jamais laissé Draco seul avec les jumeaux, au cas où il aurait une hallucination.

Un soir – les jumeaux avaient un peu plus d'une semaine -, Harry était exactement dans cette position : il était assis sur un des canapés, Ron et Hermione sur l'autre, et ils parlaient entre eux à voix basse, tout en regardant les bébés et Draco sur la couverture. Hermione avait sur les genoux le livre que Harry lui avait offert pour Noël – Sorts pratiques et potions quand on a des enfants à la maison, de Linala LePuzzle. Draco dormait à poings fermés, et ce depuis au moins une heure.

« Vous vous êtes décidés pour les prénoms ? » demanda Harry.

Hermione leva les yeux de son livre. « Oui, ça y est. »

« Alors ? » fit Harry avec impatience quand il vit qu'elle ne continuait pas.

Elle regarda Ron et celui-ci dit « On va les appeler Ariel et Léo. »

Harry regarda pensivement les bébés. « Elle ressemble à Ariel (1) » fit-il. « Et lui ressemble tout à fait à un lion (2) ». Il leur sourit.

« Alors nous avons ton approbation ? » demanda Hermione.

« Totalement ». Puis il s'étira et dit en baillant « Nous devrions rentrer, je crois. »

Hermione lui sourit et souleva sa fille du sol. Ariel émit un petit bruit, avant de se blottir dans les bras de sa mère. Harry ne s'était toujours pas habitué de voir à quel point il était naturel pour Hermione de tenir un bébé dans ses bras.

« Il faut que je mette ces deux-là au lit aussi » dit-elle en se penchant vers Harry pour lui déposer un bisou sur la joue. « Alors, on se voit – quand ? Demain ? »

« Oui, je pense qu'on passera un moment. Draco s'est beaucoup attaché à tes enfants » sourit Harry.

« J'ai remarqué » fit Hermione d'une voix douce. « Vous pouvez venir autant que vous le voulez. »

Harry lui sourit et se leva. « Bonne nuit, Hermione. »

Ron se leva et souleva à son tour son petit garçon de la couverture. Il avait toujours l'air un peu maladroit avec Léo dans les bras ; il était loin d'être aussi à l'aise que Hermione, mais les deux rouquins formaient quand même un joli tableau. Harry sourit à Ron.

« Bonne nuit, Ron. »

« A demain. »

Harry acquiesça, et regarda Ron partir par le même chemin que Hermione. Il ne restait plus que Draco sur le sol, toujours profondément endormi.

Harry posa la main sur son épaule et le secoua légèrement. « Draco ? » fit-il doucement. « Draco, réveille-toi. »

Tout à coup, le blond sur le sol gémit, et Harry sentit une douleur cinglante le parcourir. Il tomba à genoux, la souffrance s'accentuant à chaque seconde.

Une vision, se dit-il. Draco était en train d'avoir une vision.

« Draco ! » appela Harry, les dents serrées. « Draco, réveille-toi ! »

Le blond se mit à se tordre de droite et de gauche sur le sol quand la douleur l'assaillit. Il s'empara de la chemise de Harry et l'attira brusquement à lui avec une force surprenante, tout en pleurant. Sa respiration devint saccadée, tremblante.

« Ne le tuez pas...s'il vous plait... » marmonna-t-il en s'accrochant davantage au Survivant.

« Non ! » hurla-t-il soudain. C'était un cri déchirant, et Harry voulait désespérément le réconforter, mais il ne savait pas comment. La douleur déferla en lui et des flashs lumineux brûlants traversèrent son esprit.

...Poudlard...

Draco cacha son visage dans la chemise de Harry, tremblant de tout son corps, traversé par des spasmes. Il pleurait et hurlait, poussait et tirait Harry, semblant vouloir à la fois s'éloigner et se rapprocher de lui.

...Albus Dumbledore...

Un autre flash traversa l'esprit de Harry et il vit le corps du Directeur couvert de boue et de sang. Il laissa échapper un cri à la vue de son mentor, étendu sans vie sur le sol.

Il sentit qu'on pressait un linge sur son visage, mais ça ne soulagea pas la douleur. Il serra Draco encore plus fort et sentit le corps du blond se cambrer quand la vision lui envoya un nouveau pic de douleur.

...Des Mangemorts...et des cadavres, dispersés sur le sol...

Il hurla à nouveau et puis son esprit fit la seule chose qu'il pouvait – il coupa le contact.

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Il avait la tête lourde et le corps en feu, malgré le linge mouillé sur son front. Harry grogna en se réveilla et tenta de bouger. Une main le maintint immobile.

« Ne bouge pas, tu as besoin de repos » lui dit Hermione d'une voix douce. « Et en plus, tu vas réveiller Draco si tu continues. Il a encore plus besoin de repos que toi. »

Harry ouvrit les yeux pour la regarder. Draco était pelotonné contre lui, et s'accrochait désespérément à lui. Ses joues gardaient la trace de larmes séchées.

