Voilà le chapitre 11 !

Plutôt long, et plus j'écris, moins j'en vois la fin lol J'ai une confession à faire… En fait quand j'arrive en fin de chaque chapitre, je me trouve toujours dans la 'panade' pour écrire la suite, mais heureusement, la suite arrive toujours à s'écrire miraculeusement sous mes petits doigts (me demandez pas comment, je n'en sais strictement rien lol). Je vais vous rassurer un peu quand même (parce que je suis très gentille, si si…), je sais à peu près où cette fic doit aller lol Rassurés ? lol

Merci pour toutes vos reviews, plus j'en ai, plus j'écris et plus je suis gentille lol

Neteria : mhh oui pas de délai, sauf pour le prochain chap qui ne sera pas avant 2 semaines au moins (dites merci à la fac lol). Merci pour Kô. Il va continuer à apparaître dans ma fic. Pour le nombre de reviews, malheureusement je n'en suis pas encore à 500 (j'imagine que tu t'es trompée) mais j'aimerais bien lol Enfin, la barre des 100 reviews, ça serait déjà pas mal ;-) Je te fais d'énormes bisous !

Baka Saru 54 : Oui, j'update assez vite là mais ça ne risque pas de durer, malheureusement (le boulot qui revient…). Merci encore pour ta réponse, que je trouve très intéressante. Je n'y avais pas vraiment pensé. C'est logique. Gros bisous !

Kokoroyume : Pour ce qui est du Gojô/Hakkai, ça avance, ça va même pas tarder à bien évoluer, j'y travaille. En ce qui concerne Sanzô, je dois avouer que j'adore l'énerver lol Tout comme j'adore la vision d'un Hakkai psychopathe… Sous ses airs tranquilles, je crois que c'est le plus dangereux des quatre lol Gros bisous toi ! (chouette ta nouvelle fic sur Sei et Sub ! Vivement la suite)

Kyochan95 : pas grave pour la review… mais faut pas hésiter à reviewer les précédents chaps lol Même avec retard, ça me fera toujours plaisir, et j'y répondrai… et puis, ce qui m'importe, c'est vos remarques, donc… Pour les couples, notamment le Gojô/Hakkai, les lemons vont arriver sous peu. Faut pas s'inquiéter pour ça, j'y pense de plus en plus… (comme je sais que vous n'attendez tous que ça lol quoi, c'est pas vrai ? lol) Je vais essayer d'accélérer les choses pour Hakkai et Gojô (enfin, en y allant mollo quand même, je compte encore faire quelques chaps) et aussi pour Sanzô et Gokû… Bisous toi !

Misou : Même remarque que pour au-dessus, le Gojô/Hakkai, ça arrive lol Peu à peu, mais ça vient lol Gros bisous à toi !

Kaoru : ça, c'est mon sadisme professionnel lol Plus sérieusement, ça prend quand même pas mal de temps d'écrire tout ça, et mine de rien, faut aussi trouver l'inspiration ;-) Donc coupures nécessaires héhé ! lol (un peu d'indulgence pour mon cerveau en surchauffe lol) Mais je comprends la frustration… ;-) Bisous à toi !

Menaline : lol Tu vois, le chapitre 11 n'aura pas mis beaucoup de temps à arriver lui non plus… Merci pour les remerciements en avance, ça m'a vraiment fait sourire. Bisous à toi !

Chapitre 11 : Un rêve révélateur

Les pensées de Nataku erraient, allant d'images en images. Il tentait tant bien que mal de diriger ses souvenirs pour en arriver à un moment bien précis.

L'image devient plus nette. Bien qu'extérieur à la scène, Nataku avait l'impression d'y être, son cœur et sa respiration devenant lourds. Il chercha des yeux celui pour qui il se replongeait dans des moments si douloureux.

Il était là. L'autre Gokû. Celui du présent était là, les yeux rivés sur la scène.

Nataku - /j'espère que tu arriveras à me pardonner, Gokû/

Ses yeux se reposèrent sur la scène qui prenait place sous ses yeux dorés.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Gokû rêvait. Les images autour de lui semblaient familières. Il revit certains passages dont il avait rêvé plusieurs jours auparavant puis soudain il se retrouva là, au moment qu'il redoutait le plus. Une crainte l'envahit. Est-ce que la scène allait se dissiper sous ses yeux avant la fin comme la dernière fois ?

Gokû - /s'il vous plaît, je veux savoir, ce qu'il s'est passé…/

Il s'approcha.

Nataku était à terre. Des soldats arrivèrent. Ritôten criait des ordres.

Ritôten – tue-le Gôjun ! C'est de sa faute si Nataku s'est blessé.

Jeune Gokû (retenu par Kenren) – c'est faux ! C'est à cause de vous ! Nataku ! Nataku ! Réponds-moi ! Pourquoi ne réponds-tu pas ?

Gôjun se jeta sur lui. Kenren para son attaque.

Gôjun – dégagez de là, tant qu'il en est encore temps.

Kenren (sourit) – hors de question

Konzen et Tenpô arrivèrent, observant d'un air affolé la situation. Gokû continuait à crier le nom de Nataku.

Ritôten – tuez-les ! Ce sont des traîtres qui cherchent à éliminer Nataku !

Les soldats attaquèrent, les 3 autres ripostèrent. C'est là que quelque chose d'imprévu sembla se passe. Le diadème de Gokû se brisa en mille morceaux. Tous s'arrêtèrent momentanément, hébétés.

Gokû - /on dirait qu'ils sont étonnés… se pourrait-il que ça soit ma première transformation /

Il regarda avec un certain intérêt mais surtout stupeur et crainte sa supposée 'vraie forme'. C'était la première fois qu'il se voyait dans cet état là.

Seiten Taisei se leva et les regarda d'un air carnassier. Son regard s'arrêta sur Ritôten. Il se jeta sur lui en un éclair, avec une puissance prodigieuse. Ritôten tenta de riposter mais en vain. Les soldats ne bougèrent pas, semblant immobilisés par la peur. Gôjun se lança alors sur Seiten Taisei. Ce dernier laissa Ritôten, quasiment inconscient, pour s'attaquer au dieu-dragon. Gôjun sembla contenir le monstre pendant quelques instants mais il fut rapidement submergé. Il était beaucoup plus fort que lui.

Gôjun semblait terrifié. Seiten Taisei lui dégaina enfin un violent coup, l'envoyant valdinguer à travers la pièce. Seiten se releva. Les soldats déguerpirent. Konzen et les autres semblaient choqués, les yeux écarquillés.

C'est alors que Kanzeon fit son apparition. Elle fixa Seiten Taisei.

Kanzeon (d'un air calme) – alors c'est lui le responsable ?

