Alysse continue son petit bonhomme de chemin à Poudlard et va découvrir qu'elle n'est pas la seule à y mettre les pieds. Je n'en dis pas plus, pas question de vous gâcher la surprise. Sachez juste que rien n'est parti pour s'arranger pour la jeune fille malgré des apparences trompeuses. Plus de détails au prochain chapitre !
Toujours autant de remerciements à mon bêta-reader toujours là pour corriger mes chapitres et premier à reviewer (contrairement à certains fainéants de lecteurs... Sans commentaire. Merci à toi, Bloub !)
Remerciements : Et bien, je crois qu'il m'arrive assez souvent d'oublier de répondre aux reviews (ce n'est pas faute d'en avoir trop, vous me direz). Je présente donc mes excuses aux gens que j'oublie de remercier, tout cela n'est pas de l'impolitesse, simplement que je suis une tête de linotte. Pardon !
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Titre : L'enfant de la brume.
Auteur : Elizabeth.
Spoilers : les QUATRE premiers tomes seulement.
Disclamer : Tout ce que vous allez lire ne m'appartient pas (sauf peut-être l'histoire, ce qui n'est que peu de choses). Ayant décidé d'écrire sur le monde d'Harry Potter, je tiens à préciser qu'il appartient à l'écrivain J.K Rowlling. Je ne touche donc aucun droit d'auteur et le travail que je fournis n'est pas dans un but lucratif.
Avertissement : PG-13 (pour les idées développées dans l'histoire, les scènes de violences et autres).
Résumé du chapitre précédent :.J'ai eu l'agréable surprise d'être convoquée dans le bureau du professeur McGonnagal qui m'a assurée qu'on ne me demanderait aucun acte physique de magie en jugeant mes lacunes telles un cas désespéré. Elle semble par ailleurs habituée à devoir supporter les manigances de Nathaniel et Keith. J'ai commencé avec une grande appréhension les cours de magie qui se révèlent cependant intéressant, du moment qu'on n'exige strictement rien de moi. Cependant, John a eu la bonne idée de parler de moi à Hugo Norvig, le capitaine de l'équipe de Gryffondor et l'a assuré de mes extraordinaires capacités. Je ne sais comment je vais me sortir de ce mauvais pas dont toute l'école bavarde déjà et j'ai fini par couper court aux volontés de dialogue d'Ayn Hawthorne. Mes ennuis sont bien assez nombreux comme cela pour que je prenne le temps de discuter avec lui.
Rappel des personnages évoqués dans ce chapitre :
Cleland
Mark : Mon père mort assassiné par d'étranges
hommes vêtus de noir qui ont détruit notre maison.
Sparrow Esther : Ma mère que je croyais
connaître. Son nom de jeune fille est Sparrow et c'était
une sorcière qui a décidé de fuir sa famille et
son passé attaché au monde de la magie. Elle est morte
assassinée sous mes yeux.
Cleland Matthew :
Mon grand frère qui est mort lors de l'attaque de notre
maison.
Lanchaster Eliza: La sœur de ma mère
qui a accepté de me recueillir.
Lanchaster Richard:
Le mari de ma tante, qui ne semble pas particulièrement
apprécier mon intervention dans sa vie bien rangée.
Lanchaster Keith et Nathaniel: Mes cousins. Ce sont deux
jumeaux particulièrement doués pour les farces de
mauvais goût mais ils sont sympathiques. Ils sont en troisième
année à Gryffondor.
Lanchaster John: L'aîné
des enfants Lanchaster en cinquième année à
Serdaigle. Gentil mais un peu suffisant.
Lanchaster Ann:
Leur petite sœur âgée de six ans que je trouve bien
trop gâtée. Une petite peste ?
Hawthorne
Ayn: Cet homme est devenu mon protecteur en se liant avec moi par
la magie. Il est ma flamme et semble étrangement au courant du
passé de ma mère.
Sullivan
Scott: Gryffondor de troisième année et
poursuiveur. Un des camarades de mes cousins qui préfère
faire profil bas devant tout le monde. Je n'en sais pas trop sur
lui.
Cooper Chass : Serdaigle de troisième année. Toujours le nez dans un bouquin, il remet les pieds sur terre du petit groupe et donne des conseils fort avisés que je ferais mieux de suivre.
Stern
Denis : Poufsoussfle en troisième année et se
trouve être le frère de la préfète de
Gryffondor mais ça ne l'empêche pas de traîner
avec mes cousins. Franc et sympathique, sa grande passion est le
Quidditch car poursuiveur dans son équipe !
Oswald
Flavy : Bien qu'elle soit à Serpentard en troisième
année, c'est une des camarades de notre groupe. Froide et
silencieuse, quand elle dégaine (que ca soit sa baguette ou sa
langue), ça fait mal et elle ne rigole pas. Ceux de sa maison
la rejette à cause de ses fréquentations mais semblent
tout de même lui témoigner un certain respect qui serait
dû à son nom de famille.
Ringler Neil : Le chef du petit groupe des serpentards de troisième année. Il s'interrese à moi et m'a bien fait comprendre de choisir mon clan, ce que j'ai fait en lui déclarant que je n'accepterai pas d'entendre ses menaces. Un ennemi tenace en perspective !
Vebel Stanley : Serpentard cynique au ton incisif et apparemment impulsif qui joue au Quidditch. Je ne tiens absolument pas à savoir comment il s'est faite cette atroce cicatrice sur la joue.
Etheridge : Calme, très calme mais surtout trop calme à mon goût ! Il se contente d'observer et de faire partager parfois son point de vue au petit groupe.
Isker Melissa : Pendue au bras de Ringler, elle paraît malheureusement me reluquer avec un grand plaisir (ce qui n'est absolument pas réciproque).
Stern Emily : Préfète de gryffondor, elle est en cinquième année. Son frère traîne avec nous et elle semble plutôt sympathique
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Chapitre 6 : LE RETOUR D'AYN HAWTHORNE.
Cette matinée avait plutôt bien commencée jusqu'au petit déjeuner. J'avais dormi avec délice jusqu'à l'aurore avant d'être réveillée avec force sympathie par mon cousin. Ne pouvant répliquer au sortilège qu'il me lançait, je m'étais contenté de lui envoyer mon oreiller. L'action avait paru le surprendre et il s'était retrouvé les fesses par terre, bouche bée. Je m'étais levée et lui avais tendu une main secourable pour l'aider à se relever car je supposais que le sol de pierre n'avait rien d'agréable et de chaud. Il accepta mon aide et partit d'un bon rire franc.
« Jolie répartie, Mael ! J'aurai plutôt cru que tu m'aurais lancé un bon sort de saucisson »
Je l'avais assuré que cela lui arriverait la prochaine fois qu'il aurait le malheur de me réveiller et je fus la seule à prendre ses menaces aussi légèrement, certaine de ne pouvoir sortir quoique ce soit de ce bout de bois qui me servait de baguette. J'avais décliné l'invitation de mes camarades, la veille, pour s'entraîner sur des enchantements mineurs préférant plonger mon nez dans un épais ouvrage pour tenter de comprendre quelque chose aux cours que nous ayons eu dans la journée. Ça avait fini par dégénérer en batailles d'étincelles multicolore et mes deux cousins avaient rameuté à grand renforts de voix sonore et enchantée du monde pour remplir les rangs de leurs équipes respectives. Une jeune fille avala une gerbe d'étincelles bleues et se mit à avoir le hoquet pendent que Keith persécutait avec plaisir son frère qui finit par la renvoyer avec des étincelles vertes et or. Le tout prit fin dans un boucan monstre quand Emily Stern, la préfète de gryffondor, arriva dans la salle et distribua une punition collective pour tous les présents.
