Titre anglais : Time Out of Place

Titre français: Espace-temps décalé

Auteur : Cosmic (bananacosmicgirl ici)

Traductrice : Jess HDH

Catégories : Romance, Action/Aventure, Voyage dans le temps, UA

Couples : Harry/Draco, Ron/Hermione, Sirius/Remus, autres

Rating: PG-13/T

Spoilers : les quatre premiers livres de HP

Etat actuel de la fic : terminée. Elle compte 23 chapitres.

Où trouver la fic anglaise : ici même, sur FFNet

Résumé : Harry se réveille, la tête douloureuse, mais il réalise bien vite que son mal de tête est le cadet de ses soucis. Et quel rôle Draco joue-t-il dans tout ça ?

Disclaimer : cette histoire est basée sur des personnages et des faits crées et appartenant à J.K. Rowling. Aucun argent n'en est retiré. L'histoire de cette fic appartient à son auteur, Cosmic, et la traduction à sa traductrice, Jess HDH.

Note de la traductrice : Bonjour à tous ! Je voulais poster le chapitre très tôt ce matin, mais FFNet en a bien entendu décidé autrement...Donc c'est lui qu'il faut « remercier », pas moi lol. J'espère que ce chapitre vous plaira, il y a pas mal d'action, bataille oblige ;). Bon, vous vous en doutez, la fin est horrible lol. N'hésitez pas à me laisser une petite review, je me ferai un plaisir de vous répondre (si j'ai un moyen de vous joindre, bien sûr). A bientôt !

Merci à Kain, Falyla, Lily Jolie, Shima-chan, Violette – Ceresse, Lily's Angel, Tanakasan, Rosenoire, Lillas, Light of Moon, Luce.wiz, Ishtar205, Lisou52, Ginnii, Ali Angel, Mimichan, Leviathoune, Tara91, Vif d'Or, Lou Biloute, Ange De Un Cisme, Laylanounette et Bibidibabidibou.

Sayuri, merci, mais laisse-moi ton mail la prochaine fois si tu veux que je te réponde personnellement ;).


CHAPITRE 21

Puisses-tu vivre tous les jours de ta vie

(Citation de Jonathan Swift)

Madame Pomfresh était là, ainsi que bon nombre de sorciers et de sorcières ; Harry en reconnut certains, mais la plupart lui étaient inconnus. Parmi eux se trouvait Minerva McGonagall, la directrice de la Maison Griffondor et le professeur de Métamorphose. George Weasley et Katie Bell étaient également arrivés par là plutôt que dans le bureau de Dumbledore.

« M. Malfoy, M. Potter » fit Madame Pomfresh en accourant vers eux. « J'ai un lit de prêt. »

Elle les guida rapidement vers le lit qu'elle avait préparé pour Draco ; Harry déposa le blond. Celui-ci laissa échapper un soupir de regret quand Harry s'éloigna de lui.

Severus Rogue se fraya un chemin jusqu'au lit, surprenant Harry. Il n'avait pas vu arriver le Maître des Potions.

« M. Potter, M. Malfoy » les salua-t-il. Une étincelle d'inquiétude traversa son regard quand il vit le corps pâle et maigre de Draco. Le blond avait perdu du poids ces dernières semaines et les cernes noirs sous ses yeux le faisaient paraître encore plus mal en point. Ses joues étaient creuses, sa peau translucide. Des veines bleues apparaissaient ça et là.

« Du nouveau ? » demanda Harry.

« J'ai simplement réussi à savoir quels ingrédients constituaient le poison mais non, je n'ai pas trouvé d'antidote ». Le visage du Maître des Potions était grave, et ses yeux contenaient une trace de...dégoût de soi-même ? Harry n'avait jusque là pas réalisé à quel point Severus se faisait du souci pour Draco, mais c'était désormais clairement affiché sur le visage d'ordinaire impassible.

« Bien évidemment, je vais continuer mes recherches » poursuivit Rogue.

Draco lui fit un maigre sourire. « Ca ira, Sev » lui dit-il. « Ca ira. »

Severus tendit une main pâle et toucha délicatement la joue de Draco. « Tu as toujours été le courage incarné » fit-il, d'une voix plus douce que jamais. Harry se demanda si le Rogue qu'il connaissait n'avait pas été remplacé par quelqu'un d'autre à un moment donné.

