Allo à tous!
Eh oui me revoilà! Je publie ENFIN le huitième chapitre après des lustres! Ce serait trop long vous expliquer pourquoi cela a pris tant de temps (presque plus d'une année), donc je tiens juste à m'excuser pour ce long retard.
Merci à tous mes revieweurs, cela fait si longtemps que je ne saurais pas de quand date les reviews, donc je ne répondrai pas aux reviews cette foi- ci.
Je vous promet le chapitre 9 dans des délais plus raisonnables vu qu'il est déjà écrit sur papier et débuté d'être taper. Le chapitre 10 est aussi écrit et il me reste à le taper. Donc je ne perds pas trop espoir pour vous délivrer cette histoire.
Au fait la fic est devenu un AU depuis la sortie du 6e tome.
Bonne Lecture,
Elmire
Chapitre 8: Le récit
Tous bien installés confortablement, chacun avait adopté une position quelconque. Ron serrait Hermione dans ses bras, alors que cette dernière ne semblait pas s'en rendre compte. Arthur, assis aux côtés de son épouse, jouait distraitement d'une main avec un stylo moldu de sa collection, en le vissant et dévissant incessamment de son tube principal. Molly avait l'incessante habitude de se bercer légèrement d'en avant en arrière pour mieux écouter les récits. Ginny elle restait assise bien droite et rigide à la même manière qu'Harry. Tous deux avaient déballé leur lourd passé et maintenant on allait laisser tomber la dernière grande partie de l'histoire qui leur ferait tout revivre. Pour s'encourager mutuellement, ils se tenaient la main délicatement comme l'aurait fait de bons amis.
Hermione fut la première à avoir le courage de relater tout ce qui s'était passé depuis son absence acceptant par le fait même les questions d'Harry sur certaines précisions. Parfois elle y répondait, parfois c'était les autres.
-Tu te rappelles que Dumbledore est décédé? Donc je vais relater tout ce qui est arrivé par la suite ayant un lien avec Albus Dumbledore.
Après qu'on eut constaté son décès sur le champ de bataille, une sorte de phénomène étrange s'est produit. Une lumière blanche, pure, et faible sembla irradier de son corps quelques instants, puis elle disparût dans son ascension de quelques mètres.
Nous avions compris à ce moment-là que son âme venait de quitter définitivement son corps. Ça été une sorte de choc pour tout le monde. Personne n'arrivait à croire que le grand Albus Dumbledore avait fini par trépasser. Dans l'esprit des gens il était invincible et inépuisable, si bien que jamais il ne perdrait la vie contre Voldemort. Pourtant tous se sont trompés, que même les plus irréductibles des hommes sont mortels, bons ou mauvais. La mort de Dumbledore et Voldemort venait de le prouver.
La scène fut plutôt chaotique, quand tout le monde s'est aperçu du décès de Dumbledore. Nous étions tous en demi-cercle face à son corps, personne n'osait s'approcher par respect pour le défunt. Certains pleuraient doucement, d'autres criaient, enfin plusieurs étaient sous le choc, incapables d'émettre la moindre émotion. Plus loin nous pouvions entendre les cris des agonisants et des blessés, ceux des éprouvés ayant perdu un membre de leur famille ou un ami, c'était terrifiant. À travers tout cela des gens s'affairaient à venir en aide, autant de volontaires que de médicomages.
C'était la mort d'Albus Dumbledore, ajouté à ta disparition et celle à jamais de Voldemort qui sembla faire réaliser à tout le monde ce qui s'était passé et ce qu'il fallait maintenant faire.
-Les gens n'ont pas paniqué en sachant Dumbledore mort? Demanda Harry.
-Oh si! Répondit Hermione avant même que quelqu'un d'autre puisse avoir le temps de répondre. Mais la communauté magique était dans un tel chaos, qu'on semblait se dire que les choses ne pouvaient êtres pires qu'elles l'étaient dans le moment.
Après cette constatation de la mort de Dumbledore et de ta disparition, nous nous sommes remis à la tâche, mais cette fois de collecter ce qui restait de cette bataille. Ron et moi, qui par chance nous n'étions pas perdus de vue lors du combat et en étions sortis toutes les deux indemnes, avions décider de retrouver toute personne de notre connaissance. Malheureusement la première découverte que l'on fit, (à cet endroit du récit, Mrs.Weasley renifla et s'essuya les yeux qui devenaient humides, son mari lui serra l'épaule en guise de soutien) fut les… les cadavres de Percy et Pénélope. Nous les avons trouvés juste avant que Molly et Arthur n'arrivent.
