Bonjour à tous!
Eh bien voilà, un nouveau chapitre! Et un!
Au fait je voudrais m'excuser, car je crois ne pas l'avoir fait dans mon dernier message au chapitre précédent, des adresses web qui n'ont pas apparu en tant que référence dans le chapitre 5. En fait c'est la faute à … Par contre je m'excuse aussi pour le fait que l'adresse qui a apparu ne fonctionnait même pas! Désolé encore… faudrait bien que je retrouve le tout un jour…
Bon, sur ce pas grand réponses aux review à faire… si ce n'est :
Val : Ben oui, le voilà le nouveau chapitre! Au nombre de fois que tu m'a harceler sur msn… j'avais pas grand choix de me grouiller pour le finaliser! Lol sans rancune… seulement je me demande pourquoi j'ai dit oui à ta cousine pour qu'on puisse se parler! T'es aussi pire que Nymph! Dis-donc c'est de famille?! Mais bon, sérieusement, merci pour ta review! Ça m'encourage à continuer!
Sur ce cher lecteurs je vous laisse en faisant un dernière demande! DES REVIEWS PLEASE!!! Parce que si c'est si mauvais j'aimerais le savoir aussi et pourquoi… je mords pas vous savez!
Elmire Chaplan
P.S : Joyeuses fêtes d'ici là! (Au fait je compte essayer de publier une fic des fêtes pour célébrer… ça semble être la mode d'ailleurs!)
Chapitre 7 : La morte vivante
- Ce soir-là, lorsque Pettigrew m'avait prise en otage, tu te rappelles évidemment très bien comment on s'en était sortis. Mais ce que tu ignores c'est lorsque l'on a fui et que moi je me suis retrouvée seule. J'ai fui comme vous, mais malencontreusement je n'ai pas pris le bon chemin il faut croire, en me jetant dans les griffes de l'ennemi sans savoir. J'ignorais que parmi ces ennemis se trouvait un prédateur de la pire espèce… Un des mangemorts s'est emparé de moi, il m'a jeté un sort de stupéfaction et je suis tombée avant même d'avoir pu réagir. Voldemort lui avait lancé simplement : « Tu sais ce que tu as à faire maintenant Malapart, elle connaîtra le même sort à la fin que je réserve à Potter et ses abrutis d'amis! C'est ce soir qu'on en fini, n'oubli pas Malapart! » et il était repartit avec le reste de ses mangemorts, ceux-ci le suivait comme une armée. Je savais que tout serait fini d'ici peu si tu ne réussissais pas à le vaincre. Je paniquais déjà à l'idée de la bataille qui aurait lieux et qui semblait inévitable. Je ne me rendais même pas compte dans mon immobilité obligée que je ne pouvais pas agir, ni aider à vous défendre. Je m'en voulais d'être tombée dans les filets de nos ennemis, je m'en veut toujours d'avoir été aussi stupide de ne pas avoir fait attention où j'allais. Pourquoi dans un moment de panique a-t-il fallu que je me perde et me retrouve directement entre leurs mains?
-Ce n'est pas ta faute Ginny, il faisait noir et tu ne pouvais savoir où tu allais, cela aurait bien pu arriver à moi, ou Ron ou Hermionne, ou n'importe qui de nous dans le fond… Ne te sens pas coupable pour des choses auxquelles tu n'est pas responsable.
-Non, j'aurais du me défendre. Je n'ai pas su me défendre.
-Comment pouvais-tu savoir qu'on te jetterait un sort? Tu as été prise par surprise!
-Oui c'est vrai… mais n'empêche que ce n'est pas à ça que tu nous as entraîné, ni toi, ni en défense contre les forces du mal. On nous a toujours appris à ne pas se faire surprendre, et moi dans un moment d'égarement j'ai été prise par surprise, prise au piège, sans savoir le pire qui allait m'arriver.
-Nah, n'importe qui se serait fait prendre par surprise dans de telles conditions, continue ton récit quand même… dit-il sur un ton plus doux et compatissant.