Tous deux vinrent me rejoindre avant d'aller manger.
« Tu aurais du participer, Mael ! Tu n'aurais pas été puni pour rien au moins, déclara Nathaniel, les cheveux dans les yeux. »
« Absolument, tu vas voir comment c'est atroce de faire des lignes ! Et sans plume enchantée en plus, soupira Keith qui tirait sur sa queue de cheval pour redonner un semblant d'ordre à sa coiffure qui avait subi les rudesses de la bataille. »
Tout cela m'avait plutôt fait oublier mes ennuis et j'avais plongé dans les limbes de ma mémoire le problème que m'avait imposé John. Bref, ma vie prenait à nouveau un goût léger et pétillant que j'appréciais. Je n'avais pas eu le temps de repenser à ma sourde vengeance qui bouillait toujours en moi et ma rage s'était très certainement plus transformée en une avide volonté de justice car j'étais bien décidée à mettre au clair le passé de ma mère. J'étais certaine que ce serait la première chose qui pourrait m'expliquer pourquoi elle avait changée de vie en ne laissant derrière elle qu'un tourbillon de feuilles mortes, tout cela vide de sens. Et malheureusement, alors que je m'y attendais le moins, la réalité me rattrapa cruellement entre deux toasts et un bol de café.
Le vacarme infernal des chouettes et hiboux eut lieu et bien que je commençais à m'y faire, je baissais la tête en voyant un gros corbeau noir au plumage bleuté foncer dangereusement vers nous. Je fis bien car l'animal termina sa course en vol plané sur la table et emporta dans sa chute effrénée bon nombre de petit-déjeuners qui n'attendaient que d'être dévoré. Le propriétaire de l'oiseau se dépêcha de le récupérer et je vis à ma grande surprise Scott Sullivan tendre le bras d'un air désespéré mais habitué au désastre de son volatile et le prendre sur ses genoux. Emily Stern lança au passage quelques sortilèges et la table reprit un air un peu plus présentable : les petits pains rejoignant les corbeilles, les bols se remplissant à nouveau et les innombrables taches disparaissant comme par magie.
« Et voilà, qu'est ce que je disais, le malheur va encore frapper, s'exclama Nathaniel avec cependant bonne humeur. »
« Quand Odin vole bas…, commença Keith en croquant sa tartine dont la confiture menaçait de retomber sur son uniforme. »
« Les nouvelles sont raplaplas, s'exclama son frère. »
La table fut prise d'un fou rire et je regardais avec incompréhension Scott Sullivan devenir aussi rouge vermillon que son pull. On m'accorda rapidement quelques explications.
« Odin est mon corbeau 1, c'est lui qui m'apporte le courrier, déclara Scott Sullivan en passant ses doigts dans le ramage du volatile pour lui lisser les plumes. C'est un cadeau de mon grand-père, forcément il est un peu bizarre mais depuis toujours ces deux imbéciles s'amusent à déclarer qu'il apporte des mauvaises nouvelles. »
Il paraissait vexé qu'on considère si mal son oiseau et pour se faire pardonner, il lui tendit la moitié de sa tartine que le corbeau avala goulûment en claquant du bec.
« Il faut dire que la dernière fois, c'était pour annoncer que ton grand-père avait mis le feu à ta maison en ramenant une salamandre enragée, pouffa Keith, une main devant la bouche. »
« Et alors ! »
« En tout cas, tu ferais mieux de te dépêcher de lire ton courrier. Les cours commencent dans un quart d'heure. »
Scott s'exécuta et après avoir lu la lettre attentionnée de sa mère, il découvrit un article de journal.
« Tiens, ta mère t'envoie le courrier, s'étonna Nathaniel. »
« Oui, c'est un article où l'on parle de mon père. Mais ce n'est pas très gai : le ministère lui a demandé de travailler sur un drame qui a eu lieu dans la région de Norfolk. Il semblerait que des mangemorts s'en soient pris à une maison et aient décimé sans raison les quatre moldus qui habitaient là. La maison n'est plus qu'un tas de cendre encore fumante et on n'a retrouvé que deux des corps des victimes. C'est vraiment horrible ! »
Mes mains se mirent à trembler et je manquai d'arracher le bout de journal jauni des mains du jeune homme. Tous me regardèrent avec incrédulité mais je n'en avais que faire. C'était bien une photo de ma maison, les ruines sous une fine pluie noire. Tout cela n'avait plus rien de la petite maison perdue entre les collines sur le chemin poudreux, les champs fleuris au printemps dans lesquels je m'ébattais avec mon frère et les arbres du bois derrière la colline, couronnant le cadre de leur hauteur séculaire. Non, tout cela n'était qu'une image sans âme sur un vulgaire bout de papier. Je sentis les larmes me monter entre les cils mais je m'enfonçais les ongles dans le poignet en espérant pouvoir gagner mon calme.
« Mael, tu es sûr que ça va ? Tu es tout pâle ! »
L'exclamation de ma cousine me ramena à la réalité et je remarquais que tous les visages s'étaient tournés vers moi. Je me repris en assurant que tout allait bien. Scott Sullivan récupéra l'article qu'il fourra dans sa poche et son corbeau s'envola après avoir mangé une autre tartine.
« Peut-être qu'en Irlande, vous n'entendez pas parler de tout cela, répondit-il comme pour trouver une excuse à mon malaise. »
« C'est vrai, là-bas, sur votre île, vous n'avez pas encore les problèmes que subit l'Angleterre. »
Je décidais de garder la tête froide et pris un visage impassible.
« Et les exactions comme ça, elles ont lieu souvent ? »
« Disons que ça s'est intensifié ces derniers mois. Un groupe de sorciers dirigé par un mage noir tente de déséquilibrer le gouvernement et il manquerait de peu pour faire basculer la majorité du conseil en leur faveur. Ca serait la fin de tout. »
« Mais ils s'en prennent sans raisons aux gens ? »
« La plupart du temps, ce sont des victimes aux responsabilités assez avancées dans l'ordre du pays mais il y a aussi de nombreuses personnes refusant d'entrer dans leurs rangs qui se retrouvent dans le même état que ses quatre moldus. »
« Ce qui est bizarre, c'est qu'on s'en soit pris à des moldus, ce n'était encore jamais arrivé à ma connaissance, laissa hasarder Nathaniel. Mais dans l'article, ça paraissait étrange car le ministère n'avait apparemment pas envie que tout cela s'ébruite. D'habitude, ils ne se privent pas pour faire un baratin inutile dans le but de rassurer la population. Désolé de dire ça pour ton père, Scott. »
« Il n'y a pas de mal. Mon père n'est là que pour constater les dégâts de toutes façons et lui-même reconnaît à la maison que le ministre ferait mieux d'agir au lieu de parler ! »
« Bon, vous parlerez politique un autre jour, messieurs ! J'ai la joie de vous annoncer qu'on a cours ! »
Nous suivîmes donc Keith qui afficha un air contrit en arrivant devant les grandes serres au dehors. Le vent soufflait violemment et je fus reconnaissante au professeur de nous faire entrer rapidement. A l'intérieur régnait une atmosphère de moiteur un peu étouffante mais c'était préférable. On nous plaça par groupe autour de tables et nous commençâmes des boutures sur des plantes aux propriétés médicinales apparemment prouvées dans le monde magique. La chose ne demandait heureusement aucune habilité magique et je m'appliquais de mon mieux à effectuer un travail soigné et propre. Avec nous se trouvaient les poufsouffles de troisième année et Denis Stern vint se joindre à nous. A ma grande déconfiture, il remarqua que je me sortais plutôt bien du travail demandé lorsque le professeur passa dans les rangs et apprécia mon travail. Il en profita aussitôt pour discuter avec moi, ce qui ne me dérangea pas outre mesure, jusqu'au moment où il se révéla fier de savoir ma postulation au sein de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Mal à l'aise, je lançais un coup d'œil vers mes deux cousins qui me regardèrent en souriant.
