Suiiiiiiite! C'est donc un chapitre beaucoup plus long que le précédent, avec plus d'action (donc j'en suis moins satisfaite, mais bon, j'ai fait ce tout mon possible).


Neuf ans

Mon père est très content. C'est la guerre, quelque part, Wutai je crois, un pays très lointain. Il va pouvoir vendre ses armes, il va recevoir beaucoup de Gils, et peut-être, peut-être qu'il sera plus gentil…

-C'est mon jeune fils, il a neuf ans… il ne va pas nous déranger longtemps, ne vous en faites pas.

Je m'incline devant les dignitaires, puis je retourne me cramponner après la jupe de ma mère. Elle passe ses doigts dans mes cheveux, puis elle me repousse, gentiment, vers les hommes que je ne connais pas. Le respect, je sais. J'avais oublié, j'avais trop peur. Mais j'ai toujours peur des étrangers.

-Qu'il est mignon, on dirait un petit ange!

Petit ange, petit ange, je suis toujours un petit ange à leurs yeux… comme si je n'étais pas un enfant normal, comme si j'étais plus que ça… en fait je suis bien moins que ça, en fait je ne suis peut-être même pas un enfant… comment le saurais-je? Je n'en ai jamais vu d'autres…

OoOoO

-Tu sais, mon fils, la guerre est une bonne chose. Une très bonne chose. Car plus le monde va mal, plus nous nous enrichissons. Tu comprends?

-Oui, père.

-Les humains ont toujours besoin d'armes. C'est une constante dans l'histoire de toute civilisation. Un monde pacifique ne survit pas. Il faut des armes pour se frayer un chemin dans l'histoire, il faut des guerres pour progresser. La violence, le sang, le meurtre, c'est ça le progrès, mon fils. Et c'est pour cette raison que la Compagnie est à la fine pointe de la technologie.

-Oui, père.

-Les gouvernements sont faibles et corrompus, et pourtant ce sont eux qui décident des guerres et des trèves… enfin, c'est ce qu'ils croient. Quand tu prendras, ma place, tu sauras que tu peux décider du sort du monde facilement. Tu feras comme moi, tu joueras sur tous les tableaux, et peu importe la fin de la guerre, tu gagneras à tous les coups. Diriger cette compagnie, c'est comme tricher aux cartes… Tu comprends, mon fils?

-Oui, père.

-Tu comprends ce que tu devras faire pour contrôler le monde?

-Faire la guerre?

-Non, faire de l'argent, faire du profit!

Il accompagne sa remarque d'une retentissante claque derrière mon crâne. Mais je ne vois toujours pas l'intérêt de ces bouts de papier et pièces de métal, je ne vois pas leur utilité, vraiment… ces Gils que mon père vénère, ces Gils qui soi-disant donnent le pouvoir… tout ce que je comprends, c'est que c'est par la guerre qu'il les obtient…

Mon père reprend son souffle.

-Tu sais, Rufus…

Il… m'a appelé par mon prénom… je ne me souviens même pas de la dernière fois où il l'a fait! Et ces yeux, pourquoi me regarde-t-il ainsi? Pourquoi est-ce que je le déteste autant en cet instant précis? Pourquoi s'approche-t-il de moi, pourquoi pose-t-il sa grosse main poilue sur mon épaule, pourquoi me serre-t-il contre lui?

-Tu sais il y a longtemps que tu vas me succéder à la tête de la Compagnie, pas vrai?

-Depuis toujours… père.

-C'est pour cela que je ne t'ai pas laissé avec les autres enfants. Tu dois être éduqué différamment, tu ne peux pas être comme les autres. Mais j'ai compris une chose aujourd'hui… j'ai compris une chose en voyant les rapports de Wutai…

-Wutai?

-Tais-toi quand je ne t'ai pas donné la parole, gronda mon père. Si tu n'es pas sage, c'est là-bas que je vais t'envoyer!

