Hello!
Voici enfin (déjà?) le dernier chapitre de cette histoire! J'ai vraiment aimé l'écrire et la traduire, et je vous remercie pour vos réactions surtout pour les deux derniers chapitres!
Comme promis, vous serez submergés de guimauve ici, donc pensez à vous brosser les dents à la fin de votre lecture! Les paroles de la fin viennent de I wanna dance with somebody, de Whitney Houston
Et ce n'est pas la fin, il reste encore un court épilogue la semaine prochaine!
Ah, mon bébé de 60k mots me rend tellement fière! *petite larme émue*
Bonne lecture!
Chapitre 8 - Grands projets, grandes nouvelles, grands événements
Ils terminèrent leur course à l'appartement de Riza, pour une fois. Il était encore tôt, mais la nuit n'avait pas été fraîche, et le soleil levant était déjà trop chaud. L'été n'allait pas être doux, et Riza s'apprêtait à voir partir Roy pour faire son travail et combattre les feux de forêts dans la région du Sud, où les pompiers locaux auraient besoin de l'aide et des ressources de la Brigade d'East City.
— Ça te dérange si je viens avec toi ? Demanda Roy alors que Riza se dirigeait vers la salle de bain.
Elle se tourna et lui sourit.
— Eh bien, je pensais prendre une douche froide, mais si tu es là ça chauffera trop.
Roy leva un sourcil. Son sourire indiqua à Riza qu'il n'abandonnerait pas si facilement.
— Très bien, beau gosse. Mais… n'est-ce pas toi qui a plaisanté en parlant de Rebecca et Jean parce qu'ils pratiquaient un autre sport après avoir couru ?
— Là, tu m'a eu, Riza. Mais… il s'avança et Riza attendit qu'il continue. Je pense que je ne devrais pas me moquer de quelque chose que je n'ai jamais essayé de ma vie.
— Oh ? Et tu aimerais essayer ?
Riza lui adressa un clin d'œil.
— Si mon Oiseau de Feu n'y voit pas d'inconvénient…
A peine deux minutes plus tard, ils étaient ensemble sous la douche, s'embrassant sous le jet d'eau chaude. Il parvinrent à s'arrêter avant que la réserve ne s'épuise, et peu après, Roy séchait les cheveux de Riza avec une serviette, mordillant ses oreilles pour la faire rire. Riza soupira de délice.
— J'aimerais qu'on fasse ça plus souvent.
— Pareil, répondit Roy. Ce serait génial de faire ça quand on veut, sans devoir aller chez l'autre.
Quelque chose changea dans la manière dont il lui séchait les cheveux. C'était plus hésitant, plus lent. Riza sut. Elle s'y était attendue, mais s'était toujours demandé quand il demanderait.
— Es-tu en train de me demander d'habiter avec toi, Roy ?
— Oui ?
Riza se retourna pour faire face à Roy.
— Alors demande-le moi pour de bon. Ne me fais pas faire une Rebecca.
Le regard de Roy était si tendre, et son sourire aurait pu la faire fondre si elle avait été faite en chocolat ou en glace.
— Très bien. Veux-tu que nous habitions ensemble ?
— Tu ne me demandes pas de vivre avec toi ? Chez toi ?
— Eh bien, je voulais te donner le choix.
— Chez toi, décida immédiatement Riza.
L'appartement de Roy était accueillant, et elle se sentait de plus en plus chez elle à chaque fois qu'elle venait. Il y aurait un peu de paperasse à remplir pour qu'elle vive en tant que compagne de Roy et non comme colocataire,. L'appartement où elle avait vécu ces trois dernières années était lié à Rebecca, et elle voulait créer de nouveaux souvenirs avec Roy dans un autre endroit qu'elle aimait.
— Tu es sûre ? Demanda Roy.
Il lui brossait maintenant les cheveux, envoyant de délicieux frissons le long de sa colonne, ces frissons qu'elle avait chaque fois qu'il lui touchait les cheveux, jouait avec ses mèches, les lui tressait – il lui avait dit que ses sœurs lui avaient appris.
— Je suis sûre, Roy. Elle leva une main pour prendre la sienne. Je veux vivre avec toi, à un endroit que nous appellerons notre chez-nous. Et puis, tu as acheté cet appart', ça sera davantage de travail de trouver un autre endroit.
Roy caressa ses doigts de son pouce.
— Quand pouvons-nous commencer ?