Ritôten – cette chose est incontrôlable ! Il faut l'arrêter !

Kanzeon – sô ka ?

Elle s'avança vers lui. Tous la regardèrent. Seiten Taisei la fixa puis se jeta sur elle. A la grande surprise générale, elle le mit KO en un seul coup de poing. (1) Il était maintenant allongé sur le sol. Elle s'approcha de lui et se baissa.

Kanzeon (souriant dangereusement) – il faut l'arrêter, hein ? Je ne vois qu'un seul moyen pour le faire…

Elle avança une main vers lui et avant qu'elle n'ait le temps d'en dire ou d'en faire plus, elle se reçut un coup de poing direct dans la mâchoire par Konzen qui s'était jeté sur elle.

Elle écarquilla les yeux et amena une main à son visage au point d'impact, incrédule, tournant la tête vers lui

Kanzeon – tu as vraiment de l'audace toi… pour frapper une déesse…

Konzen ne répondit rien.

Kanzeon (souriant) – il est à ce point important pour toi ? C'est à marquer dans les annales. Konzen Dôji se soucierait-il enfin de quelqu'un ?

Konzen resta silencieux et prit Seiten Taisei dans ses bras, fixant toujours avec méfiance la déesse. A ce moment, là plusieurs soldats entrèrent. Gôjun se releva.

Ritôten – qu'attendez-vous ? Tuez-les !

Ils attaquèrent, Konzen se retourna. Il semblait être trop tard. Mais à ce moment là Kenren et Tenpô s'interposèrent. Konzen sembla surpris.

Kenren – il faudra d'abord nous battre

Konzen – Tenpô ? Kenren ?

Tenpô (lui jetant un coup d'œil, souriant) – on est dans la même galère non ?

Gôjun – vous ne vous en sortirez pas. Pourquoi tant de folie ?

Kenren (souriant) – vos gueules ne nous reviennent pas, c'est tout

Gôjun s'en prit à Tenpô. Celui-ci parvint à immobiliser le dieu-dragon en passant un sabre sous son cou

Tenpô s'adressa aux soldats qui s'étaient arrêtés de combattre en voyant leur chef pris.

Tenpô – c'est bien, tenez-vous tranquilles (s'adressant à Konzen) tu peux porter Gokû en courant ?

Konzen – hai

Tenant Gôjun en otage ils sortirent de la pièce puis Tenpô lâcha Gôjun et ils s'enfuirent.

Gôjun – vous n'avez nulle part où fuir ! C'est du suicide !

Ritôten se leva furieux – à partir de maintenant je prends les choses en main. (regardant Gôjun d'un air furieux) Gôjun tu es démis de tes fonctions de chef. Suivez-moi vous autres.

Ils sortirent tous de la pièce à leur poursuite.

Gokû jeta un dernier regard vers Nataku. Celui-ci allongé était à peine conscient. Puis il aperçut une autre silhouette qui l'observait. Il plissa les yeux pour mieux la voir. La scène se brouilla. Il arriva dans une autre scène. Il chercha la personne qu'il venait de voir tout autour de lui mais il ne la vit pas. Il était dans un endroit rempli de livres. Il réalisa où, d'autres souvenirs faisant surface dans sa mémoire - /la bibliothèque de Tenpô/

Il vit enfin Konzen, Kenren et Tenpô.

Konzen regardait d'un air plutôt… inquiet Saiten Taisei alors que Tenpô et Kenren s'affairaient à chercher un livre, selon toute apparence. Tous les trois semblaient très nerveux.

Konzen – qu'est-ce qu'il lui arrive ? Il est brûlant de fièvre !

Tenpô – je pense que son corps ne supporte pas la transformation. Ca a été trop tout d'un coup pour lui. Il faut trouver un moyen de lui faire récupérer sa forme normale.

Kenren – tu trouves quelque chose Tenpô ?

Tenpô – non, rien d'utile

Konzen – il doit bien y avoir un moyen

Soudain des pas s'approchèrent et des voix leur parvinrent. Ils quittèrent les lieux dans la précipitation.

La scène se brouilla encore. Il arriva dans un endroit semblant un peu en marge du palais.

Konzen, Kenren et Tenpô étaient pris au piège. Konzen tenait toujours Seiten Taisei dans ses bras. Ritôten était accompagné d'un Nataku blessé et en état de choc mais à nouveau bien conscient ainsi que de nombreux soldats dont Gôjun. Ils étaient en surnombre. Ils les attaquèrent. Nataku restant cependant en retrait, les yeux vides, tremblant, des sueurs froides plein le corps.

Et c'est là que ça arriva. Au terme d'une longue bataille très serrée, l'un après l'autre, Kenren, Tenpô puis Konzen tombèrent, Konzen protégeant jusqu'au dernier instant le jeune Gokû qui était toujours inconscient, dans sa forme de Seiten Taisei. Nataku regardait droit devant lui, figé sous le choc, ne semblant pas réaliser ce qu'il se passait.

Kanzeon arriva. Elle se figea puis la colère l'envahit.

Kanzeon – qu'est-ce que vous avez fait ?

Ritôten – moi ? Rien. C'est ce monstre qui est responsable !

Soudain Seiten Taisei sembla se réveiller. Il se leva et attaqua Ritôten. Celui-ci hurla l'ordre à Nataku d'attaquer Seiten Taisei. Nataku sembla un peu sortir de sa transe et attaqua automatiquement telle une marionnette. Leur combat fut terrible et dura longtemps. Kanzeon continua à observer la scène, l'air grave. Soudain, Nataku prit l'avantage, envoyant Seiten Taisei au tapis, presque inconscient.

Ritôten – achève-le !

Nataku leva sa main puis s'arrêta, en choc, incapable de faire le moindre geste, fixant Seiten Taisei.

Ritôten – qu'est-ce que tu attends ? Tue-le !

Nataku ne bougea pas. Il tremblait, dans le choc le plus complet. Et soudain il hurla, prenant sa tête entre ses mains, faisant reculer de peur tous ceux autour de lui. Il s'écroula.

Kanzeon (s'avançant) – ça suffit !

Ritôten – vous, ne vous en mêlez pas !

Kanzeon se tourna vers lui, lui jetant un regard glacé. Ritôten se tut. Elle s'approcha de Seiten Taisei et posa une main sur son front. Une lumière dorée apparut un court instant et quand elle enleva sa main, le diadème était réapparu. Le jeune Gokû reprit une forme normale mais s'endormit. Elle se releva.

Kanzeon (froidement) – l'empereur est en chemin. Vous allez devoir vous expliquer.

Ritôten sembla incertain puis se reprit.

L'empereur (arrivant) – en effet, quel est tout ce raffut ? (Puis voyant les corps ensanglantés sur le sol de Konzen, Kenren et Tenpô, parlant avec colère) Que s'est-il passé ? Qui est le responsable ?

