Allo à tous!
Voilà le chapitre 9. Désolé pour l'attente. Au moins ça n'a pas été un an d'attente n'est-ce pas? Lol. J'espère que ffnet ne fera pas de bogues cette fois pour poster… La dernière fois il a fait quelques free-game dans mon texte… m'enfin. Oh et désolé s'il reste des erreurs, j'ai cru que ce chapitre avait assez attendu dans mon ordi, alors le voici! Le prochain chapitre viendra je ne sais quand, il n'est pas encore taper, seulement écrit dans mon cahier de fanfics… so let's hope I will find time!
Elmire
Chapitre 9: La confiance est quelque chose qui se réapprend.
Quelques semaines plus tard, après les récits de ce qui s'était passé autant du côté d'Harry que du côté Weasley et compagnie, eut lieu un souper spécial au Terrier réunissant la famille Weasley et les parents d'Hermione qui avaient été invités pour l'occasion.
Alors que le récit des événements s'était relativement bien assimilé pour tous, on embarqua rapidement dans les préparatifs du mariage de Ron et Hermione. Ce soir-là tous étaient réunis pour discuter préparatifs, mais surtout prendre la décision finale vu qu'ils en avaient tous parler au cours des dernières semaines. On déciderait le déroulement et le fonctionnement du grand jour, du matin au soir.
-D'abord Ron et moi aimerions préciser un point, commença à expliquer Hermione. Ce serait que toi Ginny tu sois ma dame d'honneur, et toi Harry le témoin de Ron. Est-ce d'accord?
Harry et Ginny qui étaient assis en diagonales l'un de l'autre de chaque côté de la table, ne firent qu'un hochement de tête affirmatif en guise de réponse. Hermione sembla s'en contenter car elle poursuivit dans ses plans.
-D'accord, donc c'est classé pour cela. Maintenant, comme nous avons déjà dit, nous aimerions que toute la famille et les amis soient présents. Ceci veut donc dire beaucoup de moldus de ma famille seront invités, et qui ignorent que je suis une sorcière. Il faudra donc faire comprendre à tous les invités sorciers qu'ils devront s'habiller normalement et qu'ils ne fassent mention ou n'utilise la magie en aucun cas, et sous aucun prétexte. Croyez-vous que cela est possible? Demanda-t-elle aux deux familles et amis réunis autour de la table en les regardants un par un, tour à tour.
Des airs dubitatifs s'affichèrent sur la plupart des visages et un air de pur désenchantement s'afficha sur le visage des jumeaux. On aurait dit qu'on aurait enlevé les jouets préférés de Fred et Georges comme à un enfant gâté. Probable prévoyaient-ils faire quelques tours au mariage pour agacer leur frère et prochaine belle-sœur. Dorénavant tout leur amusement de l'événement se verrait gâché.
Aussi l'air de Bill Weasley était des plus amusants, avec ses yeux grands ouverts ses sourcils levés hauts et son sourire moqueur. Il semblait se dégager de son attitude un 'je-ne-suis-pas-sûr-que-cela-va-fonctionner-mais-on-verra-bien,-si-ce-n'est-pour-rire'. La compagne de vie de Bill, qui était nul autre que Fleur Delacour, sembla comprendre le regard de son amoureux et lui en voulu de penser ainsi. Elle le frappa donc dans les côtes d'un coup de coude pour lui signifier de cesser cela immédiatement. Étrangement Bill obtempéra, peut-être sous le charme commandant de la vélane ou tout simplement parce que c'était sa compagne depuis de nombreuses années.
Enfin, tous les autres affichaient le même air non rassuré. Ce fut les parents d'Hermione qui intervinrent en premier.
-Allons ma chérie, dit M.Granger, tu ne peux exiger de tous les sorciers qu'ils agissent en parfait moldus…
-Et pourquoi pas? Se défendit ladite fille.
-Parce que même sans magie, ils ne nous ressembleraient pas et tes invités auraient de sérieuses suspicions quant à tout ce monde ne connaissant pas grand-chose des non-sorciers.
-Ton père a raison ma fille. Il vous faudra à toi et Ron décider de qui invité, et à qui l'on peut faire confiance afin de ne pas révéler votre secret.
