Et voilà la fin ! Et voui, c'est triiiste ! Mais je tiens à dire merci à toutes mes lectriiiices chériiies ( ouep, est en pénurie de lecteurs je crois ! lol) ! Merci de m'avoir lue ( c'est djà pas mal!) et d'avoir posté toutes ces gentilles reviews qui font trèès plaisir et qui encouragent beaucoup pour la suite !

En un mot : MERCI !


Chapitre 10 : Près du Cœur ?(9)

John ouvrit les yeux. Face à lui se dressait un magnifique plafond blanc, comme on n'en voyait jamais. Infirmerie. Forcément. Il n'existait pas de plafond aussi blanc à part chez Beckett. D'ailleurs il se demandait s'il ne repeignait pas l'infirmerie chaque soir pour que tout soit aussi nickel... Sacré Beckett.

Bon euh... Il faisait quoi ici déjà ? Non parce que c'était bien sympa de savoir où il était, mais pourquoi serait mieux. Il tenta de se relever et se souvint soudainement pourquoi. Aaaaarg ! Tout lui revint en flash. Pika, Kehnan, les cauchemars, Kehnan, Teyla, ... Teyla ? Où était-elle ?

Il fut coupé dans sa réflexion par Rodney, qui entrait – enfin si on pouvait vraiment dire entrer quand les lits étaient en ligne et séparés de simples – mais très jolis – rideaux blancs.

Quand Rodney entra, il vit... un Sheppard à peine réveillé. Pas trèèèès joli à voir ! (10) Il prit une chaise, et s'assit près de lui. La tête dans les bras, appuyé sur le lit, Rodney poussa un soupir de satisfaction. Il fallait dire que tout le monde n'avait pas pu piquer un somme au retour de Melmak – Meltak... Après avoir joué avec Pika au jeu du « Garde-Kehnan-je-veux-plus-en-entendre-parler » et « Je-prends-les-Geniis-ça-peut-toujours-être-utile », et être enfin rentrés sur Atlantis, ils avaient tous filé pour l'infirmerie, sous le regard soulagé d'Elizabeth. Sauf que le cher Major s'était peu à peu endormi alors que Beckett lui prodiguait des soins – à moins que le cher Docteur ne lui ait envoyé une surdose de morphine histoire qu'il arrête de hurler à tout bout de champ que sa cuisse le faisait souffrir le martyre... parce que une fois le coup de l'adrénaline évaporée, le petit Sheppard n'en menait plus très large quand en se vidant de son sang !

Teyla était restée à l'infirmerie un moment, elle avait besoin de repos. Bref, Rodney avait dû raconter lui-même ce qui s'était passé – enfin pour ce qu'il en savait – sur cette planète. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres quand il se souvint la fin du débriefing. Elizabeth avait donné congé à tout le monde, mais au moment où il s'apprêtait à passer la porte, elle l'avait retenu...

- Rodney ?

- Oui ?

Elle le regarda en hésitant un instant, puis lui dit tout simplement, en faisant un signe de tête vers la petite pièce close et à l'abris des regards jouxtant son bureau :

- Je peux vous parler ?

Il la regarda d'un air perplexe, mais la suivit tout de même. Et lorsqu'il entra dans la cachette secrète du Dr Weir, il reçut, disons... un choc... Après avoir soigneusement fermé la porte, elle avait glissé sa main contre la joue droite du scientifique et l'avait embrassé comme jamais personne ne l'avait fait. Elle mit fin au baiser – un peu à contre cœur – et regarda Rodney, un peu gêné.

- Je suis contente que tu sois rentré.

Il devrait risquer sa vie plus souvent si c'était pour qu'elle l'embrasse comme ça à chaque fois... Ayaiyaiyaaaiiiiii...

- McKay !

Il rouvrit les yeux, et leva la tête vers son coéquipier. Ha oui, c'est pour ça qu'il était là.

- Comment ça va ? lui demanda-t-il.

