Voici enfin le chapitre 10!
J'ai une bonne et mauvaise nouvelle. La mauvaise c'est que je n'ai plus de chapitres en réserve. La bonne c'est que j'ai un plan et plein d'idées pour les chapitres suivants.
Je risque de me concentrer maintenant dans les prochains mois à écrire l'essaie du septième tome, j'ai d'ailleurs déjà commencer, et j'ai aussi 6 pages de notes sur ce qui va s'y passer. Mais ne désespérez pas, je n'oublie pas Mémoires du Passé pour autant! Qui sait peut-être écrirai-je un autre chapitre entre temps?
Pour le moment, bonne lecture! (Ce chapitre en est un transitoire, on voit où s'en va l'histoire véritablement… surtout vers la fin. Portez attention, car ce qui débute vers la fin sera important à l'histoire! Encore là c'est inspiré de la série Fortier en partie.)
Elmire
Disclaimer : Rien ne m'appartient, sauf la descendance des Weasleys, la proprio et son mari de Bel Atout… L'idée est de JKR, et le fond de l'histoire est de FabLa… Dommage n'est-ce pas?
Chapitre 10 : Bombe dans les journaux
Le lendemain matin, Ginny s'éveilla tôt. Elle se sentait pour la première fois depuis longtemps, reposée et en forme à débuter la journée. Ce qui l'avait d'abord réveillée avait été la figure de sa future belle-sœur l'appelant depuis le foyer du salon.
Elle n'avait pas entendue les cris d'Hermione, mais les jumeaux qui avaient toujours été des lèves tôt, contrairement à elle, vinrent l'avertir en sautant sur son lit. Alexandre et Émilie sautaient à intervalle régulier au pied de son matelas en criant :
-Maman! Maaaman! Tante Hermione veut te parler! Tante Hermione t'appelle! Chantonnaient-ils chacun leur tour.
-C'est bon, c'est bon, je me lève, avait grogner Ginny pour peu de temps. Et cessez de crier les enfants, les voisins vont vous entendre.
-Mais voyons maman, rétorqua Émilie, ils n'ont qu'à jeter un sort de silence à leurs murs comme tu le fais sur nos chambres quand tu veux parler seule avec mamie et papi.
Ginny figea sur place.
-Comment savez-vous cela?
-Euh… eh bien on t'a vue faire? Proposa Alexandre, qui n'était pas certain de sa réponse.
-D'accord, peu importe, je dois aller parler à votre tante, et je vous fait à déjeuner immédiatement après.
Ginny se leva et enfila sa robe de chambre en ratine blanche. Tout en se rendant au salon elle l'attacha tout croche et se gratta la tête pour faire circuler le sang afin de mieux se réveiller, en même temps qu'elle échappait un long bâillement.
Comme si les deux futures belles-sœurs avaient voulues faire concours sur la tête la plus hirsute du matin, elles se firent face dans l'âtre du foyer. Dans le cas d'Hermione c'était pratiquement toujours ainsi, contrairement à Ginny qui venait de se réveiller. Ginny avait de petits yeux dû à la fatigue et un réveil brutal, contrairement à Hermione qui avait les yeux grands ouverts, alertes et bien éveillés.
-Tu n'étais pas encore debout? Demanda Hermione étonnée.
-Non, figure-toi donc… Ginny eut un autre long bâillement avant de poursuivre, alors qu'est-ce que tu veux si tôt? Que j'aille redormir au plus vite… marmonna-t-elle pour elle-même.
-Ah non! s'exclama Hermione qui avait entendue la remarque malgré tout. Tu ne dormiras certainement pas! Aujourd'hui c'est samedi, c'est congé pour tout le monde, donc la journée parfaite pour aller magasiner pour toute la famille.
Ginny grogna en voyant disparaître son avant-midi de repos, tout ça à cause d'une supposée meilleure amie qui s'y prenait toujours plus tôt que la normale quand il était question de tâches. Elle mit donc son cerveau en mode réveil et sans espoir pour un petit somme dans l'avant-midi. Valait mieux s'y faire au plus vite.
-Bon d'accord, dit-elle, nous irons. Qui d'autre vient?
-Tout le monde voyons! Je savais que tu étais lève-tard alors je t'ai appelé en dernier.
Si huit heures du matin était celle qu'on a réveiller le plus tard, elle ne voulait pas s'imaginer qui de sa famille avait reçu l'appel en premier! Hermione était définitivement trop de bonne heure sur le piton. (1)
-Tout le monde? Répéta Ginny.
