Chapitre 11 :
Tout était noir autour d'elle. C'est la première chose qui traversa l'esprit de Kate lorsqu'elle se réveilla pour la première fois depuis plusieurs jours. Il lui fallut quelques instants pour s'habituer à la pénombre dans laquelle elle était plongée. Le silence qui régnait dans la pièce n'était interrompu que par des bips incessants. Tout était calme autour d'elle, la nuit devait être tombée depuis plusieurs heures maintenant car les lumières de la ville brillaient au dehors. Ce n'était pas exactement le même spectacle que celui qu'elle voyait tous les soirs de son appartement, mais la familiarité de la scène devant ses yeux la rassura. Peu à peu, elle reprenait ses esprits, ses souvenirs devenaient de plus en plus clairs. L'enquête, les migraines, le coup de téléphone, l'accident… Elle devait être à l'hôpital. Elle sentit ses muscles se détendre, elle était en sécurité, ici rien ne pouvait l'atteindre. Seulement elle était seule, à nouveau, et quoiqu'elle fasse, cette solitude lui pesait sur le cœur. Elle aurait voulu se réveiller et voir ses amis autour d'elle : sa sœur, Gibbs… Mais il n'y avait que le silence pour l'accueillir, un silence qui lui glaçait le sang. Si elle en avait eu la force, elle se serait levée, rien que pour parler avec quelqu'un, - un médecin, une infirmière, n'importe qui - , mais elle était incapable de bouger ses jambes, et encore moins de marcher ; le moindre effort lui demandait une énergie qu'elle était loin d'avoir, même respirer lui était douloureux. Elle tourna la tête vers la moniteur à côté d'elle. Il y avait quelque chose de rassurant dans la contemplation du tracé, seul indice du fait que son cœur n'était pas totalement brisé. Le froid envahit ses membres, elle avait envie de crier. Pourquoi personne ne prenait jamais soin d'elle ? Pourquoi quand elle avait besoin de chaleur, de réconfort, elle n'avait que le silence pour lui répondre ? Un léger cri s'échappa de ses lèvres, seulement seul un faible murmure se fit entendre dans la pièce vide. Elle ne supportait pas ce sentiment d'impuissance. Elle sentit le sommeil l'envahir alors qu'elle luttait pour rester consciente, mais la fatigue reprit bien vite ses droits et Kate plongea dans un sommeil sans rêves.
La lumière. Après des heures dans l'obscurité, le jour était enfin revenu, amenant avec lui une lumière éblouissante qui semblait panser ses blessures. La pièce lui semblait tellement plus accueillante, baignée dans la lumière du petit matin. Kate sentit les angoisses et les peurs des derniers jours lentement la quitter alors qu'elle s'imprégnait de la beauté du paysage au travers de la fenêtre. Le silence oppressant de la nuit dernière avait fait place à un calme apaisant qui remplissait son cœur. Un bruit à sa gauche attira son attention, et espérant voir apparaître la silhouette de l'homme qu'elle aimait, elle se retourna vers la porte. Seulement, c'était une jeune femme qui lui était bien familière qui était assise non loin de son lit, absorbée dans sa lecture. Un sourire apparut sur les lèvres de Kate alors que sa sœur semblait relire une troisième fois la même ligne. Elle était perturbée et Kate savait pertinemment qu'elle en était la cause. Kate, après plusieurs tentatives, réussit à faire bouger son bras. Elle posa doucement sa main sur la cuisse de sa sœur, espérant attirer l'attention de celle-ci. En effet , Alicia resta interdite un moment, observant avec incrédulité le visage maintenant animé de sa sœur. Et puis se fut l'effusion. Kate vit sa sœur, d'habitude si calme et posée, s'agiter dans tous les sens, parlant trop vite pour que Kate, encore à peine réveillée, ne puisse vraiment comprendre ce qu'elle disait. Mais ce soudain retour à la vie l'emplit de joie. Si, la nuit dernière, elle s'était sentie immensément seule, maintenant que le jour s'était levé, elle avait retrouvé les personnes qui comptaient pour elle. Les heures qui suivirent furent pleines d'agitation, de surprises, de joies. Elle vit à tour de suite Abby, McGee, Tony et même Ducky ; cependant, son regard cherchait toujours les yeux océan de cet homme responsable de chacune de ses larmes, de chacun de ses sourires. Bien sûr, elle n'en laissa rien paraître, elle continua à discuter, à rire avec ses amis, mais son cœur était étrangement vide. Alicia était partie, prétextant une course quelconque ,pourtant Kate n'avait pas manqué le regard haineux qu'elle avait lancé à Tony, ni les menaces à l'encontre de la seule personne qui lui manquait pour guérir complètement. Finalement, elle était la seule coupable. Il n'avait aucune raison de venir après ce qu'elle lui avait dit, après ce qu'il avait fait, ou plutôt ce qu'il n'avait pas fait. Et puis elle n'avait pas vraiment besoin de lui… Une larme coula sur sa joue. Elle aurait toujours besoin de lui.