-Oui, bon peut-être, rétorqua Hermione. N'empêche que j'aimerais que tout les gens auxquels je tiens soient là.
-Ils y seront argumenta M.Granger, seulement le cercle sera un peu plus restreint à ceux de confiance et près de toi.
-D'accord, finit-elle par concéder. Maintenant qu'il n'y aura pas de cachotteries de chaque côté, nous pourrons choisir l'habillement que l'on veut. Tout ça pour en venir au fait que Ron ne voudrait pas se retrouver dans une robe sorcière à dentelle comme en 4e année. Moi non plus je n'aimerais pas le voir habillé ainsi le jour de notre mariage. C'est pour ça qu'il sera nécessaire d'aller magasiner pour tout le monde.
-Évidemment Hermione, rétorqua Molly un peu offensée de la remarque sur la robe de Ron en 4e année, bien qu'elle savait que ce n'était pas méchamment.
-Il y a aussi le lieux. Nous n'avons pas réussi à se décider encore. Chez papa et maman, ici au Terrier, dans une salle louée à Pré-au-lard ou à Poudlard?
À ce moment-là, presque tous donnèrent leur avis. D'un côté on ne voulait pas blesser l'orgueil de l'un ou de l'autre de chaque famille, d'un autre côté on ne voulait pas embarrasser, si bien qu'il ne resta plus que deux solutions. Pré-au-lard ou Poudlard. Comme Poudlard risquait de rester cacher à a vue des moldus et qu'il y aurait sûrement de l'école à ce moment-là, Pré-au-lard fut la solution finale.
Enfin ils passèrent le reste de la soirée à faire des listes d'invités et de cartes d'invitations à envoyer. La décoration, la disposition des tables, assiettes, plats, chaises, ustensiles et même serviettes de table fut discuté. Finalement on parla de ce à quoi devrait ressembler le gâteau. Seul sujet d'ailleurs qui sembla vivement intéressé Ron. L'entente fut pour un gâteau fromage avec beaucoup de fruits, ceux-ci étant meilleurs pour les dents et éviter de faire un scandale chez les parents dentistes d'Hermione. Ils allèrent même jusqu'à décider de sa forme et son nombre d'étages. Le tout serait carré et à trois étages, un grand carré en bas, puis un moyen au milieu surmonté, et le plus petit sur le dessus.
Beaucoup des gens présents et de la famille, voyaient déjà Ron saliver face à ce gâteau… On l'avait d'ailleurs représenté virtuellement dans l'espace, en une pâle imitation de celui qu'ils voulaient.
Finalement lorsque les préparatifs se terminèrent, tous et chacun finit par rentrer chez soi, exténué des discussion de la soirée. Ron et Hermione accompagnèrent d'abord M. et Mme. Granger qui étaient venus en voiture vu qu'ils n'avaient pas de foyer chez eux pour voyager par cheminette. Les parents d'Hermione les déposeraient en même temps à leur appartement, ainsi ils pourraient poursuivre la conversation entre eux lors du voyage vers Londres.
Bill, Fleur et leurs 3 enfants, se ramassèrent et quittèrent peu après Ron, Hermione et ses parents. Fred et Georges invoquèrent un projet en cours de route qu'ils avaient laissés dans leur labo pour leur magasin de farce et attrape. Ils invitèrent Harry avant de partir, à passer un de ces jours surtout depuis qu'ils avaient ouvert un deuxième magasin à Pré-au-lard (ce qui était très payant, vu les élèves de Poudlard tout près). Suite à cette invitation, ils firent leurs salutations comme à leurs vieilles habitudes de joyeux lurons.
Il ne resta plus que Charlie, Moly, Ginny, Harry et Arthur (Nda: dommage qu'Arthur finisse pas par i ou y! lol) et les enfants de Ginny. Aurélie était sous la tutelle de ses grands-parents Sinclair ce soir-là. Tant qu'à Charlie, s'il se trouvait exceptionnellement au Terrier, c'était parce qu'il avait pris deux semaines de vacances.
Molly servit du thé et des tisanes à tout le monde et ils se retrouvèrent à discuter au salon ou à amuser les jeunes jumeaux.