-Oui tout le monde, franchement Ginny parfois tu es aussi exaspérante que ton frère! S'impatienta la tête dans son foyer. Ça inclut tes parents, tes frères et leurs compagnes, Harry, Neville et Luna, oh et bien entendu mes parents!
-Nous allons sur le chemin de traverse, Pré-au-lard ou des magasins moldus?
-Côté sorcier franchement!
-Mais… Harry le sait? Je veux dire ça ne le dérange pas d'être reconnu et officiellement être de retour dans la population magique? S'étonna-t-elle.
-Non, il a dit qu'il ne pouvait pas rester enfermer dans le monde moldu définitivement et que mieux valait sortir tout de suite au lieu d'attendre encore longtemps.
-Ah d'accord. Au fait, est-ce que nous séparons le groupe? Car tu sais nous serons nombreux et embarrassants… Je pourrais prendre les enfants avec moi avec l'aide de Luna pour les surveiller pendant que les autres font les essais.
-Il n'en est pas question! Rétorqua violemment Hermione. Tu vas venir comme les autres et Luna aussi. De toute manière les enfants ont besoin d'êtres habillés pour le mariage aussi. Ils attendront dans le magasin que les autres se décident.
-Ça va être long…
-Ça prendra le temps qu'il faut. Allez maintenant va t'habiller, je veux te voir au Terrier à huit heures trente comme les autres, pour qu'à neuf heures nous soyons sur le chemin de traverse.
-QUOI?
-Oui, tu m'as bien entendue.
-Mais il ne reste que vingt minutes pour tout faire! Ça paraît que tu ne sais pas ce que c'est que d'avoir des enfants, d'autant plus que les connaissants ils ne voudront pas voyager par cheminettes, et ce sera une autre longue séance d'arguments avec eux!
-Allez, vas-y, tu perds du temps précieux!
Hermione disparut, laissant Ginny sur le pied de son foyer, en furie, ouvrant et fermant la bouche comme un poisson, incapable d'argumenter puisque son interlocutrice venait juste de disparaître. Hermione avait le dont de jouer les boss, et pas toujours pour le mieux. Ginny aurait voulue l'étrangler en ce moment. Aller par cheminette chez sa future belle-sœur et supposée meilleure amie pour lui régler son cas, semblait alléchant, mais elle aurait encore perdue du temps en sachant que rien ne changerait et que ses tentatives de raisonnements seraient vaines.
Au bout de deux minutes, la jeune mère de deux marmots finit par se réveiller complètement et se donner une claque mentale pour se presser et se préparer. Elle courut à la cuisine, fit des toasts grillés qu'elle beurra rapidement et en servit aux enfants ainsi qu'à elle-même.
-Les enfants, dit-elle tandis qu'ils mangeaient autour de la table en vitesse, aujourd'hui nous allons magasiner des vêtements pour le mariage de tante Hermione et oncle Ron. Nous devons rejoindre les autres au Terrier pour huit heures trente, alors je vous demanderais s'il-vous-plaît de ne pas rechigner ce matin. Nous devons nous dépêcher.
Les enfants ne dirent mot, sachant que lorsque leur mère prenait ce ton, mieux valait ne pas argumenter. Ils étaient avertis et devaient s'en tenir aux faits. Tant qu'à Ginny elle omit de dire qu'ils prendraient le réseau des cheminettes, reportant ainsi la discussion au dernier moment afin de ne pas se retarder d'avantage.
Elle mangea deux rôties uniquement et parti s'habiller pendant que les enfants finissaient de manger. Ginny fouilla dans ses tiroirs à la recherche de ses vêtements et surtout d'une paire de bas plus chaud que celle qu'elle était entrain d'enfiler. Elle se coiffa rapidement, mit ses soulier et pris sa cape qu'elle passa rapidement sur ses épaules.
Ginny retourna à la cuisine, lançant un sort de nettoyage rapide qui laverait la vaisselle à sa place, elle ferait le reste en revenant. Elle poussa ses enfants à leur chambre pour qu'ils aillent s'habiller en vitesse. Une fois de plus ce ne fut pas une partie de plaisir. Alexandre voulait mettre ses bas à motifs de balais volants, malgré qu'ils étaient sales et puants, requiérant un bon lavage. Ginny eut beau essayer de le convaincre, rien à faire. Finalement il accepta au bout de cinq minutes, à contrecœur de mettre ceux à motif de vifs d'or et souaffles. Puis ce fut le tour d'Émilie. Elle voulait porter ses vêtements rapiécés qui servaient surtout à aller jouer dehors, en plus d'êtres rapiécés, ils étaient démodés. Ginny ne comprenait pas sa fille de vouloir porter ce jour-là ses pires vêtements alors qu'ils devaient sortirs. Elle finit par lui faire accepter de porter sa robe bleu foncé.