Je me sens trembler, très légèrement, mais il poursuit, murmurant à mon oreille, son souffle chaud dans mon cou comme la respiration d'un vampire avant qu'il ne morde sa proie :

-J'ai vu des rapports de la guerre, à Wutai, et j'ai lu que même les enfants se battaient. Ils lançaient des pierres et parfois même des lames sur leurs adversaires. Ils sont très rusés… évidemment, ils se font tuer quelques instants plus tard, mais ces enfants m'ont inspiré quelque chose, Rufus…

-Quoi donc, père?

-Pourrais-tu faire la même chose? Te battre?

-Je ne sais pas comment, père.

-C'est bien ce que je pensais. Tu vas donc apprendre à te battre.

D'autres leçons? Des leçons pour tuer?

-Mais, père…

Sa main serra violemment mon bras. Je n'aurais pas dû parler, j'aurais dû le savoir…

-Tu vas aller à l'académie militaire de Junon, tu vas apprendre à te battre. Et quand tu reviendras, tu devras avoir l'étoffe d'un chef. En tout cas tu sauras te défendre, c'est ce qui compte le plus, si tu dois un jour diriger ma Compagnie…

-Junon?

-Loin de Midgar.

Loin de Midgar? Loin de maman? Mon père doit lire l'horreur dans mes yeux, il a l'air de s'en délecter… oh, Odin, que je le déteste… mais ça ne servirait à rien de résister, je sais qu'il est le plus fort, je sais qu'il va gagner même si je pleure, même si je crie, même si je le frappe, même si je me cache au fond d'une armoire oubliée, je sais qu'il va gagner. Je suis sûr qu'il fait tout cela pour me faire souffrir, et en cette heure, je le déteste plus que jamais. Il dit qu'il veut mon bien, mais…

-Bien, père.

OoOoO

Maman me serre dans ses bras qui sentent très légèrement les fleurs, et surtout les herbes; ma mère sent le soleil. Son odeur, son odeur, comme je l'aime… je voudrais garder son parfum avec moi, au moins je ne serais plus aussi seul…

-Sois brave, Rufus! Sois fort pour moi!

Elle m'abandonne, mais je sens qu'elle a glissé quelque chose dans ma poche. L'hélicoptère s'envole, et elle rapetisse, jusqu'à ce qu'elle soit si lointaine que je ne puisse plus la voir. C'est ce moment que père choisit pour décoller mon visage de la vitre et me ramener brutalement à mon siège. Il gueule ses instructions au pilote qui frémit. Au moins, je sais que je ne suis pas le seul sur qui sa voix produit cet effet…

Je jette un rapide coup d'oeil à l'intérieur de ma poche. Un papier et quelque chose de métallique. Je tâte du bout des doigts, à travers le tissu épais de mon pantalon, il semble que ce soit un pendentif sur une chaîne. Je n'ose pas observer d'avantage de peur que père me surprenne.

OoOoO

Père discute du traitement qu'il convient de me donner avec le directeur. Je l'entends parler même à-travers le bois épais de la porte. Il dit qu'il faut être sévère. Le reste ne m'intéresse pas. Je sais que son ombre planera au-dessus de moi, même s'il ne sera plus là. C'est un soulagement de le quitter, un tel soulagement…

Je balance mes jambes, la chaise est trop haute pour moi. C'est un couloir, je regarde les enfants passer. Certains ne font pas attention à moi, d'autres m'observent avec curiosité. Leurs visages sont tous étranges à mes yeux. Des visages d'enfants, des têtes rondes, c'est la première fois que je peux en voir de semblables…

Je les déteste. Je les déteste déjà. Je déteste ceux qui ne font pas attention à moi. Je déteste le regard interrogateur et stupide des autres. Je déteste les nattes des petites filles, leurs petites jupes, leurs bas étirés sur leurs mollets maigrichons. Je déteste les taches de rousseur des garçons, leurs ongles sales, leurs vêtements usés par des jeux brutaux. Ce sont des enfants, qui vivent dans un monde d'enfants, un monde qui n'est pas et qui ne sera jamais le mien.

