Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "Chien" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp.


En quittant le domicile de son oncle et sa tante, ivre de colère, Harry ne pensait plus aux dangers qui pouvaient le guetter. La Tante Marge avait été ignoble, plus encore qu'à son habitude, et même s'il s'était promis de ne pas lui donner la satisfaction de réagir.
Il avait craqué lorsqu'elle avait lancé son venin, arguant que ses parents avaient une tare et que Vernon aurait dû le noyer plutôt que l'élever.

Il n'avait pas eu besoin de parler, il y avait eu une explosion de magie instinctive et Marge s'était mise à enfler à la façon d'un énorme ballon.

Sur le moment, Harry était resté figé, incrédule, alors que Vernon sautait maladroitement pour tenter de rattraper sa soeur, et que Pétunia se lamentait, mains plaquées sur sa poitrine plate. Dudley lui, regardait la scène d'un oeil indifférent, continuant de s'empiffrer.

Puis, d'un coup, la panique s'était infiltrée dans chaque cellule du corps de Harry, alors qu'il se rendait compte de ce qu'il avait fait. Ce petit tour, même s'il était involontaire, allait provoquer son renvoi de Poudlard.

Effaré, Harry se précipita vers le placard sous l'escalier - son ancienne chambre - où Vernon enfermait ses affaires "d'anormaux" comme il disait et il tira sur la porte. Il ne se rendit même pas compte que sa magie instinctive entrait une fois de plus en action en déverrouillant la porte, et il attrapa ses affaire - prêtes à repartir dès le premier jour de son arrivée…
Il se précipita dans l'escalier et entra dans la chambre misérable qu'il occupait, attrapant sa cap d'invisibilité, son album photo et les menus objets qu'il avait dissimulé et qu'il gardait près de lui. Enfin, il libéra Hedwige, lui murmurant qu'ils se retrouveraient plus tard et il attrapa la cage.
Il fourra le tout dans sa malle, et ouvrit brutalement la porte d'entrée pour quitter les lieux.

Personne ne fit attention à lui, ils étaient tous trop occupés à retenir Marge, qui rebondissait, faisant glapir Pétunia d'effroi.

Avant de s'éloigner, Harry jeta un dernier regard sur sa famille moldue, et décida qu'il les détestait. Ils auraient pu choisir de l'ignorer plutôt que de l'humilier en permanence et de l'utiliser comme domestique. Ils auraient pu essayer de l'aimer. Ou de l'apprécier.

En tournant le dos au 4, Privet Drive, Harry décida de tout faire pour ne jamais revenir en cet endroit. Il n'y avait aucun souvenir heureux après tout.

En avançant dans la rue, Harry aperçut au loin une silhouette sombre. Il se tendit un peu effrayé, mais il continua à avancer. Après tout il était un Gryffondor courageux, et il n'y avait aucune raison qu'il y ait le moindre danger en cet endroit. Une zone totalement moldue, terriblement ennuyeuse avec ses maisons toutes identiques.

Lorsqu'il arriva à une distance qu'il estima suffisante de la maison de sa famille - son oncle ne marcherait jamais autant, surtout pour le rattraper - il fit une pause, posant sa malle au sol et s'asseyant dessus. Il sortit sa baguette, la tournant entre ses doigts, pensivement.
Il savait que s'il était expulsé de Poudlard, sa baguette - sa précieuse baguette - serait brisée. Cependant, s'il fuyait, s'il disparaissait, le Ministère ne pourrait pas briser sa baguette, n'est-ce-pas ?

Avec un soupir triste en pensant à ses amis qu'il ne reverrait probablement pas, le jeune garçon releva la tête, et sursauta en voyant un chien l'observer. Un énorme chien noir, bien plus gros que tout ceux qu'il avait pu voir jusqu'à maintenant.
L'animal était assis, à distance, l'observant, calme.

Peut être qu'un enfant normal aurait eu peur, mais Harry n'était pas du style à fuir devant le danger, quelqu'il soit. Fasciné par l'animal, il se leva doucement et s'avança vers lui, traînant sa malle. C'était toutes ses possessions et il ne comptait pas prendre le risque de se les faire voler après tout.

Alors qu'il approchait, le chien noir se crispa, mais resta immobile, continuant de le fixer, visiblement curieux.