Il se tourna vers Harry, le visage à nouveau impassible. « J'ai concocté plusieurs potions fortifiantes » dit-il. « Toutefois, il est déconseillé d'en boire beaucoup à la fois. Elles rendent plus fort durant quelques heures, mais quand leur effet disparaît, on est bien plus mal en point qu'avant. Ce sont des drogues, et elles peuvent être mortelles. »

« Combien peut-il en prendre sans que cela ne soit dangereux ? » demanda Harry.

« Quelques gouttes seulement » répondit Rogue. « Plus serait-- »

Il fut interrompu par Draco, qui se mit à hurler. Son cri était aigu, paniqué, et Harry comprit immédiatement ce qu'il se passait.

« Il hallucine » dit-il à Rogue avant de courir au chevet de Draco. Le blond battait sauvagement l'air de ses bras, les yeux à nouveau dans le vague et écarquillés de terreur. Il geignit quand Harry le recoucha. Ce fut plus simple cette fois-là, car Draco ne pouvait plus bouger ses jambes, remarqua Harry avec tristesse.

« Ne t'approche pas de moi ! » lui cria Draco et Harry sentit tout le haut du corps du blond se cambrer pour essayer de s'échapper.

« Draco ! » tenta Harry, mais en vain. Le jeune homme continuait de se débattre, pleurant et hurlant.

Madame Pomfresh fit sortir le groupe de sorciers de la pièce et ferma la porte. Seuls Severus et Harry furent autorisés à rester. Il lui donna une potion calmante sans un mot et elle força Draco à l'avaler. Il toussa en essayant de recracher le liquide, mais Madame Pomfresh tint la fiole tout contre ses lèvres jusqu'à ce qu'il boive. Il toussa à nouveau quand il avala de travers et cette fois, il rejeta du sang en plus de la potion. Les yeux des trois spectateurs s'agrandirent.

Une minute plus tard, la potion fit effet et Draco cessa peu à peu de lutter, jusqu'à ce qu'il soit couché, gémissant, sur le lit, essayant toujours d'échapper à Harry. Des larmes coulaient sur ses joues et sur l'oreiller. Harry resta à côté de lui, le forçant toujours à rester allongé et lui donnant toujours de sa propre énergie. Il se pencha et déposa un léger baiser sur le front baigné de sueur du blond, en murmurant de douces excuses.

« Avait-il déjà craché du sang ? » demanda Madame Pomfresh lorsque Harry se redressa. Harry secoua négativement la tête, ne faisant pas confiance à sa voix.

« Je crois que ce n'est pas la peine que je vous dise que son état empire à chaque seconde, n'est-ce pas ? » fit Madame Pomfresh, et Harry secoua à nouveau la tête.

« Il...est en train de mourir » fit Harry d'une voix à peine plus forte qu'un murmure. « Je le sens en moi. »

« Oui, M. Potter » dit Madame Pomfresh. « Principalement grâce au Lien du Cœur, mais aussi parce que vous êtes Guérisseur. »

Harry entendit à peine ces paroles. Il dit doucement « J'ai l'impression que je m'affaiblis moi aussi, et je n'ai absolument aucun moyen d'arrêter ça… »

Sur ce, Severus Rogue en eut assez. Il marcha d'un pas décidé vers Harry et l'attrapa brutalement par les épaules. « Vous n'allez pas abandonner, Potter, pas maintenant » fit-il. « Surtout pas maintenant, quand nous avons plus que jamais besoin de vous. »

Les yeux de Harry s'écarquillèrent suite au ton rude de Rogue ; il n'avait pas été aussi tranchant depuis qu'ils étaient arrivés dans ce futur. Pourtant, avec cette voix grondante, sa détermination revint. Elle montait en lui, et il réalisa que Severus avait raison. Il ne pouvait pas abandonner maintenant. Les sorciers et sorcières qui allaient sortir faire la guerre avaient besoin de lui comme appui, au cas où ils soient blessés – et plus que tout, Draco avait besoin de lui. Il fallait qu'il soit fort, quand Draco lui-même ne pouvait plus l'être. Ce serait piétiner Draco et tout le travail qu'il avait fait, si Harry se couchait lui aussi pour mourir, sans se battre.