-D'accord, se résigna-t-elle tout en sachant que le pire était à venir. Donc Malapart est resté seul avec moi, je présume qu'ils avaient besoin d'un maximum d'alliés de leur côté… Enfin, au début il me surveillait d'un mauvais œil, puis il s'est mis à me regarder d'un drôle d'air qui m'a plutôt effrayer. À ce moment tout ce que je voulais c'est d'être délivrée de l'emprise de ce sortilège. Je luttais intérieurement me disant que l'effet partirait d'un instant à l'autre. Puis il s'est mis à me parler, me menacer de choses plus terribles les unes que les autres. Il m'expliquait comment vous finiriez tous vos vies, comment il y aurait un magnifique bain de sang ce soir. Comment son maître en finirait de toi, comment vous seriez massacrés. Avec des détails à faire retourner un mort dans sa tombe, comme si je lisais un roman d'horreur bien que je n'en aie jamais lu, ce devait être semblable. Puis les menaces se sont faites plus directement à moi. Lorsqu'il s'est mis à profaner ses menaces, je commençais tranquillement à retrouver l'usage de la parole et j'arrivais à bouger quelques doigts discrètement. Je savais que l'effet du sort allait bientôt disparaître, alors je ne me suis pas gêner à lui rétorquer, espérant gagner du temps. Au début ma ruse a fonctionné, il a embarqué dans mon discours et mes répliques, ne se rendant pas compte que le sortilège commençait à perdre de son effet vu que j'arrivais à parler. Je l'ai agacé au point qu'il se révoltait à chacune de mes répliques. Je lui ai dit ma façon de penser sur lui et toute la bande de son espèce. Évidemment bien que je savais que ça le mettrais hors de lui, j'espérais seulement qu'il soit assez idiot pour embarquer dans le jeux et oublier le fait que je serais capable de me défendre par la suite. Lorsque j'ai retrouver toutes mes facultés, je me suis levée rapidement, baguette magique en main, mais surpris il avait déjà eu le réflexe de me désarmer. J'aurais dû lui lancer un sort avant même que je me lève debout. J'espérais qu'en me levant il soit assez surpris au point de ne pas réagir immédiatement et qu'à ce moment j'aie le temps d'agir. Mais je n'ai pas eu le temps… la suite n'a été que cauchemar… Il s'est cru imprévoyant d'être embarquer pied joint dans ma ruse, il m'en a fait payer le prix. J'aurais dû me méfier, j'aurais dû faire plus attention… c'est moi qui a été imprévoyante…
-Non, peut-être pas complètement, bien sûr que tu aurais dû te méfier d'avantage, mais comme tu étais absorbée par l'idée de te sortir de cette impasse et effrayée à l'idée de ce qui se passerait ce soir là, tu ne pouvais tout gérer à la fois. Ça se comprend…
-Mais ce n'est pas le pire… comme je t'ai dit…
-Le pire c'est après? Je me doute de ce que c'est…
-Oui évidemment, tu n'est pas si stupide au point de ne pas savoir ce qui s'est passé! Enfin, suite à ça, après m'avoir enlevé ma baguette magique il m'a menacé d'en finir avec moi immédiatement de la sienne. Puis il s'est ravisé. Il a dit que je vivrais plutôt la mort chaque jour de ma vie dorénavant. Que plus jamais je ne pourrais vivre la vie comme avant. Que plus jamais je ne trouverais le goût de vivre, la souffrance et la douleur prendrait dorénavant contrôle de ma vie. La mort serait maintenant continuelle, c'était pire que la mort elle-même, pire que toute les souffrances avant de mourir, car celles-ci continueraient indéfiniment. Je vivrais dorénavant dans la souffrance. Autant psychologiquement je ressentirais ce que j'ai vécu comme mort cette nuit-là, autant physiquement mon corps en ressentirait encore les coups. Car l'esprit est très relié au corps et peut parfois arriver à faire souffrir notre corps. En effet les trois premières années j'étais prises de violents maux de tête, de crampes, de tremblement, de fièvres, divers symptômes qui me malmenait la vie. Depuis deux ans environ j'arrive à contrôler un peu mieux ces effets, tranquillement j'ai beaucoup moins mal, mais il arrive parfois que cela me reprenne. Il y a un symptôme dont je ne me suis jamais débarrassé et c'est l'insomnie. Normal quand l'on sait que c'est relié à l'esprit qui pense trop. Enfin… dit-elle dans un soupir, il m'a dit tout ce qui m'attendait, c'était plus pour se convaincre de faire ce qu'il s'apprêtait à faire, je crois s'il disait tout cela. Plus pour lui que