C'était terrifiant de les voir touts les deux étendus sur le sol froid. De plus je me rappelle encore de la pluie qui commençait à tomber doucement, elle dura une bonne trentaine de minutes, mais elle suffit à laisser cette image macabre dans mon esprit. Ils étaient si immobiles, si pâles et sans expression que cela était presque surréel.
Deux Aurors étaient alors venus nous rejoindre en voyant nos airs atterrés et se proposèrent à transporter leurs corps jusqu'au château. Ils nous assurèrent que les corps de Percy et Pénélope seraient dans les cachots du château, au frais, et n'y bougeraient pas de là tant que nous n'aurions pas décidé ce qu'on en ferait.
-Papa et maman, continua Ron à la place d'Hermione qui semblait se fatigué de ce récit lui rappelant évidemment de mauvais souvenirs, entreprirent alors de trouver les autres avant d'aller avertir les parents de Pénélope de la mauvaise nouvelle. On trouva d'abord Fred et Georges, ce fut relativement simple car jamais ils ne se séparent. Puis Charlie, enfin il ne manquait plus que Bill et Ginny. Ce qui fut rassurant est qu'au cours de nos recherches, on appris que Bill était parti aider les blessés légers à se rendre au château voir mme. Pomfresh, entre autre, vu qu'elle s'occupait des blessures mineures. Des médicomages de St-Mangouste s'occupaient des cas les plus lourd.
Mais notre inquiétude montait alors au fur et à mesure que nous n'avions pas de trace de Ginny. Disons qu'on a eu peur qu'elle ait eue le même sort que Percy et Pénélope…
-C'est comme si j'étais morte, je ne vois pas la différence Ron, coupa Ginny abruptement durant le récit de son frère et causant les autres dans la pièce à se sentir mal-à-l'aise face à ce qu'elle venait de dire.
Seul Harry sembla comprendre car il reprit son expression calme, presque aussitôt, et serra doucement la main de Ginny. Ron décida malgré tout de poursuivre son récit même s'il se sentait évidemment très mal de la remarque qu'il avait fait sans le vouloir et sans penser aux conséquences.
-Heum… eh bien voilà, nous avions peur, pour résumer. Finalement nous l'avons trouver, à demie consciente je dirais. Ce Malapart était encore à ses côtés lorsque nous sommes arrivés. Il n'a pas pu s'enfuir car aussitôt nous l'avions stupéfixé afin de le livrer aux Aurors. Puis… eh bien… euh… enfin… (Ron était incapable de poursuivre ce qu'il allait dire. Il était évident que le souvenir ne lui était pas agréable et qu'il essayait sûrement encore aujourd'hui, d'essayer d'effacer ce souvenir de sa mémoire.)
-Ce que Ron essaie de dire, poursuivit Hermione qui avait retrouvée ses sens, c'est que nous l'avons retrouvée dans un état… pitoyable… L'horreur de cette soirée, de cette guerre, pointait une fois de plus son nez, et montrait toute son étendue et sa portée sur le monde. Je crois qu'il n'est pas nécessaire de te faire un dessin pour que tu comprenne d'ailleurs, précisa-t-elle d'un ton lugubre.
Ginny qui écoutait le récit de cette nuit-là ayant changé sa vie pour de bon, en la transformant en une vie de cauchemar, ne put s'empêcher de laisser glisser quelques larmes silencieuses qu'elle écrasa de son pouce. Les autres autour essayaient d'éviter de croiser son regard. Hermione après cette courte pause continua le récit.
-Enfin nous l'avons ramené au château, Ron et moi. Arrivé là, la scène qui nous attendait était terrifiante, les élèves ayants survécus ou étant blessés légèrement étaient dans le Hall d'entré, à essayer d'aider ceux qui étaient plus gravement blessés ou à diriger les gens dans les bonnes directions. À travers la foule nous avons réussi à se rendre à la tour Gryffondor, nous avions convenu que ce serait le meilleur endroit pour se reposer et aider Ginny vu que l'infirmerie était pleine à craquer. Jamais je n'aurais pu imaginer le château si grouillant et survolté, et pour tout dire j'aurais préféré ne jamais avoir à voir une telle scène. Poudlard a toujours été un lieu merveilleux, mais cette nuit-là c'était l'horreur qui y régnait…
-Lorsqu'ils m'ont amené à la tour pour que je me repose et reprenne mes sens, poursuivit Ginny, je n'ai pas voulue croire ce qui m'étais arrivé. J'ai tout fait pour oublier, si bien que malgré ma faiblesse, je n'ai pu m'empêcher d'aller voir Percy après qu'on m'eut informer de son décès. Je voulais constater de mes propres yeux ce qu'on m'avait dit. C'est en voyant son corps froid et blême que j'ai compris. J'ai compris ce qui m'était arrivé, ce qui lui était arrivé, à lui et à Pénélope, j'ai compris véritablement ce qui se passait dans le château à cette heure avancée de la nuit. Puis c'était touts les autres, la mort de Dumbledore, ta disparition, Maugrey entre la vie et la mort, tout comme Tonks. Et puis plus rien. Soudainement il n'y avait plus rien. Rien ne m'attachait à la vie. C'est à ce moment-là que j'ai perdu connaissance. J'ai été dans le coma pendant 13 jours, d'après ce qu'on m'a dit. Pendant ce temps le monde tentait tant bien que mal de se relever.