Il leva les yeux et rencontra le regard noir charbon de Severus. Ses yeux verts brillaient d'une intensité nouvelle.

Juste alors, la porte de l'Infirmerie s'ouvrit brusquement. Ron se tenait sur le pas de la porte, le visage aussi rouge que les cheveux.

« Ils sont là. Les Mangemorts sont là. »

&&&&&&&&&&

Dévalant les escaliers avec un Draco à moitié conscient dans les bras, Harry tenta de se ressaisir. Cependant, avec une phrase qui revenait sans cesse dans son esprit, il trouvait que c'était une tâche très dure à accomplir.

Ils étaient attaqués.

Ron était en tête, ayant tourné les talons dès qu'il eut délivré son message aux occupants de l'Infirmerie, sous le choc. Derrière lui, le groupe de personnes qui avait été contraint de sortir de l'Infirmerie quand Draco avait été pris d'hallucinations, courait. Harry ne reconnut personne, mais il savait qu'ils appartenaient tous à l'Ordre et que c'était probablement presque tous des anciens élèves de Poudlard.

Madame Pomfresh était restée à l'Infirmerie. Elle était en train de rassembler tout le matériel médical qu'elle pouvait. Ron leur avait appris qu'ils ne pouvaient plus se déplacer par cheminée ; apparemment, les Mangemorts avait lancé un sort, de telle sorte que personne ne soit certain de l'endroit où il allait atterrir.

Les Mangemorts avaient également condamné l'accès au château avec des boucliers si puissants que même Dumbledore ne pouvait les briser. Personne ne pouvait entrer, personne ne pouvait sortir.

Ils étaient pris au piège.

Harry eut un bref aperçu des environs de Poudlard par l'une des fenêtres, alors qu'il continuait sa course dans les escaliers. Les champs pullulaient de grandes créatures encapuchonnées qui se déplaçaient comme des fourmis dans une fourmilière. Chacun d'entre eux semblait avoir un but, une certaine chose à accomplir. Leur baguette dans une main, un pistolet dans l'autre.

Et le premier coup de feu partit.

La douleur était lointaine, mais Harry put tout de même sentir qu'une personne avait été touchée à l'épaule. Il entendit Draco pousser un faible cri, et il tressaillit légèrement. Vu son état, il devait ressentir la moindre douleur. Harry, d'un autre côté, n'était ni faible, ni suffisamment proche de la victime pour que ça le fasse souffrir, mais ça le ralentissait tout de même légèrement. Seul Rogue, qui était juste derrière lui, le remarqua.

« Avance, mon garçon » fit-il, le visage figé, ses lèvres minces serrées. Il posa une main sur l'épaule de Harry pour l'encourager.

Quand ils finirent par atteindre le hall d'entrée, après ce qui leur parut être une éternité, tout s'arrêta un instant.

Bang !

Harry tomba à genoux sous le coup d'une douleur soudaine, à peine capable de soutenir Draco, qui geignait de douleur lui aussi. Une deuxième personne avait été touchée.

Rogue fit venir quelqu'un pour enlever Draco des bras de Harry, puis il saisit le brun par le bras et le remit debout. Ron arriva en courant.

« Ginny a dit d'aller dans la salle commune de Poufsouffle » annonça-t-il. « Draco est déjà en route. Venez ! »

« Et eux ? » demanda Harry, en frottant son ventre douloureux, là où la balle était entrée dans la victime. Qui que ce soit, il ou elle était en train de mourir ; il le sentait...

Ron secoua la tête. « Tu ne peux rien faire. Tu vas te faire tuer ! »

« Il faut que j'aide ces gens ! » hurla Harry en retour, la douleur s'intensifiant. « Nous ne pouvons pas les perdre, pas si tôt... »

Ron regarda tour à tour Harry et Rogue en se mordant la lèvre inférieure, puis acquiesça. « A condition que tu prennes ta Cape d'Invisibilité » capitula-t-il. « Et seulement parce que je sais que je ne pourrai pas t'arrêter. »

« D'accord » fit Harry, et il sortit la Cape. Il l'avait sortie de son sac avant de voyager par cheminée jusqu'à l'Infirmerie. Il la serra étroitement autour de lui, et fit un petit sourire à Ron avant de disparaître complètement. Ron lui fit un faible sourire en retour, puis traversa en courant le hall d'entrée à la suite du groupe de personnes qui se dirigeait vers la salle commune de Poufsouffle.