Gibbs était assis dans à son bureau, inconscient de ce qui se passait autour de lui. Son esprit était tourné vers Kate, sa Katie. Lorsqu'il avait reçu l'appel de l'hôpital, son cœur avait été sur le point d'exploser en entendant que, après presque une semaine d'une interminable attente, elle s'était enfin réveillée. S'il avait pu, il aurait sauté dans sa voiture, rien que pour revoir la couleur de ses yeux. Seulement, il n'était pas prêt à l'affronter, il n'était pas prêt à croiser son regard devenu probablement froid et indifférent à son égard. Il avait décroché une dizaine de fois son téléphone, dans l'idée de lui faire envoyer des fleurs, mais il ne s'en sentait pas capable. Lui, l'homme sans failles et sans peurs, l'ex-marine qui avait connu maintes et maintes situations, était terrifié à l'idée de la revoir. Bien sûr, il s'était rendu à l'hôpital avant, il y avait passé des nuits entières, mais ce n'était pas pareil. Endormie, elle ne pouvait pas le blesser, mais elle ne pouvait pas non plus le rassurer. Alors il restait là, assis à son bureau, rongé à la fois par le remord et l'incertitude, laissant défiler d'innombrables scénarios dans son esprit.
Gibbs ne faisait pas attention à ce qu'il se passait autour de lui, il était plongé dans ses pensées, incapable d'en sortir. C'est pourquoi, lorsque son nom retentit dans toute la salle, il fut le premier surpris. Il leva la tête, étonné que quelqu'un ose l'interrompre ainsi ; mais lorsqu'il vit la jeune femme plantée devant son bureau, ces yeux si familiers lui lançant des éclairs, il comprit qu'il n'y échapperait pas. Il la vit prendre son souffle, apparemment sur le point de lui dire ses quatre vérités, et d'un geste de la main, il l'arrêta.
« Pas ici, Alicia, venez avec moi »
Il avait voulu déstabiliser la jeune femme, mais elle le regardait droit dans les yeux, calme et impénétrable ; seule cette lueur dans son regard, lui montrait qu'elle ne le laisserait pas s'en tirer à bon compte. Il se dirigea alors vers l'ascenseur et, lorsqu'ils furent tous deux à l'intérieur, il actionna l'arrêt d'urgence. L'ascenseur s'arrêta brusquement, mais la jeune femme devant lui ne bougea pas d'un pouce. Un silence pesant s'installa entre eux. Elle le fixait toujours avec des yeux qui avaient soudain perdu leur couleur chocolat pour devenir noirs. Il attendait qu'elle commence à lui crier dessus, s'étant déjà préparé à ce qui serait maintenant inévitable, seulement elle se contentait de le fixer droit dans les yeux et la colère, la haine et le dégoût qu'il voyait dans ses yeux le blessaient plus qu'aucune parole. Et puis, sans un avertissement, elle s'avança vers lui et sa main s'abattit sur sa joue.