« J'espère que tu botteras les fesses aux autres concurrents, Mael ! »
« De toutes façons, quand John a décrété quelque chose, on ne peut le contenir. De ce côté là, il nous ressemble… même s'il refuse de le reconnaître. Aussi têtu que nous deux ! »
Je reposai la paire de sécateurs et époussetai mes gants pleins de terre pour regarder le poufsouffle dans les yeux. Il me fixait avec une pointe d'admiration dans le regard alors qu'il venait de massacrer une des branches principales de sa plante d'un malheureux coup de sécateur.
« Qui t'a parlé de cela ? »
« Tout le monde en parle, voyons ! Tu as intérêt à décrocher le poste car la plupart des joueurs parlent déjà de se mesurer à toi pendant les prochains matchs. Mais bon, je suppose que si John Lanchaster a pris la peine de tant d'humilité avec son adversaire, c'est que tu es un sacré joueur. »
J'avalai ma salive et me demandai comment j'allais bien pouvoir me sortir de ce pétrin. Ma décision fut prise d'emprunter un balai et dès que j'en aurai l'occasion (le plus vite serait cependant le mieux) de me plonger dans un livre qui explique comment faire. Je ne pouvais révéler à personne que je n'étais jamais montée sur un balai. Keith soupira profondément quand la cloche sonna et que nous pûmes sortir de l'atmosphère embuée de la petite serre. Dehors, des élèves cinquième année de Serdaigle attendaient patiemment que le professeur sorte pour les conduire dans leurs serres. Je croisai John qui m'adressa un sourire et se dépêcha de venir vers moi. Il me saisit par l'épaule et le secoua comme si c'était la fin du monde.
« Mael, tu tombes bien ! Je voudrais te voir voler avant que tu te présentes devant Norvig. »
« Et bien… »
« Disons jeudi, ça te va ? »
« C'est que j'ai du travail. Je préfèrerais qu'on remette ça à la semaine prochaine. Mardi par exemple ? J'aurai eu le temps de m'habituer. »
« Très bien, c'est toi qui voit. Cependant, tu n'as qu'à passer devant ma salle commune, ce soir. Je te prêterais mon balai. »
J'acquiesçai
et le remerciai de tant d'attention quand je remarquai que j'ai
été la cible de l'attention générale.
Je vis une jeune fille rousse chuchoter quelque chose à
l'oreille de sa voisine. Quelques garçons échangèrent
des commentaires et je commençai à me demander si mon
cousin n'avait pas eu l'appréciable idée de parler
de mes hypothétiques talents de joueur de Quidditch à
ses amis. Heureusement, le professeur Chourave apparut en râlant
et les élèves se dépêchèrent de la
suivre vers une serre un peu plus lointaine.
Nous quittâmes
Denis Stern aux alentours d'un couloir pour rejoindre nos propres
cours. Je remarquai avec étonnement que la bonne humeur avait
disparu de la petite troupe et je demandais en quel cours nous nous
rendions.
« Défense contre les forces du mal, grogna Nathaniel. »
« Et qu'est ce que ça a de si horrible pour que vous fassiez tous les trois cette tête ? »
« Je t'assure que tu n'es pas pressé de le savoir, ajouta Scott Sullivan en réprimant un soupir. »
« Disons que ça fera juste le troisième professeur qu'on va avoir cette année et que j'ai bien peur que ça soit encore une catastrophe ! »
« Tu parles, en plus, on va devoir supporter les Serpentards. Comme si on ne les voyait déjà pas assez dans leurs ignobles cachots pendant les cours de potions. »
J'étais tout à fait d'accord sur l'emploi de l'adjectif fait par mon cousin et je repensai avec une pointe de dégoût mêlée de crainte à ceux que je m'étais mis à dos. J'avais eu le chance de ne pas les recroiser depuis ma répartition à Gryffondor et je n'étais pas pressée d'avoir à assumer une nouvelle confrontation. Apparemment, la chance jouait plutôt en ma faveur car les élèves étaient déjà entrain de pénétrer dans la salle de cours et nous fermâmes la marche. Bien malgré moi, je jetais un coup d'œil et remarquai aussitôt qu'un glacis séparait les élèves de chaque maison. Je trouvai une place aux côtés de Nathaniel qui en profita pour faire passer un mot à sa sœur. Ils se lancèrent dans une correspondance éperdue et je me doutais que cela concernait leurs activités extra-scolaires.
« On a prévu un truc pour bientôt ! Ça te dirait d'y participer… »
J'allais refuser son offre quand la porte claqua brutalement. Tous les regards se tournèrent vers l'estrade. Je manquai de tomber de ma chaise en découvrant l'homme qui se tenait devant nous. Il était assez grand et vêtu d'une veste noire cintrée qui accordait à sa silhouette fine un air martial. Il avait accroché ses cheveux dans son cou tout comme moi et je sentis son regard clair survoler la classe avant de s'arrêter sur moi quelques instants. Son visage fut parcouru d'une petite crispation et sa mâchoire se serra avant de laisser échapper quelques mots.
« Bien, bonjours à tous. Je suis votre nouveau professeur de défense contre les forces du mal et … »
Je remarquais alors une foule de petits détails auxquels je n'avais pas prêté attention en observant avec application les traits fins de notre professeur. Son nez avait dû être cassé au moins une fois car il offrait un petit creux à la base et sa joue gauche était marqué par une fine cicatrice qui longeait sa mâchoire. Elle disparaissait quand son visage se détendait et les muscles de son cou se contractèrent à nouveau quand il prit une gorgée d'air.
« Je m'appelle Ayn Hawthorne et nous allons étudier cette année quelques créatures magiques ainsi que les raison qui font d'elles des dangers pour l'homme. Veuillez sortir votre livre et l'ouvrir à la page 18. »
La classe s'exécuta assez rapidement même si certains mirent plusieurs minutes de mauvaise volonté à extirper maladroitement leurs grimoires et le déposer d'un air las sur leur table. Je sentis que Hawthorne se retenait de tendre son esprit vers moi et je le vis détourner la tête avant qu'apparaisse en larges lettres sur le tableau le sujet de la leçon. Je baissai la tête et me mis à lire avec une application feinte les deux pages qui se trouvaient sous mon nez, une mèche de cheveux frôlant de temps à autre le bout de mon nez tandis que j'opinais ma tête.