Harry s'immobilisa lorsqu'il fut à trois mètres à peine de l'animal, n'osant pas approcher plus pour ne pas l'effrayer.
- Hey le chien ! Tu as l'air tout seul toi aussi ? Tu as perdu ton maître ? Ou tu es abandonné ? Je ne vais pas te faire du mal tu sais…

L'animal pencha la tête sur le côté, intrigué, et Harry posa doucement sa malle au sol, laissant ses mains bien en vue. Après une hésitation, il posa doucement sa baguette sur ses bagages et il eut l'impression étrange que l'animal fixait avec attention et avidité le morceau de bois.

Harry eut un sourire amical et tendit un peu plus la main.
- Est-ce que tu serais d'accord que je vérifie que tu n'as pas de collier sous tes poils ? Je pourrais t'aider à retrouver ta maison ?

Le chien grogna doucement et Harry s'immobilisa. Le garçon soupira, et leva la tête. En voyant la silhouette de la tante Marge qui flottait dans le ciel nocturne, il laissa échapper un rire nerveux.
- Tu vois dans le ciel, le chien ? C'est moi qui ait fait ça. Elle m'a mis tellement en colère en insultant mes parents que… je sais pas. Je voulais juste la faire taire et elle s'est mise à gonfler. Je suppose que je vais avoir de gros ennuis…

Le chien grogna une fois de plus, et Harry eut l'impression que c'était en direction de la moldue dans le ciel. Sans hésiter il tendit la main et caressa doucement la tête du chien.
- Tu es seul toi aussi hein ? Abandonné ? Je sais pas trop comment je vais me débrouiller, mais je pourrais essayer de m'occuper de toi ?

Le chien pencha la tête sur le côté, et Harry eut la sensation qu'il le dévisageait de ses étranges yeux gris - bien trop humains pour un animal. Finalement, il jappa brièvement et Harry eut un rire joyeux, oubliant soudain tout ses soucis. Il se précipita sur l'animal pour l'enlacer, sans se soucier d'un éventuel danger, avec confiance.

Le chien lui lécha le visage, et le garçon gloussa. Puis, il fixa l'animal avec sérieux.
- Tu sais quoi le chien ? Je ne t'abandonnerai pas. Je vais m'occuper de toi, et tous les deux on ne sera jamais seuls.

Le chien se frotta contre le garçon, emplissant le coeur de Harry d'une chaleur étrange. Puis, il redressa sa malle et soupira.
- On devrait s'éloigner d'ici. Trouver un coin où se reposer et réfléchir à… la suite.

Le chien jappa une fois de plus et se mit à faire des allers retours en sautillant, comme pour guider le garçon. Harry gloussa et le suivit sans crainte, totalement confiant.
- Tu es un chien intelligent toi ! Je te suis.

Ils marchèrent une bonne partie de la nuit, jusqu'à ce que Harry soit épuisé. Ils étaient sortis de la ville, et étaient arrivés dans une petite forêt. Le chien marqua une pause et regarda le garçon tituber, puis il le poussa du museau en direction d'une petite grotte, dissimulée par des buissons.

Le jeune homme se se fit pas prier, et il se faufila dans l'ouverture avant de se coucher sur le tapis de mousse. Il ne remarqua même pas que l'endroit était arrangé pour y dormir, puisqu'épuisé par ses aventures de la soirée et la longue marche qui avait suivi, il s'était endormi aussitôt, le bras sur le pelage noir du chien qui l'avait guidé.
Dès que sa respiration fut régulière, l'animal devint un homme hirsute et sale. L'homme - Sirius Black, fugitif, recherché par toutes les polices magiques et moldues - contempla l'enfant endormi avec affection et lui caressa les cheveux.
- Moi non plus je ne t'abandonnerai pas, mon petit. Maintenant que je t'ai retrouvé, tu ne seras plus seul…

Sirius veilla le sommeil de son protégé gardant sa forme humaine pour faire en sorte de le maintenir au chaud grâce à la magie, prêt à redevenir un chien si le garçon bougeait. Il n'allait pas lui révéler tout de suite qu'il était un animagus, il attendrait de l'avoir emmené à l'abri. Ensuite ils auraient une longue conversation sur l'avenir tous les deux. Et Sirius ne laisserait plus jamais qui que ce soit l'empêcher de protéger le fils de James et Lily.