Ritôten – monseigneur, c'est la faute de cet être, cette aberration aux yeux dorés qui a été ramenée de la Terre. Il a attaqué Nataku, puis son diadème s'est brisé, et il s'est mis à attaquer tout le monde, même son gardien.

L'empereur (préoccupé) – vraiment ? Il est donc responsable de ces morts ?

Ritôten lança un coup d'œil en direction de la déesse. Celle-ci ne le regardait pas. Elle semblait en colère mais la dissimulait complètement. Elle ne dit rien.

Ritôten – oui, parfaitement. Ceux qui l'accompagnaient ont attaqué Nataku eux aussi. C'était un complot pour l'éliminer et vous renverser, mais leur monstre s'est retourné contre eux.

L'empereur – je vois… Cette créature sera enfermée dans un lieu sûr. Là où elle ne pourra plus jamais faire de mal à quiconque et où elle expiera ses crimes pour l'éternité. Quant aux autres… leurs âmes seront condamnées à se réincarner sur Terre.

Ritôten – j'y veillerai personnellement. Nataku s'en chargera.

A ce moment-là, le jeune Gokû s'éveilla et regarda autour de lui, hagard.

Ce qu'il vit, Gokû pouvait le voir aussi. Du sang… partout.

Le jeune Gokû leva ses mains ensanglantées et son regard se posa sur la forme la plus proche de lui. Ses yeux se figèrent, réalisant de qui il s'agissait. C'était Konzen… sans vie. Il s'agrippa à lui.

Jeune Gokû – Konzen ! Konzen ! Réveille-toi ! Konzen !

Ses yeux s'emplirent de larmes. Il était dans le choc le plus total. Il regarda à nouveau autour de lui. Il vit Kenren, puis Tenpô. Il se baissa, se recroquevillant sur le corps de Konzen, le prenant et le serrant désespérément dans ses bras, pleurant.

Jeune Gokû (parlant d'une voix brisée, envahie par des sanglots, tremblante) – ce n'est pas possible, réveille-toi, Konzen ! Ca ne peut pas arriver !

Soudain il releva la tête. Il vit Nataku. Ce dernier se releva à ce moment-là. Ses yeux étaient vides. Il regardait le jeune Gokû mais ne semblait pas le voir réellement

Jeune Gokû (sa voix toujours noyée par les sanglots) – Nataku ? Que s'est-il passé ? Comment ? Dis-moi que ce n'est pas vrai…

Nataku ne répondit pas, toujours dans un état second.

L'empereur – c'est toi qui as fait ça. C'est toi qui les as tués.

Le jeune Gokû releva la tête vers lui, choqué au plus haut point. Il secoua la tête répétant plusieurs fois d'une voix quasiment inaudible que ce n'était pas possible.

Jeune Gokû (murmurant, de plus en plus choqué) – non… non, ce n'est pas possible… Je… Jamais…

La scène se brouilla. Gokû eut juste le temps de voir les soldats s'avancer avec précaution vers lui, le capturer alors que le jeune Gokû tentait désespérément de se raccrocher à Konzen, hurlant.

C'est là qu'il le vit.

La personne qui était comme lui extérieure à la scène, c'était Nataku. Celui-ci le regardait tristement.

Puis il disparut. Le rêve s'évanouit.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Nataku se réveilla, en nage.

Il ne pouvait pas aller plus loin. C'était trop tôt et c'était beaucoup trop. Il ne pouvait le supporter. Il se leva, nauséeux et se précipita à la salle de bain. Il vomit.

Quand il eut terminé il se releva. Il porta une main à son visage.

C'est là qu'il se rendit compte qu'il pleurait.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Les yeux de Gokû s'ouvrirent dans un état de complète panique. Son corps était en nage. Il hurlait. Il se redressa d'un coup. Plusieurs mains l'arrêtèrent. Ses cris s'estompèrent peu à peu et il leva les yeux, complètement hagard. C'étaient Gojô et Hakkai. Gokû était perdu, paniqué. Il les regarda sans sembler vraiment les reconnaître. Puis ses yeux tombèrent sur Sanzô, à côté d'Hakkai. Il réalisa où et avec qui il était. Tous les trois le regardaient, l'air plutôt préoccupé, même... inquiet. Il se redressa totalement en position assise, ramenant ses jambes vers lui. Il prit sa tête dans ses mains, ses coudes s'appuyant sur ses genoux. Il cacha son visage et tenta de reprendre ses esprits. Il tremblait de tout son corps.

Hakkai – Gokû ?

Celui-ci ne répondit pas, semblant trop perturbé pour répondre. Il restait complètement immobile. Son esprit était totalement confus. Des images de son rêve surgissaient, lui faisant revivre ces terribles moments.

/ce n'était qu'un rêve, ils vont bien, ils sont là, Sanzô est là…/

Hakkai (se penchant un peu vers lui) – Gokû… tu m'entends ?

Gokû se maîtrisa et prenant sur lui, finit par répondre d'une voix faible, sa tête toujours dans ses mains – hai

Hakkai et Gojô se regardèrent, clairement inquiets, puis ils se tournèrent vers Sanzô

Hakkai – on va aller faire un tour. On te laisse avec lui. On vous retrouve en bas pour le petit déjeuner.

Sanzô ne dit rien mais les laissa partir. Gojô et Hakkai lancèrent un dernier regard vers Gokû avant de franchir la porte. Le moine regarda Gokû qui était toujours assis, prostré sur son lit.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Kôgaiji ouvrit avec fracas la porte et entra dans le laboratoire tel un animal en furie.

Kôgaiji – où est le sutra ?

Nî (ne levant même pas la tête de son ordi) – votre maman ne vous a jamais dit qu'il fallait frapper avant d'entrer ?

Kôgaiji s'approcha vivement de lui et le prit violemment par le col, le faisant pivoter sur sa chaise de façon à l'avoir face à face.

Kôgaiji (très en colère) – où est le sutra ?

Nî le fixa impassible et détacha sèchement les mains du youkai agrippées à son col.

Nî – à sa place habituelle, pourquoi ?

Kôgaiji le fixa, cherchant à déterminer s'il mentait.

Nî sourit – de quoi avez-vous peur ? Je souhaite tout autant que vous la résurrection de Gyumaô.

Kôgaiji le regarda d'un air mauvais et avec dédain.

Kôgaiji – on n'a rien en commun.

Il se dirigea vers la porte et sortit.

Nî le suivit du regard, ses yeux se faisant plus durs.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Au paradis céleste,

Kanzeon observait ce qu'il se passait en bas.

Kanzeon (murmurant et souriant) – ça y est, il s'en rappelle

Jirôshin – quoi donc ?