Mon esprit vagabondait entre les milliers d'idées qui me venaient à l'esprit. Voilà que l'homme qu'on avait chargé d'assurer ma sécurité se retrouvait à enseigner là où je me trouvais. J'en déduisis que les menaces qu'on m'avait citées ne devaient hélas rien n'avoir de futiles et je me mis à repenser à cette horrible nuit. L'air si étonné de celui dont j'avais révélé l'identité ainsi que le visage crispé de douleurs et de morgue de mon bourreau. Bien que ce dernier soit mort, je plissais les yeux pour me rappeler tous les détails du premier : ses sourcils s'arquaient avec flegme mais son regard perçant m'avait fixé avec profondeur. Ses cheveux étaient bruns, tout simplement coiffés en brosse. Rien qui ne me mènerait bien loin, hélas. Pourtant je me souvenais parfaitement de la voix froide qui avait appelé ma mère avec un timbre si joueur, presque sadique et enjoué. Je ne me souvenais plus de ce qu'il avait précisément dit, les mots s'étant perdus à tout jamais dans la confusion de mon esprit empli alors de terreur.
Mes doigts se mirent à jouer machinalement avec le coin des pages que je feuilletais avec une lenteur pleine de délicatesse. Ses geste répétés sans vraiment de sens attirèrent l'attention de mon cousin qui m'écrasa avec amabilité les pieds. Je reprenai mes esprits et lui décochai un regard furieux mais surtout plein d'appréhension.
Je le vis faire un vague signe du menton et je détournai alors la tête, sachant parfaitement ce que j'allais trouver devant moi. Ayn Hawthorne se tenait à quelques pas de moi et son regard me fixait froidement. Quelques chuchotements s'échappèrent des rangs sur ma droite que j'attribuai aux serpentards. Je repris contenance et braquais à mon tour mon regard vers le professeur, l'air hautain.
« Malgré le fait que vous ne soyez pas disposé à me répondre, pourriez-vous au moins me donner votre nom ? »
J'eus un doute en croyant entendre dans la remarque au premier abord sarcastique une pointe d'humour déguisé. Mais l'air impénétrable de l'homme ne me permit pas d'en déduire plus. Mon esprit se tendit involontairement vers lui et je vis sa main se crisper avant que je ne retombe dans le flot de mes pensées.
« Mael Lanchaster, déclarais-je sur un ton froid et cassant. »
Je n'étais après tout pas disposée à me laisser marcher sur les pieds par mon protecteur dont j'aurais pu aisément me passer et cela avec grand plaisir. Se savoir épiée à toute heure du jour et de la nuit, et cela jusque dans ses moindres pensées, rêves et souvenirs m'étaient chaque jour un peu plus pesant. Et pour une fois, j'eus une pensée reconnaissante envers ma tante Eliza qui m'avait ordonné de ne pas déteindre sur l'honneur de la famille comme l'avait fait ma mère avant moi.
« Et bien, Lanchaster, vous avez beau être nouveau, cela ne vous dispense pas d'écouter en cours. Vous viendrez me voir à la fin de l'heure pour une retenue. »
Je hochais la tête d'un air vaguement convaincu pour que l'affaire s'étouffe et Hawthorne se mit alors à nous exposer les grandes lignes du texte que nous venions de lire. Il posa quelques questions qui déroutèrent la plupart d'entre nous et je souris involontairement.
« Voyons donc si vous pouvez vous rattraper, Lanchaster. Quelle différence faites-vous entre un gobelin et un red cap 2 ? »
Je plongeai rapidement dans mes souvenirs de la veille pour tenter de me rappeler les quelques chapitres suivant que j'avais lu mais malheureusement sans trop d'attention. C'est le moment que choisit la cloche pour retentir et marquer la fin du cours. Aussitôt chacun se dépêcha de glisser ses plumes entre les parchemins et les bouteilles d'encre sans trop les abîmer mais le professeur faussa la joie de chacun en nous demandant froidement de nous rasseoir.
« Puisque votre camarade n'a pas eu le temps de répondre à ma question, je vous demande pour la prochaine fois un essai de deux rouleaux de parchemins que je ramasserais sur le sujet. Vous pouvez y aller. »
Il y eut un murmure général de mécontentement et j'entendis une voix féminine se plaindre derrière moi que le professeur de rune avait lui aussi déjà donné une recherche à faire. La plaignante finit par sortir et je demandais à mes cousins de ne pas m'attendre. Keith me déclara que je commençais enfin à ressembler un peu à la famille, enfin, surtout à eux deux. Nathaniel se glissa près de moi avant que je ne me dirige d'un pas décidé vers le bureau du professeur.
« Je ne sais pas combien de temps il va te prendre mais si ça dure trop, retrouve-nous dans la grande salle ce soir et sois à l'heure. Petite réunion après le dîner. »
Il m'adressa un clin d'œil et sa sœur le tira par le bras pour le faire sortir de la salle. Je maudis un instant Scott qui referma maladroitement la porte qui claqua sourdement et abbatit par la même occasion toute la détermination que j'avais mise dans mes gestes et mes pensées.
Ayn Hawthorne me dévisagea un instant avant de ranger quelques feuilles de papier sous son bras. Ses cheveux blonds tressautèrent dans son cou quand il haussa les épaules en jetant un coup d'œil à une note griffonnée maladroitement sur un morceau de parchemin. Ses talons claquèrent sur l'estrade et il en descendit prestement. Je le vis se diriger vers la porte alors que je restais stupidement debout sans bouger à le regarder. Il se retourna alors et rétorqua :
« Lanchaster, je n'ai pas tout mon temps et j'aimerai vous parler dans mon bureau. »
Je le suivis alors à travers les couloirs et remarquai l'attention que les élèves portaient à ce nouveau professeur. Une ou deux filles gloussèrent sur notre passage et je vis un groupe de garçons que j'avais déjà croisé me lancer des regards rempli d'intérêts et d'interrogations. Nous remontâmes un petit escalier et Hawthorne s'arrêta devant une porte bardée de barres de métal rouillée. Il fit glisser ses doigts le long de la poignée en argent travaillée et la porte tourna sur ses gongs, me découvrant le bureau qui lui avait attribué. Je pénétrais à sa suite avec prudence et tendais à nouveau de manière involontaire mon esprit devant moi. Cela devenait une désagréable manie, pensais-je.
Mon protecteur abandonna ses dossiers sur un petit bureau en acajou ajouré et à ma grande surprise me présenta un fauteuil de style au dossier rembourré de velours ocre. Je déposais mon sac à ses pieds et m'asseyais avec maladresse dedans. Lui-même attira devant une table basse un autre fauteuil semblable. La pièce était assez accueillante bien qu'on remarquait aisément que celui qui l'occupait ne s'y trouvait pas depuis bien longtemps. Le bureau avait beau être déjà recouvert de feuilles volantes, d'ouvrages ouverts et d'un grand chandelier d'argent dont les trois branches présentaient des bougies déjà fort entamées par les coulées de cire pâles, une malle avait été placée dans un recoin de la pièce et je remarquais avec une attention toute particulière qu'une porte se dissimulait avec discrétion dans la pénombre du bureau. Toutefois, une longue tenture avait du être décrochée du mur et reposait à même le parquet, pliée maladroitement et hâtivement et offrait ainsi au visiteur un superbe rectangle clair dans la tapisserie plus sombre.