Les enfants finirent par mettre enfin leurs bottes d'automne, leurs capes, et leurs chapeaux, emmitouflés dans leur foulard identiques rayé vert forêt, rouge vin et noir. Finalement ils arrivèrent dans le salon face au foyer à huit heures quarante-cinq. Les enfants comprirent alors qu'il était question de cheminettes arrivé à cet endroit.
Ginny leur présenta le pot de poudre de cheminettes dont ils s'éloignèrent avec répulsion. Les expériences par cheminettes n'avaient jamais été des plus plaisantes pour eux. Voyant qu'ils ne voudraient pas, Ginny les forças et lança de la poudre dans le foyer en les entraînants avec elle. Elle cria «Le Terrier» et ils disparurent de l'appartement.
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Il était huit heures cinquante-cinq au Terrier et Hermione commençait sérieusement à désespérer sur l'arrivée de Ginny quand finalement on entendit un bruit sourd provenir de la cheminée de la cuisine.
Tout le monde sans exception était arrivé à huit heures trente. Même Aurélie n'avait pas retardée ses gardiens.
Ginny atterrit non gracieusement, entraînant ses enfants à sa suite en trébuchant. Elle lâcha la main de ses enfants avant qu'ils ne tombent avec elle. Elle finit par arrêter sa course sur la table de cuisine en s'y accrochant.
Harry remarque à quel point elle avait l'air de l'image clichée de la mère monoparentale et s'en désola. Ginny échevelée du voyage en cheminette, la cape mise à l'envers, deux bas différents dans les pieds. Les enfants bien mis, mais qui ont retarder l'arrivée évidemment. Heureusement que les sorts de dépoussièrement avaient été inventés, afin de ne plus se retrouver rempli de suie, ou alors le tableau aurait été parfait.
-Désolé du retard, s'excusa piteusement Ginny en jetant un regard assassin vers Hermione. Celle-ci feignit de l'ignorer. Bonjour à tous, se reprit-elle enfin.
-Bon matin ma chérie, dit Mrs Wealey. Alors ça bien été en cheminette?
-Pas eu le choix, rétorqua Ginny en replaçant droits les vêtements de ses enfants qui n'en avaient pas besoin. Je les ais forcés par la cheminée malgré leur… reluctance…, elle se passa une main dans les cheveux afin de se recoiffer.
-Tant mieux. Nous pouvons donc y aller? Demanda sa mère.
-Oui.
Tout le monde pratiquant la magie sorti sa baguette pour transplaner. Aurélie se fit prendre dans les bras de son grand-père. Alexandre allait se faire prendre par Molly, quand Harry l'arrêta et le prit dans ses bras, laissant Émilie à Ginny.
Ils transplanèrent dans la cour du chaudron baveur, d'où était l'entrée au chemin de traverse. Tout le groupe, en majorité composé de têtes rousses, s'assembla là. Les parents d'Hermione avaient tenu soit la main de leur fille ou leur futur gendre pour transplaner. Hermione en tête, ouvrit le passage pour accéder au chemin à l'aide de sa baguette en tapotant quelques briques dans un certain ordre. Une arche s'ouvrit et le groupe suivit Ron et Hermione qui étaient en tête de file.
Suivant les futurs mariés, les parents d'Hermione, puis ceux de Ron, ainsi ils étaient entourés de sorciers et moins vulnérables au fait qu'ils étaient moldus. Le reste du groupe était un peu en désordre.
Charlie suivait ses parents, puis c'était Bill, Fleur et leurs trois enfants (Léanne, Maria, John) qui s'entremêlaient. Enfin Luna et Neville étaient en arrière de la famille, traînant avec eux Aurélie. Harry, Ginny et les jeunes jumeaux suivaient et enfin Fred et Georges fermaient la marche en compagnie d'Angelina (Jonhson) et Katie (Bell).
La procession fit un premier arrêt à la banque, question d'avoir un peu d'argent en poche pour les achats. Harry remarqua que rien n'avait changé depuis sa dernière visite, il y avait quelques années de cela (sauf que la garde renforcée avait disparût et la rue était de nouveau très achalandée). Certaines choses changent, mais d'autres ne changent évidemment pas, constata-t-il.
Il en profita pour retirer une moyenne somme de son héritage et en avoir pour quelques semaines. Noël arrivait à grand pas, et il lui faudrait trouver des cadeaux pour tous et chacun.