pour moi. Il résonnait la solution qu'il croyait la meilleure, et se rendait compte que la mort n'était rien à côté des souffrances. Je te jure si Malapart n'avait pas été emprisonné à vie par la suite, il aurait pu être pire que Voldemort lui-même. Voldemort finissait toujours par abréger les souffrances de ses victimes car il prenait plaisir à les voire tomber rapidement sous son pouvoir après les avoirs torturées. Mais Malapart était prêt à torturer et laisser vivre les gens dans leurs souffrances, en les laissant morts vivants comme il a fait avec moi. C'était pire que tout…(elle hésitait maintenant arrivé à ce point du récit, mais Harry ne disait rien, sachant qu'il fallait la laisser terminer de dire tout ce qu'elle avait endurer) il… il m'a violé… je me suis sentie souillée… morte… j'aurais voulu mourir sur le champ cette nuit-là Harry… mais je ne mourrais pas… il continuait… s'enfonçant en moi… moi qui ne pouvait rien faire… j'étais effrayé… j'avais beau me défendre rien à faire… il m'avait lancer un sort qui me rendait faible et je l'étais d'autant plus pendant ce qu'il me faisait… je tremblais… j'en tremble encore… je le revois encore dans mes rêves la nuit… j'en ai peur… Je savais que ce qui rendait joyeux ces gens immondes était de voir la peur dans les yeux de leurs victimes… mais comment ne pouvais-je avoir peur? Impossible… je ne pouvais me résoudre à faire semblant que cela m'importait peu et qu'il ne m'impressionnait guère, c'était faux, j'avais peur, j'étais terrifiée et je ne tenais qu'à mourir. Mourir plutôt que de subir cela! Je me demande encore… comment les humains peuvent être si mauvais et méchant… comment peuvent-ils être de si bas instinct? Comment peut-on n'avoir que de la haine en nous? Comment peut-on être si machiavélique? Jamais je n'aurais cru que c'était possible… bien sûr j'entendais toujours ces histoires… mais ça n'arrivait qu'aux autres… c'était des histoires… on se croit toujours intouchables… mais c'est faux… la preuve c'est ce qu'il m'a fait. Pourquoi je n'ai pu mourir ce soir-là? Hein, pourquoi? Il me semble que ça aurait été la moindre petite récompense que j'aurais pu avoir si quelqu'un là-haut avait pu avoir pitié de moi… Encore aujourd'hui je désire mourir, mais je ne peux pas… on m'a laisser à la charge deux être qui ont découler de cette nuit-là… j'aurais pu m'en débarrasser bien sûr avant même qu'ils ne grandissent trop en moi, mais ils n'avaient pas demander à mourir eux… ce n'était pas de leur faute s'ils existaient… Bien sûr qu'ils avaient en eux la génétique d'un être cruel, mais ils avaient aussi la mienne… je ne pouvais me résoudre à avorter… et puis je me disais que si je les élevais convenablement jamais le mauvais côté ne pourrait ressortir… si je m'efforçais de les aimer jamais ils ne ressentiraient tout le lourd héritage de leur mauvais père… En fait ce n'est même pas un père, un père ne ferait pas une telle chose, c'est même leur agresseur quand on y pense. Mais je crains le jour où ils vont me demander qui est leur père, à ce moment-là je vais regretter le jour où j'ai décider de les amener au monde… ils sauront la vérité et ils auront peur d'eux-mêmes probablement. Je ne savais pas quoi faire à l'époque… le monde était en ruine et j'étais un problème parmi tant d'autres… Bien sûr mes parents m'ont grandement aider et tous ces amis… mais restait que la plupart étaient en désaccord avec ma décision… Il y a Ron seulement qui a compris un peu, il m'a dit que c'était à moi de décider, que je savais ce qui adviendrait… Mais si je les avortais, je savais aussi que je ne tiendrais plus du tout à la vie, que j'en finirais avec mes jours, je savais que je ne pourrais survivre, tandis que si je les conservais je me ferais une raison et un devoir de vivre à tout le moins pour eux. Depuis cinq ans j'endure cette raison et ce devoir. Parfois je suis écœuré, d'autre fois je ne regrette rien et je me surprends à apprécier un peu la vie… mais quand je me rends compte que je me sens un peu mieux, ce n'est pas long que je retombe dans mon éternel marasme. Comment vivre chacun des jours quand on a le souvenir vivant de notre mort éternelle? Comment vivre quand l'on voit la pitié dans les regards des autres autour de nous? Comment vivre quand l'on ne tient pas à la vie soi-même? J'ai