Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "Grenat" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp.
Les pupilles grenat de Voldemort s'assombrirent alors qu'il contemplait le bébé assis dans son petit lit, qui pleurait en tendant les bras vers sa mère morte.
Le mage noir savait qu'il avait perdu l'esprit depuis qu'il avait entendu parler de la prophétie. Ces quelques mots lourds de sens l'avaient heurté, touchant directement à sa plus grande peur. À son unique peur : sa propre mort.
Aussitôt, il avait décidé d'éradiquer l'enfant capable de le tuer, pour se protéger.
Sauf qu'en cet instant, face au garçon, il doutait.
Il avait tué le couple Potter sans états d'âme, il étaient des opposants après tout. Mais cet enfant… il avait déjà tué ou fait tué des milliers de personnes, parfois sans raison. Des enfants avaient été blessés, privés de leurs familles. En général, ses mangemorts évitaient de torturer les plus jeunes, les enfants étaient précieux dans le monde magique.
Avec son enfance moldue, il n'avait pas cette réticence habituellement.
Mais le regard vert incroyable du garçon, ce regard qui s'était porté sur lui sans crainte, alors qu'il pleurait doucement, bras tendu vers sa mère, l'avait figé.
Il n'ignorait pas que le vert était la couleur complémentaire du rouge… Le grenat de son regard était dû à un abus de magie noire, et lui donnait un air encore plus… effrayant. Probablement parce que les moldus associaient le rouge au diable, au mal…
Regarder l'enfant de la prophétie dans les yeux lui avait soudain éclairci les idées. En tuant ses parents, il avait fait de lui un orphelin. Comme lui.
Peut être que s'il faisait en sorte de le laisser grandir en étant… soigneusement éduqué pour le suivre, il pourrait transformer cette prophétie de malheur. Il pouvait faire de ce danger une force, qui se retournerait contre ce vieux fou de Dumbledore.
Voldemort se pencha vers le gamin qui cessa aussitôt de pleurer pour l'observer avec curiosité. Ce petit semblait plutôt sociable et dénué de crainte… Avec une grimace de répugnance - il n'aimait pas vraiment les enfants, il se tenait plutôt à l'écart de ces êtres vagissants - il souleva le bambin en l'attrapant sous les aisselles pour le lever à hauteur de son visage et le regarder plus à son aise.
Le petit Potter se laissa faire sans crainte, gigotant légèrement, et il lui offrit un large sourire - un peu baveux - son chagrin oublié.
Le mage noir cligna des yeux, un peu perplexe. Visiblement le petit n'avait pas peur de sa puissance, ni de ses yeux rouges. Il renifla, hésitant longuement. Tuer cet enfant immédiatement, et risquer qu'un autre naisse plus tard. Ou le garder sous son aile, le rallier à sa cause, et en faire un atout… Le choix était rapidement fait.
Avec un soupir résigné, Voldemort songea que c'était probablement la fin de sa tranquillité. Il allait devoir se montrer… agréable un minimum pour s'assurer de la fidélité de l'enfant.
Puisque l'enfant commençait à gigoter d'impatience, Voldemort le rapprocha de lui pour le prendre dans ses bras maladroitement, essayant de se souvenir comment faisait son mangemort Lucius Malefoy avec son propre fils. Le petit se nicha contre lui, agrippant le bord de sa cape de ses petites mains potelées et Voldemort fronça les sourcils, perplexe, en contemplant le corps de Lily Potter à ses pieds.
L'enfant ne semblait pas se rendre compte qu'il était celui qui l'avait rendu orphelin, pas plus qu'il ne semblait avoir peur de son apparence modifiée par la magie noire. Peut être finalement que les choses allaient enfin tourner en sa faveur. Il eut un sourire satisfait et sans un regard pour la maison chaleureuse qui avait abrité la petite famille, il transplana, serrant le bambin contre lui.
Il allait faire de celui qui aurait dû l'anéantir son héritier, dans un formidable pied-de-nez au destin.