Lorsqu'il se présenta au comptoir, il se rendit compte avec soulagement que personne ne semblait l'avoir reconnu jusqu'à maintenant et c'était bien ainsi. Probable que malgré le large groupe qu'ils formaient, les gens ne portaient pas attention à lui parce qu'on le croyait encore disparu ou mort. Les gobelins comme toujours ne firent pas de cas, ni de remarques sur son retour. Ils ne s'appliquaient qu'à leur travail et leurs affaires.
Ils durent s'arrêter plusieurs fois à différents coffres-forts, car la famille Weasley, où plutôt les enfants Weasley avaient leurs propres comptes maintenant, heureusement que le groupe avait été séparé en trois, sinon ils auraient passer l'avant-midi dans le dédalle des rails sous-terrains de Gringotts. Harry remarqua aussi que la plupart étaient maintenant bien fortunés. Les autres avaient tout le nécessaire et un peu plus pour survivre, sans avoir à se demander s'ils arriveraient à joindre les deux bouts. Cela le rassura de voir que sa famille adoptive et ses amis arrivaient bien dans leurs finances et n'avaient pas à se préoccuper de questions monétaires.
Après la visite chez Gringotts, ils décidèrent de se diriger directement vers la boutique offrant des costumes officiels pour bals, réceptions ou mariages. Tout le groupe entra chez «Bel Atout» sous les yeux étonnés de la propriétaire, évidemment non-habituée de voir autant de gens entrer en même temps et semblant tous se connaître.
La propriétaire se reprit rapidement et approcha les nouveaux venus.
-Alors, que puis-je faire pour vous? C'est pour un mariage je présume? Demanda-t-elle sur un ton mielleux.
-En effet, répondit Hermione. Nous voudrions habiller tout le monde, enfin ceux et celles qui font parti de la proche famille où de proches amis, y compris les enfants.
-Bien sûr, bien sûr, suivez-moi vers l'arrière tout le monde. Je me ferai aider par mon mari et ma nièce qui m'aide dans mon travail ici. Ainsi nous arriverons plus rapidement à vous trouver à tous ce qui vous ira le mieux. Bev, cria-t-elle dans l'escalier à l'arrière du magasin, Lavande, descendez nous avons des clients, j'ai besoin de votre aide! Sortez les catalogues des robes pour les mariages et bals. Voilà, dit-elle en se retournant vers ses clients, ils vous aideront à choisir ce qui vous plaît et ce qui vous fera le mieux.
Un homme et une jeune femme descendirent l'escalier. La nièce en question, reconnurent les anciens Gryffondors (y compris Fred et Georges), n'était nul autre que Lavande Brown, une ancienne compagne de classe dans la même maison qu'eux et le même niveau que Ron, Hermione, Harry et Neville.
-Mon Dieu! Ron, Hermione, dit-elle en les reconnaissants à l'avant du groupe. Il commençait à être temps que vous vous marriez vous deux! Félicitation!
Soudain Lavande figea sur place. Elle venait de voir Harry en posant un regard calculateur sur chaque membre du groupe et en jetant le regard sur lui maintenant.
-Merlin-Dumbledore! S'exclama-t-elle. Son oncle et sa tante se retournèrent pour comprendre ce qui pouvait bien se passer et pourquoi leur nièce semblait si surprise; en suivant son regard, ils réalisèrent; la bouche grande ouverte de stupéfaction, à l'image de leur nièce.
Fred moqueur à son habitude, tout comme son frère était aux côté d'Harry et ne put s'empêcher de dire :
-Allez, vous arrêter de dévisager comme ça, ou vous continuez à faire les gobes-mouches devant des célébrités?
-Oui c'est bien nous les fameux frères jumeaux des magasins de Farces pour sorciers facétieux, pas nécessaire d'être si estomaqués, nous ne sommes pas si gênants, renchérit Georges.
Harry était reconnaissant pour une fois envers les jumeaux d'avoir détourné l'attention qui était évidemment porté vers lui. En cet instant il aurait voulu disparaître sous les lattes du plancher, et pourtant ce n'était que le début de l'effet que donnerait son retour peu importe où il allait, il savait et il s'y attendait depuis quelques temps déjà. D'autant plus que le pire serait à venir, particulièrement avec les journaux.
Maintenant il pouvait pratiquement voir les milles et une questions défilant dans la tête des vendeurs. Il n'avait pas envie de tout expliquer. Voyant son malaise, Ginny se servit de sa psychologie et de sa ruse.
