Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "Coquillage" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp.
Harry soupira et posa son sac à dos sur le sol, regardant autour de lui. La chaumière aux coquillages n'avait pas vraiment changé depuis sa dernière visite, pendant leur fuite en avant pendant la guerre.
Il croisa le regard amusé de Fleur et il soupira.
- Merci.
La jeune femme haussa les épaules, avant de le fixer sérieusement.
- Je n'oublie pas que tu avais secouru ma petite soeur, tu sais. Je t'en serais éternellement reconnaissante.
- Mais… ça ne va pas poser problème à Bill ? Je veux dire…
Fleur leva une main impérieuse, le faisant taire.
- Bill est mon mari, je l'aime. Il sait parfaitement ce que je te dois, et il sait aussi que je ne te tournerais pas le dos. Quand tu as commencé à sortir avec Ginny, je l'ai prévenu que je te choisirai toi s'il y avait un problème et il est d'accord avec ça.
Harry grimaça en pensant à la raison de sa fuite. Ginny.
Si pendant la guerre les choses avaient semblé intense entre eux, ils s'étaient vite rendu compte qu'en temps de paix ils n'étaient pas aussi assortis qu'ils le pensaient.
Ginny avait une vision de lui déformée, elle soupirait toujours sur le héros des histoires qu'elle entendait petite fille. Le héros de la nation… le Sauveur.
Sans surprise, c'était le premier sujet de dispute. Harry voulait enterrer cette partie de son histoire alors que Ginny aurait aimé pavaner à son bras. Elle avait imaginé des soirées mondaines sans fin, à jouer les ladies.
Cependant, pour être honnête, Harry ne pouvait pas rejeter toute la faute sur Ginny. Elle avait imaginé une relation parfaite avec le garçon-qui-avait-survécu, certes. Mais lui… Lui aussi avait imaginé que la jeune fille correspondait à tout ce qu'il avait toujours rêvé.
Il l'avait idéalisée. Et puis… Elle était une rousse volcanique, fière et décidée, comme sa mère l'avait été. Il ne s'était pas rendu compte immédiatement qu'il cherchait à recréer le couple formé par ses parents, et c'était une réflexion de Molly elle-même qui l'avait choqué.
Bien sûr, elle ne pensait pas à mal, elle avait juste mentionné que tous les deux lui faisaient penser à James et Lily.
L'électrochoc avait été salutaire pour Harry, et il s'était rendu compte qu'il n'aimait pas vraiment Ginny. Il s'était attaché à une image de son amie, et il s'était laissé entraîner dans cette histoire, pensant qu'elle était capable d'aimer pour deux.
Il avait voulu en parler avec elle, mais bien évidemment, il s'était montré particulièrement maladroit, et ça avait tourné en dispute monstre. Là encore, Ginny n'était pas seule fautive : ils avaient hurlé tous les deux, à forces égales. Ils s'étaient montrés aussi cruels l'un que l'autre.
Harry avait claqué la porte furieux, laissant Ginny en larmes. Cette fois, il n'était pas allé se réfugier au Terrier - devenu soudain terrain ennemi - ou chez ses amis de toujours Ron et Hermione. Ron prendrait fait et cause pour sa petite soeur, et Hermione essaierait de le raisonner en tentant de le convaincre qu'un couple devait se construire et qu'il devait faire des efforts.
Cependant, tous les efforts du monde ne pourraient pas changer ses sentiments et le forcer à aimer Ginny. À l'aimer romantiquement, parce qu'il l'aimait sincèrement. Mais comme une amie. Ou une soeur.
Il avait pensé à Fleur par hasard. Il ne pensait même pas qu'elle l'aiderait à ce point. Il avait juste voulu parler à un visage ami, quelqu'un qui ne soit pas un Weasley - bien qu'elle en soit devenue une techniquement parlant.
Fleur n'avait pas semblé surprise de le voir débarqué les yeux rouges et l'air un peu perdu. Il avait vaguement expliqué qu'il s'était disputé avec Ginny et qu'il allait probablement dormir à l'hôtel quelques jours. Mais elle l'avait convaincu d'aller se ressourcer quelques jours dans la chaumière aux coquillages, d'en profiter pour réfléchir et faire le point.
Harry enlaça fermement son amie, en la remerciant. Puis il soupira.
- J'espère que les Weasley ne me détesteront pas trop.
- Ne sois pas stupide Harry ! Tu t'es disputé avec Ginny pas avec la famille entière.
Il eut un ricanement triste.
- C'est plus proche de la rupture que de la dispute, Fleur. Je ne pense pas que ce soit nécessaire de continuer ce carnage…
La jeune femme soupira et lui tapota le dos doucement.
- Encore une fois, ta relation avec les Weasley n'est pas conditionnée par ton couple avec Ginny. Il y aura peut être quelques moments inconfortables, mais rien de dramatique.
Harry se redressa et eut un sourire hésitant. Puis il fourragea dans ses cheveux, mal à l'aise.
- Merci encore pour ton aide.
- Et bien, prends le temps de te reposer, tu as une tête affreuse. Et prends le temps qu'il faudra pour… réfléchir. Tu peux m'appeler si tu as besoin.
Avec un dernier sourire d'encouragement, la demi-vélane quitta les lieux, laissant Harry seul.
Celui-ci se dirigea vers la fenêtre et colla son front contre la vitre glacée, observant la plage et la mer un peu plus loin. Puis, il ferma les yeux, essayant de regretter la présence de sa petite amie depuis la sortie de Poudlard.
Il eut honte de se sentir juste soulagé d'être seul ce qui renforça sa décision de rompre. Il espérait juste que Ginny accepterait de lui pardonner, et qu'ils pourraient être amis, parce qu'il était certain de ne pas vouloir la perdre.
Décidant qu'il avait eu assez d'émotions pour une journée, Harry délaissa la fenêtre pour s'affaler dans le divan, et ferma les yeux, essayant de se détendre. Avant qu'il n'ait le temps d'en prendre conscience, il somnolait déjà.