Wow. John réfléchit quelques secondes et se demanda si ce n'était pas la première fois de sa vie que Rodney lui posait une question pareille.

- Euh... ...

- J'ai vu Zelenka.

- Ah oui !

- Vous vous rappelez du... euh... je sais plus comment il a appelé ça... L'artéfact que vous avez initialisé l'autre jour ?

- Celui qui commençait à me rendre dingue ?

- Oui celui-là. Zelenka a trouvé à quoi il servait, dans la base de données.

- Oh. Euh en fait je crois que j'en ai eu un aperçu...

- En gros, l'appareil déclanche... euh quelque chose... qui...

- Rodney ?

- Oui ?

- On ferait mieux d'en reparler plus tard. Vous savez, une fois que vous aurez dormi !

- Très bonne suggestion ! fit-il en se levant, près à partir. Et, au fait, s'arrêta-t-il.

- Oui ?

- Bien joué.

Un sourire échappa à John. Rodney en train de le féliciter. Ca se voyait que la journée avait été longue...

- Merci Rodney. Vous aussi.

...oo0oo...

Teyla était sur un des balcons, les yeux perdus dans l'océan.

En fait, John avait légèrement perdu la notion du temps. Quand ils étaient partis de Meltak, il faisait nuit, certes... Il s'était endormi quelques temps et... euh bref sur Atlantis, le soleil venait juste de se coucher. Fichu décalage horaire... Il s'avança vers Teyla. Elle lui tournait le dos et ne l'avait apparemment pas entendu.

Il s'appuya sur la rambarde à côté d'elle et dit simplement :

- Bonsoir.

Il la fixa quelques secondes mais elle n'osa pas rencontrer son regard. Un peu déçu il finit par demander, doucement :

- Je vous dérange ?

Elle tourna soudainement la tête vers lui, comme si la question venait de la réveiller d'un long sommeil.

- Non ! Bien sûr que non ! ... J'étais juste... perdue dans mes pensées.

Il lui fit un signe de tête approbateur et replongea son regard dans les profondeurs de l'océan. Il ne pouvait pas soutenir son regard. Plus après ce qui s'était passé là-bas, parce qu'il... parce qu'il avait faillit lui dire. Il s'était retenu mais avait le pressentiment qu'elle avait compris.

- Vous pouvez le dire John. Je ne vous en voudrais pas.

Eeeuuh... Lui dire ? Quoi, lui dire la chose à laquelle il était en train de penser qu'il avait failli lui dire ! Aie... Note pour l'avenir : arrêter de penser trop vite après une mission pareille.

Il se tourna vers elle, perplexe :

- Dire quoi ?

Elle baissa les yeux, et fixa l'horizon qui décidemment avait beaucoup de succès ce soir là.

- Que vous aviez raison.

Il fallait qu'elle se contienne. Elle ne pouvait pas pleurer, pas devant lui-même si elle en mourrait d'envie. Lui, était un peu perdu. Elle croyait donc qu'il n'y avait que ça ? Que pour lui seul comptait le fait qu'il ait eu raison !

- J'aurais préféré avoir tort, Teyla.

Elle planta enfin son regard dans celui de John, et demanda :

- Vraiment ?

Elle savait. Elle pouvait lire dans ses yeux qu'il n'avait pas voulu ce qui s'était passé sur Meltak. C'est pour ça qu'il ne lui répondit pas, et qu'il se contenta de l'observer le plus profondément possible.

- Pas moi, continua-t-elle face à son silence, des larmes dans la voix.

Je ne sais pas ce que... Je ne sais pas ce qui se serait passé si Kehnan n'avait pas pactisé avec les Geniis. Je ne sais pas ce que j'aurais fait si je l'avais réellement retrouvé... J'ai peur de ce que j'aurais pu faire, finit-elle par lui confier.