-Oh, oui, en effet Harry est de retour, depuis quelques mois, pour répondre à vos questions non formulées. Mais serait-ce trop vous demander de ne pas en glisser mot à quiconque, particulièrement aux journaux? Pas besoin de dire pourquoi, n'est-ce pas Lavande? Tu dois te rappeler de Poudlard et le fait que les journaux assument bien vite certaines choses, juste à penser à l'année ou Ombrage était là et que les journaux s'attaquaient sur son cas et celui de Dumbledore…
-Oui, réussit à articuler Lavande. Je vous promets de ne rien dire.
-Merci Lavande, dit Harry le plus sincèrement du monde si cela pouvait lui permettre d'éviter les journaux quelques jours de plus.
-Et le message s'applique aussi pour ton oncle et ta tante, renchérit Ginny.
-Aucun problème, Miss. Weasley, rétorqua la propriétaire et son mari.
- Bon, on commence la recherche et l'essayage? Interrompit Hermione qui ne voulait pas voir sa journée de magasinage perdue au nom de nouvelles à potins et journaux potineux.
-Oui, oui, bien sûr Miss. Granger, dit la propriétaire, si tout le monde veut bien se laisser mesurer, je crois que nous avons assez de rubans métriques magiques pour chacun d'entre vous. Les données seront recueillies automatiquement. Ensuite nous passerons aux catalogues et le tour des étalages. Il me faudra aussi savoir le rôle de chacun à ce mariage.
Les jumeaux furent les premiers à se décider. Comme ils pouvaient choisir un costume de leur choix (ou presque lorsque Ron et Hermione refusèrent qu'il portent une robe de sorcier à motifs de spirales hypnotisantes dont les imprimées tournaient réellement!), ils optèrent pour une robe orange foncé, jurant horriblement avec leurs cheveux. Évidemment, personne ne pu les empêcher d'être au centre de l'attention et des rires. Leurs compagnes désapprouvaient leurs choix, mais étant habituées aux jumeaux elle finirent par ne rien dire et accepter le fait qu'ils iraient ainsi, et en rire comme les autres. Elles choisirent des modèles beaucoup plus simples. L'une avait choisi une robe d'un rose foncé, une coupe droite, et décolletée dans le dos. L'autre avait opté pour une robe un peu bouffante et violette.
Fleur Delacour refusa toute robe après réflexion et déclara qu'elle ferait modifier sa robe de mariage qui était couleur crème, en robe plus simple afin de ne pas avoir l'air de la mariée. Bill choisit une robe bordeaux. Leurs enfants, tout comme ceux de Ginny, et Aurélie, furent habillés de couleurs choisies pour la procession. Les garçons seraient habillés de rouges avec quelques touches dorées comme décorations. Les filles le contraire, habillées en doré avec quelques décorations rouges.
On obligea Harry et Ginny à être habillés dans les mêmes teintes, car ils étaient témoin et dame d'honneur respectivement. Ils se retrouvèrent en vert. Harry avait eu droit à une robe vert foncé, faisant évidemment ressortir l'éclat de ses yeux (comme on ne cessait de lui faire remarquer), et ressemblant étrangement à la robe qu'il portait en quatrième année lors du bal de Noël. Ginny s'en était tirée avec une robe d'un vert plus pâle, ce qui faisait paraître ses cheveux sous leur meilleur jour. Le vert avait toujours été la couleur la plus appropriée pour les gens roux.
Molly se vit affublée d'une robe d'un bleu poudre et Arthur prit la sienne d'une teinte bleu nuit, pour se rapprocher de son épouse. Le père d'Hermione accepta une robe de sorcier afin de ne pas faire à part, mais la prit dans un noir velouté et conventionnel pour ne pas trop s'éloigner de la tradition moldue. Mrs. Granger choisit un robe rose (elle adorait secrètement le rose confia-t-elle). (NDA : Sans m'en rendre compte, j'ai mis les couleurs des robes des mères des mariés, de la même couleur que les robes que portaient mes grands-mères au mariage de mes parents! Lol! La différence était que le rose était pour la mère du marié, et le bleu poudre pour la mère de la mariée!)
Enfin Charlie se retrouva avec une robe grise, pratiquement noire. Neville choisit, sous les vifs conseils de Lavande car il était incertain, une robe bleu-acier. Luna opta pour une robe couleur or et brodée d'étoiles et de lunes blanches.
Les cas de Ron et Hermione furent plus difficiles. D'abord Hermione ne pouvait essayer les robes devant Ron car elle préférait laisser croire comme la légende le disait si bien, que voir la robe de la mariée portait malheur. En vérité elle voulait plus garder la surprise pour le grand jour, elle ne croyait pas à ces superstitions. Puis Ron était indécis sur son propre choix et malgré l'avis de sa future épouse et du reste de sa famille.