Un bruit mat me rappela à la réalité et je vis apparaître devant moi deux grands verres remplis d'un liquide clair.
« Je ne vous ferais pas l'offense de vous offrir un bien médiocre thé, n'étant moi-même pas amateur de cette boisson. Mais prenez donc votre verre, Mael. »
Et aussi étrange que cela m'avait paru pendant le cours, je retrouvai devant moi l'homme qui avait été si gentil et compréhensif. La fixité de son regard disparut et ses yeux se perdirent dans le flou. Son corps se détendit et je vis sa tête basculer un peu sur son épaule tandis que ses doigts courraient le long de sa nuque comme pour la remettre d'une crispation. Je portais le verre à mes lèvres et découvris la délicatesse du breuvage qui coula entre mes lèvres avec voluptuosité et empressement.
« Heu… Professeur… Je dois vous appeler professeur, je suppose… Je croyais que je devais recevoir une retenue… »
Ma voix se perdit dans ma gorge et reposais mon verre déjà presque vide.
« Je ne vous ai pas fait venir ici pour vous parler de cela, Mael. Mon intervention de toute à l'heure m'a juste servi à justifier votre présence auprès de moi sans que cela ne puisse attirer l'attention d'autrui. »
Je ne trouvais rien à répondre à cela et je décroisais mes jambes en remarquant un miroir au verre ambré accroché au dessus d'une tablette. Ayn passa une de ses jambes sur son genou.
« Disons que votre inattention m'a bien profitée. En réalité, je pense que c'est nécessaire que nous ayons une petite discussion sur notre relation et votre abord de la magie. Vous avez remarqué que nous pouvons parfaitement échanger nos pensées mas je pense qu'il serait maintenant nécessaire que vous puissiez pratiquer de façon réelle la magie. En me faisant votre flamme, j'ai créé entre nous une relation toute particulière qui nous unit et je pense qu'il est possible que je puisse vous ouvrir mon flux de magie pour que vous l'utilisez. »
« Comment cela est-il possible ? »
Je me sentais mal à l'aise face à lui et ressentais toujours une certaine gêne dès qu'on parlait de magie ou que quelqu'un utilisait sa baguette un peu trop près de moi.
« Mettez-vous debout, déclara t'il. »
Je m'exécutai sans trop savoir ce qui m'attendait et frémis en le voyant se redresser à son tour. Il me dominait de sa haute taille et il passa lentement derrière. Je sentis avec un frisson ses doigts glisser dans ma nuque et une étrange chaleur envahit peu à peu mon cou. Il avait posé la paume marquée du petit symbole de cette ardeur flamboyante que je portais aussi derrière mes cheveux noués en catogan. Puis il me fit à nouveau face.
« Allez-y, tentez d'invoquer un sort assez simple. »
Je repensais aussitôt au cours qui m'avait relativement plu, celui d'enchantements, du fait du caractère sympathique et comique du petit professeur Flilwick et m'appliquais à me souvenir de ce que nous avions vu. Mes lèvres s'entrouvrirent en tremblotant et je prononçais l'incantation avec une application exagérée.
« Accio livre. »
Il ne se passa d'abord rien puis un des lourds reliés en cuir posés sur le bureau bouscula le désordre déjà existant pour se soulever maladroitement avant de parcourir quelques dizaines de centimètres. Je le fixai avec un air tout à fait ahuri, les yeux étrécis. Mais malheureusement, le grimoire retomba par terre sur le tapis brodé. Je soupirais et Ayn se pencha pour le ramasser.
« Il semblerait que cela marche. Je sens que vous puisez intensément en moi mais cela me satisfait que vous puissiez enfin utiliser de façon plus concrète la magie. En supposant que nous continuions ainsi, je pense que le centre névralgique de votre magie pourrait s'ouvrir. »
« Vous supposez donc que votre flux magique reste temporairement lié à moi, m'étonnais-je. Mais cela ne risque t'il pas de vous handicaper vous-même. »
« Non ou en tout cas, pas de façon trop importante pour que je ne puisse pas même lancer un sortilège mineur, déclara t'il avec une pointe d'humour. Je pourrais évidemment chercher à stimuler le centre névralgique de votre magie mais je n'ai même pas réussi à le visualiser. »
« Qu'est ce que c'est ? »
« Le centre de votre corps d'où émane la magie qui circule en vous comme le sang provient lui-même de votre cœur. »
« Vous voulez dire que tous les centres névralgiques ne se trouvent pas à la même place ? »
« Exact, déclara Ayn en remplissant à nouveau son verre d'un vague geste de la main. Il est présent chez chaque sorcier à un endroit différent et bien qu'on puisse aisément le voir, nombreux sont ceux qui le camouflent. »
Je sentis avec une désagréable sensation métallique son esprit se tendre vers le mien et je fis un pas en arrière dans ma tête. Il leva un sourcil en voyant mon refus et je pris un air décidé.
« Je voudrais bien que vous ne me contactiez pas ainsi. Je trouve ça désagréable et j'ai d'abominables migraines par la suite. »
« Très bien, nous allons en rester là pour aujourd'hui. »
« Vous sous-entendez que je vais devoir vous revoir ? »
« Evidement, je ne compte pas vous abandonner dans le monde de la magie sans l'aide qu'il vous ait nécessaire. Et d'ailleurs, je crois que vous ne pouvez pas tellement refuser ! »
Je haussai les épaules et me pencha déjà pour récupérer mon sac. Les paroles qu'il lança m'assénèrent une brutale et douloureuse prise de conscience.
« Vous comptez vous présenter au poste de poursuiveur vacant de gryffondor, ai-je entendu dire. »
« Je n'ai rien demandé du tout, c'est mon cousin John qui s'est amusé à répandre cette rumeur en pensant que j'étais douée dans ce domaine. Ce en quoi il se trompe profondément. Malheuresement, je n'ai pu échapper au fait qu'il me présente au capitaine de Gryffondor et ce dernier compte bien admirer mes capacités la semaine prochaine. »
« Alors, il n'est pas mesquin de ma part de vous proposer un accord ? »
« Dernièrement, j'ai accepté tout ce qu'on m'a demandé et il se trouve que ma situation ne s'en ait pas améliorée. Loin de là. »
« Acceptez de revenir pour des séances particulières et en échange, je vous apprendrai à voler sur un balai. Je vous promets que vous serez prêt pour votre démonstration. »
Je restais sans répondre et remarquais qu'une petite étincelle brillait dans les yeux de mon professeur. Un sourire en coin apparut sur ses lèvres et il se leva pour me raccompagner jusqu'à la porte, attendant ma réponse.
« Je crois que je n'ai pas trop le choix, murmurai-je en passant la sangle de mon sac sur mes épaules. »
« Disons donc demain soir à vingt heures devant le stade. »
« D'accord. »
Je me fustigeai mentalement d'avoir encore accepter un accord sans réfléchir, tendant automatiquement la main vers tout piège possible et imaginable. Ayn ouvrit la porte et je m'engouffrais dans le couloir. J'allais partir à la suite d'un groupe de poufssoufles de cinquième année quand je me retournai brusquement et fixai avec un humour pincé le visage de mon protecteur.
