CHAPITRE ONZIÈME
Naruto analysait les documents devant lui, avec l'aide de Shikamaru, quand tout à coup la porte de son bureau s'ouvrit brusquement.
- Hokage ! Denki doit vous dire quelque chose ! Cria Iwabë.
- C'est le bureau de l'Hokage ici, pas une basse-cour, le réprimanda Shikamaru.
- Je… Je suis désolé…
Derrière lui, Sarada et Denki soupirèrent. Jamais ils ne leur seraient venus à l'idée de faire irruption dans le bureau de l'Hokage de la sorte.
- Je suppose que ce que vous avez à me dire à un rapport avec Boruto et Shikadai ? S'enquit Naruto, qui se redressa correctement sur son siège.
Le groupe hocha la tête.
- Bon, je suppose que vous êtes pardonnés pour cette fois, soupira Shikamaru, entrez.
Quand le groupe entier, composé de Sarada, Inojin, Denki, Iwabê, Kawaki, Mitsuki et Chôchô, fut enfin dans la pièce, Denki exposa de nouveau sa théorie.
Le visage de Naruto et Shikamaru prirent un air sérieux et une forte tension régnait dans la pièce. Ils n'interrompirent pas une seule fois ses explications et prirent même quelques minutes de réflexion en silence, lorsqu'il eut terminé.
- Je n'avais pas pensé à ça, murmura Shikamaru, pourtant c'est logique. Ça saute même aux yeux.
Songeur, Naruto hocha la tête.
- Je pense qu'on a besoin de parler avec Torniki. Même si la théorie de Denki me semble très plausible, ils nous manquent peut-être des détails cruciaux.
Le groupe devant lui approuva.
- Pendant que tu iras lui parler, dit Shikamaru, je vais me documenter au sujet de cette royauté. Kawaki et Chôchô, venez avec moi.
- Non, contesta Kawaki, je veux aller avec le Hokage…
- Tu seras plus utile avec moi qu'avec Naruto. Si tu veux les sauver, laisse tes états d'âmes de côté.
Vexé, le jeune homme croisa les bras sur son torse et maugréa des paroles incompréhensibles. À côté de lui, Chôchô trépignait d'impatience d'être en compagnie du beau gosse.
- Le reste, venez avec moi, annonça Naruto, en se levant.
•••
Le bruit d'une porte qui s'ouvre réveilla Torniki. Assis, par terre, au fond de sa cellule, il sommeillait légèrement mais se retenait de plonger dans un profond sommeil. Si par malheur il lui arrivait de s'endormir pour de bon, les souvenirs de cette nuit-là resurgissaient dans ses cauchemars et le faisaient se réveiller en pleurant.
Torniki n'avait jamais été quelqu'un de très courageux. En fait, on l'avait longtemps traité de lâche et de pleurnichard. Néanmoins, il ne s'en était jamais formalisé car les autres n'avaient pas tort. C'était pour cela qu'il préférait vivre à l'écart de sa ville, dans un petit coin tranquille qui lui permettait de ne pas avoir à faire face aux autres.
Ironiquement, c'était ce qui l'avait sauvé…
À cette pensée, sa gorge se serra. Il se concentra sur sa respiration, afin de retenir les larmes montantes et releva la tête pour regarder les nouveaux arrivants.
Il avait beau être prisonnier, il n'était pas maltraité. Il possédait une table, une chaise et un lit. On lui fournissait même de la nourriture convenable tous les jours. C'était bien plus généreux que ce qu'un Otsutsuki pouvait faire. Chez lui, un prisonnier était traité de la plus mauvaise des manières, et on l'oubliait même parfois en prison. Alors, quand il fallait l'en sortir, le pauvre y restait en fait jusqu'à la mort.
- Torniki.
La voix de Naruto Uzumaki le tira de ses pensées. Il avait appris que cet homme possédait le titre de Hokage et maniait une impressionnante quantité de chakra. Malgré sa puissance, il n'en faisait pas mauvais usage et ne l'avait jamais utilisée contre lui.
- Nous avons quelques questions à te poser, continua le Hokage.
Torniki se redressa contre le mur en position assise. Il avait beau avoir un lit, il ne se sentait pas digne de l'utiliser. Pas quand son meilleur était mort…
Contrairement à d'habitude, ce ne furent pas les mêmes personnes qui accompagnaient Naruto. Cette fois-ci, un groupe d'adolescents le suivaient, sur leurs gardes. Avec juste un coup d'oeil, Torniki pouvait dire sans mal qu'ils étaient des ninjas.
- Bonjour, le salua une jeune fille avec des lunettes rouges, je m'appelle Sarada Uchiha.
Le reste groupe se présenta un par un. L'Otsutsuki n'avait pas une très bonne mémoire et douta fortement de pouvoir retenir l'identité de chacun.
Ils prirent place devant lui, certains s'assirent sur le lit, tandis que d'autres restèrent debout.
- L'ami de mon fils, Denki - Naruto fit un signe de main vers lui - a une théorie intéressante. J'aimerais que tu l'écoutes et que tu nous dises ce que tu sais.
- Mais je vous ai déjà tout dit, dit Torniki d'une voix chevrotante.
Avoir autant d'attention sur lui le mettait mal à l'aise.
- S'il vous plait, écoutez-nous. Peut-être que quelque chose pourrait vous revenir ? Implora Sarada.