La journée tirait à sa fin lorsqu'ils commencèrent à chercher ce que porteraient les heureux futurs époux. Ils passèrent trois heures à peser le pour et le contre des modèles dans la boutique. Et cela menaçait maintenant de s'éterniser, la boutique était techniquement fermée depuis une demi-heure environ, mais ils en étaient uniquement arrivés aux choix dans les catalogues.
Les enfants étaient royalement fatigués, et certains adultes commençaient à perdre patience. En fait seul Ron, Hermione, les parents de Ron ainsi que ceux d'Hermione semblaient encore intéressés. Le dîner qui avait été en fait une collation offerte sur le bras de la propriétaire remontait à loin dans l'estomac et l'esprit de plusieurs, la concentration n'y était plus.
À cinq heures trente donc, tous les autres décidèrent de sortir et aller souper. Ils avaient convenus d'aller se rassasier au Chaudron Baveur.
Ils se retrouvèrent dans la rue, marchant en direction du restaurant, lorsqu'une exclamation désagréable et fort reconnaissable même après toutes ces années, se fit entendre derrière le groupe.
-Par ma plume à papotte! Quelle fantastique surprise!
Harry figea pratiquement sur place. Rita Skeeter avait malheureusement choisi le mauvais soir pour se balader sur le chemin de Traverse pour lui. Il n'aurait pas pu tomber sur plus mauvaise journaliste de la pire espèce.
-Harry, Harry potter!
Quelques têtes de badauds se retournèrent par curiosité, et lorsqu'ils reconnurent Harry, la plupart se figèrent comme Harry l'avait fait deux instants plus tôt lorsqu'il avait reconnu la voix de Skeeter. La plupart des gens le dévisageait. C'était bien la dernière chose qu'il voulait voir arriver ce soir-là.
-Nom d'une corne à dragon!
-Par la griffe de mon hippogriffe!
-Merlin!
Les exclamations fusaient de toute part. Fred qui avait entendu l'exclamation «Merlin!» plus forte que les autres ne put s'empêcher de répliquer :
-Si Harry est Merlin, alors moi je suis Dumbledore et mon frère jumeau est Voldemort! Quoi c'est Harry, juste Harry. Maintenant on peut continuer notre chemin?
Fred semblait un peu agaçé par l'attitude des gens et il savait qu'Harry l'était encore plus. Son frère jumeau rit tout bonnement de la remarque qu'il avait fait. Mais la foule ne se dispersa pas, elle augmenta plutôt en nombre.
-Harry, dit Rita Skeeter, voudrais-tu donner ta première interview à la Gazette du Sorcier? Ne serait-ce pas un moyen de remercier le journal pour tous les services rendus?
Tout le monde du groupe eut envie de rire du ridicule, sauf Harry qui sentait plutôt sa colère monter. Comment cette femme pouvait-elle oser dire que son journal avait beaucoup fait pour lui? C'était totalement le contraire! Il fit plutôt une remarque dont il se sentit fier par la suite, pour avoir eu assez de présence d'esprit sans l'aide d'Hermione pour une fois. Et cela étonna Luna qui ne s'en attendait pas.
-Non merci. Si j'ai quelque chose à dire je le ferrai par la voie du Chicaneur, et Luna, ici-présente, dit-il en désignant son amie qui était à côté de Neville et avait Aurélie dans ses bras, feras l'entrevue si elle le désir, puisqu'elle est maintenant journaliste et chroniqueuse au journal de son père. Je crois que vous n'êtes pas sans le savoir Skeeter? Dit-il d'un ton plus hargneux sur le 'Skeeter'.
-Mais…
-Merci ma chère Rita, dit Georges sur un ton mi-poli, mi-moqueur, mais nous devons y aller. Au plasir de ne point vous revoir d'ici peu ma chère, ajouta-t-il d'un signe de la tête avec un grand sourire.
Georges fonça dans la foule, séparant facilement les rangs qui s'étaient formés autour d'eux entre-temps. Bill, Fleur et leurs enfants suivaient, puis Charlie entre Harry et Ginny, suivit de Luna et Neville avec Aurélie, et finalement Fred fermait la marche ouverte par son jumeau. Ce dernier cria à l'intention de son frère à l'avant.
-Eh, Forges! Tu en dis quoi d'un changement de plan?
-J'en dis que je suis d'accord, répondit l'interpellé qui marchait en compagnie de sa compagne.