« Au fait, professeur. La différence entre un gobelin et un red cap réside dans le fait que le gobelin dispose d'une capacité à lancer des sorts alors que le red cap ne dispose que de sa force physique pour contraindre les sorciers qui auraient la mauvaise idée de s'aventurer là où il réside. »
Sur ce, je me retournai et partis rapidement alors qu'un fantôme passa au-dessus de moi en chantonnant sinistrement une berceuse en gallois.
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Je me rendais ensuite dans la gigantesque bibliothèque de Poudlard, lieu que je n'avais pas encore eu l'occasion d'explorer et je sentais d'une façon presque palpable que ce lieu avait à m'offrir bien plus que des réponses aux devoirs de mes professeurs. La bibliothécaire me fixa d'un regard mauvais en me voyant passer devant elle, le nez en l'air devant la dimension imposante des rayonnages. Je déambulais tout en observant avec attention les étagères, espérant découvrir un ordre logique qui guiderait mes recherches. Mes doigts glissèrent avec un petit bruit plaintif sur quelques couvertures de cuir que le temps avait élimé et je finis par rester planté stupidement devant un rayonnage, les yeux dans le vague, fixant désespérément le titre d'un grimoire à la couverture mouchetée : 'Les théories de la transfiguration évolutive' de S. R. Ravelton. Un léger toussotement me fit frémir et je me retournai pour découvrir un visage fin mais agrémenté d'une moue et d'un froncement de front qui me fit rapidement comprendre que je devais en être responsable. Je reculai de quelques pas pour m'apercevoir que la personne qui me faisait face était une jeune fille de Serdaigle. Son uniforme était impeccable, sans accros ni poussière et je vis que ses yeux me fixaient avec un peu plus d'attention.
« Je doute fort que tu ais besoin du livre que tu étais entrain de contempler alors si tu pouvais laisser la place à ceux pour qui il est nécessaire, ça serait très aimable. »
« Désolé. Je ne savais pas que quelqu'un désirait ce livre. »
D'un geste rapide, j'extirpai l'ouvrage en plongeant mes ongles dans l'épaisse couverture pour le dégager de l'étagère et je le lui tendis. La jeune fille releva un sourcil puis je la vis hésiter à prendre la parole. Mes mains glissèrent sur le devant de ma veste et j'allais repartir dans le sens inverse quand elle m'apostropha.
« Attends, tu ne serais pas, par hasard, Mael Lanchaster ? »
Je hochais la tête et lui répondis qu'elle s'adressait en effet à la bonne personne. Son visage se détendit et je la vis m'adresser un radieux sourire.
« Enchantée de te voir ! Je suis une amie de John et il nous a beaucoup parlé de toi, tu sais. »
« Ha… »
Je ne trouvais rien d'autre à ajouter et me passais maladroitement la main dans les cheveux comme pour me donner une contenance.
« Il paraît que tu vas te présenter pour le poste de poursuiveur de Gryffondor m'a dit ton cousin. Tout le monde ne parle que de ça. »
Sa révélation me gêna plus qu'autre chose et je sentis mes joues rougir. Il n'était pas dans mes habitudes, ni dans mes projets d'attirer ainsi l'attention sur moi. Il devenait de plus en plus urgent que je parle de tout cela à mon cousin.
« Tu dois être vraiment bon pour que John parle ainsi de toi. D'habitude, il ne laisse personne lui prendre la vedette. »
« Disons qu'il exagère un peu, il ne m'a jamais vu jouer… »
« Et bien ! »
Je sentis que je venais de répondre exactement ce qu'il ne fallait pas et je me fustigeai mentalement d'une telle erreur. Quelques élèves passèrent devant nous en chuchotant tandis que j'apercevais la bibliothécaire qui se levait pour répondre à la demande d'un étudiant.
« Mais peut-être étais-tu entrain de chercher quelque chose, me demanda t'elle soudain alors que quelques instants de silence s'étaient imperceptiblement glissés entre nous. »
Après tout, c'était l'occasion ou jamais. Je risquais de perdre pas mal de temps avant de mettre la main sur ce que je cherchais. J'aurai très bien pu m'adresser à mes cousins mais mon instinct me disait qu'ils n'avaient que rarement dû mettre les pieds ici-même (à moins de chercher à déranger Mme Pince). Chass Cooper correspondait bien plus à l'idée que je me faisais d'un rat de bibliothèque mais après plus mûres réflexions, j'étais arrivée à la conclusion que ma demande risquait d'éveiller sa curiosité sur mon compte. La jeune fille qui me faisait face était pour moi une parfaite inconnue et ma question ne la surprendrait pas outre mesure étant donné que j'étais nouveau.
« Je me demandais s'il était possible de retrouver la trace d'un élève qui était à Poudlard il y a quelques années. »
« Bien sûr ! Il existe la salle des registres mais la plupart du temps, les élèves ne sont pas autorisés à y aller. Sinon, tu peux regarder sur les registres de la bibliothèque. Si la personne que tu cherches était une habituée, tu trouveras facilement son nom. Et si ça ne date pas trop car les anciens sont stockés dans la réserve. »
« Merci. Je vais aller regarder si je trouve ce que je cherche. »
« Et bien, à bientôt ! A fait, je m'appelle Eliane Faulkner. »
Je la remerciais et l'abandonnais avec une pile d'ouvrages poussiéreux dans les bras. Mes pas me menèrent à travers une section consacrée aux livres de potions et je vis quelques élèves fouiller les milliers de pages de certains ouvrages en désespérant y trouver leur réponse. La voix stridente de la bibliothécaire me parvint aux oreilles et je m'en éloignais rapidement, en soupirant d'aise de ne pas être celui qu'elle était entrain de réprimander. Je tournais sur ma gauche et découvris une grille métallique qui bloquait le passage. Par curiosité, je la longeais et au bout de quelques pas, me trouvais nez à nez avec un petit portillon en fer-forgé. Une pancarte stipulait rigoureusement l'interdiction de ce lieu sans autorisation préalable de la bibliothécaire ou sur la demande d'un professeur. J'étais parvenue devant la réserve.
Alors que je me demandais comment j'allais pouvoir y pénétrer, un jeune homme aux cheveux pâles fit grincer le portillon et pénétra en soupirant à l'intérieur. Avec rapidité et discrétion, ma main retint le passage ouvert et je me glissais à sa suite dans la réserve. Il faisait plus sombre et je remarquais que des lanternes étaient accrochées aux murs et projetaient une lueur sourde et blafarde. J'en décrochais une et après avoir vérifié que le jeune homme avait disparu dans un rayonnage, je me plongeais dans mes recherches. Mes tâtonnements ne durèrent guère et je parvins devant un secrétaire sur lequel s'empilaient de larges recueils recouverts d'une écriture italique à l'encre violette. Je parcourais les tranches avec appréhension. Sachant l'âge de ma mère, j'avais supposé une période où elle aurait été susceptible d'avoir étudié à Poudlard. Mes mains fébriles retirèrent avec soin deux gros volumes et je me laissais tomber par terre en soupirant. J'augmentais la flamme de la lanterne en tournant la petite molette métallique sur le côté et me mis à tourner les pages. Mes yeux se fatiguèrent rapidement et je finis par ne plus distinguer grand chose. Les noms s'enchaînaient, les dates s'empilaient et un brusque mal de crâne envahit ma tête. Je soutins mon front d'une main et tournais lancinement les pages jaunies qui craquaient entre mes doigts.