« Vous êtes stupide, pathétique et arrogant. »
Gibbs resta là, sans voix. Ce n'était pas tant les mots qui l'avaient surpris, mais la façon dont elle les avait prononcés. Il s'était attendu à la voir crier, après tout c'était une femme, mais elle avait parlé d'une voix froide et emplie de haine.
« Moi, je suis allée voir Kate, et je peux vous dire que toutes les dix minutes, elle regardait désespérément vers la porte, et comme tous les autres avaient pris la peine de se déplacer, elle ne pouvait que vous attendre, vous. Vous lui faîtes plus de mal en restant qu'en allant la voir. Alors vous allez vous bouger sinon, je vous préviens, je ne me contenterai pas d'une simple baffe. »
Gibbs la vit passer à côté de lui et actionner à nouveau l'ascenseur. Il sourit, Kate avait de la chance d'avoir une telle sœur. Et bien qu'il ne l'avouerait pas, elle avait raison, il était amplement temps qu'il aille la voir. Gibbs regarda sa montre : il était déjà tard, et Kate serait sûrement à nouveau endormie, mais rien que de voir son visage apaiserait ses doutes.
Kate se réveilla en sursaut, des perles de sueur sur le front. Elle pouvait encore entendre le coup de feu retentir à ses oreilles, elle voyait encore le regard étonné puis vide de Gibbs alors qu'il s'effondrait au sol. Il faisait à nouveau noir, mais cette fois-ci, la chambre n'avait rien d'apaisant, les bips du moniteur s'étaient faits oppressants et le silence ne faisait que mieux retentir le coup de feu dans son rêve. Le froid qui régnait dans la pièce ne faisait qu'accentuer le vide qu'il y avait dans son cœur. Malgré tous ses amis, elle était seule et ils ne pouvaient rien y changer. Son corps fut secoué d'un violent sanglot, et seule dans l'obscurité, elle laissa libre court aux émotions qui la rongeaient depuis plusieurs jours. Elle se recroquevilla sur elle même, pleurant en silence comme elle l'avait trop souvent fait depuis qu'elle avait rencontré cet homme. Soudain, elle sentit une main se poser sur son épaule et elle eut une sueur froide. Des images de la fouille de la maison des Finch lui revinrent en mémoire et elle ne pouvait s'empêcher de penser que la lieutenant l'avait agrippée ainsi lorsqu'il l'avait trouvée dans la salle à manger. Sa stupeur ne dura qu'une seconde, elle se retourna vers la personne qui devait se tenir à présent juste derrière, avec la ferme intention de la déstabiliser. Kate ferma son poing et le lança vers cette personne, dans l'espoir de la frapper au ventre. Mais son coup fut bloqué sans réels efforts ; surprise et de plus en plus effrayée malgré elle, elle se retourna pour essayer d'identifier ce potentiel agresseur, malgré l'obscurité. La première chose qu'elle vit fut ses yeux. Bleus. Immensément bleus, ce bleu acier qu'elle connaissait si bien. Elle sentit alors son cœur battre à nouveau et la pièce devint soudain beaucoup plus chaleureuse. Son cœur s'emplit de joie et elle ne put s'empêcher de lui sourire. Il était enfin là, elle avait tellement de questions, tellement de choses à lui dire… Mais ce furent les dernières paroles qu'ils avaient échangées qui lui revinrent en mémoire. C'est sa colère à son encontre, sa solitude face à son mutisme qui revinrent assaillir son cœur et bientôt, son sourire perdit sa splendeur pour prendre une teinte de plus en plus triste. Comme dans un miroir, elle vit alors cette même tristesse dans ses yeux. Elle sentit alors sa main se poser sur sa joue et, comme dans un rêve, tous ses doutes s'envolèrent.
« Shhhu… tout va bien Kate, ce n'est que moi »
Kate le vit alors s'asseoir à ses côtés sur le lit et il essuya une larme qui perlait au coin de ses yeux. Elle ferma lentement les yeux ; le cœur léger et empli d'une joie sans nom, elle se laissa aller dans les bras de Morphée.