À ce point de l'histoire, Ginny décida de laisser la parole à quelqu'un d'autre. Sa mère enchaîna le fil des événements à l'intention d'Harry.
-Tu sais Harry, poursuivit Molly, ce ne fut pas facile. D'abord il y a eu l'enterrement de Percy et Pénélope, 5 jours après que tu sois parti. Ça été un dur moment. Le pire était de voir Aurélie sans parents. Bien sûr elle avait et a toujours une grande famille qui l'aime beaucoup et en prends soins, mais n'empêche… je crois qu'inconsciemment elle a été affectée par la mort de ses parents. Je veux bien croire que ceux-ci étaient studieux et suivaient la logique des choses, mais Aurélie a un grain de plus, une sorte de sagesse qui ressort quand on s'en attend le moins.
À ces paroles Harry se souvint ce qu'Aurélie lui avait dit à propos de Voldemort. Tom Jedusor était un être humain avant tout, même si cela ne paraissait pas. Aurélie avait compris cela, et aussi le fait de tuer n'était jamais facile, que ce soit un insecte ou un monstre. Que ce soit pour le bien ou pour le mal, c'était toujours douloureux et difficile à se pardonner.
-Évidemment, continua Molly, la pauvre enfant a beaucoup de questions sur ses parents depuis quelle a compris qu'elle ne les reverraient jamais. Mais elle pose aussi beaucoup de questions sur la vie et la mort en général, qu'elle ne comprend pas très bien encore. Crois-moi parfois c'est difficile de lui répondre, surtout quand on ne sait pas soi-même les réponses. Elle semble toujours insatisfaite des réponses qu'on peut lui donner, elle aimerait en savoir plus. En fait je crois quelle aimerait que tout soit noir ou blanc. Pourtant elle réalise bien souvent que tout est gris et que la vie est nuancée. Enfin Aurélie a visiblement l'intelligence de ses parents. Mais bon pour revenir à la suite des événements, le lendemain de l'enterrement de ses parents, ce fut celui de Dumbledore. La cérémonie était lugubre, toute la communauté magique semblait s'être donnée rendez-vous au château. Des gens d'ailleurs dans le monde sont venus aussi lui rendre un dernier hommage.
C'est une fois enterré que son portrait dans le bureau directorial a pris vie. C'est aussi grâce au Dumbledore du portrait que nous avons su que tu étais vivant. Il nous as assuré que tu étais sains et sauf, mais que tu avais besoin de repos et d'éloignement pour re-centré ta vie. Il ne voulait pas nous en dire plus. Le ministère ne l'a pas écouté, ils te croyaient mort et voulait retrouver ton corps. Puis voyant que tu étais introuvable, ils durent se conformer à l'idée de Dumbledore. Il les avertit donc de ne pas te chercher, et que tu reviendrais en temps voulu, mais une fois de plus le ministère se mit à ta recherche.
-Les journaux rapportaient chaque jour des nouvelles se rapportant à toi, poursuivit Arthur Weasley. Quand ils t'ont cru mort, ils se mirent à publier des articles sur toi et un véritable résumé de ta vie, résumé plus ou moins juste il faut préciser… Nous enragions de voir cela, mais nous n'avions aucun contrôle. Heureusement 'Le Chicaneur' publia quelques articles véridiques, pour une fois, grâce à Luna et son père. Puis quand on se rendit à l'évidence que tu étais vivant, on donna plus d'importance au Chicaneur qui soutenait cette thèse depuis le début. Crois-nous, il y a eu des informations de toute sorte. Premièrement que certains détecteurs de magie essayaient de te retracer, puis des lettres du public t'ayant soi-disant aperçu, ou d'autre opinions loufoques qui disait que tu étais dans un monde parallèle en attendant, et que tu t'y reposais car tu aurais épuisé toute tes forces magiques. C'était incroyable le nombre de choses qui avaient été publiées. On nous demandait des entrevues, vu que l'on était tes amis ou faisait parti de ta nouvelle famille. Au bout de trois entrevues truquées ici et là, nous avons cessé de se faire des illusions pour rétablir les faits. Seul le père de Luna rapportait tout comme nous avions dit. Ainsi les journaux sans notre aide par la suite, ont rapporté des faits de toute sorte et de toute nature qui ne faisaient aucun sens.