essayer de comprendre ce qui m'arrive… mais je n'y suis pas parvenue encore complètement. C'est comme si j'aimais souffrir… pourtant je déteste cela, j'en ai assez, je veux mettre fin aux souffrances… Au point que je ne veux pas que les autres vivent pareilles souffrances… Quand j'ai été enceinte et incapable de retourner à Poudlard, McGonagall, qui est devenue directrice après Dumbledore, en entendant mon histoire et sachant ce qui m'était arriver tout comme les décisions que j'avais prise, m'a proposer des cours privés pour compléter mes études. J'ai eu droit à des professeurs privés. Certains venaient de Poudlard, et venaient la fin de semaine au Terrier alors que les autres élèves n'avaient pas de cours. Ça a fait drôle d'avoir de l'école les fins de semaines et à des horaires irréguliers, enfin, j'ai obtenu mon diplôme après quelques mois… Je m'étais investit corps et âmes dans mes études afin de ne pas trop penser à tout ce qui me torturait l'esprit. Ces 4 mois intensifs d'étude avaient été incroyables, même Hermione n'avait jamais fait semblable, elle ne cessait de me dire d'aller moins rapidement, mais moi je voulais tout terminer avant que les jumeaux ne naissent, car je savais qu'après je serais trop occupée. Après avoir reçue mes résultats, un mois avant que les jumeaux naissent, Hermione m'a proposé une idée que j'ai trouver fabuleuse… Elle avait visé juste en me disant de devenir psychologue. Je me suis donc inscrit à des cours par correspondance en psychologie moldue-sorcière, cela me donnait donc le droit d'ensuite pratiquer autant chez les moldus que chez les sorciers. J'en ai parler avec ma famille pendant le mois qui a suivi et les quelques semaines qui ont suivit leur naissance. Ils ont tous été d'accord avec l'idée à mon grand soulagement. Ainsi mes parents s'occuperaient des jumeaux lorsque j'aurais besoin d'étudier ou aller passer des examens dans les écoles en question. Récemment, à la fin juin dernier j'ai enfin obtenu mon droit de pratiquer… j'ai comprimé les années d'études en trois au lieu de cinq. Ça été difficile de concilier tout cela, mais au moins mes parents se sont occupés de mes dépenses et j'habitais toujours chez eux. Depuis que je pratique, je me suis pris un petit appartement avec mon salaire, je n'en suis qu'au début, mais comme le métier de psy est assez bien payer j'ai pu facilement m'offrir mon propre appartement… Je compte bien emménager dans une plus grande maison un jour bien sûr… mais pour le moment ça me suffit et je vais d'abord rembourser mes frais d'études avant de m'acheter une plus grande maison… Au moins les enfants semblent enchantés de leur vie, ils ont de la famille qui s'occupent d'eux à volonté et qui les aimes. Dans mon cas, je sais que j'ai tout ça et que je suis chanceuse dans ma malchance, mais cela n'empêche pas de mal aller quand même… C'est difficile vivre chaque jour. La psychologie ne m'a toujours pas guérie et je doute que je vais guérir un jour, il n'y a pas grand méthodes pour effacer le passé, il y a toujours Émilie et Alexandre pour me le rappeler. Et puis comme j'ai appris au cours de mes études, c'est toujours ainsi que ce sentent les gens violés, ils se sentent morts… Pratiquement rien ni personne ne peut les faire revivre. J'ai été déçue en voyant que je ne trouverais pas de solution à mon problème…. Tout ce que je peux faire c'est vivre avec… Il n'y a rien d'autre… Chaque jour, je devrai me sentir honteuse, coupable et souillée… Même si je n'ai rien fait, même si je n'ai rien demander! C'est le prix à payer de ma témérité… je n'aurais jamais dû l'agacer par mes paroles blessantes… pourtant qui sait s'il ne l'aurait pas fait quand même… Tout ça est du passé mais ça reste toujours…
Il y eut un long moment de silence ou personne ne dit rien. Harry plongé dans ses pensés voyait qu'il avait à ses côtés une Ginny plus morte que vivante, que s'il voulait la gagner il aurait à travailler très fort pour l'obtenir. En entendant son histoire, il ne l'aimait pas moins, il l'aimait toujours, autant sinon même plus! De voir par quoi elle était passée, et le courage qu'elle avait eu de survivre encore jusqu'ici était étonnant.
-Probable… probable qu'il l'aurait fait quand même Gin, dit-il tranquillement en ne sachant pas trop exactement comment s'y prendre sans la blessé.