Étrangement, Harry se surprit à se sentir calme et serein ce soir-là, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Tout semblait simple, normal, comme si jamais le passé n'avait existé. Peut-être était-ce l'effet du thé de Molly qui procurait cette sensation, mais pourtant il aurait jurer que c'était le simple fait de se retrouver dans sa famille adoptive.
Les jumeaux commençaient à se fatiguer de leurs jeux, surtout depuis que les adultes étaient beaucoup plus intéressés par leur conversation entre eux. Il n'y avait rien de plus ennuyant pour un enfant que les conversations sérieuses des grandes personnes et leur manque d'intérêt à leurs jeux ou ce qu'ils pouvaient dire. Si bien qu'une heure plus tard, vers 10h, ils commencèrent à s'endormir. Alexandre était couché dans le fauteuil en retrait près du foyer, la tête pendante à l'envers par-dessus le bras du fauteuil. Émilie aux pieds du refuge de son frère était appuyé contre le fauteuil, les bras relâchés et la tête penchée de côté dans ce qui devait être une position très inconfortable.
Harry se surprit à les contempler. Ils étaient magnifiques, et il pouvait retrouver chez eux une multitude de traits ressemblants soit à leur mère, soit à leurs oncles ou grands-parents. Il se demandait si un jour Ginny lui permettrait de les faire siens en sa compagnie. Mais surtout si elle lui permettrait seulement d'entrer dans sa vie, de l'aimer et même peut-être fonder une vraie famille.
Une vraie famille où celle-ci né des malheurs, finirait par trouver un peu de bonheur et se compléter. Enfin, jugeant qu'Émilie et Alexandre auraient bientôt un torticolis si on ne les laissaient pas dormir dans une meilleure position; il interrompit la conversation qui avait lieux autour de lui et à laquelle il n'écoutait plus depuis 5 minutes déjà.
-Je crois qu'ils seraient mieux dans leurs lits que mal placés comme ça, dit-il à l'intention des autres.
-Oh Merlin! S'exclama tout à coup Molly qui réalisa de qui il faisait allusion. Pauvres enfants, ils sont totalement exténués à l'heure qu'il est. Tu le sais Ginny, il est beaucoup trop tard pour eux, il serait temps qu'ils puissent dormir convenablement.
-Tu as raison maman. Je les ramènes à la maison.
Ginny se leva pour aller les réveillés, mais Harry l'en dissuada.
-Non, laisse-les dormir je vais t'aider à les emmener chez toi. Prends Alexandre, je prendrai Émilie, ou inversement, ce que tu préfères.
-Tu es sûr d'être capable de transplaner avec une autre personne? Bien qu'en jeune âge… demanda Ginny.
-Bien sûr! Pourquoi?
-Oh, non, rien, je voulais seulement m'en assurer. D'accord allons-y.
Ils prirent chacun un des jumeaux et firent leur au revoir sous l'œil intrigué de Charlie et les salutations de Molly et Arthur. Puis ils disparurent, pour aussitôt apparaître dans le corridor du hall d'entré de l'appartement de Ginny.
-Merci Harry, c'est bien gentil de ta part. Après que j'aie été les border veux-tu rester un peu pour jaser?
-Pourquoi pas.
Il suivit Ginny qui avait Alexandre dans les bras, pour aller porter Émilie qu'il avait amené avec lui. La chaleur du corps de l'enfant contre lui était une présence rassurante et pleine d'espoir à l'idée que peut-être il aurait des enfants de son propre sang. Et qui sait peut-être à l'image de sa propre mère aux cheveux roux et aux yeux verts.
Ils entrèrent dans la petite chambre peinte en blanc, où deux lits s'entassaient dans chaque coin. Une petite table de chevet se trouvait à côté de chacune des têtes de lits. Un bureau sur pattes se tenait entre les deux fenêtres et une grande armoire se trouvait dans un coin derrière la porte. Au pied du lit d'Alexandre se trouvait un vieux coffre à jouets en bois, et au pied de celui d'Émilie, adossé contre le mur, se trouvait une commode à tiroir surmonté d'un miroir et sur laquelle était posé deux chandeliers uniques.
Harry déposa doucement Émilie et demanda à sa mère si elle avait besoin d'aide à quoique ce soit d'autre, ce à quoi elle répondit par la négative. Il se dirigea donc vers le salon tout en remarquant l'appartement par curiosité.