-Je dois dire que toi et Dumbledore voliez la vedette. Mais dans le cas de Dumbledore cela dura un mois environ, pour n'être mentionné que de temps en temps par la suite. Dans ton cas, la presse s'est acharnée pendant plusieurs mois, tout comme sur le cas de la mort de Voldemort qu'ils essayaient de comprendre, expliqua Ron. Face à tout cela le ministère finit par s'essouffler et lâcha prise de ce qu'il n'arrivait pas à comprendre. Un an et demi plus tard nous changions de gouvernement dans un vent de changement. Tout le monde avait besoin de nouveau, et de se créer un nouveau monde.
-Une nouvelle vie devait commencer pour plusieurs, reprit Arthur. Sur les vieilles fondations, la population s'est mise à la tâche de comprendre le monde dans lequel elle vivait. Devant tout cela, des mesures ont été prises pour améliorer la vie des gens. Un réseau de contacts servant à retracer les gens ayants perdus un membre ou plusieurs membres de leur famille ou amis s'est installé. Il n'était plus question de vivre seul. Des orphelinats temporaires ont été ouverts pour les jeunes sans famille et qui attendaient de se faire adopter. Aujourd'hui il ne reste pas un enfant qui n'ait pas été adopté.
Le système d'élection a aussi été changé, et pour cela on s'est beaucoup inspiré des systèmes moldus démocratiques. Il est maintenant possible de voter pour la personne que l'on veut au pouvoir et le parti, tout cela séparément. Aussi, les élections seront maintenant touts les quatre ans, pour éviter des règnes trop long et redondants comme celui de Cornelius Fudge.
Des mesures ont été prises pour aider les gens ayant besoin d'un soutien psychologique, et ce avec un accès facile pour les cinq prochaines années suivant cette fin de guerre. Le gouvernement a aussi pris en compte les sans-abri, ce qui ne s'était jamais fait auparavant. Il y a maintenant des maisons pour ceux qui veulent se sortir de leur misère, comme chez les moldus. Et enfin, les droits pour les loups-garous, vampires et demi-géants, entre autres, se sont élargis. Il ne reste que quelques pas encore à faire avant qu'on ne les considères comme des 'être normaux' chez la majorité de la population. Tu en saisiras que Remus, Rogue et Hagrid sont plus qu'heureux de cette situation. Quoique le professeur Rogue ne montre pas tellement sa joie… probable qu'il aurait préféré qu'on ne sache jamais qu'il était un demi-vampire.
La petite famille s'esclaffa de rire. Rogue resterait toujours une sorte de grognon renfermé, mais qui a ses principes au bon endroit dans le fond.
-Voilà en gros ce qui s'est passé durant ton absence, termina Ron. Bien sûr il y a plus que cela, mais l'important a été dit je crois. Évidemment il y a eu à nouveau tous ces procès de mangemort. Ça été un cauchemar. Tout comme les détraqueurs dont on a eu de la difficulté à reprendre contrôle. Mais je doute que cela t'intéresse d'en apprendre plus sur tes ennemis, vu que tout est relativement entré dans l'ordre aujourd'hui.
-C'est vrai, acquiesça Harry. Tant que tout est terminé, cela me convient.
-Euhm, je ne parierais pas sur le fait que tout est terminé Harry, commença Hermione d'un ton incertain.
-Pourquoi?
-Eh bien, d'abord ton retour… tu sais ça n'empêcheras pas la presse de jaser et raviver un certain temps d'anciennes blessures, dit-elle. Probable aussi que les plus fêlés qui sont emprisonnés et qui croient toujours en la doctrine de Voldemort, essaieront tout en leur pouvoir pour t'atteindre et te blesser… remarqua-t-elle doucement, mais ça, ça va dans la série d'événements à venir, il faut s'y attendre. N'empêche que la presse va faire tout un cas! Se plaignit-elle pour conclure son argumentation.
-Oui, bon, il fallait que je m'y attende non?
-Oui… mais aussi, ce que tu ne sais pas… c'est qu'avec ton retour, l'attention sera encore plus porté sur notre mariage à Ron et moi.
-Sérieux, demanda Harry, n'ayant visiblement pas remarquer le bout sur l'attention de la presse, vous allez vous marier? Dit-il d'un ton joyeux; ses yeux brillaient de plaisir.
-Euh oui… répondit Ron d'un air un peu gêné.
-Voyons Ron! Il n'y a pas de quoi être gêné là, le réprimanda sa mère.
-Non, je sais, seulement j'avais peur de sa réaction un peu, surtout qu'on n'avait pas pu lui en parler.