— Ce soir, pour les petites choses. Et je dois prévenir le proprio qu'il devra trouver un autre locataire, répondit Riza, sachant déjà que sa soirée serait encore une fois occupée par des remplissages de cartons, des discussions et des chamailleries : « Mets ça dans ce carton. No ! L'autre ! Comment peux-tu mettre des livres dans le carton pour la salle de bain ? ». Ça ne serait pas comme les jours qu'elle avait passés à aider Rebecca. Ce serait bien plus joyeux.
Parce qu'elle était avec Roy.
Roy sortit de la voiture et voulut immédiatement retourner à l'intérieur, là où la clim rendait tout plus facile.
— Roy, il fait 28°C, ce n'est pas si chaud pour aujourd'hui ! Et je pensais que tu serais plus habitué aux fortes températures, étant donné ton métier, le taquina Riza.
— Nous avons des protections contre la chaleur des incendies, répliqua-t-il. Là je ne porte qu'un pantalon en toile et un polo. Ils brûleraient tous les deux dans un incendie.
— Ils te vont parfaitement.
Riza sourit. Il lui rendit son sourire lorsqu'elle glissa son bras autour de sa taille. Sa robe flottait autour d'elle alors qu'ils avançaient vers l'entrée de l'aéroport. Comme toujours, elle était belle, et Roy ne savait pas s'il voulait l'avoir à son bras, ou un peu plus loin pour pouvoir voir ses jambes. Ses longues jambes musclées qu'il aimait toucher et regarder.
L'air frais à l'intérieur de l'aéroport fut le bienvenu, et ils cherchèrent l'endroit dont Winry leur avait parlé. Ils trouvèrent le petit restaurant grâce au bruit des conversations. Edward était particulièrement animé, et Winry riait lorsqu'ils les virent.
— Mademoiselle Hawkeye ! Monsieur Mustang ! Vous êtes vraiment venus !
Elle se leva pour les saluer et les invita à s'asseoir.
Riza commanda un café glacé, et Roy demanda un parfait lorsque la serveuse arriva.
Roy remarqua qu'ils étaient les seuls adultes à ne pas faire partie de la famille de Winry. Ses parents, Edward, Alphonse et May étaient là, de même que quelques amis de Winry, supposa-t-il. La jeune danseuse avait décidé d'organiser un déjeuner d'adieu avec les personnes importantes à ses yeux avant de partir pour Drachma.
Après sa deuxième place au Grand Prix de Central, plusieurs écoles de danse lui avaient proposé d'étudier avec eux, et elle avait choisi l'École de Ballet de Drachma. Elle partait pour un an, mais pas seule. Edward avait demandé à sa fac de l'autoriser à étudier durant un an à Drachma, comme cela il ne serait pas loin de Winry.
Roy ignorait si c'était parce que le garçon l'aimait tellement qu'il ne pouvait pas rester loin d'elle, ou s'il était jaloux de l'attention qu'elle recevrait des autres gens là-bas. Il ne le connaissait pas suffisamment, mais ce qui était certain, c'est qu'il y avait quelque chose de ça parmi les autres raisons pour lesquelles il voulait aller à Drachma. Roy sourit. L'amour quand on est jeune était quelque chose de mignon, et il se demanda comment aurait été sa vie s'il avait rencontré Riza plus tôt dans leurs vies. Peut-être que ça n'aurait pas marché, peut-être n'auraient-ils pas vécu tout ce qu'ils vivaient maintenant, peut-être qu'il aurait eu l'opportunité de frapper Kimblee au visage. Mais ils s'étaient rencontrés plus tard, avaient vécu des épreuves, des moments d'amour, qu'il n'oublierait jamais. Ce n'était que le début, et il était prêt à en vivre bien plus.
— Parmi vous beaucoup sont de ma famille, de mes amis, de mes professeurs, et je suis heureuse de vous connaître. La voix de Winry le sortit de ses pensées. La jeune fille se tenait au bout de la table un sourire ému sur ses lèvres. J'espère que votre année sera belle, et je vous souhaite le meilleur.
— Nous ne t'oublierons pas, Win ! S'exclama une jeune fille à la peau sombre en levant son verre, provoquant quelques rires.
— J'espère bien, Paninya ! Je ne pars que pour un an, et j'ai l'intention de vous épater avec mes progrès techniques quand je reviendrai.
— J'attendrai ce jour, Winry, déclara Riza. Je veux que tu ailles aussi loin que tu le peux, avec tout le soutien que tu auras des gens qui t'aiment. Tu as été une élève génial ces deux dernières année, et je te souhaite le meilleur.