Le directeur serre la main de père et m'entraîne vers ce qui sera ma classe. Père ne me salue pas, il se contente de me fixer de son regard aussi mauvais que d'habitude. Je le déteste autant que d'habitude, et une sorte de joie m'envahit à l'idée que je n'aurai plus à le craindre. Craindre ses coups, craindre ses cris, craindre sa présence, sa seule présence qui a empoisonné mes neuf ans d'existence. Mon unique regret, c'est maman.

On me projette littéralement dans une salle de classe grise bourrée de ces enfants qui me fixent. On me présente, Rufus Shin-Ra, nouvel élève. Oui, Shin-Ra, comme la Compagnie, oui, le fils du Président. Quelques mots à vos nouveaux camarades…?

-Je n'ai rien à leur dire, monsieur.

-Alors va t'asseoir, il y a une place sur le côté, là.

Ils me fixent d'un regard carnassier. Ma place est loin de la fenêtre et des nuages qui ne demandent qu'à me distraire, ma place est presque au milieu des enfants, parmi leurs présences écrasantes, détestables. Je sors les livres qu'on m'a donné de mon sac de cuir, j'écoute le professeur alors que les autres me regardent.

J'aime le professeur. Ses yeux ne sont pas ceux d'un faucon, et il a d'autres élèves à fixer. La craie crisse légèrement sur le tableau verdâtre, et je sais que je comprends déjà la matière. Les enfants grognent en essayant de comprendre. Ils sont pourtant plus âgés que moi.

Tout me semble si facile… si étrange, mais si aisé…

J'aurais pu avoir peur des autres, ces inconnus qui croisent mon chemin pour la première fois, mais…

OoOoO

Une cloche sonne. Je relève la tête du livre de leçons, surpris. Pourquoi tout le monde se lève-t-il? Le mot récréation sonne creux. Je finis par comprendre que c'est une pause entre les leçons. Comme l'école est plus facile que les leçons que monsieur Faucon me donnait…

Je me laisse entraîner parmi les corps en mouvement, je porte le même uniforme que tous les autres garçons, un pantalon épais, bleu foncé, et une chemise blanche. Ils courent vers les portes ouvertes sur la lumière grise… ils courent dans la cour… la cour grise, entièrement asphaltée, grillagée…

-Hé, toi! Le nouveau!

Je me retourne lentement. C'est un garçon aux cheveux noirs qui me pose la question. Il fait une tête de plus que moi. Ses amis sont derrière lui, ils me regardent avec curiosité et méchanceté. Lui pose ses mains sur ses hanches d'un air arrogant.

-Quoi?

-T'es vraiment le fils du Président Shin-Ra?

-Oui.

Il est insupportable. Sa voix est tout simplement insupportable. Les voix des enfants sont horribles… tout autour, ils jouent, et leurs cris m'assourdissent…

Je commence à m'éloigner, mais il me retient d'une main sur l'épaule. C'est fou ce qu'il m'indiffère, je voudrais qu'on me laisse seul…

-Tu veux jouer avec nous?

-Non.

J'enlève sa main de mon épaule et je me retourne. Je veux m'en aller, aller dans un coin, contre un mur, je veux lire quelque chose, je veux tracer des choses dans la poussière, je veux regarder le ciel et les nuages…

-Alors tu vas jouer contre nous, c'est ça?

-… contre vous?

Il me donne un coup de poing que je n'ai jamais vu venir. Ses amis me poussent jusqu'à ce que je tombe par terre, puis ils me donnent des coups de pied à répétition. Étrangement, j'ai mal, mais… est-ce que j'ai vraiment mal? Je protège mon visage avec mes bras… je replie mes jambes contre mon ventre… Père, j'ai l'impression que tu me regardes, tout ça est ta faute… pourquoi est-ce qu'ils me font ça? Je n'en ai aucune idée, ce sont les premiers enfants qui me parlent! Pourquoi sont-ils ainsi, père? Et pourquoi tu ne m'as pas prévenu?

-Arrêtez, bande d'idiots!