-Mais il n'y a pas de problème, je veux dire c'est normal que vous poursuiviez vos vies pendant mon absence, vous ne pouvez m'attendre indéfiniment pour vous permettre de vivre heureux.
-Merci Harry, je savais que tu ne nous en voudrait pas, dit Hermione en se levant et en allant le serrer dans une accolade.
Ron fit de même à son tour, il avait suivi Hermione. C'était réconfortant, songeait Harry, de voir que leur trio inséparable n'était pas disparu après toutes ces années. Bien sûr vers quinze ans ils étaient devenus un quatuor avec Ginny, et quelques mois plus tard ils étaient devenus six grands amis en compagnie de Neville et Luna en plus. Mais il aimait bien retrouver de vieilles habitudes parfois avec ses deux meilleurs et premiers amis.
Une fois qu'ils cessèrent leur accolade collective, ils ne purent s'empêcher d'essuyer quelques larmes dans le cas d'Hermione soit des yeux humides dans le cas de Ron et Harry. Pendant ce temps, M et Mrs Weasley ainsi que Ginny avaient un léger sourire d'admiration et de contentement accroché au visage.
Ils reprirent leurs places respectives, et la conversation dévia enfin sur des sujets plus légers pour la plupart.
-Dis donc, tu n'est pas curieux de savoir ce qui est advenu de touts tes effets, et surtout d'un animal particulier que tu affectionnais à tout le moins dans le temps… tu sais elle s'ennuie…
-Quoi donc? Demanda Harry stupidement. Il ne voyait pas de quoi Ron voulait parler. Soudain une idée s'insinua tranquillement dans sa tête et la frappa de plein fouet avant qu'il ne s'exclame. Hedwidge! Merlin! Elle est où? Elle n'est quand même pas morte de vieillesse après tout ce temps j'espère?
-Non, non, rassure-toi, répondit son ami. Comme j'avais déjà Coq, qu'Hermione l'utilise et que Hermès, la chouette de Percy est revenue habiter ici avec mes parents, eh bien il ne restait que Ginny qui n'avait pas de chouette ou de hiboux. Donc c'est elle qui l'a.
-En effet, c'est moi qui l'héberge. Je dois dire qu'elle a été difficile à adopter, quand elle est arrivée. Elle semblait dépressive, si cela est possible chez un hibou, rit-elle. Je crois qu'elle s'ennuyait vraiment de toi, et t'en voulait un peu de l'avoir abandonné, en faisant tout pour pas qu'elle te retrace. Mais bon elle a finit par comprendre que tu ne l'avais pas abandonné qu'elle seulement, mais nous tous, et elle a fini par se raisonner je crois.
- Ce que Ginny ne veut pas dire plutôt, c'est que ça lui a pris deux mois à apprivoiser Hedwidge. Et pour cela il a fallu qu'elle utilise du miam-hibou à profusion… et qu'elle obéisse à ses moindres caprices, expliqua Ron entre deux fous rires. Je te jure que ta chouette était vraiment frustrée et venait chaque deux jours me faire une visite, juste pour voir si j'avais de tes nouvelles. Frustrée elle repartait souvent en me donnant un coup d'aile sur la tête! Vraiment Harry tu devrais songé à lui faire comprendre d'être plus polie avec les gens…
-Désolé, Hedwidge a toujours fait un peu à sa tête, je ne peux pas y faire grand-chose…
-Comme son propriétaire, lança Hermione d'un ton ennuyé. Peu importe, elle t'a attendue très longtemps, et puis elle a fini par t'oublier, ou à tout le moins cesser d'espérer te revoir et délivrer tes messages.
-Oh, dit-il surpris, j'espère juste qu'elle ne m'en voudra pas trop longtemps d'être parti tout ce temps. Sinon, Ginny tu peux toujours la garder si tu es capable de t'en accommoder.
-Elle, pas de problème, mais… ce sont ses rejetons… on a du les éparpillés et les donner en cadeau dans la famille et à des amis quand ils ont été en âge de voler de leur propres ailes. Je ne comprend pas pourquoi Fred et Georges ne s'étaient jamais acheter de hibou ou de chouette, avec toutes leurs commandes à envoyer… on aurait juré qu'ils attendaient rien d'autre qu'on leurs offres ce cadeau. Bref ils ont choisis deux hiboux d'un gris pâles et identiques, à leur image quoi! Et ils les ont appelés Gred et Forges!
À l'entente de l'histoire, même si pour tout le monde sauf Harry la connaissait, ils s'esclaffèrent tous de rire. Il faut dire que Fred et Georges avaient le don de faire des farces continuellement et ne pouvaient jamais être sérieux, pas même pour choisir le nom de leurs hiboux.
-Au fait, demanda Harry, qu'est-il advenu de Lupin?