Winry l'enlaça, la remerciant profusément. C'était une vision touchante, et Roy sut que Riza était faite pour enseigner. Elle était faite pour rendre les autres meilleurs, pour leur dire qu'ils pouvaient y arriver.
Puisque l'heure du vol approchait, tout le groupe se déplaça vers la zone de contrôle. Là, Winry et Edward saluèrent leurs amis. Lorsque Edward arriva au niveau de Roy, il leva les yeux vers lui – il faisait à peu près la taille de Riza – et lui demanda s'ils pouvaient parler une minute. A son ton sérieux, Roy pensa qu'il allait lui demander conseil. Mais lorsque Edward l'emmena sur le côté et croisa les bras, il savait que ce n'était pas ce qu'il pensait.
— Quand tu es venu me voir avec Riza à l'hôpital, vous étiez déjà ensemble ?
Ce n'était évidemment pas la question à laquelle Roy s'attendait. Mais il dit la vérité. C'était leur premier rencard, rétrospectivement parlant.
— Rétrospectivement parlant. Edward le regarda fixement. Tu veux dire que vous n'étiez pas ensemble à ce moment précis ?
— Tu peux le dire comme ça, ouais. Mais pourquoi demandes-tu ?
Surprenamment, Edward rougit.
— Eh ben, j'étais curieux, j'ai discuté avec Winry, et elle m'a dit de te demander ! Bafouilla-t-il, rouge comme une betterave. Elle a dit que Riza ne voulait pas en parler quand elle lui a demandé le mois dernier !
Le mois dernier ? C'était au milieu de leur « rupture », donc pas besoin de s'étonner qu'elle n'ait pas voulu parler de lui. Winry avait dû penser que c'était un sujet interdit et n'avait pas insisté, donc son seul autre point de vue était Roy.
— Bah, de toute manière, Winry et moi tenons à Riza, donc tu n'as pas intérêt à la blesser alors qu'on est loin, compris ?
— Bien reçu, t'inquiètes. Je prendrai soin d'elle. C'est dommage que vous partiez maintenant, la pendaison de crémaillère sera géniale le week-end prochain !
— Je demanderai à Al comment ça sera, alors.
— Fais comme ça. Prends soin de toi, mon gars. Et prends encore plus soin de Winry, OK ?
Roy tapota l'épaule d'Edward. L'étudiant leva les pouces et partit pour rejoindre sa petite-amie. Ils allaient bien ensemble. Le scientifique et la danseuse. Était-ce un bon nom pour un couple ? Roy sourit. Pas aussi bon que la danseuse et son pompier, cependant.
Il rejoignit Riza et la prit par la taille alors qu'elle faisait signe aux deux jeunes adultes qui s'éloignaient dans les couloirs de l'aéroport. Elle s'appuya contre lui.
— Nous avons un peu de temps devant nous, pourquoi n'irions-nous pas voir comment Rebecca et Jean s'en sortent avec leur mariage qui approche ?
Roy soupira et nicha sa tête dans le creux de son épaule.
— OK, mais je conduits.
Riza se raidit dans ses bras, une fraction de seconde.
— Très bien. Dans ce cas, j'en profiterai pour te poser des questions pour ton examen de promotion.
— C'est réglé alors !
Roy prit sa main alors qu'ils saluaient les autres personnes qui resteraient pour regarder l'avion décoller et ils quittèrent l'aéroport en direction de l'appartement de leurs amis.
— On n'a pas été souvent chez vous, chef, déclara Breda en regardant autour de lui avec un regard appréciateur.
— En fait, vous nous avez plus invités au restaurant qu'ici, ajouta Havoc avec un sourire.
— Êtes-vous en train de prétendre que je ne peux pas avoir de vie privée et un endroit où je n'ai pas à tout le temps voir mes collègues ? Rétorqua Roy, faussement outré.
Les trois hommes rirent, puis la sonnette retentit. Riza discutait avec Rebecca et Maria, et Roy plaça une main sur son épaule.
— J'y vais, reste ici.
Le sourire de Riza était le plus beau de la pièce, et il s'élança vers la porte, son cœur battant plaisamment dans sa poitrine. Il fut accueillit par une grande boule de poils blancs qui plaça deux énormes pattes sur ses épaules.
— Hey, Alexander ! Bon chien ! Je sais que tu m'aimes bien, mais il y a des gens que j'aimerais saluer aussi !
— Alexander ! Descends mon chien ! Ordonna Nina, et le chien obéit, sa queue battant joyeusement. Bonjour monsieur Mustang !