Kanzeon – Son Gokû se rappelle désormais de l'essentiel de ce qu'il s'est passé avant qu'il ne soit enfermé.

Jirôshin – mais ça veut dire que… Nataku…

Kanzeon – oui, il a pris le risque… Maintenant les dés sont lancés pour Gokû et lui… ainsi que pour Konzen et les autres…

Jirôshin (inquiet) – mais vous êtes sûre que…

Kanzeon (énigmatique) – j'ai confiance en eux…

Elle repensa à ce qu'il s'était passé il y a 500 ans à présent. A ce moment, elle n'avait rien pu faire… et d'un côté… elle avait laissé faire. Konzen, Tenpô, Kenren étaient destinés à se réincarner sur Terre. Plutôt qu'être enfermés à jamais dans ce paradis céleste si ennuyeux, ils avaient enfin eu la possibilité, douloureuse néanmoins, de faire changer les choses. Après tant d'années, on y arrivait enfin. La chance se représentait, pour Nataku, pour Gokû, pour Konzen, Tenpô et Kenren… et même pour elle. C'était peut-être douloureux pour eux… mais ça en valait la peine…

Elle replongea dans sa contemplation.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Sur Terre,

Hakkai et Gojô marchaient le long d'un petit chemin de campagne longeant une petite rivière, silencieux. Ils finirent par s'arrêter, observant le cours de l'eau.

Gojô – ça ira pour le singe ?

Hakkai – je suis sûr que oui… Sanzô saura y faire…

Gojô se retourna vers lui – comment tu peux en être aussi sûr ?

Hakkai (regardant toujours droit devant lui, caressant Hakkuryû sur son épaule) – ça paraît évident pourtant, non ?

Gojô l'observa et détourna ensuite le regard. Il murmura.

Gojô – ça ne l'est pas pour moi.

Hakkai sourit faiblement. Gojô était perturbé ces temps-ci avec lui. Il était beaucoup plus bougon et agacé que d'habitude, et avec Hakkai, il affichait souvent un air perplexe. Hakkai savait que c'était de sa faute. En fait, il le provoquait d'une certaine façon depuis leur 'pari' et cela semblait vraiment perturber le demi-youkai. Il repensa à leur conversation de la veille. C'est vrai qu'il était plus exigeant avec Gojô qu'il ne l'était avec Sanzô et Gokû. Le fait était que… avec Gojô… il cherchait surtout, depuis récemment, à le faire réagir, à lui faire comprendre ce qu'il ressentait. Gojô, bien que toujours là pour lui restait d'une certaine manière distant. Il y avait inconsciemment entre eux une barrière de non-dits qui bizarrement n'existait pas entre Sanzô et Gokû. Hakkai en avait prit conscience il y a peu. Et c'est pour ça qu'il cherchait à le déstabiliser… pour qu'il arrive lui aussi à se rendre compte de ce mur… et éventuellement le briser, si c'était possible… Ce dernier point restant à déterminer.

Ce pari était en quelque sorte providentiel…

Hakkai (se tournant vers lui) – Gojô…

Gojô (le regardant) – hai ?

Hakkai – est-ce que tu as une idée sur ce que je te demanderai quand tu auras perdu notre pari ?

Gojô (riant d'un air un peu embarrassé) – qui te dit que je vais le perdre ?

Hakkai ne répondit rien et se contenta de le fixer d'un air neutre.

Gojô (le fixant quelques instants, incertain) – non je ne sais pas… pourquoi ? Qu'est-ce qu'il m'arriverait ?

Hakkai – vraiment aucune idée ?

Gojô détourna les yeux, ne pouvant soutenir ces yeux verts qui le regardaient avec insistance, semblant lire dans ses pensées. Gojô se tourna à nouveau vers lui et s'approcha de manière à être face à face avec lui.

Gojô (sérieux) – Qu'est-ce qu'il y a Hakkai ? Ca fait un moment que tu agis bizarrement. Qu'est-ce que je suis censé comprendre ?

Gojô ne semblait pas énervé mais plutôt perdu. Hakkai ne répondit pas et le regarda en souriant légèrement. Ils se fixèrent. Finalement Gojô détourna le regard et passa une main dans ses cheveux.

Gojô – c'est toujours la même chose avec toi… comment est-ce que je pourrais savoir ?

Hakkai rit légèrement.

Hakkai (lui faisant un clin d'œil) – bah… après tout, tu le sauras bien en temps voulu.

Gojô écarquilla les yeux et suivit du regard Hakkai qui se remit à marcher. Hakkuryû quitta son épaule, volant devant lui. Gojô rattrapa le jeune homme et passa un bras autour de ses épaules, la tête tournée vers lui.

Gojô – tu comptes pas m'obliger à faire un gage stupide quand même? J'ai pas envie de me ridiculiser devant le bakazaru et encore moins devant le bonze.

Hakkai (amenant un doigt sur son menton, réfléchissant, levant les yeux) – maintenant que tu le dis… ça pourrait être intéressant…

Une goutte vint se former sur le front du demi-youkai, puis il demanda, inquiet

Gojô – Hakkai, tu n'oserais pas ?

Hakkai (souriant) – qui sait ?

Ils continuèrent à marcher, Gojô harcelant Hakkai de questions, un bras toujours passé autour des épaules du jeune homme aux yeux verts.

Hakkai regarda droit devant lui, souriant pensivement - /en fait… je crois que j'ai autre chose en tête/

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Pendant ce temps, dans la chambre à l'auberge,

Quelques secondes étaient passées depuis le départ de Gojô et Hakkai. Sanzô regardait Gokû. Celui-ci n'avait pas bougé d'un millimètre. Sanzô prit le cendrier posé sur la table à côté de lui et s'approcha du lit. Il posa le cendrier sur la table de nuit, s'assit à côté de Gokû, au bord du lit, lui faisant face. Il alluma une cigarette, inspira une bouffée et détourna la tête pour souffler la fumée. Son regard se reposa sur Gokû.

Ils avaient été réveillés par ses cris. Le singe se débattait dans son sommeil et n'arrêtait pas de parler, ses mots tantôt clairs, tantôt incompréhensibles ou incohérents. Il leur avait semblé dans un état de panique qui leur était totalement étranger. Tout ça pendant au moins une demi-heure sans qu'aucun d'eux n'arrive à le réveiller.

Sanzô tendit sa main jusqu'à la poser sur le front du jeune homme, touchant légèrement le métal de son diadème. Gokû abaissa ses mains, montrant enfin son visage. Il avait un peu de fièvre… mais ce qui était inquiétant, c'était son air défait. Il évitait son regard. Sanzô prit le verre d'eau que Hakkai avait posé un peu plus tôt sur la table de nuit et lui tendit. Gokû le prit avec hésitation, il but. Sa main tremblait.