-Ah, répondit Arthur, il s'est trouvé un emploi, maintenant que les loups-garous sont considérés comme des êtres pratiquement 'normaux', les gens ont moins peur de les engager. Ils faut dire que d'avoir travailler un an pour Albus Dumbledore l'a beaucoup aider. Les gens ont normalement une opinion favorable de Dumbledore, et d'avoir enseigner à Poudlard démontrait qu'il était quelqu'un de confiance. Il travail au département de la justice, et a récemment été nommé juge au ministère. Il a de quoi être très fier de lui maintenant! Aujourd'hui il habite à la campagne, dans une petite maison de pierres. C'est vraiment magnifique là-bas, j'ai pu m'y rendre à quelques reprises en visite ces deux dernières années. Oh, et il s'est aussi marié avec Nymphadora Tonks. Tonks est maintenant chef de brigade parmi ceux qu'on compte au département et quartier général des Aurors au ministère.
-Wow, s'étonna Harry, je n'aurais jamais cru que Lupin pourrait si bien s'en sortir. Quoique avec la nouvelle loi, ça aide beaucoup… sous l'ancien régime je n'aurais jamais cru que Remus accéderait aisément à un poste de juge. Et Tonks qui est chef de brigade, elle qui gaffait toujours! Se rappelait-il en souriant.
-Ce n'est pas tout, ajouta Molly Weasley, ils ont aussi adopté un enfant de l'orphelinat temporaire. Les loups-garous n'ont toujours pas le droit d'avoir d'enfant, car le gêne peut se transmettre dans le sang de cet enfant, mais il peuvent maintenant en adopter, ce qui est vraiment une progression dans les mentalités, en autant que la personne atteinte de loup-garoutisme prenne une potion tue-loup dans les jours précédents la pleine lune. Et pour éviter les accidents ou oublis, des gens du ministère sont chargés de remettre la potion. On espère bien qu'un jour un vrai remède sera trouvé. Enfin, ils ont adopter le petit Teddy, qui est maintenant âgé de 7 ans depuis peu, et il semble avoir drôlement hâte de rentrer à Poudlard.
-Eh bien, je suis vraiment content pour eux, finit par dire Harry. Y a-t-il d'autres nouvelles heureuses que je devrais savoir?
-Eh bien, poursuivit Hermione, Bill et Fleur Delacour se sont mariés, mais ça tu le savais déjà. Ils ont eu trois enfants depuis. Ah, oui McGonnagall est devenue directrice à Poudlard. Je crois que la plupart des jeunes l'adorent, tout comme ils adoraient Dumbledore. Quoique, elle soit plus sévère, on dirait qu'elle a tendance à se radoucir avec les années. Et puis la plupart du temps elle cache bien son jeux je dois dire. Elle reste très ouverte aux jeunes. Je pense que secrètement elle s'est donnée comme mission de poursuivre ce que Dumbledore avait débuté.
-Et qui a pris son poste d'enseignement en métamorphose? Demanda Harry.
-Moi, répondit naturellement Hermione. En tout cas pour l'instant. En fait j'aurais bien aimer enseigner les runes, mais bon, le professeur Vector y est encore. Et puis la métamorphose n'est pas si mal après tout, je m'y habitue tranquillement. Ce n'est pas comme si je n'y avais pas excellé.
-Tu réussissais facilement dans tous tes cours, même en potion, ce qui n'est pas peu dire. Au fait qu'est-il advenu de Rogue?
-Euh… répondit Ron, la pire chose qui soit arrivé à Poudlard. Il enseigne maintenant les défenses contre les forces du mal. Je ne suis pas certain que tu aimerais dorénavant ces cours Harry…
-Franchement Ron! S'offusqua Hermione. Le professeur Rogue fait très bien son travail et sait très bien s'en accommoder! N'oublie pas que c'est dorénavant un de mes collègues de travail. On ne peut lésiner quand on enseigne, ce n'est pas comme toi où vous vous amusez une bonne partie de la journée.
-Ce n'est pas ma faute moi si on aime notre emploi et qu'on y met du cœur dedans! Se défendit Ron.
-Non mais! Comme si travailler au département des sports et jeux magiques était du sérieux! J'y suis allé quelques fois à votre bureau, et on dirait que vous êtes tous une bande de joyeux lurons qui ne pensent qu'au Quidditch!
-Quand on travail, on ne pense qu'à ça Hermione! Et puis on ne fait pas que des bêtises comme tu sembles le croire, mais on met du sérieux dans nos recherches!
-Des recherches sur quoi? L'invention de gants qui s'agrippent mieux au balais afin de ne pas tomber?
-Non, pour les rendres plus aéro-dynamiques les balais justement! Et puis c'est assez sérieux. On essaie aussi de rendre les cognards un peu plus doux depuis qu'on s'est rendu compte qu'ils faisaient plus de blessés que de simplement déstabiliser les joueurs.
