Chapitre 6 : L'Ennemi parle bien, mais l'Ami parle vrai
Le plan de l'équipe était plutôt simple : Atlantis avait ouvert sa porte sur Meltak. Le major Sheppard et le Dr McKay passaient en premier à bord du Jumper en mode invisibilité, suivis de près par Stackhouse et le Dr Simpson, qui partiraient vers le village prétextant que Sheppard et McKay étaient restés sur Atlantis. Si la porte était surveillée, les villageois suivraient obligatoirement les 1ers arrivants, sans se douter de la combine. Il suffirait ensuite à Jumper One d'attendre un peu, pour être sur que le champ soit libre, et de se poser dans la clairière, près de la porte. Ceci étant fait, les deux hommes sortirent prudemment du Jumper, et se dirigèrent dans la direction opposée à celle du village.
Ils s'étaient dits qu'ils avaient rencontré un peu trop facilement Pika. Ils étaient sans doute surveillés dès leur arrivée, mais le jeune homme n'était intervenu que lorsqu'ils allaient faire demi tour. Peut-être y avait-il une raison à cela. Rodney tentait de localiser une source d'énergie ou quelque chose, mais le fabuleux purificateur d'eau déjouait tous ses supers gadgets !
- McKay, on est déjà passés par ici !
- Comment vous le savez ?
- Ces arbres !
- Quoi ces arbres ? Tous les arbres se ressemblent dans une forêt !
- Je vous dis qu'on est déjà allés par là !
- Moi je vous dis que non ! Je détecte une anomalie électromagnétique par là-bas ! C'est pas le genre de truc qui poussent dans les arbres !
- C'est par ici qu'il faut aller ! Sinon on va continuer à tourner en rond !
- Bon, super ! On fait quoi ?
- Vous me suivez !
- Non !
- Alors on se sépare.
- Quoi ! Non c'est hors de question ! Et si je tombe sur un ours polaire ou un lynx ou pire ! Un Meltakien, je fais comment ?
- D'une, je vois mal des ours polaires dans cette forêt. De deux, si vous croisez une bestiole, vous êtes armé. De trois, si l'un de nous croise un Meltakien, on est aussi mal les uns que les autres ! Et si on est séparés, celui qui ne s'est pas fait prendre peut contacter la base en renfort !
- Non, on ne se sépare pas ! C'est trop risqué !
- Alors on fait quoi ?
- On a qu'à... tirer à la courte paille !
- Oh, excusez moi ! Vous avez une paille sur vous ? fit-il, ironique. Non mais vous n'avez pas une idée plus stupide ! Je ne vais pas laisser le sort décider de la bonne direction à prendre !
- Okay alors, appelez ça le destin !
- Vous croyez au destin, vous !
- Moi ? ... J'en sais trop rien... Pourquoi ?
- Vous croyez vraiment que vous étiez destiné à venir sur Atlantis, rencontrer les Wraiths, sortir avec Elizabeth, nous pommer dans cette forêt et avoir cette discussion stupide avec moi en ce moment ? Ça n'a rien de très scientifique !
- En tant que scientifique je me dois de penser à toutes les possibilités donc... C'est possible que je croie au destin !
- Hey hey ! Je le savais ! Je me doutais que vous n'alliez pas tenir longtemps ! s'exclama Sheppard, fier de son coup.
- Je vous demande pardon ?
- Vous venez de le dire ! Vous venez d'avouer que vous et Elizabeth vous étiez ensemble !
- Je ne vois absolument pas en quoi cela vous regarde, Major !
- Vous voyez ! Vous ne niez même plus ! Je savais que ça serait simple, mais pas à ce point !
- Et si on parlait un peu de vous et Teyla !
- McKay ! Interpella-t-il, soudainement plus sérieux.
- Quoi ! Je me demande pourquoi vous vous obstinez à nier la réalité ! Je sais bien que vous, les militaires, vous êtes sans peur, sans reproches, et aussi sans sentiments ! Mais à nier comme vous le faites, j'ajouterais aussi sans jugeote !
- Bon, McKay, vous allez me lâcher avec ça ! Là, vous êtes content, on va prendre votre chemin ! Annonça-t-il en passant devant le scientifique, dans la direction que celui-ci indiquait.
- C'est pas pour ça que j'en parlais. Vous savez, les trois quarts de la base savent que Teyla ne vous est pas indifférente ! Et aussi que c'est réciproque !
- Vous dites vraiment n'importe quoi ! Je sais bien que c'est une de vos habitudes, mais là ça devient grave !
- Pourquoi vous vous obstinez à démentir ça ? Vous savez, Teyla est une de mes amies. Et je n'aime pas vraiment la voir souffrir.
John marqua une pose. Et si McKay avait raison ? Son visage n'était plus marqué par le semblant de colère, comme quelques minutes auparavant. C'était juste... différent. Rodney pu peut-être y lire de la peine.
- Elle vous a parlé de quelque chose ? demanda le militaire.
- Vous me connaissez, je suis toujours muet comme une tombe ! Rien ne vous dit qu'elle m'a parlé... Rien ne vous dit qu'elle ne l'a pas fait ! La prochaine fois que vous la voyez, commencez donc par vous excuser !
- Bien sûr ! Les bons conseils du Docteur McKay ! Depuis quand vous êtes psy ?
- Depuis que...
- Schhh !
Le Major s'arrêta net. Il y avait un groupe de quatre personnes en train de parler. Deux d'entre eux étaient des Meltakiens qu'ils avaient déjà croisés plus tôt. Ils observaient quelque chose, tout en parlant avec d'autres dont Sheppard ne pouvait voir les visages. Il fit signe à McKay de ne pas bouger, et se rapprocha du groupe, en se cachant derrière des arbres. Il s'arrêta, et regarda discrètement. Ce qu'il vit fut loin de le ravir. Son visage fut frappé de stupeur, et de rage, mais aussi d'inquiétude :
- Oh non c'est pas vrai... chuchota-t-il...
TBC
Suspeeeeensssss... Alors, il a vu quoi à votre avis le Johnichou ?