-Ok tout le monde, on suit ma copie carbone! On aura moins d'ennuis résultants de la scène qui vient de se produire à l'instant…
Les autres ne posèrent pas de questions, car ils avaient l'air de savoir vers où les frères farceurs les menaient. Après 10 minutes de marche, ils arrivèrent devant un magasin excentrique arborant le nom de «Farce pour sorciers facétieux». Georges inséra dans la porte une clé magique et murmura une formule que nul n'entendit. Évidemment leur magasin était bien protégé après les heures de fermetures.
L'intérieur, remarqua Harry, était à l'image parfaite de la personnalité des propriétaires. C'était explosif comme décor, utilisant surtout des couleurs comme orange et jaune. Les étalages étaient emplis de marchandises et produits de la création des jumeaux. Certains étaient de leurs premières inventions et mises sur le marché, mais beaucoup étaient totalement nouveaux.
Ils continuèrent jusqu'au fond du magasin et passèrent par une porte. Derrière la porte se trouvait un petit palier donnant accès à deux escaliers. L'un menait au sous-sol et l'entreposage des marchandises, l'autre montait deux étages, évidemment les quartiers de Fred et Georges.
-Bienvenu chez Fred, dit Georges en entrant dans le spacieux appartement.
-Georges habite au-dessus, dit Fred en pointant l'étage au-dessus de leurs têtes. Nous avons crus qu'il serait préférable d'avoir chacun son étage lorsque nous avons commencer à sortir avec nos chères muses…
-Surtout pour ne pas se retrouver malencontreusement dans une scène embarrassante, expliqua Georges en riant.
-Absolument! Renchérit Fred qui semblait avoir un souvenir particulièrement embarrassant dont il préférait ne pas se rappeler.
-Qui s'occupe du magasin de Pré-au-lard? Demanda Harry.
-Nous, mais Lee Jordan particulièrement, il habite le haut du magasin du village, dit Fred.
-Maintenant, si on allait manger? Demanda Georges en se tournant vers le reste du groupe.
Ils suivirent les jumeaux et leurs muses dans la salle à manger adjacente au salon et à la cuisine. Les hôtes apportèrent des chaises supplémentaires qu'ils avaient en réserve, probablement en prévision d'événements comme ceux-ci où la 'grande famille' serait invitée. Tout le monde eut une place autour de la grande table agrandie magiquement.
Au menu du soir, outre les crèmes canaries 'accidentellement' servies au dessert, il y avait eu ragoût, patates, carottes et navets bouillis, et salade césar. Le dessert avait consisté de gâteau au chocolat et salades de fruits (au choix de chacun).
Tout le repas se passa sans anicroche, ou presque (on ne pouvait pas tant en demander aux vieux jumeaux non-sages, pas plus aux jeunes jumeaux). Finalement tout le monde finit par rentrer chez soi. Harry une fois de plus aida Ginny à amener les enfants à l'appartement de Pré-au-lard. Aurélie tant qu'à elle se faisait accompagnée de son oncle Charlie pour rentrer au Terrier.
En entrant dans l'appartement, Ginny envoya immédiatement les enfants aller se coucher, sans discussions ou arguments. Harry leur dit rapidement bonne nuit, auquel ils répondirent à peine tellement ils étaient épuisés de leur journée. Il attendit qu'elle revienne pour la remercier d'avoir pris sa défense un peu plus tôt dans la journée auprès de Lavande Brown et son oncle et sa tante.
-Tiens toujours là, dit Ginny en sortant de la chambre des enfants et refermant doucement la porte quinze minutes plus tard. Elle le rejoignit là où il se tenait debout dans le couloir.
-Je voulais juste te remercier avant de partir. Il me semble que ça aurait été mal poli de ne pas au moins te dire merci d'avoir pris ma défense plus tôt. J'en suis reconnaissant, car sur le coup je ne savais pas quoi répondre.
-J'ai bien vu cela, ne t'en fait pas, j'ai l'habitude des réponses usant de psychologie.
-J'en doute pas.
-Enfin… et dans mon cas, merci de m'avoir aider à ramener les enfants. Tu ne peux pas savoir combien d'ennuis tu m'épargnes. Surtout que cela fait quelques fois que tu me rends ce service, j'en suis très reconnaissante.
-Ça fait plaisir.
Il y eut un petit moment de gêne et de silence qui passa rapidement.
-Bon bien… dit Ginny ne sachant plus quoi dire.
-Je crois que je vais y aller, dit Harry. Bonne nuit.
En lui souhaitant bonne nuit, il eut soudain une idée qui ne lui paraissait pas si déplacée. Il lui donna en même temps un bec sur la joue. Étonnée, elle fit de même en murmurant bonne nuit dans son oreille.
Il se recula, puis disparut.