Sanzô – Gokû…

Gokû (le coupant) – ça va… c'était juste… perturbant…

Il laissa passer un moment.

Gokû – c'est… Nataku qui m'a enfermé…

Il hésita puis commença à lui raconter son rêve dans les grandes lignes : Ritôten, Gôjun, Kanzeon, Nataku, la mort de Konzen, Tenpô et Kenren, l'empereur, mais gardant cependant pour lui tout ce qui concernait de plus près Konzen. Mais Sanzô n'était pas dupe. Il avait entendu ce nom maintes fois ce matin, pendant le sommeil agité du jeune youkai et il se doutait qu'il lui cachait certaines choses.

Gokû se tut. Il était encore visiblement choqué même s'il semblait plus calme.

Gokû – je l'ai vu… Nataku je veux dire

Sanzô fronça les sourcils. Gokû le regarda furtivement avant de reposer son attention sur son verre vide.

Gokû – je veux dire qu'il y en avait un autre, qui ne faisait pas partie du souvenir

Sanzô – comment ça ?

Gokû – je ne sais pas… (Il posa une main sur son front, fermant les yeux)

Quelques instants passèrent.

Gokû – il ne voulait pas ça. Je pouvais le voir dans son regard (il rouvrit les yeux)

Sanzô se perdit dans ses pensées. /Ce Gôjun est donc en partie responsable… Mais qu'est-ce qu'il peut bien vouloir aujourd'hui ? Et qu'est-ce que les sutras ont à voir là-dedans ? Et ce Ritôten dans tout ça ? Quelque chose ne tourne vraiment pas rond…/ Il écrasa sa cigarette dans le cendrier. Puis son attention se reposa sur Gokû.

Sanzô – on tirera tout ça au clair plus tard. Pour l'instant lève-toi... il vaut mieux qu'on parte d'ici le plus vite possible.

Il fit un mouvement pour se lever mais Gokû jeta ses bras autour de son cou et le serra avec force, l'empêchant de bouger.

Gokû (parlant tout bas, près de son oreille, d'une voix tremblante) – j'ai cru te perdre encore une fois.

Sanzô écarquilla légèrement les yeux puis son regard s'adoucit. Il le prit à son tour dans ses bras et baissa légèrement la tête, la tournant un peu vers celle du jeune homme jusqu'à ce que ses lèvres effleurent son oreille. Il murmura d'une voix calme.

Sanzô – mais je suis encore là, non ? Et cette fois-ci je ne compte pas mourir.

Gokû tremblant encore un peu ferma les yeux et embrassa le lobe de son oreille puis il déposa d'autres baisers sur sa joue, ses lèvres errant jusqu'à les poser sur les siennes. Elles se posèrent les unes sur les autres plusieurs fois avec douceur, s'embrassant de courts instants, leurs nez se frôlant, avant qu'elles ne viennent finalement se fixer plus longuement, se caressant, s'embrassant avec de plus en plus d'insistance, surtout de la part de Gokû. Ce dernier prit son visage entre ses mains, ses doigts glissant progressivement dans les cheveux blonds. Il approfondit le baiser et s'avança jusqu'à enjamber le moine. L'intensité du baiser changea rapidement, une main de Sanzô glissant sur le dos du jeune homme jusqu'à glisser sous son T-shirt, tandis que l'autre s'agrippa fermement dans les cheveux châtains. Tout en l'embrassant, Gokû se pencha légèrement à arrière, posant une main sur le lit, pour amener Sanzô à s'allonger au-dessus de lui, ce qui finit par arriver. Ils continuèrent à s'embrasser et à se caresser, Gokû semblant vouloir pousser Sanzô à continuer dans ses caresses. Celui-ci se redressa légèrement et s'apprêta à lui ôter son T-shirt quand il remarqua que quelque chose clochait. Leurs regards étaient fixés l'un sur l'autre.

Dans celui de Gokû des larmes menaçaient de tomber.

Gokû fit un geste pour ôter le haut noir de Sanzô et rengager le baiser. Mais Sanzô lui prit le poignet et le plaqua contre le lit et ses lèvres évitèrent celles du jeune youkai.

Gokû le regarda perdu et inquiet, des larmes toujours à deux doigts de tomber présentes dans ses yeux dont il semblait ne pas avoir conscience.

Sanzô réalisa et comprit le comportement du jeune homme. Gokû avait vraiment eu peur de le perdre et apparemment, il recherchait désespérément sa présence physique pour se rassurer. Mais… ce n'était pas vraiment une bonne solution ainsi… Il soupira.

Gokû le regardait, ne comprenant pas pourquoi il s'était arrêté. /j'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? Pourquoi est-ce qu'il me regarde comme ça ?.../

Gokû – Sanzô ?

Le regard violet entouré de mèches blondes penchées vers lui l'observait calmement, les traits de son beau visage calmes. Sa main à moitié gantée vint se poser sur sa joue, la caressant et Gokû sentit ce qu'il n'avait pas remarqué avant.

Gokû - /je… pleure ?.../

Il écarquilla les yeux, ceux-ci toujours plongés dans ceux de Sanzô. Les lèvres de celui-ci s'abaissèrent jusqu'à toucher l'endroit où sa larme avait coulé. Quelques secondes passèrent où leurs visages se frôlèrent, sans qu'ils se regardent dans les yeux.

Sanzô (murmurant très faiblement) – je suis là et je ne compte pas partir. Fais-en autant et oublie ces rêves. C'est du passé.

Puis il se redressa et quitta le lit, se levant, tenant toujours un de ses poignets dans sa main, obligeant le jeune homme à se lever lui aussi. Puis il le lâcha.

Sanzô – va te préparer, on t'attendra en bas.

Il se dirigea vers la porte

Gokû – je suis désolé

Sanzô ouvrit la porte et parla sans se retourner

Sanzô (d'une voix un peu énervée) – baka ! Je t'ai déjà dit que tes excuses m'énervaient ! Dépêche-toi où je te laisse ici !

Il sortit et referma la porte.

Gokû cligna des yeux puis sourit peu à peu.

Gokû - /je t'aime Genjô Sanzô/

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Sur Terre,

Kanzeon s'approcha de Nataku. Celui-ci préparait ses affaires.

Kanzeon – je vois que tu as pris ta décision.

Nataku acquiesça.

Nataku – il est temps que j'affronte mon passé et mon présent. (Il se retourna vers elle). Il faut que je répare mes erreurs et que j'en empêche d'autres de se reproduire. (Il rajouta en baissant la voix et en détournant le regard) Même si je dois affronter mon père pour ça.

Kanzeon sourit.

Kanzeon – tu vas à leur rencontre ?