Kate n'eut pas vraiment le temps de repenser aux évènements de la nuit dernière, car le soleil ramena bien vite ses amis à son chevet. Elle avait passé la journée à écouter Abby lui raconter leurs péripéties des dernières semaines et Tony lui avait parlé sans relâche de ses nouvelles conquêtes. Toutes ces discussions avaient ramené la bonne humeur dans son cœur. Mais, au fur et à mesure que les heures avaient passé, la peine avait repris sa place. Elle avait espéré voir Gibbs dans la journée, elle avait pensé que leur rencontre la nuit précédente les avait finalement rapprochés, mais il n'était pas venu. Elle n'avait pas vraiment été surprise, mais elle ne pouvait s'empêcher de le regretter. La nuit était finalement arrivée, bien plus tôt qu'elle ne l'avait voulu car avec la pénombre, c'est tous ses doutes et ses peurs qui étaient revenus s'emparer de son esprit. Elle n'arrivait pas à fermer les yeux, elle se sentait terriblement idiote mais la douleur qui lui serrait le cœur l'empêchait de dormir. Elle se recroquevilla sur elle-même, essayant de combattre le froid qui lentement s'engouffrait en elle. Puis vinrent la solitude, l'incertitude, les doutes que l'obscurité de la pièce ne faisait qu'amplifier. Bien sûr, ces sentiments étaient aussi présents dans la journée mais lorsqu'elle était entourée de ses amis, elle mettait un point d'honneur à ne pas les laisser prendre le dessus. Elle entendit la poignée tourner et, tournant la tête dans la direction opposée, ferma les yeux, prétendant dormir. Elle n'avait pas envie de répondre à la moindre question et surtout pas pour qu'une infirmière fasse remarquer plus tard, avec le manque de tact habituel, qu'elle ferait bien de « consulter » quelqu'un… Cependant, le rythme de ces pas résonnait comme une douce musique à ses oreilles et elle sourit en pensant que même sa démarche avait quelque chose de… rassurant. Elle se retourna et croisa instantanément le regard bleu de l'homme qui était maintenant assis sur le bord de son lit. Elle voulait lui dire combien elle l'aimait, combien elle était heureuse qu'il soit là , mais faute de pouvoir trouver les mots, elle se contenta de lui sourire doucement.
« J'avais peur que tu ne reviennes pas »
« Tu devrais dormir maintenant, Kate, je ne vais nulle part cette nuit, et tu as besoin de repos »
Elle aurait aimé discuter avec lui et lever cette ombre qui planait encore entre eux, mais ses yeux se fermèrent d'eux-mêmes et sans pouvoir lutter, elle sentit le sommeil clamer ce qui lui était dû.
Les jours passèrent, ponctués par les visites incessantes de ses amis à son chevet et par ses insomnies lorsqu' arrivait le soir. Elle restait éveillée des heures entières dans le noir jusqu'à ce qu'il arrive, puis comme si le sommeil ne l'avait jamais quittée, Morphée reprenait ses droits. Kate se sentait stupide, elle attendait de lui qu'il fasse le premier pas, qu'il lui parle de ses sentiments, de ce qui se tramait dans son esprit, elle attendait même qu'il s'excuse ou du moins qu'il s'explique pour tout ce qu'il lui avait fait subir ces dernières semaines. C'était stupide de sa part et pourtant, elle attendait. Malgré les nombreuses visites qu'elle recevait, ses journées étaient tout de même ponctuées par des heures entières où elle restait seule , et alors seul Gibbs occupait ses pensées. Elle avait déjà préparé ce qu'elle lui dirait lorsqu'elle reviendrait travailler, elle avait mis en place tout un plan pour qu'enfin ils puissent parler seuls à seuls mais elle savait que, le moment venu, elle se tairait et alors les journées se succèderaient comme si cette histoire n'avait jamais existé.