-Ok, là je dois te donner un point que ça peut être utile!
-Là tu vois, se défila Ron, je te l'avais dit que le Quidditch, les balais et…
-Au fait Ron, interrompit Harry avant que leur conversation ne dégénère trop, quel est ton poste au département?
-Sous-ministre des loisirs, sports et jeux magiques, dit-il avec importance et fierté d'une manière qui rappelait étrangement Percy ou M. Weasley lorsqu'il avait fait un bon coup.
-Ça y est, marmonna Ginny pour elle-même, et c'est reparti!
Voyant que Ginny voulait sûrement dire que Ron allait s'embarquer dans une longue conversation s'ils entraient dans le sujet de son poste, Harry préféra détourner l'attention de son meilleur ami à d'autres points, tout en restant dans le Quidditch pour ne pas trop le désamorcer.
-Et, dis, qu'est-ce qui est advenu de mon éclair de feu?
Cette fois Ron ne répondit pas, gêné, il rougit jusqu'à la pointe de ses oreilles. Ce fut Ginny qui répondit à sa place.
-Eh bien c'est lui qui l'a, mais il est gêné de l'avouer, car il m'a repassé son vieux balai qu'il avait obtenu en cinquième année. Je crois qu'il ne me faisait pas confiance après Hedwidge qui refusait de vivre avec moi, il a peut-être douter que je la maltraitais, et que donc je maltraiterais ton balais aussi. Pourtant, il préfère sauver un balai, que de sauver un pauvre petit animal. Bah de toute façon ça ne me dérange pas, je n'en avais pas particulièrement besoin pour mon emploi moi.
-Au fait, Harry, tu peux le reprendre quand tu veux, je sais ce que ce balai vaut pour toi, vu que Sirius te l'avait offert. Et je comprends que cela a du être dur de ne pas avoir ton balais.
-Euh, pas tellement, oui c'est sûr que le souvenir de Sirius qui y est rattaché est important, mais bon, c'était beaucoup plus dur sans vous tous. Mais bon il est vrai que maintenant que je suis de retour, j'aimerais bien le ravoir.
-Certain, et puis maintenant je peux facilement m'en acheter un autre. Je n'aurai pas besoin donc de te l'emprunter plus longtemps. L'avantage d'avoir un bon salaire…
-Au fait, qu'est-ce qui est advenu de mes effets, mes uniformes de Poudlard, mon coffre, mon album photo que Hagrid m'avait donné?
-Ah, c'est encore moi qui a tout cela, répondit Ron. En fait c'est ici dans ma chambre en haut. Comme c'était tes choses, je ne voyais pas pourquoi j'emmènerais tout cela à notre appartement à moi et Hermione. C'est vrai, j'oubliais de te dire, Hermione a ta cape d'invisibilité, crois-moi elle y fait très attention.
-C'est très utile pour patrouiller les couloirs de Poudlard après le couvre-feu et que l'on veuille surprendre quelque élèves avant qu'ils n'aient le temps de s'enfuir à leur dortoirs… expliqua-t-elle. J'ai aussi la carte des maraudeurs pour surveiller le château, et c'est ainsi que la plupart des élèves hors-dortoirs après le couvre-feu se font prendre la main dans le sac par 'professeur Granger', dit-elle sur un ton d'enfant innocent.
-Je suis content de voir que certaines de mes choses peuvent au moins servir à quelques personnes. Tu peux garder la carte, mais j'aimerais bien ravoir la cape d'invisibilité pour tout dire. C'est la seule chose qui me reste de mon père.
-Bien sûr Harry, et de toute manière avec la carte, cela pourra suffire, il faudra juste que je fasse attention dorénavant pour trouver un chemin qui les surprennent, au lieu d'apparaître comme par magie derrière eux… même si on ne peut transplaner dans Poudlard.
Harry ne put s'empêcher de rire à l'image d'Hermione apparaissant dans le dos d'élèves qui auraient pu êtres eux-mêmes en ce temps. D'imaginer Hermione faisant la morale de ne pas flâner dans les corridors après minuit était plutôt bizarre alors qu'elle-même l'avait si souvent fait avec lui et Ron, et plus tard, au cours de leur 7e année, parfois uniquement avec Ron.
Le souvenir d'eux-mêmes en tant qu'élèves lui fit rappeler qu'il ne savait pas ce qui était advenu de Neville et Luna.
-Ça me revient, en parlant d'élèves et du temps de Poudlard, qu'est-ce qui s'est passé pour Neville, et Luna? Demanda-t-il.