Ginny revint dix minutes plus tard, un air satisfait et soulagé que la journée soit enfin terminée, sur la figure. Elle s'assis à ses côtés sur le divan et ne dit rien, si ce n'est que pour lâcher un long soupir. Elle avait eu ses pires patients aujourd'hui, et la discussion de ce soir l'avait un peu ennuyé, parler préparatifs n'était pas son genre, elle préférait passer à l'action et la spontanéité. Elle était donc plutôt fatiguée ce soir-là lorsqu'elle s'assit.
Ils restèrent assis un bon moment en silence, chacun absorbé dans ses propres pensées. Elle finit par briser la monotonie du silence.
-Veux-tu quelque chose? Du thé, une tisane, un café bien que ça réveil, une liqueur ou simplement de l'eau?
-Non merci, c'est correct comme ça. Sans vouloir t'offenser, le thé de ta mère a un arrière goût assez fort à la menthe…
-Oui je sais, c'est pour ça que je n'en prends pas de son fameux thé à la menthe. Ils goûtent trop forts. Je préfère les miens au vrai thé des bois que je cueille l'automne, et ça sent, cent fois meilleur, et c'est beaucoup plus doux.
-Vraiment?
-Oui, tu en veux?
-Eh bien, si ça ne te dérange pas.
-Mais non voyons! T'as vraiment pas changer sur certains aspects, tu sais? Se moqua-t-elle.
-Ah bon? S'étonna-t-il.
-Oui, tu es toujours plus poli qu'il ne le faut, et tu as peur de déranger les gens qui veulent s'occuper de toi ou te faire plaisir. Quoique tu n'ai plus besoin d'aide pour survivre. Et puis parfois tu est aussi bête que tu l'étais avant, comme Ron, dit-elle en se dirigeant vers la cuisine.
-Eh! Tenta-t-il de s'offusquer mais en échouant lamentablement dans un grand fou rire, tout en la suivant au comptoir de cuisine.
-Tu est aussi bête que lui car ça t'a pris autant de tems que lui, pour réaliser ses sentiments envers Hermione, que toi ça t'en a pris pour réaliser les sentiments que tu éprouvais à l'époque envers moi.
-Mais je les ressens toujours, insista-t-il.
À ce moment, son sourire se figea et elle le fixa d'un air affecté. Constatant son erreur, Harry se confondit en excuses, de peur de l'avoir blessée.
-Je m'excuse… je ne voulais pas t'offusquer... ni te… rappeler de mauvais souvenirs… je suis désolé… je m'excuse.
-Non, ne t'excuse pas. Ce n'est quand même pas ta faute.
-Je n'aurais pas dû… je ne voulais pas te fâcher.
-Ce n'est pas après toi que j'en veux, mais après moi, dit-elle sombrement.
-Comment? Réussit-il à peine à dire.
-Oui, car c'est moi qui cause maintenant ta souffrance dans mon incapacité d'aimer. Cela fait mal de se savoir aimer et être incapable d'aimer en retour, elle ajoutait maintenant les feuilles du thé des bois dans l'eau bouillante.
-Tu ne crois pas que le fait d'avoir mal en se croyant incapable d'aimer en retour est déjà un signe que tu est capable de te préoccuper de moi et un peu m'aimer?
Elle sembla réfléchir longuement à ces paroles avant de verser le breuvage chaud dans deux tasses et y ajouter deux morceaux de chocolat noir. Elle lui tendit sa tasse et ils allèrent se rasseoir au salon.
-Peut-être que tu as raison, concéda-t-elle. Mais pour tout dire, depuis que tu es revenu il y a un mois et demi, mes émotions se sont bien emmêlés, si bien que je n'y voie plus clair. Depuis cinq ans tout semblait fataliste, je ne me posais plus de questions. Je croyais que le destin avait décider de ma vie. Mais maintenant que tu est revenu, le fait de voir quelqu'un comme toi qui semblait vouer à son destin, enfin vivre pour la première fois sans avoir à te préoccuper de rien, m'a fait poser plein de questions sur les apparences du destin.
-Ta psychologie ne pourrait-elle pas répondre à tes questions? S'enquit-il.
