Disclaimer: Je sais que vous allez tous dire "Ah enfin, la revoilà celle-là, il était temps!" Je sais... Mais en attendant à très peu d'intervalle, si vous suivez plusieurs de mes fics, c'est mon quatrième post alors... chuuuuut Je me tais! J'ai eu du mal à faire démarrer cette relation entre Harry et Ginny, je bloquais sur le café mais je crois que je suis parvenue à m'en sortir, il fallait juste le temps que ça décante :p En espérant que ça va vous plaire...
Chapitre 3
Harry cligna des yeux, se sentant parfaitement ridicule. Mais il n'en montra rien. Il remit ses lunettes en place et sourit à la jeune inconnue.
- Bien sûr. Bonjour Ginny. Comment vas-tu? Assieds-toi sur ma chaise, je vais en chercher une autre.
Et avant qu'elle ait pu répondre, il avait disparu à l'intérieur du café. Elle haussa un sourcil puis esquissa un sourire. Elle l'avait toujours trouvé différent. Cela faisait très longtemps qu'elle ne l'avait pas vu. Peut-être trois ans. Depuis qu'elle avait commencé à travailler en fait. Serveuse dans une auberge en dehors de la butte, elle se levait quand les soirées d'Harry commençaient et elle rentrait à l'aube, à l'heure où il peignait ou dormait encore paisiblement. Elle le trouvait changé. Il était devenu un homme pendant ces trois années.
Une légère barbe courait sur ses joues, ses yeux reflétaient toujours cette lueur d'innocence et de mystère qui la laissait rêveuse dans son enfance, ses sourcils fins exprimaient toujours ses humeurs. Oui, il était vraiment devenu un très bel homme. Elle n'avait pas pensé à lui pendant toutes ces années mais le revoir lui rappelait son enfance, le temps insçouciant où elle rêvait encore à l'amour. Et l'amour ressemblait trait pour trait à Harry Potter, qui venait de s'asseoir en face d'elle et discutait à présent avec son frère.
Mais ce temps là était révolu. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle avait accepté d'accompagner son frère. Envie de profiter de Montmartre en pleine matinée, chose qu'elle n'avait pas faite depuis de longs mois. Elle soupira d'aise et observa la course des nuages. Le soleil réchauffait doucement ses joues. Elle était bien.
A côté d'elle, Ron parlait avec animation à Harry de sa nouvelle petite amie dont l'amie voulait être peinte par Harry. Son meilleur ami l'écoutait en souriant légèrement mais son regard était absorbé par Ginny. Des bribes de chanson résonnaient dans sa tête.
"La lune trop pâle
Carresse l'opale
De tes yeux blasés..."
Les cheveux de la jeune fille lui arivait à peine aux homoplates, flamboyants, à peine ondulés, soyeux. Ses yeux bleus brillaient au soleil. Elle avait toujours quelques taches de rousseur de son enfance sur le nez et les joues, lui donnant l'air d'une enfant trop vite grandie. Les seules images qu'il avait de la soeur de Ron avant ce jour était des apparitions durant un repas ou à travers une porte. Il n'avait jamais réellement été ami avec elle, contrairement au reste de la famille Weasley (à l'exception de Perceval, qu'il n'appréciait qu'à petite dose). Pourtant, il entendait toujours parler du caractère enjoué et dynamique de la jeune fille.
Ses yeux pétillaient, elle semblait émerveillée de tout ce qu'il se passait autour d'elle. Il devait admettre qu'il avait rarement été aussi ébloui par une fille. Elle dégageait une lumière aveuglante, une aura chaude et bieanfaisante qui chauffait plus sa peau que le soleil de ce début de printemps. L'envie de la dessiner fourmillait dans ses doigts, il devait serrer ses genoux pour ne pas vexer Ron en arrêtant de l'écouter pour reproduire la silhouette sa soeur sur des serviettes et des bouts de table. Il en était là de ses réflexions quand un cri de joie retentit. Il tourna la tête pour apercevoir une jeune fille sauter au coup de son amie. Quelqu'un profita de cet instant pour se présenter à leur table. Quelqu'un ou plutôt quelqu'une qui venait d'être assaillie par son meilleur ami qui l'embrassait à l'étouffer.
Quand Ron se décida enfin à lacher l'inconnue, Harry put apercevoir une jeune fille blonde toute frêles avec de grands yeux noisettes. A la façon dont elle regardait Ron, et vice versa, il fut heureux de constater que cette fois, l'histoire était sérieuse. Elle semblait intimidée par Ginny et lui. Elle affichait un sourire hésitant, se demandant sans doute comment allaient l'accueillir la soeur et le meilleur ami de son fiancé.