Harry sortit dehors en courant, bien enveloppé dans sa Cape. C'était un jour radieux, mais le soleil était bas à l'horizon, car on était seulement à la mi-janvier. Le beau temps ne servait qu'à contraster avec la masse des envahisseurs. Les Mangemorts n'avaient pas l'air encore complètement ordonnés, car le siège venait juste de commencer. Toutefois, ils étaient bien plus nombreux que les membres de l'Ordre qui se cachaient à l'intérieur du château.

Harry repéra une des victimes alors qu'il se cachait derrière un buisson. C'était un homme, et il était mourant – Harry sentait l'énergie s'écouler hors de lui, la douleur dans son ventre s'intensifiant encore.

Il courut dans le champ, se déplaçant rapidement malgré le terrain accidenté. La douleur augmentait tandis qu'il approchait, mais la détermination le poussait à continuer. A quelques pas de la victime, il s'immobilisa en dérapant. Il regarda, hébété, l'homme étendu sur le sol, et toute énergie le quitta.

C'était Fred Weasley.

Tout à coup, Harry réalisa avec angoisse que si Fred Weasley était dehors, touché par une balle, alors l'autre personne que Harry avait senti blessée était fort probablement Angelina, ou George. Sûrement Angelina, car Harry avait vu George à l'intérieur.

« Non » fit-il doucement, et il se laissa tomber près de Fred. Il posa une main sur le front de Fred et l'autre sur son ventre, d'où le sang s'échappait à flots comme dans un mauvais film d'horreur.

Quand il sentit le rouquin remuer légèrement, il chuchota « Ne bouge pas, Fred. Reste immobile, complètement immobile... »

Des Mangemorts se déplaçaient autour d'eux, mais personne ne s'arrêta pour faire quoi que ce soit à ce qu'ils pensaient être un cadavre étendu sur le sol. Harry dut faire très attention à ce que ses mains soient toujours recouvertes par la Cape quand il les posa sur Fred.

Il enleva sa main du front de Fred, lui chuchotant toujours à voix basse de rester totalement immobile. De sa main libre, il fouilla dans sa ceinture, à la recherche de la potion Salusta. C'était celle pour les blessures les plus graves, et elle requerrait la Chaleur Guérisseuse pour fonctionner. Harry espéra que c'était la bonne potion à utiliser sur le blessé. Car malgré ses tentatives de soigner Fred par une simple apposition des mains, le jeune homme semblait perdre la bataille.

Il déboucha la fiole avec les dents et versa cinq précieuses gouttes sur le ventre de Fred, là où la plaie béait. Puis il posa immédiatement ses propres mains sur la blessure, et se concentra pour donner à Fred autant d'énergie que possible.

Il ne fallut que quelques instants à la potion pour faire effet ; Harry vit la balle sortir de la plaie, expulsée par le corps lui-même, et les tissus se refermèrent proprement d'eux-mêmes, ne laissant qu'une fine ligne rouge à la place.

« Quand je te le dirai, lève-toi et cours » ordonna Harry à Fred aussi doucement que possible. « Sors ta baguette et ton revolver ; tu en auras besoin. Je vais jeter un sort de désillusion sur toi, ainsi qu'un sort de silence, mais ça ne te mènera pas loin. Rentre au château et va à la salle commune de Poufsouffle. Compris ? »

Fred fit un tout petit hochement de tête.

Harry lança les deux sorts susmentionnés, puis regarda autour d'eux pour déterminer le meilleur moment pour Fred de courir vers l'entrée de Poudlard. Cependant, les Mangemorts grouillaient autour d'eux, ce qui rendait presque impossible de voir une quelconque ouverture. Ils les entouraient totalement, se rapprochant peu à peu de l'endroit où Harry était accroupi près de Fred. La Cape d'Invisibilité ne le sauverait pas si un Mangemort se cognait accidentellement contre lui.

« Maintenant » fit Harry, et Fred fut sur ses pieds en une seconde. Il n'était qu'à environ trois cents mètres de l'entrée, mais ça semblait être une distance impossible à parcourir. Harry le regarda partir avec une vive inquiétude.