-Oui, tu as raison, mais je n'arrive pas à faire face à mon destin quand même! C'est tellement… injuste! Personne ne devrait avoir à vivre ça… c'est horrible, terrible, répugnant… ça fait mal, non seulement physiquement, mais surtout psychologiquement… juste à me rappeler après toutes ces années la douleur que c'était à le sentir en moi, en moi alors que je n'en voulais pas, que je tentais tant bien que mal de m'échapper, mais que j'étais trop faible pour y échapper… il ne m'avait pas stupéfié, car ces gens éprouvent encore plus de plaisir à sentir un peu de résistance de la part de leur victime… c'est affreux. Il voulait sentir que je me débattais malgré que je n'avais pas assez de force pour le repousser, il voulait voir ma peur… Si je le voyais devant moi aujourd'hui, je n'aurais pas peur… et par tout les moyens je lui ferais sentir toutes les souffrances qu'il a pu me faire endurer ces dernières années et que je continuerai de sentir toute ma vie… je le ferais tellement souffrir qu'il serait dégoûté de lui-même et voudrait en finir avec ses jours… Je me fous qu'un psychologue ne peut agir ainsi car il en a le pouvoir, tout ce que je veux c'est qu'il disparaisse… S'il faut que je me fasse engager comme psy à la prison d'Azkaban, je le ferai! Tu m'entends Harry… je le ferai s'il le faut…
-Mais Ginny, la vengeance ne te mènera à rien… penses-y, après ta réussite, tu voudras en finir toi-même… parce que tu auras mis un arrêt de mort à la vie d'un autre avec tes pouvoirs… Je sais ce que c'est… j'ai vécu la culpabilité pendant toute mon absence, j'étais coupable d'un meurtre, et par mon existence, coupable de la mort d'autres gens indirectement… C'est terrible vivre avec le remords… Malgré tout ce qu'on peut se dire de la personne que l'on a tuer directement ou non, malgré qu'on sait que cette personne était horrible, on ne peut s'empêcher qu'on a quand même tuer quelqu'un, un être vivant.
-Peut-être… enfin… c'est une idée qui m'étais passer par la tête… et parfois je suis obsédée par sa mort, parfois je me fais à l'idée que s'il était mort je pourrais enfin vivre normalement.
-Non je ne crois pas, répondit-il d'un air morose.
Voyant sa tête d'enterrement elle comprit l'erreur de ses paroles.
-Oh, je vois… non Harry, je comprends ton point de vue… mais…
-Gin, je suis passé à travers ces idées un jour moi aussi, j'ai voulu que Voldemort meure pour tout ce qu'il avait fait en mal à moi, mes parents, Sirius, Dumbledore et aux autres, mais lorsqu'il est mort je n'ai pu m'empêcher de me sentir coupable et me dire que peut-être j'aurais pu avec du temps, de la patience, de la ruse, l'amener à la lumière et du bon côté des choses.
-Non, tu n'aurais pas pu, crois-moi, c'était impossible. Il est mort par tes sentiments d'amour comme tu le sais déjà et que Dumbledore l'avait prévu.
-Peut-être, mais parfois l'espoir me prend, l'espoir de changer même la pire des choses en une meilleure chose. Pas toi?
-Non, jamais il ne pourra devenir quelqu'un de bon ce Malapart! Même son nom semble prédestiné quand j'y pense… bien que je ne sois pas superstitieuse mal-à-part, sonne drôlement bien pour lui…
-En effet, mais son mal peut être quelque chose de profond qui fait ce qu'il est. Les gens qui ont souffert et qui font souffrir les autres ont souvent vécu de terribles choses… c'était le cas de Voldemort et tu le sais bien.
-J'ignore dans le cas de Malapart. Mais je sais que dans ton cas tu as terriblement souffert, mais tu ne t'en ai jamais véritablement plaint, et tu as quand même tourner pour le mieux. Regarde Rogue, il était du mauvais côté puis il a en cours de route changé de cap. Je sais que tu le déteste mais…
-Non, coupa-t-il, je ne le déteste plus… J'ai simplement compris… la haine nous aurait mener à rien…
-Oh tant mieux car je crois qu'il t'apprécie bien maintenant… il se fait un point d'honneur maintenant de t'avoir connu, bien qu'il n'insiste pas trop sur le fait du comment il t'avait malmener dans ses cours de potions en t'humiliant incessamment.
-Ah bon?