Nataku (hésitant un tout petit peu) – oui

Un instant passa.

Kanzeon – Gokû sait ?

Nataku – oui, en gros. Je ne lui ai pas montré la fin.

Kanzeon – ça sera certainement mieux de lui expliquer en personne

Nataku acquiesça à nouveau puis sourit en se retournant vers la déesse.

Nataku – arigatô

Kanzeon (souriant) – de rien… (puis d'un air pensif) Si Konzen et Jirôshin pouvaient être aussi reconnaissants que toi.

Une image de Sanzô et une autre de Jirôshin pestant après elle se formèrent dans son esprit. Une veine fit son apparition sur son front. Elle fronça les sourcils.

Nataku cligna des yeux et éclata de rire. Kanzeon écarquilla les yeux et sourit.

Kanzeon - /il y avait longtemps que je ne t'avais pas vu rire ainsi, Nataku…/

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Kôgaiji se dirigea avec Dokugakuji vers le coffre où était conservé le sutra. Il l'ouvrit. Ils regardèrent à l'intérieur.

Dokugakuji - le sutra est toujours là.

Kôgaiji referma le coffre.

Kôgaiji - /bizarre tout ça/

Gyokumen (entrant dans la pièce) – un problème, Kôgaiji ?

Kôgaiji – aucun… (Il se retourna et passa à côté d'elle, sortant de la pièce avec Dokugakuji) mais si j'était vous, je surveillerais le sutra.

La reine le regarda s'éloigner, un air méfiant sur son visage.

Gyokumen – vous avez l'intention de me le voler ?

Kôgaiji étouffa un ricanement

Kôgaiji – surveillez plutôt votre chien de garde

Ils sortirent de la pièce.

Gyokumen fronça les sourcils.

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Gôjun observa les 3 sutras en sa possession. Il leva les yeux. Il vit Ritôten arriver vers lui.

Gôjun se leva – monseigneur

Ritôten – où en es-tu ?

Gôjun – j'ai réussi à récupérer 3 sutras, il ne reste plus que celui de Genjô Sanzô à prendre.

Ritôten – je vois… Son Gokû est-il toujours dans son groupe ?

Gôjun – malheureusement oui…

Ritôten (pensif) – /si je pouvais m'en emparer ou si Nataku se réveillait, ma tâche serait grandement facilitée, mais j'imagine que prendre Son Gokû risque d'être difficile… par contre Nataku… il faut que je vérifie… je suis sûr que cette déesse cache quelque chose…/

Gôjun – monseigneur ?

Ritôten – empare-toi de leur sutra et tue-les ! Qu'ils ne soient pas une gêne ! Ils ne doivent pas arriver au bout de leur voyage.

Gôjun – hai !

Ritôten – mais avant, j'aimerais que tu vérifies quelque chose pour moi… C'est à propos de Nataku…

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Sanzô arriva en bas, rejoignant Hakkai et Gojô qui étaient au rez-de-chaussée, commençant à peine à prendre leur petit déjeuner. Il était encore très tôt dans la matinée. Gokû s'était réveillé (et les avait donc réveillés) aux aurores.

Hakkai – et comment va-t-il ?

Sanzô s'installa à côté de lui.

Sanzô – Je crois que ça ira.

Sanzô leur raconta ce qu'avait vu Gokû en rêve.

Gojô – donc si je comprends bien, Gokû a été enfermé par Nataku parce qu'il a été accusé à tort de nous avoir liquidés et on a été forcés à nous réincarner, tout ça à cause de ce Ritôten ?

Hakkai – et pour Gôjun ?

Sanzô – son rôle n'est pas très clair dans l'histoire… mais ce type n'est pas blanc comme neige.

Gojô – et Nataku dans tout ça ?

Hakkai – il semble n'avoir été qu'une marionnette dans les mains de son père

Gojô (serrant les poings) - c'est à vomir.

Il s'arrêta quelques secondes puis il sourit dangereusement.

Gojô – je sais pas vous, mais la prochaine fois que je vois ce Gôjun, il risque de passer un sale quart d'heure…

Gokû – j'ai la priorité sur lui !

Gokû venait d'arriver. Tous les trois se retournèrent vers lui.

Gokû les regarda sérieux puis sourit – on a des comptes à régler lui et moi.

Ses yeux tombèrent sur Sanzô. Ils se fixèrent un instant, Gokû souriant comme à l'accoutumée. Puis il s'installa à côté de Gojô, étant face à Sanzô.

Gokû – harahetta ! Il y a quoi à manger ?

Gojô – commence pas à me piquer ma bouffe !

Gokû – comment ça 'ta bouffe' ? Il y a pas marqué ton nom dessus que je sache !

Ils continuèrent à se chamailler, Sanzô regardant de temps à autre Gokû. Celui-ci semblait être à nouveau lui-même.

Hakkai (murmurant en souriant à Sanzô) – je savais que tu saurais y faire

Sanzô (murmurant en retour) – la ferme !

Hakkai sourit de plus belle. Gokû et Gojô s'étaient à présent levés, se traitant de noms d'oiseaux de plus en plus 'recherchés'.

Sanzô sortit son flingue et tira en l'air.

Sanzô – URUSEE !

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Kanzeon laissa Nataku en plein milieu d'un chemin de campagne.

Kanzeon – voilà ! Je pense que d'ici tu devrais pouvoir retrouver leur trace sans te faire remarquer… Et puis si tu te perds, appelle-moi, ok ?

Nataku sourit – ok, compris !

Kanzeon le regarda s'éloigner à pied, pensive.

Il fallait que ça marche.

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Dans l'écurie où se trouvaient les dragons blancs porteurs, le groupe de Kôgaiji faisait le point.

Yaone – peut-être qu'il s'est tout simplement trompé en disant qu'il prendrait le dernier sutra ?

Dokugakuji – c'est possible

Kôgaiji – je n'en crois rien.

Il serra les poings.

Kôgaiji - je suis sûr que c'est ce Nî qui est derrière tout ça… Yaone, Ririn

Yaone et Ririn – hai !

Kôgaiji – je veux que vous le surveilliez. Dokugakuji et moi on va aller voir le groupe de Sanzô. Gôjun a dit qu'il les attaquera en suivant. Ca on en est sûr. /il faut qu'on récupère les sutras qu'il a pris…/

Ririn – vous allez voir le chauve ? Je veux venir !

Kôgaiji – non ! Tu restes avec Yaone !

Ririn – mais ! (boudant) C'est pas juste…

Yaone – ne vous inquiétez pas, maître Kôgaiji, je veille sur elle.