— Bonjour Nina ! Répondit Roy. La petite fille semblait aller mieux que jamais et portait une jolie robe rose. Elicia n'est pas encore là, mais tu n'auras pas à attendre longtemps. Sachar, May, Alphonse, bienvenue chez nous ! Il serra la main de Sachar et ébouriffa affectueusement les cheveux d'Alphonse et de May. Vous êtes les seuls de votre âge, j'espère que vous ne vous ennuierez pas.
— T'inquiètes, Roy, on sait comment parler avec des adultes, répliqua Alphonse, et son ton surpris Roy, qui ne l'avait encore jamais entendu taquiner ses aînés comme le faisait son frère.
— Nous avons apporté du dessert, lui annonça May en montrant une boîte remplie de biscuits en forme de croissant.
Roy prit la boîte et la remercia. Il se dirigeait vers la cuisine lorsqu'une voix l'intercepta.
— Roy !
Vanessa, pensa Roy.
— Oui ?
— Où est-ce que tu ranges ton stock de bière ? Demanda sa sœur en passant sa tête par l'ouverture de la salle de bain.
— Évidemment pas là où tu es, Nessa, répondit-il en souriant.
— Je vais continuer à chercher alors !
— Tu sais que je ne bois pas d'alcool en dehors des grands occasions, Nessa. Tu ne trouveras que ce qui a été acheté pour aujourd'hui, rien de plus vieux.
— J'avais oublié à quel point ta vie est ennuyeuse sans alcool.
Madeline venait d'arriver et déclarait ses pensées sans aucune considération pour Roy, comme d'habitude.
— Comment ma vie peut-elle être ennuyeuse avec mon boulot et Riza ? Répliqua-t-il immédiatement.
— Hé, il gagne un point là, Maddie, rigola Vanessa.
Ses sœurs commencèrent à se disputer, alors il s'éloigna.
— J'ai d'autres invités dont je dois m'occuper, essayez de ne rien casser, bande de gamines !
Roy sourit au cri offusqué des deux femmes et rejoignit Chris, qui discutait avec Grumman. Ils semblaient avoir une grande conversation, et échangeaient des regards entendus en jetant des coups d'œil. à Riza et sur lui.
— Es-tu en train de dévoiler toute mon enfance à mon supérieur ?
— Je fais que raconter au grand-père de ta compagne à quel point tu voulais sauver le monde quand tu était gamin, répondit Chris d'un ton chaleureux. Mais le sourire de Roy se figea en entendant la suite. Je garderai les événements les plus embarrassants pour votre mariage.
Ils n'avaient pas parlé de cela. Pas encore, même si Roy voulait avoir cette conversation avec Riza. Ils ne se connaissaient pas depuis si longtemps, mais il sentait qu'ils étaient assez matures pour engager leurs vies dans une relation à long-terme. Plus il pensait à cela, plus Roy était certain qu'il voulait épouser Riza. Bien sûr, il lui donnerait le temps d'y réfléchir.
Il ne put y penser davantage puisque la sonnette retentit à nouveau.
— J'y vais cette fois, lui dit Riza, caressant de ses doigts son dos d'une omoplate à l'autre, le faisant frissonner alors qu'elle passait près de lui.
Elle revint avec une Elicia surexcitée qui lui tenait la main, Gracia et Maes souriants derrière elle.
— Oncle Roy !
La fillette rayonnait en agitant sa main vers lui. Roy s'agenouilla et la reçut dans ses bras.
— Comment vas-tu Elicia ?
— Je suis super contente ! Répondit-elle en s'éloignant. Nina est là avec son chien, c'est l'été donc j'irai nager beaucoup, Riza sera encore notre professeur l'année prochaine, et…
Elle se tourna vers ses parents. Gracia passa une main dans ses cheveux.
— Nous leur dirons, Elicia chérie. Va jouer avec Nina.
Alors que la fillette courait rejoindre sa meilleure amie et son chien – qui exploraient l'appartement sous la surveillance de May et Alphonse –, Roy se releva et salua ses parents.
— Vous avez quelque chose à nous dire ? Demanda-t-il, curieux.
Quelque chose se passait chez les Hughes. Quelque chose de bien.
Maes prit les épaules de sa femme.
— On va aller saluer les autres, gardez-nous un peu de temps pour discuter, d'accord ?
Il lança un clin d'œil. à Roy et Riza ils partirent vers Breda, Ross, Falman et Fuery.
— Tu as une idée de ce qui se passe ? Lui demanda Riza.