Les Mangemorts remarquèrent sa fuite malgré ses sorts de protection et ils se mirent à lui tirer dessus et à lui lancer des sorts. Néanmoins, Fred réussit à éviter à la fois les balles et les sorts, et les portes d'entrée de l'école s'ouvrirent devant lui comme par enchantement quand il les atteignit. Quand les portes se refermèrent sur le rouquin, Harry poussa un soupir de soulagement. Plusieurs Mangemorts jurèrent – et d'autres se tournèrent exactement à l'endroit où Harry était assis.

« Potter ou Malfoy doivent être dans le coin ! » cria un Mangemort à l'intention de ses camarades. « Ce Weasley a été soigné ! »

Les yeux de Harry s'agrandirent. Il se remit sur pieds et commença à reculer lentement, en faisant attention de ne pas buter contre quelqu'un. Quand il se fut suffisamment éloigné de l'endroit que les Mangemorts regardaient, il fit volte-face et courut jusqu'aux buissons où il s'était caché auparavant.

De là, il repéra l'autre victime, désormais bien plus surveillée. Les Mangemorts avaient compris qu'il essayerait ensuite de s'approcher de lui ou d'elle, et ils attendaient son arrivée. Ils voulaient tous livrer Harry Potter à leur Seigneur, et par conséquent, ils jetaient des regards avides en direction de la Forêt Interdite, en quête du jeune homme en question.

Harry se rapprocha lentement, très lentement. Ca l'ennuyait profondément de perdre tant de précieuses secondes, car il savait que la personne étendue sur le sol était sévèrement touchée, tout comme Fred l'avait été.

Puis, tout à coup, des membres de l'Ordre sortirent en courant du château, baguettes et pistolets au poing.

Les Mangemorts qui entouraient le blessé se dispersèrent pour s'occuper des nombreuses personnes qui venaient d'arriver – il y avait au moins quarante membres de l'Ordre.

Harry saisit l'opportunité et courut vers le blessé. Il évita de justesse les Mangemorts autour de lui ; ils étaient dangereusement près.

Quand il se rapprocha, il vit un corps de femme sur le sol et il comprit qu'il avait vu juste en supposant que c'était Angelina l'autre victime.

Elle était couchée sur le dos, le corps très raide. Les Mangemorts lui avaient lancé un sortilège de stupéfiction après lui avoir tiré dessus. Harry sentait la douleur dans sa propre épaule et il posa promptement ses mains sur l'épaule de la jeune fille. Il décida de ne pas enlever le sort de stupéfiction avant d'avoir soigné Angelina, car ça révèlerait sa présence aux Mangemorts qui l'entouraient. A la place, il approcha simplement la fiole de potion Keyahla des lèvres d'Angelina, et celle-ci but docilement.

La blessure se soigna sans problème quand Harry ajouta à la potion de guérison la Chaleur Guérisseuse.

Puis il dit à Angelina la même chose qu'il avait dite à Fred : d'aller à la salle commune de Poufsouffle. Seulement, cette fois, Harry courrait avec elle, vers la sécurité relative des murs de Poudlard.

Il regarda autour de lui et vit que la guerre battait son plein juste devant lui. Il sentait la douleur en lui, alors que des personnes étaient blessées. Toutefois, ses instincts de guérisseur ne séparaient pas les Mangemorts blessés des membres de l'Ordre, donc il n'avait aucun moyen de savoir qui était touché.

Puis tout à coup, trois personnes les entourèrent, toutes trois membres de l'Ordre. Ils annulèrent le sortilège de stupéfiction et Angelina se releva rapidement. Encadrée par les trois autres, qui portaient tous une baguette et un pistolet, elle courut vers l'entrée.

Harry courut à leur suite.

Des détonations retentissaient autour d'eux et résonnaient dans la tête de Harry. Il continua d'avancer à l'aveuglette, les portes paraissant étrangement loin. Il avait l'impression de bouger au ralenti, et que les portes ne se rapprochaient pas.

Puis il ressentit une vive douleur vers son omoplate et il fut projeté en avant, sur les genoux.

« C'est Potter ! » s'écria quelqu'un, et Harry réalisa à travers la douleur que la Cape d'Invisibilité avait glissé.

« Harry ! » hurla quelqu'un d'autre.

Puis quelqu'un l'attrapa alors qu'il s'effondrait, inconscient.

TBC...