Kôgaiji acquiesça. Dokugakuji et lui partirent à la recherche du groupe de Sanzô

Ririn (regardant en souriant malicieusement un pauvre dragon blanc qui commençait à paniquer) - /dès que Yaone aura le dos tourné… à moi la liberté / (2)

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Le groupe de Sanzô venait de faire plusieurs heures de routes. Ils avaient rencontré en chemin quelques groupes de youkais assez faibles, qui leur avaient 'changé les idées' et puis ils s'étaient arrêtés dans une petite ville calme où ils avaient pu manger.

Il faisait vraiment beau et plutôt chaud. Le temps était sec. Le groupe de Sanzô déambulait à présent dans le centre ville. Ils pouvaient enfin décompresser après les derniers jours qu'ils avaient passés. Pas de trace de Gôjun ou quelque autre emmerdeur du genre. C'était un jour de marché et il y avait foule. Le groupe s'était scindé en deux, Gojô et Gokû d'un côté, et Sanzô et Hakkai d'un autre, bien qu'ils ne soient pas loin les uns des autres.

Gojô était en train de choisir des alcools quand il remarqua que Gokû se faisait accoster par une jeune et plutôt jolie jeune fille. La conversation dura quelques secondes puis elle partit, apparemment heureuse de lui avoir parlé. Gojô s'approcha.

Gojô – j'y crois pas, tu t'es fait draguer là !

Gokû (rougissant un peu) – pas vraiment

Gojô (souriant) – arrête de faire le modeste, t'as vu comme elle te regardait ? Ah… et dire qu'elle ne m'a même pas remarqué… (Il soupira)

Puis son regard tomba sur Hakkai. Il devint légèrement sérieux et pensif. Gokû le regarda attentivement.

Gojô – quoi ?

Gokû – non rien… /je me fais des idées, c'est impossible…/

Ils se rapprochèrent d'Hakkai et Sanzô.

Gojô – devinez quoi, le saru vient de se faire draguer !

Gokû (lançant un regard énervé vers Gojô mais rougissant un peu) – même pas vrai !

Gojô (passant un bras autour d'Hakkai) – bah… après tout c'est normal, quatre beaux garçons comme nous, c'est normal qu'on ait du succès.

Gokû jeta un regard furtif et légèrement inquiet vers Sanzô. Celui-ci resta silencieux.

Sanzô – dépêchez-vous de terminer vos courses. On va pas traîner ici.

Il s'éloigna. Gokû le suivit des yeux puis se tourna vers Hakkai et Gojô.

Gokû – je vais avec lui. A tout à l'heure !

Ils le regardèrent courir après Sanzô.

Hakkai (souriant amusé) – tu as fait exprès…

Gojô (d'un air innocent) – qu'est-ce que tu racontes ?…

Hakkai haussa un sourcil en le regardant

Gojô (le regardant) – bon ok, j'avoue… plutôt jaloux le bonze, tu trouves pas ?

Hakkai (souriant) – tu cherches à m'aider à gagner mon pari ? Si tu veux, tu peux m'aider à les enfermer à clé dans une chambre ce soir…

Gojô le regarda, étonné – hein ?

Hakkai (souriant amusé, lui jetant un coup d'œil de biais) – je plaisante…

Il regarda Sanzô et Gokû s'éloigner. Il sourit un peu plus… /Quoique…/

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Sanzô s'arrêta finalement. Ils avaient quitté le centre ville. Ils étaient dans un coin calme, près d'une fontaine naturelle, avec une petite cascade, bordée d'un petit mur. L'eau rassemblée dans un bassin était assez profonde. Le niveau du sol du bassin était plus bas que celui du sol. Le bassin avait apparemment été créé artificiellement.

Il n'y avait pas un chat autour. (enfin si justement, il y avait un chat noir et blanc qui passait mais c'est tout lol). Sanzô s'assit au bord de la fontaine.

Gokû – Sanzô ! Matte !

Sanzô se retourna

Sanzô (légèrement énervé) – quoi ?

Gokû – je… rien, c'est juste que tu es parti vite

Sanzô – 'tch'

Gokû sourit légèrement. Sanzô le remarqua.

Sanzô – baka !

Gokû (souriant) – sur ce coup-là, je ne sais pas qui est le plus bête entre toi et moi…

Sanzô (franchement énervé) – qu'est-ce que tu racontes ?

Gokû s'assit au bord de la fontaine à côté de lui.

Gokû – tu sais très bien de quoi je parle

Sanzô détourna le regard, silencieux.

Gokû eut soudain une idée saugrenue. Il sourit /il risque de me tuer après mais…/

Il le poussa franchement en arrière, directement dans l'eau. Sanzô tomba dans la fontaine en faisant un 'PLOUF' magistral… Il se redressa finalement après s'être un peu débattu dans l'eau. Le niveau de l'eau était situé environ aux deux tiers de son corps

Gokû éclata de rire. Le premier moment d'étonnement passé, Sanzô s'énerva.

Sanzô – et tu trouves ça drôle ?

Gokû (riant toujours) – gomen !

Sanzô – aide-moi plutôt à sortir de là !

Gokû toujours assis sur le muret lui tendit la main. Sanzô l'attrapa puis sourit d'un air redoutable. Une expression étonnée se forma sur le visage du singe et tout d'un coup Sanzô le tira vers lui. Gokû poussa un cri et la seconde d'après il était dans l'eau. Il se redressa, ruisselant, regardant Sanzô d'un air hébété. Celui-ci au contraire le regardait d'un sourire moqueur et satisfait.

Sanzô – ça t'apprendra !

Gokû fit mine de bouder. Puis se jeta sur lui tentant de le couler. Sanzô l'esquiva et commença à l'éclabousser sérieusement. Gokû répliqua. Malgré lui, Sanzô esquissa un sourire, Gokû arrêta de lui envoyer de l'eau et s'approcha.

Gokû (souriant légèrement) – quelqu'un s'amuse on dirait…

Sanzô (éclaircissant sa voix et fronçant les sourcils) – je ne vois pas de quoi tu parles. Ce qui est sûr, c'est que tu vas avoir de gros problèmes, bakazaru !

Gokû (haussant un sourcil et souriant légèrement) – ah oui ?

Gokû s'approcha encore. Le jeune youkai semblait l'observer en détail, le dévisageant avec de doux yeux. Puis ses yeux brillants se plongèrent dans ceux de Sanzô qui le regardait à présent sans ciller, son air agacé s'estompant, semblant intrigué et captivé par le jeune homme s'avançant vers lui. Il faut dire que l'eau glissant sur la peau dorée et dans la chevelure du jeune youkai le rendait vraiment attirant. Il s'arrêta à quelques centimètres de lui, leurs vêtements trempés se touchant.

Gokû (levant les yeux vers lui et murmurant) – je ne pensais pas que tu étais aussi jaloux

Sanzô sembla surpris main parvint à se contenir. Il ne répliqua pas, se contentant de détourner le regard d'un air furieux.