Roy haussa les épaules, mais son sourire s'élargit.
— Je ne sais pas, mais je sens que c'est une bonne nouvelle.
Riza fronça les sourcils et parut soudain perdue dans ses pensées.
— Je ne suis pas vraiment habituée à ça, mais j'ai l'impression que c'est comme…
Elle ne put terminer sa phrase, puisque le couple revint. Ils s'assirent tous sur le canapé, qui était libre puisque Rebecca et Havoc l'avaient quitté pour parler avec Grumman et Sachar. Roy aperçut du coin de l'œil ses sœurs et les plus jeunes invités jouer avec le chien.
— Riza, il y a quelque chose que nous voulons te demander, commença Gracia.
— À moi ? Riza ouvrit de grands yeux et sa main trouva celle de Roy.
Maes acquiesça.
— Nous avons vu comment tu es avec les enfants, nous te connaissons bien grâce à Elicia et Roy, et nous voulons que tu sois marraine.
Roy entendit son souffle se couper. Il vit sa bouche s'ouvrir en un « O » parfait, et réalisa en même temps.
— Es-tu… ? Demanda Riza, un grand sourire aux lèvres et les larmes aux yeux.
Gracia hocha la tête et plaça une main sur son ventre plat.
— Je suis enceinte, oui, souffla-t-elle.
Riza l'enlaça, et Roy félicita Maes.
— Je suis tellement heureux pour vous !
Quelques personnes s'approchèrent pour connaître la raison de toute cette joie.
— Que s'est-il passé ? Demanda Havoc.
— Elle est enceinte ! S'exclama Hughes, rayonnant.
— Riza est enceinte ? Résonna la voix outrée de Rebecca.
— Gracia est enceinte ! S'écria Roy avant qu'elle ne puisse le traiter d'« abruti inconscient » et montrer un peu trop de son côté protecteur.
Plus de félicitations suivirent, et ils s'assirent tous autour de la table pour partager le dîner que Roy et Riza avaient préparé ensemble.
Lorsqu'ils saluèrent Grumman, le dernier invité à partir, Roy soupira. Il était satisfait et un peu fatigué, mais quand Riza l'enlaça par derrière, il sentit un nouvel élan d'énergie. Il se retourna, ses bras entourant sa taille.
— Eh bien, marraine ? Quel honneur, et quelle belle mission ! Sourit-il.
— Fort heureusement, j'ai quelqu'un pour me donner des conseils, puisqu'il a une longue expérience avec sa propre filleule, répondit Riza avec une lueur malicieuse dans les yeux.
— Il doit être bien précieux cet homme-là, alors.
— Le plus précieux de tous.
Riza posa la main sur sa mâchoire, et la tension entre eux augmenta.
— Je n'ai pas rencontré beaucoup de nouveaux-nés, et j'espère que tu m'aideras à les comprendre, puisque tu as pris soin d'Elicia quand elle était bébé.
— Je peux, murmura Roy, son regard ancré dans ses yeux. Riza, est-ce quelque chose que tu voudrais pour toi-même ?
— Un bébé ? Avec toi ?
Roy acquiesça et déglutit, tentant d'éliminer la boule qui se formait dans sa gorge.
— Je veux juste savoir, je ne te presse pas pour…
— Je sais Roy, déclara Riza d'une voix douce, son regard se fit aimant et son sourire tendre. Un jour, oui, j'aimerais avoir des enfants avec toi. Mais maintenant, je ne veux que toi. Je veux que nous profitions de notre vie ensemble…
Roy l'interrompit d'un baiser. Elle répondit avec empressement, et sa fatigue disparut.
— Je suis heureux, souffla-t-il lorsqu'ils se séparèrent. Je te veux pour moi seul pour le moment.
— Très bien dans ce cas.
Les lèvres de Riza portaient la douceur du dessert de Sachar, et il se perdit dans son goût de miel et d'amande.
— À ma meilleure amie et ma quasi-sœur, Rebecca ! Je te souhaite les plus heureux des jours avec l'homme que tu as choisi d'aimer tous les jours de ta vie ! Et à Jean, qui est devenu un excellent ami au cours du temps ! Prends soin d'elle, ou tu t'apercevras que les pointes sont aussi dures que les danseuses le disent !
Quelques rires s'élevèrent dans l'assemblée.
— À Rebecca et Jean ! Qu'ils soient heureux !
Riza leva son verre pour porter un toast aux mariés alors que les invités applaudissaient. Rebecca l'enlaça, un sourire rayonnant sur les lèvres et les larmes aux yeux.