-Oui, mais bon, je présume que tu jaseras avec lui un de ces jours puisque tu es de retour…
-Oui… dit-il songeur, les choses avaient bien changer trouvait-il.
-Bon maintenant que tu sais ce qui s'est passé, qu'est-ce que tu dirais si l'on rentrait?
-Oui, mais avant, j'aimerais avoir une dernière explication, même si je comprends un peu mieux le pourquoi de cela…
-La tombe?
-Exactement.
-Eh bien, en me sentant morte chacun de mes jours de ma vie, je n'ai pu faire autrement que d'essayer d'enterrer mon passé. C'est un truc que j'ai pris… mais tout un échec après tout… Je n'avance en rien. J'espérais qu'en ayant ma propre tombe, en enterrant mon passé symboliquement j'arriverais à tout oublier, à me guérir. Mais c'est faux je n'y suis pas arrivé. J'espérais qu'en allant me recueillir à cet endroit quand j'en sentirais le besoin je pourrais déverser toute la révolte qui bouillonnait en moi. Mais au contraire, chaque fois que je me retrouve là, je ne peux m'empêcher de penser plus que jamais à mon passé. J'ai rendu mon passé plus que vivant. La Ginny que j'ai enterrer là ne repose pas en paix… c'était censé être la Ginny d'il y a cinq ans qui y est enterré, mais ce n'est pas le cas… elle me hante depuis trop longtemps… elle vit encore avec moi et en moi. Elle a été heureuse tandis que moi je suis morte à chaque jours de ma vie, portant son fardeau de toute sa vie chaque jours sur mon dos. Je n'arrive pas à la dissocier de moi… (elle commença à pleurer à ce moment-là, bien qu'elle essayait de se retenir) Je la voie chaque jour, quand j'y pense, et chaque nuit j'y rêve la voyant se faire torturer encore et encore, chaque rêve est un moment de cette torture… j'ai beau essayer de tout faire pour la faire disparaître, cela m'est impossible… il est impossible de la tuer. Elle ne peut et ne veut pas mourir. Je suis obligé de vivre à cause d'elle!!!
Harry la prit dans ses bras lorsqu'elle lâcha sa dernière phrase, il lui frottait le dos en essayant de la réconforter et lui parlait doucement.
-Tu ne peux pas la tuer… c'est toi Ginny, tu dois t'accepter comme tu es… comme moi j'ai fini par m'accepter comme je suis… parfois dans la vie il faut faire de grands sacrifices, d'autres fois il faut passer à travers les plus terribles épreuves de la vie… toujours ces situations nous paraissent injustes… mais dis-toi qu'un jour ou l'autre on en ressortira que plus fort… et tu es forte, très forte! Tu ne serais pas arriver jusqu'à aujourd'hui si tu ne l'étais pas… tu ne m'aurais pas raconter tout cela, tu n'aurais pas permis à tes enfants de vivre, tu n'aurais pas permis les tiens de t'aimer, tu n'aurais pas permis qu'on t'aide, tu ne te serais pas permises de vivre si tu n'étais pas forte… Crois-moi tu est forte, très forte, plus que tu ne le crois… Tu te sens faible, mais c'est tout. Ce n'est qu'une impression qui t'aveugle… Laisse-toi faire face à toi-même. Je suis sûr que tu pourras retrouver une petite partie de toi-même avant que tout cela ne t'arrive… Et un jour tu arriveras à te retrouver, mais pour cela il ne faut pas que tu abandonnes, il faut que tu continue à te laisser aider, les autres sont là pour ça, ils vont t'aider tant que tu veux continuer… et quoiqu'il arrive je serai toujours là dorénavant… tu n'as qu'à demander… Je suis là maintenant, et pour toujours, il me faudra bien rattraper tout le temps perdu et toute l'aide que je n'ai pu t'apporter pendant ce temps-là. À toi et aux autres qui en auraient eu besoins ces dernières années… Mais avant je devais prendre du recul pour revenir vous aider, sinon j'aurais été un cas de plus sur les bras de tout le monde… Maintenant laisse-moi t'aider, plus personne n'aura à vivre ce que tu as vécue, et tu ne vivras plus jamais cela non plus.
-Comment pourrais-je ne plus vivre cela quand j'en fais des cauchemars la nuit? Quand ça me rends malade, quand ma tête n'est remplie que de sombres pensées? Quand mes enfants sont là pour en témoigner éternellement de ce passé? C'est impossible Harry… il ne faut pas se faire d'illusions dans la vie…
-Il faut croire en les rêves Ginny, crois-moi, il faut croire, sinon à quoi ça sert de vivre?