- Mon ange, je té présente ma soeur, Ginny.
La concernée lui fit un sourire lumineux et encourageant. Le coeur d'Harry fit un bond dans sa poitrine.
- Et mon meilleur ami, Harry Potter.
Le jeune homme essaya d elui faire le sourire le plus franc qu'il pût, au vue d el'état étrange dans lequel il était plongé depuis l'arrivée de Ginny à sa table.
- Et voici ma fiancée, la fabuleuse Lavande! s'exclama Ron avec un grand geste théâtral en désignant la jeune fille blonde qui rougissait.
Au mot "fiancée", Ginny avait très légèrement tiquée et avait involontairement lancé un regard à Harry. Ron semblait très sérieux avec cette fille, c'était la première qu'il lui présentait de façon aussi officielle. Et elle dans tous ça? Son dernier frère venait de se caser, elle n'avait plus qu'à entrer au couvent. Harry éclata de rire.
- Pourquois tu ris? lui demanda-t-elle.
- Je trouve l'image pieuse d'une soeur très éloignée de ta personne, c'est tout!
- Oh non... J'ai encore pensé tout haut, gémit-elle en plongeant son visage dans ses mains.
- C'est vrai que cela t'arrives souvent quand tu es... troublée, insinua Ron en lançant un regard évoquateur à sa cadette.
Celle-ci se leva brusquement, et lança, pour couper court à toute tentative subversive de son frère:
- Et si on allait faire un tour?
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La nuit était tombée sur Montmartre. Harry avait passé la journée en compagnie de Ron, Ginny et Lavande. Il appréciait beaucoup la fiancée de son ami, elle était adorable quoiqu'un peu naïve, mais il sentait un tel amour entre ces deux-là que voir Ron si heureux ne pouvait que lui faire apprécier la cause de ce bonheur. Ils s'étaient baladés dans le square des Abeysses, avait rendu visite à Fred et Georges, deux des frères de Ron qui tenaient une échoppe rue du Chevalier de la Barre. Ils avaient dessiné un immense paysage pour des enfants sur des escaliers. Ils avaient vendu un portrait et avec l'argent avaient dégusté leur première glace de l'année.
Mais ce qui avait la plus occupé la journée d'Harry était bien sûr, la jeune fille rousse qui lui parlait. Ils venaient de quitter un petit troquet tenu par un de leurs amis et déambulaient à présent au hasard des rues pavées, Ron et Lavande se tenant la main quelques mètres devant Harry et Ginny qui discutaient de tout et de rien. Il la trouvait parfaite. Elle était capricieuse et tête-en-l'air. Parfaite. Décidée et drôle. Parfaite. Jolie et sensuelle. Parfaite. Il aurait pu continuer des heures entières à lister tout le bien qu'il pensait d'elle s'il n'aimait pas autant entendre sa petite voix s'adresser à lui.
Sans qu'il sache trop comment, ils étaient arrivés sur la place Louise Michel. Le caroussel brillait de dizaines de loupiotes en faisant tourner ses chevaux de bois colorés. Ron et Lavande avaient disparu. Ginny lui parlait de ses frères. Il se laissait envoûter par le timbre de ses mots et le mouvement de ses lèvres quand un accordéoniste se mit à jouer. Sans réfléchir le moins du monde à ses actes, il attrapa la main de la jeune femme qui cessa aussitôt de parler et la fit tourner sur elle-même. Elle le regarda, visiblement assez surprise. Et devant le regard complice du musicien, elle rit et se planta en face d'Harry tout en posant sa main droite sur la hanche de son cavalier.
- Montre-moi ce que tu sais faire...
Et le vieux musicien, comprenant sans mal ce qui se passait sous ses yeux, joua la plus belle et la plus vive de ses polkas. Et Ginny tournait, et Ginny riait. Elle était heureuse. La main d'Harry dans la sienne la réchauffait toute entière dans la fraicheur de cette nuit de printemps. Les notes s'espacèrent, les volants de sa robe ne tournaient plus. Elle le regarda, dans les yeux. On ne pouvait vraiment oublier son premier prince charmant, n'est-ce pas? C'est à ce moment précis qu'elle aurait aimé qu'il l'embrasse...
- Je crois que tu viens encore de penser tout haut...
Elle piqua un fard, lâcha sa main et se recula rapidement. Mais il attrapa sa taille et la ramena contre lui.
- Mais vos désirs sont des ordres...
Alors le vieux se mit à chanter, la ritournelle de Montmartre, celle des amoureux...
"Princesse de la rue
Soit la bienvenue
Dans mon cœur blessé..."
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A suivre...