— Merci Riza, tu es la meilleure !
Riza sentit ses yeux s'humidifier, les larmes qu'elle était parvenue à retenir durant tout son discours de témoin s'y accumulant. Elle serra sa meilleure amie en retour.
— Merci Rebecca, d'avoir été là quand j'en avais le plus besoin. Tu peux compter sur moi pour faire la même chose dans le futur.
Jean l'enlaça aussi, la remerciant abondamment. Lorsqu'elle se rassit sur sa chaise, une main trouva sa cuisse et la serra doucement. Elle croisa le regard de Roy et sourit.
— C'était beau, Oiseau de Feu.
— Merci, mon magnifique homme, répondit-elle avec un clin d'œil., tentant de calmer son émoi en avivant un autre sentiment.
Le rire de Roy n'avait pas de prix, et son corps entier se réchauffa lorsqu'elle entrelaça leurs doigts ensemble.
Quelques minutes après que les mariés eurent partagé leur part du gâteau de mariage, des témoins de Rebecca bandèrent les yeux de Jean, et Rebecca, Riza et les autres témoins quittèrent la table pour se placer dans l'espace libre au milieu de la pièce de réception. Elle changèrent leurs chaussures pour les escarpins les plus hauts que Riza avait jamais portés. Elle s'était beaucoup entraînée pour ça, et elle savait qu'elle pouvait le faire, même si ce n'était pas le genre de danse qu'elle dansait habituellement.
La musique commença. Des percussions, puis la mélodie, et enfin la voix de la chanteuse résonnèrent dans la salle.
Clock strikes upon the hour
And the sun begins to fade
Still enough time to figure out
How to chase my blues away
Alors qu'elle dansait, Riza vit le visage abasourdi de Jean, puis son sourire rayonnant pendant qu'il encourageait Rebecca. Elle vit l'air réjouit de Roy, qui hochait la tête en rythme avec la musique. Danser ainsi était exaltant. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas dansé juste pour s'amuser, et c'était l'une des meilleures sensations au monde. Mais quelque chose lui manquait, et elle savait exactement ce que c'était. Mais ça arriverait bientôt. Le pont de la musique arriva, puis un autre couplet.
I need a man who'll take a chance
On a love that burns hot enough to last
So when the night falls
My lonely heart calls
Les témoins poussèrent Jean vers Rebecca, et ils commencèrent à danser ensemble. C'était animé, et peut après, chacun des témoins de Jean prit place sur le dancefloor et invita une témoin de Rebecca à danser. Lorsque Roy s'approcha d'elle, le sourire de Riza s'élargit.
— Le premier témoin n'est-il pas censé danser avec moi ?
Une pirouette, puis Roy répondit.
— J'ai convaincu Breda que j'allais mieux avec toi.
— J'espère que tu n'as pas abusé de ton autorité d'officier supérieur, hein ?
— C'est présomptueux de ta part de penser cela, ma chère Riza.
Ils tournoyèrent, firent un rapide pas de valse, et Riza se retrouva dos au torse de Roy, ses mains sur sa taille. Il la souleva comme si elle ne pesait rien.
— J'espère que tu autoriseras ta première témoin à danser avec son mari et mon premier témoin à danser avec sa femme, ajouta Roy lorsqu'elle atterrit.
— Me vois-tu comme une si méchante femme ?
— Je n'oserais jamais dire ça, mon Oiseau de Feu. Roy fronça les sourcils en la rapprochant de lui. Tu n'as pas réagi à la mention de notre mariage, affirma-t-il.
— C'était à peine une demande, et je sais que tu veux la faire dans un autre contexte.
— Je sais que tu veux que je la fasse autre part.
Roy la fit basculer sur son genou lorsque la musique se termina.
Riza posa ses mains sur les épaules de Roy, qui la soutenait en tenant sa taille. Elle plongea dans ses yeux sombres.
— Nous devrions danser plus souvent ensemble, murmura-t-elle alors que les autres convives autour d'eux acclamaient Rebecca et Jean.
Roy l'aida à se remettre sur ses pieds. Il embrassa le dos de sa main, tendrement, et elle fut envoûtée par la lumière dans ses pupilles.
— Nous devrions, souffla-t-il à son oreille quelques secondes plus tard.
Le feu que Roy avait allumé le jour de leur deuxième rancard rugissait dans son cœur, dans son corps, dans son esprit. Et elle ne l'éteindrait pour rien au monde.