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Le lendemain matin, nombre de journaux sorciers du pays et à travers le monde titraient ainsi : «LE SURVIVANT EST REVENU À LA VIE!». Et sous ce titre, un long texte suivait, avec beaucoup de faits non vérifiés, souvent ces faits n'étaient que des rumeurs et n'existaient même pas. Les articles étaient pour la plupart chocs et surabondés de qualificatifs.
Ginny retourna avec colère sa copie de la Gazette du Sorcier à la dernière page. Elle croyait qu'il valait peut-être mieux commencer par la fin. Ce serait plus réjouissant que de lire une panoplie de mensonges, théories et analyses ne valant pas deux mornilles. La fin consistait d'abord (si on allait à l'envers) de la météo, des taux de change sorciers et moldus, des clins d'oeils de la société sorcière. Puis suivait à l'avant-dernière page les bandes dessinées (dont une adaptation bd animée de 'Martin le moldu maboul') et l'horoscope prédit par l'ex-enseignante de Poudlard, Sybille Trelawney.
Ginny remonta aux annonces classées situées à côté de la nécrologie dans ce dernier cahier du journal. Elle feuilleta les quatre pages d'annonces à la recherche d'un emploi qui pourrait plus l'intéresser que celui qu'elle avait, et une maison à faire rêver en attendant d'avoir assez d'argent pour s'en acheter une elle-même.
Son regard fut attiré par une annonce particulière. On demandait un Psauror, en d'autres mots un psy qui pouvait travailler conjointement avec les Aurors et qui avait une formation d'Auror (ou l'équivalent). Ceci l'intéressait. Comprendre les criminels et les malades était quelque chose qui l'intéressait. Mais analyser les pièces casse-tête d'une enquête d'un point de vue psychologique l'intéressait encore plus. Bien que plusieurs auraient qualifiés sa vie de mouvementée et bien remplie, elle était quand même en manque d'action.
Le Psauror demandé était requis pour le département et quartier des Aurors, conjointement avec le département des mystères (qui voulait mieux se sécuriser en déjouant l'esprit de ceux qui voudraient s'infiltrer). Bien qu'elle n'avait pas de formation d'Auror complète, elle savait qu'elle serait engagée car à sa sortie de Poudlard et même durant ses études on lui avait fait les plus merveilleuses propositions pour devenir Auror, en laissant tomber des étapes de la formation.
Si cela était possible, elle avait mieux performer que Ron ou Hermione dans les tests d'aptitudes, et elle avait été mise à la suite du 'Survivant, sur la liste des candidats possibles à engager une fois Poudlard terminé. Le département des Aurors, celui des mystères, de la sécurité moldue et magique, celui des liaisons inter-pays, s'étaient tous offerts, tout comme les Canons de Chudley qui voulaient la recruter. Seul le domaine de la psychologie ne s'était pas offert, et c'est probablement ce qui l'avait attirée là.
Laissant ses idées mijoter en tête, elle finit de déjeuner en rêvassant à ce futur emploi. Finalement elle se leva, s'étira, ramassa le journal en le jetant dans le panier sans même finir de le lire. De tout manière elle savait ce que les articles racontaient et elle connaissait la véritable histoire.
Elle se plut à imaginer le métier de Psauror, et resta surprise de voir apparaître Harry chaque fois à ses côtés pour l'aider. Dans sa vision il était simple Auror et collègue de travail. En fat il lui paraissait un peu plus que collègue.
Elle se rappela le soir avant, et le baiser qu'elle avait reçu sur la joue. Pour une fois cette sensation n'avait pas été désagréable, au contraire, inconsciemment elle aurait aimer que le tout dure plus longtemps et que les choses ait été un peu plus profondes.
Mais, car il y avait toujours un mais, elle était mêlée dans son fort intérieur. Ses émotions s'étaient mêlées depuis son retour, et surtout depuis qu'il avait raconté son histoire. Vraiment toute une psy qu'elle faisait là! Incapable de discerner ses sentiments, ni les expliquer.
Depuis son retour, des sentiments, ou plutôt sensations, s'étaient fait ressentirs. Ces émotions elle les croyait enfouies et pour le mieux depuis cette nuit damné pour elle, et bénie pour le reste du monde. Pourtant certaines choses qu'elle n'avait pas sentie depuis des années avaient refait surface. Plusieurs sentiments oubliés refaisaient leur apparition. C'était comme si elle se réveillait enfin d'un long et pénible sommeil qui avait viré en cauchemar au cours de la nuit.
(1) De bonne heure sur le piton veut dire très tôt, très vite, rapidement énergique et prêt à entreprendre la journée très tôt le matin après s'être lever. Je crois que c'est une expression québécoise, alors je préférais préciser.