-Les rêves n'existent pas… ça fait longtemps qu'ils n'existent plus… ce sont des illusions d'enfants, puis un jour la vie d'adulte les prend de cours, on est désillusionner… et tu l'as dit… ça ne sert à rien de vivre… pas dans de telles conditions.
-On peut choisir de notre vie…
-Choisir de notre vie? J'en doute quand on me l'a imposée…
-Écoute on m'a imposer une vie à moi aussi, très différente j'en conviens, mais j'ai eu à vivre avec… et j'ai remarquer qu'on pouvait la modifier selon les choix que l'on faisait… c'est à toi de décider ce que tu veux faire…
-Mais je ne veux rien faire si ce n'est de mourir! Éclata-t-elle en sanglot encore plus fortement.
Harry essaya de resserrer son étreinte doucement, mais Ginny ne fit que se débattre et s'échappa. Elle courut plutôt afin de s'enfoncer dans la forêt. Paniqué Harry avait peur qu'elle ne commette une folie et courut à sa suite. Oubliant qu'il était sorcier et qu'il pourrait l'arrêter facilement d'un stupéfix, il continua d'aller à sa poursuite. Enfin il l'atteignit.
-Ginny! Mais bon sang! Arrête!
Il l'obligea à s'arrêter en l'attrapant dans ses bras. Ils tombèrent tous deux brusquement au sol. Ginny se recroquevilla alors, couché sur le côté, pleurant plus que jamais à chaudes larmes. Harry décontenancé s'assit à ses côtés et posa une main sur son bras. Il ne dit pas un mot, le temps qu'elle se calme, puis voyant que sa respiration devenait plus régulière et que ses reniflements étaient plus espacés tout comme ses gémissements il lui parla doucement.
-Ginny… il… il y a quelque chose que j'ai oublier de te dire hier… je sais que peut-être ça ne changera en rien la situation actuelle, que peut-être tu le prendras très mal… mais je ne peux m'empêcher de te le dire quand même… je sais que tu pourras croire tout ce que tu veux sur ce que je m'apprête à te dire, mais crois-moi sincère, ce n'est pas de la pitié, c'est la pure vérité… et je le crois et le sens plus que jamais… et tu est en droit de savoir… Ginny… je voulais te dire hier que même si dans mon récit je t'ai fait croire à toi et tes parents que j'avais compris ce soir-là que je t'aimais, et que je laissais dans le vague si de tels sentiments existaient toujours aujourd'hui… eh bien en fait je t'aime toujours… Beaucoup, énormément pour tout dire… Je n'ai jamais su comment te le dire… mais je crois que tu est en droit de le savoir, peu importe si tu n'éprouves rien, peu importe ton passé. Il y a une chose que je sais et que tu dois savoir, c'est que je t'aime. Je ne te demande rien en retour, si ce n'est d'accepter que je t'aide à passer à travers toute ta souffrance. Je sais que peut-être le fait que je te dis cela te ferra souffrir aussi davantage, mais en même temps, tu sauras que je serai toujours là pour t'aimer et t'apprécier à ta juste valeur.
Ginny ne dit rien, elle écouta d'abord. Puis elle se retourna tranquillement pour voir s'il était sincère, même si elle savait qu'il ne pourrait lui mentir. Elle voyait un regard triste, compatissant, mais ô combien amoureux! Et c'était d'elle! Pourtant elle ne pouvait pas l'aimer, elle n'aimait personne, enfin, si elle aimait, mais d'une autre manière… on lui avait appris à détester cette nuit-là et elle ne pourrait plus s'empêcher d'aimer et détester tout à la fois. Elle ne savait comment réagir. Maintenant elle se sentait coupable pour Harry, car il souffrirait à cause d'elle. Et elle savait que ce n'était pas une amourette, c'était le véritable amour qu'il éprouvait envers elle, prêt à tout sacrifier pour elle. Elle savait qu'en d'autres circonstances elle aurait pu vivre et sentir la même chose, mais en ce moment elle ne pouvait tout simplement pas. Et si jamais un jour elle y arriverait… eh bien ce jour serait très lointain… peut-être dans des dizaines d'années à tout le moins. Elle le ferait souffrir tout ce temps…
-Ne m'aime pas Harry, dit-elle, tu ne peux pas m'aimer… car je ne sais pas aimer.