-Ils vont très bien, répondit Hermione, Neville enseigne maintenant lui aussi à Poudlard en botanique à la place du professeur Chourave. Elle a pris sa retraite il y a deux ans. Cela a tout juste donné le temps à Neville de terminer ses études pour pouvoir enseigner la matière. Bien qu'il soit un peu gêné encore devant une classe, il arrive très bien à s'en sortir. La plupart des élèves l'apprécie, je dois dire. Et puis je crois qu'il est comblé de pouvoir travailler à Poudlard et y investir tout son temps dans l'enseignement et ses recherches. Il travail actuellement à trouver de nouvelles propriétés à certaines plantes qui pourraient guérir d'autres maladie, entre autre il cherche un moyen de ramener à la raison ses parents qui sont encore à St-Mangouste et leur redonner l'esprit. Il est très courageux, il faut l'admettre, et on pense qu'il est sur le point de trouver la solution.
-J'espère pour lui, dit Harry qui le pensait sincèrement.
-Oui, pauvre Neville, ajouta Ron, c'est pas comme s'il avait eu une vie facile. Enfin… sa grand-mère est très fière de lui apparemment. Pas surprenant, elle semblait avoir toujours honte de son petit-fils parfois… pourtant lorsque Neville fait bien les choses, on voit à quel point elle l'adore. Oh, et dans le cas de Luna elle est devenue rédactrice en chef du Chicaneur. Je me demande pourquoi ce n'est pas surprenant? Rit-il.
Harry pouvait facilement imaginer Neville en tant que professeur de botanique et investit dans des recherches pour redonner la santé à ses parents, mais ce qui était encore moins difficile à imaginer et évident était de savoir que Luna était la rédactrice en chef du Chicaneur, le journal de son père.
-J'ai oublier de demander, comment va Hagrid? Demanda-t-il.
-Mon Dieu, ce cher Hagrid, s'exclama Molly Weasley, il n'habite plus Poudlard. Il est parti vivre avec Mme. Maxime en France. Par contre il reviennent prendre leurs vacances à Poudlard chaque été, et les deux semaines du congé de Noël. Ils nous écrivent de temps en temps et nous ne manquons pas de leur faire quelques visites quand ils reviennent. Je dirais qu'Hagrid a beaucoup changé depuis, disons qu'il sait mieux tenir sa langue et est beaucoup plus sûr de lui-même. Et puis c'est évident que son chien adore revenir.
-Eh bien, je suis ravi pour lui. Tout le monde semble donc s'être bien adapté depuis longtemps on dirait?
-Euh, en apparence oui, dit Arthur, mais dans le fond Harry, je crois qu'on a tous des démons intérieurs qui nous hantent. Tout ceux qui ont connu cette guerre souffrent encore beaucoup. On essaie d'oublier pour sauver les apparences et s'encourager, mais je doute que quelqu'un ait réussi à carrément oublier et s'en remettre de tout ce passé.
-Et puis, comme j'ai dit, continua Hermione, avec ton retour, il est certain que beaucoup de souvenirs seront ravivés. Autant par la faute des journaux qui vont rappeler toute les histoires d'horreurs de la guerre, que ceux qui relateront et se plaindront encore incessamment de ce qui s'est passé.
Avec ces paroles, Harry y réfléchit sérieusement dans les jours qui suivirent.
Beaucoup de gens s'étaient remis de toute cette guerre, guerre qui s'était concentré autour de lui, il faut dire, mais aussi de Voldemort. Maintenant qu'il revenait, il allait raviver de vieilles plaies. Voulait-il vraiment revenir pour faire souffrir les gens sans le vouloir? Il n'était pas sûr. Encore une fois il avait l'impression d'avoir le poids du monde sur ses épaules. S'en sortirait-il jamais un jour?
Peut-être ferait-il mieux de rester cacher? Ou mieux encore, de retourner dans les territoires nordiques du Québec. De cette manière il n'embêterait plus personne.
Pourtant il ne pouvait se résoudre à nouveau de laisser tous ceux qu'il aimait. Maintenant qu'il était revenu, jamais plus il ne pourrait repartir en sachant que peut-être il ne reviendrait pas. Ou alors il lui faudrait partir avec tous ceux qu'il compte comme sa famille, quelque chose d'impossible si l'on considérait le nombre de gens que cela inclurait.
Il ne pouvait pas non plus quitter, il y avait Ginny ici. Et plus jamais il ne pourrait la laisser seule. Il se sentait le devoir de s'en occuper et de la combler de son amour sincère suite à toutes les épreuves qu'elle avait subie. Peu importe ce qu'il adviendrait d'eux.
Une idée s'insurgea dans sa tête, et il pensa demander l'avis d'Arthur et Molly un peu plus tard. Peut-être que ça pourrait l'aider, qui sait?