J'ouvre les yeux. Je me rends compte qu'il y avait un atroupement autour de nous, et que tout le monde s'en va. Les coups arrêtent brusquement, et je me retrouve seul, par terre, je saigne des bras, mon uniforme est déchiré à quelques endroits. Je fixe l'asphalte grisâtre, avec l'impression d'être mort. Ce n'est pas la douleur, j'en ai l'habitude… juste la nette sensation d'être mort.

-Ça va, Shin-Ra?

Une main se tend jusque dans mon champ de vision. Je lève le regard, et je vois un garçon qui me sourit. Je prends sa main et je me relève, pantelant.

-Ils font ça à tous les nouveaux, faut pas t'en faire… en plus, t'es le fils du Président, alors…

-Peu importe.

Je m'époussète, puis je regarde un peu autour. Les enfants continuent de jouer comme si rien ne s'était passé. Ceux qui m'ont attaqué discutent, en bande serrée.

-Tu veux aller te soigner? T'arrête pas de saigner…

Je réponds d'un haussement des épaules. Je suis mort… je suis mort… je suis mort…

-Au fait, ils ne nous ont pas présenté, mais ils l'auraient dû, enfin bon, je suis ton compagnon de chambre, quand même! Mon nom c'est Hansen! Mais t'as pas besoin de te présenter, moi je sais qui tu es, évidemment, tout le monde sait qui tu es… Rufus, le fils de l'armateur…

Il parle, mais je ne l'écoute pas, me contentant de le suivre, la tête basse. Il m'entraîne dans l'école, les couloirs vides où des casiers de métal s'allignent, des portes, des murs, du vide. C'est triste, une académie militaire, c'est fait pour ça, on dirait. Hansen ouvre une porte, celle de l'infirmerie. Il n'y a personne, mais cela ne semble pas le déranger. Il se sert dans les bandages et les lingettes, puis prend une fiole de désinfectant.

-On doit se soigner soi-même, c'est dans la politique de l'école, m'explique-t-il. Dans un sens, ça fait partie de notre formation. Mais comme t'es nouveau, j'allais pas te laisser… en plus, t'es mon compagnon de chambre!

Je le laisse désinfecter mes blessures, je serre les dents en sentant l'alcool qui brûle. Et je le laisse parler.

-Les profs font ça pour partager les forts et les faibles. Ils n'interviennent pas dans les bagarres, ni dans les disputes, ni dans quoi que ce soit. On doit se débrouiller soi-même, ici, tu comprends?

-Oui.

Hansen finit de désinfecter mes plaies, puis il commence à les bander.

-Pourquoi tu t'es laissé faire?

-Je ne savais pas qu'ils allaient me frapper.

-Mais tu aurais pu te défendre!

-Je ne savais pas comment. De toute façon, je n'en voyais pas l'intérêt.

-L'intérêt? Mais regarde un peu dans quel état ils t'ont mis! Écoute, Shin-Ra, je vais te dire un truc : tu ne survivras pas, ici, si tu te laisses faire. Je ne sais pas comment tu as vécu jusqu'à présent, mais là, c'est autre chose!

-Je l'ai bien vu.

-Il faut que tu sois fort! Regarde-moi : ils ont arrêté de te frapper parce que je leur ai dit d'arrêter, c'est parce qu'ils savent que je suis plus fort qu'eux!

-Je n'ai pas envie de me mêler de ces histoires.

-T'auras pas le choix…

-Les choses vont trop vite… je ne comprends rien à tout ça… vous êtes trop différents.

-Tu va t'habituer. Tu verras, on se fait à tout. Même à l'enfer.

Hansen termine de bander mes bras, puis il m'observe un instant.

-Tu devrais aller dans notre chambre… tu as besoin de repos, je crois. Tu dois être fatigué après cette bagarre… ne t'en fais pas pour les cours, les profs s'en fichent, comme pour le reste.