-Non, malheureusement elle n'a pas toutes les réponses, alors que je croyais le contraire quand j'ai décider d'aller l'étudier. J'aurais du choisir quelque chose de plus simple comme le Quidditch. T'avais-je mentionné qu'on m'a demandé si je voulais jouer comme attrapeuse auprès des Canons de Chudley? C'est Ron qui m'en a voulu au début de ne pas avoir accepté, je crois qu'il espérait secrètement que je redore le blason de son équipe favorite… mais désespérante…
-Non! J'imagine la réaction de Ron par contre, il a dû être déçu. Lorsque tu étais en 4e année tu m'avais très bien remplacé.
-Oui mais je ne pouvais pas. Pas avec les jumeaux et la fin de mes études. Je crois que j'aurais accepté cependant comme joueuse remplaçante. Comme j'ai refusé, probablement comme bien d'autres, eh bien ils ne cessent de changer les postes de leurs joueurs et remplacer par de nouveaux joueurs chaque année. Si bien qu'ils n'ont pas le temps de s'adapter à leurs nouvelles fonctions. Tu devrais essayer de postuler, probable qu'ils t'engageraient sur le champ!
-Peut-être pas…
-Voyons Harry, tu as des dons au Quidditch, et tu le sais très bien. Tu étais probablement le meilleur joueur, à tout le moins le meilleur attrapeur de tout Poudlard!
À cette remarque il rougit de gêne, ce qui fit rire Ginny. Elle avait l'impression d'y voir subitement un jeune écolier félicité par son professeur favori. Il murmura pour se défendre quelque chose qui ressemblait vaguement à: ''Maisjaiperdumeshabiletésréflexesauquidditch,jaiseulementapprislemistouccesdernieresannées''.
-Soit pas stupide, c'est inné chez toi, tu n'avais pas monté une seule fois un balais en première qu'on te remarqua pour tes habiletés au quidditch.
-Quand même pas tant que ça! Se défendit-il.
-Bon, peut-être pas mais presque.
Sur ce elle prit une longue gorgée de son thé. Harry l'imita, surtout parce qu'il ne savait pas de quoi jaser comme prochain sujet. Et ce thé avait très bon goût, il devait en convenir, le chocolat noir fondu au fond de sa tasse mais qui donnait un arôme supplémentaire au breuvage, lui donnait une sensation de réconfort dans tout le corps.
- Alors que prévoyais-tu donner en cadeau à Ron et Hermione à leur mariage? Demanda-t-elle.
-Pour être franc, je n'y avais pas encore songé.
-Moi non plus. Peut-être que l'on pourrait donner un cadeau à plusieurs, en donnant un plus gros et intéressant cadeau par le fait même.
-Peut-être. Ce n'est pas bête comme idée et relativement simple. Mais qu'est-ce qu'on pourrait tous leur donner?
-Hmmm… je ne sais pas. Pourquoi pas un cadeau en argent, quelque chose comme cent gallions tout en mornilles dans une caisse et qu'ils devront eux-mêmes classer?
-Oui mais ils se serviront de la magie pour tout classer…
-Non, on a juste à demander à Fred et Georges d'installer un sort sur la caisse qui ne leur permettrait pas d'utiliser la magie pour classer les mornilles! Dit-elle fière de son coup.
-Eh bien je ne voudrais pas être à leur place.
-Moi non plus, rit-elle aux éclats.
Son rire était magnifique, il semblait tout illuminer, même lorsqu'il était sarcastique ou moqueur. On aurait dit que sa vie ne comportait pas assez de rires et que pour y remédier elle riait dès que l'occasion appropriée se présentait.
Il eut une envie irrésistible envie de la prendre et la serrer dans ses bras à ce moment-là alors qu'elle semblait assez détendue. Mais il n'en fit rien, préférant se retenir de peur de la blesser et qu'elle ne le repousse. Il se contenta donc de rire avec elle, puis vider sa tasse de thé qu'il posa sur la table basse à café du salon. Il se rassit, les jambes croisées à la manière des amérindiens qu'il avait si souvent vu faire là-bas.
-Quand prévois-tu acheter ton habit pour leur mariage? Demanda-t-elle.
-Je ne sais pas. Est-ce seulement un habit moldu que nous devons porter? Ou Hermione avait décider de laisser la permission aux robes de sorciers?