Tout à coup, je remarquai le nom de Sparrow dans la marge. Je me penchai un peu plus et finis par avoir le nez non loin de la page. Le 17 février 1969, Eliza Sparrow, Serdaigle (6°), ouvrage à rendre avant le 2 mars ('Plantes et additions végétales pour les breuvages psychiques' - A. F. Eatherwood). Cette découverte qui avait fait palpiter mon cœur et m'avait tenu en halène pendant quelques instants qui m'avaient alors paru si longs se révéla être fort décevante. J'étais cependant sur la bonne voie. Je parcourus encore une dizaine de pages et jetais alors un regard à ma montre. L'heure du dîner approchait et mes cousins m'avaient demandée d'être bien à l'heure. En hésitant, je fis voleter encore quelques pages et alors que j'allais refermer le recueil de 1969, une tache d'encre violette attira mon regard. Je sursautais de joie en découvrant le nom de ma mère. En effet, Esther Sparrow avait bien emprunté un ouvrage intitulé 'Les projections spatiales des sorts de troisième catégorie' d'un dénommé W. Tiercman le 25 mai. J'accordais alors une étrange attention à la maison dans laquelle ma mère avait faite ses études. Mon désappointement fut tel que je n'entendis qu'au dernier moment les pas qui résonnaient de plus en plus près de là où je me trouvais. D'un geste rapide, je plaquai l'ouvrage au-dessus de la pile en priant pour que cette dernière ne tombe pas et je soufflai la flamme de ma lanterne. Je me redressai et partis d'un pas alerte vers la sortie.
Le sol sous mes pieds me paraissait instable et je clignais des yeux devant la lumière du couloir, bien plus forte que celle de l'atmosphère feutrée de la bibliothèque. Je ne me sentis pas très bien et appuyais mon dos contre un pilier en prenant soin de ne pas me faire emporter par le flot d'élèves qui se dirigeaient vers la grande salle. Ma salive me parut amère et j'essuyais mes mains glissantes sur mon uniforme. Ma mère avait été élève à Serpentard !
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Alors que nous remontions le long de l'escalier qui menait à la tour de Gryffondor, je sentis mon estomac protester bien que je n'eusse effectué qu'un frugal repas. Keith et Nathaniel avaient passé tout le dîner à lancer des défis à la ronde et à raconter des blagues à qui voulait bien les écouter.
Je m'étais construite une image auréolée d'inconnus de ma mère et mes élaborations venaient de s'écrouler. Je repensais à ma tante qui avait parlé avec tant de dégoût de sa propre sœur et de ses études. Pourtant, après avoir bien réfléchi tandis que j'acquiesçais à la demande de mon voisin de table qui tenait à savoir si je comptais manger mon dessert, j'avais considéré que la raison était loin d'être suffisante pour que ma tante ait si peu d'estime pour ma mère. Si ma réaction première avait été un peu forte, c'était sans doute que l'image qu'avait véhiculé Serpentard jusqu'à maintenant ne m'avait inspirée beaucoup de sympathie ni même d'attirance. Pourtant, je me souvins que Flavy était elle aussi à Serpentard et à part la malveillance du petit groupe de Ringler, elle ne semblait pas trop s'en plaindre. Je finis par me demander s'il n'existait pas dans le passé de ma mère une page bien plus sombre qui expliquerait ce qui nous était arrivé. Ma mère avait été victime de la cruauté et de la sauvagerie de ses hommes cagoulés qui l'avaient assassinée et le fait qu'ils semblaient la connaître était très certainement dû à d'autres tentatives de menaces de leur part. Et cela aurait pu expliquer le fait qu'elle ait abandonné le monde de la magie.
Tout à coup, je vis mes cousins ainsi que Scott Sullivan qui nous accompagnait en fredonnant une chanson tourner sur la gauche et parcourir un long couloir. Je vis alors de deux autres couloirs arriver Chass Cooper qui tenait un livre sous le bras en comagnie de Denis Stern et Flavy Oswald, les mains dans les poches de sa cape, flottant derrière elle.
Nous nous retrouvâmes donc tous les six devant un magnifique portrait d'un jeune homme au visage poudré, les cheveux tirés en arrière. Il nous adressa un petit geste et Keith s'approcha avec un sourire.
« Bonsoir Armand ! Et bien, vous n'êtes pas à la poursuite de votre demoiselle ? »
« Non, ma chère. Je désespère de trouver un jour chaussure à mon pied, voyez-vous ! Ha, si seulement vous étiez un tableau, que d'agréables moments nous pourrions passer ensemble. »
« C'est en effet dommage, Armand. Pourriez-vous nous laisser entrer s'il vous plait ? »
« Mais bien sûr jolie demoiselle, bonne soirée ! »
Je jetais un coup d'œil et remarquais que Nathaniel pouffait de rire et vis sa sœur lui enfoncer un coup de coude dans les côtes. Il s'étouffa à moitié et nous pénétrâmes dans la petite pièce confortablement installée. Une flambée brillait intensément dans une petite cheminée devant laquelle étaient disposés deux grands canapés à moitié avachis sur lesquels reposait un tas impressionnant de coussins. Nathaniel s'affala dessus avec grand plaisir et Flavy lui assena un coup de baguette magique pour qu'il lui laisse une petite place.
La soirée passa agréablement et je tombais rapidement dans une demi torpeur en contemplant les flammes. Keith s'amusait à faire apparaître un tas d'objets qui disparaissaient dans un 'pof' sonore, le tout accompagné d'un petit nuage de fumée âpre. Denis, la tête en arrière sur un coussin de brocards violet agita sa baguette et fit léviter deux bouteilles vertes qui vinrent se poser devant nous sur un petit guéridon.
« Une bonne bière au beurre avant d'aller dormir. »
« Une quoi, m'exclamais-je en me réveillant quelque peu. »
« Une bière au beurre, Mael. Ne me dis pas que vous n'avez pas ça en Irlande, s'étonna Keith qui dirigea son visage vers moi. »
Je me redressais sur mon coude et déclarais que non.
« Ha, l'Irlande, berceau des meilleurs joueurs de Quidditch et des moutons ! Fantastique pays, ajouta Denis en riant. »
Scott Sullivan me tendit un verre et je bus avec curiosité une gorgée de la boisson qui fit frémir mes papilles. Délicieusement douce et sucrée, je termine mon verre avec plaisir. Flavy se releva et déclara qu'il était temps de rentrer dans nos quartiers respectifs avant que le couvre-feu ne tombe. Chass Cooper acquiesça et referma son livre en soupirant.
« Qu'est ce que tu lis, demanda la serpentard en jetant un coup d'œil à la couverture. »
Aussitôt, je m'étonnais car le jeune homme plaqua sa main sur la couverture. Keith passa derrière lui et lui subtilisa son livre au grand damne du Serdaigle, dont les yeux s'emballèrent derrière ses lunettes.