Mes yeux mornes au regard vague et flou… mes épaules courbées, mon dos replié… je ne suis pas fatigué, je suis mort… oui, je vais me coucher, je vais aller dormir… et je vais me réveiller chez moi, je vais me réveiller de cet horrible cauchemar…

OoOoO

Je suis replié en boule, au fond de mon lit, dans la chambre que je devrai partager avec Hansen. On dirait une cellule de prison, elle est aussi grise que le reste. J'ai froid… maman… viens me chercher… maman… maman… prends-moi dans tes bras…

Je me rappelle subitement, elle m'a donné quelque chose… quelque chose qui traîne toujours dans mes poches…

Je sors un pendentif étrange monté sur une chaîne argentée, et la lettre un peu chiffonnée. J'admire un instant le travail fin du bijou, puis je me jette sur la lettre, avide des mots de maman.

Rufus,

Aujourd'hui, tu pars pour l'école. Ton père a décidé de ne plus te tenir éloigné du monde réel, et je crois que c'est une bonne décision. Les choses ne pouvaient plus continuer ainsi, tu dois connaître le monde par ta propre expérience si tu dois le diriger un jour, c'est ce qu'il a dit. Il t'aime, même s'il n'a jamais su aimer. Il t'aime à sa manière. Il veut te forger à son image, et même plus : il veut que tu deviennes son idéal. Tu sais qu'on ne peut pas le décevoir. Fais donc de ton mieux et construis-toi la façade qu'il aimera le mieux. Rien qu'une façade, reste toi-même.

Mais j'ai peur pour toi… toi qui n'as jamais vu d'enfants, tu vas être plongé parmi eux, dans leur violence, leur brutalité… alors laisse-moi te conseiller une chose.

Mêle-toi à eux. Fais-leur croire tout ce que tu veux jusqu'à ce qu'ils t'aiment et te respectent. Tu sais que tu es supérieur, tu sais que tu es le plus intelligent. Ne la garde pas pour toi, cette belle intelligence, sers-toi en contre ceux qui t'ennuient, sers-toi en pour obtenir ce que tu veux. Le monde est malade, les gens sont fous, ils se laissent mener par leurs illusions et leurs rêves, les gens n'aiment pas penser, n'aiment pas réfléchir. Mais toi tu le feras, et tu seras leur maître.

Et comme ça, tu auras la paix. Je ne sais pas si tu seras heureux, Rufus, je ne sais même pas si tu pourras te permettre d'être toi-même. Peut-être que tu vas changer. Peut-être cesseras-tu de m'aimer et de penser à moi. Peut-être deviendras-tu l'un d'eux. Mais moi je serai là. Et j'espère que, juste pour moi, tu laisseras tomber toutes les façades que tu devras dresser autour de toi.

J'ai les larmes aux yeux. Maman… Pour toi, je ne changerai jamais… Maman… je ferai tout ce que tu voudras… tout ce que tu me diras… Maman, je t'aime…

Je ne pourrai pas t'écrire, ni te téléphoner. Ton père me surveille toujours. Je n'aurai jamais de nouvelles de toi, sauf tes bulletins. Je ne te reverrai plus avant le congé d'hiver. Tu me manques déjà.

Alicia.

PS : Je te donne ce pendentif, le symbole du cerbère. Il te protègera de l'enfer qui pourrait t'attendre. Porte-le sur toi ou sur une arme, et je serai rassurée.

Je serre le pendentif contre mon coeur et je relis la lettre de maman, une fois, deux fois. Je sais que je serai ce qu'elle voudra. J'affronterai ce destin qu'on m'a imposé, ce destin qui n'est pas le mien, et je serai le gagnant. Pour elle.

OoOoO

À la guerre le petit prince s'en est allé,

Sans armes, sans armure, à la mort voué,

Et pourtant vainqueur, levant son poing,

Sa main couverte de sang noir

Ainsi était la volonté des Dieux.

Petit ange, il traversa les enfers

Sans réconfort, sans lumière, sans but

Sans rien trouver, à part des âmes damnées.


Juste à titre d'information: le pendentif que reçoit Rufus est le même que celui du fusil de Vincent dans Dirge of Cerberus. Comme sa fonction est de protéger, je trouvais ça approprié... et en plus, il est tellement joli... Mon copain me l'a acheté, je le porte souvent, il est vraiment beau.