Gokû sourit et agrippa fermement mais avec douceur de ses deux mains le devant du haut mouillé de son habit blanc, se rapprochant un peu plus du blond. Son nez et ses lèvres frôlèrent le cou ruisselant d'eau du moine et ses cheveux châtains mouillés vinrent effleurer sa peau. Il sentit Sanzô frémir très légèrement. Il ferma les yeux.

Gokû (murmurant) – je t'aime.

Sanzô resta silencieux, son visage calme mais il posa une main sur la chevelure du jeune homme puis il baissa un peu sa tête de façon à pouvoir déposer un baiser sur la tempe du jeune youkai. Gokû leva la tête, frôlant son visage à celui de son aîné. Leurs visages étaient complètement recouverts d'eau qui glissait en gouttes irrégulières de leurs cheveux. Leurs lèvres mouillées se cherchèrent et s'embrassèrent tendrement et longuement. Leurs yeux se fermèrent, ne s'entrouvrant qu'occasionnellement en changeant de position, leurs nez se frôlant et leurs lèvres se quittant momentanément pour mieux se rejoindre. Une main de Sanzô s'était posée sur la taille du jeune homme, l'autre derrière sa nuque tandis que les mains de Gokû restaient agrippées à l'avant de son habit. Enfin leurs lèvres se séparèrent doucement. Gokû le regarda un instant. Puis il sourit.

Soudain, sans aucun signe avant-coureur, il le poussa en arrière, le faisant basculer dans l'eau. Le blond émergea, plus ruisselant que jamais. Un Gokû riant se trouvait face à un Sanzô devenant de plus en plus énervé au fur et à mesure que l'étonnement s'effaçait de ses traits.

Gokû (essayant de se retenir de rire) – pardon Sanzô, mais c'était trop tentant…

Sanzô essaya de sortir son baffeur mais celui-ci était complètement mouillé. Il regarda le harisen s'égoutter. Gokû pouffa. Sanzô semblait au bord de la crise de nerfs, une veine proéminente sur son front. Il posa sa main sur la tête du jeune homme et le coula. Gokû se dégagea et fit surface, toussant un peu d'eau mais riant toujours.

Gojô s'approchant du muret et regardant au-dessus – Hakkai ! Je les ai trouvés ! Alors, on prend un bain ?

Hakkai (arrivant) – ah vous voilà ! Prêts à part… (remarquant qu'ils étaient dans un bassin rempli d'eau, les regardant d'un air interrogateur) Sanzô ? Gokû ?

Sanzô – ne me regarde pas comme ça, tout est la faute de cet imbécile de singe !

Gokû les regarda en souriant, quoique légèrement embarrassé. Sanzô quant à lui semblait sur le point de tuer quelqu'un. Il s'approcha du bord. Hakkai tendit la main pour l'aider à sortir de l'eau. Sanzô se redressa et commença à tordre ses habits de ses mains pour en essorer l'eau. De son côté, Gokû s'approcha lui aussi du bord.

Gokû – Gojô, tu m'aides ?

Gojô – quoi ? Pour que tu me tires dans l'eau ? Non merci !

C'est à ce moment-là que cela se produisit. Gojô déséquilibré tomba à l'eau. Il se releva après s'être un peu débattu, complètement mouillé, l'air complètement dérouté et étonné. Il se retourna pour voir qui l'avait poussé

Gojô – Hakkai ?

Celui-ci sourit puis le regarda d'un air des plus hypocrites qui soient.

Hakkai (d'un air innocent) – ah... pardon Gojô… Je croyais que tu voulais plonger…

Gojô (une veine apparente sur son front) – non mais ça va pas ?

Gokû pouffait, toujours dans l'eau, à côté de lui

Gojô – qu'est-ce qui te fait rire le singe ? Tu vas voir un peu !

Sur ce, il tenta de le couler. Ils commencèrent à se chamailler et à se couler réciproquement. Hakkai sourit en observant la scène devant eux. Sanzô se passa une main sur son visage.

Sanzô (dépité) – mais qu'est-ce que je fais avec de pareils abrutis ?

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Nataku arriva à un croisement. Il regarda en face, puis à droite et à gauche. Il repéra un panneau. Il se figea, légèrement étonné.

Nataku – mais… c'est pas vrai ! Ca fait dit fois que je passe par là ! (Il prit le plan que lui avait donné Kanzeon). Pourtant j'ai bien suivi ses instructions…

Il regarda le plan rempli de flèches rouges, de dessins et de signes bizarres tracés par Kanzeon. (3) Il le retourna dans tous les sens. Puis leva les yeux, son regard désespéré.

Nataku (légèrement paniqué) – je crois que je me suis perdu… (Il regarda à nouveau la carte dans tous les sens) pourtant je suis passé par là et… (4)

Il leva la tête. Deux personnes sur un dragon blanc venaient d'atterrir près de lui.

Nataku – Oï s'il vous plaît, je crois que je me suis égar…

Il se tut et se figea quand il vit le visage d'une des deux personnes. Celle-ci semblait l'avoir reconnu elle aussi. Ils écarquillèrent les yeux.

Kôgaiji – Na… taku ?

Nataku - /le… fils de Gyumaô /

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Ririn venait juste de ligoter son dragon blanc. Celui-ci la regardait d'un air inquiet et peu rassuré.

Ririn (enthousiaste) – ne bouge pas d'ici ! Je vais aller voir le chauve, je lui prends le sutra puis je reviens

Sur ce, elle s'éloigna.

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Voilà ! Je m'arrête là ! Pourquoi là précisément ? Mhhh bonne question lol Je n'en sais rien du tout… lol Reviews pleaaaaaaaaaase !

J'ai tenté de ralentir le rythme à la fin, car je n'avais pas envie de rester dans le 'angst'… C'est pas du tout mon genre… Le lemon approche pour Sanzô et Gokû… Et par conséquent les choses risquent de s'accélérer pour Hakkai et Gojô, héhé !

Chapitre 12 : Eden caché

Risque de prendre du temps… mais ça en vaudra le coup… ;-)

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(1) qu'est-ce que je peux vous dire à part que cette déesse n'est vraiment pas normale ? lol

(2) J'ai cette image de Ririn martyrisant un pauvre dragon blanc qu'elle a ligoté dans je ne sais plus quel épisode. Hilarant, mais je plains le pauvre dragon lol

(3) Imaginez un peu le plan de Kanzeon… moi je plains Nataku lol

(4) J'ai trouvé l'idée d'un Nataku affolé de s'être perdu marrante… Bizarrement, je l'imagine bien avec une tête complètement paniquée lol Quoi sadique ?