Je suis pas patiente... Voici la suite, enfin non, c'est la même scène vu par Duo...

Merci à tout le monde pour les petits mots...

Bonne lecture

Et j'entends siffler le train

AC 198, aéroport spatial de Sank, salle d'embarquement 628, à destination de L2.

Pov Duo:

J'ai pensé qu'il valait mieux

Nous quitter sans un "adieu"

Mon regard balaye une dernière fois le hall et tu n'es pas là.

J'ai espéré jusqu'au bout que tu viennes, juste me dire "au revoir", une dernière fois.

Mais non...

Hilde qui m'accompagne me dit qu'il est temps.

Je n'aurais pas eu le coeur

De te revoir.

Mais temps de quoi, Heero?

J'ai attendu jusqu'au bout que tu viennes me demander de rester. Mais apparement, je me suis leurré.

J'ai encore mal de ne pas t'avoir vu hier soir.

Quatre m'a soutenu jusqu'à la fin que tu viendrais...

Mais j'entends siffler le train

Et j'entends siffler le train

Mais tu n'es pas venu...

Mes yeux doivent être encore rouge des larmes qui n'ont cessé de couler cette nuit.

Je la suis sur la passerelle d'embarquement, tentant vainement de m'intéresser à ce qu'elle dit.

Je lui souris pour ne pas pleurer ma rage de m'être trompé.

Que c'est triste un train qui siffle

Dans le soir.

J'ai l'impression que tu es près de moi. Mais je ne me retourne pas, peur que ce ne soit qu'une chimère de mon coeur blessé.

Dans quelques minutes, je serais si loin de vous, de toi...

Si tu savais à quel point c'est dur Heero. Tu rirais de moi, de me voir feindre une joie qui n'existe pas.

Pathétique...

Je pouvais t'imaginer

Toute seule, abandonnée.

Alors pour refouler les larmes qui menacent à nouveau de couler, je parle de tout, de rien, de cette paix qui nous a coûté si cher à tous, des autres mais pas de toi...

Tu resteras mon secret, Heero, enfermé dans mon coeur comme un trésor que je chérirais longtemps. Car je sais que même si tu es loin de moi, je ne pourrais pas oublier...

Sur le quai, dans la cohue

Des "au revoir"

Mon Dieu, Heero, si tu savais comme ton indifférence me fait mal.

Je m'engouffre rapidement dans cette navette qui me ramène vers ma colonie. Je n'y retourne uniquement parce que tu ne veux pas de moi ici. Ce sera plus facile à vivre à des milliers de kilomètres que de te savoir trop près...

J'ai failli courir vers toi,

J'ai failli crier vers toi.

J'ai semé Hilde dans la foule qui nous accompagne. J'attrape mon sac pour le caler dans le coffre prévu à cet effet.

Brusquement je la vois se pendre à mon bras. Elle halète comme si elle avait couru le 100 mètres.

Je n'arrive pas à saisir les mots qu'elle prononce.

Et les moteurs se mettent en route, je ne comprends rien.

C'est à peine si j'ai pu

Me retenir

Alors que je m'assois, elle me tire hors de la navette. J'ai beau essayé de savoir ce qui lui arrive, elle ne dit rien mais pointe son doigt dans une direction, le hall...

Qu'est-ce qu'elle veut? On va finir par rester ici et je ne veux pas rester une minutes de plus mais elle insiste alors que le bruit assourdissant des moteurs m'empêchent de comprendre ses paroles.

Que c'est loin où tu t'en vas

Que c'est loin où tu t'en vas.

Je tente de revenir dans la navette mais elle m'en empêche et me ferme le sas au nez.

Je n'arrive pas à y croire...

Le personnel de bord semble être d'accord avec elle. Mais c'est quoi cette histoire?

Je hurle après mon amie mais je suis bien obligé de faire demi tour alors que la navette entâme sa manoeuvre de décollage.

Mes affaires...

Auras-tu jamais le temps

De revenir?

Et bien, visiblement, ce n'est pas tout à fait la fin. Quand je vais la retrouver, je vais la tuer, foi de Shinigami!

Je repasse par le hall d'embarquement, direction le guichet pour savoir quand est le prochain départ.

Demain matin...

Je prend un billet.

Je pensais qu'il vallait meiux

Se quitter sans un "adieu"

Je n'ai plus qu'à retourner chez Quatre. Il ne va rien comprendre...

Tu y seras peut-être, maintenant que je suis censé être parti.

Je vais aller me prendre un café, après tout je ne suis plus pressé.

Un café bien serré...

Mais je sens que maintenant

Tout est fini

Un passager qui hurle toutes les injures de son répertoire attire mon attention. Je me lève, prêt à intervenir en cas de problème. Mais visiblement, le fautif ne s'en soucit pas et continue à avancer sans répondre. Un grand brun avec les cheveux en bataille.

Sans que je comprenne vraiment pourquoi j'ai un gros coup de coeur.

Je paye le café qui ne m'a pas encore été servi et suis cette silouette qui me semble soudain si famillière...

Et j'entends siffler le train

Et j'entends siffler le train

Je le vois se soutenir à une barrière et en glissait doucement. La foule m'empêche de le rejoindre mais je suis sûr de reconnaitre ces mains. Est-ce lui qu'Hilde me désignait?

Si c'est ça , je comprends pourquoi elle n'a pas voulu que je parte. Mais l'inconnu ne se tourne pas vers moi et se relève pour partir. Je fais des pieds et des mains pour me faufiler dans cette foule de plus en plus compact.

Je dois savoir...

Et j'entendrais siffler ce train

Toute ma vie...

Merci mon Dieu, il s'est arrêté devant la porte de sortie.

Il lui ressemble tant. Je m'approche, tendant ma main pour lui attraper l'épaule:

" Ai shiteru Duo...

Je suis le plus heureux des hommes!

- Me too, Heero..."