-J'espère… je me permet d'espérer qu'un jour tu y arriveras… crois-tu?
-Peut-être… dit-elle douteuse.
Elle se rassit et automatiquement alla se réfugier dans ses bras. Il la prit tendrement, sans un mot, acceptant qu'elle avait besoin d'être réconfortée. Il avait tellement peur de la perdre. Il ne voulait pas la perdre, il voulait la guérir tout simplement. Même s'il savait que dorénavant ce serait long, très long. Mais cela en valait la peine si c'était pour vivre enfin normalement un jour. Ne plus faire semblant de vivre, et qu'elle vive réellement pour ses enfants, pour elle-même d'abord. Un jour, un autre jour, il lui proposerait d'être le père de ses enfants, ceux qu'elle avait mis au monde seule. Et qui sait par la suite s'ils n'auraient pas leurs propres enfants après cette étape? L'idée d'avoir sa propre famille lui plaisait, d'avoir Ginny à ses côtés continuellement. C'était des rêves bien sûr, mais comme il avait dit, il faut croire en les rêves…
Il restèrent ainsi longtemps, il se contenta de lui frotter le dos et de déposer un léger baiser sur sa tête de temps à autre. Tout autre geste aurait été déplacé croyait-il, et il aurait pu la blesser. Ginny dans son cas, se sentait bien pour la première fois de sa vie, depuis cinq ans en fait. Jamais elle ne s'était sentie mieux. Pourtant il y aurait toujours ce doute. Cette arrière-pensée sombre et déprimante. Elle avait peur du bonheur, elle n'y croyait plus depuis longtemps et croyait depuis fort longtemps que c'était mort et que plus jamais elle ne pourrait y goûter. Tranquillement elle passa ses bras autour de sa taille, l'enserra à son tour lui démontrant qu'elle appréciait déjà son attention et son affection.
Harry fut d'abord surpris qu'elle aille s'accrocher à lui, mais ne dit mot en la laissant faire. Il comprit qu'elle avait besoin de lui et qu'elle appréciait ce qu'il faisait déjà en la réconfortant.
La nuit était tombée depuis déjà un certain temps, le froid se faisait de plus en plus sentir et ils convinrent d'enfin rentrer au Terrier. Main dans la main, il marchèrent silencieusement dans la forêt tout aussi calme. Lorsqu'ils arrivèrent au bout de la cour, ils virent quelques fenêtre bienveillantes briller de la maison. Tout semblait dire 'bienvenu' aux gens passant par-là. Ils entrèrent en restant main dans la main. Personne ne fit de commentaires.
Ginny finit par relâcher la main d'Harry et avec déception elle se rendit compte qu'elle ressentit comme un vide. Elle ignorait pourquoi, bien qu'elle se doutait. Elle monta directement à la chambre des enfants qui selon Molly étaient prêts à aller dormir, et qu'ils ne leur manquait plus que leur histoire lue. Ginny alla donc raconter l'histoire du magicien d'Oz, bien que celle-ci était plutôt longue. Aurélie sombra la première dans le sommeil et ses cousins suivirent de peu après avoir dépensés tant d'énergies au cours de la journée. Ginny alla glisser Alexandre dans son propre lit, puis elle amena Aurélie à sa chambre, la bordant à son tour. Enfin elle redescendit en bas où tout le monde l'attendait autour du feu de foyer au salon. Les conversations se turent lorsqu'elle entra dans la pièce.
-Vous pouvez jaser dans mon dos si vous voulez, mais j'aimerais autant que vous cessiez de m'épargner comme si en entendant mon histoire allait rendre les choses plus terribles. Oui Harry est au courant comme il a du vous le dire, mais maintenant que c'est dit, c'est fait. Ça va mieux, et vous le savez tous que pour que je m'en porte mieux il me faut le raconter afin d'accepter les faits…
-Mais bien sûr ma chérie, dit sa mère, mais tu le sais, on ne veut pas te blesser.
-Je sais maman. Mais dorénavant, cessez cela, ça m'agasse plus qu'autre chose.
-D'accord, répondit son père.
Elle prit place au côté d'Harry et ne se gêna pas pour reprendre sa main dans la sienne, elle en avait besoin. La conversation qui allait suivre serait pleine de sous-entendu sur son passé, on ferait souvent allusion à ce qui s'était passé pour elle au travers des autres événements.