-Je ne me rappelle pas, peu importe il faudra magasiner bientôt pour tout cela, sans compter les enfants.
-Pourquoi ne pas prévoir cela avec le reste de la famille?
-Bonne idée. Alors penses-tu revenir un jour dans le monde sorcier et reprendre ce qui t'était dû?
-Éventuellement oui. Mais je ne vois pas ce que l'on me doit.
-Les honneurs…
-Je n'en ai que faire.
-Je savais que tu dirais cela. Et ton héritage…
-Quel héritage?
-Quel héritage? Se moqua-t-elle en l'imitant d'une voix niaise. De ton héritage bon sang! De Grimmauld place comme tu te doute déjà, et de celui que t'a laisser Dumbledore.
-Dumbledore m'a laissé un héritage? Dit-il surpris.
-Bien sûr qu'il t'en a laisser un! Tu étais probablement son élève préféré. Il t'a légué sa pensine, elle attend depuis cinq ans dans un coffre de chez Gringotts! Tu réalises la valeur que cela a? Autant monétaire que personnelle? Tu auras accès à toutes les mémoires que Dumbledore avait laisser avant de mourir et tu pourras y déverser les tiennes lorsque certains jours tu penses trop.
-Oh mais je crois que tu en aurais autant besoin que moi. Tu pourras t'en servir quand tu veux et cela ne me dérange pas que tu vois mes souvenirs.
-Merci, mais c'est à toi.
-Non, j'insiste.
-D'accord. Qui sait, ça m'aidera peut-être à me sortir de cet enfer du passé qui me hante.
-Tu ne peux pas tout oublier… j'en suis désolé, mais c'est impossible. Je le sais par expérience, et toi aussi.
-Oui je sais…
Les choses lui semblaient si fatalistes pour Ginny. C'est comme si elle était incapable de se sortir de son propre destin. Elle ne put s'empêcher de laisser tomber une larme qui glissa tout le long de sa joue, puis une autre suivit tout aussi tranquillement, et une autre. Elle pleurait maintenant en silence.
Harry ne sachant trop quoi faire, décida malgré tout de s'approcher d'elle. Il la prit dans ses bras et la berça tout doucement.
Il pouvait sentir son épaule se mouiller lentement, mais il ne s'en souciait guère. Tout ce qu'il voulait était qu'elle arrive à mieux se sentir et s'accepter elle-même. La vie n'était pas toujours juste, mais il essaierait de la rendre plus juste ou tolérable pour elle, à tout le moins supportable.
Ginny se laissa faire. Elle ne résista pas, ni ne recula lorsqu'il s'approcha et finit par la serrer dans ses bras. Bizarrement elle s'y sentait relativement bien, ce qu'elle n'aurait jamais cru possible jusqu'à récemment.
Elle se laissa bercer dans ses bras, puis se laissa frotter le dos comme à un enfant qu'on veut consoler. À la différence que les gestes étaient beaucoup moins secs et rapides, plutôt lents, exerçant une pression dans le haut de ses épaules qui lui faisait relâcher ses nerfs. Cela faisait du bien, et à ce moment-là elle redécouvrit les plaisirs de simples contacts physiques apaisants. Un peu comme les massages que sa mère lui faisait lorsqu'elle était petite et qu'elle avait continuée de lui faire durant son adolescence dans des moments de grands stress et tensions. Sans s'en rendre compte, un poids énorme s'était loger dans ses épaules et ce soir pour la première fois ses nerfs relâchaient un peu depuis fort longtemps.
Maintenant qu'elle y repensait, un bon massage ferait franchement du bien. Mais oserait-elle lui demander jusque là? Elle lui faisait confiance pour la respecter, mais cela la gênait de demander quelque chose d'égoïste, tout en sachant qu'il le ferait par amour pour elle.
Ses cheveux étaient doux et soyeux sous son menton. Son corps chaud et tremblant légèrement de ses sanglots faisait pitié à sentir trembler sur son torse. Il lui frotta le dos pour la réconforter, ce qu'elle sembla apprécier vu qu'elle était très tendue normalement, la voilà qui semblait se détendre. Il se demandait ce qu'elle pouvait bien penser. Comme si elle avait senti la question qu'il se posait, elle devança ses pensées.