« Tu es resté inconscient pendant des heures » fit Hermione. « C'est deux heures du matin. »

« Désolé de t'avoir tenue éveillée » s'excusa Harry, puis il continua sans attendre la réponse. « Il faut que je parle à Dumbledore au plus vite. »

« Tu ne devrais pas attendre que Draco soit réveillé ? » demanda Hermione.

Harry secoua la tête. « Fais-le venir, s'il te plaît. C'est trop important. Si Draco ne se réveille pas de lui-même, je lui donnerai une potion de réveil. »

Hermione acquiesça et appela Ron. Il apparut à l'embrasure de la porte quelques instants plus tard, immensément soulagé que Harry soit revenu à lui, puis disparut dès que sa femme lui demanda d'aller chercher le directeur.

« C'était si moche que ça ? » demanda Hermione avec une expression peinée. « J'ai cru que tu n'allais jamais t'arrêter de crier... »

Elle se tut et continua de tamponner le front de Draco avec le linge humide. Il ne bougea pas, ne remua pas d'un poil. Il était étendu là, la respiration lourde et saccadée, et Harry ignorait s'il dormait ou s'il était encore inconscient. Il pouvait très bien faire les deux par intermittence, pour ce que Hermione et Harry en savaient. Néanmoins, le brun était certain d'une chose : Draco ne souffrait plus ; il l'aurait senti sinon.

Moins de dix minutes plus tard, Albus Dumbledore entra dans la chambre de Harry et Draco.

« J'ai appris que M. Malfoy avait eu une autre vision » fit-il gravement en s'asseyant sur une chaise à côté de Hermione. Ron choisit de rester debout au pied du lit.

« Oui » confirma Harry. « Ca a été l'une des pires. Je sais que vous voulez probablement entendre ce qu'il a à dire, mais je vais vous raconter le peu que j'ai vu avant de le réveiller. »

Dumbledore acquiesça. « Très bien. Les parties de la vision que tu partages sont souvent les plus importantes. Continue. »

Harry hocha la tête. « La première chose que j'ai vue, c'était Poudlard. Je ne sais pas quel était le problème, mais il y avait quelque chose. Puis...la deuxième chose que j'ai vue – que nous avons vue... ». Harry s'arrêta comme l'image du cadavre de Dumbledore sur le sol revenait le hanter.

« Harry ? »

« C'était vous, monsieur. Les Mangemorts vous avaient tué » fit-il d'une voix tremblante.

Si le Directeur ressentit quoi que ce soit à cette nouvelle, il n'en montra rien. Il resta assis en silence, songeant aux paroles de Harry, le visage impassible.

« Tu as vu quelque chose d'autre ? » demanda-t-il après être resté silencieux près d'une minute.

« Plusieurs autres personnes, mortes, professeur » fit Harry à voix basse. « Des cadavres, sur le sol, et des Mangemorts autour. »

« Tu sais qui étaient ces personnes ? » continua Dumbledore.

Harry secoua la tête, mais une voix douce, légèrement étouffée, émana de la silhouette immobile de Draco.

« Il y en avait trop pour les nommer » fit Draco. « Mais entre autres, il y avait plusieurs Weasley, Rubeus Hagrid, Neville Londubat, Severus Rogue...Tous morts. Les Mangemorts avaient pris possession de Poudlard, en avaient fait leur nouveau quartier général, et ils tuaient tout ceux qui n'étaient pas de leur côté. Alors, à ajouter à la liste, je suppose que le reste des professeurs et tous les élèves qui restaient à l'école ont été...tués. »

Il s'arrêta de parler, et la pièce sombra dans un silence total.

Draco eut un bref rire forcé. « Je suis navré de n'apporter jamais autre chose que des mauvaises nouvelles, professeur. »

Harry ferma les yeux à ces mots et serra Draco contre lui. Le blond n'avait pas bougé depuis qu'il était revenu à lui ; il avait simplement légèrement tourné la tête pour que les personnes présentes puissent entendre ce qu'il avait à dire. Grâce au Lien du Cœur ou peut-être grâce à ses pouvoirs guérisseurs, Harry sentait à quel point Draco était vidé. Il n'avait plus assez d'énergie pour se redresser et changer de position.

Dumbledore ne répondit pas à la remarque sarcastique de Draco ; il resta immobile sur sa chaise, profondément plongé dans ses pensées. Finalement, il se tourna vers Ron.

« M. Weasley, pouvez-vous contacter votre sœur ? » fit-il.

Ron acquiesça et quitta la pièce sans poser de question. Hermione était toujours assise à côté du lit, tout aussi songeuse que le Directeur l'avait été.

« Vous avez autre chose à nous dire, M. Malfoy ? » demanda Dumbledore.

Draco leva les yeux vers lui, toujours sans bouger. « Plus rien à propos de la vision » fit-il. « En revanche, je ne sens plus mes jambes. »

TBC...


(1) Ariel en hébreu signifie « Lion de Dieu »

(2) Leo en italien signifie « Lion ». Les deux noms ont été choisis selon l'esprit Griffondor ;)