Torniki sentait la détresse émaner des pores de chacun. Il avait appris que les fils de l'Hokage et du conseiller avaient été kidnappés. Il ne voyait pas bien le rapport avec lui, mais il avait été sans cesse interroger sur eux, comme si tout était de sa faute. Cela l'avait quelque peu exaspéré.
Avec un léger soupir, il hocha de la tête, signifiant qu'il était ouïe. Denki s'avança et s'accroupit à sa hauteur.
- Nous avons appris qu'il existait une royauté Otsutsuki qui dévorait le chakra des planètes et qui s'en prenait même aux vôtres.
Torniki le regarda impassible. Rien de nouveau, c'était lui qui leur avait dit tout cela. Denki continua.
- En y réfléchissant mieux, grâce aux informations de Kawaki, je me suis aperçu qu'il y avait un lien entre les Otsutsuki et l'organisation Kara.
C'était quoi ça, Kara ? Le gamin était bien gentil mais il n'avait absolument aucune idée de ce dont il parlait.
- Est-il possible qu'un groupe se forme contre la royauté ?
La question le prit au dépourvu. Pourquoi son peuple voudrait se rebeller contre…? Mais tout de suite, il se rappela ce que la royauté leur avait fait. Avant, le peuple les adulait, mais maintenant…
- Je… je ne sais pas. Peut-être. C'est possible…
Après tout, la royauté était bien en train de détruire leurs planètes. Torniki était un esprit solitaire, qui ne se souciait pas du monde environnant, mais par déduction et logique, il était en fait évident qu'une révolte se prépare.
- Par possible, vous voulez dire…? Essaya de demander Iwabê.
- Je veux dire, le coupa Torniki, qui semblait avoir repris de l'énergie, que nous autres les Otsutsuki avons mauvais caractère. Je n'ai jamais envisagé que la royauté nous fasse ça mais je pense qu'il est probable que les miens préparent un coup pour les renverser. C'est stupide…
- Pourquoi est-ce stupide ? S'enquit Naruto.
Torniki poussa un long soupir en passant sa main dans les cheveux.
- Parce que la royauté est infiniment plus puissante que nous. Pour preuve, le peuple entier n'a pas un dixième de leur puissance.
Un silence stupéfait régna dans la cellule. Tous les regardait, n'ayant pas l'air d'en croire leurs oreilles.
- Ils sont si forts que ça ? Intervint à son tour Mitsuki.
- Forts ? Le mot est faible. Ce sont des monstres de puissance.
- Y a-t-il un moyen de les battre quand même.
Torniki rigola nerveusement.
- Les battre ? Vous êtes fou ! À moins d'avoir des armes qui égalent leur puissance ou le moyen d'augmenter la vôtre, vous êtes morts à la seconde où vous leur faites face.
- À quoi ressemblent-ils ? Demanda Iwabê.
Le souvenir du roi qui avait tenté de le tuer refit surface. Ses épaules tremblèrent de terreur mais il essaya de ne pas le montrer.
- Contrairement à nous, ils sont habillés tout en gris. C'est la couleur de la royauté.
Soudain, Sarada devint livide. Inojin, qui était à côté d'elle, lui secoua doucement l'épaule.
- Hé oh ! Reprends-toi ! Qu'est-ce que tu as ?
- Si tu te sens mal, tu peux sortir prendre l'air, proposa Naruto avec bienveillance.
Sarada secoua la tête.
- Non. C'est que… je viens de penser à quelque chose. En fait, je pense que j'ai compris mais… je ne veux pas avoir raison, chevrota-t-elle.
L'ambiance de la pièce devint soudain lourde et toute l'attention était dirigée vers elle.
- Nous t'écoutons, l'enjoignit Naruto d'une voix douce.
Même Torniki était impatient de savoir ce qu'elle avait compris.
- Si on récapitule, commença Sarada, nous n'avons pas deux camps mais trois. La royauté, le peuple Otsutsuki avec les rebelles et nous. Si nous sommes entrés dans leurs conflits, c'est à cause de l'enlèvement de Boruto et Shikadai par des Otsutsuki.
Tous hochèrent la tête un par un, ne voyant pas où elle voulait en venir. Sarada continua :
- L'Otsutsuki qui les a enlevé n'était pas habillé en gris. Il n'était donc pas de la royauté mais du peuple. Et si ce que je pense est vrai…
Elle déglutit.
- Ils ont été enlevés par les rebelles qui sont en liens avec l'organisation Kara. Si pour battre la royauté, il faut de la puissance, cela explique pourquoi ils se sont alliés.
- Je ne comprends pas le rapport avec leur enlèvement, marmonna Inojin.
- Le rapport est simple. Boruto et Shikdadai sont…
Des larmes commencèrent à lui monter aux yeux. Catastrophés, ses amis ainsi que Naruto la regardèrent avec des yeux ronds.
- Ils sont… ils sont utilisés comme des armes.
•••
Coucou ! Je suis de retour avec un chapitre un peu court mais je me rattraperai dans les prochains ! Je ne pourrais pas vous promettre de poster vite et régulièrement (j'ai un travail et une vie à côté) mais je vais faire de mon mieux. Ce chapitre est une sorte d'avant-goûts pour les prochains, qui auront beaucoup plus d'actions. Je vais essayer de vous poster pour la prochaine fois deux d'un coup afin de me faire "pardonner" de cette longue absence.
J'espère en tout cas que ça vous plaira :)
