100. Râle.
Il retrouvèrent le corps de Karkaroff dans une masure, au dessus de laquelle flottait la Marque des Ténèbres.
Le froid était mordant, l'odeur pas spécialement incommodante. Ce n'était pas non plus l'état du corps qui était perturbant. Les os étaient cassés, la peau déchirée, et le sang avait gelé – mais il était toujours reconnaissable, et techniquement en une seule pièce.
Non, c'était son expression qui rendait la scène pénible : les paupières serrées, la mâchoire crispée, les dents, la langue tachées de rouge.
La torture l'avait brisé. Il n'était pas mort dans un cri d'agonie, mais dans un râle animal.