-Harry, pas que je veuille abuser de ta gentillesse et ton affection, mais cela me fait vraiment du bien ce petit massage. Il y a longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi bien et soulagée. Accepterais-tu de me faire un vrai massage?
-Tu es sûre que je ne risque pas de te blesser? S'assura-t-il.
-Oui, et c'est ce qui me ferait le plus grand bien dans le moment. Si ça ne te dérange pas…
-Moi non, mais toi?
-Je t'assure que je suis correcte et me sens bien. Alors?
Prenant cela comme un point positif sur la bonne voie, et un encouragement, il finit par accepter.
-Bon d'accord, dit-il. Mais tu me dis ce que tu veux.
-Oh je te fais confiance. Je vais me changer et je reviens immédiatement.
Elle partit en courant sur la pointe des pieds afin de faire le moins de bruits possibles pour ne pas réveiller les enfants. Elle revint presque aussitôt, deux minutes plus tard, dans un pyjama de flanelle aux motifs de bonhomme de neige. Cela le fit sourire.
-C'est bizarre l'effet que ça donne chaque fois je met ce pyjama et que quelqu'un m'y voit dedans. C'est toujours la même réaction, une sorte de sourire amusé. C'est Alexandre et Émilie qui voulaient que je me l'achète, vu qu'il était pareil à un des leurs. Enfin, une histoire de bonhomme de neige dans la même famille.
Elle s'installa au sol, sur le ventre.
-Euh, est-tu sûre que c'est confortable? Tu ne serais pas mieux sur le divan? S'enquit-il.
-T'as probablement raison. En fait ce divan n'est pas très confortable pour s'étendre. Ce serait mieux d'aller dans ma chambre.
Elle se dirigeait déjà dans le couloir en disant cela. Harry la suivit incertain. Voyant son hésitation elle le rassura.
-Allez, viens! Je t'assure que je vais de mieux en mieux et particulièrement ce soir… et puis je ne crains rien avec toi.
Il la suivit et arrivèrent dans sa chambre. Celle-ci était beige, une grande armoire dans un coin, un grand bureau de travail sous la seule fenêtre encadrée de rideaux bleu marin, fermés pour la nuit. Une petite commode à trois tiroirs et un miroir se trouvait d'un côté de son lit, cela semblait lui servir de table de chevet et un chandelier flottant était posé dessus. Au centre de la pièce un lit à baldaquin aux tentures pareilles aux rideaux y était placé. Le couvre-lit était quant à lui d'un jaune ombré, tirant sur le beige.
Elle se remit à plat ventre, mais cette fois sur son lit beaucoup plus confortable que le plancher ou le sofa mal rembourré du salon.
-Vas-y, je suis prête.
Il commença par lui masser le dos et elle sembla relâcher de plus en plus ses muscles sous sa pression. Il s'attaqua ensuite à ses épaules en revenant à son dos de temps à autre. Il prit ses gémissements de satisfaction et de détente comme des encouragements à continuer ainsi et que cela lui faisait réellement un bien énorme.
Puis ce fut son cou, et sa tête qu'elle enfouit dans l'oreiller pour mieux se détendre. À passer ses doigts et ses mains ainsi dans ses cheveux il ne pouvait s'empêcher de penser à nouveau à quel point ils étaient doux et elle probablement tout aussi douce.
Il fit ensuite les bras qu'elle laissa retomber mollement de chaque côté. Il lui massa les mains, plus par affection qu'autre chose. Enfin il finit par les jambes et les pieds en essayant de lui faire circuler le sang à mieux.
Elle semblait maintenant complètement détendue, et à vrai dire, il s'aperçut qu'elle s'était endormie. Doucement il la souleva et la glissa entre les draps. Il rabattit les couvertures sur elle jusque sous son menton en murmurant : «Bonne nuit, Ginny, et faits de beaux rêves paisibles cette fois…». Il l'embrassa sur le nez, éteignit le chandelier et transplana à son appartement.
Pas de doutes, pensait-il en arrivant chez lui, il ferait de beaux rêves. Le progrès de sa confiance avait ce soir, surpasser toutes ses tentatives depuis son retour. Ginny était enfin sur une voie de guérison croyait-il.