Il était touché par ce qu'elle venait de dire, et lui aussi redoutait ce qui se serait passé si Kehnan avait finalement été le gentil et doux fiancé perdu-retrouvé qu'elle croyait qu'il était. C'est lui qui se serait retrouvé totalement perdu, oui... Il était sûr qu'avec son orgueil habituel, s'il lui avait parlé après sa « « fuite » » de Meltak il aurait réussi à empirer les choses, parce que Môssieur n'avait pas le courage de lui dire sept lettres et une apostrophe !

Il s'avança vers elle, prit doucement sa main, et chuchota presque :

- Je suis sûr que vous auriez pris la bonne décision.

Il vit une larme parcourir sa joue et n'hésita pas plus longtemps à la serrer dans ses bras. Teyla avait glissé ses mains autour de son cou, et s'imprégnait de l'odeur de l'homme qu'elle aimait comme pour s'en rappeler à jamais, alors qu'elle continuait de pleurer.

- Je suis tellement désolée, murmura-t-elle.

Il resserra sa pression autour de sa taille, et lui répondit doucement en glissant ses lèvres dans son cou :

- Schhh... Ce n'était pas de ta faute.

- Je m'en veux tellement de ce que je t'ai dit, dit-elle dans un sanglot. Je ne le pensais pas...

- Je sais... Je sais...

Il déposa un baiser sur ses cheveux, et s'écarta d'elle pour la regarder. Il posa une main sur sa joue, balayant les dernières larmes qui s'y trouvaient, et ne résista pas à l'envie de faire ce qu'il rêvait de faire depuis des mois et des mois.

Il approcha son visage du sien, et l'embrassa tendrement. Elle se laissa faire et finit par remonta sa main dans les cheveux de son compagnon pour renforcer le baiser qu'elle avait si longtemps espéré. John se détacha finalement de ses lèvres, et posa son front sur le sien.

Il se sentait bien. Vraiment bien. Il l'avait fait, maintenant il pouvait souffler un peu. Plus de question à se poser, plus d'incertitudes, plus rien à faire à par l'aimer, l'aimer, l'aimer, chose qu'il avait envie de faire jusqu'à la fin des temps et plus encore. Il se sentait sur un petit nuage jusqu'au moment où il lut quelque chose dans le regard de Teyla qui lui fit un peu peur. Le doute.

- John, je... Je ne peux pas... Pas maintenant, pas... pas après tout ce qui s'est passé, je...

- D'accord, la coupa-t-il en murmurant.

Elle le regarda, étonnée. Elle avait bien compris ce qu'il disait ? Mais elle... elle voulait être sûr qu'il comprenne.

- J'ai juste... besoin de temps. S'il te plait.

John glissa sa main sur sa joue, pour mettre plus de vérité à ses paroles :

- C'est d'accord. J'attendrais le temps qu'il faut.

Il était peiné, certes, mais il ferait n'importe quoi pour elle maintenant... maintenant qu'elle savait, il pourrait l'attendre toute l'éternité.

...oo0oo...

L'éternité, qu'est-elle donc, sinon le premier instant sans fin d'un premier amour ?

Oskar Wadyslaw de Lubicz Mislosz

(Poète et diplomate français, 1877 – 1939.
Extrait de Les Arcanes)

Fin

(11)


(9) Voir le titre du chapitre précédent... La coutume veut qu'on dise « Loin des yeux, loin du cœur »... mais j'aime pas cette coutume

(10) J'émets la supposition que John est comme tout le monde, qu'il a une salle tête au réveil (si tant qu'est possible que John Sheppard ait une sale tête :D ). Enfin bon, j'ai pas de preuve non plus, j'ai oublié de le prendre en photo la dernière fois que je me suis réveillée auprès de lui 8D

(11) Oui enfin bon... Fin, fin... Mais qu'est-ce que la fin, je vous le demande ! mdr :) Disons queee... Il est possible... qu'un jour... vienne une suite... mais c'est quand même la fin ! (une fin à suivre quoi )