« Rends-moi ça, s'il te plait, Keith, marmonna t'il. »
« Ho, et moi qui croyait que tu ne lisais que des livres barbants du genre : 'comment tout savoir sur les quantifications des métamorphoses partielles' ! »
Ma cousine pointa devant l'assemblée et je vis une couverture avec une image animée représentant un sorcier muni d'un attirail magique en tout genre qui pointait avec suffisance une épée enflammée vers un dragon tandis que deux ou trois personnages se mouvaient dans l'arrière-plan de l'image sans que je puisse en deviner plus.
« Je ne savais que tu lisais ce genre de bouquins, déclara Nathaniel en penchant la tête sur le côté, un yeux clos. »
« La quête du sorcier pourpre, l'avancée des mages-dragons ! Quel programme ! »
« Allons, laissez-le ! Nous ferions mieux de sortir d'ici. »
Flavy fit basculer un pan du mur et lança quelques mots à Armand qui agitait avec un désespoir vain et mélancolique un foulard rouge devant un miroir. Je le contemplais un instant et me demandais ce que le pauvre allait faire après notre départ. Nous avançâmes dans les couloirs et Denis nous quitta en descendant un escalier en colimaçon qui menait près des cuisines. Chass avait rangé avec soin son livre dans la poche de sa cape et Keith lui prit le bras avec une petite voix.
« Dis, Chass, est-ce que… euh… tu pourrais me prêter le premier tome de ton bouquin ? »
« Je croyais que tu considérais cela comme de la sous-littérature pour sorciers en manque d'émotions en fortes, rétorqua t'il en la fixant froidement. »
Mais je vis aussitôt qu'il lui fit un clin d'œil et Keith le remercia. Cependant, au même moment alors que nous descendions un des grands escaliers qui bougeaient, un petit groupe apparut devant nous et je doutais fort que leurs intentions fussent à notre égard bien orientées.
« Comme Poudlard est petit, s'exclama Neil Ringler en s'arrêtant à quelques mètres devant nous. »
« Il faut forcément qu'on tombe sur ce ramassis de cas, soupira sa petite amie. »
« On pourrait dire pareil, rétorqua Keith en lançant un regard sous-entendu envers le petite groupe. »
Stanley Vebel se décala sur le côté et s'appuya sur la balustrade de marbre. Je le vis regarder les alentours et il ne prit pas même la peine de me regarder lorsqu'il s'adressa à moi d'un ton insolent.
« Alors, Lanchaster, il paraît que tu sais faire des étincelles sur un balai ? J'espère pour toi que tu sais surtout sauver ta peau en volant rapidement, si tu vois ce que je veux dire. »
Il sourit avec cynisme et la cicatrice triple s'allongea. Celui qui semblait le moins enclin à l'affrontement, Alister Etheridge, me décocha un regard perçant.
« De toutes façons, il n'a pas encore le poste, Stan'. Et puis, peut-être qu'en apprenant ce qui est arrivé à son prédécesseur, il reverra ses ambitions à la baisse et cessera de faire parler de lui dans toutes les conversations. »
« Vos menaces ne me font pas peur, rétorquais-je en me rendant compte pas la suite de la banalité de ma répartie. Et je n'ai rien à voir avec le fait que tout le monde en parle. »
« Je suppose que c'est ton cher cousin, John Lanchaster, qui t'a poussé au poste. S'il pouvait parfois se faire discret au lieu de se pavaner en permanence, celui-là, il risquerait peut-être moins de lui arriver quelque chose, affirma Ringler avec sarcasme. »
« Tu n'es bon qu'à balancer des menaces à tout bout de champ, Ringler, cracha Keith qui avait sorti sa baguette. »
Le geste fit basculer la tension qui se renforça et je vis que le Serpentard avait lui aussi glisser subtilement sa main dans sa poche.
« Il me semble que je t'ai déjà signalé que je n'accepterai pas que tu menaces ma famille, déclarais-je »
Je ne pris pas la peine de sortir ma baguette dont je n'avais que faire mais me camper sur mes deux pieds, prête à bondir vers Vebel qui s'était redressé et semblait intéressé pour prendre par à la situation. Mais avant d'avoir eu le temps de faire quoi que ce soit, toutes les baguettes qui étaient sorties et tremblaient dans la main de leurs propriétaire s'envolèrent et vinrent atterrir dans celle d'une silhouette à laquelle nous avions malheureusement pas prêté attention. Ayn Hawthorne s'avança et je reconnus la stature froide et hautaine qu'il nous avait imposés en classe. Je sentis mon visage se détendre en sachant qu'il allait nous débarrasser de ses enquiquineurs. Pourtant, alors que Nathaniel commençait à prendre la parole, il lui fit signe de se taire.
« Il me semble que le couvre-feu est passé depuis plus d'une demi-heure et qu'il est formellement interdit de pratiquer la magie dans les couloirs. »
« Professeur, nous n'avons même pas utilisé nos baguettes, s'exclama Keith furieuse de la tournure que semblait prendre la situation. »
« C'est extact, monsieur et… »
Le discours très certainement bien argumenté de Chass s'arrêta en ses quelques mots devant le geste du professeur. Je compris alors que Hawthorne n'allait pas nous faire de cadeaux, aux uns comme aux autres. Et je ne me trompais pas.
« Vous n'allez pas me faire croire vous faisiez admirer votre baguette à monsieur Ringler, mademoiselle Lanchaster. »
Keith croisa les bras et je sentis qu'elle fulminait de pouvoir rétorquer. Flavy était restée calme pendant toute l'altercation mais je savais qu'elle était sur sa défensive.
« Vingt points de moins par personne pour chacune de vos maison respectives, déclara Hawthorne, vous serez en retenue pendant une semaine. J'oubliais que vous passerez demain dans le bureau de vos directeurs de maison. Maintenant, je vous conseille de regagner vos dortoirs et en vitesse. »
Alors que les Serpentards grognaient, je vis Flavy faire une petite grimace et partir aussitôt sans attendre la suite. Certainement ne tenait-elle pas à devoir supporter Ringler alors qu'elle rentrait dans les quartiers de Serpentard et je la comprenais parfaitement !
Avant que nous nous en allâmes, je sentis quelque chose de froid se tendre vers moi mais je partis aussitôt, d'un pas rapide et saccadé sans me retourner, sachant pertinemment que Hawthorne tentait de parler avec moi.
Lorsque le portrait de la grosse dame bascula, Nathaniel jura après Hawthorne avec un nombre assez important de qualificatifs que je n'avais jamais entendu et Keith eut le culot d'ajouter pour lui remonter le moral :
« Ca fait moins vingt points pour Serdaigle, moins quatre-vingt pour nous et moins cent pour les serpentards. »
« Ouais, pour une fois, je suis content que Flavy soit à Serpentard, rétorqua Scott en baillant. »
fin du chapitre 6
Notes de chapitre :
Odin est mon corbeau 1 : Petite référence à la mythologie scandinave où Odin qui est borgne, possède deux corbeaux qui lui permettent de voir tout ce qui se passe à travers les mondes.
Un red cap 2 : D'après Les animaux fantastiques de Newt Scamander, le red cap est une créature qui ressemble à un nain et vit dans des endroits où le sang humain a été versé (champ de bataille, château hanté). C'est un type de personnage fantastique que l'on retrouve dans les contes anglais ou encore la littérature mythologique.