Deux semaines passèrent avant que Kate ne puisse marcher par elle-même et, bien qu'il ne lui fut possible d'effectuer que de courts trajets, son autonomie en partie retrouvée lui redonna le sourire. Et malgré des étourdissements qui persistaient, elle fut autorisée à sortir après avoir passé près de 3 semaines enfermées dans une chambre d'hôpital. Elle n'avait plus qu'une envie, c'était de se retrouver au calme chez elle. Son appartement lui paraîtrait certainement plus chaleureux que jamais, et le gris omniprésent des murs qui l'entouraient commençait à la rendre folle.
Kate resta un instant interdite ce matin là en voyant Gibbs en compagnie du médecin qui venait lui apporter son autorisation de sortie. Elle se sentait un peu coupable face à ce médecin, qu'elle avait pratiquement harcelé pour obtenir cette fameuse autorisation, mais lorsqu'elle vit l'expression gênée qu'il arborait, elle se tourna vers Gibbs, certaine qu'il était seul responsable de la nouvelle qui ne tarderait pas et qui ne manquerait pas de la faire sortir de ses gonds. Celui-ci n'esquissa pas le moindre geste et la regarda droit dans les yeux sans ciller, manifestement déterminé à obtenir ce pourquoi il était ici.
« Euh… Melle Todd, voyez-vous l'Agent Gibbs a insisté pour… enfin… Il n'a pas tord, vous voyez… vous n'êtes pas encore tout à fait rétablie et… il serait préférable que… »
Kate, qui sentait la colère monter lentement en elle, n'accorda même pas un regard au médecin et s'adressa directement au premier concerné, qui ne l'avait pas quittée des yeux.
« J'espère que tu n'as pas suggéré que je reste ici encore quelques jours, ou je te jure que ne tarderas à me rejoindre en très, très mauvais état. »
Sa remarque parut l'amuser et elle sentit sa patience commencer à se briser ; dans un effort pour ne pas se mettre à crier sur lui en face de ce pauvre médecin qui finalement n'avait rien fait pour se retrouver au milieu d'un conflit qui revenait de plus en plus souvent entre Gibbs et elle, elle serra les poings et continua à le regarder avec insistance. Finalement, après quelques secondes, il se décida enfin à s'expliquer.
« Tu n'es pas encore totalement rétablie, et je ne veux pas que tu restes seule chez toi. Donc tu vas venir passer quelques jours, voire plus, chez moi. »
« Tu te fiches de moi, j'espère. Je te signale que je n'ai pas passé plus d'une demi-journée chez moi depuis près d'un mois. Et il est totalement hors de question que je reste chez toi. »
Elle vit ses yeux s'assombrir, et bientôt le bleu azur de ses yeux avait fait place à un gris tempête. Si elle n'avait pas été si déterminée à rentrer enfin chez elle, elle aurait certainement pris en considération l'air menaçant qu'il arborait à cet instant.
« Je pense pas que vous m'ayez bien compris, Agent Todd, ce n'était pas une requête. »
« Bien entendu, ça t'écorcherait de demander. »
Ils se fixèrent du regard dans un silence qui semblait devenir beaucoup trop pesant pour le médecin, qui se tenait tant bien que mal à côté d'eux. En y repensant, bien qu'elle n'eut aucune envie de céder, Kate reconsidéra une nouvelle fois ce qui se proposait à elle. Connaissant Gibbs, il ne la laisserait de toute façon pas seule, et peut-être qu'après les premiers jours de froid, ils pourraient enfin parler. Elle releva le menton, voulant bien lui faire comprendre qu'il n'avait pas gagné pour autant.
« Bien, je viendrais chez toi, puisque c'est ce que tu veux. »
Elle allait venir et il s'en mordrait probablement les doigts. Mais elle n'aurait aucun remord après tout c'est lui qui l'avait voulu. Les quelques jours qui allaient suivre seraient probablement mouvementés.
Gibbs fit un signe de tête au médecin et celui-ci sortit de la pièce sans attendre son reste. Ils restèrent tous deux dans un silence glacial qui annonçait déjà l'ambiance des jours à venir.
